Mini dossier approfondissement thématique musique ancienne :

Guillaume de MACHAUT

I. Bibliographie sur la Messe de Notre-Dame (v.1360) de Guillaume de

MACHAUT.
Armand Machabey, Guillaume de Machaut, La vie et l'œuvre musicale, t. 2,
Allemagne, Richard Masse éditeur, 1955.
Marcel Pérès et Xavier Lacavalerie, Le chant de la mémoire : Ensemble Organum
(1982-2002), Paris, Desclée de Brouwer, 2002
Willi Appel, Messe Notre-Dame by Guillaume de Machaut, Jacques Chailley; Messe
Notre-Dame à quatre voix de Guillaume de Machaut by d'Armand
Machabey; Guglielmi de Mascaudio Opera, I. La Messe de Nostre
Dame by Guglielmus de Van, 1951.

Robertson, Anne Walters, Guillaume de Machaut and Reims: context and meaning in
his musical works, Cambridge University Press, New York, Cambridge, 2002
Daniel Leech-Wilkinson, Machaut's Mass : An Introduction, Oxford University
Press, 1990
Anne Walters Robertson, Guillaume de Machaut at Reims : Context and Meaning in
his Musical Works, Cambridge University Press, 2002

Reaney, De Machaut, Guillaume, "La Messe de Notre Dame", ed. Stevens, Early
Music, 1975.
Kirsten Yri, « Performing Machaut's Messe de Notre Dame : From modernist
allegiances, to the postmodern hinterland », dans Deborah McGrady, Jennifer Bain, A
Companion to Guillaume de Machaut, Boston, Brill, coll. « Brill's companions to the
Christian tradition » (no 33), 2012, p. 333- 359.

II. Analyse de trois œuvre (de guillaume de machaut)

1. Douce dame jolie :

Douce dame jolie, aussi appelé douce dame est un virelai de Guillaume de Machaut.
Ce virelai est une chanson du XIVème siècle. Il appartient au style de l’ars nova et est
l’une des chansons médiévales les plus reprises actuellement. L’œuvre choisit est un
virelai monophonique vocale et instrumentale. Un virelai est une petite pièce du Moyen
Âge, de quatre strophes. Ici, l’œuvre « douce dame jolie » est une pièce instrumentale
et vocale. Elle débute par les instruments pour une introduction suivit de la voix
doublée par les instruments. Dans cette œuvre, il y a une alternance couplet/refrain
qui se met en place au cours du chant. Aussi, on peut observer que l’œuvre débute
par le refrain et fini par le refrain. En alliant œuvre et parole on remarque que la
structure est ABaACa’Ada’’A. Le A est donc le refrain et BCD les couplets. Les a, a’ et
a’’ sont des parties des couplets ayant la même mélodie que le refrain. Cette œuvre
est douce.

A B C D
« douce « qu’adès sans « mais vo « et quant ma
dame…fors vous tricherie…villain douce…en amour maladie…de mon
seulement » pensement. » tellement » tourment »
a a’ a’’
« helas ! et je « qu’il n’a de « a jointe
mendie…ne vous riens…nul mains…langui
en prent. » alignement. » longuement. »

Et lie
Douce dame jolie,
En amour tellement
Pour dieu ne pensés mie
Qu'il n'a de riens envie
Que nulle ait signorie
Fors d'estre en vo baillie;
Seur moy fors vous seulement.
Et se ne li ottrie
Vos cuers nul aligement.
Douce dame jolie.
Qu'adès sans tricherie
Chierie
Vous ay et humblement
Et quant ma maladie
Tous les jours de ma vie
Garie
Servie
Ne sera nullement
Sans villain pensement.
Sans vous, douce anemie,
Helas! et je mendie
Qui lie
D'esperance et d'aïe;
Estes de mon tourment,
Dont ma joie est fenie,
A jointes mains deprie
Se pité ne vous en prent.
Vo cuer, puis qu'il m'oublie,
Douce dame jolie.
Que temprement m'ocie,
Car trop langui longuement.
Douce dame jolie,
Pour dieu ne pensés mie
Mais vo douce maistrie
Que nulle ait signorie
Maistrie
Seur moy fors vous seulement.
Mon cuer si durement
Qu'elle le contralie

