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MECANIQUE R. L’HERMINIER Protesseut au Centre de Hautes tudes de la:Construction Divetiour Technique du Centre Expérimental de Recherches et d'Gtudes du Bitiment et des-Traveiix Publics SOCIETE DE DIFFUSION DES TECHNIQUES DU. BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS CENTRE DE HAUTES ETUDES DE LA CONSTRUCTION Cc. H. E. Cc. 6, RUE PAUL-VALERY - PARIS-XVI° MECANIQUE DES SOLS ET DES CHAUSSEES par R. L’'HERMINIER Professeur au Centre de Hautes Etudes de la Construction Directeur Technique du Centre Expérimental de Recherches et d'Etudes du Batiment et des Travaux Publics SOCIETE DE DIFFUSION DES TECHNIQUES: . DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS 9, RUE LA PEROUSS, PARIS-xvI - C.C.P. PARIS 35-26-12 AVANT-PROPOS Nous, avons rédigé les pages qui suivent é Vintention des ingénieurs-cléves du CH.E.C. (Centre de Hautes Etudes de la Construction) qui, pour la plupart, s‘orientent vere les Bureaux a Etudes, Notre objet est de présenter Uessentiel de ce que tout ingénieur-projeteur doit savoir en Mécanique des Sols et des Chaussées. Il s'agit, en Uespéce, d'une synthése partielle dex owrages les plus appréciés, dont ta richesse et Vétendue peuvent rebuter dans leur premier effort des ingénieure spécialistes dis béton darmé et du métal. Par contre, apris lecture de ce texte sans doute trop succinct, il sera souvent ulile de rechercher certains développements dans les traités classiques. Nous avons rassemblé, en outre, de nombreux tableaur ou abaques qui seront d'un grand secours pour mener é bonne fin les études géolechniques courantes, Ces études concernent principalement les fondations des ouvrages dart et des batiments. Dans chaque cas particulier, on procéde tout d'abord dla reconnaissance des sols en profondeur suivant des techniques cactuellement bien au point, mais sortant du cadre de ces quelques chapitres. Qu’il suffise de savoir que chaque couche du sous-sol doit faire Vobjet d'un ou plusieurs prélivements Wéchantillons intacts (+). On détermine sur ces échantillons les propriétés physiques, mécaniques et hydrauliques des sols comme nous Vexposons dans les deux premiers chapitres. Sans donner a ces propriétés une hiérarchie de saleur, nous attirons Cattention du lecteur sur la nécessité de mesurer avec le plus grand soin les carac- Uéristiques de cisaillement et de tassement sous charges. C'est, en effet & partir de ces caractéristiques, qu'il est possible de chiffrer le pouvoir portant du sol sous les fondations, comple tenu de la nature de ces derniéres, de leur profondeur d'ancrage et de leurs dimensions. Ces problémes sont exposés aux chapitres IV (fondations superficieles et & faible profondeur), V (fondations profondes) et Vi (tassements et théorie de la consolidation). Mais le pouvoir portant d'un sol, qu'il s'agisse de fondations a base élargie (semelles, radiers...) ou éroites (pieux ou puils...), est toujours évalué en fonction de la butée des terres. Aussi la théorie des poussées et des buées (chapitre III) présente-tlle un caractére fondamental, car elle condi- tionne le rest. Il est bon de préciser a ce sujet que les poussées et les bulées correspondent, pour les milieu eludids, des états d'équilibre limite, ce qui explique qu'en Mécanique des Sols, les calculs soient effectués par rapport a la rupture. Et les charges, considérées comme admissibles, sont celles de rupture divisées par un coefficient de sécurité (énéralement pris égal a 3 pour les fondations courantes). Le chapitre VIT ‘a été consacré & la stabilité des pentes. Il arrive fréquemment, en effet, que des oucrages soient construits sur des pentes naturelles ou au voisinage de talus. Mest done nécessaire de powoir determiner les risques de glissement du sol dans de telles circonstances. Les développements que nous prészntons sont également wralables pour Uétude de certains ouvrages en terre, les barrages par exemple. Enfin, bien que la technique routizre semble assez éloignée des problimes qui préoccupent le plus souvent les ingénieurs spécialistes du béton armé et du métal, il ne faut cependant pas oublier que tout ensemble immobilier, par exemple, comporte des voies de desserte aussi apparatt-il normal, sinon indis- pensable, que ces ingénicurs possédent un minimum de renseignements cet égard: tel est objet du iéme’ et dernier chapitre, consacré @ la Mécanique des Chaussées. Nous avons mis Caccent. sur les récents développements, qui résultent de Uinterprétation de U Essai A.A.S.1H.O., et sans dowle les nombreux abagues présentés, certains éablis en collaboration avec M. Liautaud Ingénieur au C.E.B.T.P. (2), rendrontls de réels services aux Bureaux d'Etudes. . Qwil nous soit permis, pour terminer, de remercier de leur aide et de lenrs conseils, MM. Teheng et Absi, Docteurs bs Sciences, Ingénieurs en chef au C.E.B.T.P. (2). Paris, le 1¢* janvier 1967. intaet » lorsqu'il arrive au Laboratoire daus l'état méme of il ae trowvait dans le (°) Centre Expérimental de Recherches ot d'Etudes du Ratiment et des Travaux Public, 12, , Brancion, Pari-t5€ Mécanique des sols et des chaussées R. L'HERMINIER ES ARGILES. — Page En ce qui concerne les forces électriques dans les argiles, Ja nature de la cohésion et, d’une maniére générale, la physico-chimie des sols, le lecteur prendra connaissance avec intérét des derniers développements présentés dans ce domaine par M. Bouche, Ingénieur au C.E.B.T.P. © 1 résulte, en particulier, de cet exposé que les microagrégats argileux, en forme de plaquettes, sont bien chargés d’électricité négative sur leurs faces, mais aussi d'électricité positive sur leurs bords. D’autre part, la cohésion des sols serait due essentiellement, non pas & J'interaction des couches adsorbées mais & celle des forces attractives et répulsives de mature électrique. C'est ainsi que des poudres compactées d’argile séche posséderaient une cohésion, méme en I'absence totale d'eau libre et lige. — Pages 2 et 25 : Résistance au cisaillement des sols. Les graphiques 13 et 15 ont &t @tablis expérimentalement par Casagrande. — Page 65 : Lrabaque de cette page résume les travaux de Prandtl, Reissner et Terzaghi. ~ Page 81; CONSIDERATIONS Gi Ajouter en fin de paragraphe On notera & ce sujet que les essais de pieux exéeutés & Saint-Rémy-L. pulvérulent (Cf: pages 95 & 100) ont mis en évidence un frottement latéral fort éloigné, par défaut, de sa valeur théorique maximale, bien que le sable utilisé ait été refoulé au cours du foncage des picux, comme s'il s'était agi de pieux préfabriqués battus. Il apparait done indispensable de poursuivre les recherches en ce domaine, quel que soit le type de piew considéré. NERALES SUR LES FONDATIONS PROFONDES. Cheyreuse en miliew — Pages 95 4 100 : Essais de pieux en milien pulvéralent. Zelikson ® a étudié le probléme de la similitude dans les sols, et examiné le cas particulier des piewx en milieu pulvérulent. Considérons d'une part un pieu de dimensions courantes — soient d, son diamétre, ¥, et @ respectivement le poids spécifique et Pangle de frottement interne du milieu sableux dans lequel il est foneé. Considérons d’autre part, un pieu modéle réduit de diamétre d, fiché dans le méme sable de poids spécifique y (A déterminer) et d'angle de frottement ¢ inchangé. Supposons que Von doit avoir, pour qu’ thelle des contraintes soit Ia méme pour les deux pieux. On démontre que y ait similitude par gradient hydraulique, jusqu’a obtention dune similitude réelle, bien que les grains du milieu aient conservé leurs dimensions. Les essais de laboratoire effe Saint-Rémy-Les-Chevreuse avec du sable de Loire. Par contre, Jes mémes essais, réalisés avec du sable de Fontainebleau, ont fait apparaitre une résistance au fongage croissant proportionnellement & la fiche et ne tendant done pas vers une valeur quasi limite (cas du sable de Loire). Si l'on remarque que le sable de Fontainebleau est entiérement siliceux, alors que le sable de Loire est silico-caleaire, Ia différence de comportement. serait due, pour une bonne part ’écrasement des grains ealeaires sous charge. ns ont confiriné les résultats obtenus & — Page 152: METHODE RATIONNELLE Se reporter au renvoi de la page 144. ~"G « Propridtés physiques ot mécaniques des sols fina compactés » par M. Bouche, Ingénieur au C.E.B.T:P. (Contérence faite le 23 mai 1967 A Iastitut Technique du Batiment et des Travaux Publics, 7 rae La Pérouss Paris = 169) 1) Zolikson Amos, — « Repréventation de la pesanteur par gradient hydraulique dans les modéles réduite en sgéotechnique ». ‘Thise de doctorat ds-sciences physiques. Paris, juin 1967 MECANIQUE DES SOLS ET DES CHAUSSEES Chapitre 1 — Généralitée et Propriétés Physiques des Sols. Page 7 — I] — Propriétés Mécaniques et Hydrauliques. — -B - IIT — Pouseées et Butées. 33 —- * IV — Fondations Superficielles et Faible Profondeur. — 57 V — Fondations Profondes. — 8 — VI ~ Tassements et Théorie de la Consolidation. — 101 — VII — Stabilité des Pentes. = 13 VII — Routes. — us Bibliographie Table des mati chapitre [ GENERALITES ET PROPRIETES PHYSIQUES DES SOLS GENERALITES La « mécanique des sols » est étude des propriétés physiques hydrauliques et mécaniques des sols en vue de leur application a Ja construetion. Sous cet aspect, les sols doivent @tre considérés comme supports ou éléments constitutifs des ouvrages. D'une maniére trés générale, on peut classer les matériaux de la croiite terrestre en deux eaté- gories : les roches et les sols Les roches sont des matériaux durs et résistants qui ne peuvent étre réduits en morceaux qu’ {a suite de tres gros efforts mécaniques. Les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux susceptibles d'atre séparés en grains soit & la main, soit & aide delforts mécaniques faibles ou trés faibles. Les sols résultent de Valtération physico-chimique des roches, qui sont transformées en éléments et particules de dimensions plus ou moins grandes a base de silice, de calcaire, de feldspath, de mica et de minéraux argileux. Ces derniers possédent une structure en forme de lamelles et de paillettes. Les éléments et particules sont en général transportés par les eaux et les agents atmosphériques, 1 des distances d’autant plus grandes qu’ils sont plus fins, Ils constituent les sols meubles et de faible portanee. Ce sont ces sols meubles, pulvérulents ou cohérents, qui font objet de cet ouvrage. A cet égard, on distingue — les blocs rocheux de dimensions supérieures & 200 mm; — les cailloux allant de 200 mm & 20 mm; ‘Tes graviers de 20 mm & 2mm; — les sables de 2mm & 50 4; — les silts de 504 & Su; — les argiles dont les éléments ont des dimensions inférieures & 5 w. Les particules inférieures & 0,2 w constituent les colloides. L'examen des grains du sol seffectue = & Teel ou 8 la Toupe jusqu’aux sables is roscope ordi ments fi re jusqu'aux él des argiles, cest-A-dine jusqu’a 2», — au microscope électronique au-dessous de 2 (éléments trés fins et colloidaux des argiles). VEAU DI SOLS Les interstices entre grains sont remplis d'eau, dair et de vapeur d'eau. Le sol est dit « saturé » si eau occupe le volume entier des interstices, & l'exclusion d’air ou de vapeur d'eau, Comme les grains du sol sont chargés négativement en surface, les cations (IT +-) des molécules d'eau interstitielle polarisées (H ++, OH —) viennent au contact de ces grains et les molécules se rangent tout autour et tris serrées Ies unes contre les autres. Ges molécules forment des couches superposées, dites « adsorbées », dont ensemble peut atteindre une épaisseur de lordre de 50 A : c'est del’eau « lige » ou « eau solide » te qu’ plus de 1 000 A {ou 0,1 u) de la surface des particules. Les interstices continent done & partir de la surface des grains, d’abord de l'eau liée, puis de eau plus ou moins visqueuse jusqu’a 1000 A, et au-dela de l'eau libre et de la vapeur d'eau, Ce « complexe d’adsorption » a des effets négligeables sur les silts et les sables mais son role est essentiel dans le comportement des argiles. L'eau « libre » ou ordinaire ne se LES ARGILES Les argiles sont formées de grains fins (5 4 4 2), d’éléments trés fins (2 & 0,2 u), et de paillettes les (inférieures & 0,2 w). Les particules colloidales ont une activité superficielle considérabl et celles de leurs complexes d’adsorption sont du méme ordre de grande color puisque leurs dimensi Ces paillettes sont toutes constitu’ — la kaolinite —Tilite * — la montmorillonite ou bentonite, cont des cristaux de silicates d’aluminium, de manganese ou de fer. ss par des « minéraux argileux » Ces ments sont en couches successives formant des feuillets. L'épaisseur des feuillets et de leur eau associée est de 7 A pour la kaoli te, de 10 A pour Tillite et de 14°A pour la montmorillonite On peut déceler au microscope électronique des paquets de feuillets atteignant. des centaines Cangstrarms et des microagrépats de Vordre de 0,1 0,2 microns Voici tes propristés essentielles des éléments trés fins et colloidaux des argiles, telles qu’elles, ont été exposées par Terzaghi : 4a) Ces particules préalablement disper solution aqueuse sont chargées négativement en surface et se déplacent en zigzag, produisant un mouvement brownien, sau les particules lourdes qui tombent; Si on ajoute un électrolyte & 1a solution, il se produit une floculation. C'est le eas de V'acide chlorhy- drique; les ions H + neutralisent les charges négatives de V'argile. Les grains deviennent inertes et se déposemt en donnant des structures floconneuses. Sion réalise alors une consolidation pro- aressive de Margile, en exereant une pression croissante a Ia surface du milieu argileux, les flocons se transforment en structure plus serrée : tout dabord, en nids dabeilles, puis en grains Aementaires juxtaposes; D , argile est susceptible d’étre roulée 6) Aprés consolidation sous une pression son domaine plastique; cen boudins dans un certain intervalle de teneurs en eau, qui nteraction des a) La cohésion de Vargile, ou résistance au cisaillement sous charge nulle, est due & 1 couches adsorbées PROPRIETES D'ENSEMBLE DES SOLS Du point de vue stati 410 La porosité + n. Crest Ie rapport n= \¥ du volume des vides ou interstices fraction de sol ique, on caractérise les sols par les grandeurs suivantes volume total d'une certaine 8 20 Liindice des vides Vo. cil volume des vides au volume des grains solides. Entre ¢ et n, Crest le rapport e= 3 on a les relations : 3° La teneur en eau : w. Crest le rapport du poids de eau incluse dans un certain volume de sol, au poids des éléments 's compris dans le méme volume. w sexprime en %. ‘Toutefois, dans les formules suivantes, s est pris égal au rapport lui-méme. 49 Le degré de saturation d'un sol : Sr en %. Crest le rapport du volume effectivement occupé par l'eau au volume total des vides. Si le sol est saturé eum =e et 5° Le poids spécifique : v,. ‘ye est le poids de Punité de volume dun grain solide. t de l'ordre de 2,65 glem? paur les sables et a une valeur moyenne statistique de ordre pour les argiles. 60 La densité humide + y. yest le poids de Punité de volume du sol, eau comprise. Crest en réalité le poids spécifique apparent humide du sol 7° La densité séche + 4. ‘ye est le poids de Tu fique apparent see du sol. de volume du sol, exempt d’eau interstitielle. C’est en fait le poids spéci- 80 La densité immergée ' est le poids de Tunité de volume d’un sol situé dans une nappe, compte tenu de la poussée WArchimede. Relations entre ces. grandeurs. Que Ie sol soit saturé ou non unité de poids sec du sol Soit un élément de sol tel que le volume des pleins, somme des volumes des grains pris un un, soit égal & Punité (voir fig. 1) Te poids des grains de cet élément est, par définition, égal a ye et Io vol mesure la valeur de l'indice des vides e. ya. (L-+ ©), car w est Ie poids d'eau par IG. 1. ne des vides a pour Le schéma de la figure 1 permet d’établir directement les relations suivantes Si le sol est saturé et en supposant le poids spécifique de Peau égal a Tunité + west. doi e % ete étant In teneur en cau de saturation, La densité stehe ye @ pour valeur : % % = th. do = Ht, et par suite “~The va , La densité immergée, par définition, a pour valeur a (71) est, en effet, le poids spécifique des grains immergés, compte tenn de la poussée d’Archiméde. On peut éerine ow: y’ = (densité humide saturée) — 9° La plasticité des sols + Elle se manifeste, pour certains dentre eux, par la possibilité de les rouler en petits boudins, Le domaine plastique s’étend entre deux limites de teneur en eau (limites d’Atterberg), qui, par déti- nition, sont: — Is limite de liquidité «, ou LL : dans Vessai d’Atterberg, standardisé, c'est la teneur en eau de saturation pour laquelle les lévres des deux parties déchantillon sont revenues au contact sur 1 em ‘au bout de 25 coups; — la limite de plasticité : ®, ou LP : c'est Ia teneur en eau de satu ne peut plus former sous la pression des doigt grégent en petits morceaux. Les limites d’AUterberg se déterminent sur la fraction du matériau passant au tamis AFNOR no 27. Elles présentent un caractére tout & fait empirique : si la teneur en eau du sol est supérieure & la limite de liquidité, le sol est & Pétat quasi fluide et s’écoule sous son propre poids. Au-dessous de Ia limite de plasticité, le sol se comporte sensiblement comme un solide. tion au-dessous de laquelle on jes boudins sans qu’ils se désa- des rouleaux ou GRANULOMETRIE DES SOLS gclianalyze granalométrique se {sit par tamisnge jusqu'aux grains de 0.1 mn de diamétr, puis par densimétrie pour les éléments les plus fins. 2) Les tamis ont des largeurs intérieures de mailles allant de 40 u (tamis AFNOR n° 17) a AFNOR n° 38). Les tamis normalisés AFNOR ont des largeurs intérieures de mailles espacés suivant une pro gression géométrique de raison 70, dite série de Renard. Exemple: des | intenoure tamis | de malic 0, 1 mm 0,325 mm 0.160 mm 0, 20 mm 0,25 mm 0.315 mm 0, 40 mm 0, 50 mm 0, 63 mm ©, 80 mm 1, 00 mm SBURS RRBs lela de 5 mm, on utilise des passoires a trous ronds. 10 +) La loi de Stokes porte sur la vitesse # de chute de billes sp en densimétrie, On a pour vitesse de chute (owl ef? 1800 x Dans cette formule est exprimée en em/s; ‘s est le poids spécifique des grains du sol, en gem*: 4, le diamétre des grai ts, Ja viscosité de eau en poises: 's Vaccélération de la pesanteur en em par (seconde}*: le poids spécifique de eau en glom’ Cette loi, appliquée ne éprouvette remplie d'eau, soit v= k . 3, permet de caleuler le diamétre d des part un instant donné Cet & un niveau donné de V'éprouvette d'essai, le point de départ de ces particules étant le niveau supérieur de la suspension. Ce sont done les particules de plus gros diamétre passant au niveau et & l'instant considérés A ce niveau et au méme instant, on mesure la densité dy de Ia suspension, & l'aide d’un densi- mitre spécial : ce sera la densité de l'ensemble des grains de diamétre inférieur & d. ments de ° jiamétre inférieur a d contenus dans la suspension. On en déduit la courbe granulométrique (Cf fig. 2), qui résume les opérations de tamisage et de densimétrie. en poids des Sent dang tas {2609 poids maser de lar. Seu intrnare o FG. 2. ia dame des grains Granulométrie CLASSIFICATION ET DENOMINATION DES SOLS 10 Représentation triangulaire. Un sol possédant en poids 2% de sable, 9% de silt et 1% d’argile, avec 4% + 8% +7% = 100%, est représenté par un point M. (of fig. 3) & I ‘érieur d'un triangle équilatéral. Ce point tombe dans Tune des zones délimitées sur la figure 4.On donne au sol la dénomination correspondante. FIG. 3. Représentation triangulaice 4 ARGILES argiles Argos sableuses 500 Argiles silteuses Sabies— FIG. 4. — Dénomination Wingramme de Is «Palle Ronds Admins tion + uw 2° Diagramme de plasticité ou diagramme de Casagrande (fig. 5) Dans ee Tp = yp, @p étant la jagramme, on porte en abscisse ta Ii imite de plasticité. 1 1,3 en ordonnée, T'indice de plastic Les droites (A) d’équation 1, =0,78 (wy, (B) verticale & 50 % (C) verticale & 30 % définissent six domaines, ot se situent —— les argiles inorganiques : de forte plasticité (domaine 2), de moyenne plasticité (domaine 8), de faible plasticité (domaine ); - les silts inorganiques : de grande compressibilité (domaine 8), de moyenne compres (domaine), de faible compressibilité (domaine »). Les argiles organiques se groupent dans le domaine 3, et les silts organiques dans le domaine «. sultats statistiques obtenus sur un tris grand La représentation de Casagrande résume les nombre de sols. a ~ | Inte de ste “| tie fo Tint te gts 9) — Représentation suivant « Casagrande » 12 chapitre II PROPRIETES HYDRAULIQUES ET MECANIQUES DES SOLS I. — PROPRIETES HYDRAULIQUES GENERALITES Les propriétés hydraulic terstitielle qui se présente, comme nous Tavons vu, sous forme d'eau libre, d'eau semi-visqueuse, visqueuse ou solide. Nous allons Un sol perméable est constitué de grains entre lesquels l'eau peut circuler, une restriction trés grande puisqu’on peut considérer que, méme entre les grains du granit, Peau circule, \dier le mouvement de cette cai cee qui suppose un sol perméable, Dans le cas dune argile compacte et malgré les apparences, l'eau circule mais d'une maniére tris faible et trés lente; le léger suintement qui en résulte, par exemple sur la paroi dun puits foré dans tune argile baignant dans une nappe, s’évapore instantanement et Yeau n’apparait pas dans le puits. Cette eau intersttielle peut nous intéresser & plusieurs titres. Dans le cas d'un barrage en terre (voir fig. 1), c'est tout d’abord, une question de débit & travers la digue, ce débit ne devant pas étre trés important. FN iG. 1. FIG. 2. Dans Ie cas le plus général, c'est la stabilité méme de Youvrage qui peut étre compromise (voir fig. 2). La pression de courant, peut entrainer un soulévement de la terre, c'est-i-dire un renard ou un glissement. LOI DU DEPLACEMENT DE L'EAU DA\ S LE SOL Soit une nappe d’eau dans le sol. Nous prendrons pour origine des niveaux, par exemple la limite supérieure de la nappe (voir fig. 3). L’axe os est orienté positivement suivant la verticale ascendante. 