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1. L’importance du phénomène d’
« institutionnalisation » des relations internationales.
Il provient de :
1. De la création d’ordres économiques internationaux
libéraux et souples
2. De l’élaboration de normes et de règles acceptables par
tous les partenaires
3. La mise en place d’institutions de coopération et de
coordination des activités des États dans les différents
domaines de la vie internationale
Dans ce cas précis, l’Institution internationale devient un
vecteur de la puissance et de l’exercice de l’hégémonie
mondiale
Un bref rappel de l’utilité des Institutions
internationales dans différents secteurs de la vie
internationale permet de s’en rendre facilement
compte
A .On voit mal comment aujourd’hui on puisse évoquer la
mondialisation économique sans parler du GATT de l’OMC, du FMI
ou encore de la Banque mondiale
De 1947 à 1994 le GATT a contribué à réduire les obstacles aux échanges de
manière très significative (réduction des droits de douane de 90% environ
B. On voit mal comment on puisse parler de la paix ou de la sécurité
dans telle ou telle partie du monde sans évoquer l’ONU
Les opérations de maintien de la paix de la 1ère, 2ème et 3ème Génération
C. On voit mal comment peut-on traiter de la question du
développement sans évoquer des institutions comme l’ONU, la
Banque mondiale, la CNUCED, le PNUD ou l’ONUDI…
D. On voit mal comment peut-on proclamer et garantir les Droits de
l’homme ou les Droits humains sans rendre compté du rôle joué
par l’ONU dans les proclamations successives de tous les droits
dont doit jouir l’individu (hommes, femmes,enfants,
handicapés,soldats, travailleurs de par le monde,prisonniers de
guerre ou de droit commun) et la mise en place de multiples
mécanismes de garantie des droits proclamés
Les Institutions internationales sont extrêmement utiles dans
la mesure où elles constituent le cadre adéquat pour des
négociations entre les États en vue de parvenir aux buts
poursuivis
Exemples :
1. Les négociations commerciales internationales à
l’intérieur du GATT et de l’OMC.
2. Les négociations internationales relatives au Droit de la
mer dans le cadre de l’ONU
3. Les négociations internationales relatives à
l’environnement dans le cadre de l’ONU : la CCNUCC
4. Les négociations internationales relatives aux droits
humains
Indications bibliographiques
1. Madeleine GRAWITZ
Méthodes des sciences sociales
Précis Dalloz
10ème édition
1996
Notamment pp : 366-408
(ns : 330-395 avec les références bibliographiques)
2. Marcel MERLE
Sociologie des relations internationales
Dalloz, 4ème édition
Notamment, pp : 359-383
(avec les références bibliographiques citées)
Dans cette perspective, l’étude des Organisations internationales,
universelles( ou régionales), doit tenir compte de la place et du rôle
des États dans leur création et leur fonctionnement, leur réussite ou
leur échec dans la réalisation des objectifs qui leur sont assignés
par leurs fondateurs (et maîtres de leur destinée)
Tout le système reste animé par les représentants des gouvernements
qui ont la qualité pour agir au de ces États
Le Cours tiendra compte de cette réalité géopolitique et son impact à
tous les niveaux du Système des Nations unies
(création, structure, fonctionnement, rôle)
Dans ce cas de figure le Système institutionnel ne sera finalement
que le prolongement de l’action des États dont il reproduira les
rapports de force, les rivalités et les tensions
Il constituera une aide à la diplomatie des États et il constituera un
instrument au service de ces États
Il n’aura ni autonomie ni dynamique propre
La terminologie utilisée trahit cette main mise de l’État sur la
mise en place et la destinée des organisations appelées
« intergouvernementales » (OIG)
Les OIG ne sont pas autre chose que la projection, sur le plan
institutionnel, de la nature de la société internationale
traditionnelle constituée par la juxtaposition d’États
souverains et, théoriquement, égaux en droit.
La Charte de l’ONU proclame qu’elle est fondée sur l’égalité
souveraine de tous ses membres
(on ferme les yeux sur les inégalités de puissance entre les
États)
Chapitre I
La fondation du Système des Nations
unies
Avant de procéder à l’étude approfondie de
l’architecture institutionnelle et le
fonctionnement du système des Nations
unies,
il convient d’abord de rappeler les différentes
étapes qui ont aboutit à sa fondation et à
sa mise en place.
