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PRIERES D'UN

SAINT EN ENFER

Forment Gotard
PRIERES D'UN
SAINT EN ENFER [1]

1
Introduction au roman de vers
Ceci n’est pas un recueil de poésie. C’est un roman de
vers! Mais c’est quoi un roman de vers ? L’auteur l’a
présenté au 7ème « MUR DE POÉSIE » DE TOURS
comme une estampille du vent : c’est l’histoire qui laisse
ses marques, dans le temps et dans l’espace. Ce sont
des ponts qui se mettent ensemble pour tracer une vie,
d’une terre à l’autre, en donnant à chaque instant sa force
comme si les autres instants n’existaient pas. Le roman
de vers consiste en un roman découpé en poèmes a
priori indépendants qui pourtant s’enchaînent et
constituent une histoire palpable.
Le roman de vers est comme la courbe d’une fonction
numérique : chaque poème est un extremum local et il
est maître de son voisinage. Dense aussi. Si dense et si
maître qu’il suffirait d’avoir tous les extremums pour
retrouver la courbe de la fonction, avec ses concavités,
ses points d’inflexion, ses asymptote. En effet, Chaque
poème est un moment crucial du roman de vers.

Le roman de vers est un ensemble de particules qui se


déplacent dans un champ existentiel. Le nombre
d’obstacles que rencontrera cet ensemble est son
cardinal. L’ensemble se déplace et chaque particule fait
sa route, un peu comme un paquet d’ondes. A chaque
obstacle, une particule se sacrifie afin que l’ensemble
continu le chemin. Elle fera par la suite la poésie du lieu
où s’est sacrifiée : elle va le regarder, le sentir, le toucher
et l’analyser comme espace et comme temps. Le
moment où la particule se sacrifie est pour elle le moment

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INTRODUCTION AU ROMAN DE VERS

éternel et suffisant du voyage. Tel est le roman de vers :


il y a mouvement d’ensemble, mais le poète a la liberté,
en chaque poème, d’ignorer les autres, bien qu’il le définit
essentiellement par rapport à eux.
"Prières d'un saint en Enfer" est un roman de vers ! C’
est aussi la belle, charmante, triste et tragique histoire
existentielle d'un saint qui tout en décriant la vie
mondaine se découvre admirateur de la chair, des
valeurs terrestres et des plaisirs de l'instant. Dès lors, il
va de pont en pont, de terre vers terre, vers le jour. Une
rencontre a tout basculé dans la vie du saint et l’a amené
jusqu’aux enfers.
On peut s’étonner de plusieurs dédicaces : une dédicace
de toute l’œuvre, et des dédicaces de quelques poèmes
pris séparément. Cela marque clairement la volonté de
l’auteur de distinguer les poèmes pris séparément d’une
part, et les poèmes pris ensemble d’autre part, comme
deux œuvres littéraires distinctes. Cette approche
littéraire pourrait être saluée. Mais cette tendance à
segmenter les vers dans un fil conducteur existe déjà
dans l’histoire de la littérature, chez Dante Alighieri par
exemple, qui a plus que la forme en commun, et chez
Aimé Césaire aussi. Au lecteur d’en jurer ! La fenêtre
s’ouvre sur le monde.

Michel ELIAH

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PRIERE D’UN SAINT EN ENFER

Je dédie l’ensemble de ce voyage à celui qui m’a appelé par


sa propre grâce à sortir des ponts pour entrer dans son
repos. Je ne le connaissais pas. Son nom c’est Jésus Christ,
le messie d’Israël qui devait venir, qu’est venu et qui revient.
Les anges disent tous les jours: “Gloire au Seigneur Dieu qui
est, qui était et qui vient” (Apocalypse…)

Un Homme ne grandit pas avant le jour suivant.


Mais pourra-t-il se défaire la pomme qui l'a si bien
fortifié? La tentation est si grande pour nous. Preuve:
nous pleurons toujours l'année suivante, pauvres brebis
sans force ni conviction.

Aigri entre l'extase et le regret, Sade, moi-même,


et tous les "On" dans "Je" encensons ici nos cœurs...Je
n'auserais lever la tête en déposant notre présente suis
si indigne! Mais reçois ici,très haut,tout puissant,très
sage,roi de tout ce qui est,l'expression même de notre
humilité,de notre soumission,et surtout de notre amour
malhureusement perverti.

Personne n'est plus compatissant que toi.Je sais


que tu as deja lu dans nos coeur le pardn que nous
attendons.Dans ton amour misericorde,ne nous
abandonne jamais.Amen.Amen.Amen.

Nebucadnesar, je leve les yeux vers le ciel

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PONT 1. La fenêtre

Un son de cloche dans mes chaussettes


De la tour mes yeux sont meurtries
les plumes de la volaille s’eclipsent en dollars

Un monde sans mode


Verse son sang
Un monde sans mode
Vend au versant
Un monde sans mode
Devant la violence dort
Un monde sans mode
Les coeurs oscient dans de l’or

C’est l’hiver
Les brebis ont froid
Les plumes de la volaille s’éclipsent de la croix
Toutes les folies sont ramollies et le decor est d’envers

Débout !
Avant qu’on ne prenne votre souffle jusqu’au bout…

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PONT:2: MALHEUR A…

Débout !
C'est ainsi qu'on va prendre votre souffle jusqu'au bout
Il est là tapis dans l'ombre
Son destin dans le feu
Celui qui tend la main!

Malheur à celui qui s'écarte de la lumière pour rejoindre


les tenèbres
Malheur à l'insensé qui ferme l'oeil à la verité et
proclame le faux
Malheur à l'humain qui dit "Je"
Malheur à celui là qui satrianise son regard sur l'autre
Mais malheur à celui qui tombe!
Malheur à celui qui cherche son pain quand pleurent les
coupes
Malheur à celui qui prend le devant par le derrière
Malheur à celui là qui rit la gueule entre ses cheveux
Malheur à ceux qui ramasse le plaisir du pied dans le
tapis de l'enfantement.

Malheur à vous qui jetez Samson aux lamentations:


Vos enfants un matin resteront fixés au sol
Tels des arbres!
L'épée surgira des jours parmi vous
Les oiseaux du ciel viendront confondre leurs cheveux
Sous vos yieux meurtries!
Et à force de sécheresse les uns et les autres se
desalteron

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MALHEUR A…

De la sueur de leurs épées ou du sang des plantes!

Vous...Vous autres qui devant le Diable êtes vices


Vous...Vous autres qui mettez de l'honneur dans le vice
Vous êtes coupables de benir la vanité
Vous êtes coupables d'honorer l'immoralité

Vous qui devez bruler,vous qui devez payez


Vous qui dites non à s'élever,vous qui n'aurez l'ombre
dun playdoyer
Pour une dernière chance agenouez-vous,tout prêt de
nous
Et prions!épousez le repentir tel des embryons
:
Si-mont demons
Aucun sourire ne vous sera donné,aucune faute ne
vous sera pardonné
Si-mont demons
Les salives du Koupé,comme une foudre surgeront
dans votre coupé
Si-mont demons
Les ricanements des jours de Noé viendront
éternellement vous nouer

L'ombre d'un sourire vous sera étranger:


C'est entre des pièrres humide qu'on va vous étanger.
Implorez?Mais vous ne m'empêchez pas de pleurer!
Parce que vous avez tous dit au mal oui
De vous le ciel detourne son ouie.
Ô coeurs endurcis qui laisent leurs coeurs à Lucif...
Notez qu'il est plein dans vos poches et s'y accroche

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PONT 3. Dans la rue

La cloche n'a pas soné ce matin


Ou bien j'ai peut-être trop dormi.
Ces jours sont si sombres
Un aimant dans le sol serait amoureux de moi.

Douces caresses de la mer...


Oh non!
J'ai bien senti son souffle,tendresse qui évanuit tout
soupçon:
Son nom c'est l'antéchrist
L'homme qu'on invoque en ville
Celui qui donne aux pensées d'êtres moelles
L'homme aux pièges de-vin.

Mais je ne me sacrifierai pas pour lui


Non!
Je n'entrerai pas dans sa prison
Mont aux flancs diamantés
Triste tombeau où accouche par tête des tragedies
Non!
Car voici que je le saurai
Comme chaque homme repere son ombre
Car voici que je l'éviterai
Comme l'a si bien fait le galeux de d'Outs.

Non!
Je le sens venir
Mais deja lui ferme ma porte au nez:

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DANS LA RUE

Son corps roulera sur le sol comme celui de Patou à


Danger
Et ni sur terre ni dans son royaume aucune larme ne
salira la pudeur du sol:
Je le desavoue!

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PONT 4: Non à l’envie

Quand balance le pendule


C'est le dernier souffle de l'Homme qui engraisse
l'échaffaud.
Au coeur de la foule au dents rouges
Je brandis le carton jaune:
Tes mains iront en fumée
Ta tête ira au Bresil.

J'ai bien aeré mon tombeau


Mais voici que seul le huitième des ères passe à mon
oeil.
Pourtant le siècle des images ne m'emprisonnera point:
-A tes ruses je mettrai mon innocence
-A tes charmes je reveillerai ma lucidité
-A ta douceur meurtrière je donnerai en gym
Zarathoustra
-A ta presence grandissante je dormirai avec le tcha-clé
-Et jamais je ne m'éloignerai des vies barbues,terre aux
os deliés.

L'os du singe massera mon coeur


:
Nues sont les plaines qui seront nombreuses
Comme on chante dans un thriller
Comme on lève infiniment sa main pour prendre un
chapeau
Comme on cherche à dormir sur la large gente
Comme on cherche à faire vivre son troisième pied
Mais ma face ira dans mon dos

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NON A L’ENVIE

:
Ne fuse un tiers
Ne fuse un second
Ne fuse un nin
Ne fuse une leure
Ne fuse un jouir
Ne fuse un moi
Ne fuse une hantée
Car voici que je revetrai mes pailles dechues
Car voici que je me refugerai à la soupe dans la maison
du cop
Car voici que l'espace et le temps convolerons dans les
yieux la cruauté

Voici que pour moi est tombé ton masque


:
Nul jonglerie Issac ne distingue pas ta coupe de la
mienne!
Le dynamo ne ment jamais
Avoue!
Et du coup tu es si petit,malheureux.
Tu es entré au mont,delà tu raboue la joie éternelle
Comme mère,comme père,comme haut!
Mais du paradis mes pieds ne sont encore pendus
PONT:toi-même je mettrai ta ruse!
Puis les rires et puis les moqueries qui dans l'abime
attendent
Souffriront de soif et de sollitude
Je ne serai pas ta victime!