2. Quant j’ay l’espart :

Quant j'ay l'espart Et me regart
De vo regart, D'un ris qui m'art.
Dame d'onnour, Mais celle ardour
Son dous espart Par son dous art
En moy espart De moy depart
Toute douçour. Toute dolour.
Quant j'ay l'espart
Car main et tart De vo regart,
M'esprent son dart Dame d'onnour,
De fine amour - Son dous espart
Quant j'ay l'espart En moy espart
De vo regart, Toute douçour.
Dame d'onnour, -

3. Donnez, signeur à toutes mains

Donnez, signeurs, donnez à toutes mains,

Ne retenez seulement fors l'onneur.
S'onneur avez et de richesse meins,
Pour vous seront li grant en li mineur:
Chascuns dira: "ci ha vaillant signeur."
Et terre aussi qu'est despendue
Vaut trop miex que terre perdue.
A vos subgés donnez et à lonteins,
Car miex affiert à roy ou empereur
Qu'il dont dou sien mil livre de messeins
Que on li tollist je denier par rigeur.
S'avez le cuers, ja n'arés deshonneur.
Et terre aussi qu'est despendue
Vaut trop miex.

Quant princes est loyaus, larges, humeins,

Si don sont plain de si tres grant douceur
Que pour son fait estrainges et prochains
Ne doubtent mort, povreté ne labeur,
Eins vuet chascuns ressambler le milleur.
Et terre aussi qu'est despendue
Vaut trop miex que terre perdue.

III. Résumé de « Guillaume de MAUCHAUT à Reims en 1370 » → un seul

résumé des 5 émissions de France Musique (15 à 20 lignes).
Les 5 émissions de France musique retrace la vie de Guillaume de Machaut selon ses
œuvres et ses faits. Guillaume de Machaut est considéré par les autres compositeurs
comme le plus grand compositeur ; par la variété, l’ampleur et la qualité de ses œuvres
et comme le plus grand poète littéraire au 14ème siècle. Mort en Avril 1377, il est pleuré
par de nombreuses personnes telle que son élève et neveu Eustache Deschamps ;
qui écrit de nombreuses œuvres sur son professeur ; des ballades. Mis à part la fin de
sa vie, on ne sait pas grand-chose du début de sa vie et d’une grande partie. En effet,
grâce à ses écrit, on peut se faire une idée de sa biographie mais rien ne dit que tout
est exact. On sait par exemple qu’il meurt en 1377, environ à 70 ans mais on ne sait
pas quand il est né ; il est dit qu’il est né entre 1300 et 1302. Beaucoup de suppositions
sont faite et servent à retracer sa vie. Guillaume de Machaut est né en Champagne ;
surement dans la ville de Machaut. Il fait ses études à Reims puis les poursuit à Paris.
En 1323, il rencontre et est au service de Jean de Luxembourg, comte de Luxembourg,
roi de Bohème et beau-frère du roi de France. A ses côtés et au cours de ses différents
voyages, Guillaume de Machaut rencontre la haute société et se fait connaitre par le
monde ; il est aumônier, notaire et secrétaire. Au service de Jean de Luxembourg, le
pape lui accord en 1330 un canonicat, qui le fera vivre en 1346 à la mort de Jean de
Luxembourg. Dès 1337, Guillaume de Machaut est chanoine* à l’église de Reims mais
ne fait pas que du religieux, il s’y consacre à partir de 1355. En 1360, il compose la
messe de notre dame ; messe complète à quatre voix, consacré à la vierge Marie pour
qui les chanoines prient tous les samedis. Il passe les dernières années de sa vie à
Reims. Ses œuvres complètes sont publiés au 20ème siècle grâce à l’intérêt porté par
des érudits sur sa vie.
*chanoine : est un religieux vivant dans une communauté qui se met au service des
chrétiens dans les paroisses. Ceux-ci touchent un revenu et sont tenu à participer à
l’office et à chanter la psalmodie. Ils ont des règles strictes telle que les cheveux court
les offices obligatoires, ils doivent aussi résider dans la ville.