13 Enum point M (2, y, 2), le potentiel d’une masse md’eau est: avec Yw = poids spécifique de Veaus p= pression do eau interstitille; (1 © = vitesse de Peau: g = aceélération de la pesanteur. La charge hydraulique en M est par définition nae gee S. ye tt oR Cette quantité n’est pas une constante dans un milieu queleon: dues aux frottements de l'eau sur les parois des grains de sol A cause des pertes de charge Surface libre oy sot ype iene Ue tO) syspendue aur grains FIG. 3. (densite Ynq)~ sovtage M(x. yo) — les grains élément de surface unité A) Etudions tout d’abord le eas d’ume nape en équilibre : h=P 4 (voir fig. 3). We + Lorsque M se déplace dans la nappe ( wo +2} demeure une expression constante, En effet, si = varie de —|4s], 7 (mesuré en métre d'eau par exemple} erott de [As] et = (mesuré en m) décroit de [2 Done : = ce, Ye Considérons maintenant (fig. 3) 4 une certaine profondeur, un élément de surface unité, horizontal, Nous avons sur cette surface une pression globale de (rH) + (yas x Hh) 0) ide saturée}. (1: densité humide yay : densité La pression de l'eau est 1, ay ti. (12) I résulte de la relation (12) que la force massique agissant sur les grains, par unité de volum: de sol, en écoulement laminaire, est la somme géométrique des vecteurs représentant Ia densité immergée ' et le gradient hydraulique { orienté suivant la vitesse de l'eau (fig. 7). On obtient ainsi la valeur de v’ corrigée compte tenu de la « pression de courant » ywh. En général, Ja vitesse de Mea varie d'un point & un autre du milieu, en direction et en intensité, de telle sorte que « 7’ corrigée » est susceptible de variations de méme nature. ~ |] Patptancne wei y chargement ¥| |Auiagement dee terres ||) des terres ie pour un batardeau. Les terres sont chargées aur le pourtour de la fouille 4 V'extérieur des palplanches et déchargées a lintérieur du batardeau d’oit la possibilité d'un renard qui serait da, pour une large part, & Pécoulement de eau dans le massif FIG. 8. FIG. 7. METHOD! DE LABORATOIRE POUR LA DETERMINATION DE k (voir fig. 9 et 10) Premitre méthode : Veedomitre. LYéchantillon est placé dans Perdométre schématisé par Ia figure 9 — a Tinstant ¢ la hauteur de la colonne d'eau est ft; our —aVinstant ¢ + dt ; elle a diminué de dh. Pendant le temps de, Je débit est 4 dQ = s.dh dans la colonne, dQ = Skidt dans V'échantillon, dois Végalite lechontiton Pierre pereuse Comme les » verticales Véchantillon sont Tube rempli d’eou FIG. 9. — CEdomitre. ‘grant h (hy étant la hauteur de la colonne & Vinstant ¢ = 0, début de Ves 20 Deuridme méthode ; euve i niveau constant (voir fig. 10) Nous avons de méme Qa St hist bse, Q étant le débit & travers léchantillon pendant le temps t. Connaissant le débit, on obtient k On appelie aussi cette maniére d’opérer « méthode du pot de Terzaghi » Ordre de grandeur de la perméabilité k — graviers : de 10? a 10% em/seconde sables : de 10! a 10-4 em/seconde its: de 10° a 10-7 emjseconde argiles + inférieure & 10-? emlseconde FIG. 10, — Pot de Teraaghi DEBIT DE FILTRATION DANS UN MILIEU HOMOGENE ET ANISOTROPE A DEUX DIMENSIONS, SOUMIS A UN ECOULEMENT LAMINATRE Nous avons vu que la différence entre la quantité d’eau qui sort et celle qui entre parallélement & Oz a travers la face dy . dz d’un petit parallélépipéde rectangle, de cdtés de dy et dz, était par unité de temps ah 1 ae dy ds, (13) 4h itant la charge hydraulique et k le coefficient de perméabilité du milieu, supposé homogane et isotrope. Considérons un miliew & deux dimensions et supposons que la perméabilité soit ky suivant Vhorizontale et ky suivant la verticale (milieu homogene et anisotrope). La différence entre Peau qui sort et celle qui entre Vunité de temps est, Waprés (13) : mnt Vhorizontale travers a face dy pendant aha de dy. De meme, la différence d'eau sortant et entrant & travers la face dz, pendant 'unité de temps et suivant la verticale est : Eerivons que écoulement est en régime permanent, il n'y a pas d’accumulation d'eau en un . q ; gime pe il n'y point queleonque, ee qui implique : Ph *h haf bh he a= (14) Lorsque le milieu est anisotrope, la loi de Laplace n'est done plus vérifiée. Posons X=ax. (15) @ étant non constante, ‘Nous avons : eh Fh ae © aXe et Pequation (14) s'écrit ag Bh th atl gxe the Gye =O: Choisissons a de telle sorte que : @ky—ky on amy / Te (16) VE a L'équation (14) devient eh net a on de Laplace, que V'on aurait obtenue si le milieu, dans le aystime de coor- gene et iotrope On retrouve 'équa données (X et y), était ho Ceci nous améne & considérer un deuxiéme milieu, eésultant de la transformation : Xeny [fe (17) effectivement homogene isotrope et de perméabilité k. Caleulons k de telle maniére que le débit Q de Peau de filtration & travers le miliew Romogene et isotrope transformé soit égal au debit Q & travers Te milieu homogene et anisotrope donne. Soit M et M’ deux points queleonques homologues de méme ordonnée y et dont les abscisses respectives sont données par la relation (17) D'une maniére précise, évaluons les débits Q' et Q respectivement i travers les plans verticaux passant par M’ et M pour une épaisseur unité du milieu supposé & deux dimensions. Soit : 2, la vitesse de filtration en M (z, y) dans le milieu anisotrope, parallélement a l'axe Or; ef, la vitesse de filtration parall2le 8 OX en M’ (X, y) dans le miliew isotrope, résultant de Ja transfor- ration (17) # yal ray Qa [ved an Hy étant la hauteur de filtration commune sur les verticales de Met M' eonsidérées. D'une part : . ah ’ vee Diautre part, comme les charges hydrauliques sont identiques en M et M', les Equations diffé- rentielles et les conditions aux limites étant les mémes dans le miliew donné et dans le miliew isotrope transformé, on peut écrire suecessivement : eg Bg Bh deg Tn ah oe ax Tae ax Fy ie et par suite : On aura done : En conclusion, le débit de filtration Q & travers un milieu homogéne et anisotrope de perméa- Dilités horizontale (ky) et verticale (ke), est égal au debit de filtration a travers un autre milieu homo- gine et isotrope déterminé de la manitre suivante : 40 On fait subir au milieu donné une déformation horizontale définie par la relation Vin 2 Le milieu ainsi transformé est supposé avoir la perméabilité W/, — Ty. Dans la nature, la perméabilité horizontale des couches sédimer res est plus grande que la hy z de 10. bilité verticale, et on peut admettre en premiére appro: est voi vation que le rapport 2 11. — PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS Résistance au cinaillement des sols CONSIDERATIONS GENERALES, sistance au cisaillement des sols. Sil y a glissement, ce glissement La figure 11 montre tout Vintérét de Ia Nl s‘agit d'un immeuble construit sur une levée de s‘effeetue suivant un are de cercle de centre O et de rayon Lorsque le glissement est sur le point de se produire, nous avons, en éerivant l'égalité des moments moteur et résistant par rapport au point O Hy ny= [Mena hy R étant la résultante du poids de immeuble et des terres situées au-dessus du cercle et = la contrainte tangentielle de la réaction du sol en chaque point de l'are AB (cette relation est valable pour une tranche de sol dépaisseur unité) Soule, la résistance au cisaillement +, s'oppose au glissement. On concoit aisément son importance dans Pétude de la stabilité des massifs, FIG. 1. compareteurs ” ) Demicboit Pierre poreuse . boy Traction —Piende GP pT Rohanten Giaitiement fay [ee SE fe] Pierre poreuse | + -Dem-boite FIG. 12. — Roite de Casagrande, La résistance au cisaillement se détermine en laboratoire (vo e de Casagrande » par exemple, un échantillon de sol intact. fig. 12) en introduisant dans une « boi On applique sur Péchan a contrainte tangentielle et horizontale en fonetion du déplacement relatif des demi-bottes jusqu’as Ja rupture (S est Ia section horizontale de Véchantillon sur le plan de cisaillement). existe plusieurs maniéres d’effectuer les essais de cisaillement : 4) cisaillement lent avec consolidation préalable de Véchantillon sous la pression verticale o : essai lent consolidé: On constate que T'échantillon est « consolidé » lorsqu’il ne tasse"plus sous action de @ : ce résultat est atteint si Paiguille du comparateur vertical devient stationnaire (voir fig. 12). Pendant la consolidation, la teneur en eau de l'échantillon varie, si c'est nécessaire, par V'intermédiaire des pierres poreuses de la botte de cisaillement. Lressai est exécuté trés lentement de telle maniére qu’a tout instant la pression de l'eau interstitielle ou pression neutre ne dépasse pas la pression atmosphérique. La teneur en eau peut varier librement au cours de l'essai pour qu'il en soit ainsi : c'est la raison d’étre des pierres poreuses: illement rapide avec consotidation préalable : essai rapide consolidé; la teneur en ean de Péchan- tillon reste constante au cours du cisaillement proprement dit; 2» cisaillement rapide sans consolidation préalable : essai rapide non consolidé. La teneur en eau de Péchantillon reste égale a la teneur en eau naturelle du sol, depuis l'application de la pression © jusqu’a Ia fin de Fessai. Nous verrons ultérieurement que, pour les matériaux perméables ou semi-perinéables, les essais rapides consolidés ou non, s'elfectuent & Vaide de Pappareil triaxial. 23, RESULTATS OBTENUS SUIVANT LES SOLS (d'aprés Terzaghi) () 10 Sable wee : Pour chaque valeur de a, les courbes donnant. + en fonetion du déplacement sont d'allure di rente (voir fig. 13) suivant. que le sable est compact ow peu compact. Sil s’agit d'un sable compact, + passe par un maximum puis tend vers une valeur asymptotique, qui est atteinte progressivement il n’y a pas de maximum préalable si le sable est peu compact. Si T'on effectue plusieurs essais (pour « = 1 bar ~ 2 bars ~ 3 bars — par exemple) et si 'on porte ar Seaton fe ymptaudue’s your les sales Licheo en fonction des, un obuient des points M,M,M,... alignés sur une droite qui passe par Vorigine (fig. 14). Cette droite est indépendante du mode de cisaillement (lent ou rapide). Crest la droite de Coulomb : roa.tee (18) 9 est par définition Vangle de frottement interne du milieu. Voici les valeurs de @ pour différents sables (d"apris Terzaghi) : @ = 28° pour les sables peu compacts — grains arrondis et unifarmes 9 == 35° pour les sables compacts nue \? = 34° pour les sables peu compacts — grains anguleux & granulométrie eo [oo Be Pour tee canes Domences T isenchevétrement Sele compact Sebte peu compact Déplacement FIG, 12, — Sable see. FIG. 146, La droite de Coulomb joue un réle essentiel en mécanique des sols. En voici la raison : Soit M (fig. 14) un point de cette droite, dabscisse ¢ et d’ordonnée =. Les contraintes + et sont respectivement les composantes normale et tangentielle de la contrainte OM qui régne dans le plan de cisaillement au moment de la «ruptures et I'angle @ représente 'obliquité de OM par rapport & la normale au plan. Si pour Ja méme valeur de 9, la contrainte tangentielle est inférieure & x, il se produit de part et autre du plan de cisaillement un certain déplacement relatif des grains de sol, ‘mais pas de rupture : en pareil eas, Pobliquité de la contrainte OM est inférieure & g. Par contre, toujours pour la i le est supérieure & =, ou ce qui revient au méme, si Vobliquité de OM est supérieure a g, il n'y a pas déquilibre possible puisque la valeur maximale z est dépassée et il se produit un glissement de rupture dans le plan de cisaillement. En bref, la droite de Coulomb divise le plan des (2, =) en deux zones : au-dessous de cette droite, tout élément plan du milieu sur lequel s'exerce la contrainte (x, =) est en équilibre. Au-dessus, par contre, il y a rupture. Sur la droite elle-méme, les contraintes (a, +) correspondent. & un éguilibre limite pour lequel Pobliquité maximale ¢ est atteinte. Remanour.—Il est trés difficile d’extraire du sol un échantillon de sable intact & sa densité naturelle. Cependant, on peut avoir besoin de Vangle ¢ du terrain en place. Pour cela, on détermine la densité en place et, en Iaboratoire, on fait plusieurs essais de cisaillement permettant de dé r Tangle @ en fonction de la densité du sable, ()) Nous avons adopté, dane la présentation de. ces résultats, Ies notations du traité de « Mécanique des sole Appliquée » de Terzaghi (traduction frangaise Dunod Editeur). Les notations internationales seront indiquées par Ia suite. % A cot effet la formule empirique de Caquot :¢. tg @ = ‘k est une constante, dont la valeur dépend du sable considér ¢ est angle de frottement correspondant des. grains) indice des vides : ¢ = ws . ve (zs poids spécifique Comme on Va vu _1o4 uw eat 4, ve doi: (2-1) se00= (2-1) ten (2-1) tee ‘Yay, densité séche naturelle, est déterminée en place : Ys; Yar Yas» le sont en laboratoire, ainsi que %, 99. On en déduit 9, angle de frottement du sable en place. 2° Sable saturé + L’angle de frottement est, pour le cisaillement lent, inférieur de 1 & 2° & celui du sable sec. isi, pour Peni rapide consolidé, In doite de Coulomb nexste plus (vir fg. 5) dur mains pour les pressions inférieures 4 une certaine valeur 7. jr Cy Cisitlement repide ‘conzolidé i i we FIG. 15. — Sable extaré. Lorsque =, la résistance au de la densité du sol, d'ou T'intérét du compactage. Car zq croit. avec la compacité et, pour les valeurs de ¢ inférieures & q, la résistance au cisaillement dans essai rapide consolidé est supérieure a celle ‘obtenue dans Pessai lent (voir les courbes Cr et Cre, fig. 15). leayy, Dans Poss rape consolidé ot pour 7 > sq angle de frottement est égal aux 2/8 de oy (esai lent). itesse, 34 est fonction -nt, toujours d’aprés Therzaghi, les valeurs suivantes = — cisaillement lent : ¢ = 27° a 30° pour sables silteux peu compacts, ° — cisaillement rapide consolidé : @ = 17° a 22 30° & 35° pour matériaux compacts; 49 Can des argiles : Pour des argiles, non consolidées, & forte teneur en eau, on obtient des droites de Coulomb passant par Vorigine : — essai de cisallement lent consolidé : @ = 28° & 30° (Terzaghi); 140 & 200 (Terzaghi) — essai rapide consolidé ° Mais si Vargile a subi une précompression, d’o ine géologique par exemple, il s'est produit tune pre ratrice de cohésion. La courhe représentative ne passe plus par ue (fig. 16) est trés sensiblement triturée, dont on aurait au préalable détruit Sil s'agit d'un essai lento parallale celle qui résulterait d'un essai sur la méme argil {a cohésion. La cohésion est, par définition, Vordonnée a Vorigine de la droite de Coulomb (eisallement sous charge null) Dans le cas des argiles, on a dome pour un essai lent cts tge, (19) © étant la cohésion de Vargile, Vangle de frottement inten et c sont, par définition, les caractéristiques mécaniques du milion ‘orgite A arsite —_—_____- a C1: aril en place pricamsliie, e CL: mime arile non consi. . FIG. 16. — Argile. (Cisallement lent sultats obtenus dans le cas d’un essai rapide consolidé. La pente de Ja partie rectiligne, dans essai rapide consolidé sur une argile préconsolidée, est sensiblement la que celle résultant du méme essai sur argile triturée, c’est-A-dire, dont la cohésion a été détruite au préalable, Dans ce qui précéde, nous avons peu parlé de essai rapide. Nous avons vu (pages 14 et 15) que la pression totale, dans un milieu saturé, pouvait se mettre sous Ia forme : zaetu 2! étant Ia pression « effective » de grain & grain, et u Ia pression intersttielle, ow pression enentre » La pression interstitielle exprimée en hauteur d’eau est éyele & la pression hydrostatique seule, également évaluée en hauteur d'eau, dans le cas d’une nappe en équilibre, ou a la pression hydrosta” Uque diminuée de la différence de charge hydraulique entre la surface libre amont de la nappe et le point considéré, dans Je eas d’un écoulement laminaire, Si Tessai est rapide, et non rapide consolidé, w n’est pas nul, au début de essai, et Pess rapide se raméne & T'essai rapide consolidé sous réserve de ne prendre en compte que la pression effective » de grain & grain, qui apparait aprés application de la contrainte normale e+ (—u).tge = 0 +2 tgp. (20) Si léchantillon est saturé au début de Vessai rapide et si son drainage ne s'effectue pas, la contrainte normale est prise intégralement par eau. La contrainte effective de grain & grain reste nulle, La résistance au cisaillement est indépendante de 3. Tout se passe comme si angle de frottement était nul. C'est le eas des argiles saturées soumises ssai rapide, méme dans la boite de Casagrande (en effet, vu la faible perméabilité des argiles, Te drainage de échantillon n’a pas le temps de se produire) 26 ESSAI DE COMPRESSION TRIAXIALE Lest quasi impossible d’effectuer & l'aide de essai de cisaillement direct (boite de Casagrande), les essais rapides consolidés et rapides sur les matériaux perméables perdant au cours de l'essai une partie de leur tencur en cau, Pour éviter cette perte, on effectue lessai « triaxial ». L'échantillon de sol, de forme eylindrique, cst enfermé dans une gaine étanche, comme indiqué sur la figure 18, Pression axiole & Caine étenche d'un tide sous pression FIG. 18, plexigioss r Manometre \ Zenentiton | E] Pierre poreuse On établit tout d’abord une pression hydrostatique sur cet échantillon aprés Pavoir placé dans une chambre remplie d'un fluide approprié (eau, air, et.) On consolide, s'il y a lieu, Véchantillon en Ie mettant en relation avec une source d'eau (robinet R ouvert). ‘On peut méme mesurer Ja pression de eau dans 'échantillon & tout moment, a Paide dun mano- mitre (robinet Rfermé). Soit 2, la pression hydrostatique. On exerce une pression croissante sur le piston supérieur, jusqu’a ce que la rupture de l'échantillon se produise : soit oy = 9, + p, la pression verticale de rupture. On effectue successivement plusieurs essais pour différentes valeurs de 9, étant entendu quill faut un échantillon par essai. 94 et % sont, dang tous les cas, des contraintes principales. Les cercles de Mohr correspondants sont tangents & leur enveloppe qui est précisément Ia droite de Coulomb (fig. 19). te proile FIG. 19, La droite de Coulomb est done une envelope de cercles de Mohr, dans cet essai, alors qu'elle est déterminée, point par point dans lessai de cisaillement direct. est facile de calculer o, en fonction de oy, de angle de frottement interne ¢ et de Ia cohésion e, Cest-a-dire en fonction de la pression latérale donnée et des caractéristiques mécaniques du. milieu. 2 46 cas. — La cohésion c est nulle (le milieu est dit « pulvérulent ») Le cerele de Mohr (lig. 20) est tangent & la droite de Coulomb (D), passant par l'origine dans le plan des (n, 0), et inelinge de Tangle ¢ sur "axe des contraintes normales wy FIG. 20, Posons OC C étant le centre du eerele, et R son rayon : oc+R +R, =oc—k a Mt sine) 3, a(1—sing) oso tat (Ft Notons en passant que le plan de rupture P dans W’échantillon fait Vangle # avee Phorizontale (fig. 21). En se reportant a la figure 20 et aux propriétés classiques du cercle de Mohr, on trouve : “ = 19 > at os | va La contrainte de rupture sur le plan P, d’obliquité ¢, a pour valeur: a = peemey ne Fw te(F4. Fh genantiton =p / |. 8 OT = 0089 04 ng = PEG + 3) ke PT 2€ cas. — Le milieu est cohérent, al Ss La droite de Coulomb (D} coupe I'axe des contraintes normales rien. en A tel que (fg. 22): one ge ge Comme dans le premier cas (OR + 9) =O od ACF + 3) doa _ =, 9) =. ay a=ate( = 5) +2ete(Z+5) . Si 65 = 0 (essai de compression simple) : : = (ojo—2etg! +2) Re= (aJo=2etei 7 + 5) Acc (¢=0) (0) 4 Enfin, dans un milieu purement cohérent, c’est-A-dire pour im Iequel Pangle de frottement est nul : o (Rely = 2e La cohésion est alors dgale & la moitié de la résistance & ta FIG, 23, compression simple (lig. 23) ANGLE DE FROTTEMENT INTERNE EFFECTI 9! ET COHESION EFFECTIVE ¢ Nous avons indiqué précédemm de cisaillement. 1 qu’il existait en principe trois maniéres d’effectuer un essai Dans Vessai « lent consolidé », la pression interstitielle est toujours nulle, du moins théoriquement. L’échantillon est, en effet, drainé pendant Ia consolidation avant essai et pendant essai lui précisément pour annuler les pressions neutres susceptibles de se développer. Toutefois, les essai sifs effectués sur des échantillons du méme sol, consolidés & des pressio de la boite de Casagrande ou du Tri entrainent pour particuligre, de telle sorte que les résultats, qui permettent de déterminer la droite de Coulomb, sont relatifs A des sols de compacités également différentes. Dans Vessai « rapide consolidé », la pressi ‘comme dans lessai lent consolidé. Mais pendant 'exé une valeur qui d'ailleurs peut étre mesurée. erstitielle est. nulle avant chaque cisaillement tion du cisaillement proprement dit, elle prend Dans essai « rapide », sans consolidation préalable, la pression interstitielle est suscey se développer avant et pendant le cisaillement, surtout si la teneur en eau naturelle est vois teneur en eau de saturation, le de ne de la Or comme nous Pavons vu, la résistance au cisaillement «x » peut se mettre sous une des deux formes suivantes chotee, 19) ret (o—u)tge. (20) étant la contrainte totale normale appliquée & échantillon dans le plan de cisaillement, et w Ja pression interstitille Ces relations montrent que les caractéristiques mécaniques déterm suivant qu'il est tenu compte ou non de la pression neutre tu. C'est ainsi que nous avons donné préeédemment, pour les sables saturés, les valeurs moyennes de lérant soit des essais lents consolidés, soit des essais rapides consolidés. Pi ame densité, il y a un angle de frottement g correspondant a T'essai lent, et un autre relatif & Messai rapide consolidé. Pour retrouver sensiblement les memes résultats, il serait nécessaire d’appliquer, relation (19) oi: « est Ia contr: (20) dans laquelle 0 = Ja contrainte normale effective transmise de grain & grain Ces remarques sont encore beaucoup plus valables lorsquil s'agit d’un essai « rapide » sans conso- lidation préalable. Considérons, par exemple, le eas de la vase de Tunis. Un essai lent consolidé conduit aux caractéristiques : 9 ~ 23°, ¢ — 0. Par contre un essai rapide non consolidé donne, par application de la formule (19) : 9 = 0, ¢ — 80 g/em®, Or la vase de Tunis est trés imperméable et saturée; et dans un essai rapide non drainé, la contrainte est prise en compte intégralement par l'eau interstitielle sous forme de pression neutre. Si la vase n’était que partiellement saturée, la relation (19) donnerait autres caractéristiques mécaniques comprises entre les précédentes, mais la relation (20) fournirait des chiffres trés voisins de @ 0, comme I'essai lent consolide. De ce qui précéde, il résulte que, pour un méme sol, les trois types d’essais de cisaillement donnent en général des caractéristiques mécaniques différentes, en raison, d’une part, de Ia variation de Ia densité séche des échantillons, et d’autre part de l'existence d'une contrainte neutre au cours de certains Mais si toutes les éprouveties pouvaient tre maintenues a la méme densité séche et sil n'était tenu compte que des contraintes effectives, on obtiendrait les valeurs réelles de 9 et de ¢ & la compacité considérée du sol. Ces caractéristiques mécaniques seraient — angle de frottement ellectif ¢', — la cohésion effective e’ Pour maintenir constante la densité we des échantillons tout en faisant varier les contraintes, appliquécs, il suffit que ces échantillons soient saturés au préalable. Comme d'une part eau qui remplit les interstitiels, et d’autre part les grains eux-mémes, sont pratiquement incom: pressibles, la compacité du sol est invariable d'un essai de cisaillement Pautre, sous réserve que tous les échantillons aient été, au préalable, consolidés dans des conditions identiques. Nous verrons d'ailleurs que, s'il en est ainsi, 9” et c’ restent indéterminés, 29 Nous ne donnerons pas une description des différents « manométres » utilisés pour mesurer la pression interstitielle, mais nous montrerons comment cette pression varie, en fonetion des eontraintes appliquées dans l'essai triaxial Comme précédemment, appelons 5 la contrainte dans la cellule triaxiale, et ola contrainte principale dirigee Supposons l'échantillon saturé et consolidé dans la cellule sous la contrainte hydrostatique (65) = (Sry =, % Et faisons ensuite varier les contraintes principales respectivement de Acy et Ao, sans drainage, e’est-i-dire en maintenant constante la teneur en eau de léchantillon. ipale latérale agissant. sur 'échantillon suivant l'axe longitudinal de I’échantillon. D'aprés Skempton, il se développera dans Véchantillon une pression interstitielle, ou pression neutre — donnée par l'expression : Au = BiAo, + Alda, —Ae)) (2) A et B étant des paramétres qui dépendent de la nature du sol et en particulier de son degré de conso- lidation. Les essais de laboratoire permettent de déterminer la valeur de ees paramétres, en mesurant, du. Faisons d’abord varior simultanément Ae, et Ae, de telle sorte que Ao, = Ae, = Aon, L’équation (22) donne (Au)e=BAcs, — d'oit_B, aprés mesure de (Aus Pour les argiles saturées étudiées au Centre Expérimental de la ruc Brancion, il a été trouvé B = 4, ce qui permet Wécrire = Au=Aoy+ A(S—Aay). (23) Sion veut évaluer A, on peut par exemple laisser constante As au cours du cisaillement, et faugmenter progressivement Ac, jusqu’a la rupture. (D'autres variations relatives des contraintes sont susceptibles d’étre adoptées.) Quoi qu'il en soit, pour les argiles saturées étudié Mais comme d'autres valeurs ont été trouvées pour d'autres sols, nous laisserons Au sous Ia forme (23) es rue Brancion, on a sensiblement A = 0,5 en fonction de A. Les contraintes principales totales o, et ¢, ont pour valeur : at oy a= ot Ay aq étant, rappelons-le, la pression de consolidation de I On en déduit, pour les contraintes principales effectives oj et 05 got (1A) (Sq, A), a) = 4 Au = oq —A(Ao, ~ dog) (25) werele de Mohr de contraintes principales oj’ et ¢,' a pour centre (’, (ig. 24) 2A 6, — doy) tal qu ota OC =o = et pour rayon Or nous avons vu qu's la rupture les contraintes eto étaient relies por la relation zo ¢ 2) wim oiuer(Z+ ) +20 u(5 +5) et) En remplacant «{ et o% par leurs valeurs (24) et (25), on trouve : 2(opsing’ +c’ cose’) (26) Ag —dq= 30 Or, & chaque pression de consolidation oq, correspond une valeur d’ailleurs reche et csi Pon suppose en outre que A a une valeur constante pour le sol et le type d'essai considéré lors ‘qu’on atteint la rupture, on déduit de la relation (26) que (Ae, — As,) a également une valeur invariable. Or = Ay — Soy On voit que les cereles de Mohr (C) de diamétre (a, - 6) correspondant a la rupture, se déduisent Jes uns des autres par simple translation (fig. 24). Leur envelope (D) est la droite de Coulomb relative oy Fic. 24, aux conteaintes Lotales. Cette droite donne done les earaetéristiques suivantes pour un essai non draing : 0, ou Ae, — oy eu = 0A = Aes, Mais lorsque l'on passe aux contraintes effectives «' et 0, on obtient un cercle de Mohr unique (C’) de méme rayon et de méme diamétre que les eercles (C) et par suite tangent a (D). Le cercle (C’) est en outre tangent fla droite de Coulomb (D’) qui fournit les earactéristiques 9 et c' ces caractéristiques sont les inconnues recherchées et ne peuvent etre déterminées par Punique cerele (C’), ‘a moins qu'il s'agisse d’un matériau pulvérulent, ou pour lequel e’ soit pratiquement nulle. Pour obtenir des cercles (C) de diamétres croissants, par exemple, il est nécessaire, comme on peut le voir en examinant le deuxitme membre de la relation (26) de consolider une série d’éprouvettes, sous les pressions a croissantes. Mais & des pressions de consolidation eroissantes, correspondent des densités plus fortes et par suite des caractéristiques mécaniques et c’ également plus élevées. On en déduit que les diamétres (4 0, — A a3) eroissent également plus vite. Quoi qu'il en soit, les eoreles de Mohr (C’) ainsi déterminés ont, & la rupture, une envelope (D,') qui est une droite. A chaque point de cette droite correspond une pression de consolidation, done une densité particuligre, et également une contrainte normale effective dans le plan de cisaillement, Inver- sement, si ou connait en chaque point. d’une courbe de glissement la contrainte normale effective a’, on en déduira le point H correspondant de la droite (Dy’), done la résistance au cisaillement. Par conséquent Ia droite (D,’) permet de résoudre correctement les différents problémes qui peuvent se poser dans la pratique, bien qu'il ne s’agisse pas de la droite de Coulomb relative & un sol de compa- cité donnée. Par définition, les caractéristiques mécaniques de la droite (D,') sont appelées 9" et e’: ee sont taniques dites «effectives » Elles sont trés proches de celles que lon peut obtenir pa 1 consolidé — en remarquant toutefois que ce dernier essai est entaché de quelque erreur Si pendant Tessai lui méme la pression interstitielle n'est pas entid ce qui se produit assez souvent avec des sols peu perméables. Pour terminer cet exposé, nous donnons ci-dessous les diverses nota us internationales concer~ nant les caractéristiques —essai lent consolidé = of et c', — essai rapide consolidé = geu et Cony — essai rapide = me et ow at Rewangve 1. Lorsqu’on prélive un échantillon intact dans une couche naturelle, on consolidation ay de cet éehantillon, On peut, & T'aide d’un essai triaxial sur écl miner cette pression de consolidation et, en méme temps d’ailleurs, vérifier la valeur du coeffi de la formule (22) Exergons, en effet, qu’une pression interst ignore la pression de ntillon saturé déter- nt B , une pression uniforme os, sur le pourtour de léchantillon, d'intensité telle ielle Aus, apparaisse. Nous avons % = (a= (Mo et (Aap = (Aty)g = 9, — Par suite : Au, = B (0, a9). Augmentons Ja valeur og; la pression interstiti ‘eure lle prendra Ia valeur 4 us, sup & Duss. Et Ion obtiendra Ja nouvelle relation Aus, B(e,, — 9). Ce qui conduit aux résultats suivants : Comme nous avons déja signalé, les essais effectués au Centre Expér ont toujours donné B = 1 pour é Pour déterminer A, connaissant B et ¢y il suflia, & partir de la pression snter la contrainte prineipale verticale jusqu’a la rupture de Téchantillon — ce qui, dans l'équa- tion (2), fournira la valeur de 4 0, — A 9, d'or A. A, est susceptible de variation suivant le processus de l'essai et pour son évaluation il est indispensable de se placer dans les conditions mémes de la rupture, puisqu’il s’agit en dé déterminer les caractéristiques effectives de cisaillement. Des recherches en cours montrent @’ailleurs que ces problémes sont en complite évolution. Angee 2. Nous avons conclu & limpossibilité de déterminer les caractéristiques g! et c’ (avec c différente de zéro), & partir d’échantillons saturés, sans modifier Ia pression de consolidation d'un essai a autre. Or, dans une étude récente (2), Teheng a montré qu’s l'aide d’un seul échantillon saturé, on pouvait souvent mesurer ces caractéristiques, sous réserve que Ia pression interstitielle reste constante (nulle par exemple) pendant la durée de Fessai. On opare de la maniére suivante : on se donne des valeurs successives et eroissantes de A 9, et on détermine expérimentalement ce que doit étre pour chacune dentre elles la valeur correspon- dante de 4 0, pour que w reste constante {ou nulle). On peut racer une succession de cercles de Mohr, dont l'enveloppe (pour les valeurs élevées des contraintes) est la droite de Coulomb relative alec Comme la pression de consolidation 9% est la méme, pour l'ensemble des cercles de Mohr, il en résulte, d’aprés 'équation (26), que le coefficient A varie d'un cerele & l'autre, comme le montre Teheng, au cours de son exposé. 0), Y. Teheng, « Varia Octobre 1965 - Série EM (96) on de la pression de Peau intersttielle des sols satus», Annales de PLATE = N° 32 chapitre IIT POUSSEES ET BUTEES Les notions de poussée et de butée sont, & la fois, simples et complexes. Elles sont simples en ce sens qu’elles sont naturelles et en général saisies sans difficulté. Consi dérons, en effet (fig. 1) un mur de cliture M et sa fondation F. Si mblaie en avant de ce mur 4 emplacement R. Il arrive un moment, lorsque le remblai atteint une certaine hauteur, ‘oti le mur a tendance A se renverser suivant la fléche f. On dit que | remblai exerce une « poussée » sur le mur. Pour éviter le renversement, il suffit de placer en temps voulu un «buton » G, qui prend appui sur le terrain naturel par V'intermédiaire de sa fondation IF". La réaction du sol sous F” est une « butée ». On voit done que le remblai R repousse le mur et joue en quelque sorte un role actif (aussi la poussée est-elle quelquefois appelée « pression active »), alors que Ia butée sous F' est une simple réaction du sol, et niintervient que dans la seule mesure oii le buton G transmet un effort. La pression de butée sous F” est dite « pression passive » Les notions de poussée et de butée, dont nous avons donné en quelque sorte une image, sont complexes, car il est dillieile de les préciser et de les définir mathématiquement. Tel est cependant Mobjet de ce chapitre. Nous nous placerons dans Vhypothése d’un systime plan et étudierons successivement les trois ‘cas suivants 4° Miliou pulvérulent pesant sans surcharge sur Ia surface libre; 2° Milieu pulvérulent, non pesant, avec surcharge; 3° Miliew cohérent. | — MILIEU PULVERULENT PESANT SANS SURCHARGE DEFINITION DE LA POUSSEE ET DE LA BU E (voir fig. 2) Considérons un_miliew s horizontal. infini, dont la surface libre est inclinée de Vangle 8 sur un plan Introduisons par la pensée, un éeran E. dans ce milieu. Par sult hypothése cet éeran est — infiniment mine, , en outre, que sa mise en place ne erée aucune perturbation dans le milieu et conservons Ia partie de ce dernier comprise entre la surface libre et Véeran, Aprés avoir enlevé la partie complémentaire du milieu, située (sur la fig. 2) & gauche de Pécran E, déplagons cet écran vers la gauche ou vers Ja droite. 33 Contraintes DE poussée : Ce sont les limites inférieures des contraintes sur Pécran E, lorsque Pon déplace légerement eran du eté opposé au milieu, compris entre la surface libre et l'écran (c'est-a-dire vers In gauche dans te cas de la figure 2). Conrnanres ve werée : Ce sont les limites supérieures des contraintes sur E lorsque l'on déplace I'éeran vers le miliew néme (e'est-i-dire vers la droite dans le cas de la figure 2) jusqu’a ce que la résistance de ce soit, en quelque sorte, surmontée. Avant tout déplacement de T'écran E, soit vers le milieu, soit. du ebté opposé, les cont ont certaines valeurs initiales sur E. Ces contraintes sont dites « contraintes au repos » et sont comprises, entre les contraintes de poussée et les contraintes de butée, qui représentent des contraintes limites. Les contraintes de butée sont beaucoup plus importantes que les contraintes de poussée. HYPOTH! ADMISES POUR LE CALCUL DES POUSSEES ET DES BUTEES Premitre hypothise On suppose le jeu en équilibre limi in chaque point M du massif, il existe une orientation d'élément plan, telle que la normale a cet été ment et la contrainte q sur cette facette fassent entre elles I'angle @ (angle de frottement interne du maté~ riau) (fig. 3). Dans ces conditions d’équilibre limite (r= tg ¢) (voir fig. 4), tous les cereles de Mohr, relatifs & chaque point du milieu, sont tangents aux droites inclinges & + 9 sur T'axe des contraintes normales (droites de Coulomb). Deuziéme hypothise ) Equilibre de Rankine : Sur toute facette parallale & la surface libre, la contrainte est verticale et égale & yh eos (y stant In densité du milien, h la distance du point M consid suivant la verticale, 6 Vinelinaison de la surface libre sur Phorizontale (voir fg. 5} @ & la surface libre aGtlsrovent i dre que ln contrainte ost dale au pods des terres eexergant sur Tunité de surface paralléle & 1a surface libre contrainte vongentielle L FIG. 4. FIG. 5. Dans la représentation de Mohr on obtient le point m (fig. 4), tel que om = yh cos 8. um ayant Pobliquité 6 par rapport & axe des contraintes normales. On remarque qu'il existe deux cercles de Mohr passant par m et tangents aux droites de Coulomb oT et oT” — Ie cercle de gauche, qui correspond aux plus faibles contraintes, sera utilisé dans l'étude de Ia poussées — Ie cercle de droite, qui correspond aux plus grandes contraintes, sera celui relatif & Véqui- libre de butée, Pour fixer les idées, supposons le milieu en équilibre de poussée. 5), 8 la profondeur A’ suivant ta verticale, on o 6)' pour la contrainte yh’ cos s'exergant sur I'l tun point, Si Ton considére un point M’ (fi sment plan m' dans la représentation de Mobr (i paralléle & la surface libre. Fic. 6. Les points m et m', de méme obliquité 8 sont alignés avec le point 0. Si, au lieu de considérer des éléments plans paralléles Ia surface libre, on envisage des éléments plans P et P’ (fig. 5) parallales entre eux, mais de direction quelconque, les contraintes correspondantes sont figurées en on et on’. Les points n et n’ sont également alignés avec o (fig. 6). dants. ddes cercles de Mohr corresp. Si, nous considérons deux points M, et Ma, de écran E limitant le milieu ou d’un plan rayon- nant queleonque passant par Varéte O, les éléments plans centrés sur M, et M, et situés sur le meme plan rayonnant, sont évidemment paralléles et les contraintes correspondantes, dans Phypothése de Rankine, sont également paralléles et proportionnelles aux distances hy et hy (voir fig. 2). Or, hy et hy sont proportionnelles & OM, et OM, En résumé, avec hypothése de Rankine, les contrai parallées et proportionnelles & la distance de chaque point con des contraintes om’ et om. Cela résulte de 'homothi es, le long d'un plan rayonnant, sont a Tardte de I +b) Equilibre général + q-Résal et Caquot or jans tous les eas d’équili plan rayonnant étaient toujours paralléles entre elles et dapplication & Paréte, re de Rankine apparai elles sont établies ci-aprés, pour Varéte, oi les contraintes normale et tangentielle sont respectivem ypothise de base & la place de lhypothése de intes de poussée ou de butée le long d’un portionnelles a a distance de leur point ite, les con comme un eas particulier de cet équilibre général dont les équa- plan rayonnant queleonque, a la distance unité de Lo ets. En outre, la densité du milieu est supposée 6yale & units. «et = étant ainsi définies les contraintes normale et tangentielle, & la distance x de Varéte dans un milieu de densité y seront respectivement : yr eb ya. Il suffit done de déterminer 6 et + pour connaitre toutes les contraintes le long d'un plan rayon- nant quelconque. Voici la méthode mise au point par Caquot et Kérisel (fig. 7). Considérons le plan rayonnant OM, incliné de langle 6 sur Ia verticale, Soit 8 Ia pente de la surface libre, et y= 1 la densité du milieu. Considérons en outre un plan rayonnant, ON, infiniment voisin de OM et soit (0 + d6) l'inclinaison de ce deuxiéme plan rayonnant sur la verticale. Nous nous proposons de déterminer les co santes normale ¢ et tangentielle + de Ia contrainte agissant sur OM en M, a la distance unité de V'aréte 0. Sur ON, au point N tel que ON = 4, les contraintes normale et tangentielle sont respectivement (o+do) et (x4dz}. Sur T'are de cercle MN, les contraintes normale et tangentielle sont respectivement Ka et +; K est. un facteur a déterminer. Berivons que le coin OMN (supposé d°épaisseur unit perpendzuairement au plan de Ia figure) est en Fe. 7. équilibre. verticale Le moment, par rapport & 0, des forces agissant sur ce coin est nul, et par suite: «2 otde 2, 4 do 2 p22 do 2 sine =o, doa: ay ao mn) (e ‘rest te pods du coin OMN) Projetons les forces sur 'axe OX, om obtient : «dv, ds a 29-24 EK odo + Coos = m.s—cosd @ en posant 2K— Les équations différentielles (1) et (2) expriment que le coin OMN est en équilibre. Pour déterminer m = 2 K — 4, il sullit d’écrire que l’équilibre est limite, c'est-i-dire que le cerole de Mohr des contraintes en M est tangent aux droites de Coulomb (fig. 8) Soit. m, le point représentatif de la contrainte (o, 2) en M sur le plan rayonnant OM. Nous avons soit m' le point diamétralement opposé & my.m' est le point représentatif de la contrainte sur Mi ava des conraitor En posant 06 CL _ Asing _ sine te Xsing sing” ~Reos(te—*), R tant le rayon du corcle de Mohr. o= AL —sing.cos(ts—9)} De méme , o' = 2[1 + sing.cos(r2—2)) fous _ 1+ sing.cos(te—a} 1 sing-c0s(ra— 8) et 08 (Yaa) sine c0s(va—a) sing En résolvant cette expression par rapport & c0s (y,——2) et en remplagant dans le développement de cos (14 — 2), sin ta par SE, on obtent: meosta— (1+ 3sinta) 008 Ya = Tm FB) coe sing sin y= Se. sing On peut done éliminer Yq entre ces deux derniéres égalités, ce qui m8 —2m(1 + 4tgte) + 16 tera. (1+ tee) + 1—8 tgte = 0, @) Vite tate, oe tate En résumé = Dans un milieu pulvérulent pesarit, sans surcharge, ¢ et + vérifient le systéme d’équations rentielles do ; ea 3e— sino, | a (a) 45 _ mo —cos0; | a 5) © étant Tangle du plan rayonnant avec la verticale et m une fonction de telle que : 6) Rewangue. — Nous verrons plus loin que la po: figure 8 correspond & un équilibre de poussée, pour lequel nous avons : 1+ Be0s(%.—a).sing cos (Y2—) 819 Si nous avions envisagé un équilibre de butée, m aurait éé en mj (voir fig. 9) et la valeur m’ de m donnée par Vex: pression : m pte Beos(a+ r)-sing, 2K’ —1= TF eos(s-F ¥e).8ing dont on aurait déduit : _ (L4-Bsinta)—m' costa __m’ costa —(1 + 3 sin®a) (a! + 3). cosa. sing (nt $3). cosa. si Cette solution de butée s'est done trouvée intégrée dans Péquation (3) en élevant, comme nous avons fait, cost, au Le signe + dans 'équation (5) est valable pour léquilibre de poussée ot le signe — pour Véquilibre de butée, cosy FIG. 9, 37 LIGNES DE GLISSEMENT ET EQUILIBRE DE RANKINE, Nous avons vu précédemment que V'équilibre de Rankine constituait une solution particuliére des équations (4) et (5). Quel est alors le sens de la solution générale? q ee Pour bien se rendre compte du probléme que nous avons & résoudre, il importe d'avoir tout @abord présente a Vesprit la notion de « ligne de glissement » ou encore de « ligne marginale », ces deux expressions étant_ synonymes. Le long d'une ligne marginale ou de glissement, en milieu pulvérulent, les contraintes ont par définition une obliquité égale a I'angle de frottement interne et vérifient par conséquent I'équation de Coulomb tee ‘Nous avons vu que, sur une droite queleonque, lorsque le milieu est en équilibre limite de Rankine les contraintes sont parailéles entre elles, et ont par suite méme obliquité. De méme, les contraintes sur deux droites paralléles sont paralféles entre elles. Hen résulte qu’en équilibre de Rankine les lignes ‘marginales sont des droites paralléles Revenons aux figures 5 et 6. Supposons, n et 1’ confondus avec t et ¢. Langle 2u deviendra 2p, = met (fig. 6), et la contrainte sur W'élément plan MP ou M'P’ aura l'obliquité 9 + Si par Varéte O (fig. 10), on méne une droite OT, faisant avec la surface libre langle wy = Vobliquité des contraintes sur OT sera égale & 95 a) OT est done une ligne marginale appelée souvent ligne de premier glissement » (!), Cette droite, en effet, correspond aw lan rayonnant rencontré & partir de libre, le long duquel Vobliquité des contraintes atteint sa valeur ° maximale ¢, _— SiT'on remarque, en outre, que Vangle tf 6) est égal A = —2e, il en résulte qu'en chaque point M du milieu (fig. 10) passent deux lignes marginales faisant entre elles Pangle Qe Toutes les droites parallales & OT et dO, T, (fig. 10) sont done des lignes de glissement dans Pequilibee de Rankine. Resanous. — Nous avons précisé précédemment la position des points représentatifs des contraintes sur le cercle de Mobr, suivant que l'on était en équilibre de poussée ou de butée, Voici comment on peut s'en rendre compte: Revenons a la figure 4 et soit Om, d'obliquité 8, 1a contrainte sur un plan paralléle & la surface libre. Le petit cercle I’ correspond & Péquilibre de poussée et le grand cercle 1" a l'équilibre de butée. Lorsque le plan rayonnant tourne autour de Varéte O, de Ia surface libre au plan de premier slissement, le point représentatif des contraintes décrit I'are mt (équilibre de poussée) ou mt! (équilibre de butée).'Du plan de premier glissement & Pécran, c'est-i-dire dans la zone en équilibre général, le point figuratif des contraintes se situe quelque part sur V'are ta (équilibre de poussée) ou sur are 1 bt; (équilibre de butée), sa position exaete dépendant de l'obliquité des contraintes sur 'écran. Naturellement, en chaque point des plans rayonnants, la valeur du rayon du cercle de Mohr autrement dit Véchelle de la figure 4 doit étre considérée comme variable Quoi qu'il en soit, on comprend pourquoi, dans la zone d’équilibre général, la figure 8 est relative a un équilibre de poussée et la figure 9 & un équilibre de butée, 0} Ou encore © plan de premier slissement » 38 EQUILIBRE GENERAL ET PROBLEME DE. CAUCHY() Supposons que nous connaissions le long d'une courbe T queleonque (fig. 11), dans un milizu plan en équilibre limite, la répartition des contraintes. (C'est le cas, par exemple, de la surface libre sur laquelle les contraintes sont nulles, puisque, par hypothése, la surface libre n'est pas chargée.) Les équations différentielles (4) comportent-elles une solution bien définie dans le milieu? Ce probleme a é1é étudié par Cauchy, sous sa forme la plus générale. La résolution des équations différen- elles est possible, par approximations suceessives, sous réserve évidemment, que toutes les dérivées successives des contraintes (en Vespice les dérivées de a et r par rapport & 6) soient déterminées en tout point de la courbe T. On démontre que ces dérivées sont effectivement bien déterminées sauf le long de certaines courbes Ty, dites « lignes caractéristiques ». On établit en outre que les lignes caractéristiques sont confondues avec les lignes marginales ou de gliss FIG, 12, a Sul Sous réserve que la courbe I’ ne soit pas une ligne de glissement, la connaissance des contraintes en tout point de T, permet de calculer ces contraintes dans tout le domaine limité par les lignes de glissement G, —G,'et G;—C, passant par les extrémités O et A de la courbe I. (fig. 11) Le probléme admet une solution et uns seule dans ce domaine. La figure 12 montre que si la courbe T est la surface libre, les contraintes @ et sont parfai- tement définies entre la surface libre et le plan de premier glissement OT. L'équilibre de Rankine, qui, comme nous V'avons vu, est une solution, est done la seule solution mathématique possible entre Ta surface libre et le plan de premier glissement. Supposons que la courbe T le long de laquelle sont connues les contraintes soit une « ligne earae- Atéristique » ou de glissement. Il est alors impossible de calculer les contraintes dans le milieu & partir de cette courbe I, sur laquelle certaines dérivées des contraintes sont indéterminées. pour lever Vindétermination. Il faut alors disposer d'une donnée supplémen Revenons a la figure 12. Comme nous avons exposé, les contraintes sont déterminées entre la surface libre et la ligne de premier gliss sible a Vaide des seules valeurs des contrai coin TOE, OE représentant l'éeran, Or une donnée supplémentaire, existe physiquement. En effet, Pobliquité # de la contrainte ‘ecran E dépend de l'état de surface de ce demier. Sur un écran parfaitement lisse, cette obliquité ngie de frottement est nécessairement nulle, Sur un eran trés rugueux, elle peut atteindre la valeur de I oq ss sont possibles, En bref, les équations différentielles (4) comporteront une solution et une seule pour chaque valeur 8 de Fobliquité des contraintes sur Péeran E : 8 constitue une donnée du probléme. A ta contécen Série SF (38). se reportera avee profit, pour les développements qui suiver faite par Absi sur! « Equilibre limite des massifs Annales I./f-0-T,P. - n# 177 ~ Septembre 196! 39 TABLES DE POUSSEE ET DE BUTEE — VALEURS EXPERIMENTALES Caquot et Kérisel ont résolu le systéme d’équations (4) par approximations successives. Is ont pu ainsi établir des tables de poussée et de butée pour les divers paramétres suivants: () 8 = inclinaison de Ia surface libre; 0 = angle de Téeran avec la verticale; 3 = obliquité de Ia contrainte de poussée ou de butée sur l'éeran; du terne angle de frottement eu. 8 est positif lorsque la surface Vécran, et négatif dans le eas contraire 6 est positif lorsque le plan vertical passant par 'aréte n'est pas & Vintérieur dun entre la surface libre et Pécran, et néyatif dans le eas contraire. 