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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

1 INTRODUCTION
2 Variété importante d’applications, comme par exemple la réflexion des ondes
3 séismiques, la création de boucliers acoustiques ou encore la construction de miroirs non
4 absorbants permettant l’isolation phonique de cavités. Récemment, la recherche sur les
5 cristaux photoniques a connu une sérieuse avancée en particulier grâce au développement
6 de méthodes de calcul théorique et d’outils numériques de simulation. L’existence de
7 bande absolue a été prédite théoriquement avant d’être démontrée expérimentalement dans
8 une grande variété de cristaux phononiques constitués de composants solide ou solide et
9 fluide Il a été montré que l’existence et la largeur des bandes interdites absolues
10 dépendaient fortement de la nature des constituants, du contraste entre les paramètres
11 physiques (densités et constantes élastiques) entre les inclusions et la matrice, la géométrie
12 du réseau d’inclusion, la forme des inclusions et le facteur de remplissage.
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14 I.1. LES CRISTAUX PHONONIQUE


15 I.1.1. DEFINITION
16 Les cristaux phononiques sont des matériaux composites macroscopiques présentant
17 une périodicité spatiale dans une ou plusieurs directions de l’espace. En tant que tels, ils
18 sont capables de bloquer la propagation acoustique dans certaines directions et gammes de
19 fréquences, par le biais de réflexions de Bragg où par le phénomène de résonance locale
20 des éléments mis en réseau. On parle alors de bande de fréquences interdites, que l’on
21 abrège le plus souvent en "bande interdite",Ce nom a été choisi par analogie avec les
22 cristaux photoniques, des structures similaires mais agissant sur la lumière. Du point de
23 vue quantique, un phonon est une vibration élastique élémentaire d'un morceau de matière,
24 tout comme le photon est une particule élémentaire de lumière. Le tableau d’analogie
25 (Tableau 1.1) nous montre qu’il existe une forte correspondance entre les cristaux
26 photoniques et la théorie acoustique. L’idée du cristal phononique est de fabriquer un
27 matériau artificiel structuré périodiquement, par exemple par assemblage d’au moins deux
28 matériaux différents. Intuitivement, plus les propriétés acoustiques des matériaux mis en
29 jeu sont contrastées, plus les phénomènes d'interférence d'onde sont important [1].

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

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31 Figure I-1 : Cristaux phononiques constitués de répétitions périodiques d'inclusions de
32 matériau B dans une matrice en matériau A. (a) CP tridimensionnel, (a') CP
33 bidimensionnel à ondes de volume, (b) CP à ondes de surface et (c) CP à ondes de Lamb
34 [2]
35
36 I.1.2. HISTORIQUE ET CONCEPT
37 Alors même que les mécanismes de propagation des ondes élastiques, en particulier
38 dans le cadre de la séismologie, faisaient l'objet d'études poussées, Pierre et Jacques Curie
39 découvraient en 1880 un moyen de générer articiellement ces ondes. La piézoélectricité est
40 la propriété que présentent certains cristaux, de classes bien dénies, de convertir les
41 contraintes qui leur sont appliquées en charges électriques à leurs surfaces (eet
42 piézoélectrique direct). Inversement, l'application d'un champ électrique entraîne une
43 déformation mécanique du cristal (eet piézoélectrique inverse). Ce dernier eet permet alors
44 de concevoir des systèmes dans lesquels la génération des ondes serait contrôlée.
45 Les premières applications de cet eet piézoélectrique restent pourtant fondées sur l'eet
46 direct : la balance à quartz permet en eet, par mesure des variations de la fréquence de
47 vibration du cristal, de déterminer la masse déposée à sa surface. Il faudra attendre 1918 et
48 la première guerre mondiale pour voir émerger des dispositifs actifs, avec le
49 développement du SONAR (Sound Navigation And Ranging), rendu possible par les
50 progrès réalisés en électronique à cette époque. Le SONAR fait usage des eets
51 piézoélectriques inverse et direct : un transducteur (soit, un convertisseur électro-
52 acoustique) est employé pour générer une onde élastique dans l'eau. Tout objet distant situé
53 sur le trajet de l'onde sonore conduira à la réexion de cette dernière, générant un écho
54 pouvant être détecté par le transducteur, se comportant alors comme un dispositif passif.
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55 Depuis, la piézoélectricité a trouvé ses lettres de noblesse dans le domaine du traitement du