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NON A L’ENVIE

Si tu veux persiste
L'épée te cherche comme au jour des camps-à-jaunes:
go-morgue
Et tu prendras tes jambes en bandoulières!

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Pont 5: Je suis saint

Au coeur de midi
Quand on se lève avec l'avenir qui vient par le dos
Les genoux minés des odeurs de l'étincelement d'une
extase casanière et des pleurs
Au coeur de midi
Quand on se lève avec les yieux gonflés d'une nuit
d'appetit
Les jumeaux sur la tête
Pour mieux distinguer d'avec la leuvrette,d'avec
l'antilope
Au coeur de midi
Quand la tentation devient la seule peinture qui coule
dans l'iris
Avec le soleil qui crie victoire dans les feuilles du mont
On se sent dans la vapeur du baillement des tragedies
On perd la face,on perd les sens
Le silence qui nous abrite est plus lourd que celui de la
forêt holocaustienne.

C'est un debut de delire en moi


C'est un exploit chez toi
Ô pelle qui me creuse et me recreuse!
Je vois tes grains de mais chanter l'hymne du sol
Orphelin qu'on tire des bras des larveurs de cerveaux
pour les chateaux du silence
Jeu de tout genre pour gagner des ailles
Mais j'ai l'oeil sur toi!
Tes fleurs caurisées seront jetté dans le Sinai,et je serai
Noe

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JE SUIS SAINT

Leurs pleurs reviendront PONT:toi


Mahdum sera mon mot
Je guillotinerai mon coeur dans l'improportionnalité de ta
presence.

Parfum des vieux-fou-le-camps


Mais je suis un homme d'église,j'ai juré ne point trahir
Le ciel m'aidera:
Mon soufflet sera plus amer qu'au jour du Cid
Je jure!Je jure!Je jure!
Je jure!Je jure!Je jure!
Je jure!Je jure!Je jure!

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Pont 6. Une seule fois

Il a percé le monde,le monde des humains,et il est là!


Le cinq par lequel il passera n'est pas digne de voir le
soleil se lever.
Sa vitesse fait trembler le sol
Comme la rivière au jour des anges maudits.

Sa nombre est indempotent à la sale lettre


Nous c'est à-coprs-nul
Il est dans le miroir comme tel broyé.
Il est là,plus invincible que la roche blanche,dans les
cents de la puissance

Comme nul couche n'ose,aucun esprit ne resiste


Sa gloire est dans la tour
Il la battit tous les jours avec des pières qu'on a bien
tchoe.
Le sommeil de sa gloire est:"If X-pierres,them do..."
Seul lui sait.
Mais nous avons songés:
il a deja X-Y elements des X pierres.Et dans Y est...
Sa couronne,la catastrophe!

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Pont 7:Où suis-je ?

Qui a t-il deja vu le Tsunami draguer des terres?


Des patroulles de ha-deux-os arrivent comme la manne
qui tombe du ciel
Comme un diamant qu'on ramasse en voulant prendre
une kola.
Mais tout finit par un depart sur trois jours
Comme emmener,comme tuer,comme enterrer.
Puis aucun homme ne restera debout
Ils repartent escortés par les pleurs des mères,des
épouses,des filles.

De même qu'on embrasse pour mieux étouffer


De même on peut rester esclave pour mieux hair.
Mais sa ruse est grande comme les premières messes
sur l'Ethiopie
Chacun court
...
Hé!
Où ai-je jeté mon seigneur?
Prince qui saute du trone comme un esclave dans la
liberté
Le desert est partout,partout
Hé!
Où suis-je?
Ventre qui s'allonge dans le frisson de l'orgueil
Comme la beauté d'une pierre qui ouvre sa bouche pour
prendre le sang du monde
Hé!
Sur qui suis assis là?

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OU SUIS-JE ?

Ô Lui-si-fer!
Laissez-moi,loin du coeur de votre solitude.

Chante cheval,chante
Devient comme le coq
Chante cheval,chante
Rappelle moi mon nom,bientôt tombera mon oreille
Chante cheval,chante
Pour que le Diable m'épargne à mon reveil

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Pont 8: Mais je suis saint…

Je me deboute ce matin par un vent estampilleur

:
Desert glacé sur une mer de colère
Cerise dijontante ou alors sang bien frais
Pipe sur la bouche du fils ou alors pipe sur le pied du
père
Meurtre au champagne ou alors étouffement dans le
ventre
Prière dans les jambes d'un femme ou alors ivresse sur
l'autel
...
Pas ces comparaisons là!
Ô assassin au grand couteau dans le sommeil de la
cité.

Que voulez-vous?
Vous et nous creuver?
Nous de l'éternisé epargnés?
Choisir c'est mourrir.
Et comme vous vous voulez une succesion de
propositions poussiéreuses
Chaque expiration augmente la force du torbillon
Mon corps s'enveloppe du né-en.
Alors interdit:interdit de ma vie votre depôt!

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Pont 9. Au jardin d’Eden
"
Il me flou que la vertu est solitueuse
Je me souviens pourtant que toute la vie est dans la loi
Cheminer avec les deux est juste

"
Comment peut-on vivre sans bien ou alors sans mal?
Toute chose est un carburant pour le moteur de la vie
Et il ne peut être autrement dans le meilleur des
mondes
Tout s'équilibre alors
...
-Non!On te joue un tour!
-Ou peut-être pas.Je suis lucide,c'est tout.
-Où as-tu donc mis ta foi?
-Et puis qui connait la verité?

"
Illusion et faux realisme,confusion et fausses verités
Doutes,reflexions,speculations
Je vois l'échaffaud me sourire
Je vois aussi les chatiments me caresser
A moins que tout cela nesoit qu'un rêve!
Non!!Mon coeur balance"

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Pont 10. Le fruit

Grand desert!
La main est dans la coupe,le pied est dans la mer
:
Un crane trainait entre le pape-billet et le trou
Un rat est venu faire de lui son lit.
Le feu est alors debout le soir, et les danseurs assis
autour.

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Pont 11. Les deux chemins

Mes yieux innocents sont coupables


Je sens mon épée dans mon dos
C'est moi ce roi qui usurpe le manteau de l'esclave
Quand le soleil ferme ses yieux
:
Même le Nil ne peut étanche ma soif
Je decouvre qu'être est une illusion!

Mes dents demangent


Mon être est au pôle nord
Mon coeur est sans boussole
Les charognards s'assemble dans mon regard
Regard voleur,regard preneur
Yieux de gourmandise qui se perdent entre les jambes
Ma nausée du monde s'est enfuie dans mon goût de la
vie.

Sifflet dans le metro comme un serpent en chaleur


Pleure sur la lunecomme un chien tendu
Soif qui m'asphyxie comme Patou au dessert
:
Quelles forces me possedent?
Quels diables me hantent?
Pour qui suis en case?
Tourment de la chair et desirs passionnels
Coeur battant et reflexions déviées
Corps montant et pulsations émotionnelles
:
Les passions me devorent

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LES DEUX CHEMINS

La malediction a reperé mes coordonnées:puberté!


Envie de la vie,envie de scruter,crainte de la mort
:
Triste croyant en proie aux desirs
Malheureux bourgeois dans le bec de la passion
Pauvre saint aux portes du Diable
:
Un,e existence arrosée
Une vie rose
Un ton grandiose
Une marche enviable
Mais des dents hypothéquées!

Que diable me veut le malin?


C'est dur et je pleure
J'injure et je guette
Ô Lui-si-fer!
Par pitié,par haine,par pardon
Ferme tes yieux,et donne moi de descendre à la rivière
Boire et m'éniver aussi!
Mes yieux sont tout rouges.

Dans la foule un regard


Visage de l'obsession,visage du troublé
L'ionnocent,le saint et l'aimé est devenu scruteur!
Ma main tremble: je veux à danger,je veux à mourrir.

Le corps de l’arc en or aujourd'hui


Des yieux tissés dans le sol
Hanté par le desir,rongé par la passion
Plaisir des voyeurs!

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LES DEUX CHEMINS

Mon coeur bat au rythme du béant


Chair,comme cru taxé sur le riviera
Vent du Nkop scelle mon doigt sur mes lèvres

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Pont 12 : La convoitise

Je chez-mine finalement avec la bête


Elle me montrait ses crocs
Elle a pourtant un doux plumage.

Le Diable git tout au fond de mon âme


Comme une horloge dans le coeur de l'obscure.
J'entends qui git encore plus fort!
Mes yieux en clous,mes yieux en fleur
Mes yieux en vent,mes yieux en ivresse
Zut!

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Pont 13. L’ hésitation

Il n' y a point d'ignorance,il n' y a point d'inconscience


Il n' y a point d'innocence,il n' y a point d'exclavage
Même deux jumeaux ne vont jamais le même chemin.
La chaleur du diable n'est pas uniforme
Nous sommes tous responsables!

J'ai entendu la porte du ciel qu'on fermait


...Non!!!
Je dis non à Lucif,je dis non à Babylone
Je dis non aux fourmis qu'on engraisse sous la terre
Je dis non aux ventres qui s'allongent dans des mains
en solitude
Je di non à ces rithme qui tourmentent le vent
Je dis non aux nons

Nous sommes tous conscients,même fous


Nous sommes tous libres,même enchainés
Donc que regard devienne la mauvaise main
Donc que toute beauté devienne sel à mes larmes
Donc que toute faiblesse devienne fin-naisse

Oh ciel!
Donne-moi d'arracher mon coeur des cheveux du mont
Donne moi de l'enterrer dans la pierre insolente des
mères.

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Pont 14. L’engrenage

Je salue sa beauté
Comme on garde le silence sur le soleil d'orient
Face à la mer!
Mes yeux s'embaument dans ses ressorts.

Le battement de ses cils sonne


Du gaz
Ma langue confronte mes dents
En cherchant l'alphabet

Comme debout se tiennent ses oreilles.


