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Stendhal
Stendhal
Armance, quelques scènes d’un salon de Paris en 1827, roman mondain et d’analyse,
propose la courte et tragique histoire d’un jeune aristocrate-polytechnicien.
Le Rouge et le Noir est roman d’amour, mais aussi roman de mœurs qui peint les
libéraux de province, le grand séminaire et le faubourg Saint-Germain. Une
chronique du XIXe siècle.
En son temps, Stendhal n’espérait pas être compris que de très peu de gens. Il a un
goût de l’exactitude et d’une vérité qui soit universelle, fortifiés par la fréquentation
des philosophes du XVIIIe siècle et des idéologues dont il partage le désir de rendre
parfaitement claire la mécanique morale. A tout cela s’ajoute une tête romanesque.
Stendhal a dit: « Le roman est un miroir qu’on promène le long d’un chemin. »
Ce romancier qui veut dire exclusivement le réel a passé pour abstrait; ce romancier
qui a voulu laisser parler seulement les faits, et se faire aussi discretement que
possible, est le plus subjectif qui soit.
Stendhal croit l’homme enfermé dans ses sensations. Ainsi, il nous livre du réel
seulement ce que son point de vue du moment, son attention ou son émotion lui ont
permis de percevoir ou de sentir.
Emiettement du réel, relativisme avoué de la vérité. Il y a un univers balzacien, il
n’y a que des héros stendhaliens.
Le style de Stendhal refuse d’en être un, et ne reflète que le bonheur d’écrire; il
produit sur le lecteur moderne une étonnante impression de liberté et de légèreté,
l’impression aussi qu’on n’a pas affaire à un auteur, mais à un homme.