Les étapes qui ont précédé la fondation du
système des Nations unies
Les conférences préparatoires
A. Juridique
B. Politique
C. Économique
D. Militaire
A. Sur le plan juridique
Cette règle se vérifiera dans les faits lorsque l’ONU sera paralysée
en l’absence de cet accord politique entre les Grandes
puissances notamment les USA et l’URSS pendant la guerre
froide ( par une utilisation du veto) et retrouvera sa vigueur
lorsque l’accord se réalisera à la fin de la guerre froide (1989-
1990-1991)
C. Sur le plan économique, social, culturel et scientifique
L’ONU peut prendre des mesures cœrcitives de type militaire contre tout État
qui menace la paix, provoque une rupture de la paix ou commet un acte
d’agression contre un autre État membre des Nations Unies (Art. 39 de la
Charte).
1. La fondation de l’ONU
2. La fondation des autres éléments du système
1.La fondation de l’Organisation des Nations
unies
La Charte des Nations unies du 26 juin 1945
(entrée en vigueur le 24 oct. 1945)
Les États fondateurs de l’ ONU
Le texte fondateur :
La Charte des Nations Unies marque une rupture fondamentale avec le système
des relations internationales qui prévalait antérieurement.
Dans cette optique on peut dire que les pères fondateurs de l’ ONU voulaient
accomplir un acte fondateur constitutif d’un nouvel ordre international fondé
sur la prévalence du droit sur la force dans les relations entre les États.
Le style comme le contenu de la Charte manifestent l’engagement moral,
introduit dans la norme juridique, de renier les aberrations du passé pour
engager l’avenir sur des bases radicalement nouvelles.
La Charte apparaît ainsi comme un « Livre fondateur » qui fixe la norme
comme objectif vers lequel les États doivent s’efforcer d’aller sans, peut
être, jamais pouvoir l’atteindre totalement.
Cette lecture de la Charte est importante car elle permet de comprendre le
divorce (ou le hiatus) entre la lettre de la Charte et les nombreuses
méconnaissances pratiques dont elle fait l’objet souvent (violations de la
charte par les États).
La célébration solennelle annuelle de l’acte constitutif des Nations
Unies au mois de septembre en ouverture des travaux de
l’Assemblée Générale où tous les États sont représentés sur la
base d’un siège, une voix.
C’est pour cela que les rédacteurs de la Charte ont cherché à mettre en place le meilleur
système de Gouvernance mondiale possible en s’appuyant sur le précédent de la Société
des Nations tout en s’efforçant de l’améliorer afin de la rendre plus performante.
De toutes les négociations qui ont précédé la mise en place du Système du système sont
nées les Institutions multilatérales qui allaient modeler les Relations politiques et
économiques pendant les six décennies suivantes (de 1945 à aujourd’hui)
A la tête de cet échafaudage institutionnel mondial se trouve l’ Organisation des Nations
Unies avec ses organes principaux (notamment le Conseil de Sécurité et l’Assemblée
Générale), ses organes subsidiaires ainsi que toutes les nombreuses Institutions
multilatérales spécialisées et dont l’ensemble constitue la Famille des Nations Unies.
Cette structure de Gouvernance mondiale, où quelques pays qui dominaient la politique et
l’économie mondiale, est devenue le modèle de l’après guerre.
Les 3 dimensions du Système de Gouvernance
mondiale
L’Assemblée Générale
Le Conseil de sécurité
Le Conseil économique et social
Le Conseil de tutelle
Le Secrétariat général
La Cour internationale de justice
A ces Organes principaux il convient d’ajouter les nombreux
organes
« subsidiaires » crées par les organes principaux afin
d’accomplir une mission particulière dans les domaines de
leur compétence.
Enfin pour couronner cet édifice il convient de citer les
nombreuses institutions spécialisées créées soit au
moment de la fondation de l’ONU soit après.
L’ensemble des ces structures constitue le
Système des Nations Unies
Références bibliographiques :
1. Marie-Claude Smouts
Les Organisations internationales
Édition
A.C.
2. Charles Zorgbibe
Les Relations internationales
Édition
P.U.F
3. C.A. Colliard et L. Dubuis
Institutions internationales
Dalloz
L’étude du Système des Nations Unies doit aborder les
aspects suivants :
Le Système des Nations Unies (l’ONU et les Institutions spécialisées qui lui sont rattachées)
fonctionne sur une base «Multilatérale» impliquant la participation de plus de 2 Etats.
