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COMMANDE VECTORIELLE
DES MACHINES ASYNCHRONES
1- Introduction
Le couple d’un moteur à courant continu à excitation séparée dont la structure
électrotechnique est donnée par la figure (4-1) s’exprime par :
C = K Φ IA (4.1)
Le flux est fixé par le courant d’excitation I F et le couple se contrôle d’une façon
complètement découplée en agissant sur le courant induit I A par l’intermédiaire de
la tension d’alimentation U A . Cette opération est rendue réellement possible avec
le développement des hacheurs.
IA
M IF
UA
agir sur les grandeurs réelles, il faut opérer un changement de référentiel ; c’est la
transformation inverse de Park.
Cependant le repère lié au stator est aussi utilisé pour l’estimation des flux dans les
commandes directes.
De même à partir des grandeurs saisies pour l’estimation ou le contrôle, il convient
pour passer à ce repère, d’opérer les deux
transformations 123 → dq fixe et dq fixe → dq tournant . Si bien qu’une commande
vectorielle comprendra souvent cette double transformation.
Le repère lié au stator est aussi utilisé pour l'estimation des flux dans les
commandes directes.
⎪⎧Φ s = Ls I s + M I r
⎨ (4-4)
⎪⎩Φ r = M I s + Lr I r
⎧ d Φs
⎪V s = Rs I s + + j ωs Φ s
⎪ dt
⎨ (4-5)
⎪ d Φr
⎪⎩V r = 0 = + Rr I r + j ω gs Φ r
dt
d θs d θm
ω gs = − p = ω s − ω = ω s − p ωm (4-6)
dt dt
Sachant par ailleurs que le vecteur flux statorique est ici purement réel.
⎧⎪Φ ds = Φ s
⎨ (4-7)
⎪⎩Φ qs = 0
⎧Φ s = Ls I ds + M I dr
⎪
⎪0 = Ls I qs + M I qr
⎨ (4-9)
⎪Φ dr = M I ds + Lr I dr
⎪Φ = M I + L I
⎩ dr ds r dr
dx
− jθ dX
e = jω X +
. (4-10)
dt dt
A titre d’exemple, on reprend le modèle en courant et flux statorique formulé dans
un repère fixe dit de Concordia. La transformation dans un repère tournant lié au
stator se fait par la multiplication par l’opérateur e − j θs .
⎧ − jθ s di s 1 1 1 ϕ vs
⎪e = ( jω − − )i s e− jθs + ( + jω ) s e− jθs + e − jθ s
⎪ dt στ s στ r τr As As
⎨ (4-11)
⎪ − jθ s dϕ s
⎪⎩e = − Rs i s e − jθ s + v s e − jθ s
dt
Ce système devient :
⎧ dIs 1 1 1 Φs V s
⎪ jωs I s + = ( jω − − ) I s + ( + jω ) +
⎪ dt στ s στ r τr As As
⎨ (4-12)
⎪ d Φs
⎪⎩ jωs Φ s + dt = − Rs I s + V s
(4-14)
⎧ d Φs 1 m Φr
⎪ = − ( j ωs + ) Φs + r +V s
⎪ dt σ τs σ τs
⎨ (4-15)
⎪ d Φ r = − ( σ −1) Φ − ( j ω + 1 ) Φ
⎪ dt σ τ r mr
s gs
σ τr
r
⎩
⎧ d Φ ds
⎪Vds = Rs I ds +
⎨ dt (4-16)
⎪Vqs = Rs I qs + ωs Φ ds
⎩
Cem = pΦ ds I qs (4-17)
Vqs
ωs ≈ (4-19)
Φs
Ceci implique que une fois le réglage de l’amplitude du flux statorique est assuré
par la composante directe Vds de la tension, la pulsation pourrait être réglée par
la composante en quadrature Vqs de cette tension.