8 est positif lorsque la projection r de la contrainte sur I'éeran est orientée vers le bas et négatif dans le cas contraire (qui est celui de Ia figure 12 par exemple), ¢ naturellement, est toujours positif. re est au-dessus du plan horizontal passant par Varéte de Désignons par | la contrainte de butée dont les composantes sont 6 et r. Sur un éeran de longueur L, pour un milieu de densité y et une tranche d’épaisseur unité, la résultante de butée a pour expression : 1 one, Ba 5rdls, b @) est appelé « coefficient de butée » : il s’agit d’une contrainte, mais 4 la distance unité deTartte de Véeran et dans un milieu de poids spécifique apparent unité; c'est un coefficient sans dimension. De méme, si Yon appelle p (2), le coefficient de poussée, c'est-A-dire la contrainte de poussée pour un miliew de densité égale A I'et & la distance unité de V'aréte de lécran, la résultante de poussée est : 1 P= 5ypLt. Quil s’agisse de poussée ou de butée, le point d’apph de la longueur de l'écran. de la résultante est au tiers inférieur Tout ce qui précéde suppose que les contraintes sont proportionnelles a la distance de leur point application & Paréte, Cette hypothise est-elle jusifi Diaprés les recherches effectuées par Tsehébotarioff et Rowe, sur la poussée des terres, il semble que la loi linéaire de distribution des pressions dervitre un éeran ne soit valable que si le centre de rota- tion du mur est & la base de ce dernier et, s'il se produit un déplacement appréciable de ran, q " L pout étre de Mordre deg, L étant la longueur du remplie. S'il y a ancrage & la partie supérieure de I'écran, et si les déplacements sont trés faibles au niveau de lanerage et du sol (devant le mur), il peut se former une vote dans un milieu sableux : la répartition des pressions est alors franchement non linéaire. I y a concentratio points fixes de I'éeran ct une pression réduite au milieu de la portée du mur. Si le mur, toujours anc en téte, eéde au pied, la pression devient faible a la partie inférieure de l'écran et la distribution des pressions est sensiblement un are de cerele dont l’éeran est Ia corde. Rowe a déterminé expérimentalement 1a loi de répartition de la butée sur une plaque rigide dont axe de rotation se trouvait soit a la partie supéricure, soit a Ia partic inférieure de l'éeran. Dans le premier eas, les pressions étaient trés petites prés de la surface libre et trés fortes & la partie inférieure de'éeran : Ie centre de pression était non pas au tiers de Ia hauteur de lécran, & partir du pied du mur, Cette condition est généralement (0) Lees premiéres notations étaient lex suivantes @ + inclinaison de Ia urface libre; B + angle de Mer wee In verticales : obliquité de Ia contrainte sur Tecean, Les dernitres donnent = 0, (@) pret b désignent reapectivement, avec les nouvelles notations de Caquot et Kérisel, les coefficients de poussée cos 0 es woe 8 KP cos, ot de butée Ky et Ky ( ou bien tes expressions suivantes de Terzaghi : Ke 40 comme l'exigerait la répartition linéaire des contraintes de butée, mais bien plutdt au sixitme. Dans le deuxiéme cas (rotation inférieure), les pressions étaient élevées en téte de I'écran et faibles au pied : le centre de pression était sensiblement & mi-hauteur du mur. Ce qui précéde montre que les tables usuelles donnent Ia poussée et la butée des terres avec certaines hypothéses de hase Poussées et hutées font & Pheure actuelle, objet de vérilications sur modéle réduit au Centre Expérimental de la rue Brancion, Ges vérifications seront étendues & des écrans de dimensions cou- rantes de ordre de plusieurs métres earrés, dans une station expérimentale qui est en construction & Saint-Remy-lés-Chevreuse. Il, — MILIEU PULVERULENT NON PESANT AVEC SURCHARGE UNIFORME SUR LA SURFACE LIBRE Lorsque l'on étudie un milieu pesant avec surcharge sur la surface libre on suppose, pour effectuer les calculs, qu'un tel milieu, en équilibre limite, est équivalent & la superposition des deux milicux suivants supposés Yun et l'autre en équilibre limite : — milieu pesant sans surcharge — milieu non pesant avec surcharge. Nous venons d’étudier Je premier. L'examen du second apparait plus simple, lorsqu'il s'agit de surcharges uniformes. On admet 1u non pesant avee surcharge uniforme, les contraintes restent iden- iquement les d'un plan rayonnant, La loi de la proportionnalité des contraintes & la distance de leur point d’application & V'aréte, ne joue plus, Pour établir les équations différentielles correspondantes, nous supposons encore que le point M considéré du plan rayonnant est & 'unité de distance de l'aréte (fig. 13). Par hypothése (fig. 9), nous avons : OM=ON=1 0 y étant la densité apparente du mi Eerivons que le moment par rapport & O des forces appli quées sur le pourtour du coin OMN est nul 14 poe get) + edo a ou Tate 6) Eerivons également que la somme des projections des forces sur Os, bisseetrice de Pangle d0, est nulle 0, oe Pa ~K.o.d0 de_m—t eam, ” en posant comme précédemment : m=2K—1. Si on divise membre A membre les équations (6) et (7), on obtient + ou en remplagant m par sa valeur (5) donnée précédemment dt Jigte— tga. tgtp Vetere, de cote 8) at Avant de résoudre 'équation (8), rappelons pour la clarté de fa suite, ce que l'on entend par directions ou contraintes conjuguées dans un milieu donné. Deux directions A et 4’ se coupant en M (fig. 14) sont dites conjuguées lorsque Ia contrainte en M relative au plan A a pour direction 4! et inversement. FIG.15. Soit m le point représentatif sur le cercle de Mohr (fig. 15) de la contrainte q en M sur A (fig. 14) Cette contrainte est dirigée suivant A’ par hypothése et. son obliquité est (— a). Lorsque le plan & tourne de uf, A vient sur A’, et le point représentatif de la contrainte sur A” est en m' tel rede w= at P P que mem’ = Qu (fig. 15). Avec: Qu = n+ 20 (fig. 14). Drautre part (fig. 15), soit 2’ Pobliquité de la contrainte om’ : Gar, s'il en est ainsi: Qa. Qtr a= La contrainte q’ = om’ d'obliquit sont conjuguées, quel que soit ordre dans lequel on prenne ces deux direct les contraintes q et q' de directions A et 4’ sont conjuguées. « est done dirigée suivant A, ce qui démontre que 4 et A’ is. On dit également que On peut, par suite, placer immédiatement sur le ecrcle de Mohr, Ia contrainte q’ = om’ de direction 4, conjuguée d’une contrainte om de direction A’. On voit en particulier que les contraintes ot et ot’, correspondant aux obliquités (— 9) et (++ g) sont conjuguées. Autrement dit, les directions de glissement MT et MT’ en M, pour lesquelles Pobliquité des contraintes est -f @ sont conjuguées et font entre elles Pangle aigu 5 o(ow angle obtus 2+ *): Revenons Véquation (8) et posons : ta ysinty, | ®) at = zeosty; § : (x et y sont positifs et y <2} L'équation (8) s*éerit le Ib en posant 10) sing Posant (10) En effectuant les nouveaux changements de variable : ty _ya ) oo" i (it) y=Ve2, ) avec V>0 et u>0, on obtient du soya s vep2ve Dd. 42 L*équilibre limite d’un milieu sans poids, comporte done les deux solutions suivantes : 1° V=0, ov z=y; ow tte; ou ade Lobliquité des contraintes le long des rayons veeteurs reste constante et égale a -t 9. L'enveloppe de ees contraintes est done une spirale logarithmique. Nous étudierons cette question en détail. 2» On obtient sans difficulté : cork e y oe 1I-Vig@ea ° (o—atge}t + == a8 tgtasints. (13) ion d'un corcle (fig. 16), dont le centre situé sur Taxe des o a pour abscinse a te ¢ mest egal aa tg @ sin'g. Co cerele est tangent aux droites de Coulomb. On peut facilement caleuler » et + en fonction de Pargument © du plan rayonnant. FIG. 16. Nous avons en effet (lig. 16) : = 06 + emeos =atge (1 -+sing.cose) De mem atge.sing. sine, Dautre part, comme nous avons vu [équation (6)] = ds de de 5 Hei, ou 448 oe, oy dom — 2d, 2= 20,9), tO) nt du plan rayonnant pour lequel o = 0. ue de A8, » augmente de 2 A8, On retrouve la propriété tant Pargu L’équation (14) montre que si 0 di bien connue du cerele de Mohr. On a en d atge.[1+ sing.cos2(0,—O)], | us <= atge.sing.sin2(,—0). \ Les équations (15) résolvent le problén On peut déduire de ce qui précéde, que le long d'une droite quelconque ne passant pas par l'aréte, les contraintes sont constantes, comme sur les plans rayonnants eux-mémes. 43, Soit A une telle droite (fig. 17) Considérons deux points quelconques M, et My de cette droite : le point My est sur le plan rayon- nant d’argument 0, et le point My sur le plan rayonn nt d’argument 0,. Le long de OM, ont la valeur om, d'obliquité a, (fig. 18) et le long de OM, la valeur oma, d'obliquité a, avec —~ = 2(%—0,). La contrainte suivant 4 en Mg est om (fig. 18) dobliquité «, avec mgem — 2e,, La contrainte suivant A en M, est également om, ear (fig. 17) ~ 54+ (4 — 9] = mem. FIG. 18. Si l'on considére la droite 4’ paralla 4” en M; et M; ont égalem ile de démontrer que les contraintes suiv 1 pour valeur om, d'obliquité 2. En definitive, les contraintes sur des éléments plans parallales, en des points quelconques du milieu, sont gales et, en outre, paralléles, puisque de méme obliquité « (fig. 18). Ce sont 1a les pro- priétés de I’équilibre de Rankine, en milieu non pesant établi & partir des hypothéses suivantes : ibre limi 4a) Ie miliew est en & (ccrele de Mohr tangent aux droites de Coulomb); b) sur des droites ou éléments plans paralléles a Ia surface libre, les contraintes sont paralléles et égales aux contraintes qui sexercent sur la surface libre elle-méme et la chargent de maniére uniforme. En résumé, un miliew non pesant en équilibre limite comporte les seuls états suivants Véquilibre de Rankine qui se manifeste ou non dans les zones extrémes du milieu, e'est-i-dire soit au voisinage de la surface li inage de l'écran, soit dans ces deux zones simultanément (ce sera le cas si les contraint: libre et sur Pécran n'ont pas une et Pautre lobliquité 9). — Yéquilibre en spirale logarithmique, pour lequel cette figure géométrique est Venveloppe des contraintes conjuguées aux rayons vecteurs. Cet équilibre général intéresse le miliew sans la zone centrale qui n'est pas en équilibre de Rankine. D'une maniére plus précise, Vécran, on trouve tout d'abord Péq Yon considére un plan rayonnant évoluant de la surface libre & bre de Rankine jusqu’au plan de premier glissement pour lequel Fobliquité des contraintes est 9, puis l'équilibre en spirale logarithmique, qui "a éeran si Ja surface de ce dernier est rugueuse. Si par contre, obliquité 3 des contraintes sur l'éeran est différente équilibre général en spirale logarithmique se termine par un équilibre de Rankine, permettant précisément dobtenir sur Pécran Vobliquité 3, qui, en l'espéce, est une des données du probleme (1). (0) On se reporters, Ace sujet, au N’ 16 des « Cahiers de la Recherche »intitulé « Equilibre limite d'un coin dans non pesant» par R. L'llerminier et E. Absi (Esrolles, Editeur). Ces eahiers sont publies sous le patronage de Mustitat Technique du Batiment et des Travaux Publics. 4h CALCUL DE LA CONTRAINTE SUR L’ Pour effectuer un tel calcul, les données du probléme sont les suivantes : angle de frottement, imterne du milieu; la contrainte sur la surface libre et son obliquité; 'obliquité de la contrainte sur Yéeran; la pente de la surface libre et l'inclinaison de l’éeran sur la verticale. Comme il s’agit d'un milieu non pesant pour lequel la notion de verticale n'a pas de sens particulier, on peut définir géométriquement Je milieu par l'angle diédre que forment la surface libre et 'écran, Nous considérerons successivement un milicu en équilibre de poussée, puis un milieu en équilibre de butée. a) Equilibre de poussée + Soit. qp d'obliquité % la contrainte appliquée sur la surface libre, dont la pente est 8 (i Soit omy = qo (fig. 20). Le cercle de Mohr relatif & équilibre de poussée est Ie eerele (F) de butéc, le cerele de Mohr a prendre en compte aurait été le cercle ( 19). il s'agissait d'un équilibre Soit, d’autre part 48 Vobliquité des contraintes sur Fécran OE incling de langle 0 sur la verticale OV (fig. 19). Nous nous proposons de calculer la valeur de la contrainte de poussée q sur W'éeran OF. Le milieu compris entre la surface libre et eran OE est en équilibre de Rankine entre la surface libre et le plan de premier glissement OT, puis en équilibre général (spirale logarithmique) entre les plans OT et OT’, enfin en équilibre de’ Rankine entre les plans OT et OF, Liangle T’ OF est égal & «, défini par ae le cerele de Mohr (fig. 20) pe Soient 4, et qy les contraintes sur les ne plans rayonnants OT et OT" “Ne en Nous avons (fig. 20) : siny, . \, (Eauiibre de poussée) sing \, avec obtiquté (+5) dyeose en posant ae FIG. 19, ‘autre part: = cosa, + Reosyy, comme R= rsing, _ He et ese N= cosa, Fsing-cosy, cosa, + sing 008%, Désignons par 4 Vangle TOT". L’are M, S My étant une spirale Jogarithmique, dont la tangente fait Vangle (3 -*) avee Te rayon vecteur, nous avons OM, = ON, ever, Dvautre part, en tout point $ de la spirale, le rayon veeteur et la tangente a la spirale sont des directions conjuguées, autrement dit les contraintes régnant sur V'are de spirale sont orientées suivant les rayons vecteurs et passent toutes par le point 0. Considérons le coin M,OM,SM,. Ge coin est en équilibre sous Vaction des forces agissant sur son pourtour. Le moment de ces forces par rapport au point O est nul, d’oi : (os equcone) O81 (0m x one). Enfin, supposons (pour ne pas tracer un nouveau cerele) que sur la figure 20, % et par suite om = q dont lobli Nous avons, par un caleul analogue au précédent : 4.= cose, > étant la valeur de oc lorsque o q= 2(cos8 —cosysing). “e088 — sing cosy 084 9= ing 608 ty Caleul de % D'apris ta figure 19 Cas particuliers de poussée 40 Lobliquité des contraintes sur Iéeran est + cos %__ --2vtge, ‘08a, F Sing 608%, 3° La surface libre est horizontale et 'éeran vertical. En outre Vobliquité des contraintes est. nulle sur la surface libre et égale & + ¢ sur 'éeran. Bae, le méme résultat, d'une maniére plus générale, avee no tp te Ont ws b) Equilibee de butée (fig. 20 ct 21) Nous supposons toujours que la charge unitaire sur la surface libre est la contrainte ggd’obliquité 1. Le cercle de Mohr correspondant est le cerele (I") (fig. 20) On a sans difficulte : — Contraint rier glissement 07 figure 20) : 4) = ot! = 24 e089, avec y= ¥c0s4,—R’ cosy, (R= Xsing), oe cosa, — sing cos yy 4; sur le plan de pre- (contrainte ot” de la % et sinyy = sing — Contrainte gf sur Je plan rayonnant final OT* de la spirale logarithmique : (équilibre de butée) avee obliquité (— #') sur léeran anger, — Contrainte 4 + cmt sine Yas, | Cas particuliers de butée 10 L’obliqui d= 208% oes, cosa —sing cosy 29 L'obliquité des contraintes est nulle sur la surface libre et égale & — ¢ sur I'éeran = 0, wait hte cone ((Gs488—a)e, sing 48 oo au( 3+ {)Br, aue(E4 5) 3° La surface libre est horizontale ot I'écran vertical. En outre Pobliquité des contraintes est nulle sur Ia surface libre et égale A — 9 sur Pécran x, ice ato , q = ate( formule toujours valable si : Rewanove 1. — Revenons au probléme de la poussée en milieu non pesant et en équilibre li comune préeédemment omy doliquité 4 (fig. 22) a contrainte sur la surface libre, et om obliquité 3 la contrainte sur W'écran. Lorsque le plan rayonnant balaie le milieu, de la surface libre & ’écran, on rencontre successi- vement a) Véquilibre de Rankine de poussée, appelé souvent équilibre inférieur de Rankine, entre la surface libre et le plan de premier glissement. Dans ce diédre d’ouverture x (fig. 19) la contrainte varie de omy & oy (fig. 32); b) Péquilibre en sj égale & 9. Cet équilibre régne dans un ditdre d’ouverture } (fig. 19). La contrainte correspondante varie de ofg& ot (fig. 22) en restant sur la droite de Coulomb; ec) enfin un équilibre de Rankine dans un diédre d’ouverture « (fig. 19). permettant d'obteni sur ’écran une contrainte om d’obliquité @. le logarithmique, pour lequel Pobliquité de contraintes reste constante et Supposons maintenant que le milieu soit en équi thése la surface libre chargée uniformément, la contrai &q = om d’obliquité 2. En fait q, est bien la réaction de I'écran sur le milieu (fig. 23). Supposons en outre que la surface libre (dans Véquilibre de poussée) devienne Pécran dans équilibre de butée. Sila contrainte sur ce nouvel écran a Vobliquité ag quelle est sa valeur? Dans Véquilibre de butée, om 4, étant la contrainte sur la surface libre (fig. 22), avec Vobliquité 8, la contrainte sur le plan de premier glissement sera of, le cercle (C) étant bien le cercle do butée tangent 2 la droite de Coulomb et passant par le point m. De méme dans l’équilibre en spirale logarithmique on passera de of & ofp (fig. 22). Le cercle (Cy) donnera om, pour contrainte sur le nouvel Geran, a étant Pobliquité fixée & l'avance. En conclusion, dans un milieu non pesant, si le milieu est en équilibre de poussée en décrivant angle diédre © dans un sens, le méme milieu est en équilibre de butée en décrivant {2 dans le sens opposé, les contraintes sur les surfaces limites du diédre © restant les mémes. re de butée, et que eran devienne par hypo- te correspondante stant 4, égale et opposte 49 Comme nous avons déji dit, en équilibre limite de poussée, Péquilibre de Rankine voisin de la surface libre, est appelé « équilibre inférieur de Rankine ». Par contre, l'équilibre de Rankine voisin de la surface libre est appelé « équilibre supérieur de Rankine » lorsqu'il s‘agit d'un équilibre limite de butee. On est amené au schéma de la figure 24. Remanoue 2. — Comme on le voit directement sur la figure 24. aa ute les angles ¢ et u sont des fonctions de langle ¢ et des obliquités 29 et 8, qui sont des données du probleme, ‘comme l’angle 2 lui-mén Squilibe limite aa” | eran ai nic. \ s \ avoir un diédre d’ouver- thang Il peut arriver que les données soient telles que + = 0, auquel cas le milieu est en équilibre de Rankine dans la totalité de Vangle diédre Q. Les cercles C et Cy sont confondus, et on obtient le schéma de la figure 25. Enfin } = 9— (e+ w) est, dans certains cas, un nombre négi se chevauchent, comme indiqué sur la figure 26. Dans le eas général y= Q—(e +) est un angle positif, ee qui pe ture a Pintérieur duquel Te milieu est en équilibre du type spirale loga t les deux équilibres de Rankine y te Reauie equine w | siBereuraey \, ot sei FIG. 26, En pareil cas, il est relativement aisé de trouver un plan rayonnant OX le long duquel les vantraintes sont égales en grandeur et en direction que l'on considére OX comme limite de Méquilibre supérieure de Rankine, ou comme limite de l'équilibre inférieur de Rankine. OX est une ligne de discontinuité, en ce sens que si les contraintes sont égales en tout point M de OX, suivant OX, elles different pour toute autre direction d'élément plan passant par M, suivant que Von considére eet élément comme faisant partic de la zone en équilibre inférieur ou en équilibre uur de Rankin Ce qui précéde montre que les équilibres li aspects différents, suivant les données du probléme. Aussi a-t-il paru utile, sinon indispensable d'établir des tables fournissant les coefficients: de poussée ou de butée en fonction de ¢ 2 ay et 8. Ces tables sont réunies dans le n° 16 des « Cahiers de la Recherche » (Cf. renvoi (*) de la page 44) ss en milieu non pesant peuvent présenter des 50. 11, — MILIEU COHERENT Qu'il sagisse d'un milieu pulvérulent ou d’un milieu cohérent, la définition d’un équilibre limite est la méme : en tout point du milieu, il existe au moins une direction d’élément plan pour laquelle la contrainte appliquée a, dans le plan des (7, z), son extrémité sur la droite de Coulomb, Sill en est ainsi, Ie cercle do Mohr des contraintes, relatives & toutes les directions des éléments plans passant par le méme point, est tangent & la droite de Coulomb. Nous avons vu que, dans un milieu pulvérulent pesant et dont la surface libre n’est pas chargée, les contraintes de poussée et de butée étaient calculées en faisant intervenir des hypothéses qui co plétent la condition préalable d’équilibre limite a) Jes contraintes le long de tout plan rayonnant sont paralléles entre elles et proportionnelles a la distance de leur point d’application a Varéte; b) Yobliquité des contraintes sur l’écran est fixée physique du probléme. a Tavanee, car elle correspond & une donnée Nous saurons également déterminer les contraintes de poussée et de butée dans un_miliew cohérent si, par un procédé que nous allons préciser, on peut ramener le calcul de ces contraintes & celui d'autres contraintes régnant dans un miliew pulvéralent correspondant, sous réserve d'admettre pour ce dernier milieu les hypothéses que nous avons rappelées ci-dessus, pour un milieu pesant, Comme, en outre, la surface libre du milieu pulvérulent correspondant est chargée, les développements préct= dents, concernant les milieux non pesants, seront applicables. Soit done un milieu, en équilibre limite, cohérent, pesant, dangle de frottement g et de cohésion c, Soit (D) la droite de Coulomb correspondante (fig. FIG. 27. En tout point M de ce milieu, par hypothése, le cercle de Mohr des contraintes — soit (C) — est tangent en T & la droite (D), et la contrainte limite, donc dangereuse, est égale a oT et son obliquité est « toujours supéricure d'ailleurs & g, comme on le voit aisément sur la figure 27 Nous allons faire subir au miliou donné deux transformations suecessives : 10 Par la pensée et & aide d’un moyen que l'on suppose exister sans avoir besoin de le définir, ajoutons & toutes les contraintes, telles qu’elles existent en out point du milieu et dans toutes les directions d’éléments plans, une pression uniforme H Gola revient & faire subir au nF eerele de Mohr (C) une translation Waa parallélement & I'axe des >. En particulier sur Vélé- ment plan pour lequel la contrainte est oT. la contrainte nouvelle sera oT (ef fig. 27), et le cercle (Cy) sera en T,, tangent a la droite (D3) paralléle a (D) et passant par lorigine. On voit done, qu’aprés modification des contraintes, le milieu cohérent nest plus en équilibre limite, puisque les cercles de Mohr (C,) sont tangents a (D,) qui est au-dessous de (D). La transformation est done géotechniquement possible et elle améliore la stabilité du milieu eohérent. A noter en particulier et dés maintenant que, la surface libre et I'écran faisant partie de l'ensemble des éléments plans du milieu, les contraintes sur ces deux plans sont augmentées d'une pression uniforme H= -°—, qui a e pre ge s’ajoute d'une part aux contraintes connues existant ou non sur la surface libre, et d’autre part aux contraintes inconnues et recherchées qui se développent. sur écran. 2° Les contraintes du milieu étant modifiées comme exposé ci-dessus en (1°), laissons ces contraintes dans eet état sans nouvelle modification. Puis, toujours par la pensée, supposons que Ja cohésion aille en diminuant de la valeur ¢ & zéro, Vangle restant Ie méme. La droite de Coulomb (D) tendra vers la droite (D;) pour ¢ = 0. Dans cette phase finale les cercles de Mohr (C,) des contraintes seront tangents & la droite (D,) devenue droite de Coulomb d'un milieu pulvérulent. Aprés cette deuxiéme transformation, le milieu — de cohésion nulle, done pulvé rulent — sera en équilibre limite, et Yon saura calculer, pour ce milieu, les contraintes en tout point, et en particulier sur On effectuera done ce calcul. Et il sera facile d’en déduire les contraintes d'origine, du miliew cohérent donné, en équilibre limite, puisque les contraintes ealculées différeront de ces demniéres d'une ression H =. ” ige Le milieu pulvérulent d’angle de frottement 9, et pour lequel la droite de Coulomb est (D,), est appelé «milieu pulvérulent correspondant >. D’autre part, la correspondance entre le milieu cohérent et ce milieu pulvérulent est due & Caquot, qui I’'a présentée sous la forme du « Théoréme des états correspondants », Considérons done un milieu de poids spécifique apparent y, d’angle de frottem et de cohésion e. nt interne @ Supposons que la surface libre inelinée de langle § sur Mhorizontole, soit chargée et que la charge unitaire soit une contrainte qy d'obliquité 2. Supposons en outre que le milieu soit limité par un écran OE de longueur L. (fig. 28). FIG. 28. Nous nous bornerons dans ce qui suit & examen de Péquilibre de poussée, étant entendu qu'il serait extrémement facile de raisonner sur un équilibre de butée, compte tenu des développements précédents 52 Soit % Vobliquité sur l'écran des diverses contraintes que nous calculerons en un point M tel que OM= x, La contrainte 4; due au poids des terres es UTP ps étant le carficient de poussée, correspondant a lobliquité 2 sur l'éeran et que l'on peut trouver dans les tables de poussée. La contrainte g, due & la surcharge gy d'obliquité 2g a été calculée précédemment : cos —sing.c0s = eas te, 1 We cosa, + sing cO8Y%, avee singy = Soe wo Ft nt yg 2 appliquée sur la surface libre en vertu du La contrainte gq, due a la surcharge H ise théoréme des états correspondants, a pour valeur (H est une contrainte d’obliquité nulle) : yes sine. 608%, a. nat puisque = ty=0 dans ce eas, Les trois contraintes 4, gay go» ont la méme obliquité + 2. Elles ont done méme support sur Tequel elle s’additionnent. ILy a lieu de remarquer toutefois que q, croit le long de W’écran, de zéro (a Varéte) & x. ps. L (a Vextrémité inférieure de 'écran). Par contre qz et gy restent constantes tout le long de cet éeran, Enfin, la derniére contrainte en M est qu telle que Ho avec Ha 4 est une traction normale & 'éeran en M. Les résultantes des contraintes gu ge a ¢t 9g sont respectivement 4 2 Qs prep a= Lge Qy est appliquée au tiers inférieur de 'écran et a Vobliquité 2. Q, et Q, sont appliquées au milieu de Vécran et ont également Vobliquité 7 Q, est aussi appliquée au centre de lécran, mais son obliquité est nulle. Si Pobliquité des contraintes gy, qy et gy sur Vé ran était + 9, nous aurions : Hate p étant le coefficient de poussée pour l'obliquité + ¢. ’ 0089 ce Myles > cosa, + sing.cos% avee puisque 1 Heose BS TF sing , 44 serait évidemment sans changement. Rewangue 1. — Superposition des équilibres limites. Nous avons vu que, par application du théoréme des états correspondants, un milieu cohérent en équilibre limite pouvait étre étudié en considérant un milieu pulvérulent correspondant, également, équilibre limite, dont les surfaces limites extrémes (surface libre et éeran) sont chargées dans des conditions bien définies. Pour étre tout a fait exact, le calcul aurait da étre conduit en une seule fois en considérant effet global produit tant par les surcharges que par le poids propre du milieu pulvérulent. Or, nous avons décomposé le probléme général en trois problémes partiels et distinets d’équilibre limite, condui- sant aux trois poussées qy, dy et (fig. 28) et nous avons supposé que la superposition de ces équilibres limites partiels donnait sur Pécran le méme résultat que l'étude directe du probléme global. Cette question de la superposition des équilibres limites a été iudiée par Absi. Voici Vessentiel de ses conclusions : 4a) Considérons tout d'abord un miliei: pulyérulent. Supposons que sous l'action de forces exté- (Fy), ce miliew soit en équilibre limite. Soit (C,) le cerele de Mohr en un point M-quelconque. existe en M une direction d’élément plan A, pour laquelle la contrainte a Pobliquité ¢ et pour valeur of, (fig. 29), FIG. 29, Supposons maintenant qu’au lieu de (F,), nous appliquions un systéme de forces extérieures (Fy) et que le milieu soit en équilibre limite. En M il existera une direction d’élément plan Ay, pour laquelle Ja contrainte sera of, (fig. 29). En général 4, et 4g font un angle © non nul, de telle sorte que la contrainte dans le systéme (F,) correspondant & la direction 4 est, non pas oly, mais omy (fig. 29). En superposant les deux équilibres limites (F,) et (F,), on voit que la résultante suivant A, sera 0 + 0m = oF Le point rest situé entre les droites de Coulomb (D) et (D’). L’équilibre n'est plus lr 4, On démontrerait de méme que V'équilibre nest plus limite suivant. 