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LARÉVOLUTI
SURRÉALIST
SOM.M AIR E
L'E ur ope e t l' As ie ; Th rndo rc Le,u ng ] Ol oss11ir c ; M, chd l.c ,rio
Pamphl et co nt re J è ru H te m ; Rob, n Du no, L 'a m o11r des he ur es : B on1• min PC« I.
Descripti ons tl ' un c reYolt e pr oc ha ine Uécad~ nc e de ln vie : J »quu Duo n.
R,,bu t 0 <1no1
l .11 rc ,-c ndi c,1tion du rila isl r;
\.a 11,
upp reuio n de l'esc lavag- e: Poul Élu• rd.
Jacq u<, Btr'1n u M, ch,·I L<,ri• L' ac ti v it é du Bu rea u de R:echerc he!I:
Ré.,·u Anton,n Ar uu d.
Rh u d',n fu 1u . M .. M0ri1<_ An1oni n An avd. Tex te, aurr éa li de• :
Paul El uard. P,, rr < Nav,11• . Raymo nJ Q uencu , O . L . . M .,. Mo.,« .
J -A Bo,'t ar,J Il phr a ses tle ré., e il M our,cc BC, IKt
ll lu~t r at ion s ; G;,,,gio .:le Ch ,ri" '· p.,,1 KI«
Andr é M u,o n M•n R,y. D<d< S unb ,·am .
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LHTRI U\ M[Df.Cl"Smm DE S 4SQES DEfOLS !ETIRE ,L, RHTEL
IIS Ol5 l:'-1\Utsu(s EtMOPf'.
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OUVRAGES A CONSULTER
André BRETON
Antonin ARTAUD
MANifESTE
L'OMBILICDES LIMBES DO SURREALISME
POISSON SOLUBLE
N. R. F
KRA. id .
une redi ngote et un chapeau haut•dc•fo rm e. rega rds de l'end roit où il est. Il me semble vraî•
J' appr écie vivement. men t passer par les qua tr e saisons. Au bout d' un
long moment, la femme défai t len tement des
3 nœuds de rubans multi co lores qu'elle a su r la
G ... a ét é coquette avec son voisin ; elle a poit r ine et sur Je ,·ent re. Son visage app araît
même élé jusqu'à lui proposer sa photograp hie alors , il est blanc et du r comme le marb re.
el son adre sse - sur un ton méprisant il est vrai.
Nous sommes alors devan t la ga re du Nord.
J e tiens un pot de colle et, furieux, j'en ba r-
Pierr e Naville :
bouille le visage de G ... , puis je lui enfon ce le
pin ceau da ns la bouc he. Sa pas~ivité a ugmente
ma colère, je la jette en bas des escaliers, sa tête J e me promène en compagnie de pe rsonn es
r~nn c sur la pie rre. J e me précipite cl constate indistinctes qui sont celles que préciséme nt je
qu'elle est morte. J e la prend s alors clans mes cher che . Xous a rri vons ~ une place d'où s'é-
bras et pars à la recherche d'une pha rmacie. cha ppen t de peti t es rues bo rdées de maisons t rès
Mais je ne trouve qu 'u n ba r qui est à la fois bar, h t uyantcs; il fait une couleur d'aqu;i rium. A
boulangerie et ph armacie. Cet end roit est com- l'entrée d'une de ces rues se tient une barrière
plèt ement dése rt. Je dépose G ... su r un lit de de personnes, puis , à quelque distance, une
cam p ~L m'aperçois qu"cllc est dc, ·cnuc toute au tr e. Dans l'espace vide ent re ces deux foules,
petite. Elle sourit. .. Ma douleur ne vient pas il y a su r la d roite un comptoi r de rr ière lequel se
de sa mo rt , mais de l'impossibilité de pouvoir la t rouve une femme (?) sans parti cula rité aucune,
rend re à sa taille normale. idk qui m'affole com - qui explique quelque chose. Su r le comp t oir, une
plètement . ve rge coupée longitudinalement, semble scn •ir de
sujet de conve rsa tion . Su r la gauche, on emmène
un homme défaillan t. Tous son t vêtus de coule urs
Ce jou r-là, je n·ço,s, dans un jndin comme tr ès claires. L'atmosphère est calme. Bien q,h:
je les aime , diverse s notahilitl-s, notamment la placé loin derrière tou t le monde, je vois tr ès bien
Présidente de la Républiqul', une grande femme tous les <létails de la scène . On dit: • C'est qu'il
t rès belle, à peu près à l'image conventionnelle a voulu ... • Cette ph rase m'exci te beaucoup. Je
de Marianne. Nous nous promenons avec sa sui te me jette dans la maison à d roite; au sous-sol ,
dans des allées l>ordl:cs de buis et dïfs tr ès bien il y a un danc ing; à mon entrée, toutes les
ta illés. Au bou t d'une allée, une grande por te femme s, très fardées, et qui se ressemble nt ét ran-
compos ée dans sa su rfa ce de plusieurs autres gemen t , se lèvent. L'orchestr e joue. tout cherche
port es, un e dorée, une rou ge , une no ire, une à m'entrainer. Mais j e dési re indist inctement
verte et , au milieu , la plus petite , blanche . Tous quelqu 1 un. j e remonte. Au premier éta ge, même
les gens qui m'acco mp agnent ont chacun une c)e( scène. Les femme s se ressemblen t t oujo urs toutes .
différente. Je dois d ev ine r quelle est la bonn e. La maison occupe tout le champ de mon inq uié-
sinon tou t le monde s' en ira. J e propose de la tude. Et les personne s qui me suivaien t , qui sont
jouer aux ca rtes . Refus. Et cc n'est plus la Pré- celles que je cherche, sont quelque part ici. Il
siden te , mais Je Pr é~ident de la Républiq ue que me semble avoir cru reconnait re la voix de
j' a i à mes côt éi. JI s'e n va. j e _l'accompagn e S. B.
poliment.
li
Un homm e jeu ne , ve tu assez pauv remen t , est
l.Jne jeune femme <l'app aren ce très malheu- debout cont re un des piliers soute nant la ligne
reuse vient me voir à mon bureau. Elle tien t du métr opolitain qui passe bouleva rd Pasteu r.
dans ses bras un enfant nègre. ;'Jous ne parlons Comme je le croise, il m'arrête et me questionn e
pas, je· cherche comment cett e femme assez sur la techniqu e de la peinture ; je lui donne
j olie mais si pauv re peu t avoi r un enfant de cette tous les renseignements que je suis ca pa ble de
cou leur. Mais soudain elle s'avance ve rs moi et lui fourni r et je m'a pprC:tc à con tinue r mon che•
m'e mbrasse su r la bouche . j'ai alors l' impre ssion, min. Mais îl me retient en disan t à peu près :
mais seulement l' impression, de tout comp rendre. • Et puis , je dois vou s dire aussi, j'aime une
femm e, mais elle me repousse ... • Il a l'ai r n av ré,
6 et je suis pressé de m'éloigner. Avant de le
C'est su r un trottoi r de Paris, dans une rue quitte r, et pour para itre compatir à son chagrin,
dése rt e.-,que je la ren con tr e. Le ciel, d'une cou leur sans dou te, je lui demande son nom : • A l'occa -
indé cise, me donne.- le sen tim ent d'une gran de sion, nous pou rrons nous re,·oi r •, ajou té- je. Il
liberté physiq ue. J e ne vo is pas le vis age de la me répond : • Wcrth er •· A l'oui c de cc nom,
femme qu i est de la couleu r de l'he ure, mais j"entr e dans une violente colère, mais j e reste
je trouve un grand plaisi r à ne pas détac her mes sur pla ce à ges t iculer en disant : • Ah non, pa r
Rt V ES
ex emple ! s'appeler \Vcrt her et s'occuper de nous ne pou\'OO:, rien ,·01r t an t J.1foule est grande .
t echnique pict ura le l Ah ça c· est un peu fort , Je ,·eu x ac hete r des bonbons, mais ce qu e je
vous vous appelez \\' enhcr et ,·ous vous mêlez prenais pour des paslllles c1·cucalyptus cc son t
de cela 1 • tk~ cn~t..1.ux d"un mét,11 n.:-ccmmcnt décou\'ert.
.\ u .· mc1111L·nt,P me rq1rochc cle n e plus lui
1..-çnrc; et, :lllS'-llO t, Je me 1rouvc seul clans une
Ray mo nd Qu e nea u : rnc, ou rcmh.1rr,1s des H11tures est considé ra ble .
Je suis à 1.ondre:-, dans unl· tk:. ruc.s les plus La Ioule \'ne : Ct sonl les tu rts qui e,icombrtnl
misérables de: la , 111<.· . Je m,uchc r.,p1dc.·mcnt en lts ru~.... • Cepend.1.nt, Je n'en vois aucun. j'e ssa ie
me demandant comment se <l11urnwir cn -.lang. en v,un de tr,l\·crscr; une femme me prend le
Je passe de,·,,nl une g,u c qui me par.,it être ~,vcc hr.1s et me cht : • .\latrie, l,ypertomplexe. •
tvidcncc celle <le Bromp t nn l{oad. U,ms l.l rue,
une femme chante en lr.rnç.11!,: înt 1e1m r. Je
traverse ensu ite un pont sur la l am,~t. de, c- J ac qu es -Andr é Bo iffard.
nuc cxcb~l\·cmen t petit.: et su r l::h1uclle ccpcn•
<l.uH na, 1~uent qu,:rntllè <le nanrcs d'un très S ous roulons L. .-\.. M. ~I. c1 moi ;l bic\'d ettc
ion tonn~1g<.·.IJt..·s marm" martm1qu;us lussent ,ers le d1j1eau Ju ~larquis JI! S2Jc . Bien tôt nous
une ba rque su r le pont. 1 'an11nat1on c:.t cxt r.\or<lt· qumons l;i rout\.' pour suivre une ,·oie Je chi:min
nain~. Je me tr ou,·c ,llor:-, J.\ '-'.<.-troi~ :ums, J. 1$ P., Je ter. I.cs r;uh \lc\icnnc nt ,le 1'ois cl tr~·s Luges si
L. P. et \ '. T . Cc dernier prl:tenclant n' êtrcp,1scnco rc 1'1cn que m:1inten:mt :1ous mulon, ,lessus . Cn
,,s~cz • à sec • lionne a t.:h,lCun de nous un h11let üart inus11Cque 1c 11·:1,·;11c. p:is :1perçu cmrt Jeu,:
de cinq francs e t une pitce de c111q centimes rl1ls nh: pr<':cipÎle J.rns un trou ."lc6tc Je 12 \"Oie .
