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Le Moyen Âge est une période de l'histoire européenne, située entre l'Antiquité et l'époque moderne, s'étendant des Ve

installer au Moyen-Orient des colonies, sources de grands profits. Les huit croisades qui eurent lieu entre 1095 et 1270 ont eu
une grande répercussion sur la société européenne et en particulier sur la France.
Suivant le chemin des pèlerinages, les croisades combinaient les motivations politiques, religieuses et économiques dans des
proportions diverses car leur but général était d'assurer aux chrétiens le libre accès non seulement au tombeau du Christ mais
aussi aux pays et aux richesses de l'Orient. Seules les trois premières croisades, qui se sont déroulés aux XIe et XIIe siècles,
sont réellement des expéditions rassemblant toute la chrétienté occidentale pour conquérir, défendre ou délivrer la Terre sainte
selon la volonté pontificale.
Les Croisades
1ère croisade (1095-1100). Prise de Jérusalem. Fondation des États latin du Levant. Perte d'Edresse en 1144
2ème croisade (1147-1149) Échec devant Damas. Perte de Jérusalem
3ème croisade (1189-1192) Siège victorieux d4acre. Échec à Jérusalem
4ème croisade (1202-1204) Prise de Zara, ville chrétienne. Sac de Constantinople. Démembrement de l'Empire byzantin
5ème croisade (1217-1221) tentation d'envahir l'Egypte, siège de Damiette, échec à Caire
6ème croisade (1228-1229) menée par L'empereur germanique Frédéric II , signature du Traité de Jaffa
7ème croisade (1248-1254) échec à Caire, la reprise de la terre Sainte par les « infidèles » ; Louis IX passe six ans en Terre
Sainte .
8ème croisade (1268-1272) mort de Louis IX en chemin vers Tunis.
La guerre de Cent Ans est l'un des plus célèbres conflits du Moyen Âge. Elle oppose les rois de France de la dynastie des
Valois aux rois d'Angleterre pour la possession du royaume de France. Le conflit peut se diviser en deux périodes au cours
desquelles le trône de France est sur le point de basculer sous la tutelle anglaise, avant d'observer une reconquête quasi-totale.
A chacune de ces périodes, une figure emblématique, un héros, incarne le sursaut français :
•La première période du conflit voit l'Angleterre victorieuse à Crécy et à Poitiers où le roi de France est capturé. Le sursaut
français s'effectue grâce au connétable Bertrand du Guesclin et à son roi Charles V.
•La seconde période du conflit voit naître une guerre civile : les Armagnacs contre les Bourguignons. Cette lutte favorise
l'Angleterre, victorieuse à Azincourt. Le trône est alors promis au roi d'Angleterre. C'est Jeanne d'Arc qui déclenchera le
réveil des forces françaises et leur course vers la victoire.
Dans l’architecture médiévale française il existait deux périodes : L’architecture romane et gothique.
Pendant longtemps, les historiens de l'art opposent l'art roman, produit d'une société soumise à un Dieu effrayant, et l'art
gothique empreint d'un optimisme triomphant d'une société glorifiant le Créateur.
L'art roman regroupe aussi bien l'architecture romane que la sculpture, la peinture ou la statuaire romane de la même
époque. L'expression recouvre une diversité d'écoles régionales aux caractéristiques stylistiques différenciées, mais qui allient
maîtrise technique et audace.
Le style roman serait ainsi simplement reconnaissable par la forme de ses arcs, son élévation modeste et sa voûte en
berceau L’art gothique se substitue peu à peu à l’art roman pendant la deuxième moitié du XIIe siècle dans les villes du nord
de la France. Si l’architecture romane est une architecture rurale, l’architecture gothique est une architecture urbaine, des
villes.L’architecture gothique s’exprime premièrement dans les édifices religieux. Mais a cette époque on construisait et
d’autres édifices, comme les palais, des châteaux forts, des hôpitaux, des maisons, etc. . Les premiers édifices gothiques
apparaissent vers 1130-1150 en Île-de-France. l'architecture gothique n'est pas en rupture avec l'architecture romane ,
mais au contraire c’est une évolution.
À la suite des premières constructions suivant le roman primitif, de nombreuses églises en pierre furent construites avec une
remarquable homogénéité dans toute l'Europe avant l'an mille. Le style se composait d'épais murs de pierre, de petites
ouvertures surmontées d'arches semi-circulaires et, notamment en France, de voûtes en arc. Les grands portails décorés
de reliefs colorés représentant des scènes mythologiques devinrent un élément central des façades. Les murs intérieurs étaient
également peints et un suivaient un schéma commun avec des scènes du Jour du jugement sur le mur occidental du transept,
un Christ en gloire à l'est et des scènes bibliques dans la nef ou dans le cas de l'abbaye française de Saint-Savin-sur-
Gartempe sur sa voûte en berceau.
Depuis les origines et jusqu'au XVe siècle, l'édifice de l'église était en forme de croix latine dirigée vers l'Est. Car l'attente du
soleil levant (le Christ) est un trait essentiel de la prière et de la spiritualité chrétienne.