4g, ni suivant ‘passant par M. En résumé, en milieu pulvérulent et dans le cas général, 'équilibre n'est plus limite lorsqu’on superpose deux équilibres limites. Les contraintes résultant de cette superposition ne sauraient done représenter les contraintes global supposé en équilibre limite. Mais on est du cité de la sécurité. du mi Un cas particulier intéressant est celui oit Tes directions 8, et Dans cette hypothase Te point my (fig. 29) est ‘ave fy, Aprés superposition, la contrainte suivant 4, est la somme des deux eontraintes of, et of, divigées suivant (D):le milieu est alors en équilibre limite et la solution trouvée est la solution exacte }) Considérons maintenant un milien cohérent et. plagons systimes de chargement sucvessif, les lignes de glissement en un point M sont tangentes entre elles, S'il_en est ainsi, raintes correspondantes sur T'élément plan 4, confondu avec y sont ofy et ity (fig. 30) puisque pour chaque chargement partielle ilien est suppose en équilibe li mus _dans le eas of dans deux FIG. 30, On voit immédiatement que la résultante R= of + of a son extrémité au-dessus de la droite de Coulomb : il n'y a done plus équilibre. Ce seul exemple sullit & montrer que la superposition de deux équilibres limites en milieu cohérent. peut étre impossible. Cela démontre en outre tout Pintérét du théoréme des tats correspondants, qui a pour effet médiat de rendre géotechniquement possible la superposition d’équilibres limites suceessifs, puis- qu’on opére alors en milieu pulvérulent. correspondant., Remangue 2. — Nous avons précédemment exposé que Yon pouvait dans le cas 6 une valeur acceptable de Ia poussée ou de la butée sur un éeran en superposant les trois états limite, relatifs aux poids des terres, & la charge qy sur la surface libre, puis & la pression HL méme surface (ef. fig. 28) le tout en milieu pulvérulent correspondant. Il ressort de Ia remarque 1 préeédente qu'il serait tout indiqué et plus exact de considérer la résultante gi de qo et de H gaat et de réduire ainsi la superposition des équilibres limites aux deux seuls résultant du poids des terres et de la surcharge 4 chapitre [V FONDATIONS SUPERFICIELLES OU A_ FAIBLE PROFONDEUR CONSIDERATIONS GENERAL I n’'y a pas de limite vraiment définie entre les fondations superficielles ou & faible profondeur, et les fondations dites profondes. Néanmoins on peut considérer qu'une fondation est superficielle quand sa profondeur d’ancrage n'exeéde pas 4 a 5 fois sa plus petite dimension En outre, on ne tient pas compte du frottement latéral dans le cas de fondations & faible profondeur, Nous considérerons successivement 1 — Les fondations superficielle lieu homogéne. HL — Les fondations & faible profondeur. HII — Les fondations superficielles en miliew stratifié, Le ealeul consiste a rechercher le pouvoir portant a Ia rupture. On. ‘un nombre appelé coefficient de sécurité et 'on obtient ainsi la charge a (En général on prend un coefficient de sécurité égal & 3.) Nous commencerons notre exposé en utilisant les premiéres notations de Caquot et Kérisel. Ces notations sont, en effet, tres répandues en France. Puis nous préciserons (page 64) les notations internationales ise Ie chiffre trouvé par issible du sol sous la fondation, J, — FONDATIONS SUPERFICIELLES EN MILIEU HOMOGENE MILIEUX PULVERULEN1 Considérons un milieu homogéne pulvérulent & deux dimensions et dont Vintersection de la surface libre avec le plan de la figure est AB. Introduisons dans la masse et sans y provoquer de perturbation, un éeran OF perpendiculaire au plan de la figure (fig. 1). Nous avons défini au chapitre précédent ce qu’était, sur écran 0 F, la butée du miliew limité au diédre BO E. 9 A Peacintissrsriiisiinigh Nw “e a FIG. 1. MiG. 2. Supposons que lécran tourne autour de O jusqu’a se confondre avec la surface libre AB. Dans chaque position de I'écran rayonnant, et. en particulier dans sa position limite OA, I'effort de butée a une valeur qui peut étre déterminée par la théorie mathématique de Caquot et Kérisel, dans Phypothese oit les contraintes de butée sont proportionnelles a la distance de leur point d’application & Paréte (fig. 2) 87 Nous supposerons cette hypothése vérifiée, bien que les expériences de Rowe aient montré qu'il n’en était pas toujours ainsi : en effet, suivant que le centre de rotation de léeran AB (fig. 3) est en A ou en B, la résultante des contraintes de butée est soit au 1/6 de la distance AB comptée partir de B ou au milieu de cette distance. Lorsque l'écran E (fig. 2), atteint le niveau méme de Ia surface libre, et si on limite sa longueur a la distance O A = 21, Pécran considéré est assimilable & la surface de contact, avee le milieu pulvé- rulent. d'une semelle filante perpendiculaire au plan de la figure Lorsque lo charge supportée par la semelle est suffisante pour poincouner le sul, la. résistance de butée au milieu est d’abord mobilisée puis surmontée au moment. du poinconnement. FIG 3. La charge de rupture du sol sous une fondation n'est done pas autre chose qu'un effort de butée susceptible d'étre déterminé par le calcul. Soit done une fondation de largeur 21 (fig. 4) on peut tout a’ éeran de longueur 21 dont l'aréte est soit A, soit B. Si la charge P est appliquée au miligu de AB, elle ne peut atre équilibrée pa de butée dont le point d’application serait au tiers de AB, soit & partir de A, soit & pi bord considérer AB comme un une résultante tir de B. Nous allons done examiner d'autres solutions. 4) Au liew de considérer un seul éeran nous en envisagerons deux AO et BO (fig. 4). Nous suppe= serons que la surface de contact de la semelle avec le sol est parfaitement lisse et que par suite les réactions du sol sont verticales. Soient b Ja contrainte a l'unité de distance de Varéte A ou B, et y la densité apparente du milie La résultante de butée soit le long de AO soit le long de BO est 1, (AB\¥_ tae wo (ME) Lyon 3 2 Pour la longueur AB, on obtient R = yb E Soit r la contrainte moyenne limite de rupture ne ee yt aver =. z 4, est une fonction de angle de frottement . Caquot et Kérisel en ont caleulé la valeur par appli- cation de Ia théorie générale concernant les butées. Si F est le coefficient de sécurité admis par rapport a la rupture, le taux de travail ¢ & ne pas dépasser est donné par Ia formu b) Caguot et Kérisel ont exposé une deuriéme méthode de calcul du pouvoir portant quien général se substitue & la prévédente. Considérons un écran rigide supportant une charge a la limite de rupture (fig. 5). Comme il est spécifié sur la figure, il se produit sous la semelle un équilibre voisin de l’équilibre de Rankine de poussée (& gauche) et a partir de la surface libre, un équilibre de Rankine de butée (& droite). Entre les deux équilibres de Rankine nous avons un équilibre général (comme nous l'avons vu page 49, si le milien ‘sans poids, on aurait effectivement un. équilibre de Rankine de poussée sous la fondation, mais il s’agit d'une simple approximation, en milieu pesant) 58. Considérons maintenant la figure 6 relative non plus & un éeren ilimité OA, mais & une seinelle filante de section AB Le long des plans AC et BC nous avons un équilibre de butée avee contrainte d’obliquité 9. Le ditdre ACB se comporte comme un coin lié la fondation. Eeuitit in — MMe Pee Pie EEyOes Sos Q 4 ne. we. 6 Ge n'est plus la fondation que nous considérons comme formant éeran mais les plans AC et BC j Fy 8a. Phen: emt a inclings de [+ our Vhorizontale, et qui constituent partir de la fondation les derniers pl 8 léquilibre de Rankine de poussée. yyonnants souris Le caleul est alors immédiat (fg. 7)- Les tables de butée donnent la valeur du coefficient de f= 3) de Véeran AC ou butée pour incinaison = — (7 —$ BC sur la verticale. La résultante de butée sur Pun queleonque des deux ferans est 6gale 8-7 UHC. mic. 7. Remarquons que les contraintes q de butée sur un des écrans et leur résultante sont paralléles & Pautre éeran. Les directions de ces écrans sont, en eflet, conjuguées La résultante générale verticale est égale & 1 HC con (7-2 2x 510 BC con ( —§). puisque doi V'on tire : 1k Si Yon pose snob J “ a] rn On constate que l'on a grossiérement sj = 3. sy. est donné par des tables 59. On peut adopter la formule (1) en toute séourité. Car les essais effectués au Centre Expérimental de la rue Brancion ont toujours donné un pouvoir portant a la rupture supérieure & ri. ) On a supposé dans les développements.précédents que la surface de contact de la semelle sur le sol était parfaitement lisse et que par suite les réactions du sol sous la semelle étaient, verticales. Supposons au contraire que cette surface soit parfaite ment rugueuse (fig. 8). Les lignes de glissement GT et G'T’ ont Pobliquité 9 sur Pécran AB. Les lignes de plus grand. glis: sement. sont tangentes en € et leur tangente commune € V est verticale. On peut admettre sans grande erreur que, de l'écran AB & Véeran AC (ou & V'écran BC), les lignes de glissement sont des spirales logarithmiques, auquel eas les ra comme nous l'avons i des lignes de glisoment, angle ACV et alors égal & Z comme on peut le voir sur tout cercle de Mohr tangent aux droites de Coulomb. Drow = Liéeran AC (ou Péeran BC) a done pour argument (3+) Soit b* le coefficient, de butée sur cet éeran, Les contraintes sont verticales sur AC et BG; leur résultante @ pour valeur . Lie Wa 2x5 yi" h cost” On obtient pour pressi n moyenne & la limite de rupture L Teosts ¥ Teoatg’ Rene ysl ‘en posant “ Les valeurs de sj sont comprises entre s, et s} En définitive, on re dans le tableau ci-aprés. endra, pour l'étude des fondations superficielles, les valeurs de sj données Valeurs de si SBSNERRERS sesaseeees Extrait du « Troisidme Congrés de Mécanique des Sols» — Session 4 (sur le terme de surface dans le caleu! des fondations en milieu pulvérulent, par Caquot et Kérisel, volume 1 ~ page 397). 60 MILIEUX COHERED Par application du théoréme des états eorrespondants, dd & Caquot, on passe d'un milieu cohérent en équilibre limite au miliew pulvérulent « correspondant » également en équilibre limite, en ajoutant aux contraintes existant dans le milieu cohérent initial une contrainte hydrostatique égale & {55 ¢ étant Ia cohésion du milieu et ¢ Pangle frottement interne tant du milieu cohérent que du milieu tee pulvérulent « correspondant », L'étude d'une fondation superficielle en milieu cohérent se raméne done & celle d’une fondation en milieu pulvérulent dont la surface libre est soumise i une pression égale » p ee ge La contrainte de rupture en milieu pulvérulent « correspondant » étant déterminée, on obtiendra Ja contrainte de rupture en milieu cohérent en diminuant le résultat obtenu, de la pre: La contrainte de rupture en milieu pulvérulent, aveo surface libre chargée, est I somme, comme nous avons vu au chapitre III, de la contrainte de rupture en milieu pulvérulent pesant non chargé (terme 7, ou r; déterming ci-dessus) et de la contrainte de rupture en miliew pulvérulent non pesant, n ) P P mais chargé. Cette dernidre contrainte se détermine aisémen En adoptant les notations des figures 9 et 10, on a wti) #8 wgoeli) Du plan OT au plan OT’ (fig. 9), Ia courbe de glissement est une spirale logarithmique. oN FIG, 9. FIG. 10. Soit Tors ! p t= gery q emer, autre part wane gt§) \ En défnitive : By aes, Si Von retranche = de qa la contrainte de rupture ry en milieu cohérent, due a la seule cohé- sion, est donnée par Ia formule : En posant : (2) Si F est le coefficient de sécurité adopté (en général F — 3), le pouvoir portant admissible unitaire d'un sol sous une fondation superficielle est Cas particulier : Miliew purement cohérent Soit ¢ la cohésion du milieu considéré. Par hypothése angle de frottement est nul. Hi s'agit d’examiner ce que devient le deuxitme nombre la relation (2) lorsque @ tend vers 0. Tout dabord : ind vers by Mas tend oy by étant le coefficient de butée pour ¢ = 0 et 0 = -= Lorsque ¢ est nul, le cerele de Mohr en milieu pulvérulent a un rayon nul, et toutes les contraintes autour d’un point sont égales. On voit sans peine que la contrainte de butée & la distance unité sur les plans de premier glissement est égale a ¥2 dans un lien de densité w Par suite : D’autre part, lorsque @ tend vers 0, on constate 4 Vaide d'un développen aque Pexpre he( gem i ede y tend vers ¢. (245) La formule (2) s'éerit done pour ¢=0 vl +e(2+x). Le terme t! correspond au poids du coin ABC (fig. 7), qui en outre est & ajouter au poids de 2 a fondation, puisque les formules ont été établies en considérant Véquilibre de butée sur les faces AC ot BC. 'SiT'on considére le seul poids de In fondation, la pression r; de rupture est do nae. Q+n). e par la relation : 2 U, — FONDATIONS SEMI-PROFONDES Soit une fondation de largeur 20 anerée & une profondeur h dans le sol (fig. 11}. Nous supposons négligeable le frottement latéral sur les faces AA, et BB,, La profondeur d’ancrage h crée de part et d’autre de la fondation une charge ¢ = hy 74 est la densité apparente du milieu (au-dessus de la fondation) qui est prise égale soit & la densité humide, soit a la densité immergée 1; sila nappe atteint ou est susceptible d'atteindre la surface du sol. FIG. 12, Le pouvoir portant du milieu sous le fondation comprendra done trois termes, qui sont les suivants : F, = yLsi (lerme da au poids des terres situées au-dessous de la fondation et de densité appa- rente 7, qui peut étre la densité immergée 7’ sila nappe atteint ou est susceptible d'atteindre le niveau de In fondation. hig ara rrzest le terme di A In profondeur h, Sa valeur s’établit trés exactemer comme pour r4, en consi- dérant au niveau de la fondation une charge y, h (au lieu de ~"- pour Ia cohésion). La contrainte ree ah ge? hésion), straint sur te plan OF (soir Hg. 8) ext yh. tg( E+ $) et sur te plan OT" niete(Z +3) et enfin sur Te plan de Ta fondation tahetat( Z + fete = these ee = hit athe, Dans Vétablissement de cette derniére formule nous admettons évidemment que le milieu est ‘non pesant sous la fondation, puisque le terme r; est. la conséquence méme de ce poids. Nous avons supposé que la contrainte due au poids des terres situées au-dessus de Ia fondation était une pression verticale égale & 7, h. En réalité, la spirale logarithmique qui nous a servi A déterminer Te terme ¥ h. 8 peut atteindre le niveau de la fondation (fig. 12). Dans ce eas, la contrainte surle plan OA a pour composante normale le poids des terres et son obliquité est égale & — . La valeur de cette nah cose contrainte est done La contrainte de rupture sous Ia fondation sera dans ve cas rn Th el cong En posant: d'une part, 3 (comme précédemment) et d'autre part, comrte(§ nous avons r= thes, 59 (1) Le pouvoir portant 2 la rupture d'une fondation peu enterrée est en di = gals, + has + 67% ae Ces notations sont dues & Caquot et Kérisel Tl existe des notations internationales qu'il est bon de connaitre, sinon d’appliquer. On pose : #28 = Ney ‘On a done | B.y.Ny+ y-D.Ne+ ¢.Ne @) Pour ¢ Qte cQt) tnd. Si F est le coellicient de sécurité adopté, le taux de travail ad Par suite : % ible est égal a 4 Dans la formule (3) Ng, Ne et Ny sont des fonctions de langle de frottement 9. Resanove 1, — Lorsquiil s'agit de sols trés compressibles, comme la vase ou V'argile moll, il est bon de svassurer que les tassements sont. acceptables. Il en est’ généralement ainsi en introduisant dans la formule (3), non pas Pangle de frottement ¢ et la cohésion ¢ déterminés par un essai de cisail- Tement au laboratoire, mais les valeurs 9' et c', telles que 2, Bt Pour la valeur réduite g de langle ¢ les fonctions Ng, Ne et Ny deviennent Ng, Ne, Ni. Le graphique de la page 65 permet d’évaluer ees six fonctions pour chaque valeur de Vangle de frottement interne 9. En réalité le terme Ny — ealeulé par Reisner et Prandlt — différe légerement de sj. Mais on pourra utiliser indiffremment l'un ou Pautre Resangue 2. — Dans tout ce qui précéde, nous avons supposé le systéme plan, ce qui est le cas pour une semelle filante. On ne sait pas, & l'heure actuelle, calculer Je pouvoir portant d'une semelle earrée ou circulaire ou rectangulaire. Toutefois, on en donne des valeurs approchées. Voici deux équations semi-empiriques recommandées par Terzaghi dans le cas de fondations carrées et circulaires. Semelles carrées de edté B : 7=04B.1.Nr+ y.D.Ngt 1,30 Ne, Semelles circulaires de diamitre B: 9=03B.r.Nr7y.D.Ny+1,30.Ne. i Pons 0 < <0, te tne of i ala dire do 10% a plan de cla dann par Gaquot ot Kessel (cx pace) () Certains ingénieurs adoptent pour taux de travail admissible : yD + 17 corflicient de sécurité 64 eo HH L 4 £ + = 4 hp 4 sey oe { (TA PeSEEEEEE oy ft +7 roo ae oH BEEF EE EEE + tt Ht “Thateurs de Ne et Hg tor 0 10 20 30 40 50 60 7 80 90 00 Les nombreux essais de portance (plus de 600) exécutés au Centre Expérimental de la rue Bran- cion en milieu pulvérulent, n’ont pas permis de différencier semelles carrées et circulaires. En réalité Ie terme 0,4 By Ny apparait comme un minimum pour toutes ces fondations. On constate done que le terme en Ny est donné comme étant plus faible pour les semelles isolées que pour les semelles filantes, Par contre le terme en Ne est nettement plus important Dans V’hypothése d’un milieu purement cobérent (¢ = 0), et pour une fondation parfaitement lisse: Ne=2+R=54, N, et = 1,3 X 5le + 4D =66e+ 4D (somelles carnées ou circulaires, yD étant la pression des terres au niveau de la fondation). Remanove 3, — Nous avons vu que pour un systéme plan et dans Phypothise d’une semelle rugueuse (fig. 8), les lignes de glissement avaient une tangente verticale commune en C. Sion considére la surcharge due & la cohésion_*, la contrainte normale correspondante en * tee " cohérent sur Je plan rayonnant BC est égale a : Salownse(it tee] (i-4) avec ¥ Lorsque 9 tend vers 0, le point C tend vers le milieu de AB, et la valeur limite de la contrainte est (comme on peut le voir facile précédente) + o 4) = 5,7e-+ %D (semelles filantes). Pour des semelles isolées carrées ou circulaires, on obtient = $= 135,704 nD, Ge Thet wD. Les formules donnant 4), et g sont trés souvent utilisées, le béton fournissant des fondations rugueuses, & Vinterface sol-béton. Si on admet un coefficient de sécurité de 3 sur le terme de cohésion, la surcharge admissible en aiiow purment cotrent est fyle 4 2-026 (smal cates ou cculares), (semelles filante Remangue 4. — Supposons que la fondation soit assise au-dessous du niv 1 de Ta nappe La relation (3) s'erit (fig. 13): , 1 a= (hati thaw).NeteNet 5B. Nov Yet y étant les densités immergées (!) au-dessous et au-dessus de la fondation (on peut ailleurs avoir 1 = yi). Le dew: sme membre de cette relation donne la valeur de la contrainte «effective » de rupture. D'autre part, si P représente au métre linéaire le poids transmis au niveau bas de la fondation par Vouvrage, y compris le poids des terres et de l'eau situées entre les plans paralléles AA’— A,A‘, la contrainte « effective » sous Ia fondation est égale & : P Boh ‘Ywétant le poids spécifique de eau (voisin de 1). (0) Nous conservons l'appellation + densité immorgée >. Tl ¥agit en réalité du « poide epécifique apparent di sal dsjauge > 66 Soit F le coellicient de sécurité retenu, on devra avoir p [hari + hem) Note Net z Surface libel FIG. 4. Restanoue 5.— Condition de renard. — Nous admettons parhypothése que le milieu est homogene. Considérons un batardeau (fig. 14) limité par deux rideaux de palplanches A A’ et Ay Aj. C Cy. Nous supposons que par pompage & V'intérieur du batardeau, at fond BB, de déterminer la fiche minimale f, des palplanches au-dessous du plan BB, pour que le re les palplanches ne soit pas soulevé sous l'action des forces agissant. de Vextérieur : c'est la eondition de renard. Le niveau de la nappe est en le niveau de l'eau s'est abaissé de C Du fait de la charge hydraulique H, qui sétablit entre Vextérieur et I'intérieur du batardeay, se produit, comme nous avons vu au chapitre I, un écoulement laminaire pour lequel le gradie hydraulique est : au voisinage des palplanches. A Vextérieur du batardeau, comme il a également été déja exposé au chapitre I, le poids spés fique intergranulaire apparent est éyal & (y' + yp) et a Vintérieur (y' — i yy), y' étant la «densité immergée » du milieu et ty le poids spi de Peau, voisin de Puni Ils'agit de 'écoulement laminaire sur les faces des palplanches, la oit le gradient hydraulique est vertical et le plus élevé. De ce fait le danger de renard est & craindre tout particuliérement dans cette Soient 9 et ¢ langle de frottement et la cohésion du mili ‘Nous considérerons suecessivement deux eas + 40 Le miliew est pulvérulent (c = 0) A gauche du point A, & son ni sur un élément plan horizontal veau et dans son voisinage, Ia contrainte effective q, a pour valeur hy + (ho +H) (x! + i ve), fique du sol au-dessus de la nappe (e’est-A-dire la « densité humide »). + étant le poids spé A droite du point A, a son niveau, la contrainte effective est, également sur un élément plan horizontal voisin des palplanches : Yo= he (¥' —i Yw)- Lorsque le renard est sur le point de se produire, le milieu est en équilibre de butéo, le coefficient de butée étant Ng = 5 5 On peut éerire : ‘ yy Heme N= 885m 08 Tht bok NY ban ‘Tous les termes de cette relation sont connus sauf hy 07 2 Le milieu est cokérent (0 different de 0) Par application du théoréme des états correspondants, on peut éerire : tee b= 82 tt go ou n= 8285.92 + —— (6 — 1) ” tet igs La fiche hy étant déterminée par les relations qui précédent, on pourra lui substituer Ia fiche hy = F hg, F étant le coefficient de sécurité jugé nécessaire On a supposé, dans eet exposé, que le milieu était homogtne, Sil n’en est pas ainsi, la charge hhydraulique se-dissipe en grande partie dans la couche Ia moins perméable, et le gradient hydraulique pout étre tout autre, Chaque probléme a sa solution propre. Remanove 6. — Dans la formule (3) — page 64 — donnant le pouvoir portant & la rupture du sol sous fondation superficielle ou semi-profonde, deux termes (ceux de profondeur et de cohésion) sont relatifs & un milieu non pesant. Au licu de les considérer comme indépendants, il serait indiqué, comme nous lavons signalé a la fin du chapitre III, de prendre au niveau de la fondation (fig. 15), la résultante gz des deux surcharges AB et Niveau du sot naturel FIG. 15. Cette résultante, soit AC, a Vobliquité x, telle que tey a TDs nD Diautre part : © yD a ge POP Si nous considérons le diddre plat xOy = 180° et si d’autre part q est Ja contrainte de butée sur Oy, nous avons tone (Sian esi debe do ii on pant es ntatons dex tables () Les conditions aux Sur Ox : qq dobliquité 2, (% positif); Sur Oy: q @obliquité 2 (ft dod directement par les tables numériqus(*) pour angle @ — ouverture © = 180 — 4 = Oct ay ites sont les suivantes + 0) « Equilibre fimite d'un coin dans un miliew non petant ». Eyrollet Editeur, Cahier de ta Voir renvo: [ide la page 44 cherche 1? 