Il y a aussi les pailles
Ils comptent leurs âges en terme de grandes
esperances
Il y a aussi ma langue qui balaie et rebalaie mes levres
Il y a aussi mes narines qui se tiennent comme des
diables.

Elle a jetté dans mon coeur,mon petit coeur


Un grand fleuve qui m'attend dans le charbon
Elle a versé dans mes yieux,mes yieux d'enfant
Une folie qui rallonge mes os
Elle a jetté sur mùoi ses éffets
Effets qui ont laissé à la poubelle mon lit et vis-versa

Je ne peux plus,je lui dirai mon coeur


Je parlerai,dernier mot d'un ancêtre.
Ses cheveux descendent sur ma face
Comme une dum-dum pluie qui me guette

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L’ENGRENAGE

Pour faire de moi le centre d'un cylindre de glace.


Mon cerveau danse comme un avocat trop moite
Mes prières vont migrer
Je suis devenu un île

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Pont 15. La disposition

C'était une robe qu'on avait trempé la veille dans du


sang
On l'avait fait cuire dans un pot d'ébene
Sécher sept jours entre les tenailles d'un crocrodile
Puis on y avait versé les larmes du chien trois jours
durant
Tout ça pour une personne

Le brouillard s'en va de mes souvenirs


Elle était apparue comme le soleil au soir des trois
marges
Elle est comme une étoile égarée sur la terre
Maintenant la vie sans elle est comme si je revenais.

Les lumières de la salle jalousaient sa beauté


Elle me souriait de ses dents en diamant
J'étais là comme fou,aveuglé par la danse
Elle frolait son corps au mien:loi de coule-l'Homme!
J'étais là comme fou,dans les bras du balcon.

Puis elle disparut comme une comète


Elle passait seulement
Mes sens sont pourtant Dada
Une soirée,une presence, vous voilà embarqué
La bille me devoile qu'elle n'a jamais quitté le tiers du
ballon
Où se cache t-elle donc?Comment la revoir?

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Pont 16. La recherche

Pour elle je quitte chaque matin ma poêle


Mais où s'est-elle alors que mon coeur s'envole?
Voici passées des saisons que troublée demeure ma
raison

Chaque six heure,malgré ma peur


Je rentre au balçon comme un bon con
Rêvant la revoir un matin ou un soir.
Si elle pouvait savoir la pauvre fleur comme elle frappe
mon coeur
Comme mon destin condamné au balcon à aller tous
les soirs et matins
Sans me brosser,sans me chausser
Sans prendre mon marteau,sans prendre mon manteau
Depuis plusieurs mois sans me soucier de moi
Comme je serai heureux!Comme je serai heureux!

Plein de remords dans mon coeur crient fort


Je regrette de l'avoir laissé partir,,je regrette de n'avoir
songé à la retenir
Belle fille au doux visage,croisade des rayons en
mixage.

Elle me fait des fois pensé au sel la belle


Mais dans sa demarche un zele tient mon coeur en
scelle
Je suis ensorcelé de sa beauté,je suis hanté!

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PONT17. J’attends

Je meurs deux froids


Mais j'espère et crois qu'elle va venir,qu'elle sera là la
belle.
Je meurs deux froids
Mais j'espère et crois qu'elle va venir,qu'elle sera là la
belle.

Je suis toujours là l'à attendre,et j'attends,et je meurs


deux froids
J'espère et j'espère encore,car je veux qu'elle soit là
A être avec moi dans ces froids.

Je suis encore retourné au balçon de l'hynoptise


Je meurs deux froids
Mais j'attends,j'attends encore.

30
Pont 18. La solitude

Ma petite beauté,jolie mignone


Pourquoi m'avoir donc laissé seul?
Un mensonge ou une honte vous retient?
Non!Je vous comprends et vous pardonne
Crachez dessus et venez à moi
Nous convelerons en douce dans le futur

Je ne saurais vous oublier


Même pas en traversant le-thé.
A defaut de sauver un amoureux
A defaut de compatir à notre amour trop vieux sans être

Epargnez donc la vie d'un homme!
Vous êtes si extraordinairement belle
Si mysterieusement jolie
Oh!C'est me tuer que me demander de vous oublier

Quand votre pas au mien viendra


Oh!Comme je vous couvrirai de vers
Ipso facto je deviendrai pêcheur de rimes.
Feignez juste de laisser en pesenteur votre épaule
Mon bois éternel!
Je le prendrai precipitement dans ces froids douleureux

Ma prière quotidienne est d'os,de chair,de sang


Votre peau polie,vos yieux en glacure
Votre sourire en musique,votre innocence enseillellée
Vos lèvres casanières,votre teint en or.

31
Pont 19. La dépression

A Elisabeth, mon épouse

Sans elle je suis un tyran-tiré


Qu'on me jette dans les rues du chateau volant
Qu'on m'égare sur les montures de la vie
Je serai toujours aussi malheureux
Je dormirai toujours les yeux ouverts
Ma nuit sera toujours aussi fade
Sans elle il n' y a qu'un rêve dans ma vie

Si loin d'elle j'ai si peur


Mon coeur bat,mes mains pleurent,mes yieux tremblent:
Peut-être le vent laisse sur elle son estampille sous des
cris amoureux du desert.
Si loin d'elle j'ai si mal,très mal
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........
.........

Je voudrais souvent m'affoler,lui dire que je l'aime


Mais si loin d'elle

32
LA DEPRESSION

Je voudrais souvent lui chanter,chanter avec elle le


plaisir d'être amoureux
Mais si loin d'elle
Je voudrais souvent lui sourire,sourire avec elle à
l'avenir
Mais si loin d'elle
Je voudrais souvent lui confesser mes rêves des nuits
topologiques
Mais si loin d'elle
Je voudrais souvent lui dire que je suis triste sans elle
Mais si loin d'elle il n' y a plus rien dans mon vie qu'un
seul rêve

Je suis un homme triste,une âme pauvre


Mais je rêve
Je rêve cueillir un soir les étoiles et les savourer avec
elle
Je rêve voler le soleil un beau midi et le mettre dans ses
poches
Je rêve ramasser l'univers et le laisser à ses pieds
Un soir où elle sera venu me rejoindre dans le vent

33
PONT:20. JE RÊVE : RENDEZ-VOUS!

Jeunesse,ce sont des parents qui pèchent qui


t'empêchent
Es-tu heureuse de voir mon coeur qu’on sèche?

Révolte-toi donc de ces parents qui crachent


Egoïstes doivent entendre qu’on ne garde pas sa fille
comme son avoir
Veuve te veulent-ils donc savoir?
Enerve-toi donc!Et suis ton coeur calmement.

Réveille sur eux un grand sommeil,très tendrement


Elégante ou pas,doucement ou pas,j'attends ton venir
Nuit et froids aussi te veulent dans leurs souvenirs
Défoule tes sentiments et viens me voir!
Et si tendre est le sommeil ils te diront tous au revoir
Zéro sera à leurs fronts réveil de la tristesse

Viens!Eteindre ma détresse
Occupante de mon coeur,fille sans maladresse
Univers connaîtra point que tu es ma maîtresse
Souviens-toi seulement du balcon ou de mon adresse.

34
PONT:21 : POUR L’INVITER OU POUR ACCEPTER
L’INVITATION

Il est né dans mon cœur un feu qui ne s’éteint


Ses paroles m’inspirent que vous êtes mon destin
C’est pourquoi à une jalousie je ne me fatiguerai de
veiller
Si le vent me souffle que c’est là vos oreillers.
Il brule si fort à me faire creuver
Que loin de vous je meurs de trop rêver.

Un jardin sans fleurs est triste cour


De même mes jours sont votre amour sont non courts
Oh !Mon cœur ne fait que flechir
Pardon beauté,ne mettez pas à reflechir
:
Mon cœur est comme dans un cachot
Deux froids !Il n’aspire qu’à votre chaud
Point que je veux connaître vos coiffes
Mais que vous revoir est ma lus grande soif.

Votre beauté à la perfection converge


Mais voici qu’un homme par vous diverge !
Oh !Je vous cherche partout,partout
Et où êtes vous ?Où êtes vous ?
Laissez en amont votre chaleur
Vous verrez sur moi en aval votre heurt.

Venez donc à moi


Jonchons donc nos voix

35
POUR L’INVITER OU POUR ACCEPTER L’INVITATION

C’est que vos pas dans votre petite vie


Sont les chemins qui guident les miens vers l’enfer ou le
paradis.

C’est votre absence qui fait de la conferie un désastre


Vous êtes mon seul astre !
Vous êtes si belle et si fleurée
Que vivre sans vous j’en suis apeurée.

Ma voix dans l’encens dit :je suis amoureux


Mais jugez comme mon regard est malheureux
Où êtes-vous donc,que je vienne à vos pieds me jeter
Si enfin votre cœur peut m’écouter.

36
PONT:22 : DES ROSES.

Quatre heure du matin


C’est la septième fois que je vent frappe
Une nuit de toqués

C’est le jour
J’ouvre
Des roses
Des roses aux cheveux tout rouge
Avec la peau toute neuve

Les guerriers s’en allèrent chercher la chèvre aux yeux


d’or
Puis fatigués des siècles de misère
Ils s’assirent sur les orteilles d’un rocher
Dans le vin le sommeil
Le rocher les berça dans sa douceur,le tronc était le
lit,les écorces l’oreiller
En se reveillant elle était couchée à leurs pieds,la
chèvre aux yieux d’or
Des guerriers ou des gai-thé ?