~ous passon::, de\'ant un magasm où !>Olltcx1w~lcs T.rnJis que mes :1m1spours u1,·c111leur che m in et
de:, ..i.nt1qu1tt<::, oncnt.1Je3 et <les fét1cht•:, nè~res . que 1'cs~.1yc.: de me hi,,cr hnr" ,Il.' l'c:iu oû je suis
J. B. P. fan des passes ma gnétiquts flc\'ant la plongé 1usqu'J 1111-..:orp~. je me trou,e J::ans un
•itrme en d,-...uit : • Il n·y a pa.s,f'ipoqut taltatrt. • :tpp.11h.:llh."llt du dütc.·.111 , Jc.·,.1111
une. .irmo1rc . .t
;\ ous nous trou\'Ons en sui te a 1., foire tks H.,tt• ctlll.' ,le.-l.1 ti\kh.: domc,11quc du 111.1rqu1,de S.1d,·
gnolles qui est <l'aillcur:, ,wcnu<- de Clu:hy. ~ ou~ qui c.·'1 mon 0111.:lc,1.hlll>IS'i,lllt.!Jn, un ..:,,tlrct Je"i
\'Ou lons entrer dans un mm,èc an,llom1quc, m,us muutrn et J1.:st.1b.1t1crn lu, .t,·.rnt Jpp;,1tc.:11u
y
.•.
Y- ines dt la mort. J'y suis /mut . •
f,m,cbtJ ra11d Nous sommes du bois dent on fait les
(A sunu.) sque lett es.
l' nc mons t rueuse abe rra t ion fait croire aux •••
hommes que le kmgagc est né pou r factlitc r leurs
relation,; mutuelles. Ccst dans cc but d' utilité Le sur réalisme ne compre nd rien à
qu'ils rbligent des dictionnai res, où les mots quelque chose.
sont c.·nalogués, doués d'un sens bien défin i
(croient-ils) , basé sur la coutumt> et l'étymolog ie.
Or l'étymolog,c est une science pa rfai tement
vainc qu i ne renseigne c11rien sur le sens t•b-itablt
•••
d'un mot, c·est-.1-dirc la signification partu::ulièrc , Le cmema est la mise en œu vre du
personnelle, que chacun se doit de lm assigne r,
selon le bon phisir de son esprit. Quant à l.1, hasard.
coutum e, il es t supe r flu de <lire que c'es t le plus
bas cri té rium auq uel on puisse st référer .
J e sens usuel et le sens étymologique d'un
•••
mot ne peuvent rien nous apprend re su r no us•
m! mes, puisqu' ils rcprk:entcn t la fra ction collec- La diction surréaliste est trouvée.
t1vc du langage, relie qui a été faite pou r tous
et non pou r chacun de nous.
En disséquan t les mots que no•1s aimons, •••
s:ms nous sour ier de smv re ni l1 ét ymolog1e, ni la
s1g111fica1io n adm ise, nous découvrons leurs Atte ntion à l'in accessible.
, ertus les plus cac hées et les ramifications sec rètes
qui se propagent à t ravers tout le langage ,
can:lhsécs par les ascociations de sons, de formes •••
et d'idées. Alors le la ngagr se t ransfo rme en
orarl•~ et nou s avons là {si ténu quïl soit} un fil Cet homme, tous ses actes un jour nè
pou r nous guider, dans la 8:ibel de notre e,pri t . pour ront qu'êt re pris à charge contre lui,
Mich el I E IR IS. et il le sait .
PAMPHLET
CONTRE
J~RUSALEM
pou rtant légitim e, les Ju ifs se son t. int roduits en
Occid ent à la sui t e de J ésus. Une nouvelle fois
Les Juifs nous ont t oujours donné le spect~ clc la mer Rouge s'es t cnt r'ouve rte pou r ur,c con•
de J'au tofiagclla tion. Ce sont cnx qui raco nt ent quête ma gnifiqu·c, mais les persécut eurs ont•i ls
les histoires les plus méchantes sur lsrail. Ce notion de la noyad e à laquelle ils sont prédcs •
sont eux qui se ridiculisent, qui s' accusen t, qu i tinés. Su r l'océa n, le be rcea u de Moïse rencontr e
se condam nent. Drumon t petit \'ieillard, vous un puissant paquebot et l' air est plein de t em•
n'ave z pas su y faire. pêtcs su rnat urelles en instance d 1 éclate r .
Peut-être alo rs pou rrai -je a,·cc plus de libe rt é Quel c,it do nc leur rôle à ces batteurs <l'es•
qu'eux exp rime r mon admiration pou r lt>ca ract ère trade du fu t ur T3m crl an, quel ven t les pousse,
sacré de leur mission et dénoncer, dans un écrit ces nouvea ux Spa rt iat es, à la suite du Léonidas
q ui n'est pas antisémite, toute !"horreu r que crucifié et passés de la dé fensive à l'a tt aque ?
j'ép rou \"C pour un na t ionalisme naissant, toute
l'espérance que je mets en eux pour faire échec
à une certaine cléstrtion àe l' espri t. Quoiqu'ils sub issen t en app arence l'i n fluence
du pays où Ils viven t , l'at mosp hère se t ransfo rme
là où passen t les Juifs. On ne les voit sans dou te
Si l'Amé riq,1c a,·ait été découver t e (au sen s pas à la tê te des révolt es, proclam ant les vérités
où ks descendants de Colomb l"entenden t} par nécessaires à la naissance des Révolu tions , mais,
l'ouest, c'cs t -à-rlire du cûté du Pacifique, par des d2 ns la foule, rega rde z ces ne z busqués , ces
navigateurs orientaux, au lieu de l' êtr e pa r des cheveux ondulés, ces rega rds de velou rs. Issus
occidentaux du côté de l' Atlant ique, sans doute des ghett os et des paisibles bou t iques, ceux qu'on
n·aurions•nous pas à signale r le pfril cou ru pa r put croire acharnés à la seule pou rsui te de l'a r-
!"esprit du fai t que l'Asie, citadelle de tous les J!ent se révèlen t les piliers ano nymes de l'insu r•
espoirs, est att aquée à l'ouest et à l'est. Le rec t ion. Ils ouvraien t les portes des franc •maçon-
continent amé ricain aurait alors été une forte· neries du x v111 e siècle aux esp rits inqu iets , ils
resse a\'ancée, infmnch issable pou r les hommes à sorti rent au premie r boulange r pendu en place
ccn ·clles étroites du \'Îeux monde {comme ils de Gr, ,·c, st imulant l'a rd eur populai re et laissant
disent, parlant de ce nid de gul!pes, ve rrue de su r leu rs comptoi rs luisants d'usu re les t ré·
l'Asie, l'Eu rope ). buchets à pe.ser l'o r. Sain t -Merry les vit derrière
A J1heure actuelle, la question de prend re pa rt i la ba rr icade fameuse ; les plaines blanc hes de
dans la grande querelle de l'esp rit et de la matiè re Sibé rie, les isbas de Russie les ab rit èrent eux et
ne perme t plus l'indiffé rence. Des con t reforts du leurs bombes; le sikle dem ier vi t la des t inée
Th1bet aux vallées grasses des fleuves colorés , s'emp arer dr l'un d'eux et rappele r aux Français
aux plaines à éléphants, aux mar.u:. d'alliga tors, qu'ils devaien t se reconna it re et se com pt er
de l' l-limalaya :\ Coromandel, de l'Amou Daria à de rrière les deux bann ières ennemies du Te rri•
Sakk:lline, des :1111es profondes seq t cnt veni r toire et de la Liberté.
comme un océan la tempête, l'épidémie occidcn · D'aut res, cha rgés de besogne moins év idente,
t alc. Qu'o n ne s\· trompe pas. Le Japon se laissen t à leurs frères l' ingrate besogne d'agen t
con tam ine, s'eu ropéanise. La Russie balancée provocateu r de l'esp rit . Et cc sont des banqu iers
entre ses cieux fragmen ts antagonis tes n'a p:iis et cc son t des minis tr es exagéra nt en core l'in -
affirmé sa volonté dans un sens spi rituel. Pa rtout famie de la classe ennem ie qui les accue ille. L'or
ailleu rs tout fait échec: au dange r, mais pour ent re leurs mains semble dou~ d'u ne vie de rep -
coml>ien de temps ? Sans fracas la bataille de t ile, les ..Bourses oscillen t su r leurs fonda t ions
11Afrique se li,· rc ardcm mc:1t. Qu'aucune défcc • néo -classiques, les cou rs des Rio Tint o et des
t ion ne se produise pa rmi les dH cn scu rs du n œud mines de pé t role de viennen t de s ûrs inst rumen ts
ùe l' unive rs pou r lesquelles il impo rt e de pren dre de démoralis at ion .
p;1rti au nom de l'inftni et de l'éte rnit é 1 Emigran ts falot s insensibles au x cou ps d u sort,
Pa rmi les races d'O rien t la race ju ive semble oiseaux de pass.-ige d es port s h um ides, usuriers
avoir reçu mission spéciale. Déléguée chez les en lév it es noires de F és et de Nij ni-N ovgorod ,
ennemis, ne sont• ils pas, consc.icmment ou non , Monsieur le ba ron de Rot schild, ~lonsicu r Drey fus
Jcs ser viteu rs de l'esprit p rimi t if. Race étrang e. (d' aut res disent ca pit ain e), marc hand de vodka
C'es t un de ses individus que la chré t ien té adore, et de poisson fumé de la rue des Rosiers, pa r d es
crucifiés pa r ses comp a t riotes. moyens diff éren ts, à vot re insu peut•êt rc, vous
Les mys tiqu es peuve nt sur cc terra in poé tique po ursu ivez le même bu t , vous partidpez à la
spéc uler su r les ét rang es circonstan ces de la même cau se.