56 signal acoustique : lignes à retard, résonateurs, ltres à ondes de volume et de surface. Ces
57 composants actifs et passifs sont maintenant largement utilisés dans le domaine des
58 télécommunications radio-fréquence (sans l) : le principe fondamental reste à l'heure
59 actuelle inchangé, les principaux développements ayant eu trait à la conception et aux
60 substrats employés pour la réalisation de ces dispositifs [3].
61 Couple avec les polarisations transverses au niveau d’interfaces. Différents outils de
62 simulation sont explorés, notamment la PWE (Plane Wave Expansion),
63 La FDTD (Finite Difference Time Domain, et les méthodes par éléments finis).
64 La première démonstration présentant une bande d’arrêt dans un cristal phononique à 2
65 dimensions est présentée en 1995 par Martinez-Sala et al.
66 Qui utilisent une sculpture minimaliste de l’artiste Eusebio Sempere exposée à Madrid
67 dont on voit une photographie sur la Figure I-2

68
69 Figure I-2 : sculpture qui a permis la première démonstration des cristaux phononiques
70
71 Les premières réalisations de cristaux phononiques à deux dimensions en laboratoire
72 viendront 3 ans plus tard, simultanément de Vasseur et al. Et de Sanchez-Perez
73 et al. L’équipe espagnole introduit dans leur description de l’expérience la notion de
74 bandes sourdes, bandes particulières du cristal qui ne peuvent être excitées
75 expérimentalement par le système choisi. Il faudra attendre l’année 2000 pour obtenir la
76 première démonstration d’un cristal phononique tridimensionnel, composé de billes de
77 cuivre dans de la silicone. Dès la fin des années 1990 apparaissent des applications de ces
78 phénomènes. Parmi elles on trouve les structures antivibratoires, très rapidement
79 envisagés, mais aussi l’isolation phonique
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

80
81 Les structures anti-sismiques et enfin le filtrage et le traitement du signal. Les
82 applications qui nous intéressent plus particulièrement sont les applications liées au filtrage
83 et traitement du signal. Aux dimensions microscopiques les premières démonstrations
84 apparaissent vers le milieu des années 2000, avec notamment les travaux de Bonello et al.
85 Zhang et al. Ainsi que Benchabane et al Ces démonstrations utilisent les ondes acoustiques
86 de surface. Juste après, à partir de 2007, apparaissent les réalisations sur des membranes
87 exploitant les ondes de Lamb (ondes de plaque), comme présenté par les équipes d’Olsson
88 et de Mohammadi et al. Dans ces mêmes années apparaissent quelques approfondissements
89 des règles énoncées par Kushwaha et Halevi pour les conditions d’apparition des bandes
90 d’arrêt, toujours pour des structures à ondes de volumes, c’est-à-dire que les inclusions
91 sont considérées comme
92
93
94 I.1.3. COMPARAISON ENTRE LES CRISTAUX PHONOIQUES ET
95 PHOTONIQUES
96

97 Les cristaux phononiques tels qu’ils sont définies auparavant, sont des structures
98 périodiques. Cependant, il y a de fortes analogies entre la propagation des électrons dans
99 les cristaux ordinaires et les ondes électromagnétiques et élastiques dans les cristaux
100 photoniques respectivement. Les propriétés fondamentales régissant la propagation des
101 ondes électroniques, électromagnétiques et élastiques dans les structures périodiques
102 tridimensionnelles isotropes sont résumées sur le tableau 1.1.
103
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105
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110
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

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Propriétés Cristal électronique Cristal photonique Cristal phononique

