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Théorie du jugementnégatif
Présentation
Revuede Métaphysique
et de Morale,N° 3/1996 383
auxquelles,dès le début,s'estheurtée
Les grandesdifficultés la logique
en voulanttraiterle jugementnégatifn'ont encorejamais été résolues
de manièresatisfaisante.Il subsisteà cet égardde considérables diffé-
rencesen fonctiondes plus divergentes perspectives.Ces difficultés ne
tiennentque pour une partau jugementnégatifcommetel, pour une
autre,ellessontduesau faitqu'on n'estpas non plusparvenuà établir
de manièreclaireunedéfinition du jugement positif.Tantque le concept
de jugement en généralresteragrevéd'équivoqueset d'obscurités, le trai-
tementdu jugementnégatifne pourraqu'en pâtir.On tenteradans ce
qui suitnon pas de résoudretous les problèmes posés par le jugement
négatif,maisde s'approcher d'une solutionseloncertaines orientations.
La situationde l'ensemblede la problématique justifieque l'on com-
mencepar quelquesmisesau pointconcernant le jugementen général1.
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4. L'assentimentse réfèreà vrai dire non seulementau jugement,au sens d'un acte,
mais aussi au jugementen tant qu'il a un certaincontenu. Mais il n'est pas nécessaire
de développerici davantage cette distinctionquelque peu complexe.
5. Cf. « Beitragezur Lehre vom negativenUrteil», in otraßburgerAbhandlungenzur
Philosophie, Tübingen, J.C.B. Mohr, 1884, p. 173.
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7. Cf. Psychologie du point de vue empirique (1874), Paris, Aubier, 1944 (trad. fr.
M. de Gandillac), lre partie, Livre II, chap. 7, § 9, p. 224.
». CJ. « WindelbandsIrrtumhinsichtlichder Orundemteilungder psychischenPhäno-
mene » (1889), in Wahrheitund Evidenz, op. cit., p. 40. [Reinach se réfèreà la première
édition de YOrigine...', aujourd'hui, le texte cité se trouve dans Wahrheitund Evidenz
(N.d.T.).]
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10. Brentano parle de représentation« au sens le plus large du terme», cf. YOrigine
de la connaissancemorale, Hambourg, Meiner, § 20 (trad. fr. in Revue de Métaphysique
et de Morale, n° 1, 1990).
11. Cf. Rechercheslogiques, Paris, P.U.F., 1972, II, 2, chp. IV, §34.
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12. Il ne faut à vrai dire pas confondrecet être-là(dasein) avec Tètre de ce qui est
expressément dont il ne sauraitnaturellement
vis-à-visde moi (gegenüber-sein) êtrequestion
lorsqu'il s'agit d'une perceptionde l'arrière-plan(cf. Th. Conrad, « Wahrnehmungund
Vorstellung », in MünchenerPhilosophische Abhandlungen, Leipzig,J. A. Barth,1911,p. 57).
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intui-
14. Nous faisonsici totalementabstractionde ce qu'on appelle les « représentations
tives des mots » puisqu'il ne s'agit que de la visée elle-même.
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15. Il va de soi qu'il ne nous a pas échappé que, lorsqu'une affirmationse produit
dans une conscienceempirique,elle recèle habituellementbien davantage qu'un acte de
visée doté d'une qualificationdéterminée.
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16. Pour ne prendrequ'un exemple, nous avons parlé ici de la visée qui réside dans
Yexpressionlangagièreen toute intelligencede cause, mais non pas des expériencesfaites
lorsqu'on perçoit, en toute intelligencede cause, des mots prononcés. Dans la mesureoù
elles constituentnon pas une intentionalitéspontanée,mais une réceptionattentive,elles
ne peuventêtredéfiniescomme une visée. Mais elles ne sont pas non plus une représenta-
tion puisque P objet qui se rapporteà cettecompréhensionn'est pas « là » au sens précis
ou, du moins, n'a pas besoin d'être là.
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II
17. Cf. Th. Lipps, Leitfaden der Psychologie, op. cit., p. 230 sq.
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18. Cette expressionpour désignerle jugementen tant que tel à la différencede son
réfèrentobjectifest compréhensiblesans autre formede procès. Il serait à vrai dire plus
correcten l'occurrencede parler du versantintentionneldu jugement. Pour une analyse
détaillée de ce point important,il me faut renvoyerà l'étude que je prépare.
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19. Cf. « Beiträge zur Lehre vom negativenUrteil», op. cit., p. 169.