Passion, il n'en rest e pas moins qu e, san s lyris me F.nfants perdus I enfa nts ma ud its l l' Arab e
PAMPHLET C ONTRE J É RUS A LEM
crache à ,·otrc pas!'agc et vous êtes le rempart jou r plus agressive. La \' ic1lle Sadique de Genève
de la ~lccquc, le bouddhiste vous mép rise et prétend séquest rer l'âme. Les de rt11èrcs hbcrtés
vous dHcndcz le Gange, Lhassa vous est inte rdite son t menacées. Droit à l'opium, droi t à l'alcool,
et vou~ hcs pa rmi les sen itcu rs des Lanlas , droit à l'amour, droi t à l'avo rtement, droit de
id~ blanches dans un ciel blanc. l'md1v1du à di::tposcr de lu1-mi:mr, voilà ce que
Fable cependant que ces haines poht1qucs et les sinist res bonzes de la Société des Kations sont
utiles au bon accomplissement de la ta che qut en t ram de rumer (1).
vous est assignée. Qu'il vous déteste ou qu'il El c'est au moment où le monde a besoin des
vous défende, l'Occ ident est en proie aux pensées tr ente dcn1en. sacrés, conse rvés par vous, ttuc
élc\'écs que votre sillage ent raîne; vous êtes un vous pré t endez fuir! L'idée seule d'une retraite
élément de désord re chez l'cnncnu de l"Oncnt ;
les passions con tr e lesquelle s plusieu rs millénaires
de civilisat1on méditer ranéenne se sont élcvt'S
renaissent plus profondes et capables de pousser
les hum ains aux dé terminations extrfmcs. \"ous
êtes les plus méprisés et les :uc nfié s p:umi les
soldau de l'Asie, les bata1l1onnai rc~ isolés à la
merci des progroms et des lâches \'engeances CL
cependant vous n'a\'CZ jamais fo1ùh, jamais
\'Ot r e acti\'ité n e s'est ralentie.
Et ccr,cnd:1nt, voici que, né de la Société des
>:ations, un mou\'cmcnt sentimental pousse ,·e rs
la recon st ru ction de Sion et la fonda ti on cl"un
Etat juif aussi ric.hcule et arllficiel que la Pologne.
Alors tous ces impu rs, tous ces ce rveaux mélés
qui affaibhs:saîcn t l'Europe au 1>rofit de !'.\sic
retourne ront au pays sacré, portant 3\'CC eux l.i
pire des maladies de l'esprit, le scc pt1c1smc
contracté durant cette expédition c.lc deux mille
ans en pays ennemis. Le trouble qu·11s porten t là
ou ils ,·ont ils le porte ront à 13 \'allée étroite du
Jour dain , oux rÎYes tragiques de la mer ~lortc.
Cette force se rct oumcra contre cc qu'elle a
nuss1on de défend re en de,·cmmt le poste a\"ancé
des n~n1ons de !"ouest et au tr cmt.·nt dangt.·rcux
que les colonies angl..li~cs et fr,11\ç-aise:,. Les
Rot sch1ld cn subn·nt101111.111tl"expédition s1on1stc,
,·om :, l'encontre du génie de 13 ra ce.
Je sais b,en qu"ils sont rares ceux qui désertent
ct partent retrouver le fameux mur dt'S lamcn•
tauons ou des littérateurs 1mbécilcs ont cru ,·oir
en quelques \'ici lia rd, i"bpn1 d. Israel retourn anl
à son berceau. L"échec d'une pareille tcn tati\'c
ne fait heureusement aucun doute. Le ~lonaco po~siblc doit ,·ous révoltt·r contre les fo1bles et les
~lon te-Carl o du Lc\'ant n'.t p,ts encore ouvert son lâches parmi \"OU'i. ~ jour ,1pproche, votre Jou r.
casino et, s1 les réacti onnai res n'ont pas encore Cette f ois, c'est une qu(·st1on ,le \'ie ou ,le mort,
poussé à la roue du \'Îcux cha r biblique. ncn nÏn• pou r tout cc qui \'aut d'être v&-u et détendu.
clique dans leur atti tude un dépla1s1r ou une Les trente deniers de J udas- n·ont pao; été
inquiétude. Tout au contraire, il faut voir en cc ctonnés en , ..,.111.\'ou, lc-s .i,·n con,.t.né-s pour
quasi silence une ma rque de Jou:. Ces bons poli· racheter les rares c1u1vaknt la peine tl1 1!1rcsauvés.
ti ques se frottent les mains! leur tcrnto1rc sera Ne le-. gasp1 llcz pas ~ dl:frichcr <les tcrr.11ns
peut-étrc é\'~cué. srntimcntaux.
)lais un courant est créé. li ne faut pas qu'ils C'est un trésor que tout l'or du monde ne
p rennent d'importance.·. Il faut que l~s Jsrad1tc~ pou rrait s crvir à ,ous racheter.
restent en exil tant que la cause occ1d\.'ntale ne
sera pas perdue, tant que ne se ra pas écrasé ce t RooERT DES?--0$.
esprit latin, grec, anglo-saxon. allemand, qui est
la plus te rri ble menace contre resp r1t.
(1) A 1-ignaler au.ni t"rll e ff'mm e de, I•tire Il ne pH
Oc Pa ris à Rome, de Lond res à New York, fr+quen ter qu i , d #1#,i:utt 1\ t"C"
t at1opa J(C".• r.our mlu1on
d"Oxford à Hambourg, la malad ie devi ent chaqu e de t"om baltre la li 1t#1111turcubsc rn e ( :)
Lettre aux Recteurs
des Universités Européennes
'.\loxsu:: u n L.E RECTEUR.
D A"-S LA CIT ER SB Ê TR OIT E QUE VOUS APPEUiZ • PE'ô SÉF •, I. E~ RAYONS SPIRIT U RI .S l'Ol ' RRI SSF. NT
.\ sse z DE Jt:t..:x DE I.ANOlll ~. o' ,\ftTU-'ICES DE S\'NTA.Xf : . 01-: JOSOl .EKIES OE •·o n,1 u1 . es, Il . Y \
A T R O l ' \ ' EI\ \I A I NTl ~SAST LA on \SO E Lo i Dl ' CCEUR, I.A Lot QL' I .... : SOIT l'AS U "'P. LO I. l ' 'E PR1s 0:,,. ,
M \IS l ' 'I' Ol."JOE P OUR L' EsPIU T PE RD U D.\NS SON i>I\OPRE 1..,0Yn1-..T11t- : . 1'1 t "S I.OIS Ql'I ·'. CE Ql ' E 1••\
SCIE!lo ' CE l'O U R R ,\ .JA~IA I S TOCCIIEH, I. A ou I. ES F\ISCEAUX D E 1. A R .\ I SON SI~ IHIISE,T co,TnE I ES
Sl:.\GES, Ct :: 1 \UYRl'-T1tt- :: EX ISTE , l'01:-.T CF.'l'T II\I , OU CON VERGP.S T TOUTP.S 1 1:~ f-'OHCh:!'1 01 . 1.' ~.lltl:,
I. ES U I.T I MK~ NERVURES Dt : 1.' ESPJHT. DANS CE OE O.\U •: Dl-: M U JU.TLI ES \I Ot' V\..,T ES I.T T(H ".IOl HS
OÊPI..A Ci .:Es, IIORS or TOUTES Ll iS t,·on,tF.S CONNl l ES l)P. PENS RR, NOTI\E E sr m T i, 1: \11 .l'T, R1•1 ,:r,..,.