37
PONT 23 : LE MURMURE

Qui pleur dans sa vie n’a rien compris de l’existence


Sot est le cœur qui n’a jamais lancé la main au dos ou
baiser la patience
:
J’ai toujours attendu !
Même malheureux,même égaré,même confus
Devant l’encens encore me voici
Qui chuchote des incantations à ma choisie

Reine qui n’est que trop versifiée


Voudrais-tu à moi la procédure de te voir simplifiée
Oh !Ma vie n’est qu’un tout de retard
Aussi comme Candide,aussi comme Sade,aussi comme
Gotard
L’amour dans la pompe fait des ravages
Oh !Quel bonheur,mais mes doigts sont en rage

J’ai semé mon souffle sur du papier


Des fragments de la bible et de vieux cahiers
Pour te dire que tu es mon seul et grand tresor
Pour te dire que je me donne à toi comme à la mort
Oh Beauté ! d’un plus armé que l’église
Je defendrai ta presence,ô rose !
Même s’il faut se verser aux querelles
Juste pour te faire un siège ma belle
Oui !Ton parfun reste plus vermeille que le lotus
Juste est donc mon audace d’un Neron devant le trône
de Britanicus

38
LE MURMURE

Crois-moi :tu es l’astre de ma nuit


Le jour où tu t’éteins je suis
C’est que mes sens seul de toi ont envie
Viens !Viens éclairer ma vie

39
PONT:24 : ELLE ETAIT LA

Mes sens étaient déjà ivres de son absence


Princesse !Là voila qui était assise
Inconnue qui defait les nœud,genereuse des
genereuses
D’un cœur pur je la chante le dos assis dans mon
adolescence

Comme son parfum monte à mes lèvres


De même mon esprit revient à moi
C’est un tronc qui lit deux fois les feuilles dans l’encre
des racines
Doigt qui plonge dans l’extase
Ma foi est amoureuse d’elle !

Ce soir le soleil s’est endormi


Mes levres ont coulé le sang jusqu’aux oreilles
Le bel,après tant de jus et de dessert
Main dessus et main dessus pour conjuguer
Deux êtres qui veulent s’aspirer
Deux êtres qui veulent se presser
Deux êtres qui veulent s’uniter
Deux êtres qui veulent se fierter
Deux êtres qui veulent se vivre

Elle était là :belle,seule,fraîche


Nous étions deux dans les bras du balçon
Tout était mort autour de moi.

40
PONT:25.DE L’AMOUR A LA VIE OU DE LA MORT

Prière tourne en prima donne


Sacré tourne en sucré
Dogmatisme tourne en dormatisme
:
L’odeur du sol vient dans mes narine comme la
blancheur du matin
Un os que la croix avait emballé se déshabille
Il jette tout,surtout ses caleçons
Mes instincts se reveillent brusquement
Comme vivre le cœur d’un jeune berger
Quand son cœur se pose enfin sur celui de la brebi
perdu

41
PONT:26.MON CŒUR BAT

Mon cœur guette comme un enfant qui attend d’allaiter


Il rêve d’elle nuit et jour
Ô dameuse !
Il l’attend pour vivre avec elle le premier matin du
bonheur

Mon cœur ne chante qu’un nom,sans mesure !


Mon cœur bat,il bat si fort,il bat comme au tchewu
Il bat à l’infini pour elle,ma bien aimée et detestable

42
CONTRE27.DANS MA TÊTE

J’ai un manteau noir


Une casquette blanche
Une jaquette bleu
Tous la regardent comme vermeille
Avec sa tête rousse de cheveux
Avec ses yeux bleu d’amour
Avec ses lèvres hautes pour baiser
Avec son corps droit de champagne
Avec ses mains douces de paraisse
Avec son ventre plat de massage
Avec ses dents blanches,éclatantes à force de soins
Avec son nez pointu d’air non désordonné
Avec sa peau douce qu’on peut lecher
La fille du rayonnement
Dans ma tête il n’ y a qu’elle
Ce phare magique et magnifique
Bonheur qu’on ramasse un soir en rentrant desesperé

43
PONT:28. CE SAMEDI SOIR JE REPLEURE

Sinusoïde qui s’étend dans l’entrelacs des jambes de


serpents du monwhite
D’où on monte en sens inverse
Je n’ai cessé d’avoir les habits trempés
Dans le rapatriement des battants de la naissance
Avec tout mon corps fariné qui subit l’osmose
C’est un silence immense qui me tracasse !
Bunevert
Aux mains qui precigrippent l’individualisme de Tatagne

Ce samedi soir
Dame surprise balance sa queue dans ma figure
«
Par delà les autres je suis à toi
Mon bien aimé humain,mon seul aimé sur la terre.
Samson !Voici le livre de ma vie,voici ses clés
Reclame les quand les fournies chanteront l’hymne de
leur gloire sur moi
»
Non diamant !
Beauté non !
Diamant s’il te plait,je t’en prie
Pas ça ma cherie,pas ça ma surcherie
Trop de bonheur ouvre à l’hecatombe
Pas d’amour par les mains de la frayeur

Sans flamme l’univers serait poussière


Sans femme le monde serait inerte

44
CE SAMEDI SOIR JE REPLEURE

Diamant de mes tintements


Puisse mes pleurs témoigner mon affection pour toi
Tu le sais,le ciel le sait,le cercle le sait
J’ai cherché et souffert
J’ai marché et deliré
Pour toi mon amour j’ai bravé des tourbillons
Quelle joie pour moi de t ’entendre !

Nos cœurs,nos corps,nos esprits s’attirent


Nos cadavres seront un :si tu pars je suis
Que sans toi la vie n’ait été
Je coule des larmes,realisme d’un enfant
-Question :qui suis ?
-Reponse :je suis né le jour où un hassard a habité le
balcon
Je t’aime comme on deteste le neant
Les étoiles étaient jaloux,le vent était complice
Oui !
Ta presence dans ma vie est comme un rayon de
lumière
Il frappe l’aveugle qu’on arrache à la cataracte
Tu es la vie qui vient me retrouver
Solitude,sombrucitude,tristesse,pansophisme
Une pluie qui me surprend dans une marche désertique

Que mes pleurs arrêtent tes pas


Je voudrais qu’elles iriguent ton cœur
Comme je t’aime !La recommandation m’en veut sous le
lit
Crois moi,je suis un prête,je ne mens jamais

45
CE SAMEDI SOIR JE REPLEURE

Je t’aime comme la terre aime le mort

Pour vivre avec lui l’éternité ,loin de toute fustration

46
PONT:29. LE BAISER (L’aimant du sol)

Il hynoptise nos cœurs aux rayons de lumière


A l’heure de la transfiguration !
PONT:vous des rails sesquilinéaires
Ses cheveux qui vous couvrent
Un parapluie qui vient brouiller l’attention du ciel
Un baiser est un voyage magnifique
Un baiser est un voyage à vivre !

47
PONT:30. SUR MOI SA DOUCEUR

Cette façon de m’arreter,cette façon de me toucher


Ô ciel !C’est donc ainsi ?
Son parfun s’est liquefié,il m’a desalteré !
Nourrir et servir :je sais maintenant qu’elle m’aine

Quand je l’ai revue j’ai senti mon cœur se fendiller


Trop belle !Plus radieuse que le soleil,avec des yieux
éclatants
Je me suis dit que je rêvais trop que d’oser esperer
Mais j’ai avancé le ventre avec le cœur derrière
Et puis le bonheur !
Une bouche qui pose et vous transporte dans l’éden
L’amour a de la chair et des os
L’amour a une main et une odeur

48
PONT:31. PRIVILEGE

Nos coeurs nous crient dessus


Nos corps sont glacés
Nos sens ne pensent plus qu’à cela
Ô seigneur !
Pouvons-nous éfleurer le plaisir et refroidir nos organes
?

Comme on donne la vie


Je le demande pour nos corps qui en meurent
J’ai posé mes yieux sur cette flamme et la chair
m’emporte
Puisse à nous le privilège de transpercer la loi divine ?

49
PONT:32. DIEU FAUT NOUS COMPRENDRE

Nos cœurs s’enflamment


« Ô sapeurs !Ô sapeurs !Ô sapeurs ! » ai-je crié
Mais je ne vois que nos chairs pour parer

Dieu,faut nous comprendre


Dieu,faut nous pardonner
Dans notre peau est semée une envie brûlante
Un tas de feu dans un morceau de glace
Un seisme que seule la fusion de nos corps peut
tremper

50
Pont 33. Promesse

Même s’il faut que je me jette dans la rivière du Diable


Et laisser mon corps se transpercer de croix en fer
Et laisser mon âme aux tortures de l’enfer
Pour pouvoir nager et t’atteindre
Je viendrai ma chérie
Faire l’amour avec toi
Et partager la douceur de ta chair
Tous les soirs et à jamais
Car tu es belle,toi ma mort

51
PONT:34. LE CHANT de la nuit

Belle nature n’a cessé de te toiser, jour de fête=sombre


nuit
Tu descends dans la liberté comme la communion dans
la bouche
Ton souffle est le moteur de ma jambe !

La nuit,qu’elle vienne vite la nuit


Nous l’attendons tous,tous les humains l’attendent
Elle est si propice la nuit
Elle donne à nos pieds leurs libertés
Elle cache notre face,elle voile nos crimes
C’est ce que nous désirons tous !
La nuit,qu’elle vienne vite la nuit
Ma bouteille de champagne est en veste et cravate
Le missionnaire a déjà ôté sa robe
Le musicien a déjà porté sa guitare
Le moraliste cire ses bottes
L’innocente petite fille se jette dans la gueule de la vie
Parce que c’est la nuit
Elle donne à l’Homme son courage ,si fraîche,si belle,si
propice
L’horloge immole ses yeux d’agneau dans la nuit

L’heure du sommeil c’est l’heure du réveil


Les forces surgissent du Nupart
Tamtam du sorcier dans la cadence du vent
Tombeaux qui applaudissent la visite du soleil
Robe du prêtre sur les marches de la cathédrale
Violon de l’envoûteuse dans la danse des astres

52
LE CHANT DE LA NUIT

Les bras de la mer dans les rues de la ville

53
PONT:35. C’EST MOUVANT,C’EST VIVANT

Une peau qui vous chatouille


Une bouche qui vous embrasse
Un corps qui se fait don
Une existence qui s’affirme dans le plaisir
Un partage total de son intérieur
Tout ça c’est mouvant,tout ça c’est vivant

Froisser la paille sur la bille


Avec des mains en délire
Pour trois coup de balles dans un ciel innocent
Rien de plus mouvant,rien de plus vivant
Ô Lucif !
C’est mouvant,c’est vivant
Seule façon de saisir l’existence

54
PONT:36.PREMIER ZEBAT

C’est du feu qui vous traverse dans un pain bien chargé


de lait
Avec une croûte molle
Bonheur d’un enfant qui s’est évadé des bateaux de ses
mères
Souffle qui s’accélère
Folie dans laquelle on bénit la création
Chaque instant qui vient est essentiel et total
Quand il part il cède la place à un autre pareil et meurt à
jamais
C’est découvrir les cris du lit
Souffle qui se coupe dans une mesure qu’on voudrait
éternelle
C’est frôler la mort et être toujours heureux :le paradis !

