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vendredi 14 décembre 2012

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Elodie Herviault

Responsable évènements Energie-Eau / Automatisation industrielle

Saint-Cloud, France

L’automatisation trouve ses origines dans la construction d’automates, dont les premiers modèles
remontent à l’Antiquité. Héron d’Alexandrie met au point au Ier siècle apr. J.-C. de nombreux s
ystèmes automatiques utilisant les ressources de l’énergie hydraulique. Les progrès amenés par l
a mécanique viendront contribuer au développement de la construction d’automates.

En 1623, le scientifique allemand Wilhelm Schickard invente la première machine à calculer, qui s
era suivie de celle élaborée par Blaise Pascal dix-neuf ans plus tard. En 1745, Jacques de Vauca
nson conçoit le premier métier à tisser entièrement automatique, prototype dont s’inspire le méc
anicien français Joseph-Marie Jacquard pour fabriquer, en 1793, un métier à tisser dont les séqu
ences d’opérations à effectuer sont inscrites sur des cartes perforées : l’automatisation appliquée
à l’industrie est née. Elle s’épanouira et se généralisera à l’ensemble des activités industrielles da
ns la première moitié du XXe siècle, en association avec l’instauration de nouvelles méthodes d’
organisation scientifique du travail, inspirées des travaux de Taylor. Depuis lors, elle ne cessera d
e se perfectionner grâce à l’utilisation des techniques issues de l’électronique, de la robotique et
de l’informatique.

Dès la fin du XVIIIe siècle, la division du travail, c’est-à-dire le découpage d’un processus de pr
oduction en plusieurs étapes successives, avait déjà contribué à un accroissement de la producti
vité du travail. La révolution industrielle va accélérer ce processus. L’identification de tâches élém
entaires qui composent tout cycle de production va permettre de construire des machines repro
duisant les mouvements humains, ouvrant la voie à la constitution de chaînes de montage et d’
assemblage.
Dans les années vingt, ces méthodes seront largement appliquées dans l’industrie automobile , n
otamment dans les usines Ford aux États-Unis, qui mettent en pratique les enseignements issus
du taylorisme. Ce que l’on dénommera l’organisation scientifique du travail, qui sera appliquée p
ar l’ensemble des constructeurs automobiles avant d’être généralisée à l’ensemble de l’industrie,
a permis à Ford de réduire considérablement le nombre d’heures de travail nécessaires à la fabr
ication de ses véhicules. L’utilisation de robots industriels ne représente qu’une partie, la plus visi
ble sans doute, d’un phénomène de plus grande envergure qui concerne à la fois l’évolution de
l’organisation du travail et celle des techniques de production.

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