Matériaux Cristallin (naturel ou Composé de deux Composé de deux


obtenu par croissance) matériaux matériaux élastiques.
diélectriques.
Paramètres Constantes universelles Constantes Densités, vitesse du son
nombres atomiques diélectriques des dans les constituants
constituants.
Constantes 1-5Å (microscopique) 0.1µm-1cm Mésoscopiques ou
de maille (mésoscopiques ou macroscopiques
macroscopiques)
Ondes De Broglie (électron) ψ Electromagnétiques ou Vibration ou sonores
lumineuses (phonon) u
(photon)E.B
Polarisation Spin (haut et bas) Transversale : Trans.Longit :
∇.D = 0 ∇.u ≠ 0
∇.E ≠ 0 ∇ *u ≠ 0
Equation ψ v(ṙ) ψ=
différentielle
i (∂ψ/∂t)
Bandes Augmente avec le Augmente avec Augmente avec
interdite potentiel dans le | a– b| ; pas de | – | ; pas de
a b

cristal ;pas d’état photons, pas de vibration, pas de son


électronique possible. lumière.
Particules W = h2 K2 /2m (électron) W = c/ K (photons) W = ct,I K (phonons)
libres
Gamme Ondes radio, micro-ondes, Micro-ondes, optique W≤ qq GHz
spectrale optiques, rayons X

114

115 Tableau 1-1 : Tableau d’analogies entre cristaux Electronique, Photonique et


116 Phononique d’après [11].
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118 Bien que la structure de bandes phononiques d’un cristal à gap phononique est
119 analogue à la structure de bande d’un cristal à gap photonique, celle-ci est aussi analogue à
120 la structure de bande électronique d’un semi-conducteur. Le concept de bandes interdites
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

121 développé initialement dans le cadre de la théorie électronique des solides peut être étendu
122 à d’autres types d’ondes se propageant dans les matériaux composites. La propagation des
123 ondes électromagnétiques et/ou élastiques acoustiques dans les matériaux composites a fait
124 l’objet d’une attention particulière. Ces derniers en l’occurrence les cristaux photoniques et
125 phononiques respectivement, existent naturellement, ou sont fabriqués artificiellement. Ils
126 montrent une grande variété d’intérêt de propriétés physiques, à la fois sur le plan de la
127 recherche fondamentale et celui de la recherche appliquée. Les cristaux phononiques ont
128 des propriétés qui concordent avec celles des cristaux photoniques, toute fois il existe une
129 certaine nuance entre eux. Les cristaux photoniques peuvent être caractérisés par deux
130 paramètres indépendants, à savoir le rapport de la fonction diélectrique et la fraction
131 volumique occupée par un de ces composants ; tandis que pour les cristaux phononiques
132 plusieurs paramètres peuvent déterminer la propagation des ondes, tels que : le rapport des
133 vitesses transversales et longitudinales, la densité, la fraction volumique… etc. Dans les
134 deux cas la propagation des ondes dépend de la structure. En outre, ces dernières années, il
135 a été démontré que les cristaux photoniques sous certaines conditions géométriques et
136 physiques, se comportent comme des matériaux à indice de réfraction négatif et que ces
137 types de matériaux peuvent être utilisés dans fabrication de super lentilles. En parallèle, de
138 fortes résonances apparaissent à des faibles fréquences et ceci ouvre la possibilité de
139 produire des lentilles phoniques [4].
140
141
142 I.2. DIFFERENTS TYPES DES CRISTAUX PHONONIQUES
143
144 Les cristaux phononiques sont des structures à bandes interdites phononiques,
145 constituées de deux matériaux de propriétés élastiques différentes et disposés
146 périodiquement suivant une, deux ou trois dimensions de l’espace comme schématisé par
147 la figure I-3. Selon la dimensionnalité des structures on peut distinguer trois familles de
148 cristaux phononiques : Les cristaux unidimensionnels (1D), les cristaux bidimensionnels
149 (2D) et les cristaux tridimensionnels (3D).
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

151
152
153 Figure I-3 : Quelques représentations schématiques de cristaux phononiques
154 Mono, bi et tridimensionnels
155
156

157 I.2.1. STRUCTURES PERIODIQUES UNIDIMENSIONNELLES


158
159 Les structures 1D sont les plus anciennes, elles ont étés déjà longuement étudiées et
160 utilisée comme miroirs diélectrique ou filtres optique elles consistent en une alternance de
161 plane diélectrique d’épaisseur λ/4ou λ représente la longueur d’onde du rayonnement guidé
162 (figure I-3 (1D)). Les bandes interdites de cette structure, appelée également miroir de
163 Bragg, sont sensibles à l’angle d’incidence de l’onde. Ainsi pour obtenir un control des
164 bandes interdites quel que soit l’angle d’incidence, il faut étendre la périodicité de la
165 structure à 2 voire 3 dimensions.
166