Enfant qui découvre l’intérieur d’une cerise


Sous un vent qui chatouille et soulève les sens
Sucre qu’on tire du sable,au bord de la mer
Beurre qui fond sous l’effet du soleil
Dans un froid qui chante que la peau est tissée et le
corps couverture

Se jeter à la rivière et y perdre ses sens


Pirogue qui galope sur le mont de l’extase
Chaque instant est salutaire
Amas de bonheur qui s’entasse dans un creux
C’est s’immoler au milieu de ses médaillons
Avec des draps qui se déchirent comme pour applaudir

55
PREMIER ZEBAT

Le mortel que je suis s’est donné à la chair


Mon cœur m’a flatté,j’ai cru au plaisir,je n’ai pas résisté
Vertige dans la main du sacré
Langue de Dracula sur la roche bleu

Hier soir,et pour la première fois


Ma chair nue comme creusée du sein de ma mère s’est
donné du plaisir
Face à une autre de même
Conscience de la chair et de ses joies est son axiome
Je reviens de loin,sacophagé dans mon lit
La nuit ressente,comme apparu l’univers
Une nudité loin de m’effrayer a réveillé à jamais mes
sens
J’ai goûté et cela a été si agréable !
Une joie absolue qui sur mille ans vous charge de
bonheur

Deux âmes qui s’émiettent


Complétude des épiderme
Orange qui se soule du vin de palme
Deux êtres qui se précipitent sur la langue du plaisir
Crachats de pulsions sacadées
Deux corps qui s’entourent dans une joie infinie
L’un qui perce l’autre,elle qui lèche ses doigts

C’est de la forêt vierge au milieu du greu des rivières


douces
Bonheur hellicodal d’une vis dans l’écrou
Ma langue degage l’amoniac sur les parrois de l’enfer

56
PREMIER ZEBAT

Puit qui s’étend dans le balancement des pédales


On se noie dans le vent et on est comme dans l’extase
Si ainsi est la chair comment sera le paradis ?

57
PONT:37. LA FILLE DE LA MARE ET DES SERPENTS
(Son vrai visage)

Elle a une chair douce comme le paradis (la glace


passe par le vin)
Mais un conduit à l’enfer ! (la mort dans les bras)
Elle m’a touché et j’ai senti la mort (une route de l’enfer)

Je l’appelais Candide
Même l’aveugle verrait
le shéol , ce trou
la croix ,ces jambes
Un cercueil marche dans la ville

C’est comme un sacopharge :son corps incroyable


Avec son crâne roussi
Avec ses yeux bleu comme le feu de brousse
Avec ses lièvres hautes pour braiser
Avec ses formes de champs en pagne
Avec ses mains de pas de reste
Avec son ventre comme une lame
Avec ses dents comme des haches
Avec son nez comme une flèche
Avec sa peau qu’on peut lécher,lait emprisonné
La fille du sommeil-elle brûle comme le feu

Elle est tout ce qui est dans le mystère du salut


Elle a des lèvres mielleuses,d’un bon miel
Elle sait m’embrasser et m’endormir

58
LA FILLE DE LA MARE ET DES SERPENTS (SON VRAI VISAGE)

Elle sait m’égarer et me tuer


Mais je ne sais pas résister !
Je l’aime trop,trop pour vivre sans elle
La petite belle,avec ses couleurs qui crient demons
La petite belle qui expire la vapeur
La petite belle avec ses yieux comme la foudre

Je mime son nom dans l’éloignement


Je la célèbre en er
Elle m’aspire,elle m’angoisse,elle me tue
Je sais,je sais bien
Mais je suis là à ses côtés
Je lui dis que je l’aime et je la supplie d’être avec moi

La fille de la mare,la fille aux serpents


Scintillante dans le noir,douce et scandaleuse
Elle est devenue mon centre de gravité !
Je pisse sur la drogue
Mais voici une bouche qui produit le feu
Je me console d’avoir un chauffage
Mais voici qui a dominé mon cœur et ma raison
Je chante l’union des êtres
C’est que je suis si faible !

Je la crains,je l’aime,je la regrette


Elle est mon souffle et ma vie
Elle est mon début et ma fin
Elle est ce que j’aime et que je hais
Elle est un ange à deux penchants
Une vampire !

59
LA FILLE DE LA MARE ET DES SERPENTS (SON VRAI VISAGE)

Elle chante que vienne la nuit quand se rassemblent les


braises
Elle est comme une toupie,la petite fille de la mare
Avec ses narines comme des volcans
Belle comme un fétiche
Avec ses serpents qui peuplent son lit
Cercueil où je viens toujours avec ma lyre
Me laisser entourer,me laisser embrasser,me laisser
perdre

Je sais qu’elle me tue,qu’elle est ma destruction


Ô perdition !Où est ma volonté ?
Je l’aime tant,elle le Diable,elle ma mort

60
PONT:38. JE NE COMPRENDS TOUJOURS PAS
(Sortilèges)

Le chant de l’oiseau a fissuré la paix de bouddha


Le Tsunami s’est vraiment plongé sans ma vie
Je suis enter dans la marche des miniers et des mineurs
L’incohérence,la peur,l’insouciance,
Mon cœur demeure un pendule

Mon âme fait bon marché


Je n’ai pas répondu à la cloche ce matin
C’est peut être que j’ai oublié mon nom
Suis-je « je » ?Suis-je « tu » ?Suis-je « on » ?
J’ai vendu mon âme au sable mouvant
Je ne comprends toujours pas
Ni l’envie,ni l’extase,ni la répétition
Je cherche dans mon dos le lointain de ma démence
Je suis devenu le prince du feu de brousse
Ma gourmandise est inouïe
C’est une femme,il y a guerre dans ma verge
Elle me donne sa robe PONT:ma soutane
Mille fois !
Je demeure pourtant gardien de l’éternel retour
Je ne comprends toujours pas

Lune du printemps
Quand elle s’assoit c’est la terre qui meurt
C’est l’innocence de la farine
Volée avec-dans le pain
Rires du tombeau
Mais à chaque croc sa nuit

61
JE NE COMPRENDS TOUJOURS PAS (sortilège)

Demain reviendra le premier zébat


Je ne comprends toujours pas
Ça commence comme deux pieds dans le tourbillon

62
PONT:39. MA CONDITION

Grand bateau épouse iceberg


Dans une mairie à la Shakespeare
Vognechoupon
J’arpentais pourtant la vie
Il pleut dans le soleil

63
PONT:40. POURQUOI ??? (Vagabond)

Mon corps n’est ni chaud ni froid


Réclamation du sien pour une sourde sensation
Muscle dans la gueule du boa
Vers dans le sable salé
Prince qui court à l’eldorado
Mille ans de remords

64
PONT:41. LUCIFER ENCORE DANS MON LIT (Retour)

Une pioche hante mes souvenirs


Des roses entourent le berceau
Mon cœur se creuse
Basculement du jour dans la nuit

Mon cerveau a vaincu le soleil


Mes veines se dilatent
La lune est mon initiatrice
Je suis perdu !

La peau ferme,la joue fête,les cuisses lisent


Dans un bassin rond les lièvres brûlent
Une joie qui m’endort,une joie qui me plait
Je suis là sans souci avec Lucifer dans mon lit

Après le premier verre de vin


Quelle soif en moi !
Je brûle,je reprends,je me plais à reprendre
Dans sa chair le feu,dans son corps la mort

Etre libre est douloureux


Je vis chaque jour mon cauchemar
Cette chair qui fond sous ma main
Ce cœur qui vibre sous mon souffle
Deux font un bourreau
Sade n’est plus mon frère,c’est mon double !
Justine est le seul maitre
Elle nous dirige tandis que la nature nous perturbe
Oh !je devore sans cesse,douleur de mes oncles

65
PONT:42. MORT DE PLAISIR (Au fond du lac)

L’épée regarde attentivement le ciel


Sur sa face se répand la mer rouge
C’est moi !C’est moi !C’est moi !
C’est ainsi que je suis mort
Par une nuit folle de neige
Un grand bond pour saluer –oo du puit de +oo

Quand je l’ai revu les chevaux courraient après Hébron


J’ai puisé mon souffle dans l’espoir,j’ai cru effleurer
l’extase (Gedeon, j’ai puisé et j’ai bu)
Je me suis senti sous les prises de l’âge d’or de ses
sandalettes électriques
C'est-à-dire qu’après toutes mes misères,après toutes
mes prières
Je dis encore beauté dès qu’elle apparaît à ma face

Chair !Chair !
Chair de malédiction,chair du Diable
Chair à me trahir,chair obscur
Chair à mort,chair à plaisir
On donne à mon cœur de grossir,de se rabaisser,de
palpiter
Chair à me faire aimer
Amour d’aveuglement,amour de la chair,amour de la
désobéissance
Amour de l’exclavage,amour irréel,amour de droguerie

Quoi ?!
Me maîtriser ?Me retirer ?

66
MORT DE PLAISIR (AU FOND DU LAC)

Folie !Oui folie !


