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Grammaire :
Analyse syntaxique : identifier les propositions dans la phrase. Juxtaposition, coordination,
subordination. La proposition subordonnée relative. La proposition subordonnée complétive.
La proposition interrogative indirecte. Les propositions subordonnées circonstancielles :
temps, causes, conséquence, opposition, comparaison.
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OBJET D’ÉTUDE I
Explications linéaires :
I. L’Albatros »
II. « À une passante »
III. « Spleen LXXVI »
Parcours associé :
IV « Vénus anadyomène », Arthur Rimbaud
Lecture cursive :
Neige, Maxence Fermine, 1999.
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TEXTE I
« L’Albatros »
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TEXTE II
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TEXTE III
« Spleen LXXVI »
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TEXTE IV
« Vénus Anadyomène »
Arthur Rimbaud
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OBJET D’ÉTUDE II
Explications linéaires :
Parcours associé :
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TEXTE V
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TEXTE VI
« L’évasion de Saint-Lazare »
Première partie
- Un pistolet ! me dit-il. Quoi ! mon fils, vous voulez m’ôter la vie pour reconnaître la
considération que j’ai eue pour vous ?
- À Dieu ne plaise, lui répondis-je. Vous avez trop d’esprit et de raison pour me
mettre dans cette nécessité ; mais je veux être libre, et j’y suis si résolu, que si mon projet
5 manque par votre faute, c’est fait de vous absolument.
- Mais, mon cher fils, reprit-il d’un air pâle et effrayé, que vous ai-je fait ? quelle
raison avez-vous de vouloir ma mort ?
- Eh non, répliquai-je avec impatience, je n’ai pas dessein de vous tuer : si vous
voulez vivre, ouvrez-moi la porte, et je suis le meilleur de vos amis.
10 J’aperçus les clefs qui étaient sur sa table ; je les pris, et je le priai de me suivre, en
faisant le moins de bruit qu’il pourrait. Il fut obligé de s’y résoudre. À mesure que nous
avancions et qu’il ouvrait une porte, il me répétait avec un soupir :
- Ah ! mon fils, ah ! qui l’aurait jamais cru ?
- Point de bruit, mon père, répétais-je de mon côté à tout moment.
15 Enfin nous arrivâmes à une espèce de barrière, qui est avant la grande porte de la rue.
Je me croyais déjà libre, et j’étais derrière le père avec ma chandelle dans une main, et mon
pistolet dans l’autre. Pendant qu’il s’empressait d’ouvrir, un domestique, qui couchait dans
une petite chambre voisine, entendant le bruit de quelques verrous, se lève et met la tête à sa
porte. Le bon père le crut apparemment capable de m’arrêter. Il lui ordonna avec beaucoup
20 d’imprudence de venir à son secours. C’était un puissant coquin qui s’élança sur moi sans
balancer. Je ne le marchandai point ; je lui lâchai le coup au milieu de la poitrine.
- Voilà de quoi vous êtes cause, mon père, dis-je assez fièrement à mon guide. Mais
que cela ne vous empêche point d’achever, ajoutai-je en le poussant vers la dernière porte.
Il n’osa refuser de l’ouvrir. Je sortis heureusement, et je trouvai à quatre pas Lescaut
25 qui m’attendait avec deux amis, suivant sa promesse. Nous nous éloignâmes. Lescaut me
demanda s’il n’avait pas entendu tirer un pistolet.
- C’est votre faute, lui dis-je, pourquoi me l’apportiez-vous chargé ? Cependant je le
remerciai d’avoir eu cette précaution, sans laquelle j’étais sans doute à Saint-Lazare pour
longtemps.
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TEXTE VII
Deuxième partie
1 Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui
n'eut jamais d'exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte
sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d'horreur, chaque fois que
j'entreprends de l'exprimer.
5 Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse
endormie, et je n'osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son
sommeil. Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avait froides
et tremblantes. Je les approchai de mon sein pour les échauffer. Elle sentit ce mouvement,
et faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit d'une voix faible, qu'elle se croyait
1 à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ces paroles que pour une expression ordinaire dans
0 l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations que l'amour inspire. Mais
ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains dans
lesquelles elle continuait de tenir les miennes, me firent connaître que la fin de ses
malheurs approchait. N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je
vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis, je reçus d'elle des marques d'amour
1 au moment même qu'elle expirait, c'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce
5 fatal et déplorable évènement.
Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point sans doute assez
rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie trainé depuis une vie languissante et misérable.