167 I.2.2. STRUCTURES PERIODIQUES BIDIMENSIONNELLES


168

169 Les structures 2D sont des cristaux dont la permittivité diélectrique est périodique dans
170 les deux dimensions et reste invariante dans la troisième dimension (figure I-3 (2D)). Elles
171 se regroupent principalement suivant familles qui sont les réseaux carré, triangulaire et
172 hexagonal (voir figure I-4).

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

173
174 Figure I- 4 : Différentes structures 2D : : (a) structure carré (b) structure triangulaire
175 (c)hexagonal.
176
177 Ces structures bi-périodiques sont généralement composées de cylindriques
178 diélectriques. Elles présentent une géométrie simple qui facilite leurs études et
179 expérimentales.
180 I.2.3. STRUCTURES PERIODIQUES TRIDIMENSIONNELLES
181 Les cristaux phononiques tridimensionnels sont des structures généralement
182 artificielles périodiques suivant les trois directions de l’espace. Dans les structures
183 phononiques bidimensionnelles et tridimensionnelles, en revanche, il est possible d’obtenir
184 des bandes interdites absolues ou omnidirectionnelles, c’est-à dire qu’une onde incidente
185 de fréquence appartenant à une telle bande interdite ne peut pas se propager quel que soit
186 son angle d’incidence. Malheureusement, l’inconvénient des structures tridimensionnelles
187 (3D) réside dans le fait qu’elles soient difficiles à réaliser expérimentalement. La figure I-4
188 montre quelques exemples des structures tridimensionnelles (3D).

189
190 Figure I-5 : Exemples de structures 3D : (a)structure cubique, (b)tas de bois,
191 (c)structure multicouche, (d)opales ou opales inversées.

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

192 I.3. DIFFERENTS TYPES DE RESEAUX CRISTALLINS


193 Dans le cas des cristaux phononiques bidimensionnels, il existe principalement trois
194 types de réseaux : le réseau carré, le réseau triangulaire et le réseau hexagonal [5].
195 I.3.1. RESEAU CARRE
196 Nous nous plaçons ici dans le cas de la maille carrée. Nous nous intéressons tout
197 d’abord à un vecteur r allant d’un point d’une face de la maille vers son vis-à-vis sur la
198 face opposée les deux faces étant perpendiculaires à l’axe x. comme indiqué sur la (Figure
199 I-6 (a)). La Figure I-6 (b) nous rappelle la zone de Brillouin dans le cas d’une maille
200 carrée.
201

202
203 Figure I-6 : (a) maille élémentaire carrée et vecteur r, (b) zone de Brillouin de la maille
204 carrée.
205

206 I.3.2. RESEAU TRIANGULAIRE


207 Le réseau triangulaire, est le réseau 2D de plus haute symétrie dès lors que l’on se
208 limite à un seul « atome » par maille. La zone de Brillouin est un hexagone. Chaque nœud
209 du réseau est espacé de son proche voisin d’une même distance « a » (Figure I-7. b). Cette
210 structure est moins sensible à l’angle d’incidence que le réseau carré mais la bande
211 interdite complète reste difficile à obtenir. La zone de Brillouin pour ce type de réseaux est
212 un hexagone comme il est montré sur la (figure I-7 (c)).