Joies humaines,délices de la terre,perte de la raison
Refoulement de l’esprit et plaisir
Son esprit,son corps,sa face
Ses cheveux,sa bouche,son nez
Ses yeux (les lumières) ,ses seins (le mont),ses jambes
(la croix)
Sa peau,son ventre,ses dents (la courverture, le bateau,
les épées..)
Un tout du ciel !
Un tout du Diable !
A se donner je me suis donné
Elle s’est donnée et j’ai adoré,j’ai adoré à se donner

On m’a dit qu’elle veut mon mal


Rien n’arrêtera la route Tsora et Eshtaol
Elle me regarde,je la regarde
Elle me sourit,je lui souris
Elle approche sa bouche,je prends ses lièvres
Elle croque ma langue,je cris
Je l’embrasse encore plus fort
Nous devenons fou
Je ne sais pas si elle devient folle de passion ou pas
Elle pleure,je pleure
Elle me regarde encore dans les yieux,essuie ses
larmes
Elle me sourit ensuite et me penetre avec force
Je crois qu’elle me penetre,je la penetre aussi
Elle me repenetre et me presse
On tombe
Je la repenetre,elle pleure

67
MORT DE PLAISIR (AU FOND DU LAC)

Je ris,je pleurs
Je ne sais pas si je ris ou si je pleurs
Je sais que je suis vraiment tombé
Dans trois jours ses yieux sont gonflés
Elle repleure, elle se voile,elle rit
Derrière sa nuque traîne une robe noir en soie

68
Pont 43. Appel de la vie

Quand les passions poussent un saint à la rive


Par les douceurs du lieu le laissent à le dérive
Ses pieds,son cœur et son ventre
A Dieu ferment sa fenêtre

Un oiseau voyageur
Croyant trouver le bonheur
S’accroche à une fleur malsaine
Qui le guette par ses belles graines

La beauté d’une bouche


Nous dirige à la touche
Puis à la couche
Enfin à la mouche
Ainsi plus on se plait
C’est aussi comme on brise sa plaie
Notre avancement dans les plaisir de la vie
Fais notre recul des saluts du paradis

Devenir cendre
Voila ce qui nous attendre
Quand notre paix un matin
Tenteuse a joué avec le grand malin

69
PONT:44. LES LOIS DU CERCLE (Les yeux s’ouvres)

Des comportements qui mangent


Des caractères qui mènent
Des manières qui ensorcèlent
Des rires qui envoûtent
Des voies qui conduisent au Diables

Vouloir toucher
Faire toucher
Vouloir goûter
Faire finir les résistances
Faire goûter
Faire decouvrir la chair
Faire perte dans le desir
Puis faire mort
Et la laisser aller dans le feu avec nous

70
PONT:45. DANS LE CERCLE (La gloire)

Paris et ses pari siennes


Londres et ses l’on dresse
Venise et ses venins naissent
New York et ses hors caisses
Johannesburg et ses joies ne bougent

Le Diable en nous gémissait,on riait


On jouissait de la vie,on était dans le cercle
Si une religieuse approchait hop !
Sa juge chutait derrière sa bible écrasée au sol
Le Diable en nous gemissait encore,on riait
Le diable en nous gemissait encore et encore,on
devenait aussi diable
On devenait diable,on devenait Homme
On devenait Homme,on devenait diable
On grandissait,on se moquait du createur
Nos organes vivraient,on violait les passions
On devenait diable,on devenait Homme
On devenait Homme,on devenait diable

71
PONT:46. PEU A PEU (Le prix…

Quand sous le sol léger,transparent,liquéfiable


S’éteint progressivement la lumière
Quand une soupe bien pimentée croise une cravate
totalitaire
En plein soleil dans une gorge King Boxing
Quand finalement l’existence migre en mouchoir
On finit par creuser dans son ventre ses w.c

Or il était sensible,cet humain de « on »


Or il était tronqué,ce monstre de Gotard
Or il était perfide,cet ange de Sade
Or ils étaient pécheurs,ces beaux legs
Or ils étaient méchants,ces Hommes=tu
Alors on disait « Monstres ! »
Ils répondaient « Merci ! »
Ces dieux qui par faiblesse,ces êtres qui par amour

Les jours passaient,on savait faire du mal


Le bonheur était immense,on se plaisait
On jouissait de notre image,le Diable venait
Le Diable venait tout doucement,le Diable venait peu à
peu
La base était le temps,l’espace était le mètre
La plus belle de hyperboles courrait dans la forêt

72
PONT:47. UN SOIR AVEC LUI (Il tient fort)

Toutes ces voix qui resonnent sous mon lit


Toutes ces couleurs qui changent de lumière
Tous ces électrons qui changent de lumière
C’est le synopsis de son couronnement

Bruit désordonné de sa présence


Un pied d’abord,un autre pied,un tronc
Puis encore d’autres cendres
Symposium de sa marche

Horrible et geant il était


Geant et horrible il était
Bien sûr qu’il baise ou baisse
Je suis là !
Donc et puis toujours

73
PONT:48. IL ETAIT ENCORE LA (il est revenu)

Une histoire de soif d’eau


Il faut compenser,il faut faire quelque chose
Puis c’est parti,on meurt toujours ainsi
J’ai récidivé, pour vivre !

Cette nuit aussi il était là


Encore avec moi,encore dans moi
Pour vivre ces choses étranges
Tristesse d’un observateur en état de lucidité

Les choses se sont vites passées


Comme dans tout vrai kidnapping
Mais trop de nuit a sauvé l’aveugle
Il voit l’aveugle !

74
PONT:49. OUI-NON

Dans le monde pervers où je suis


Je crois bien me sentir
C’est qu’il me donne l’illusion que c’est bon
Avec mon germain Sade je me perds !
Car nous ne savons plus regarder le soleil

Il était là qui met l’ignorance dans le monde


Je bafoue la loi
Son nom c’est le maître du désert au soir du Jourdain
Il est là et nous tend la main

75
PONT:50. NON,JE N’OUVRE PAS ! (Le dos tourné)

-Non !N’ouvre pas


-Et pourquoi ?
-Derrière cette porte se trouve la chose la plus inouïe
-Ah !Je veux voir !
-Ok,ouvre et tu le verras,tu le verras pour toujours
-Non !Je n’ouvre pas
-Oui,n’essaye sourtout pas
-Parce qu’il y a des choses qu’on n’essaie pas ?
-Puisque essayer c’est s’engager,ce maitre à jamais
-Comme un vieux black qui commence par céder ses
terres
-Et qui finit par faire de son corps le pain,de son sang le
vin
-Des ses fils l’encens
-Tu as compris mieux que moi,le code est dans le
silence

76
PONT:51. JE SUIS TOMBE (crise de confiance)

l'innocence s’enfuit du jardin


Le ciel passe dans un drap

l’echelle
la moisissure
le champignon
la mer
la bousole est sans le nord
Sans réserve,sans mesure

77
PONT:52. LA PERTE DU PETIT

Or le petit tenait tête au Roi


Innocemment,totalement,bénévolement
Alors lui si fer le mit en difficultés
Souffrances,chagrins,pertes

Après l’avoir torturé et rabaissé


Il chercha la cellule où le petit fabriqua ses at the end
Il étendit son empire jusqu’aux oreilles du petit

Quand le petit se vit au miroir il sut


Il fallait puiser dans son ventre de quoi se rafraîchir son
esprit
Mais le Roi avait empoisonné les eaux
Alors il finit malheureux par croire qu’il avait cédé à la
pression
Il céda
Plaira t-il à son maître de voir cela et de comprendre le
petit ?

78
PONT:53. LES CHEMINS

La vue
Le desir d’observation
L’observation
La tentation
Les plaisirs du demon
Les délires de Babylone
La jupe entre les jambes
L’excitation
Si j’y posait la main
La main dessus
Deux doigts sur la gachette pour quatre coups
Mais juste deux
Puis les menottes
Et des années de mécanique
1-Le Diable
2-Moi
3-Elle
4-Moi
5-Le Diable

Cruel est-il qui nous sourit et nous laisse mourir


Cruel est-il qui nous excite et se moque
Pris dans son sourire demain se fond dans aujourd’hui
C’est une course dans laquelle on se perd
A peine deux a avalé quatre que le main sur le ventre
Nez à nez,membre qui retrouve son enfance
L’extase,l’emprisonnement,la mort de l’Homme
Tristes sont les z tapes qui precipitent
La porte du grand feu

79
PONT:54. MON CŒUR, MON ENFER

Les folies de old and new yors


Les crin-deuils de Paris
Les douces soeurs de Moscou
Les sosilophes de Johanesbourg
Les proies de Venise
Tu es dans ma vie comme le vent d’évangile
Mais tes effets sont ceux d’un temps qui pète
Gros,seul,nombreux,long,vieux
Tu me traine en mille lieux divers
Les uns allergiques aux autres,eux même non sens
Osmose est ton propre

Esclave est-on,Homme sensible


Meprisible et perteur
Ô cœur !
-
Jadis,avant que je n’épluche mon plantain
Tu me fis dire que l’épanouissement est entre les
jambes
J’avais alors lancé la main à oreille aux dieux
-
Hier,pendant que la foule acclamait J
Tu me fis voir ton bonheur dans la gloire
Voila la queue du cheval qui pleure de n’avoir été ni
levée ni remercié
-
Aujourd’hui aussi cœur,dans mes égarements
consécutifs

80
MON CŒUR, MON ENFER

Pendant que mes sens se liquefie pour refroidir le feu


que tu degage
Tu me demande « Rien »
Ô coeur !De quoi s’agit-il ?

Tu es la route infinie qui me separe du bonheur,de moi


et de Dieu
J’étais à la montagne
Pour trouver aux anges le secret de ton équilibre
Mais voici que je meurs surpris
J’étais au pied,au ventre,à la tête,mais toujours au
neant
Chaque espace zononien était butoir,mais jamais
Tu perfores mon repos,ivre et insolente

Seigneur,très misericordieux ,très compatissant


Tombé au fond du noir
Voici mes pensées qui deviennent claires
Je criais PONT:l’enfer,il était pourtant en moi
Mon cœur m’a flatté,mon cœur m’a trahi
Le cœur de l’Homme est un puit sans fond

81
PONT:55. NE JAMAIS JOUER AVEC LE DIABLE

Il y a des feux qu’on sait allumer,mais qu’on ne sait


jamais éteindre
Juste pour voir,et tout est consumé
Un faux pas,et on part au creux
Car je l’ai fait,car je le sais,car je le dis
Qui joue avec le Diable laissera sa cervelle au trottoir
Savoir être doux si vous êtes agressif
Savoir vous amener,si vous êtes passionné
Savoir vous aimanté,si vous êtes fragile
Il faut migrer de x en fonction du pilote de la boite de
sardine

Comme je fus si bien et si privilegié


Je payais tres fort à des prix très audacieux
Il ne joue pas !
On meurt et on a le devoir de choisir son cerceuil
Un doigt dans les profondeurs de la glace
On a le devois d’utiliser son terme de métrage
Il ne joue pas !
C’est un dieu qui donne tout,un bon dieu qui se regale
de ses creatures