16. Dans ces conditions la formule (3) s*éerit : tee La formule (3") — également applicable & la condition de renard — est plus exaete que la formule (3) a= Br Neha @) Resanoce 7. — De nombreux essais ont été réalisés pour vérifier le pouvoir portant du sable sous semelles filantes. Les résultats obtenus expérimentalement — quiil s’agisse de Ny ou de Ng — différent par excés et trés Jargement, des chiffres théoriques tels que nous les avons presentés. Ce probléme a été étudié au VI Congrés International de Mécanique des sols et des Travaux de fondations, a Montréal en Septembre 1965. Nous donnons en annexe le texte de notre propre intervention & ce congrés. Il ressort de cet expo: que les problimes traités n'ont pas encore recu de solution définitive. On doit pour I'instant, s’en tenir aux théories classiques développées dans les pages qui précédent. Tableau synoptique des coefficients de Caquot et Kérisel "1 os fonction de Fangle de frottement 3. . T 7 7 ian ce ety Ss ssf % 836 25 jor | ine " eat 2 9 | ie 8 926 2 we | Me | 8 980 2 m7) 380 “ oa 2 wea | 18a 8 ino 2 i tea. | ae 16 | us 3 | 26 | a0 cf 23 2 2 | 21 | # ! iat S | Br | is 2 | wo a a | 3? z | ua s | ws | 385 2 BB 3 sia) 2 169 3 we | 507 a se s ao | 585 % 193 0 , oma | i 111, — FONDATIONS SUPERFICIELLES EN MILIEU STRATIFIE On améliore le pouvoir portant d’une argile molle ou d'une vase, par substitution dune couche de sable ou sablo-graveleuse, & la vase dans sa partie supérieure. Il s‘agit la d'une technique courante matiére de travaux maritimes lorsqu’on a, par exemple, & exécuter une jetée sur un fond vaseux de grande épaisseur. On drague la vase & emplacement de la jetée sur une hauteur de quelques metres et on remplit la souille de sable ou de matériaux graveleux, sur lesquels on construit la digue, Certains accidents étudiés en Laboratoire avaient donné & penser que dans le cas d'une rupture, il se produisait un poingonnement du sable de la souille qui refoulait la vase de part et d’autre de Pouvrage, lequel s'enfongait & la verticale. Des essais de charge sur modéle réduit ont été effectués pour confiés & Teheng, qui a présenté en Sorbonne, une thise de doctorat és-sciences sur cette questi L'étude a été faite dans une cuve i faces transparentes (fig. 16), remplie & la base de graisse consis- tante surmontée d’une couche de sable. Cette graisse avait suivant son origine, une cohésion variant de 10 glem? & 20 glem*, On a utilisé tout d’abord du sable de Fontainebleau, puis du sable de Seine et enfin des microbilles de verre. La change était appliquée en surface, sur un él ‘te d'une semelle filante, au moyen d'une presse a vis munie d'un anneau dynamon susceptible de mesurer les efforts. {) Ly ale de iy donnée ay tablau de la page 0&6 diminuée a Poids du cain ABC (fig. $) pour tenir compte du co Il a été effectué plusieurs séries de mesures en faisant varier les épaisseurs relatives de sable et de graisse, ainsi que I’épaisseur de Ia botte entre les faces paralléles vitrées. Les résultats ont été les suivants 40 Sur la graisse seule, on a veri d'un matériau purement cohérent, expression ¢ (2 + ) qui donne la surcharge a Ia rupture fondation est inférieure a 1,5 ensemble des deux eouches se comporte comme un corps cohérent de ‘ecohésion améliorée. Dans ce cas, la couche de sable est poingonnée suivant deux plans verticaux, le sable pénétrant dans la graisse & la maniére @’un coin refoulant les matériaux de part et d’autre de la charge. Cette constatation permet d’expliquer les affaissements verticaux de murs de quai dans les cas de charges trop élevées sur des couches de sable surmontant de la vase, affaissements que les théories classiques des cercles de glissement ne permettent pas de prévoir. Elle explique aussi la faible ‘augmentation du module de réaction d'un terrain sous piste d’envol, lorsqu’on fait les essais sur Ie sol naturel simplement décapé, puis sur une fondation constituée par des matériaux graveleux ou pulvéru- lents sans cohésion, étant observé toutefois que dans la détermination du module de réaction, 'effort FIG. 16. n'est pas poussé jusqu’a Ia rupture et que de ce fait les phénomenes observés dans ce cas sont assez diffcilement comparables aux essais de poingonnement du bi-eouche. 11 apparatt dés maintenant que Phypothése de la répartition & 45° des efforts & travers la couche résistante supérieure est beaucoup trop optimiste. unique homogéne de portance un peu plus faible que celle de la couche supérieure. 4° Lorsque fest compris entre 1,5 et 3,5 le probléme est beaucoup plus complexe et ne com porte que des solutions approchées. Dans le cas oi est, & la rupture par le fait méme que les surfaces de rupture dans le sable sont des plans verticaux AA’ et BB’ (fig. 17). Ces surfaces de rupture se confondent d’ailleurs avec deux plans isoplastiques rayonnants AA, et BB, que l'on obtiendrait si la couche pulvérulente s’étendait indéfiniment en profondeur. sar & 1,5, il est possible de caleuler le pouvoir portant du bi-eouche I est intéressant de déterminer les contraintes Ie long des surfaces de rupture dont les traces sur le plan de figure sont AA, et A‘Aj, ainsi que les longueurs AA, et A’AY elle-mémes, sur NC ana, (2+ 3) P est la contrainte recherehée donnant le pouvoir portant a la rupture. 70 Sur A'AY : = psing Pour ¢ Cet dans la couche résistante, tant que I vecteurs verticaux AA, et A’A, li ut done dire que les surfaces de rupture sont verticales cette demitre ne dépasse pas la longueur des rayons ss aux spirales logarithmiques classiques. Au niveau x pour lequel la pression entre les plans de rupture est q (vi fig. 17), Péquilibre limite stexprime par l’équation : doa : Pour ¢ = 37°: ou Fo t+. 7 103% 035 Or, au niveau de la vase x = het y =e (2 + x) doi Cette formule donnée antérieurement par Mandel, montre bien que ensemble des deux co! se comporte comme une couche unique purement cohérente, mais de cohésion amélior Voici un tableau résumant d’une part, les valeurs calculées de pot e2F pg kh’ 41-2035 et d'autre part, les valeurs trouvées expérimentalement pour trois valeurs de la cohési 19,9 glem*, c= 16,3 glom*, cy = 10 glem*. Bion que la concordance obtenue entre les résultats de call et les résultats expérimentaux soit trés satisfaisante, il convient de ne pas oublier que les essais ont été effectués sur modéle réd et il est peut-dtre un peu os6 dextrapoler ions reales des uvrages, D'allour le caleul mn présenté ci-dessus fait intervenir les efforts dus & la charge de rupture p se développant dans un milien bleux non pesant. Il est vraisemblable que cette simplification valable pour des essais sur modéle réduit, est trés pessimiste lorsque le poids des masses sablo-graveleuses est important. Il faudrait alors ajouter & la contrainte uniforme p, qui s'exerce le long des plans de rupture vertieaux, une contrainte croissant Tinéairement de A en Ay et de A’ en Aj (fig. 17), dont la valeur serait évidemment comprise entre la poussée et la butée, sans que’état actuel des recherches effectuées permette de préciser autrement. > VALEURS EXPERIMENTALES DE pie (2+ =) 4 | Care | Bn aoem caleulés pee bale o2 | sae | so | 100 | 100 | 100 | 100 | 105 | 101 | 306 100, | os | aa7 | tsto | toe | too 00 eal | os | 130 tz 120 12 | 1 tas | sg | vst | sa0 | sae | tem | 10 | 1208 | se] ts | as | tas | 18 146 18 15 18 ame) oart | 178 | 10 | 1,76 1378 | 175 | 1.74 | 136 | 118 IV, — REACTIONS DU SOL SOUS LES FONDATIONS ‘Tout ce qui précéde concerne le ealeul du pouvoir portant & la rupture ou au poinconnement un milieu homogéne ou stratifié. Le taux du travail du sol, considéré comme admissible est tine frac tion de la contrainte moyenne de rupture. Le sol est alors dans un état ’équilibre intermédi les équilibres limites de poussée et de butée. Dans cet état, les contraintes ne dépassent pas ou ne di pas dépasser ce que l'on pourrait appeler Ia limite élastique du sol, dans la mesure toutefois oir le sol a Tétat de repos ou faiblement chargé peut tre considéré comme élastique. Un nouveau probléme se pose. Comment se répartissent les pressions de contact sous les fonda- tions? Pour les ealeuler, on peut, soit appliquer les lois de I'élasticité, soit — et c'est la solution hal tuellement retenue dans la pratique — assimiler le sol @ un liquide dense, c’est-a-dire, admettre en tout point de interface sous fondation, la proportionnalité entre les pressions de contact et les tassements, Fondation Fondation om — ‘DIY WA ae } Fondation vied eu 4 sobleux FIG. 18. Fic. 19, en décembre 1955 a donné ique » publ mn du sol » ou coefficient appelé « module de réac Terzaghi, dans un article de Ia revue anglai tune évaluation de ce coefficient de proportionnal de raideur » qui est par définition la grandeur oi p est la pression de contact en un point de linterface et y le tassement correspondant. En réalitg, cette loi de proportionnalité est loin d'etre véri 2 En effet, les tassements ne sont proportionnels aux pressions de contact, et eela d'une maniére ve, que dans la seule mesure oit ces pressions ne dépassent pas la. mo D’autre part, admettre un coefficient Ky pour une fondation donnée, suppose que Ia valeur de ce coellicient est la méme en tout point de Vinterface sol-fondation, ce qui est le plus souvent trés inexact. Voici deux distributions de contraintes sous des semelles ou des dailes rigides, c’est-a-dire, pour lesquelles Ja valeur de y est la méme en tout point de Pinterface, d'une part avee une argile raide (fig. 18) et d’autre part avee un sable (fig. 19). Aussi toutes les opinions se présentent-elles au sujet de la validité des caleuls effectués avec un module de réaction supposé constant en tout point de T'interface. Mais les valeurs numériques pro- posées tiennent compte, d’aprés Terzaghi, des erreurs résultant des hypotheses faites. Elles sont valables pour le calcul du moment figchissant et des efforts dans les dalles et semelles — mais toute réserve doit étre faite sur la détermination du tassement qui semblerait devoir en résulter. expérimentales de K,, telles qu’elles sont proposées par Terzaghi, juelques lignes comment on peut calculer, par exemple, des semelles filantes, dans I'hypothase de la validité du module de réaction. Soit done une semelle d’axe ox (fig. 20) et de largeur B. Soit p In charge par unité de longueur ‘au droit du point m dabscisse 2. pce FIG. 20. Soit également, y le tassement de la semelle en m, et ¢ la réaction du sol. Par hypothése : Ke-y. Diautre part, soit au droit du point m, M et T, le moment fléchissant et I'effort tranchant; E et [le module d'étastieité du béton et le moment d'inertie de la section de la poutre. e Ona dy _ Eat, e.B=p—K,.B.y, La résolution de cette equation différenticlle, compte tenu des conditions aux lin de déterminer M et . On trouvera dans le traité de « Mécanique des sols et fondations » de Verdeyen (Kyrolles, Paris) de nombreux exemples «applications. les, permet — COEFFI MENT I RAIDEUR SOUS SEMELLE Pour évaluer le coefficient de raideur, on peut utiliser les résultats ci-aprés donnés par Terzaghi. On désignera par Ky, Ie coefficient de raideur relatif & une plaque carrée d'un pied (),30 m) aarete. 3B Nous considérerons différents cas : ) Sol sans cohésion ou sable trée Kégérement cohésif + Key 4 les valeurs suivantes en kglem* soit pour une plaque carrée d'un pied par un pied soit pour une semelle rectangulaire ou filante d’un pied de largeur. 192 4 9,60 | 9,60 22 4 16 250 10 . En adoptant ces valeurs de Kg, erreur sur le moment fléchissant ne dépasserait pas 5 %, Pour une sernelle de largeur B cm, ou pour une dalle carrée de B em de e6té, la valeur du coefficient de raideur, peut étre prise égale & : . Ks = Ks, x kx ("py b) Cas dume argile consistante : Désignons par Ky la valeur du module de réaction pour une plaque cerrée d'un pied de odté. On peut adopter pour Key, les valours suivante CONSISTANCE DE L’ARGILE RAIDE | TRES RAIDE | DURE 12 kavem 2-4 > 4 |e) doe vature as 16432 32a 64 > 64 [fortes pourront Bir luitisées.& to sulte| 25 5 we De la lecture de ce tableau, il ressort que si Re est la r exprimée en kgjem?, Ky, en kg/em® a pour valeur trés sensiblement : Ke, =4,6 x Re istance de I'argile en compression simple, Pour une plaque rectangulaire de largeur un pied (0,30 m) et de longueur TL em, on prendra pour coelficient de raideur, la valeur : wt os L 15X35 Pour une semelle filante d’un pied de largeur : Ks, = Ks, x ip Pour une semelle de largeur B ot de longueur I, (le tout en en Ks _ 30, 20 Ks, > BS B Pour une semelle filante de langeur B = 20. Ky = ye Rey (1 Ye = densité sdehe, B. — COEFFICIENT DE RAIDEUR SOU DALLE Ce qui préctde concerne les semelles. Lorsqu'il s'agit de charges coneentrées sur des dalles en béton, on peut déterminer comme suit Ia zone d'influence de ces charges. Le calcul montre que la pression de contact & linterface sol-béton est quasi nulle & la distance 4 rq du centre de la charge concentrée Q, rp étant le rayon de rigidité relative défini par Westergaard : 7 ER ° pda les lettres ayant la signification suivante : E = Module d’élasticité du béton; —» = Coefficient de Poisson du béton; h = Epaisseur de Ia dalle; Ks= Coefficient de raideur du sol, La pression de contact est pratiquement négligeable & une distance 2,5 x 75 du point d’appli- cation de la charge concentrée i Von pose \/ WER 4 Si on pose : R= an \/ 5 ER. R définit la zone d'influence de la charge concentrée. Le cerele de rayon R limite une dalle circulaire appelée « semelle circulaire équivalente », et c’est cette dalle circulaire qui permettra de caleuler Ky A partic de Key. II sullira pour cela de déterminer la dalle carrée de ebté B ayant méme surface que la dalle cireulaire équivalente et d’appliquer ee qui a été exposé au paragraphe précédent. Pour des dalles en béton assises sur du sable, Rest trés grossidrement égal & 7 fois Pépaisseur de la dalle R=7h. Pour déterminer Ky, on opére de la maniére suivante On prond pour R la valeur Ry = 7h, d’ot une valeur approchée pour Ks, soit (Ks)o On introduit (Ks}y dans 'équation (4) ei-dessus ce qui donne pour R une deuxiéme valeur Ry. Si la différence entre Ry et Ry est plus petite que 50 % de la valeur de Ro, la valeur (Ke)y peut etre retenue. Dans le cas contraire, on repart de Ry qui donne une deuxiéme valeur du module de réac- tion, et l'on continue jusqu’a ee que la différence entre deux valeurs de R successives Ra et Ry ++ 1 soit inférieure & 50 % de Ra. Considérons Ie cas de plusieurs charges concentrées sur la méme dalle, Soit B la distance entre les charges concentrées, B est supérieur & 2 R, R donne toujours la zone influencée par chaque charge. B est inférieur & 2 R, B et non plus 2 R, définit la zone influencée par chaque charge. Ia dalle est chargée par des lignes de poteaux dans deux directions rectangulaires, les lignes étant respectivement espacées de B, et By, I'une et l'autre inféricures & 2 R et différentes entre elles (B, < By, on opérera comme suit Pour évaluer Jes moments suivant la section XY (fig. 21), on prendra pour dimensions de la semelle équivalente By» A ie 2 lew 2 ee f tee: 7 8; - Y foe ove | |x y « ne U Gelb, et a intereurs G2R ' FIG. 22. — Module de réaction sous dalle FIG. 21. — Module de réaction sour dalle lignes de murs portears). (lignes de poteaux). Pour évaluer les moments suivant + 8, on se limitera au petit rectangle de dimensions By x By. ace hachurée Siil s'agit de murs, on adoptera pour évaluer Kg, comme semelle équivalente, sur la figure 22 La largeur A, sera égale & B si B <2 Rou égale 82 RSiB>IR ions de Ia semelle équivalente et En résumé, on saura dans tous les eas déterminer les dim ‘valuer le coelicient de raideur a partir de Ke, dune part et des dimensions de cette semelle éq @autre part. alente, ANNEXE (') Le terme N- en milieu pulvérulent. Dans son rapport général, le Professeur de Beer a mis en évidence la grande dispersion des valeurs de Ny obtenues suivant les auteurs. Cest ainsi que pour un angle de frottement interne @ = 40°, Ny varie de 38 (Sokolovski) & 192 (Gorbunov - Possadov). De telles differences proviennent d’un certain nombre de facteurs : ~~ Les fondations sont considérées comme lisses ou rugueuses, souples ou rigides. ~ Les auteurs se sont efforcés d’obtenir des schémas d’écoulement statiquement valables ou bien ont mis laccent sur la détermination des lignes de glissement & partir des données expérimentales, Cest-a-dire & partir des trajectoires décrites par les grains du milieu sableus. istique, qui se forme sous la semelle, ont un tracé différent suivant — Enfin, les limites du noyau Jes auteurs — soit rectiligne, soit eurviligne; certains préferent la simplicité du caleul 4 Texactitude mathématique. Pour éclairer ees différents aspects du probléme, nous allons examiner le schéma classique d'une semelle rugueuse, et le comparer au sché wulement obtenu par la méthode des caractéristiques, 1 — FONDATIONS RUGUEUSES : SCI SCHEMA RESULTANT DE MPLOL DE LA METHODE DES CARACTERISTIQUES (fig. 23) Dans le schéma classique de Terzaghi, les lignes de glissement inférieures de Ia premiére famille limitant le domaine plastique, sont tangentes en A suivant Vaxe vertical de la semelle. Un ditdre de sol compacté daréte A, dont les plans extrémes passent par les bords de la fondation, a une ouverture égale a x — 2. Ce sol compacté comporte un noyau central élastique limité par les lignes de glissement inférieures de la premiére famille prolongées du point A & la surface de la fondation. Le surplus du diédre est un équilibre plastique. Sur les bords du diédre, les contraintes sont vertieales et tangentes aux lignes de glissement de la premiére famille. Sur un élément plan vertical centré sur A, les contraintes 4, situées (}) Intervention de auteur aur le terme Ny dans un systime plan au Congrés International de Montréal (1965) de part et d’autre de cet élément sont inelinées de l'angle 9 sur 'horizontale et symétriques par rapport a Faxe vertical de la semelle (fig. 23 - a). Il en résulte que la décomposition des 2 contraintes gen contraintes normales et contraintes tangentielles donne le schéma (b) sur les faces verticales d'un petit cube élémentaire centré sur A. Les contraintes tangentielles sont toutes les deux dirigées verticalement vers le bas — ce qui est en contradiction avee le schéma (c) d’équilibre des forees, qui exige que les contraintes tangentielles forment deux couples égaux et de sens contraire. 1 — Schéma classique 1H ~ Schéma nN Landgren — Mortensen FIG. 22 SEMELLE RUGUEUSE. Le schéma classique n'est done pas statiquement valable dans la zone du point A. Au contraire dans le schéma d’écoulement déterminé par la méthode des caractéristiques, les lignes de glissement inférieures de la premiére famille, ne sont pas tangentes en A, mais forment entre ® elles un angle égal AZ —e, cvestaire un ange ( avec la verticale. Les eonteaintes princt- pales en A sont ’une horizontal classique tombe d’elle-méme. D’ autre verticale, de telle sorte que objection présentée pour le sehs illeurs les earaetéristiques limitant le domaine plastique ont été pi sément choisies de telle sorte qu’elles soient inc +t voted Dangle (¥— $a er point intersection avec axe de la semelte — ee qui fixe la position du point A. En eo qui coneerne aspect cinématique du probléme, "étude expérimentale des trajectoives décrites par les particules de sol, montre que ces trajectoires sont verticales sur le pourtour diy noyau Glastique. Si Ton admet — et ce n'est qu’une hypothése — que les caractéristiques des contraintes et les teajectoines des grains sont confondues, le schéma classique répond bien aux données expérimentales, alors que le schéma résultant de Pemploi de la méthode des caractéristiques préte & discussion puisque les lignes do glissement de la premiére famille ne sont pas dirigées suivant la verticale a leur point de rencontre avee le noyau élastique. ‘Toutefois, il est bon de rapp nai pas les conditions ein satisfaire pour mettre un milieu pulvérulent en état d’équilibre limite. Elles doivent résulter de la relation entre contraintes et déformations dans un tel milieu lorsque eet état déquilibre est atteint. Mais la relation en question est inconnue & Pheure aetuelle. Gorbunoy - Possadov (communication 3/11) donne un nouveau schéma d’écoulement.en systéme plan basé sur les résultats expérimentaux, c"est-ivdire sur les trajectoires verticales des grains de sable aux abords de la semelle 7 L’auteur définit suecessivement & partir de la fondation et en s'sloignant progressivement de cette demiére : a) un ditdre de sable compacts sous la semelle. Ce diédre se subdivise en un noyau élastique lié 4 la semelle et en une zone constituant le surplus du diédre, mais en équilibre plastique. La totalité du diadre délimite Vensemble de la zone compactée; b) une zone de transition, également en équilibre plastique, comprise entre le diédre de sable compaeté et la zone terminale des lignes de glissement (partie en équilibre de Rankine et partie calculée suivant la méthode des caractéristiques), ¢) les lignes de glissement classiques Lrauteur a établi ce schéma d’écoulement avec le souei constant de rester dans le cadre des données expérimentales. Au sujet de ce schém rapporteur général formule les remarques suivantes itesses dans les zones plastiques sont dirigées suivant les lignes de glissement actives. Mais cotte nécessité peut étre controversée, 2° Dans la partie plastique du diédre, axe vertical constitue une enveloppe des lignes de glissement de la premitre famille. L’auteur s'est efforeé de rendre la solution statiquement valable... « mia certaines singularités notamment le long de Paxe de symétrie en font douter ». On retrouve ici les objections présentées au sujet du schéma classique. Quoi qu'il en soit, Gorbunoy - Possadov fournit les valeurs les plus élevées du terme Ny. 2— VALEUR DE L‘ANGLE DI SIDERATION ROTTEMENT A PRE! DRE EN CO) Le sable utilisé a Paris au Centre Expérimental de Ia rue Brancion est Uheure actuelle du sable see tamisé de Loire (dimensions des grains 0,5 mm & 2 mm). sable vient de faire objet dessais de cisallement systématiques en fonction de sa densité, soit par cisaillement rectiligne, soit par cisaillement triaxial (fi. 24). II ressort des résultats obtenus, quia densité égale, angle de frottement interne est, dans la gamme des densités expérimentées, plus FIG. 24. Aevé d'environ 3° pour le cisaillement rectiligne. Comme le précise le rapporteur général, les auteurs dans leur ensemble seraient d’accord pour estimer que le cisaillement rectiligne fournit des angles supé- ricurs d’environ 10 % a ceux résultant du cisaillement triaxial normal. (Avee le sable de Loire, nous avons obtenu 8 %,) | FIG. 25. — VALEURS EXPERIMENTALES ET THEORIQUES DE N; " i Semelle de 6 em de largear Ny = /(:a) a | |, Someta scm ae targnur yg Hy8) Il ressort de ce qui préctde qu’d chaque densité correspondent deux angles de frottement, et par conséquent deux valeurs théoriques de Ny par application d'un des schémas d’écoulement. Nous avons pris Ia moyenne des valeurs, d'ailleurs voisines, fournies par les schémas d’écoulement Terzaghi et Caquot (fig. 25). autre part, nous avons représenté sur la méme figure, les valeurs expérimentales de Ny obtenues en laboratoire 4 Paide d'une semelle filante de 6 em de largeur. Le tracé des courbes montre que, sous réserve d'adopter Pangle de frottement obtenu par essai rectiligne, il y @ une bonne concordance entre les résultats expérimentaux et les résultats théoriques. FIG, 26, — TRIAXIAL SUR SABLE DE LOIRE Influence de c, our In valewr dey so an agfem? oo) { 20 t Toutefois, il ne semble pas que cette conclusion puisse faire Fobjet d'une certaine généralisation. En effet, les différents auteurs qui se sont intéressés & co probléme ont constaté que les résultats ‘expérimentaux fournissent pour Ny des valeurs égales & plusieurs fois la valeur de Ny théorique. En adoptant 10 % de majoration sur Pangle de frottement déterminé au triaxial, on obtient pour Ny les pourcentages d’augmentation