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

213
214 Figure I-7 : Représentation schématique : (a) Réseau triangulaire direct (b) Réseau
215 réciproque, (c) et de sa zone de Brillouin.
216
217 I.3.3. RESEAU HEXAGONAL
218 Les mailles en nid d’abeille ou triangulaire présentent une forme similaire, avec la
219 même zone de Brillouin dans l’espace réciproque, on les traite ici en même temps. On
220 applique ici le même raisonnement que précédemment. On considère deux faces opposées,
221 comme décrit sur la figure I-8, et on décrit le déphasage entre deux points face-à-face de
222 ces surfaces comme étant 2πγa.
223

224
225 Figure I-8 : définition du paramètre γa
226 I.4. RESEAU DIRECT ET RESEAU RECIPROQUE
227 A l’´etat naturel, les solides cristallins poss`edent `a l’´echelle microscopique,
228 Un arrange Ment périodique et symétrique d’atomes formant la structure entière. Le
229 réseau formé par :
230 Les atomes (r´eseau de Bravais) est d´ecrit par un vecteur de p´eriodicit´e
231 a =( ua1 + va2 + wa3) (I.1)
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

232 Où a1, a2 et a3 sont les vecteurs de base du r´eseau direct et u, v et w trois nombres
233 entiers [6]
234 I.4.1. RESEAU DIRECT

235 D’un point de vue géométrique, chaque élément du réseau illustré sur
236 la figure I.9 peut être représenté à l’aide de deux vecteurs de base et .De
1 2

237 plus, le réseau considéré étant à géométrie carré, ces deux vecteurs définissent
238 une base orthogonale dont les nomes sont égales au paramètre de maille L.

239 = =L (I .2)

240

241

242
243
244 Figure I.9 : Cristal phononique à deux dimensions constitué d’un ensemble De cylindres
245 disposés réseau périodique carré.
246
247
248 La géométrie de ce cristal est entièrement définie par le rayon R des cylindres et le
249 paramètre de maille L du réseau. Ces deux vecteurs de base sont représentés sur la figure
250 I.10 En fixant pour origine arbitraire le centre d’un cylindre, l’ensemble des positions des
251 cylindres est décrit par les vecteurs :
252 l1, l2 du réseau direct. Ces vecteurs sont définis par la relation.
253
254 l1, l2 = 1 + 2 (I .3)
255 Ou :

256 l1 et l2 sont des entiers relatifs. Les vecteurs designent les positions du center des
257 cylinders dans le réseau direct
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

258 Ces deux vecteurs de base sont représentés sur la figure I-10. En fixant pour origine
259 arbitraire le centre d’un cylindre, l’ensemble des positions des centres des cylindres est
260 d´ecrit par les vecteurs [7]
261

262
263 Figure I-10 : Vecteurs de base et maille élémentaire de Wigner-Seitz (zone grisée)
264 dans le r´eseau direct.

265 Pour décrire totalement ce réseau direct, il suffit de connaitre la géométrie complète d’une
266 maille élémentaire. A partir de celle-ci, l’ensemble du réseau est décrit par l’intermédiaire
267 de la relation.
268 Un exemple de maille élémentaire est représenté en zone grisée sur la figure I.10.A tout
269 réseau direct est associé un réseau réciproque également décrit par deux vecteurs de base
270 1 et définis d’après la propriété suivante,
2

271 l. l = i,j (I .4)


272 Ou représente le symbole de Kronecker et les entiers i et j prennent chacun les valeurs
i,j

273 1 ou2. La norme de ces vecteurs vérifie la relation,

274 = = (I .5)
275 I.4.2. RESEAU RECIPROQUE
276 Ces deux vecteurs de base sont représentés sur la Figure I-11 . Pour le cas particulier
277 du r´eseau carre, les deux vecteurs de base du r´eseau réciproque et sont
1 2

278 respectivement colinéaires aux vecteurs de base du r´eseau direct et . L’ensemble


1 2

279 des points du r´eseau réciproque est d´ecrit par Les vecteurs m1, m2 d´efinis par la
280 relation,
281 m1, m2 = 1 + 2 (I.6)
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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

282 Où m1 et m2 sont des entiers relatifs. Dans le r´eseau réciproque, ces vecteurs R~
283 d´esignent des directions de propagation. La plus petite cellule ´el´ementaire permettant de
284 d´ecrire ce r´eseau réciproque
285 Est appelée ”première zone de Brillouin” [9]. Cette zone est d´délimitée par le contour
286 ΓXM représenté sur la figure I-11. En incidence normale, l’onde acoustique se propage
287 suivant l’axe Ox, c’est-`a-dire, suivant l’axe ΓX du contour de Brillouin. Pour des raisons
288 de commodité, dans la suite, l’ensemble [7]
289