Le Multilatéralisme s’oppose au « Bilatéralisme » et aux arrangements particuliers mettant
en relation 2 Etats.
Le mot « Multilatéralisme » apparait après la seconde guerre mondiale pour désigner les
caractéristiques du nouveau système qui va être mis en place au lendemain de la seconde
guerre mondiale notamment dans les domaines du maintien de la paix et de la sécurité
internationales (la sécurité collective) et dans celui de la nouvelle gouvernance
économique et financière.
Progressivement l’adjectif multilatéral s’est transformé en substantif « Multilatéral » ou «
Multilatéralisme » sont entrés dans le langage courant
Ils ont la même signification et visent la coordination de l’action dans les domaines
politiques et économique notamment.
Ils expriment l’aspiration à une organisation des relations internationales fondées sur des
mécanismes amenant chaque Etat à privilégier les rapports avec l’ensemble des Etats
plutôt que les initiatives unilatérales(Unilatéralisme) ou les accords directs d’Etat à Etat.
Les applications du Multilatéralisme : entre le
succès et l’échec
2. Jean-Jacques ROCHE
Relations internationales
LGDJ, 2005
3. Pierre de SENARCLENS
Mondialisation, souveraineté et relations internationales
Armand Colin, 1998
5. Le « multifonctionnalisme » du Système des N.U.
Le Système des Nations Unies s’étend à plusieurs domaines
d’activités dont notamment :
I. La paix et sécurité internationales.
II. Les droits de l’homme : domaine de prédilection des Nations Unies.
III. Le développement économique, social et culturel des peuples des
États membres ( le rôle du PNUD : Programme des Nations Unies
pour le développement.
IV. La coopération économique internationale dans les domaines
commercial (GATT et OMC), monétaire (FMI)…
V. Le désarmement
VI. La codification et le développement progressif du Droit
international
II. L’architecture institutionnelle du Système
des Nations Unies
Les différents éléments composants le
Système des Nations unies
Le Système des Nations Unies est composé :
1. L’ Assemblée Générale
2. Le Conseil de sécurité
3. Le Conseil économique et social
4. Le Conseil de tutelle
5. La Cour internationale de Justice
6. Le secrétariat
A l’exception du Secrétariat et de la Cour internationale, les autres
organes présentent la caractéristique d’être composés d’ États
membres de l’organisation.
Les représentants de chaque État sont désignés et révoqués
librement par l’ État lui-même.
Ce sont les Gouvernements qui nomment les représentants à l’ ONU.
Cependant rien n’empêcherait un État de décider que ses
représentants à l’ ONU soient élus au suffrage universel par
exemple en leur laissant une totale liberté de décision au sein de
l’Assemblée Générale
Dans ce cas chaque représentant de l’ État à l’ AG serait dans la
même situation qu’un sénateur américain
Mais aucun État n’ a franchi ce pas ( pas d’élection mais nomination
des représentants au sein des Nations Unies)
Les représentants des États participent aux décisions de l’Organe au
sein ils siègent.
1. L’ Assemblée Générale
L’ étude de l’ AG nécessite l’examen des questions
suivantes :
1. La composition
2. Le fonctionnement
3. Les compétences
du Conseil de Sécurité
1. La composition du Conseil de sécurité
La composition du Conseil de Sécurité reflète le caractère de sa tâche.
5 membres permanents représentent les principales puissances.
Leur accord unanime est nécessaire pour permettre au Conseil de
fonctionner normalement et utilement.
Les membres permanents sont : la République populaire de Chine (la
RPC), la France, la Fédération de Russie, le Royaume Uni de Grande
Bretagne et d’Irlande du Nord et les États-unis d’ Amérique.
A ces 5 membres, s’ajoutent 10 autres États membres non
permanents élus pour 2 ans par l’ Assemblée Générale.
Le critère de la répartition géographique équitable donne
3 sièges au groupe africain
2 sièges au groupe latino américain
2 sièges au groupe asiatique
2 sièges au groupe de l’Europe occidentale
1 siège au groupe ex socialiste
2. Le fonctionnement du Conseil de sécurité
A la différence de l’ Assemblée Générale le Conseil de sécurité peut se réunir
à tout moment de l’année compte tenu du fait qu’il assume la
responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité
internationale
Il se réunit sur la convocation de son président.