S I.S
MOl ' Vt-:MENTS u ;s rl . l ' S S ECRE TS Y.T SPONTANês, CEUX QU I OST UN CAHACTt 1m DE nt:v 1~I.AT I O'-, CET
)1 \I S 1. \ R \CE r>RS l'HOPII ÊT&S s· 1-:sT l:Tl::INTI :, 1.· E uno p1,; s 1-: CR ISTA 1.I l ~ P. SE )10\IIPlt::. 1.1-:-..TF:\IF.'"T
SO l S LES U \SUEI.L"'TTES DE SES PH OS Tt t:nEs, u c SJ:S us1;,,:r,..,-,, o r~ S ES TftlUUNAUX, Ill : !,ES u-.: 1\° h R
s 1Tt~. l.'EM•HJT GEl .t CR-\Ql ' t-: F.STltL I.ES \I S ,11-.:i::,n u x Ql'.'I S F. RESSERJU-; N 'r su n l.l "I. I.A P\UTE F.N
EST,\ VOS SYSTi-:. \I ES \IOISIS, \ \ ' OTHE 10til(JUF. OE 2 ET 2 l"O-.;;T 1, I.A 1-'AUT B EN EST A \ 'OUS, BECTBUK S,
PRIS \ U P li -ET DE S SVI . I.OGIS:\11::S. \' ous FAIHU Ql ' E7. Of;s I N'Gt:i-nEuns, OF.S MAO ISTJtATS, 1>1-.:S)IBDECIS S
AVEL ' OLt-.:s D-\SS 1.·ouT nt-> TE KR E, DES PIIJI .OSOl' Jll ,'.S Ql!I 1-'HÉTES l>l-: NT A ltECl)N STllUIHF. 1. ' Es1 •111T.
LE l'Ll ' S 111:.TIT ACTt- : DE CRti\TIO:-. SPO "i'T\St E F.~T l ' S \IONl)E 1•1.us CO)l1' 1.~X E F..T P l.US nRvt;LATt- : un
LAI SS EZ - SOUS DONC, )lt- :SS I EURS, \'OUS s'tTP.S QUR DF:S USU Rf'ATf ;c ns. l)e QUJ-:1. Dlt OIT PltITEs -
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DEZ - VOUS CAS,\ I.ISElt L ISTE J. T IGESCE, o( ; cE RNt-: n DE S BHt-: \ 'ETS o ' E sPIUT 7
V ous NE SAV1-:z J\U•: N DE 1.' E SPRIT, vous IGSOHEZ SF..S RAMIFICATIONS LES P l.US C.\C II ÊBS ET I.E$
Pl .CS ESS ENT IEI.I . ES . C E S E\11°HEJNTF.S FOSS II . E S S I PROC II ES DES SOURCES O F. NOUS - )l ib aR, CES TIH Cr.s
QUE :,,;ocs PAH\ ' E:,,;o:,. s l' AR l"O IS A UELEVER SUR I.ES GTSE)IESTS LES PLUS O BSCURS DE NOS CE RVE .\CX .
•\ U NO) I MtME D E V OT RE LOGIQU E , SOUS VOLIS DISONS: LA VIE PUE, M ESSIEURS. H F.GARDEZ US
ISSTA:s'T VOS FA CES , c oss1otn E z vos PR ODUITS. A TRAVEHS I.E CH IB LE DE vos DIPLOMES, PASSE u:,,; E
JEUNE SS E 61-'PI .ANQUtE, l'EI\DUI-:. V ol:S tTES , • .\ l'I..AIE D 'us )IOS0 : . ~ IESs l E U RS, ET c'F..sT
1- TANT
)IIE UX P Ol; II CF. MONDE, l l A IS Qt:' IL S t-.: l'F.SSE UN PEU MOIN S A I.A TtTE DE t.' II UM ASITÊ.
L ' AMOUR DES HEURES, LA HAINE DU POIVRE
Un clou, deux clous, t rois clous et vo1c1 not re ils saven t quel usage les architec tes fon t de la
maison bàuc. Devant elle se dresse une épée de vé role, mais moi qui l' igno re je suis obligé d'al•
su cre qu i, sous l1 1nflucncc d'un rayo n de soleil, t endr e l'a rr ivée de Nest or qui répand dev ant moi
t end à deven ir un monde nou\'e.:.u, une planète les tréso rs de son in t elligence sous forme de
de feuilles sèc hes don t le dki r de rotation autou r dragées remplies de fou rmis, lesquelles n'o nt rien
d'un couple de hé rons, se manifeste pas un léger . de plus pressé que de so rtir de leur abn pou r
hu lulemen t qui est le signal du dépa rt pou r les dévo rer ma chaussu re, neuve par la grâce de
48 co ureurs engagés dans la cou rse de Paris à Dieu.
l'é toile polai re en passant par tous les nouveaux - F h bien, ~ esto r, qu'attends -tu po ur me
cinémas des capitales européennes. Les voic i par ler de la vé role ?
partis; mais, t andis que dans les cou rses que nous N tstor. - Un jou r que je con temp lais, av ec
voyons de temps à aut re dans les forêts de sel , tou t e l'a tt entio n qui convie nt à un pareil examen,
les coureurs dispa raissent un à un comme des une portc-rc nêtr e qui s' agitait fa iblem ent sous
goutt es de rosée, cett e fois-ci ils se mu lt 1plicnt la poussée du pa rfum d es roses t ap issa nt un
à mesure que croit la dist ance qu , les sépare de pa rt er re voisin , u~,·is la vi tr e se couv r ir dïns·
leur poin t de dépar t, sans que, pour cela, d1mmu e cnp u ons chinoises que je ne com prena is pa s. L'n
celle qui les sé 1>arc de leur but. l:.L ,·01ci que, chien aboya si près d e moi que mon fa uteuil
mamtenant, leur ta ille devient de plus en plus fondit sous moi comme si l'émo tion lui avait
élevée, si bien qu'on ne t arde pa:, 3 les confond re coupé les ja mbes et je me trou vai ~tendu sur le
avec les monumen t s publics, puis ,wec les arbres d06 - comme un hanne t on - au mî heu d'une
des forêts, puis avec les fala1sts c l les mon t agnes, t arte aux abricots qui s'a tt endait à un tou1
puis a,cc l'omb re des montagnes et le~ vo1c1 au tr e accue il <le ma pa rt et se "engea de mon
dispa ru s. Ils ne son t pas morts comme on pou r• inconvenance en me lançan t au ,·isage un jet
ra it le uo, re, m:us ils :,ont devenus les cinq doiglS de sulfate de cu1nc, en sorte que Je rus obligé
de ma marn qui &-ri t , f:ROLE à l'usage de mes <le tenir, pendant un laps de temps que je puis
con temporàÎns. ( eux-ci n'en son t pas su rpm~ ca r (:valucr à cinq années au moins, le rôle d'un
cep de vigne atteint de phylloxe ra. Je n'en fu~
pas plus sa t isfai t que cela et m.m1festa1 haute•
ment mon mécont en tc-ment en m'obsllll,\Ot à
1,rodu1rc des h:vacots ,·crts saut •.:S au heu <lu
rai..,in qu'on ,1tti•nd,ut ,Je moi.
Au hout de cinq ans donc, une anc re Je
marine 10111l•.11H prl•s de m<,i sur un ch.:unp1gnon
qui ne '-un écut pas à rct :-icc1clcnt, me rendit
ma forme hun~ame, non s.1ns la modifier !!cn..,i-
blcnwnt; JMr escmplc, JC n·,l\·.1is plus que: quatr1:
0
se terrent les zouaves , érolés qui veulen t évite r hoIT'œrl n'est plus qu'u ne add it ion immense des
de rencontre r les csdaves du violoncelle et les nomb res de nomb res de dix chiffres do nt le total
man s ~s f~randoles qui dévastent les océans, forme le mot : vt ROL E.
est ropient les requins, volent les carapaces des
tortues et chassent les colombes de leur colo mbier BE NJA MDl PtRET .
pou r y installer dts pe rruques. Les zouaves sont
d'anciennes fougères que la fanLaisie du lacet
de chaussure à affub lks d"un pantalon bouffan t
pour les d1tlfrencier des ma.ndolmes et des Il laut se faire une idée physique de
timbres-poste. Ils s'en vont pa r les plaines la révolution.
mcultes pècher, pour les bonnes d'enfant, des ANDRÉ MA SSON.
souris blanches dans la gueule des saumons,
lesquels se prêtent t r~ aimablement à. ccuc
opération qu 1 S-:ltisfait leur dési r de parfum. •••
L'un d'eux, un zouave p lus vérolé que les aut res,
au regard de moustache, s'éloigne de ses compa • Nous avons moins besoin d'adeptes
~nons. C'est qu' il recherche l'essence de la bière actifs que d'adeptes bouleversés.
et la profondeur des mer~ pendant les tcm 1l2:tes.
ANTONIN ARTAUD.
Il pas,;iele long d"un fleuve large comme la m,un
qui ch~wire des plumes de perroquet. JI en conclut
qu'il tra,·crse 11Aménque du su<l et ..,·.lltcnd à
rencontrer, quelques mètres plus loin, un ha~nard
.
••
occupé ,\ compter les serpents de la forêt ncrgc.
Il nc rencontre pas de ba2'tlard, ma,~ une bar rière
De divers espoirs que j'a; eus, le plus
de défenses d'éléphants. Il h franchit et m.m:he tenace était le désespoir.
maintenant sur un tapis de :,nochC's. Il ne doute Lou is ARAGON.
plus que cc t.1p1s le condu1~c :. un sofa où ..,c
quelque jeune fille, 1olic comme le feu
pntJA.,.s<.·
..nht.urc et nue qui ne dcm.mfic p,\s rr1cux que
de ,~ure l'ilmour ,vec une orrh1dée ,-.niée du rc,tt·
tlu monde et ignorante au point de ne pas con-
1uitre la couleur de ses fleurs. ~L:us l'orch1dce
n'.u:nc pas la Jeune fille. l:.llc nc songe qu'a la
\'\:foie, ~n anue. Le zouave, homme ct1espnt
s1mp:e dont la vie n'est qu'une lente reptation
.~utour dt·~ chevilles d'une musulmane, lui ré1>0n1I
p,,r un bâillement qui ne le satisfait pas. Pour se
f.urc C'omprcndre, elle entame les louangt.-s de 1.,
vcrolc :
Nous avo ns encre noi re âme et nous asse z de chemins à franchir, assez
d'a ventureu ses doctrines dont se nourris sen t 1ous les cha 1rés du libéralis me
mondial.