290
291 Figure I-11 : Vecteurs de base et première zone de Brillouin dans le r´eseau
292 réciproque. Le contour de cette zone d´efini toutes les directions possibles de propagation.
293 L’incidence normale d’une onde acoustique selon l’axe Ox est d´ecrite par l’axe ΓX.
294
295

296 I.4.3. ZONE DE BRIOULLIN


297 La zone de Brillouin in irréductible dans l’espace réciproque est l’équivalent de la
298 cellule élémentaire pour un réseau de bravais dans l’espace réel .on peut y définir une
299 cellule élémentaire correspondant les ponts de hautes symétries réciproque .Chaque point
300 de l’espace contenu dans cette zone de Brillouin irréductible est donc plus proche du nœud
301 d’un réseau que des autres nœuds .Pour illustrer simplement cet aspect ,la figure I-12
302 représente la zone de Brillouin irréductible pour un réseau carré de période a.
303
304

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

305
306 Figure I-12 : représentation a réseau carré dans l’espace réel et l’espace réciproque avec la
307 première zone de Brillouin associe.
308

309 I.4.4. DIAGRAMME DE BANDE


310 Les cristaux phononiques vérifient les propriétés des milieux périodiques présentées
311 dans la section I.1. a.1. En effet, ces cristaux phononiques sont des arrangements
312 périodiques d’inclusions dans une matrice, ces éléments étant constitués de matériaux
313 acoustiquement différents. Les inclusions agissent comme des diffuseurs, de la même
314 manière que les atomes par rapport aux rayons X. Lorsque la distance entre les diffuseurs
315 satisfait la loi de Bragg on peut observer une interférence constructive des ondes
316 acoustiques. Ces interférences constructives donnent lieu à un phénomène intéressant : des
317 bandes interdites, bandes de fréquences dans lesquelles les ondes seront évanescentes au
318 sein du cristal phononique. De plus, on a vu à la section I.1.a.2 qu’il suffisait de connaître
319 le comportement des ondes dans la zone irréductible de Brillouin pour décrire entièrement
320 le comportement des ondes dans un milieu périodique. On peut donc se contenter de tracer
321 les courbes de dispersion pour différentes orientations en faisant varier le nombre d’onde
322 entre 0 et l’extrémité de la zone irréductible de Brillouin dans la direction concernée. Par
323 exemple, pour une maille carrée de côté a dans la direction ΓX on fera varier le nombre
324 d’onde entre 0 et a π. Pour simplifier, on ne s’intéresse généralement qu’aux contours de la
325 zone irréductible de Brillouin Le graphe obtenu est alors appelé diagramme de bandes. A
326 cause de la périodicité, les vecteurs d’ondes sont équivalents modulo a 2π, les courbes sont
327 donc repliées, c’est-à-dire que, pour chaque nombre d’onde, il existe plusieurs fréquences
328 de propagation de chaque mode. Les conditions de périodicité créent, de plus, des bandes
329 d’arrêt, ce qui se traduit par un décalage en fréquence des repliements. Un exemple de
330 diagramme de bandes, calculé pour un cristal de maille carrée, constitué de trous d’air
331 percés dans une membrane AlN/SiO2, est présenté en Figure I-13

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

332
333

334
335 Figure I-13 : diagramme de bandes d’un cristal phononique constitués de trous d’air
336 percés dans une membrane AlN/SiO2, avec un remplissage de 60 %, calculé par éléments
337 finis.
338
339 Ces repliements, les symétries et les interférences de Bragg induisent dans les cristaux
340 phononiques des bandes interdites, plages de fréquences pour lesquelles les ondes
341 présentes dans le cristal phononique seront évanescentes. Ces bandes interdites, ou bandes
342 d’arrêt, correspondent donc à des plages de fréquences pour lesquelles le coefficient de
343 réflexion à l’entrée du cristal phononique est proche de 1. Lorsque les ondes sont bloquées
344 quelle que soit la direction de leur vecteur d’onde on a une bande d’arrêt complète, comme
345 celle présentée en jaune sur la Figure I-13. Il arrive que les ondes ne soient bloquées que
346 dans une direction, mais quel que soit leur nombre d’onde, on parle alors de bande d’arrêt
347 directionnelle ou partielle. C’est le cas, par exemple, de la bande tracée en bleu foncé sur la
348 Figure I-13, qui ne touchera que les ondes se propageant dans la direction ΓM. Les bandes
15
CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