suivants : augmentation deNven% | 87% y= 40°, En effet nous avons obtenu avec du sable de Leucate trois fois la valeur théorique de Ny pour @ compris entre 30° et 35°, et deux fois seulement cette valeur pour ¢ = 40°. tains chercheurs ont exprimé la crainte que la courbe intrinséque des sables ne présente une concavité marquée vers Vaxe des contraintes normales, et que de ce fait la résistance au cisaillemer soit plus faible pour des contraintes élevées que celles résultant de lu droite de Coulomb, généralemer déterminge pour des contraintes normales inférieures a 10 kg/cm Nous donnons (fig. 26), la courbe intrinséque du sable de Loire (pour une densité de 1,65 — 1,68 T/m*) jusqu’a des valeurs de la contrainte normale de Vordre de 80 kg/em®, Cette courbe mont que pour les valeurs habituelles des contraintes, concernant les fondations superfici pro: fondes, et compte tenu du coefficient de sécurité généralement admis, on peut considérer que la droite de Coulomb reste applicable (2) jue du terme Ny suivant un schéma a la fois statiquement valable et cinématiquement possible demeure un probléme posé. En l'état actuel de la question, seul un schéma du type Lundgren - Mortensen (fig. 23) est a retenir, En adoptant une majoration de 10 % sur Pangle de frottement fourni par Vessai triaxial normal, fon obtient des valeurs de Ny qui se rapprochent des valeurs expérimentales surtout pour des angles de frottement voisins de 40°. Il n'en est pas de méme pour des angles plus faibles comme nous avons vu. Mais il s'agit de petites semelles expérimentées en laboratoire. Il faut demeurer prudent pour les semelles de dimensions habituelles de ordre du métre. Diailleurs de nouvelles recherches, qui ont fait Yobjet dune communication récente (2) sem blent montrer que le pouvoir portant «d'un sol sous semelle quasi filante dépend des déformations horizontales du milieu —~ suivant axe longitudinal de la semelle —. En outee, le terme Ny est une fonction décroissante de la largeur de la semelle: d’o la nécessité de poursuivre Mexpérimentation trés aucdel& des modéles réduits (0) Cette question est en cours d'étude au Centre Expérimental de la rue Brancion, td. Iseux. « Nouvelle eechorche sur le pouvvir portant des milioux pulvérulents «Annales “Novembre 1966 ~ Séeio EM (97) chapitre Vv FONDATIONS PROFONDES CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES FONDATIONS PROFONDES arrive fréquemment qu'un sol de fondation présente une couche résistante, non pas en surface, mais & une certaine profondeur. Il est naturel, sinon indispensable, d’appuyer Pouvrage directement sur cette couche résistante. On exéeute, & 1 effet, soit des puits d’un certain diamatre, soit des. pieux De telles fondations sont dites profondes. Les pieux, qui les caractérisent, peuvent étre divisés en deux grandes classes : 1° Les pieux battus, qui refoulent au cours du battage la matiére qui constitue le milieu. Ces pieux peuvent étre préparés & Vavance et battus ensuite dans le sol : tels sont les pieux en béton armé, en bois ou en acier. On peut également battre dans le sol un fourreau temporaire que Von emplit ensuite de béton énergiquement eompacté. Le fourreau est relevé progressivement. au fur et & mesure du bétonnage. (1) 20 Les picux forés moulés dans Ie sol. On réalise tout Wabord un forage de meme volume que celui du futur pieu, dont le béton est coulé dans le vide ainsi eréé. Avec de tels pieux, on commence done par enlever la matiére & leur emplacement. Cette matiére n'est pas refoulée de part et d'autre ‘au cours de la mise en ceuvre, comme c'est le cas pour les pieux battus. On congoit qu'avee ees derniers le frottement latéral soit mobilisé le long du fat de chaque pieu et puisse atteindre la butée méme, qu est toujours un maximum. Par contre, avec des pieux forés, la valeur effective du frottement latér ‘est. comprise entre la poussée et Ia butée, et il est le plus souvent difficile de la préciser davantage. En tout état de cause, chaque probléme demande un examen particulier. POUVOIR PORTANT A LA RUPTURE DES PIEUX, A PARTIR DES DONNEES CLASSIQUES Jusqu’a ces demniéres années, on a calculé les fondations profondes comme des fondations quasi superficielles, c'est-adire du type ordinaire peu profond, en ajoutant a Veffort de poingonnement, da au refoulement du sol sous la pointe du pieu ou sous la surface dappui du puits, la valeur du frottement Iatéral Nous avons vu,au cours du chapitre IV, que leffort unitaire de poingonnement sous une fondation peu profonde et circuiaire, avait pour valeur! = 1Be.Ne+7-D.Ne-+03B.y.Ny (). —e éant la cohésion du mili (0) Dans certains eas, le fourreau e4t maintenu en place. (8) Pour une fondation carrée, le dernier terme de la formule, serait 0,4 By. Ny. at —¥ sa densité apparente (humide ou immergée suivant que le milieu n'est pas ou est noyé dans la nappe); —B le diamétre de ta fondation — D Ia profondeur de la fondation & partir de la surface libre (surface du sol ou éventuellement niveau de cave); — Ne Ng Ny des fonetions de Vangle de frottement interne. Avee les premiéres notations de Caquot et Kérisel, on peut éerive : Pour les picux, il est facile de voir que le terme en Ny est négligeable (' Le « terme de pointe » qa done pour valeur q=1be.Net r.D.Ne (t) Quant au frottement latéral, son ealeul est facile dés lors que Von suppose Ia butée mobilisée sur toute la surface du fit. Nous rapporterons la valeur du frottement & Vunité de section du fat, comme le terme de pointe lui-méme. Nous adopterons, en outre, les premiéres notations de Caquot et. Kérisel Soit d = 2R = 4U le diamatre du piew (3) Sa sect @ pour valeur = aR 48, et son périmétre : Pe=2eR=4zl, 4 Par suite ; nous supposerons tout d’abord que le milieu est pulvérulent, ne des états correspondants | Pour calculer le frottement latéral, puis nous ajouterons le terme di a Ia cohésion, par application du théor 4) terme ry dit au poids des terres en miliew pulvérulent. Comme le montre te figure 1, la contrainte de butée & Ia profondeur x a Vobliquité — ¢ et pour valeur yb, b étant le coefficient de butée du milieu, correspondant & Vobliquité —e. La contrainte de frottement latéral, c’est-a gentielle de la contrainte de butée, est par suite doni dire In composante tan- par l'expression : yb. sing. En intégrant sur toute la surface du fat, et en divisant par la section du piew, on obtient : y.b.x.sing.de, en posant Dsing, Si obliquité de la contrainte de butée était (— 3) au lieu de (— 9), oon aurait : (sy)a = (8)-a.sin?, un pew de 0,40 x 0,40 mt et de 10 m de fiche dans un milieu tel que gp = 400 et y = 2 Yent OA ByNy= 36 et yD Ne = 1548. (7) Nous réserverons Ia Jettre B au diamétre de la surface enveloppe d'un groupe de piew 82 (ds étant le coefficient de butée pour Vobliquité (—~ 8), coellicient donné dans les tables de butée. b) terme r, dit dla cokésion du milieu (fig. 2) Pour effeetuer le caleul, on suppose, comme nous Vavons vu, le miliew non pesant et soumis & ct le long du fat. tune pression —"— sur Ja surface lib " tee La contrainte uniforme suivant OT a pour valeur © (tae a eet ct suivant la verticale ae La contrainte de frottement latéral x est done : =m sing, re. cose te (F + 3) Ch es)ure coven( T+ eee res, en posant 5, A+ sing).e@**) En intégrant sur toute Ia surface du fat, et en divisant par la section S, on obtient : uD.Pe sic ‘n résumé, le frottement latéral rapporté a lunité de section du fat a pour valeur : 1 fontna E(frd® bene) ® les formules (1] et (2), on obti pouvoir portant & la rupty tre d= 4 Lde fiche D, et de section S ivant pour un piew 5 . 1 D R=QHE/=8(1D.Net 1B.eNet gy ADEE O47) 3) Q étant effort global de pointe: Q= 8. q Fy étant effort global de frottement latéral : Fy = S Ne= sas, bsing, at (fte)ue tgp ‘. + sing), Loraque angle de frottement est nul, le pouvoir portant & la rupture du piew @ pour valeur R, S.(yD+ 136024 x) ret) (a) Ces formules sont-elles vérifiées par l'expérience ? EXPERIENCES DE LABORATOIRE ET AVEC PENETROMETRES Lieffort en pointe Q et le frottement latéral F ont fait l'objet de mesures expérimentales en laboratoire, sur modéle réduit. Le Centre Expérimental du Batiment et des Travaux Publics, 12, rue Brancion a effectué des mesures dans un puits de 2,50 m de diamétre et de 2,50 m de profondeur rempli soit de sable de Fontai- nebleau, soit de sable de Seine tamisé Le piew modéle utilisé, en laiton, faisait 1 m de longueur et 62 mm de diamétre extérieur. La surface du fat était recouverte de sable collé pour mobiliser le frottement latéral. Le petit piew en ques- tion était ereux, et le tube ainsi formé comportait & V'intérieur 18 extensométres électriques fixés & Paide dune colle appropriée sur 2 génératrices diamétralement opposées, et permettant de mesurer la répartition des contraintes sur le fait, ainsi que Veifort de pointe (fig. 3). _ fig a) Exsais effectués avec du sable de Fontainebleau see ou immergé enn 3] Le sable de Fontainebleau a une granulométrie quasi uniforme. Les Stegiaz| | grains sont anguleux et ont un diamétre de 2/{0 mm environ. 2,50 La mise en place dans Ia cuve a été effectuée par couches de 10 em, soit simplement déversées, soit soigneusement vibrées. On a ainsi obtenu des j-—9250 | densités siehes comprises entre 1,40 et 1,68 (en tonnes par métre cube}. A Voccasion de ces essais Ia relation HIG 3. e-tge = constante 8 vévifige (¢ étant T'indice des vides et Vangle de frottement interne), terne égal & 319 Ila 6té trouvé, & Vappareil de cis pour une densité sche ya = 1,54. On en a déduit » = 36° pour ve = 1,68. Le pieu modéle a été mis en place soit par poingonnement continu & partir de la surface libre, soit, dans la euve plus ou moins vide de sable, avec remblaiement ultérieur de sable autour du picu : dans ce dernier cas, le piew était dit « moulé » illement triaxial, un angle de frottement De la mesure des efforts, on peut déduire Ia valeur de Ng. Pour des déformations verticales de V'ordre de 2&3 em, on a obtenu pour Ng les valeurs suivantes 310 < Ng< 378. Or pour @= 309 ona 8 = 4h, On est. done loin d’avoir Ne= #3). La voleur de cette fonction de Pangle de frottement est beaucoup pius grande. D’ailleurs si l'on déduisait Tangle de frottement intorne ¢ & partir de la mesure de Ng, et en supposant Ng =s, 82, on trouverait voisin de 48° a 49 Quant au frottement latéral, si on applique la formule 1 2 - fa gerseDE b= b. les résultats expérimentaux conduisent & un angle de fro c re 32° et 359 : le frottement, latéral tel qu’on peut le déduire & partir de la butée, n’est done pas entiérement mobili. b) Bssais effectués avec du sable de Seine tamisé 11 s'agit cette fois de grains ronds & granulométrie continue Un essai a appareil triaxial a donné @ = 33° pour y¢~ 1,62. Les mesures de poinconnement sur pieu modéle ont fourni des résultats tout a fait comparables & ceux obtenus avec du sable de Fontainebleau Pour un sable de Seine vibré énergiquement : w= 178 et 8 ngle de 41° donne sy 53 = 92. é, et conforme aux formules préconisées. Pour une fiche de 30 em on a Ny > 700, alors que I’ Le frottement latéral a été trouvé complétement mobil ) Essais de Kériset & Orléans (1939) Ges essais ont été effectués avec des pénétrométres qui ne sont pas autre chose que des pieux modéles, permettant a Taide de dispositifs mécaniques, Ia mesure séparée de leffort de pointe et du frottement latéral Le sable de Nemours utilisé a donné pour y¢ = 1,65 et un diamétre de pénétrometre d = 42,5 mm : Ng = 440; pour y¢ = 1,65 et d = 60 mm : Ne= 360. Ces chiffres sont comparables @ ceux obtenus rue Brancion avee du sable de Fontainebleau de densité sache ya = 1,68. Des résultats expérimentaux précédents, il résulte que si le frottement latéral est assez voisin, par défaut, de celui donné par le théorie, Veffort de pointe mesuré est de 7 a 8 fois plus important que celui déduit. des formules classiques. ESSAI DE THEORIE CONCERNANT LE POUVOIR PORTANT (!) DES PIEUX-PENI- TROMETRES DE PETIT DIAMETRE En ce qui concerne le frottement latéral, Ia 1 ique, qui suppose Ia mobilisation inté- grale de la butée, s'avére un peu trop optimiste. Cela n’a rien d'étonnant. I suffira d'introduire un coefficient de minoration dans les formules pour serrer de plus prés la vérité, Caquot et Kérisel proposent que l'on prenne non pas la butée avec obliquité — 9, mais avee Vobliquite—3 ~ — 3° On aura (s,)o= (D)-a. sin 8. Par contre, il n'y a aucune commune mesure entre leffort de pointe expérimental, et celui qui peut résulter de 'application des formules classiques. Ces dernidres ont été établies en supposant le systéme plan et en admettant que les lignes de glissement s'arrétaient au niveau OH de la pointe (fig. 4). Les 1 FIG. 3. terres sus-jacentes de poids unitaire y D n’agissaient que comme surcharge. Cette hypothése est extré- mement discutable, et il n'y a pas de raison pour que ces lignes de glissement ne se poursuivent pas au-dela du niveau de Ia pointe et ne se retournent pas sur le fit lui-méme comme la ligne Aa(fig. 4) ey es it du pouvoir portant & le rupture On peut done admettre dune manitre s autour d'un pieu-pénétrométre divisent le ig. 5). — Ia zone I, limitée par la ligne de plus grand glissement AG’E correspondant au frottement latéral Te long du fat : dans cette zone le milieu est en équilibre de quasi-butée: — la zone II, limitée par la ligne de plus grand glissement BCGA, corcespondant & l'effort en pointe Dans cette zone Ie milieu est également en équilibre de butée; — les zones III et IV, situées au-dela des lignes de plus grand glissement. Dans ces zones, le milieu n'est pas en équilibre plastique, mais pseudo-élastique. \ématique que les lignes de glissement qui régnent jeu en 4 zones En outre, sous la pointe, une zone BB'C, trés comprimée, est en équilibre surabondant Tout le probléme de la force portante des pieux-pénétrométres 1 géométrique des lignes de glissement régnant dans Ia zone HI, limite commune des zones I et II le Jong du fat. Un autre élément du probléme est I’évaluation de la contrainte le long du ft, de AaB. Meyerhot admis que les lignes de glissement dans la zone II étaient des spirales logarithmiques. Il a admis en outre que les réactions du pieu le long de AB pouvaient étre mises sous la forme K x (fig. 1) K étant un coefficient nettement inférieur & unite. nt déterminer la nature culier la position du point A, Or les expériences faites au Centre Expérimental de Ia rue Brancion, ont montré que dans le sable de Seine ou de Fontainebleau, la butée le long du fat au voisinage de Ia pointe était presque entit rement mobilisée, ee qui revient a dire que le coefficient K est sensiblement égal & y 6, y étant Ia densité apparente du miliew et 6 le coefficient de butée, dont Ja valeur est nettement supérieure & I'unité. D’autre part, les formules établies dans ee qui précéde supposent le systéme plan. Or du fait de la forme du pieu-pénétrométre, nous sommes dans un systime triaxial. Et jusqu’a ce jour, il n'a pas &té possible d’évaluer théoriquement les contraintes dans un systéme triaxial en éq ont été elfectués au Centre Expérimental de la rue Brancion. Les résultats obtenus montrent que I'effort unitaire de pointe sous un piew modéle de diamdtre d est de 1,3 1,7 fois plus élevé que sous un mur ‘ou une semelle filante de largeur B= d. Le coefficient de forme résultant de la section circulaire d'un pieu-pénétrométre est. done voisin de celui admis par Terzaghi en semelle superficielle pour le terme de cohésion, Nous avons essayé d’évaluer le pouvoir portant dun pil basant sur Je fait experimental suivant 1-pénétrométre sous Ia pointe en nous Lorsque le poinconnement s‘effectue d'une maniére continue, I'elfort de pointe conserve sensi Dblement la valeur obtenue dans un essai de poinconnement statique, c’est-i-dire pour une déformation verticale de l'ordre du centimetre, Par contre, la contrainte de butée le long du fait prend la valeur : abs 2 bs est le coefficient de butée correspondant & 'angle gs tel que tees = tga, @ étant Tangle de frottement interne du milieu. Nous avons fait les ealeuls avec les hypothéses suivantes + a) tout se passe, en cisaillement continu, comme si 'angle de frottement interne du milieu etait 55 ») les lignes de glissement CG A (fig. 5) se retournant sur le fat sont des spirales logarithmiques; 6) les réactions du fat sur le milieu de A en B sont égales & x. x . bs. Cette dernitre hypothise théoriquement discutable est basée sur les résultats expérimentaux. Il est diailleurs évident que cette valeur est vérifige en A. EtT'on imagine assez bien que, tant que cette réaction ne dépasse pas la valeur +. 2. bs, le milien soit en équilibre ot Melfort de pointe puisse encore eroitre jusqu’a ee que la réaction du fat sur le milieu atteigne précisément la valeur limite + . 2 . bs correspondant a l'effort de butée Je long du fat indéfini Ces hypothéses étant admis Posons AB = Dy. La réaction en A est y by (D—D,) even By bs. D. , le ealeul de Veffort de pointe ne prisente plus de difficultés + D’oa pour valeur moyenne de la réaction rho(D 86 La contrainte le long du plan ray: x4,(D— Bee La contrainte de rupture q sous la pointe a pour valeur En posant 6) on a en définitive 6 ou (7) en posant 8) Ce calcul suppose le systéme plan. Ng, devrait étre multiplié par u retrouver les valeurs expérimentales. coefficient de forme X pour Considérons, en effet, le sable de Fontainebleau pour lequel a= 108 @= 369 eta = 260 Pour 9s = 26°, be R (75) = 274. On peut calculer sans difficulté la valeur de Dy Pour Avec une fiche D Le coefficient de forme ainsi trouvé & l'aide de la théorie qui précéde est done conforme aux résul- tats obtenus expérimentalement Voici les valeurs de by R (¢s) pour quelques angles de frottement interne = we we [i [uw |o [ae [a | 2 | | 2] | 2 RW 78 | 1s} ars | 27a | a2 | 6s | 105 | 168 ] 274 | ase | 706 * w |e foo} 2s fos Jaen] | | a | oo | at 87 Les formules qui précédent sont relatives aux pieux-modeles, et rendent bien compte des résul- tats expérimentaux. D'autres essais sont actuellement en cours i Saint-Rémy-lés-Chevreuse sur des pieux-pénétrométres de grand diamétre. Les résultats déja acquis sont donnés en annexe, FORMULE EXPERIMENTALE DE CAQUOT ET KERISEL. (POUVOIR PORTANT DES PIEUX A LA RUPTURE) Cette formule est basée essentiellement sur les résultats expérimentaux obtenus en laboratoire & Londres, par Skempton, A. Yassin et F. Gibson. Les essais ont été effectués & l'aide de micro-péné- trométres ‘de 7,9 mm, 12,7 mm et 25,4 mm de diamétre, permettant une mesure séparée de Vfort de pointe et du frottement latéral (t) Voici la formule en question ” Pour ¢ = 360: Pour ¢ = 389: Si l'on rapproche ces chiffres de ceux obtenus & l'aide de la théorie précédente, on constate qu'il ¥ @ une différence d'environ 2° pour V'angle g. En effet nous avons trouvé Ne = 244 pour 9 = 36° et D=1m Rappelons d’ailleurs que la valeur expérimentale de Ng pour ¢ = 36° et d = 42 mm est comprise dans les limites suivantes : 310-< Ng <378, La formule expérimentale (9) est done nettement du cité de Ia sécurité, et on V'adoptera dans les caleuls de force portante des pieux Il convient de remarquer toutefois que la formule Neo toss Ny = be(1—75) Roos ne sont applicables que si les lignes de glissement peuvent se retourner sur le fat du pieu, autrement dit, si la fiche du pieu est au moins égale @ D,, que l'on appelle « hauteur critique » ou Ia formule (8) Caquot et Kérisel ont proposé pour D, la valeur expérimentale suivante + (10) Dans la pratique, pour les faibles valeurs de la fiche, on prendra Ng = ss} (minimum) ct pour les fiches supérieures ou égales & la hauteur critique : Ng = 10801€e (1 valeurs de sq. sj et de Ng sont données par lecture nous a été communiqué par Lebelle, On lira également sur Pabaque n° II, les valeurs de s, et s,— étant observé que la valeur de % irecte de Vabaque n° I ci-joint, qui correspond soit & Vobliquté réduite— 8 de la contrainte sur le fat: 8— 3 9, soit & Vobliquité —, Les valeurs qui précédent, concernant le pouvoir portant des pieux, sont relatives au poingon- sient, c'est-2-dire & la rupture du sol. Dans tous les cas, on prendra un coefficient de sécurité de Yordre de 3 pour obtenir un pouvoir portant admissible, susceptible d’étre adopté sur les projets de fondations profondes. (0) En 1929, Kérisel a donné les rémultats de quelques ossais sur des pénétrométres de 42 mm et 60 mm (voir chdessus. page 85). 88 1000, 800 700 600 500 400 300 200 20) A aNe@eds MILIEUX PULVERULENTS : Q =5My 30 UMILIEUX COHERENT: 0. =5 (1 yD+CNe] | 52 18 5P 208259 9° RESISTANCE DE POINTE Abaque : T 35° 40° 400 80 sol LL] mieux _comérenrs MiLIEUX PULVERULENTS D p? : 2? 50 Res [bos Bos. h! 22555 2 “0 32,3 30 20 02 or 92102 20° 308080? ete = 20° 308 40°50 RESISTANCE DE FROTTEMENT ‘Abaque : 1 90 CAS D'UN MILIEU COHERENT Avec Ja théorie du « poingonnement continu » exposée préeédemn du fat & la profondeur x est la somme géométrique des 3 contraintes suivantes (fig. 6) nt, la contrainte te to fo = that iin a -Haot. t thee Les contraintes qe, et qe ont Vobliquité — gy alors que — Hest (™%*%) normale au fat Pour passer du milien cohérent au milieu pulvérolent « corres- : pondant », on ajoute la contrainte + HH, de telle sorte que In contrainte lelong du fit, en milieu pulvérulent correspondant, est égale & de + Ge= Ytebs te ats {avec Vobliquité — 93). Fic. 6 On en déduit que Ia valeur de Ia contrainte q sous la pointe au moment du poinconnement est égale & : q_ _ De = Ta yd.b(4 - ap) Ried + eis, Re $s, (gy) 2 — 1] (ity ~2D lea, fay. b(t Ps) Rie + Pour p = 92 = 0, on obtient par développement en série =1D Fe(2+3n) — soit environ yD + Uc Meyerhof suggére : Hard +96 jot et Kérisel proposent comme formule générale de I'effort de pointe & la rupture : [a = yDNg+ Ne] (1) avec = 1979119 comme nous avons va, No—t tee et La valeur de Ne en fonction de 9 est donnée sur labaque n° I jusqu’a @ = 35% On peut remarquer que pour @ = 0, yom D+ Tee, En résumé, — On adoptera Ia formule (12) pour calculer effort de pointe d'un pieu, cette formule empirique donnant d'ailleurs des résultats inférieurs @ ceux obtenus ou Centre Kxpérimental du Bati- ment et des Travaux Publics, sur piew modéle réduit. Il convient de noter toutefois que cette formule rest applicable que si la fiche du piew dans le milieu résistant atteint la profondenr critique donnée par la formule (10), sinon on adoptera la formule classique 1 tet Dish tet. * begs TL s'agit naturellement d’efforts de rupture. a CAS D'UN MILIEU HETEROGENE Considérons un systéme bicouche (lig. 7), constitué par de Ia vase ou de largile molle surmontant une couche résistante — du sable par exemple. us Tayons vu aux paragraphes précédents, les lignes de glissement qui prennent nais- sance sous la pointe peuvent remonter vers Ie ftit. Pour obtenir Ia résistance de pointe maximale il est nécessaire que ces lignes de glissement soient dans Ie milieu résistant sur Ia totalité de leur parcours. Cela implique que la fiche minimale du pieu dans le milieu résistant soit au moins égale a Ia profondeur critique donnée par la formule (10). S'il en est ainsi, on prendra (2.04 Si au contraire la fiche du pieu dans Je milieu résistant est inférieure & la profondeur critique, il sera prudent de limiter Ng & la valeur 33 32 adoptée pour une semelle & faible profondeur. 4 sttnt on pointe \ vase “| vase ©) Sabie t e Q) sania a Soorarem™ angie ale FIG. 7. : ot Sion considére un systéme tricouche constitué par une couche résistante, entre deux couches molles (fig. 8) il sera impossible de ealculer le pouvoir portant d'un piew & partir des formules établies préeédemment. On aura recours & un essai de pénétration préalable, qui donnera pour effort de pointe, fen fonction de la profondeur, la courbe ABCER. Pour passer du pénétrométre de diamétre d au piew de diamétre d, on utilisera la relation suivante, qui résulte des essais effectués par Geuze en Hollande : tgs tee tee’ _ a et a d'une part, a’ et 2',.d°autre part, étant les inclinaisons sur Vhorizontale des lignes de résistance en pointe de pieux de diamétre d et di, respectivement a entrée et a Ia sortie de la couche résistante médiane. On obtiendra, a partir de la courbe (d), la courbe (d,) valable pour le pieu de diamétre (d;), et on lira ainsi sans difficulté et avec une approximation suffisante, la résistance de pointe corrigée du piew de grand GROUPE DE PIEUX Dans la pratique les pieux sont le plus souvent groupés sous une méme semelle. Nous avons, dans ce qui précéde, étudié le pouvoir portant d’un pieu isolé, et on peut se demander si le pouvoir portant d'un ensemble de n pieux est égal ou non & n fois celui d'un piew unique. On considére & heure actuelle que si les n picux s’enfoncent simultanément au cours d’un poin- gonnement généralisé, Tensemble de ees pieux se comporte comme une sorte de pile dont la section horizontale © de diamétre B serait envelope de tous les picux (fig. 9). Une telle pile est assimilable {une fondation de faible profondeur, et on devra, pour calculer son pouvoir portant de pointe Q=E.q= Z[1,30.Ne+ yD. 0,3 yB.Ny), (13) considérer que Ng ne dépasse pas la valeur $4. 