J’avais vendu mon âme au Diable


Il m’a bien piégé avec l’ultime leçon
Joue avec l’enfant,il t’invitera au puit
Qui joue avec le diable joue avec le sacré
Qui joue avec le Diable entre la vie et la mort
Qui joue avec le diable joue avec être

82
NE JAMAIS JOUER AVEC LE DIABLE

Il est le seigneur des olympiques

83
PONT:56. Il NOUS ENVIE LUCIFER

Quand la cloche a sonné


Visible devient le desert qui nous talonne
C’est une main qui se tend
Une generosité emprosonée
C’est un dos qui s’offre
Un crocrodile qui a faim et soif
C’est une route qui s’ouvre
Une marmite qui n’a pas moullé
C’est un exclave sa ns faute
Un œil qui poli la bague en chaise
C’est un paradis qu’on veut nous retirer
Un tourbillon de parfums

84
PONT:57.AINSI PARLAIT LE MONSTRE

Ne laissez pas vos têtes à vos orteilles


C’est bien par ma gueule le chemin de votre salut

Puisque donc vous êtes deja mien


Même si vous fuyez
C’est à coup sûr sur moi que vous tomberez
Même si vous vous cachez
C’est à coup sûr moi que vous embrasserez

Soyez obeissants !
J’incarne le mal et les situations
J’incarne le sang et le froid
J’incarne la beauté,la douceur et la pierre
Devancez moi donc dans la cheminée

85
PONT: 58. VOTRE SANS MAGLOIRE

LA VIE EST ROSE POUR MOI CE MATIN


LE SANG VIENT DE COULER
LES FLEURS DU MAL SONT ARROSEES
MA REJOUISSANCE EST TOTALE
CE DOUX VIN QUI ECOULE LE VENTRE DU MONDE

LA FAIM EST SI TRISTE


SACRIFIEZ VOUS TOUJOURS POUR MA TAILLE
VOTRE SANG FAIT MA GLOIRE

86
PONT:59. LA VAMPIRE

Elle a un magnifique sourire


Sourire qui ingénieusement vous attire
Sourire qui brutalement vous satire

Y a-t-il au monde pire ?


C’est bien curieux cette effusion dans tous ces rires
Elle ne vous épargnera nullement de ses tirelires

Dans truc comme un navire


Un des plus grands empires
La triste revelation à la fin de ce lire
Elle se disait faim en pleine Hégire
Alors prince vetu de cachemir
J’ai demandé pour estomac qu’elle se mire

Quand elle se faissait belle à tenir


Le miroir me fit part de ses dents en position de tir
Belle,douce,gentille,mais vampire

87
PONT: 60. LE DIABLE OU DEUX FACES

Il fait froid
L’enfant est dans son lit
Bien couvert de ses parents,et il rêve doucement
Puis à la porte des pas le reveillent
Il guette
C’est un grand monsieur très grand
Il la barbe des sans terres et le sourire des ils haines
L’enfant est tout innocent et il regarde mieux des
bonbons

Le grand monsieur très grand a des bonbons en main


Presque partout sur lui c’est du sucré
Il chante une fugue en appelant l’enfant
Mais le petit resiste parce qu’il ne connaît pas le chant
So bad things,cry in sofa,oppressing is my,mondos
destruction
(bis à la puissance n)
Alors le monsieur fait semblant de partir
Mais les bonbons c’est ce qu’on aime
L’enfant lance la main pour dire au secours
Il ouvre la main au grand monsieur très grand
Les deux entrent et sasseyent sur le lit du petit

L’enfant sent qu’il a beaucoup de salive à la bouche


L’envie est crusifiante
Il approche davantage ses fesses de ceux du grand
monsieur très grans
Plus il est à ses côtés,plus il ne voit plus les bonbons

88
LE DIABLE OU DEUX FACES

Plus il ne voit plus les bonbons,plus il découvre le


gourdin
Plus on l’assomme,plus on se moque de lui,plus il meurt

89
PONT:61. LUCIFER PROJECTUM

Lui si fer projectum


Lui si fer projectum
Lui si fer projectum
Lui si fer projectum
Lui si fer projectum
Lui si fer projectum
Lui si fer projectum

90
PONT:62. LES CRIS DE L’ABÎME

Toute ma vie est un chagrin


Un chagrin qui me porte au bas de l’existence
Toute ma vie est une blessure
Une blessure qui samorise mon cœur

Par un matin d’été j’ai rongé mes doigts


Coup de force entre mes jambes
Tout ce que j’ai oublié

Les pleurs du bois les égorgent davantage


Pain sur les monts du cœur
L’eau dans le porte monnaie
Chacun va à l’abîme en maudissant sa vie
C’est une ville qui se donne en aval,c’est un empire qui
se prend en amont

Que seul le silence meuble mon ossuaire


Nul ne peut en effet toiser la divine justice
J’ai péché et péché,vraiment trop
C’est bien gaie d’embrasser son frère
Très fraternel de dechiqueter ses pieds quand on
regarde vos faces
C’est très sensé d’enterrer tout dogmatisme
Rien n’est plus honnette quand c’est pour construire une
dictature
C’est humain de créer des dieux et verser du sang
On ne peut faire autrement quand on rêve de dollars
L’epée du pouvoir rangent les gorges des peuples
gentils et innocents

91
LES CRIS DE L’ABIME

Rome est beau,c’est un musée,c’est une civilisation


On extermine ainsi des siècles de couleur et d’amour
Il faut bien se faire le butain des morts
Puis on seme nos armes dans les chiots
Nos enfants en rient,nous sommes ainsi humains
Dans la paix nous versons du poison dans l’eau
Compter que nous avons besoin de cela dans quatre
cent ans
La loi c’est nous !On aime aime comme on chatie
Nous faisons souvent tomber sur le monde de la disette
Nos avions sont là pour prouver notre humanisme
Des bouts de pains tombent dans les eaux meurtries,sur
de terres rongées

92
PONT:63. PAS L’ENFER

C’est un tout de cercles concentriques


On passe de l’un à l’autre en s’étranglant davantage
Jamais l’inverse n’est permis
C’est de fatigue marcher
C’est être condamné à ne jamais s’arrêter
Vivre éternellement la même douleur
Sans fin,sinon pire

Beaucoup courent à ce lieu en croyant se donner du


repos
Leurs êtres en trois contradictions se déchirent
Avec des âmes qui migrent en natures diverses
Parfois pleure t-on de n’avoir été un sous Homme

Une chose,une close,une chaise


Quand tout cela revient dans un cycle infini
Ceux qui disaient « Guillotine ! » se cachent les yieux en
baillant
Devant la guerre avec l’éternité

Toutes les douleurs y sont à l’excès


Dire que l’enfer n’est que feu c’est y croire trop de
douceur
C’est mieux de n’avoir vécu que d’avoir existé pour ce
moment là
Je regarderai encore longtemps neuf comme un chiffre
diabolique
Sur terre c’est la porte du vent qui nous estampille

93
PONT:64. JE DEMANDE PARDON

94
PONT:65. LETTRE AU PERE

A monsieur Regis Crosnier,


Le pus grand ami des poètes.

Mon œil se grille dans la retrospection


Extraverti=introverti=extraverti
Mes sens s’écrasent sur mon esprit jadis leger
Ma vie est un gachi

Mes pleurs sement la panique dans la forêt


Mes sanglots laissent debout toute la ville
J’ai marché sur mon pied
Et je suis tombé !
Je n’étais pas un saint,un saint était en moi

J’ai fait le perible autour de la condition humaine


Il n’ y a pas à plaindre,il n’ y a qu’à pleurer
Pleurer afin que votre juste colère ne se lève pas
C’est un monde où on a pas de vie,il y a trop de vent

Moins que rien je trouve dans les entrailles du desespoir


le souffle de plaider
Oh !
La vie sur terre est comme deux pieds dans le Sahara
Nul ne peut predire le dixième pas
Job à defaut d’être un Homme s’est maudit

Je reviens centrifuge et centripète de l’existence


Je reviens avec la tolerance desceller le cachot

95
LETTRE AU PERE

Trop de lumière dans la case l’a assombri


Nous y voyions pourtant ton souffle d’amour
Le peché devint ainsi danse et dense

Je reviens par le grand soleil


Avec la douce kola du Sud
Je saute par la grande mer
Avec mon seululisme
Je m’échappe par les grands temples
Avec la bible des communistes
Messager des trois pôles du grand triangle
Pelerin du jour dans la nuit
Nourrisson Roi du palabre
J’apporte nos cœurs qu’asphixient nos vies

Nous tombés du Diable sentons notre odeur impur


Nous tombés du Diable jugeons notre regard indigne
Haïssables nous lorgnons nous,tristes soldats victorieux
L’agonie est au bout de tous nos bonheurs
Nous vous savons seul drap en tout hiver
Ô souverain seigneur !
Les fils engendrés du mal vous supplient
De guider leurs pas loin de ce qu’ils sont
Car sinon c’est ce qui ne peut que être

Sans issue,sans demain


Les trois enveloppes portent la même prière
« Ô pere !Que seule votre misericorde soit au rendez-
vous
« Seule !

96
PONT:66. JE SAIS

Je sais ce que c’est d’aider un mère à crusifier son fils


Oui je sait
Je sais ce que c’est que de benir des armes par la croix
Oui je sait
Je sais ce que c’est que plaider pour enterrer la couche
de 0-zones
Oui je sait

Et pendant des siècles des pris-hier ont porté sur leurs


dos
Les montagnes jaunes sur lequels notre ventre regarde
le monde
Ce qu’il y a de plus ingrat,de plus avare,de plus
méchant
Ce qu’il y a de plus méconnaissable,de plus
malhonnette,de plus vicieux
Pendant des siècles le négatif a été moullé dans la
case,le thé et la chaise

On s’équilibrait de voir Dieu mourir,ce Dieu qui nous


crea
On s’équilibrait de voir nos desirs être des ver-sés
On s’équilibrait d’abuser de la confiance et de
l’humanisme d’un troupeau
Des anges si bons qu’ils n’ont songé de nous le mal,nos
pris-zoniers !