T on Dieu catho lique e t chré tien Qui, co mme les autre s dieux a pensé
tout le mal :
2' Nous n'avo ns que faire de tes canons , ind ex, péché, confession nal ,
pré1raille, nous pensons à une aut re guerre , guerre à toi, Pape, chien.
de s ~éri 1és immédia tes de l'âm e, de ces Rammes qui brûlent à même l'esp rit. Il
n' y a Dieu , Bib le ou Evangile, il n'y a pas de mocs qui arrêcenc l'esprit .
Le mon de, c'es t l'abîme de l'âme, Pape déje té, Pape ex té rieur à l'âme,
laisse-n ous nager dan s nos co rp s, laisse no s âmes dans nos âme s, nou s n'avons
adre sse -n o us tes lumière s, dan s un langage que nos esp rits con taminés
fais-nous un esp rit tout tourn é ver s ces cimes parfait es où !'Espri t de l'Ho mme
ne so uffre plus.
Fais-n ous un Esp rit sans habitude s, un espr it gelé véri tablement da ns
!'Esprit, ou un Esprit avec des habitude s plus pure s, les tienne s, si e lles son t
Nous sommes env ironn és de papes ru gue ux, de lin érate urs, de critique s,
de chiens, notre Esp rit es t parmi les chien s, qui pense nt imméd iatement avec
liberté de !' Esprit dan s !'Espri t, ô Pape acceptabl e, ô Pape e n !'E sprit véri tabl e,
dedan s. C'est du dedan s que je te resse mble , moi, poussée, idée, lèvre,
lév itation, rêve, cri , re nonc iation à l'idée, suspendu entr e toute s les forme s,
''•Ill 1.1.Y
L 'EVR0PE ET L 'ASIE
L' Orient r~vc et respi re dans une sub st ance rien qu'o n n 'ent ende auta nt ra bâche r que ce
v ital e dans laquell e l' homme et le monde <le sa chant repo ussant à la louang e de la vie de
conscience son t p longés une fois pou r toul es : Ficht e:
hors du temps et d'u ne man ière absolue I Tandis • R ien n'a de vale ur et de significat ion que la
que nous, en Europe, no"Js pensons même à ce vie. Tout ce qui est pend e, po~ ic, science n'a
qu'il y a derriè re le monde, .i la • métaphys ique • de valeur que par un rappo rt quelconque ent re
comme • processus h1s1onque •, donc ttmpor~l elles et la vie, qu'elles en découlen t ou qu'e lles
en somme. Nous en parlons en usan t de dés.i- comptenr y abou tir . •
gn a ttons t elles que : esprit mond ial, volon té
mondiale, consc icnrc mond 1alc, ént rg1c. Ma is
toujours au moyen d'express ions comp renant
1'act1on, et pa r là, le changement: image de no t re En écrivant ceci, je sais très bien que mon
prop re cxistcncf' active, tou,ou r, ag1tée, tendant contempo rain qui le ht (s1 un contempo ra111le lit)
t0 UJ0u rs , ers un but.· Même Shopcn hau,cr et au ra immédia tement quelque chose de bien plus
Spinoza, les deux penseu rs les plus contemplaJi/s in tell igen t à dire su r ce même suje t , et que u av ré,
de l'Eu rope ont cherché dans la réalité du monde je dev rai reconna it re, dema in, qu'un professeur
moins une Esse,,u au de là du temps et de l'ac t ion, de ph ilosop hie aura déJà p lus a m plemen t
qu'une Vit tem1>0relle et agissante . expliqué, un poèt e m ieux formul é ce qui me scm ·
... Scion tou t ce--i, il nous semble que la pensée bla 1t créé pa r moi avec le san g de mon corps.
de l'Orient (comme une femme aimante s'aban• Car il n'y a p,1s de produc 1ion qu 1 ne soit, comme
donne int1mcment l se sern: con tre le rœur de t elle, 1mméd1atemcnt su rpassée . ~lais l'l,omnu,
la na t ure, t andis que la conscience de l"homme le porteu r de t oute cette prod uct 1b1h1é. de tou t
occ iden t al es1 t endue et menaçante en /au cl'elle, cc savoi r ? Les rappor t s ent re ses • œuv rcs
toujours aux ,guets et cherchant pa r quels posi t ives • et l.1 vie qui les engend re et les porte
moyens il pourra Il en • 1rouver la clé • et êt rc son t ~1 vagues, que même le meilleu r de notre
mis en état de J'm11tcr1 de la corrige r même; cult ure est plutô t su, appris, compris q ue vé cu
puis toute la vnalué bariolée<le l'Eu rope n'aboutit et souffe rt. C1est pou r ce la que • ceux qui pro-
finalement qu':\ l'appa rition fantoma tique de la duisent • chez nous font pour ainsi dire un Jour
.\l ac/Wu qui, comme u n vampire, un fan t ôme férié en t r~wa1llant et une telle affaire d'état de
spmtuahsé de cc qui <·st VJ\',mt, se met à englouti r leu rs œuvrcs . ~ous d emandons qu'un liv re nou!
la \'IC. ra r notre art con,;;tructcur et rrf.,teur lui exa lte, qu ' un tableau nous f.issc ouhhcr, les
aussi, est comme la synthèse de la ch1mit.·, pure- • œuv rts • doivent nous dt/fr.ru de la réalité.
ment • aruficiel •, relevant d'avance <le dl-corn• T ant q ue la grande idée unive rselle du cathoh-
positions ml-caniqucs, de mnr,•dlcmcnts .ma to• r1sme sut créer pou r l'Eu rope une atmosphè re
misants de la vie. commu ne, une simple beauté nais.s.11t de l'aride
C'est pou r de tdlc~ raisons que nous ne com- vie quotidienne. Tanchs qu'à présen t l'un est
prenons pas l'adoration na1\·e des symholcs romantisme et l'autre lutte pou r la pu issance,
simples et Rr1nds de la nativité, de la concept1vn, cl l' homme européen • fo1t • des valeu rs. t:ne
de la fe rt1li1é, de la \ 1c et tle 1,.,morl. l-.l nous des plus belles odes d'tm poète allcmard com -
ne comp renons pas que l'Oncnt plac-c sa véné- mence par ces mots :
ra tion dans les homme.!i qui n'ont absolument • Oéj, arn\'e l'heure pl-n1ble de la na issance
n en tau, rien accompli, rien écnt, mais qm, Ol1 il nait de 1111-mtmc,l1 hoinmc rn~tablc. •
ainsi que Bouddha et J.aotse, ne \'écurent de Mais c·es t là jus1cmen1 le ,nmc des • hom mes
tou! leurs sens que de la ,·ontcmpbum, de 1'11n• productifs •; dans lea rs œu\ rc~ 11sse font naître
muablc \ i\'ant. · 11111nuhilt.•-., itamts, solns CON - .1u heu de se rhtlc r . La nature même de toute
DUITE DANS L' EXI S TENCE , .ans .,ct,ons. \' 1c crf:llricc cxuz.c qu'elle s'offre dk-mc!me d'une
T ;md1~qt1t.'nous, nous I rou\'011~ 1101 rcjus l 1fica t1on. maniè rè s11nple et 111notcntc; m:1.1sla formation,
souvent 111ém,•notn .. cxcu.!it,:da.ns L1ct1nté. ('"c!)t la créa 11on, le trava il conscient n'augmente que
Justement parce que nous scnton~ u· que nous lui•m~mc au dcl;J. de la nature et fa1l parai t re
avon::, perdu que nous nous .1ch.uno11::,, plus de soi plus <1ue le sang \'ivant ne donne, comme
pau\' rCS de \lie, sur la COllCt:'pllon: • \' Il' •. les chats aiment manf!c r plus qu"1Js ne sont
Dans la toute jeune philo:t0p h1e eu ropée nne_ les lou rds. Ces hommes cl' Eu rope ont leu rs ta len t s.
formules favo rit es de tous les oracles sont en leu rs adresses, leu rs capacités, leu r érudiuon et
cc moment les dénomina t 1ons telles que: vie , leurs tcc h,,iques comme on na it a-\'eC un os
ph ilosop hie d e la \'Îe, contempla tion immédia te, surnumérai re. L"un en ~; l'aut re n'en a pas.