1. Commandes des machines 7
Il est à souligner ici que si le vecteur flux rotorique est purement réel, on a en
conséquence :
⎧⎪Φ dr = Φ r
⎨ (4-21)
⎪⎩Φ qr = 0
Les équations contenant des dérivées temporelles restent aussi invariantes par
rapport à ce qu’a été précédemment à condition de remplacer la vitesse
d θs d θr
ωs = du champs statorique par le vitesse ωr = du champs
dt dt
rotorique. Nous avons en conséquence les modèles suivants.
3-1. Modèle de base
⎧ d Φs
⎪V s = Rs I s + + j ωr Φ s
⎪ dt
⎨ (4-22)
⎪ d Φr
⎪⎩V r = 0 = + Rr I r + j ω gr Φ r
dt
d θr dθ
ω gr = − p m = ωr − ω = ωr − p ωm (4-23)
dt dt
⎧ d Φ ds
⎪Vds = Rs I ds + dt − ωr Φ qs
⎪
⎪ d Φ qs
⎪Vqs = Rs I qs + + ωr Φ ds
⎨ dt (4-24)
⎪d Φ
⎪ dr
+ Rr I dr = 0
⎪ dt
⎪ Rr I qr + ωgr Φ dr = 0
⎩
⎧Φ ds = Ls I ds + M I dr
⎪Φ = L I + M I
⎪ qs s qs qr
⎨ (4-25)
⎪Φ dr = M I ds + Lr I dr
⎪0 = M I qs + Lr I qr
⎩
3-2. Modèle d’état courant et flux statoriques
⎧ d Is 1 1 1 Φs V s
⎪ = ( − j ω gr − − ) I s +( − jω ) +
⎪ dt σ τ σ τ τ As As
⎨
s r r
(4-26)
⎪ d Φs
⎪⎩ dt = − Rs I s − j ωr Φ s + V s
⎧d I s 1 m 1 Vs
⎪ = − ( j ωr + ) I s − r ( j ω − ) Φ r +
⎪ dt τ rs As τr As
⎨ (4-27)
⎪ d Φr = M I − ( j ω + 1 ) Φ
⎪ dt τr
s gr
τr
r
⎩
3-4. Modèle d’état complètement en flux magnétiques
1. Commandes des machines 9
⎧ d Φs 1 m Φr
⎪ = − ( j ωr + ) Φs + r +V s
⎪ dt σ τs σ τs
⎨ (4-28)
⎪ d Φ r = − ( σ − 1) Φ − ( j ω + 1 ) Φ
⎪ dt σ τ r mr
s gr
σ τr
r
⎩
d Φ dr
= − Rr I r (4-29)
dt
Φ dr − MI ds
I dr = (4-30)
Lr
L’avantage le plus important et le plus connu est que ce type de repère permet
d’exprimer la dynamique de l’amplitude du flux rotorique par une équation du
premier ordre où la composante directe I ds du courant statorique apparaît
comme une commande :
d Φ r M I ds − Φ r
= (4-31)
dt τr
Un second avantage qui ne manque pas d’intérêt aussi est que la pulsation du
glissement du rotor par rapport à son champ peut s’exprimer par la relation
algébrique (4-33).
La composante quadrature du flux rotorique est nulle ; ce qui permet de déduire
une relation entre I qr et I qs .
M
I qr = − I qs (4-32)
Lr
M I qs
ω gr = (4-33)
τ r Φr
Ceci implique que une fois le réglage de l’amplitude du flux rotorique est assuré
par la composante directe I ds du courant du stator, la pulsation de glissement
pourrait être réglée par la composante en quadrature I qs du même courant.
p.ω gr
C= Φ r2 (4-37)
Rr
+ i1
Vdc Onduleur i2 Moteur
- MLI asynchrone
i3
Capteur de
Régulateur
vitesse
de courant
Flux rotorique i1ref i i3ref
2ref
de référence Calcul de isdref
ϕref abc
isdref isqref
dq
Calcul de ϕrCalcul de
θs
isqref θs
Couple de Cref w
référence Calcul du flux isd
abc
rotorique isq
dq
Régulateur w
de vitesse -
+
La figure (4-4) décrit une partie d’une structure de contrôle vectoriel exprimé dans
un repère dont l’axe d est porté par le vecteur du flux statorique. Les grandeurs
contrôlées sont l’amplitude du flux statorique et le couple électromagnétique.
