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M. et Mme Nathalie DESMARETS


22, rue Saint-Gilles
59000 Lille
Hôpital de l’Europe
55, boulevard de la Résistance
59000 Lille

Lille, le 13 juillet 2017


Madame, Monsieur,
Vous venez de nous faire part, dans un courrier que nous avons reçu ce matin, de
votre refus de nous faire bénéficier d’une procréation médicalement assistée. Nous ne
pouvons accepter cette décision.
Vous basez celle-ci sur une prétendue fragilité que vous auriez perçue chez moi, la
future maman, et dans notre couple. Comment pouvez-vous être aussi catégoriques
alors que vous nous avez rencontrés deux fois en tout et pour tout ?
D’autre part, ce que vous analysez comme de « la fragilité » est tout simplement une
envie constante, non feinte, d’avoir un enfant alors que la nature, jusqu’ici, nous a
refusé cette possibilité. Nous avons eu l’occasion, en vous racontant notre histoire, de
constater que la vie n’avait pas été tendre avec nous, mettant à mal toutes nos
tentatives d’avoir un enfant : une première fausse couche à cinq mois et demi de
grossesse, un cancer du sein qu’il a fallu traiter avant de repenser à un enfant et une
fertilité diminuée par la chimiothérapie et par les années qui s’accumulent.
Vous croyez voir en nous de la fragilité ? C’est plutôt la force – de chacun d’entre nous
et de notre couple – et la capacité de résister qui nous caractérisent, même si notre
sensibilité a sans doute été exacerbée par tous ces coups durs. Qui ne serait pas affecté
par de telles épreuves ?
La PMA que votre établissement peut réaliser pour nous est certainement une des
dernières chances qui s’offrent à nous pour réaliser notre envie d’être parents. Je veux
croire que les professionnels que vous êtes sauront faire primer leur sensibilité et leur
humanité sur leur seule appréciation technique de la situation de leurs patients.
Dans l’espoir que cette lettre vous incitera à reconsidérer votre décision, nous vous
prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre haute considération.
Nathalie DESMARETS

© Groupe Eyrolles

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