évide nce adéqua te, puissance de vie, mtuition de Ces célèbres imbéciles aime raien t su rtout se
J1élément vita l. Et dans l'Eu rope actutllc il n"cst ba rricade r de rr ière leur art ou leur science, de
L ' E UROP E ET L' A SI E
manière que l'ho~mc vivan t soit simplement Condi les connexions in!éparables de la matu rité
une • pe rsonnalité • empirique • avalü par la sp ir ituelle avec la souffrance. Elle pén~tre la
• production objective •· La misère de cette dépendance récip roque de la connaissance et de
• culture • est qu'elle extorque de l'âme la la douleur et SAIT QUE LA CONSCIENCE
puissance et la production comme on fait fleurir EST FONCTION INALTÉRABLE DE LA
en hiver du lilas dans une serre. Ces célèbres DÉTRESSE . Son enseignement le plus profond
imbéciles s'imaginent que par leurs œuvres ils (le plus profond de toute la terre ) est celui de la
justifieront leur personne. Les machines de Dukha•Satya des Indes: tout savo ir est éloigne-
l'Europe ont plus d'esprit que ceux qui les ment d'une petite douleu r, chaque douleur la
const r uisent. Les livres etc l'Europe son t plus po rt e d'une' nouvelle perfection, l'augmenta tion
nobles que ceux qui les ont écrits. Qu'on se garde du jugement présume une 3ugmen tation de dé-
de rega rder de près un de ces • travailleurs • l ceptions ; la c-onnaissance est désillusio n ; cons •
Et c' est cc qu'ils nomment leur objectivité. cicnce: a rr êt de la vie. En der ni<'r lieu l'esp rit
Ils perdent toute valeur pour eux-mêmes en est un impasse. ET CONNAISSANCE PAR -
s'adonnant cons tamment à des œuvrcs et des FAI T E - DÉTOURNEMENT DE LA VIE .
valeu rs objectives. Car il est bien entendu qu'ils Cette philosophie n'est pas européenne.
pourra.h~nt tou s aussi bien faire autre chose. Et THÉODORE LESSISG.
même si cc sont des rêv eurs ou des mystiques;
(Trad . •d, rallmrand par Denise U,,,, .)
alors il s rêvent devant un public et disent des
oracles sur la place du marché. Qu'on regarde
les visages de ces penseurs, de ces artistes d'au• Je les ferai revenir à l'usage des cordes
jourd'hui I Ne pour rait-on pas, dans ce rtaines
limites, tous les interchanger, les prendre les
nouées.
uns pour les aut res? Ils deviennent martials L AO-T SEU.
quand le canon gronde et pieux quand les cloches
Dan, l.u hautr nntlqufll , lor,qur fkrf!urr n·l-tcdt po• rncore
son nent. fnwnlit> , lt• hommu u uroounl dr NWdrl t lll II nouh , pour
Il est caractéristique pour toute la science et comn11mfqurr lwt• p,r.n/lt,11.
la philosophie européenne , qu'elles restent LOU•
jours enracinées daris le grand mensonge humain
de la • causalité •·
NOUS VOULONS CONNAITRE LA RÉA -
LI SATION , LE FAIT A CCOMPLI , LE S
CAU S ES RÉELLE S DE S CHOSES ET PAR
LA MtME NOU S PERDON S DE VUE
LEUR VIE , T O UTES NOS SCIE NCES
DISSOLVENT LE MONDE EN UN NÉA N T
DE RELATION S.
Le soi-dis..1.nt fvolutionnismc n'est au tre chose
que la plus faible et dernière infusion du chns
tianasme devenu européen. l...'\ réformation mon•
dame de Luther était la seconde infusion. Mais
depuis, la foi chrétienne est devenue de plus en
plus optimiste-prog ressiste. • Concep tion satis•
(aisantc •, c-e qui veut dire: religion qui peut
s'accorder avec les aflairts européennes ; ceci est
le bu t reconnu et cependan t secret des sciences
européennes et rien ne démontre plu s cl:urcment
la décadence de la pensée philosophique que le
fai t suivant: même les cerv eaux qui pensent
rcconnaissm t la faculté d' • agir d ' une manière
sa ti sfaisante • comme un cri térium de vénté;
comme d'ailleurs I' Européen croit résoudre la
question de la vérité du bouddhisme ou du
nihilisme en prou,·ant qu'avec le bouddhisme ou
le nihilisme en Europe la vie de\"Îcndrait impos
si bic.
Pau l Kltt.
La sagesse de J1Asie est invinciblement pessi •
miste. Dans des milliers d'ouvrages, elle a appro • Porok, po, d o1onltt 111 dr roocrrr.
Lettre aux écoles du Bouddha
Vou s QU I N'frTES PAS DANS LA C IIAIR, ET OUI SAVEZ A OVEL POIST D E SA TRAJECTOIRE
1
CHAR N ELL E , DE SOS VA·ET• VI ENT INSEss?:, L A ME T RO UVE LE V ERB E AHSOLC, LA PAROLE NOU VELL E,
LA TERRE I NT É RIEl'RE, VOl ' S QUI SAVEZ COMMEST ON SE RETOl'RSE D ANS SA PENSÉ E, ET COM~IE:-.T
L 'ESP RIT PEUT SE SAUVER DE l~Ul • M f: ~m . vous Ol" I 11TES I NTf:I\IEtms A VOPS· M ÊMES. voi.:s D Or--T
1
L'E SPR IT N E!'tT PL US SU R LE Pl .A:,,; DE LA C IIAIR, I L Y A IC I DES MA IS S POCR Ol ' I PHENDI\E :,.:'EST
PAS TOUT, DES CE RVELLES 0 1· 1 vo11,:sT PLl ' S LO IS ou't.:SE ..~ORÊT OF. TOIT S, CNE t-·t ORAISOS DE
FAÇADES, l ' N PE UPl.l• : D& ROUES, UNE ACTIV ITb DE FEC ET DE MARRRES. AVASCE CE PE l!J•I.E DE
FER, A V ASCRST u:s MOTS t :cnrTS AVEC LA VITESSE DE LA l.l "\IJÈRE, AVASCESTL'L ' S VERS L AC TJ\ E
1
LES SEX l: S AVEC l~A FORCE DES OOL' I.E.TS, Qt'' l~ST· CE Ql I Sl:HA C IIA'- Gh SASS LES HOL'TF.S DE
J}AME '! l'ANS LES SPAS\IF.S Dt ' CO;tR, DAS~ L'ISSATISFACTIOS D F. L1 1::Sl'RIT.
CF:ST POl HQl ' OI JET EZ\ t .' EAL' TOL'S C E S BL\ SCS Qt'I AHRIVE'lôT A\'t- :C LEUHS T IIT°ES l'ETITCS,
ET LEL'RS ESPR ITS S I OI F.X COS D L JT S. I L FAUT ICI QUE CES CIIJESS SOl ·'i 1;.:STES Ol ':'-T. SOCS .-.:E
P ARLOr-;S l'AS 01 " \'IU X MAI~ lll"MAIX". C'E::tT D'ACTI\J:S HESO J ....S Qlï·~ '-OTRE ESf'IO l ' SOl "FFRE
QUE CEl."X I Nlt~RESTS A LA VIE . Nous SOUF FRO NS n"us,:c:POl ' RRI Tt:n 1: . DE I.A POl l\nJTl ' IŒ DE
LA 1-lAISO:\.
I L Y A TllO f' LOSGTE:O. I PS QI E ~Ol ' S PAT ISSONS SOl S I. E II AR',A IS. 1.'ESPJHT E::tT l'LlS GRA:,..O
Qt:E 1.'FS l'R IT, LES Mf~TAMORPIIOSES DE I. A V I E so:,,:y M U LTIPLES . CO MM E ,·ous, NOCS REl' Ol ' SSOSS
(Jl."E SOS SC HID E.S COST I NllEST E:,,;'CORE PO l ' R Ql."EL QL"F.S TE) IP S A lkRIRE. :'1-0'j JOL ' R:,,;'A •
MO U LE S A RAP I NES, NOS POI.IT IQL ES DE Pf:Ront- ; R, ET SO:, ASSASs1:,,;:s JL 10JCIAII\C::. UE COL"\"E H
ES PA IX LEUR S F0R t 'A IT S . :'\ous SAVONS. :,mus, CE QL' E C'EST QUE J.,\ \I I F.. ~os .;;CRl\l,\J',S,
CES SC IHBES BAVEXT SUR NOl'S, Qt:'ILS Y HAVENT PAR HA BIT U D E Olo' MA ;-.;I E, QU' ILS Y
B AVENT l'AI\ CHATRA.GE D' ESPRIT, PAR U ll >oSS IBILJT É o 'AcCt.D EJl AUX NUAXCES, ,\ CES LIMO:,."S
1
VIT REUX, A CES TF.RHE S T OURNANTES, OU L'ESPRIT llA CT PI.ACÉ D E L IIO~lME S, ISTEH C IIAS C E
SASS FIN . S O VS AVONS CA.PT~ : LA PENSÉE I. A M E ILL EU R !::. \ 'ESE Z. SAl.:VEZ·NOL'S DE CES LA IWES.
ltndrl Ma .1,on.
enfin dispa rue, q uel soulage m ent I Les grandes Songn que, de cette manihe, l'esp rit en est
Révolut ions naissent de la reconnaissance d'un venu à n'admettre que des f igures invanablemcnt
principe unique: celui de la libert é absolue sera rectangulai res : let coins, les bo rds d'un tableâ.u,
le mobile de la prochaine. l'~uilibre, la hau teur et la largeur, etc...
Toutes ces libc rt~ individuelles se heurtero nt
Pa r sélect ion naturelle l'humanité d6croîtra jus •
qu'au jou r où, déliv rée de ses para sites, clic
pou rra se dire qu'il exis te des qucsuons aut rement Commen t se fait- 11 que cc qu'on nomme la
impo rt ante.!; que la cultu re des céréales. littérature s'alimen te prcsqu'umquement dt
1
Qu' JL EST TEMPS ENFIN DE S 0CCUPER DE l'amour, et que le,s mots trouv ent si fol ilement
r.'ETER SITÉ . leL•r compte dans cet abandon. tandis qu e les
R OB ERT D E!it~OS ar ts plastiques en !Ont v.v rés, ou qu'il n'y tra ns•
paraît que voilé d 1 unc façon tr ~ amb,gue? -
Il n1 y a vraicmcn t pas d'équivalent du nu clans
Beaux -Art s
les livres.
...