20. Ibid.
21. CJ. Chr. Sigwart, Logik, 1, Tubingen, J.C.B. Monr, iyu4, p. isö.
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24. Cf. Meinung, Über Annahmen,op. cit., p. 21, note 6, p. 216, etc.; cf. également,
Husserl, Rechercheslogiques, op. cit., I, p. 266 sq., II, 1, p. 41 sq., etc.
25. Cf. A. Reinach, Die apriorischenGrundlagendes bürgerlichen Rechtes,§ 6, p. 204,
in Sämtliche Werke,I, Munich, Philosophia, 1989 (K. Schuhmannet B. Smith, eds.)
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26. Cf. Meinung, Über Annahmen,op. cit., p. 80 sq. ; cf. égalementHusserl, Recher-
ches logiques, op. cit., I, p. 13 s?., p. 16 sq.
27. Husserl {Rechercheslogiques, op. cit., l, p. wi sq.) ainsi que meinong {uoer
»
d' « étatsde chosescontradictoires
Annahmen,op. cit., p. 93) parlentaussi respectivement
et d' « objectifsopposés contradictoirement ».
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33. Savoir si, outre Yactualisationd'un état de choses, existe la perceptiond'un état
de choses doté de consistancesans qu'il y ait simultanémentde connaissance,voilà une
question dont l'examen nous entraîneraitici trop loin, mais à laquelle on peut en effet
donner une réponse positive.
34. D'après ce qui vient d'être dit, nous ne pouvons être d'accord avec Meinong sur
le faitque des « objectifs» ne seraient« saisis » que par des jugementset des assumptions
{cf. Über Annahmen,op. cit., p. 131 sq.). Il y a, au contraire,une actualisation(catego-
riale), une visée, une connaissance et toute une série d'autres actes qui se réfèrentaux
états de choses en les « saisissant».
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conviction estpositivement
(positive), évidentpuisqu'ilestnécessairement
lié à l'autreétat de chosespositivement évident.
Bien entendu,il existeaussi une convictionnégativeà l'égardd'un
étatde chosesnégatif, doncun jugement négatifà doubletitre.La condi-
tionpsychologique estalorsuneprisede positionintellectuelle à l'endroit
de l'étatde chosesconsidéré.Du pointde vue du fondement, la convic-
tionnégativeà l'égardde l'étatde chosesnégatifrepose- commedans
tousces cas - surla connaissance d'un étatde chosespositif.Comme
dans le premiercas, il fautici aussi que cet état de chosess'oppose
à celui qui est jugé, mais,en l'occurrence, le rapportd'oppositionest
vraiment : les deux étatsde chosessont contradictoires41.
particulier
Il ne s'agitévidemment pas, dans tous les cas qui nous occupent,de
contingences empiriques,mais de contextesessentielsa priori. Nous
pouvonsformuler provisoirement quelques-uns d'entreeuxde la manière
suivante: touteconviction positiveà l'endroitd'un étatde chosespositif
ou négatifen présupposel'évidencenégative.L'évidencepositived'un
étatde chosesnégatifprésuppose l'évidencepositived'un étatde choses
positifnécessairement lié à lui. L'évidencenégatived'un étatde choses
positifou négatif présuppose l'évidence positived'unétatde chosespositif
opposé qui, lorsqu'ils'agit de l'évidencenégatived'un état de choses
négatif, esttoujoursun étatde chosesopposéde manièrecontradictoire.
Tous ces rapportscomplexesréclament un examenplus approfondi.
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42. S'il s'agit de la connaissancede « relations» (au sens d'états de choses relationnels),
il n'est pas du tout nécessaire,comme le remarquejudicieusementA. Brunswig (Das Ver-
gleichenund die Relationserkenntnis, Leipziget Berlin,Teubner,1910),que l'un des membres
de la relationsoit présent.Il peut au contraireêtre saisi dans des vécus spécifiquesque
Brunswigdéfinitcomme « orientationvers » et qui ne sont ni représentationni visée au
sens qui est le nôtre.
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50. Cf. Th. Lipps, Leitfaden der Psychologie, op. cit., p. 168.
51. C'est ainsi seulementqu'on peut comprendreégalementqu'une convictionpositive
soit à la base de tout jugementau sens que nous avons désormais fixé. Si le jugement
négatifétait un « déni », il devrait surgird'une convictionnégativeà propos de l'état
de choses nié.
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Traduitde l'allemandpar Marc de Launay
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