L’expression du flux statorique est établie précédemment dans un repère fixe. On
la rappelle :
ϕ s = A s i s + mr ϕ r (4-38)
Cref
I qref = (4-39)
p Φ ref
Φ ref − m Φ rd
I dref ≅ (4-41)
As
La structure de commande proposée est illustrée sur la figure (4-4). A partir des
grandeurs mesurées courant et tension et en négligeant l’effet de la résistance
statorique Rs , on dispose des grandeurs flux, par une simple intégration, ϕ s et le
courant statorique i s dans un référentiel fixe. Ainsi l’angle du flux statorique peut
être estimé. Cet angle permet le passage d’un repère fixe à un repère tournant lié
au flux statorique. On dispose alors de l’amplitude du flux Φ s . Un simple calcul
conduit à la détermination de la composante directe du courant de référence I dref .
Une transformation inverse permet de générer le courant de référence qui constitue
l’entrée du régulateur de courant. Ce régulateur sélectionne le vecteur tension
adéquat.
Angle
θs
θs
m Φ dr i ref
Equation I dref
ϕs Equation e − jθ s e jθ s
(4 − 41)
is (4 − 38) mϕ r
I qref
Φ ref
Equation I qref
C ref
(4 − 39)
Enoncé
La figure ci-dessous donne une représentation par phase d’un moteur asynchrone
triphasé dont l’effet de la résistance statorique est négligé. Les indices s et r font
références au stator et au rotor respectivement. On adopte les notations habituelles
et on considère pour l’application une machine dont les paramètres sont définis
par :
M = 36.1 mH Lr = 38 mH Rr = 152 mΩ
Ls = 40 mH p =2
is
As
vr
vs
Correction
M2 M
σ = 1− m = A s = σ Ls
Ls Lr Lr
A s = 5.705mH m = 0.95
L’équation de la maille du circuit s’écrit:
di
vs = A s s + vr
dt
Par hypothèse on néglige l’effet de la résistance statorique, la tension statorique vs
s’exprime par :
dϕ s
vs =
dt
En injectant () dans (), on obtient :
di dϕ
vs = A s s + m r
dt dt
En identifiant les expressions () et (), on définit vr :
d ϕr
vr = m
dt
2- Etant donné que le flux rotorique est sinusoïdal par hypothèse, on peut écrire :
d ϕr
vr = m = m j ωcr ϕr
dt
L’amplitude Vr de vr est:
Vr = ω cr Φ r = 266.9 V
La pulsation du vecteur flux statorique est :
ω cr = ω cs
3- En régime sinusoïdal permanent, la dérivée du courant statorique s’écrit :
di
A s s = j ωe A s is
dt
Puisque vr et ϕ r sont connus, la tension vs devient :
v s = jωcs A s is + jmω csϕr
v s = jωcs A s is + vr
v s = jωcs A s I s ( cos(α ) + j sin(α ) + jVr
Vds = ωcs A s I s sin(α + 90) = −138V
Vqs = −ωcs A s I s cos(α + 90) + Vr = 187V
Vs = 232V
4- Le flux ϕr est porté par l’axe d et le courant i s du stator étant connu, les
composantes du courant sont :
Φr Lr Φ r ω g
I ds = et I qs = = 50 A
M MRr
On déduit la vitesse de glissement.
I MR
ω g = qs r = 8.49rd / s
Lr Φ r
La vitesse mécanique ωmr est :
ωcr
ωmr = (1 − g ) = 152.75 rad / s
p