J e ne connais du goût qu e le dégoût. Le cillt:ma, non pa rc:! qu ·11est la vie , mais le
Maîtr t"s, m~ît rcs chanteurs, barbouillez vos merveilleux, l'agenc.ement d'é!é mcnts fortuit s.
toiles. La rue, les kiosqu es, les automob1les, les po rt e,s
Plue personne n'igno re qu 'il n 1 y a pas de pein- hurlantes, les lampes éclatant dans le d el.
ture surr ta/r".su. Ni les tra its du cr1yo n hv ré au Les photographies : Eusèbe , I' Etoile, Le ~lat in,
hasard des gestes, ni l'image retraçan t les figures Exccls1or La Nature, - la plus pet ite ampoule
de rl ve, ni les fantaisies imJ.ginativcs, c'est bien du monde, chemin suivi par le meurtri er. La ci r•
ent endu, ne peuvent ét re ainsi qualifihs. culnion du sang 1b ns l'épaisseur d 1 unc mem•
~la is il )' a des sptclacùs. brane.
La mémoire et le plaisir des yeu x : voilà toute S'habille r, - se dévêti r.
l'ci::thét1quc. PIERRE NAVILLE.
28 PHRASES DE RÉVEIL
- Bcmev.11 su r Bar-el-Loth
Dou7<e phrases de Réveil N3vrc mais crânes-cailloux pour ~ba5tien Mel•
[mot h.
- Moisi sourire de Voltaire - Yonck adieu 1
Au blond giron d"Ophélla - L1. te:tc s1éc2rte du linge
Salvatîo et spcs, spes, spes untca ! Le temporal gris gN>graphiquement s'incurve et
(tourne
La rcgénèsc déjà s'élabo re au sous-vent re
- Mer de Hùmboldl' inchangée Le signal bref ultime à la m~re s'~ t figé
Ty cho quarante brasses de pénombre La glaise lourde d'un spectre neuf colle au visag e
Anachcl sans infra-rouge Jusqu'à J eudi. La limace du rouge durcit.
- Cadav re sitôt,zinc-sonnerie au
[vcrw.
Sans lassitude et trè, disposé m:un-
[tenan t
A commencer le voyage cosmique, il
[sait que si
L'amour éthérique vient à manque r,
(il mourr a.
- Pic-mè re assoupie ol1 rêve le lichanorc - Crfmc-oa rsin, sexe -gasté ropode, diap hragm e
Coma c l d~part et foie-carapace to rt ue, lèvres-limac es,
Adieu au devoi r terrest re. cœu r-m&luse prisonni~re; toujo urs la ch~re
et fra ternelle iden tité terrestr e; mais, 1 1 bis
rue Vcm iquet, tr ès ta rd dans le t oit
extase des lucarnes vers le ciel ve rt .
- Ellmcnt 7, Int égral 120 L' Héréti que aussi esl vivant .
Mort ?.•• Oui, mais no n, point et virgale
La phra se cont inue.
E ucharist ie à l'U nivcrsel. Maurice Bt cHET.
A d hésion a, Multiple.
Lettre aux Médecins-Chefs
des Asiles de Fous
~IESSIEURS,
LES LO IS, LA COUTUME vous cosctoENT LE DROIT DE ) I ESURBR L'ES P R IT. CETTE JURID I CTION
S0UVERAIXE 1 REDO UTA BLE, C'EST AVEC VOTRE ENTE:,,l0EME NT QUB VOUS L'EXERCEZ. L A ISSEZ•NOUS
RIRE . L A CRtou1.1n~; DES PEUPLES CIVII.JSÉS , DES SAV A NTS, DES GOUVERNANTS PARR I.A PSVC HI ATRIR
D 'ON NB SAJT QUELLES LU) l1 tRES SURNATUR E LLES. LE PROcts DE VOTRE PROFESSI ON EST JUGÉ
l''AVANCB. :o-;ousN' E NT E NDONS PAS DISC UTER I CI LA VA LEU R OB VOTRE SC I ENCE, N I L'EX ISTENCE
DOUTEUSE DES MALADIES lt: ENTALES, MAIS POUR CENT PATHOGÉN I ES PR lhENTJEUSES OU SE OtCUA J:-;E
l.A CONFUSION DE LA )JATIÈR~ ET DE L'ESPR IT, P OUR CE:,,,"T CLASSI FI CATIONS DONT LES Pl.US VAGUES
I ONT ENCORE LES S E ULES UT I LISA Hl.ES, COM BI NE DB TEN TATIVES NOBLES POUR ArPROC H ER LE l lON DE
CÉRÉBRAL ou V IVEST TANT DF. VOS PRISONN I ERS? CO MBIEN tTES•VOus, PA R EXE),IPLE, POUR QU I LE
RàVB DU DÉ"1BNT PRÉCOCE , LES IMAGF: S DONT IL EST LA PROIE SOST AUTRR C HOS E QU'UNP. SALADE DE
)IOTS ?
~ous SE NOUS ÉTONNONS PAS DE vous TRO U VER I N l-' Élt'IEURS A UN E: TAC II E l'OUR I.AQUEL LE IL
s'y A QU E PEU D E PR ÉDES TI NÉS. MAIS :-;ous NOUS ét . EVOSS CONT R E L E DROIT ATTRIBUt A OF..S II C"l)OIES,
BO RNÉS OU SOS, DE SASCT IOS'SER P AR L ' IS CA RC é.RA TI ON PBRPÉTUE-LI .E LEURS ISVF' .STIGA 'n OSS
DES ü.SilU, SOST D'EFFRO\"A B LBS OBO L E S, OU L ES D É TEN US FOURNISSE.NT UNP. MAI N·D'ŒUVRE ORA•
T U JT E ET CO)UIODE, OU LES SéVJCES SO NT LA RÈO LB , BT CELA EST TOL ! Ré P AR VOUS. L ' AS II E D ' Al ,I É~
NÉS, SOUS LE COUVF. JtT DE LA SCI EN CE ET DB L A JUSTICE, EST COMPARABLE A 1-A CASERNE , A LA PRtSOS,
AU BAG NE.
~ous NB SOULtVERONS PA S I C I I.A QU E ST I ON D&S INTKRNE'-IESTS ARB ITRA IR ES, P OUR VOUS
É VI TER I.A PBINR OH DÉNÉGA TI ONS YAC II .ES. :,.,locs AF FIRMONS QU'UN GRAND NOMBRE OB v os PEN -
SI O:,n,IA IR BS, PARFAITEMENT FOUS SUIVANT LA D é FI NI T IOS OFFIC I ELLE , SONT, EUX AU SSI, A RBI TRA l -
•EM BNT INTBRNt s. Nous N'ADMETTONS PA S QU'ON BNTRAVE LE LIBRE o éVELO PPEME NT D 'U N D.ê.LJR&,
A USSI LéO ITIM B, AUSS I LOG I QUE QUE TOUTE AUTRE SUCCESSION D ' IDÉES OU D'ACT&S H UMA IN S. LA
Ré PRBSSJON DES RÉACT I ONS ANT ISOCI ALES EST AUSS I CHJ MéR t QU E QU' I NACCEPTABLE ES SON PR IN -
CIPE. Tous LBs ACTE S I NDIVIDUELS SON T A S TISOCIAUX. LES POUS SON T L ES VI CT I MES INDIVIDUELI . ES
PAR BXCBLLBN'CB DE LA DICTAT U RE SOCIALE; AU NOM OB CETTE INDIV ID UALITt flU I EST LE PR OPfl E
DE L' H OMM E, N OUS RéCLAMONS QU'ON LIBtRE CES FORÇATS DE LA S EN SIHILJ T .ê., PUtS QU' AUSS I BIEN IL
N ' EST PAS AU PO UVOIR DES LOIS D ' ENFERMER TOUS LES HOMMES QUI P6 N'SEN'.T ET AGISSENT .
SAN S INSISTER SU R LE CARACTtRB PARFAITEMENT Ot NJAL DES lCANIPESTAT IONS DB CERTA I NS
1-
·ous, DAN S LA MESU RE ou !IIOUS SO MME S APTES A L ES APPRtCJER, NO US A FF IRMONS LA L.ê.OITUII T É
ABS OLUS DB LEUR CONCBPTION DE LA RtAUTÉ , ET DE TOUS LES ACTES QUI EN DtCOULENT.
PUI SS ll l!Z• VOUS VOUS ES SOU VEN IR DB!IIAl:'i )tAT IN' A L ' H EURE DB LA VIS ITE, QUAND VO US TES •
TEREZ SANS LEX I QUE DE CONVERSER AVEC CES H O MMES SUR LESQUELS , REC ON:-;'AISS EZ·LB, VOUS
NJAVEZ D ' AVANTA GE QUE CELUI DE LA FORCE.
)o IDEES
•••
li n'est d'amour que du
concret.
• ••
...Et puisqu'ils tienn·ent
à écrire, il leur reste à écrire
une métaphysique de
l'amour.
•••
Pour répondre à une cer-
taine objection au nomina-
lisme, forcer les gens à re-
marquer ce qui passe au
début du sommeil.Comm en t
l'homme alors se parle, et par
quelle insensible progression
il se prend à sa parole, qui
app araît, se réalise, et lors-
qu'enfin elle atteint sa valeur
concrète, voilà que le dor-
meur rêve, comme on dit.
•••
Le concre t c'est l'ind es-
criptible : à savo ir si la
La réalité est l'absence apparente de
terre est ronde, que voulez-vous nue ça
contr adiction. me fasse ?
Le merveilleux, c'est la contradiction
qui apparaît dans le réel.
•••
•••
..
Un homme que la psychologie décon-
L'a mour est un état de confus,on du certe .
réel et du merveilleux. Dans cet ét at les •
contrad ict ions de l'être appara issent
comme riellemenl essent ielles à l'être . L'inventeur du mot phy sionomi ste .