349 d’arrêt seront les caractéristiques des cristaux phononiques que nous rechercherons dans la
350 suite de ce travail, pour permettre notamment des fonctions de filtrage, ainsi que
351 l’apparition de résonances [8]
352 I.5. CREATION DES DEFAUTS DANS LES CRISTAUX
353 PHONONIQUES 2D
354 Défauts correspondent aux régions microscopiques d’un cristal dans lesquelles un
355 atome est entouré de proches voisins situés en des positions différentes de celles observées
356 dans un cristal parfait
357 I.5.1. DEFAUTS PONCTUELS
358 Les défauts ponctuels se traduisent par une perturbation de l’ordre cristallin sur des
359 dimensions limitées à une maille cristallographique typiquement :
360  Les lacunes correspondent à un vide laissé dans la structure sur un site normalement
361 occupé par un atome [Figure 1a].
362  Les atomes interstitiels sont des atomes en surnombre dans une structure ou bien des
363 impuretés placés sur des sites normalement vides [Figure 1b].
364 Dans le cas où un atome occupe un site normalement occupé par un atome de nature
365 chimique différente, on parle d’impureté substitutionnelle [Figure I-14] [9].
366

367
368 Figure I-14 : Exemples de défauts ponctuels simples. (a) Lacune. (b) Atome en
369 position interstitielle. (c) Atome en position substitutionnelle. Figure extraite du livre «
370 Bases physiques de la plasticité des solides », par J.-C. Tolédano.
371
372 I.5.1. DEFAUT LINEAIRES
373 Les premières études portant sur les défauts linéaires ont commencé quasiment
374 simultanément aux études des cavités ponctuelles. La possibilité de guider l’onde dans les
375 cristaux phononiques a bien entendu fait l’objet d’un grand nombre de publications. Les

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CHAPITRE I GENERALITES SUR LES CRISTAUX PHONONIQUE BIDIMENSIONNELS

376 guides phononiques sont introduits en 1999, lorsque étudie théoriquement le guidage d’une
377 onde acoustique dans un coude à 90˚. Un résultat de cette étude fait état de la perte de
378 confinement de l’onde lors du changement de direction du guide. De ce fait, beaucoup de
379 travaux cherchent à optimiser la transmission de l’onde en présence d’un coude. En
380 particulier, d’autres auteurs étudient expérimentalement l’impact de divers coudes sur la
381 transmission acoustique. L’application de la méthode des super cellules aussi a permis
382 d’établir les modes de résonance des systèmes plus à même de transmettre l’onde
383 acoustique. De là, des travaux d’optimisation ont été effectués afin d’améliorer les
384 Coefficients de transmission dans les guides d’onde, par exemple en modifiant la largeur
385 des guides, ou sur la modification des inclusions voisines des coudes
386

387 CONCLUSION
388 Les cristaux phononiques sont des structures périodiques présentant des propriétés
389 acoustiques très intéressantes. Ils sont le sujet de nombreux travaux de recherche et
390 suscitent beaucoup d'intérêt dans le cadre de l’isolation sonore par exemple. En effet, cette
391 périodicité est à l’origine de plusieurs propriétés intéressantes comme par exemple
392 l’ouverture d’une bande photonique interdite interdisant la propagation des ondes
393 acoustiques. C'est cette propriété qui nous intéresse et que nous voulons mettre en
394 évidence, étudier et utiliser. Tout d’abord, nous avons présenté les cristaux phononiques en
395 commençant par quelques concepts fondamentaux : tels que les différentes classes des
396 cristaux phononiques ainsi que les différentes familles des réseaux cristallins en cristaux
397 2D. Puis, nous avons expliqué les diagrammes de bandes, permettant de décrire les
398 différents modes présents dans les structures périodiques et de faire apparaître les bandes
399 d’arrêt des cristaux phononiques.
400
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