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Transform Laplace PDF
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TRANSFORMATION DE L APLACE
Proposition 5.1.1
Soit f : R+ 7→ C une fonction continue. On suppose qu’ilZexiste
Z ∞ ∞
p0 = x0 + iy0 ∈ C tel que f (t) e −p0 t
dt converge. Alors f (t)e−pt dt
0 0
converge simplement pour tout p tel que Rep > x0
Preuve. Z ∞ Z ∞
Posons F(p) = f (t)e −tp
dt. F(p0 ) = f (t)e−tp0 dt est alors convergente.
0 0 Z u
Soient ϕ, ψ deux fonctions définies de R dans C par ϕ(t) = f (t)e−tp0 et ψ(u) =
+
ϕ(t)dt.
0
Alors on a :
a) ϕ est continue car f l’est
b) ψ est continue car elle est dérivable, (ψ′ (u) = ϕ(u))
c) lim ψ(u) = F(p0 ) ∈ C ce qui implique que ψ est bornée
u→∞
71
Z ∞
Etudions la convergence de l’intégrale : ψ(t)e−t(p−p0 ) dt :
Z u Z u 0 Z
u
−t(p−p0 ) −t(p−p0 )
ψ(t)e dt ≤
ψ(t)e
dt ≤ M e−t(x−x0 ) dt
0 0 0
M(1 − e−u(x−x0 ) ) M
= ≤ .
x − x0 Z x − x0
u
D’autre part, la fonction u 7→ ψ(t)e−t(p−p0 ) dt est croissante dans R+ . Il résulte que
Z ∞ 0
−t(p−p0 )
ψ(t)e dt est absolument convergente. Comme lim e−u(x−x0 ) = 0 (car x > x0 ),
u→∞
Z0 u Z u
f (t)e−tp dt = ψ(u)e−u(x−x0 ) + (p − p0 ) ψ(t)e−u(p−p0 ) dt admet une limite quand u → ∞.
Z0 ∞ 0
Corollaire 5.1.1 Z ∞
S’il existe p0 = x0 + iy0 ∈ C tel que f (t)e−tp0 dt converge absolument
Z ∞ 0
Preuve.
Soit p = x + iy ∈ C tel que x ≥ x0 .
| f (t)e−tp | = | f (t)|e−tx ≤ | f (t)|e−tx0 = | f (t)e−tp0 |
Définition 5.1.1
Soit f : R+ 7→ C une fonction continue.
1. On appelleZtransformée de L aplace de f , la fonction L ( f ) définie par :
∞
L ( f )(p) = f (t)e−tp dt.
0
2. On appelle transformation de L aplace, l’application L : C(R+ , C) 7→ F (C) défi-
nie par L ( f )
On peut étendre cette définition aux cas des fonctions f : R+ 7→ C ayant les propriétés
suivantes :
a) f est continue par morceaux, c’est-à-dire que sur chaque intervalle fini de la forme
[a, b], a < b, les discontinuités de f (si elles existent) sont en nombre fini et sont
de première espèce.
b) f est d’ordre exponentielle, c’est-à-dire qu’il existe M > 0 et α ∈ R tels que
| f (t)| ≤ Meαt. La continuité intervient lorsqu’on parlera de la transformé inverse
de L aplace.
Z ∞
Sous ces conditions, il est facile de vérifier que f (t)e−tp dt converge pour tout p
0
vérifiant Re(p) > α et on peut alors parler de transformée de L aplace de f . Le problème
est comment déterminer « le meilleur » p ∈ C pour que la transformée de L aplace soit
convergente. On admet le théorème suivant :
Exemple 5.1.1
1) Soit la fonction
Z ∞ constante Z ∞f (t) = a si t ≥h0 et f (t) = 0 si t < 0.
a ∞ i ah ∞ i a
L ( f )(p) = ae−tp dt = a e−tp dt = − e−tp 0 = − e−tx e−ity 0 =
0 0 p p p
si Re(p) > 0 ; car |e−ity | = 1 (bornée) et e−tx ne converge à plus l’infini que si x = Re(p) > 0.
5.2 Propriétés
5.2.1 Linéarité
Proposition 5.2.1
Soit f, g : R+ 7→ C deux fonctions admettant des transformées de
L aplace L ( f ) et L (g) et soient α, β ∈ R. Alors
L (α f + βg) = αL ( f ) + βL (g)
Preuve.
C’est immédiat.
Proposition 5.2.2
L ( fα )(p) = e−αp L ( f )(p)
Preuve.
f (t − α) si t − α ≥ 0
Remarquons d’abord que fα (t) =
Z ∞ Z ∞ 0 −α< 0
si t Z
∞
L ( fα )(p) = fα (t)e dt =
−tp
f (t − α)e dt =
−tp
f (t − α)e−tp dt.