92 Le terme de frottement latéral sera calculé en supposant que sur la surface de la pile et & tout niveau, la contrainte normale est égale au poids des terres y.2. La contrainte tangentielle aura done pour valeur e+ 72. tga. Et par suite, la résultante de frottement latéral sera mB [ (e+ r-0.tg9) de, D(c# je tee) 4) A la rupture le pouvoir portant global de la pile aura pour valeur R= Q + F, Qet F étant donnés par les expressions (13) et (14). Si R, est le pouvoir portant d’un pieu, on comparera les deux chiffres Ret m Ry, et on prendra le plus petit des deux. Naturellement, R'et_n Ry sont des valeurs limites et on devra leur appliquer un certain coefficient ‘de sécurité, pris égal a 3 a par exemple, — Un cas assez frequent est celui ot le milieu est hétérogine. Supposons par — exemple que chaque pieu soit fiché dans une couche résistante surmontant une KO oO”. couche molle (argile ou vase). Nous avons vu comment on peut calculer le pouvoir portant d'un piew & partir dun essai de pénétration. Ce serait une faute grave de penser que, dans ce cas particulier, le pouvoir portant du groupe de n pieux est gal &'n fols le pouvoir portant de l'un dentre eux. En effet, la pile enveloppe des \. / Flour, di fait de ton diame ies important, aura le plas souvent un powvoir CQ CY portant de pointe voisin de celui correspondant aux caractéristiques mécaniques - de la couche molle. Le pouvoir portant de ensemble sera faible, & moins que FIG. 9. la couche résistante ait encore sous la pointe des pieux une épaisseur de ordre de 2 a 3 fois le diamétre B de la pile. Chaque cas particulier demande une étude spéciale CONCLUSIONS Le pouvoir portant d’un pieu peut étre déterminé par deux méthodes distinetes, soit & partir Aessais de laboratoire, soit en extrapolant des essais de poinconnement effectués & l'aide de péné~ tromitres. Les essais de laboratoire donnent les earactéristiques mécaniques, et cohésion, en fonction desquclles peuvent étre calculés la résistance de poi Nous avons montré comment depuis quelques années, les formules, qui permettent d’effectuer ees als, avaient évolué dans le sens dune plus grande valeur de I'effort de pointe et d'une réduction du frottement latéral. Ces formules sont approchées et ne concernent que les milieux homogenes. Or dans la réalité de la nature, non seulement les milieux sont stratifiés, mais chaque couche comporte des variations plus ou moins grandes des propriétés physiques et mécaniques du sol De plus, les mesures de laboratoire sont entachées de certaines erreurs comme toutes les mesures dailleurs. C'est ainsi que I'angle de frottement est déterminé & -+ 2°. Or la valeur de Ng est tine fonction exponentielle de Ug ¢. Ainsi lorsque o varie de 36° 4 38° par exemple, Ng [formule (9)] croit de 166 4 246. Pour les valeurs un peu plus fortes de langle de frottement une variation de 2° donnerait pour Ng un chiflre passant du simple au double. Pour ss différentes raisons, les formules utilisées sont incertaines. La détermination du pouvoir portant dun piew A Vaide d'un essai de pi beaucoup plus sire. \étrométre apparalt Tout d'abord les formules que nous avons présentées’ont été Gtablies & partir de résultats expéri- mentaux obtenus au laboratoire en utilisant des pénétrométres de 7,9 mm, 12,7, mm, 25,4 mm, 43 1.60 mm de diamétre. Dans ces conditions, n’estil pas indiqué d’effectuer dans chaque eas particulier @étude de fondation sur pieux, des essais de pénétration en faisant appel non pas a des micropénétro- iétres, mais aux pénétrométres de 40 ou 60 mm de diamétre? A partir de ce moment, les formules Aeviennent inutiles, les mesures directes deffort en pointe et de frottement latéral les remplacent avantageusement. 93. D'autre part, essai de pénéteation montre comment les couches successives d'un milieu stratifié inteeférent entre elles dans les résultats de portance. La difficulté — lle est identique d’ailleurs dans extrapolation des formules établies & partir d'essais de pénétration en laboratoire — est de passer du pouvoir portant d’un pieu modéle réduit & celui d’un piew de dimensions courantes. Nous avons vu que sous réserve d’ancrer les pieux dans les milieux résistants de grande puissance, dune fiche égale a la hauteur critique (formule 10), l'elfort unitaire de pointe, donné par 'essai de pénétration, pouvait étre adopté pour le pieu lui-méme (1). Dans hypothése d'une couche résistante comprise entre deux couches molles, nous avons également montré comment on pouvait rectifier leffort de pointe trouvé au pénétrométre pour le rendre appli cable aux pieux de dimensions queleonques. Des essais systématiques plus récents, ont établi que le terme Ny donné par l'essai de pouvait étre, dans certaines conditions, une fonction déeroissante du diamétre du pénétromttre correction qui en résulte sera d’autant plus faible que le diamétre du pénétrométre sera plus grand. Crest la raison pour laquelle des pénétrométres de 60 mm si possible, doivent étre utilisés de préférence & ceux de 30 ou 40 mm. fin, essai de pénétration donne Ja valeur du frotten duit de diai nit Tntéral. Pour passer du piew tre d aw piew ordinaire de diamétre dy il yullit de multiplier Te résultat de Vessai iamétres compriment davantage le sol et augmentent d’autant plus du miliew Nous n’avons pas parlé de frottement latéral négatif: c'est le frottement qui tend & enfoncer le piew du fait de la consolidation d'une couche superiicielle molle, consolidation due par exemple chargement du milieu autour du pieu Iui-méme. IL est trés difficile d’évaluer Ia valeur de ce frottement négatif; & cet éyard la mesure du frottement latéral, au cours de V'arrachage d'un piew pénétrométre, permetira d’en donner une estimation raisonnable, ‘comme a monteé Lebégue (}, mais par exci (0) Cotte question est examinée dans Vannexe ci-aprés, relative aux « Essais de piewx a SUR (3) ¥. Lebégue et C. Dutours Etude expérimentale det efforts d'arrachage et de frotiement négaut sur ler piewx en miliew pulvérutent es 1. T-B.T-P. —~ No® 199-200 —~ Juillet AoGt 1964 — Série SF (42). % Easais de piewx & en milien pulvérulont 1 — INTRODUCTION Les essais de portance des pieux dans un milien sableux homogéne ne pouvaient étre effeetues laboratoire que sur des pieux ou des pénétrométres de petit diamétre et de faible longueur. Il était, done reeommandé de construire une station de mécanique des sols disposant des moyens nécessaires. pour assurer le foncage de piewx grandeur nature ou tout au moins d'un diamétre voisin de ceux utilises dans les travaux habituels. Tel fut objet de la station de Saint-Rémy. Il — DESCRIPTION DE LA CUVE ET DES ESSAIS Cette station comporte essentiellement une et de 6,4 m de diamétre. Cette cuve est remplie de sable de Loire pratiquement see. Des pieux pénétrométres sont foncés dans ce milieu & partir de lx surface libre, & Vaide d'un vérin de 200 t et de tm de course, L'installation permet de dresser le pieu verticalement au-dessus de la cuve, le foncage n'étant interrompu que pour effectuer les mises en places successives du vérin qui suit le piew dans sa deseente. ave en béton armé de 10 m environ de profondeur Toute une gamme de pénétromatres est. utilisée, dont voici les diamétres = 320mm 216mm 110 mm 60 mm Ces pénétrométres permettent de mesurer séparément Melfort de pointe et le frottement latéral. Aprés remplissage de la cuve, un pieu de gros diamatre est foncé au centre et l'on termine par des petits diamtres disposés tout autour & mi-distance entre l'axe et la paroi. eat été préférable de se limiter 4 un essai de pénétration au centre. Mais il faut se rendre compte qu'un essai dure environ quatre mois, en raison de la nécessité de mettre en place le sable de Loire par couches successives de faible épaisseur (10 cm environ) et d’en contréler la densité qui doit prévue. A cot égard, quatre densités ont été successivement réalisées : nous précisons leur valeur dans Te tableau suivant, ainsi que les angles de frottement correspondants, yum | 158 | 168 - 169 | 1,73 ev | own | sre ES ae Les modalités dexéeution des essais et la description détaillée de Véquipement de la station ont fait Tobjet de plusieurs conférences & Paris et & Montréal (1). Le lecteur pourra s'y reporter pour avoir tous les renseignements jugés nécessaires, Nous nous bornerons & présenter les résultats brats dde ces essais pour rester dans le cadre de ce chapitre cL M, Adam, « Fondations profondes s Annales LTPP. — N* 179 — Novembre 1962 uot Y. Teheng : Comptes cendus du 6° Congrés International de Monteéal. Tome I, \etTeheng « Fondations profondes en milieu pulvérulent & diverses compacités » Annales 1-T-B.T.P. — 219-990 “Mare Avril 1966 — Série SF (54) 95, 111 — RESULTATS DES ESSAIS nissent pour le sable de Loire la. valeur ion de la profondeur, mesurée a partir de la Les figures 10, 11, 12 et 13 (avec Vindice a) f de la résistance unitaire de rupture sous la pointe en fon surface libre du sable dans la cuve. Les mémes figures avec l'indice 6) donnent le frottement latéral moyen le long du pieu par unité de la surface du fat, correspondant Ia fiche atteinte dans le milieu et en fonction de cette dernitre Nous examinerons successivement Veffort de pointe et le frottement latéral FROTTEMENT LATERAL RAPPORTE RESISTANCE EN POINTE A DUNITE DE SURFACE DU PUT DU PIEU e200 000 os 2 3 es a Fajen T 7a | , { ©? — 2 32 | ga | & & Be — ge _ S | es = s __| | ‘ | 6 , j | | , FIG. 10. a d= 1,58 D PROTTEMENT LATERAL RAPPORTE RESISTANCE EN POINTE A LUNITE DE SURFACE DU FUT DU PIEU 109 120.40 160 180 200 o 2 «4 5 aan igen? | a M0 e? eT) 2 33 es} 2 5 ia! Be ge - é : lt ° $ 1 5 &s}— |b - = Hi s tr | ‘ ‘ ' — I FROTTEMENT LATERAL RAPPORTE RESISTANCE EN POINTE A LUNITE DE SURFACE DU FUT DU PIEU {060 00 100 120 140 160 190 200 o a0 rob gion 7 , 1 ? 2 3 ba 1 ge ge 5 s . ‘ | 7 7 L a b FROTTEMENT LATERAL RAPPORTE RESISTANCE EN POINTE A LUNITE DE SURFACE DU FUT DU PIEU 2100200200 oo _sio, 022 6 6 6 2 um 20 — [t/m2 1 HEE > 2 £3 ee? fe Pa fs It espa ° e216 1 a FIG. 13. a d= 1,78 b a) Effort de pointe. Pour l'ensemble des essais, et jusqu'a une certaine profondeur, Veffort de pointe est une fonction eroissante de la fiche comme le prévoit la théorie exposée précédemment. Puis cet effort reste ensuite sensiblement constant quelle que soit la profondeur atteinte par la pointe du pénétrométre, D'ailleurs compte tenu des dimensions de la cuve, la profondeur extréme ne dépasse pas 7 a 8 m. Ge résultat global est en contradiction avec les théori I infirme également les formules expérimentales mises au p admises et les formules qui en résultent. nt & la suite des recherches en laboratoire 7 7 sur pieux de petit diamétre. Il y a lieu d'observer toutefois que ces recherches concernaient des pieux modéles dont la longueur ne dépassait pas un métre. Jusqu’a cette longueur de fiche et méme au-dela les résultats des recherches antérieures sont pratiquement confirmés. La cuve de Saint-Rémy en fourni d'autres, pour des fiches plus élevées. C'est en quelque sorte la suite et le complément de ce qui avai 416 trouve dans la petite cuve de la rue Brancion et ailleurs. Nous donnons ci-dessous les valeurs maximales de pointe atteintes pou expérimentées. ss différentes densités Densités + on tim Effort maximal de point| fen kglem* ( I est assez surprenant de constater que 'effort maximal de pointe eroit de 20 kg em? & 340 kg'en lorsque la densité varie de 1,58 & 1,78. Il est vrai que la densité la plus forte correspond, pour le sable de Loire, at milion vibré au’ maximum, alors que la plus faible est le minimum. expérimental possible, compte tenu de la consolidation du sable dans la cuve sous le poids des couches mises successivement en place. Les diagrammes 10 & 13 montrent qu’aux erreurs expérimentales prés, les résultats unitaires de pointe sont assez. peu influencés par le diamétre du pieu-pénétrométre. C'est spécialement exact pour les densités les plus faibles (1,58 et 1,69). Par contre pour la densité la plus forte (1,78), on consta différenciation assez marquée dans les trois premiers métres de fiche. A trois métres, T'effort de pointe varie entre 240 kg'em? et 300 kg'em* lorsque le diamétre du pieu décroft de 320 mm & 45 mm. b) Frottement latéral. Les graphiques 10 6 & 13 b fournisseni les résultats des lectures. Ils sont assez tourmentés. Dans les premiers métres de fiche, on constate souvent un maximum de frottement par métre carré de surface latérale, Puis le frottement unitaire tend vers une limite assez bien définie dont voiei la valeur en fonetion de la densité. Densité ¥ ase] 160 | 173 | 1.38 Frottement on ton es parm'de sur] 2s | 35 7 face latérale On peut exprimer le frottement latéral global Fy, en pourcentage de effort de pointe Q carres- pondant a la section totale du pieu, & partir de la relation : Fy_ f.nd.D_f 4D Po rd qd fet q stant respectivement le frottement latéral et Veffort de pointe unitaires, d le diamétre et D la fiche du piew. Si le frottement latéral n'était qu'une fraction réduite de ‘effort de pointe, comme le frotten latéral est calculé en général par différence entre leffort total sous vérin et effort de pointe, mesurés directement, on concoit qu'il suffirait d'une faible erreur expérimentale sur les deux mesures faites, pour que le frottement latéral soit donné d’une manidre trés approximative. Par exemple, pour la densité 1,78 et 1 m de profondeur nous avons (fig. 13) ry avec d=0216m, = 4% Q 45 Fr 64a avec d= 0,045 m, Y= 64 You ‘On peut done eraindre une certaine imprécision pour les grands diamétres, mais pour les petits, les pénétrométres utilisés couramment doivent donner des valeurs quasi certaines. Toutefois, ces prem essais ne permettent pas d'esquisser une théorie. (0) Le kgjem? waut environ 0,081 bar, Cos deux unités de pression sont trés voisines, IV ~ CONCLUSIONS Tes essais de pieux réalisés a Saint-Rémy ont montré que les théories exposées jusqu’a présent étaient valables ou trés approximativement valables sur les premiers métres, au cours du fongage. Mais & partir d'une certaine profondeur, la résistance unitaire de pointe comme Te frottement latéral unitaire restent sensiblement constants. Il est vraisemblable que si V'elfort de pointe au départ depend essentiellement de la résistance au cisaillement du sable, par Ia suite, au cisaillement s’ajoute un phéno- iene complexe oit la compressibilité du milieu semble jouer un role prépondérant. Sans doute, les théories 4 venir devront-elles en tenir compte. Pour V'instant, et dans un but constructif, nous pensons qu’a défaut de théories valables, on peut utiliser avee elficacité et sécurité le pénétrométre de petit diamétre pour évaluer le pouvoir portant aun piew. En effet, sil'on considére les densités de 1,58 - 1,69 - 1,73, les résistances de pointe sont prati- quement indépendantes du diamétre des pieux, surtout & partir dune fiche de 3 m ce qui correspond & une charge du milieu inférieure & 6 t/m? au niveau de la pointe, charge toujours réalisée pour des pieux réels qui vont chercher Ie milieu résistant une certaine profondeur. Avec la densité maximale (1,78), la différenciation des courbes de pénétration est plus marquée, prineipalement dailleurs dans les 3 premiers métres de foncage. On a reporté sur les différents diagrammes de pénétration la droite théorique : g=1D.Ng max. On constate que pour les gros diamétres, c'est-i-dire a en Kafer? les pieux, on peut sans erreur appréciable remplacer le dia- Ettart de pointe gramme 0 ABC (fig. 14) obtenu a Taide d’un pénétrométre courant, par le diagramme OBC, OB représentant la droite ) dont Téquation est donnée ci-dessus. La diffculté est de tracer OB, car on ne connatt pas © angle de frottement dur milieu, mais on peut en donner une valeur approchée de la maniére sui re 3| leur app" ‘ 3] iagramme obtena Sur chacun des diagrammes 10 & 14, on a seprésenté 3) pour un pandtrometre la droite 2 de petit diamétre h=1-DNy, avec Ny = AbgR(o4)- c 4h correspond i Ia résistance de pointe des petits matres tlle que nous Tavons établie antérieurement. Les diagrammes 10 4 13, pour lesquels Tangle de frottement 9 et la résistance q sont connus, permettent de déterminer la valeur de > en fonction de 9. HIG. 14. Voici les valeurs obtenues we [sae » | 4 ta} ou On constate que ie de 1,3 a 1,7 lorsque 9 eroit de 37° 1/2 & 41°. Co sont les valeurs trouvées en laboratoi directement, comme il a été exposé précédemment ‘Toutefois pour les faibles densités, 2 devient nettement inférieur & lunité. On adoptera provisoirement, en fonetion de 9, les valeurs suivantes de Ng, = > be R (9x). (Pour 7 infécieur & 34°, on a suppose Ng, = Ng max., compte tenu de V'essai effectué avec y = 1,58). o Ne ° Ne ? Observation 10 a4 | wv Py 115 2 rv) B 8 250 | Na —26,RG) 4 st | 26 30 37 os 6 7s | 28 a 3 470 8 er) 57 39 x0 a | we | 2 » ” ‘00 a | 130 jue Ng a été trouvé en laboratoire égal & 350 environ, pour ¢ = 36° (sable de On remarquera é 37° avee du sable de Loire. Fontainebleau). Cette valeur est atteinte pour 9 Dans la pratique, 1» opérera de la maniére suivante En présence d'un diagramme de pénétration donnant Veffort de pointe q en fonction de la fiche, ‘on s'efforcera de déterminer dans la partie supérieure de la couche sablo-graveleuse la valeur de @ & Paide de la ‘elation 4. et du tableau ci-dessus. y On rectifiera, si nécessaire, le diagramme pénétrométrique comme indiqué sur la figure 14, pour le rendre applicable aux pieux de diamétre courant, et on en déduira, en quelque sorte expérimenta- lement, le pouvoir portant de ces pieux dans le milieu con pratique des pénétrométres en cette matiére int-Rémy ont &é exéeutés dans un sable silico-caleaire, xu siliceux (sable de Fontainebleau, par exemple). Ge qui précéde confirme tout intéré Ajoutons que les premiers essais de S: et quill sera nécessaire de les poursuivre en in 400 chapitre VI TASSEMENTS ET THEORIE DE LA CONSOLIDATION CONSIDERATIONS GENERALES Lorsqu'un sol est soumis & des charges (fondations, remblais, digues, murs de souténement, etc.) il se produit des déformations dans le milieu. Comme ces charges sont le plus souvent verticales, ces déformations sont particuligrement marquées dans la direction méme des forces appliquées qui s’ajoutent ala pesanteur : let déformations verticales du sol prennent alors le nom de « tassements », Nous nous proposons dans les pages qui suivent d'évaluer ces tassements. Rappelons qu'un sol est un complexe de grains solides, d’eau et d'air occlus. L’eau est peu compressible par rapport & V'ossature des grains. La variation unitaire de volume sous une charge de i 7 1 1 bar (2) est de gp tijy pour Veau. Pour Vossature des grains, elle est comprise entre og (argile) et 1 Taos (sable) Lorsque l'on charge un sol non saturé, les efforts se transmettent instantanément aux grains, et la déformation est quasi immédiate. On peut estimer que le sol se comporte comme un milieu pseudo alastique. En milieu parfaitement saturé, aprés un chargement rapide, c'est l'eau méme qui prend tout effort. Gette eau ce met en mouveniet conformément ta lo de Darey et dans la transmision des ‘charges, les grains se substituent progressivement & l'eau qui s’écoule & une vitesse fonction de la perméa- Dilité du milieu, Au bout d’un certain temps, toutes les charges se transmettent directement de grain & grain, l'eau interstitielle ayant repris en chaque point la pression initiale telle qu’elle existait avant mise ‘en charge du milieu. On dit alors que le milieu est consolidé sous V'action des forces extérieures considérées. La figure 1 rend bien compte du phénoméne de consolidation. Considérons un cylindre rempli d'eau sous un piston muni d'une petite ouverture O et reposant sur un ressort R prenant. appui sur le fond du cylindre, Exercons brutalement une force F sur le ‘tte charge est tout d’abord prise en compte par l'eau du ceylindre. Cette derniére s'évacue lentement par lorifice O; le ressort. est comprimé progressive- ment, et il arrive un moment oit ce ressort équilibre la force F : eau est & nouveau a la pression atmosphérique, et son évacuation par orifice O s'arréte. Le systéme prend son équilibre final On voit Panalogie de cet appareil avec un sol saturé soumis & des charges : le ressort représente les grains solides qui peu & peu prennent en compte les charges exté- ricures & Ia place de l'eau ambiante ; cette dernigre s'évacue plus ou moins lentement FIG. 1 par les interstices entre grains représentés schématiquement par lorifice O. L’équilibre final en milieu saturé se produit done au bout d’un certain temps, qui peut varier de quelques minutes dans les milieux sablo-graveleux trés perméables, & plusieurs années ou années dans les argiles imporméables. Nous allons tout d’abord montrer comment on peut déterminer expérimentalement la valeur du tassement global aprés consolidation totale. Nous examinerons ensuite le processus de la consolidation dans le temps. 1H) Rappetons que : 1 bar = 1,02 keen, 401 DETERMINATION DES TASSEMENTS Pour calculer les tassements d'un sol sous action des charges extérieurss, on déter @abord Ja valeur des pressions effectives de grain & grain en chaque point du surface horizontale, d'une part avant chargement et d’autre part aprés chargement et consolidation. surmontant une argile d’épaisseur H, limitée la base par un milieu rocheux indéformable et imper- méable. Supposons qu'il existe une nappe & la profondeur hy (fig. 4). avee les notations suivantes : ‘Ys et vi: poids spécifiques des grains, respectivement du sable et de Vargile: ya et 14: densités séches du sable et de Vargile; teneur en eau du sable non immergé, 1 uot, = a Bn en Zz sont respectivement les densités immergées du sable et de Vargile. On suppose évidemment le mil consolidé sous son propre poids. % Sion exerce sur la surface libre une pression uniforme p, de grande étendue, en tout point du milieu la pression finale de grain & grain ou pression effective sera Pt Po Le plus souvent la charge p, est limitée a la surface d'une fondation, de telle sorte que la surcharge transmise dans le milieu n'est pas uniforme, mais varie avec la profondeur. Pour évaluer eette surcharge a chaque niveau on admet grossiérement que le sol est élastique, homogéne et isotrope. On est_ ainsi ramené & un calcul d’élasticité. Nous donnons ci-aprés un graphique permettant d’évaluer la vari de p, en profondeur dans le cas d'une fondation circulaire. Un tableau d'utilisation courante au Centre Expérimental de la rue Brancion, placé en fin de chapitre, fournit les éléments du caleul dans Te cas d'une fondation allant du carré & la semelle filante. Nous connaissons done & tout niveau, la valeur de le pression effective py avant surcharge et Po + Ap aprés surcharge. Si ¢, est indice des vides au niveau z avant surcharge et 4 — Ae aprés sur charge eorrespondant & la pression effective py + Ap, une hauteur de sol 1 + ¢ aura tassé de Ae, Le tassement global de la couche d'argile de hauteur H sera done : Mae = f thet (ty Pour déterminer oy il faut done évaluer & tout niveau dans Vargile eg et Ae, Pour cela, on préleéve des échantillons intacts de sol dans le milieu compressible (un échantillon dans chaque couche earactérisée, et sila couche est épaisse un échantillon tous les 2 motres par exemple). Echontilon z | pressions effecives PHS unt Pe Porep tog P Poids des Pression au fecres as niveau? aprés niveau 2 Chargement FIG. 2, FIG. 3. 102

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