••• • ••
Où le merveilleux perd ses droits Dieu est rar ement dans ma bouche.
commence l' abstrait.
,. •••
••
Le fan tas tique , l' au-delà, le rêve, la li y a un style noble, quant à la pensée.
survie. le paradis. l'enfer, la poésie, autant
de mots pou rsignifier le concret. Louts ARAGON.
BUREAU DE RECHERCHES l'
L ' Acti, •ité du Bureau de Recher che<! Surr é alistes
IÂ lail d'unt rt,\olullon surriallste d1111 lu choffs Ces noles crue les imh éc iles jugeront d u
tsl app licable à tous lu llats de l'tsprit, poin t de vue du sérieux cl les malins du poin L
à tous lts 5ttnrts d'act1, ·lt f humaine,
à tous lu éla ls du monde au milieu de l'esprit, de vue de la langue sont un des premiers
li tous les ralh ttablls de morale, modèles, un des premiers aspects de cc que
:'t tous lu ordn:s d'tsprll. j'entends par la Conrusion de ma langue.
C:tllt rholullon ,lst :l une d~,·alorlsnllon ~tntralt
dt>S , Alturs, fi lo dlpr,"C'hrnllon dl' l'uprit. à la M:mlnl-
Elles s'3drcsscnt aux conrus de l'esprit, aux
rnllsatlon df' l'f,ltknc<', u une confusion absolue et aphasiques par arrêt de la lang ue. Que voilà
rcnou, cite des 1::mi:uu. pourtant bien des notes c1ui son t au centre
au dtnhcllcment de lu IH'llll'e, de leur obJeL Ici la pensée !ail défaut, ici
Elll" ,-1~ :'I la ru1>turc f'l a ln 1füqunllfü::atlon dt ln
loi:lque qu'elle pourchosMrn jUS<lli°:\ e~tlrpatlon dc su
l'esprit laisse :ipcrccvoir ses membres . Que
rctran<'hemcnls prirnlllfs. vc,ilà des notes imbéciles. des not es, pr ima ires
Elle ,Ise au reclnut.-111t11l spo11L1né dts d1osr-s <ul- comme dit cel autre. dans les articulations
,aut un ordrc plus profontl r l 111t1,lin. el imposslblt- ,\ de leur pcnsl'c •· '.\Jab des notes fines vrai•
('!uddtr par lu rno~ rns dc ln ruison ordinal~. mals un
ordre tout ,Ir mém<', rt 1wrcC"pllhlr ù l'on ne sai t qurl
ment.
11,t•ns IM'rt'rptlblr tout dr mfuw. fi un ordre <1ul
•. • 111111, Quel esprit hîet1 placé n'y dècounira un
11·a1lparllenl pu tout 1\ fait ia ln morL redressement pcrpllucl clc l:1 longue, el la
Entre Ir montlr et nou.; l:1 nqllurr ut blt'.'11Nablir. ten sio n après le nrnnqu c. la • on1rniss..'1
1H:e du
:-.:ous 11t•pnrlon~ pas pour nous ralrr comprt•nd rr, mais
M·Ulrmrnt , à 1ïntlrlf't1t dt' nous•mfmes a,tt des .soc, détour, l'atccptal ion du rnal•formull-. Ces notes
i.l"an~oissc, :l\ N: lt' tranrhnn l d"unt' ob.st.lnatlon achamle qui m"épriscnt la lanAUC, qui cr:ichcnl sur l:1
nous retournons, nous dénl,tlons la prn.sN'. pe.nst'e.
I.e buri:-au ctnlnil dl"'S rNht'tchH surttaJistrs s'a1>-- Et toutefois entre les failles d' une pcn~c
lllique de toutes su forct'S ~ cc rccla.s.St'mcnt de ln ,·Je.
humainement mal construite, inl'galemenl cris•
Il y a toute unC" phllosophlc du surrlnllsmr :1 lnsll• talliséc . hrill c une volonté de sens. La volonté
turt, ou CC' !1111 IM.:Ut l'II trnir llt'U.
Il ne s'n),!il pa~ 11 prnprrmtnt parlrr tt'Habllr des de mclt rc au iour les dClours d'une chose encore
t':rnons, St'S pr&:r11t..-s. mal faite. un e voloull • de crovance.
\fais de tr Oll\t•r: Ici s'ins t alle une certain~ Foi.
t • Dts moyens dïnwsll~ation •mrrt';1llste Ru sein de
111IM'nsée surr~allsk:
mais q ue les coprolaliques m' entendent. les
2• De thcr ,tes reptrcs des moyens de rec::onnnis- aphas iques, cl en ~énl>ral tous les diS<'n:•ditl's
sanc-r. drs <"Onduils. drs Ilots. des mots cl du verbe. les parias etc l:i Pen, te.
On ptut, on doit mlmrttre J11s<111':\
1111<"rrt::1in 1>0int Je ne parle. c1ue pour ceux •Fi
1111emysti<1ur !mrrl!alistr. un crrtnin ordre de noyancu
<·,ashcs par nll)J)Orl /i la rn.lson unllnnin•, nrnts toute •
fols hlen dHem1ln~tt. touchant à tics points blrn n"b
de l"cSJ)rit.
IA"surrt11lls111e, J)lutôt que clts cro~:mccs, cnrt"}tlstrc
1111 errtnln ordre 1lt.•N'1mlsio11s.
Le su rrtn llsmc ut aHml tout 1111 Hat d'esprit, li llt'
prt."Conisc p:is dl' n «l'l 1t,
L<-1-Jremlt'r point est tif' St' bien J)lac-er en es 11rH.
::-.:111
surrcallstr n°f'Sl au mo111le, nt• -.c llCn.se dans
Il' 1ntscnt, ne troll :\ l'tfficacilè de l'cspril •é1>eron
de l'esp riH tulllo tine, clr l'e.s11rit-j11J,te. dt· l'espri l•4IOC•
leur , et rkolumcnl Il s'rs1>tre à côté de l't·sprlt.
U surrtallslc a Jugt l'rspral.
Il n'a pns df' srnUmcnU qui f:u ..nnt parlll' ile lul•
même, Il nt k r,-conn alt 1mcunc 1>ens{·-e. Jl('llStt ne
lui fabrique llas tic monde auquel rat.101,n"blrmrnl li
,u
ncquitscc.
Il d besplrt de s' ntMndr c l'rspril
\fais cnlln Il est d:ms l'esprit, c'rsl de l'lntc ricur <111·11
se ]U!ll', et denrnt sa J>cnsê-c le momie 11c Jl~C pas
lou rd. ~fais dans l'lnten·nlle de qurlquê ptrlc, de
quelque manquement il Jul-m~me, de quelqu r rfso rbp-
llon lnstanUrn~ ile l'esprit, li , erra a111,acaltrc la hHe
blanche, la bête vitreuse et qui J>Vlst.
C'est pourquoi Il est une TMc, Il rst la seule Tft.e
qui émrrtte dans le 1•rtse11t. Au nom de sa libtrté int~
rieurt, d es exlJ'encrs de sa J>alx, de sa perfection. de
sa 1>uretl, Il crache s ur toi, monde livré à ln dcsskh:mtc
raison. au mlmclismc em bourbé dts slklts . et qui 11.5
bdti tes moisons de mou et t tabll tu rtprrlolries dt
prktptu où Il se ptu t plus que lt surrtcl rspri t uplose,
le ~ul qui , am~ de nous d/raclnrr.
A:r-.'TOS l S ARTAUD. .\f ,n ll(IU ,
ANTHOLOGIE
DE LA NOUVELLE
POÉSIE FRANCAISE
'
Pierre AUEIT•BIROT. - Guillaume APOUI NAUIC. - René ARCOS. - Marcel ARLANO.-CharlesBAUDtLAIH -
Fnnci, C.-.aco. - Blaise CENDRARS. - Paul CLAUDEL, - J ean Cocruu. - Tri,tan Dubn. - Fernand
D1vou 1c. - Pierre Da1cu LA ROCHELLE.- George, DUHAMEL. - L ...P. FARCUC. - Ccorges Cuoav. -
Francis Ctu10. - André CcaMAIN. - André Crot. - Jun Cnu.uooux. - Ivan Cou. - Mu JAcoa. -
Francis JAMM ES. - Alfred !Auv. - P .•J, Jouvi:. - Jules LAF' ORCUE. - Valcry_LARUUD.- Camlc oc
LAU'TltAMOl'\ï.
;~
-
l~~:~1~:t!":~
1 1~EJ~~Np:~~:~:
H. J...M. Ltvn. - Mathias LuatcK - Pierre MAC-ÛRLAN.
!.:~~,M~:~N~."~"ë;;m:i~N!~v~~,7.
~(~!iic;-P~~~;. ~~~:;:J
- Maurice MAETDLINCIC -
PROUST. - Raymond RAnJCUE'l.- Pierre RtVEID'a'. -Cco r1ra RIBEMONT. -OESSAICNES.-Arthu r R11rnAUD.
Ju.Ju Rm.u,1Ns. - Raymond Roussu. - André SALMor,,..- Philiprt SouPAULr - Andre SPIRE. - Julct
St:PlR\lrLLE. - P.-J. TC'OLEl. -Tristan Tuu - P1ul VuiRY.
UNE ORGIE
A SAINT-PÉTERSBOURG
par
ANDRf:SALMON
LES NOUVELLES
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Le
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Po èmes
POUR LA MUSIQUE
GUILLAUME APOLLINAIRE
La Femme L 'Enchant enr
assise Calligramm es pourrissant
.I\DHÉ llHh' i'O\