0 0 α
En posant xZ= t − α, on obtient :Z
∞ ∞
L ( fα )(p) = f (x)e−(α+x) dx = f (x)e−αp e−xp dx
0 Z ∞ 0
Proposition 5.2.3
1
p
L ( fk )(p) = L ( f )
k k
Preuve. Z ∞ Z ∞
L ( fk )(p) = fk (t)e −tp
dt = f (kt)e−tp dt. On fait le changement de variables : y = kt,
0 0
dy
donc dt = .
k
p
Z ∞
1 1
−y p
L ( fk )(p) = f (y)e k dy = L ( f )
k 0 k k
Preuve.
a) Soient 0 ≤ k ≤ n, p = x + iy ∈ C tel que Re(p) = x > a.
| f (k) (t)e−tp | Z= | f (k) (t)e−tx | ≤ | f (k) (t)|e−tx ≤ Meat e−tx = Me−t(x−a) .
∞
En outre, e−t(x−a) dt converge si et seulement si x − a > 0 c’est-à-dire x > a. Donc si
0
Re(p) > a, l’intégrale est absolument convergente ce qui exprime que σ( f (k) ) ≤ a.
b) La démonstration se fait par récurrence.
Pour n = 1. Z ∞
L ( f ′ )(p) = f ′ (t)e−tp dt. On fait une intégration par parties avec u = e−tp et dv =
0
f ′ (t)dt.
∞ Z ∞
L ( f )(p) =
′ e−tp f (t) + p
0
f (t)e−tp dt = +pL ( f )(p) − f (0).
0
L ( f ′′ )(p) = L (( f ) )(p) = pL ( f ′ )(p) − f ′ (0) = p[pL ( f )(p) − f (0)] − f ′ (0) =
′ ′
Preuve :
La définition du produit de convolution est :
Z ∞
( f ⋆ g)(x) = f (x − t)g(t) dt
−∞
Proposition 5.2.6
L ( f ⋆ g)(p) = L ( f )(p)L (g)(p)
Preuve. Z ∞
Rappelons que ( f ⋆ g)(t) = f (t − u)g(u)du.
−∞
Tenant compte du fait que f (y) = g(y) #= 0 si y < 0, les calculs donnent #:
Z ∞ "Z ∞ Z ∞ "Z t
L ( f ⋆ g)(p) = f (t − u)g(u)du e−tp dt = f (t − u)g(u)du e−tp dt =
Z ∞ "Z ∞ 0 −∞# 0 0
f (t − u)e dt g(u)du.
−tp
0 u Z ∞
Dans l’intégrale f (t − u)e−tp dt, on fait le changement de variables v = t − u.
Z ∞ u Z
∞
f (t − u)e dt =
−tp
f (v)e−(u+v)p dv = e−up L ( f )(p) (c’est la transformée de la transla-
u 0
tion voir proposition (5.2.2)). Finalement :
Z ∞ Z ∞
L ( f ⋆ g)(p) = e L ( f )(p)g(u)du = L ( f )(p)
tp
g(u)e−up du = L ( f )(p)L (g)(p)
0 0
Proposition 5.2.7
L ( f )(p)
L (F)(p) =
p
Preuve.
D’après la proposition (5.2.4), L (F′ )(p) = pL (F)(p) − F(0) = pL (F)(p). De cette égalité
L ( f )(p)
on déduit L (F)(p) = .
p
Remarque 5.3.1
Si F(p) = L ( f )(p), on note f (t) = L −1 (F)(t).
Soit F(p) = L ( f )(p) et G(p) = L (g)(p).
Proposition 5.3.1
L −1 (αF + βG)(t) = αL −1 (F)(t) + βL −1 (G)(t).
Preuve.
En effet, on sait que L (α f + βg) = αL ( f ) + βL (g). Vu l’unicité de l’originale
L −1 (αL ( f ) + βL (g)) = α f + βg = αL −1 (L ( f )) + βL −1 (L (g)). Ceci revient à dire que
la transformation inverse de L aplace est linéaire.
1 1 t
L (L ( fk ))(t) = f1/k (t) = f
−1
k k k
Exemple 5.3.1
1) Soit l’équation y′ + y = 1 avec la condition initiale y(0) = 0.
Par application de la transformée de L aplace, on obtient :
1 1
L (y′ )(p) + L (y)(p) = ou encore pL (y)(p) − y(0) + L (y)(p) = .
p p
1 1 1 1
D’où L (y)(p)[p + 1] = et par suite L (y)(p) = = − .
p p(p + 1) p p + 1
1 1
On conclut alors que y(t) = L −1 ( − )(t) = 1 − e−t .
p p+1
2) Résoudre, en utilisant la transformée de L aplace, l’équation différentielle :
p+4 1
L (y)(p) = + 2
p2 + 2p + 5 (p + 1)(p2 + 2p + 5)
11 p+1 29 2 1 p 1 1
L (y)(p) = . + . − . + . 2
10 (p + 1) + 2
2 2 10.2 (p + 1) + 2
2 2 10 p + 1 5 p + 1
2
1 −t 29 1 1
y(t) = e cos 2t + e−t sin 2t − cos t sin t
10 20 10 5
ou encore
11 29 1 1
y(t) = e −t
cos 2t + sin 2t − cos t + sin t
10 20 10 5