J’ai semé et je voudrais defaire le noeud


Jamais aucune lame ne brissera le tort

97
JE SAIS

Ces Hommes sur qui l’histoire pète et se re-pète


Ils sentent partout dans le monde
On jette toujours à l’amer
On maltraite encore,on suce jusqu’à la moelle
Pardon,pardon,pardon

98
PONT:67. COMME SUR LE MONT DES OLIVIERS ?

A son altesse celui-là qui est à la fois mon père et mon


frère,
Au prince Kake Kamga Guy Batana Raoul de Bandjoun

Qui n’a jamais vu un enfant qui s’écroule entre le sein


de sa mère qui se verse et le pied
de son père qui se roule
Qui n’a jamais vu comment l’espoir peut tourner en
arme de Kamicaze
Qui n’a jamais vu la peur d’un bœuf pendant qu’on
égorge ses frères
Qui n’a jamais vu comment on peut se sentir subitement
dans le vent
Qui n’a jamais vu comme germe et gêne le silence
Ne saura jamais ma danse solitude,ma peau fonde
tristesse et mes pleurs
Pendant des siècles de Midi et de Minuit
Un peu comme le sommeil de centenaires de chênes
Sous des seins dispersés

Mourir c’est parfois le plus grand lien d’un Homme avec


la vie
Je refuse pourtant de mourir comme une chèvre
Sans vie,sa soi,sans larme
Seule consolation étant la joie des termites
Pour avoir peché,pour avoir forniqué,pour avoir imaginé
Pour avoir trahi,pour avoir eu,pour avoir véçu
Mourir seul,mourir comme un chien

99
COMME SUR LE MONT DES OLIVIERS ?

Non,voir au-delà de mes péchés ce qui est volonté

En tendre décombre,en cette date de la re-creation


Cette heure où le pas devient plus lourd
Je demande aux noms des fers et des forts qui mentent
Que votre cœur dirige et renPONT:celui de go tôt

En ce tendre decombre,en cette date de la re-creation


Je suis à vous pieds,seul
Des bambous infinis qui s’élèvent infiniment

100
PONT:68. HUMAIN TROP HUMAIN

Puisse à mes yieux les dignités renaittre et demeurer


éternelles
C’est mon orgeuil,c’est mon égoisme,c’est ma volonté
de puissance
Ils sortent de moi et m’écrasent
Ils ont été l’objet de ma ruine et de mon enrichissement
Ils ont été l’objet de ma ruine et de mon élévation

Rien n’est plus éclairant que l’obscurité


C’est tombé dans un noir comme l’enfer que je
comprends
C’est du sable,bien sec et bien mouillé

101
PONT:69. POUR LES PRIERES

Les yeux du loup se froissent dans la caresse du vent


Démons en pacotilles
Des buvettes d’excréments
Dans des nuits ventrues

Cieux !
Terre pleur et te supplie de ramasser tes oreilles
Les nuages sont deja trop épais

102
PONT:70. PARDONNEZ

J’ai le cœur saignant au milieu du sourire


Pardonnez !
Parce que c’est la recommandation la plus digne de
l’univers

103
PONT:71. PAROLES

Graines sémés au soir du divorce du jour d’avec la nuit


Elles ont germé et vomi le monde,puis l’Homme
Je reviens encore par elles tenter le destins des closes

Je ne doute point de son rôle,elle est prospère la parole


Generatrice de la terre et source de tous les mystères
Belle qui blesse sans percer,belle qui donne l’envie des
pensées
Origine des malheurs,source de tout bonheur

Le poète se voulait,le mathematicien se reclamait,le


philosophe se demandait
La chair m’a aveuglé
La puissance m’a secoué
L’argent m’a manipulé
Je reviens par elle comme dans le Jourdain
Elle qui ouvre les cieux,chemin à Dieu
Elle n’a pas de corps qui donne vie aux morts
Elle ne meurt
Elle prexiste au vent,elle est partout à toute heure
Elle n’a pas de forme
Je reviens par elle comme dans le Jourdain

104
PONT:72. JUGEZ MOI AINSI

Comme une maman qui ramasse aussitôt ses épaules


Pleure la première !
L’enfant s’aveugle dans le trottoir de la malédiction

105
PONT:73. EXALTATIONS

Minuit
Le monde cherche ses fesses,les battants se rapatrient
Mon cœur se lève alors comme un bandit
Il veut qu’on lui prenne une côte
Qu’on fasse d’elle son eau de riz
La portion magique qui équilibrera les closes
Que des sandalettes en érection rient de la peur

106
PONT:74. A VOUS MES ESPOIRS

Cœur en plaie
Tête en futaie
Le sol rend aux pieds leur monnaie

Chute des sentiments


Le passé n’a que d’aboiements
Tandis que la vie vous vole tout dévouement
On dit ça passe ou ça casse
Je cours dans l’espoir de retrouver ma place
Demain seul mes cheveux seront dans la glace

107
PONT:75. POURQUOI SUIS-JE SI FAIBLE ?

Caisse et queue
Armoire et argile
Pouchkine et close
Eau et rendez-vous d’or

Quand le sang innocent se propage sur la place de la


justice
Quand les pleurs du veuf agitent la semence
Le bourreau regarde avec haine la foule qui lui sourit
Debout et assis,Debout et assis,Debout et assis

108
PONT:76. AINSI TU FERAS (Le murmure de la vallée)

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
JE T’AI VU EMPRISONNE DANS LE VENTRE DE LA
SOLITUDE
LE SOLEIL Y FRAPPAIT TES LARMES D’ENFANT
ELLES SONT MONTEES JUSQU'A MOI
FILS

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
JE SUIS LA MAINTENANT
A QUOI BON DE PLEURER ?
MON CŒUR EST AMOUR,IL N’YA QUE DE L’AMOUR
JE VIENS TE REMETTRE TA SAINTETE
FILS !

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
REGARDE LA GLOIRE DE DAVID
LE CRANE NUE !
JUGE TOI-MÊME QUI JE SUIS
:
QUI S’ELEVE SERA RABAISSE
QUI SE RABAISSE SERA ELEVE
CHERCHE MON CŒUR ENTRE LES SEPT PORTES

109
AINSI TU FERAS (LE MURMURE DE LA VALLEE)

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
QUELLE DISTANCE
TU ES SUR LA TERRE COMME UN GRAIN DE SABLE
MOU BA MOU
AVEC UN SAC DE POUDRE JAUNE
FILS !

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
ATTENDS QUAND LE SOLEIL VOLERA LES YIEUX
TU CHAT
ATTENDS SUR PLACE,DOUCEMENT
PUIS COURS,COURS TRES FORT
PLACE-TTOI AU PIED D’UN FEU COUVERT
PISSE BIEN DANS UN BOITE DE SARDINE
PUIS FERME LES YIEUX
FILS !

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
VOYAGE POUR LE CŒUR DE L’OR NOIR
LA-BAS BLESSE TOI ,BLESSE AUSSI UN PALMIER
CHANTE LE CHANT DES INITIES,FAIS DE LUI TON
TOTEM
PIS CHERCHE UN CITRON
PERMUTE GENTIMENT VOS REINS
TU REDEVIENDRAS COMME AU PREMIER JOUR

110
AINSI TU FERAS (LE MURMURE DE LA VALLEE)

FILS

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
QUAND LE SOL SE REVOLTERRRA PONT:LE SOL
NE LEMOULLE,NE l’EMPOIGNE PAS
FIXE LE AVEC DES YIEUX INCONNUS
C’EST AINSI QUE TU MARCHERAS DANS LES
JAMBES DU BONHEUR
FILS

Feu d’Osmellette
Chant d’Hivernation
«
MAIS ALORS,MAIS ALORS MON FILS
LES GAZ DE CELUI QUISAINT PLEURER SONT
TRES FORTS
ILS QUOTIENTENT TOUJOURS LES ETOILES A MES
YIEUX
FILS !

111
PONT:77. EN CE JOUR (le grand soupir, une tormpette
dans le ciel)= la dernière trompette

Les oiseaux sans taire


Devant les chants qui monte de la terre

Quand la demense gentille sur les levres du lion


Doux devient-il,Fleuve qui coule dans le sol
Le père aux cieux salut les pleurs de l’orphelin

Ce jour !
Je reviens rampant d’une nuit de douane
Bouche sur la nuque,yeux sur l’orteil
S’abreuver à la source de la vie
Source de miel qui ne finit pas

Je reviens par la fenetre,comme on traverse Miela


La poussière des années de servitude aux pieds
Mais je brille comme l’or qu’on fond

Je suis parti le torse bombé,j’ai marché


J’ai cherché la paix,j’ai fouillé l’extase
J’avoue que ramasser est improportionnel à se courber
Tu es là,on ne peut prendre ailleurs

Mes genoux ont pris le devant de ma poitrine


Je reviens comme un amour d’enfance à Millan
Comme un gamin qui s’échappe de sa fugue
Cette lumière est grande
Ce vent est doux
Ce jour est plein d’espoir

112
EN CE JOUR (LE GRAND SOUPIR, UNE TROMPETTE DANS LE CIEL)=
LA DERNIERE TROMPETTE

Je viens saisir ta main !


Gloire à Jehovah,gloire au très misericordieux

Je suis parti comme on tente son destin


J’ai embrassé toutes les civilisations
J’ai tané les vraies des connaissances
Je reviens pourtant courtiser ton verbe

Ce matin qui est doux et propre


Ce matin qui retourne à l’esprit sa valeur
Ce matin qui donne d’avoir son cœur et la verité d’être
J’ai pleuré et sué de larme
Car j’ai tout abondonné pour le vide
Je reviens de choses sans saveur ramasser mon
manteau de prince

Et même si mes faiblesses m’emmenent encore


Dans la consolation des choses immonde
Que nul malediction n’éteigne ce matin sacré
Je suis faiblesse,je suis sensible
Et même s’il vient que mon pas sabote le fetiche du soir
Pendant que le vent estampille mon ventre et la mer
guette mon choux
Qu’une main arrête le calé de la sorcière !Dans le
cicaillement de son caba
Je chante ce jour que c’est au nom de ta misericorde
que la salade est une clé

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PRIERE D’UN SAINT EN ENFER

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PRIERE D’UN SAINT EN ENFER

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PRIERE D’UN SAINT EN ENFER

[1] La Première édition du livre est parue en 2005 aux


éditions le manuscrit à 75005 Paris.

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