Je renonce volontairement à en mener jamais une plus heureuse. Je demeurai plus de
vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.
2 Mon dessein était d'y mourir mais je fis réflexion, au commencement du second jour, que
0 son corps serait exposé, après mon trépas, à devenir la pâture des bêtes sauvages. Je
formai la résolution de l'enterrer, et d'attendre la mort sur sa fosse.
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TEXTE VIII
1 Gervaise dura ainsi pendant des mois. Elle dégringolait plus bas encore, acceptait les
dernières avanies, mourait un peu de faim tous les jours. Dès qu’elle possédait quatre
sous, elle buvait et battait les murs. On la chargeait des sales commissions du quartier.
Un soir, on avait parié qu’elle ne mangerait pas quelque chose de dégoûtant ; et elle
5 l’avait mangé, pour gagner dix sous. M. Marescot s’était décidé à l’expulser de la
chambre du sixième. Mais, comme on venait de trouver le père Bru mort dans son trou,
sous l’escalier, le propriétaire avait bien voulu lui laisser cette niche. Maintenant, elle
habitait la niche du père Bru. C’était là-dedans, sur de la vieille paille, qu’elle claquait
du bec, le ventre vide et les os glacés. La terre ne voulait pas d’elle, apparemment. Elle
1 devenait idiote, elle ne songeait seulement pas à se jeter du sixième sur le pavé de la
0 cour, pour en finir. La mort devait la prendre petit à petit, morceau par morceau, en la
traînant ainsi jusqu’au bout dans la sacrée existence qu’elle s’était faite. Même on ne
sut jamais au juste de quoi elle était morte. On parla d’un froid et chaud. Mais la vérité
était qu’elle s’en allait de misère, des ordures et des fatigues de sa vie gâtée. Elle creva
d’avachissement, selon le mot des Lorilleux. Un matin, comme ça sentait mauvais dans
1 le corridor, on se rappela qu’on ne l’avait pas vue depuis deux jours ; et on la découvrit
5 déjà verte, dans sa niche.
Justement, ce fut le père Bazouge qui vint, avec la caisse des pauvres sous le bras, pour
l’emballer. Il était encore joliment soûl, ce jour-là, mais bon zig tout de même, et gai
comme un pinson. Quand il eut reconnu la pratique à laquelle il avait affaire, il lâcha
des réflexions philosophiques, en préparant son petit ménage.
2 _ Tout le monde y passe… On n’a pas besoin de se bousculer, il y a de la place pour
0 tout le monde… Et c’est bête d’être pressé, parce qu’on arrive moins vite… Moi, je ne
demande pas mieux que de faire plaisir. Les uns veulent, les autres ne veulent pas.
Arrangez un peu ça, pour voir… En v’la une qui ne voulait pas, puis elle a voulu.
Alors, on l’a fait attendre… Enfin, ça y est, et, vrai ! elle l’a gagné ! Allons-y
gaiement !
2 Et, lorsqu’il empoigna Gervaise dans ses grosses mains noires, il fut pris d’une
5 tendresse, il souleva doucement cette femme qui avait eu un si long béguin pour lui.
Puis, en l’allongeant au fond de la bière avec un soin paternel, il bégaya, entre deux
hoquets :
_ Tu sais… écoute bien… c’est moi, Bibi-la-Gaieté, dit le consolateur des dames…
Va, t’es heureuse. Fais dodo, ma belle !
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0 Émile Zola, L’Assommoir, 1877.
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LISTE DES ÉLÈVES
ADEL Bassma
ARAS Seymanur
AZRIA Mathias
BOUCHET Maxime
BRAGANCE Sonia
BROCHE Chloé
CARBONNE Louane
CUCIUC Sergiu
DIAKHITE Zaccari
DOS REIS Maylee
FERNANDEZ-CARBAJAL Daniel
GANDEGA Hawa
GARCIA HENAO Juan David
GEMAIN Maelys
HAMMOUDI Anis
JABEUR Maëlle
KLISON-SARAGANI Joann
LEPAGE Thomas
MAIGA Oumar
MAKHCHANE Safae
MALI Samah
MAOUJOUD Yahya
MAZO Gaspard
MEDJKOUNE Yacine
MILIN Erwan
MIMOUNI Myriam
MOKRANI Aya
MOUKODI MBAPPE Lydienne
MZE MBAE Kamila
OLESSONGO Jean Junior
OUATINOU NDOULOU Djen Precoeurlie
OUATTARA Gnely Maïmouna
SEBA Bilel
SOLIYMANI Soukaïna
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