Plan d'une église romane


Les parties d’une église
La nef est la partie d'une église allant du portail à la croisée du transept et qui est le lieu de prière pendant la messe. Elle est
parfois séparée du chœur par une barrière de pierre ou de bois appelée chancel, prône ou jubé.. En Orient, cette séparation est
appelée "iconostase", car c'est le lieu où sont accrochées les icones.
L'abside est la partie qui termine le chœur d'une église, soit par un hémicycle, soit par des pans coupés, soit par un mur plat.
Le chœur est la partie du plan d'une église prévue pour les chantres.
Le transept est une nef transversale qui coupe à angle droit la nef principale d’une église et lui donne la forme symbolique
d’une croix.
En entrée, le tympan ; très simple sur les premiers édifices romans, cet élément devient de plus en plus décoré à la fois pour
magnifier la maison de Dieu et participer à l'instruction religieuse en reprenant des scènes de livres liturgiques ; parmi les
thèmes représentés, on retrouve par exemple celui du Tétramorphe (allusion à l'Apocalypse et symbole des quatre
Évangélistes), celui du jugement dernier, ...
Essentiellement religieux, l'art roman se caractérise par l'utilisation de la voûte en berceau sous forme d’arc : ce type
de’arc est egalement appelé arc en berceau ou arc roman ou bien arc en plein cintre. Ces voûtes de pierre éprouvent la
résistance des murs qui, pour supporter un tel poids, doivent être épais et renforcés. Pour ne pas les fragiliser, on évite de
percer des fenêtres. Les églises romanes sont donc des bâtiments trapus et sombres. En général, l’art roman est produit
d'une société soumise à un Dieu effrayant, et dans les églises il n’y avait presque pas de décoration, sauf quelques
fresques, et les chapiteaux sculptés pour ne pas empêcher à la prière .
Par des sources écrites, nous savons que des fresques étaient présentes dans les églises et les palais, bien que la plupart
d’entre elles aient disparu. A l’extérieur, par contre, le tympan était décoré par des sculptures à sujet religieux.
À l'extérieur du bâtiment, figurent des éléments décoratifs initialement très simples comme la bande lombarde (sous le Ier
art roman), puis plus riches avec de nombreuses sculptures (sous le second art roman).
Donc la décoration des églises romanes était concentrée sur les chapiteaux, le porche et le tympan.
Deuxième âge roman L'apogée du style - par sa qualité et sa beauté- est atteint entre 1050 et 1150. En provenance de la
France, il se transmet principalement autour des chemins de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le deuxième art
roman s'exporte en Terre Sainte grâce aux Croisades.  Pendant cette période la sculpture envahit les façades (cathédrale
d'Angoulême), le tour des fenêtres et les tympans. Les édifices gagnent en hauteur : la tour de la basilique Saint-Sernin à
Toulouse mesure 64 mètres; les tours de la façade de l'abbatiale Saint-Étienne de Caen s'élancent à 80 mètres. Les nefs
deviennent plus grands : en Bourgogne, les nefs les églises abbatiales dePontigny, de Saint-Bénigne de Dijon et de Cluny III
dépassent les 100 mètres;
Pendant le XIIIe siècle, au fur et à mesure que les solutions architecturales sont renforcées et s'améliorent, l'art roman tardif
se développe, conjointement avec un début spontané de l'art gothique.
Le mouvement gothique commence à s’étendre en Europe durant la première moitié du XIIème siècle. Les dimensions
colossales de l’architecture religieuse s’épanouissent sur tout le monde chrétien.
Art français, art ogival, art gothique… Ces différentes appellations témoignent des difficultés rencontrées pour définir l'art
nouveau qui s'épanouit en Europe entre les XIIeet XVIe siècles. Ce sont les Italiens qui, au XVIIe siècle, baptisent l'art
français de manière péjorative "art gothique", pour signifier barbare.
L'art gothique se substitue peu à peu à l'art roman pendant la seconde moitié du XIIe siècle dans les villes de l’Île-de-France.
Il se définit par l'utilisation systématique de la voûte sur croisée d'ogives, d'arcs-boutants et de fenêtres en arc brisé.
Empruntant des procédés du style roman, l'architecture gothique recourt aussi à de nouvelles techniques :

 la croisée d'ogives dirige les poussées de la voûte sur des piliers, et non plus sur des murs ;

 les arcs-boutants servent de soutien extérieur aux piliers, ils s'appuient sur des contreforts ;

 entre les piliers, les murs qui ne soutiennent plus la voûte sont percés de hautes et larges fenêtres en forme
d'arc brisé.
Le gothique s'exprime en premier lieu dans les édifices religieux. Il se trouve également dans la construction d'édifices civils
ou militaires, comme des palais (palais de Saint Louis à Paris, palais de justice de Rouen), des châteaux forts (Falaise,
Angers, Pierrefonds, château des ducs de Bourgogne à Dijon), des hôpitaux, des halles, des hôtels de ville, des beffrois, des
maisons (maison Jacques-Cœur à Bourges, résidence des abbés de Cluny), ou des enceintes fortifies.
L'art gothique est d'abord un art de la lumière. La conquête de la lumière passe par l'agrandissement progressif des
fenêtres et par l'emploi de plus en plus fréquent de verre plat, blanc ou coloré, même sur les constructions civiles.
La conquête de la lumière, c'est aussi, dans les églises, le développement des vitraux.
Le gothique primitive Principaux édifices : la basilique de Saint-Denis (1137-1144), les cathédrales de Bourges (1172-
1235), Chartres (1194-1220), Laon (1150-1233), Noyon (1150-1220), Paris (1153-1250), et Sens (1130-1168).
L'apogée Le style atteint sa pleine mesure grâce à l'emploi de l'arc brisé, plus résistant que l'arc en plein cintre. Son
usage se généralise, ce qui permet d'accroître considérablement la hauteur des murs et d'alléger l'allure de l'ensemble. Les
verticales jaillissent du sol et montent vers le ciel, toujours plus haut, plus près de Dieu. Malgré ce goût pour la démesure, la
recherche de l'harmonie est constante : la succession régulière des piliers et des arcs produit une impression d'équilibre
et de régularité.
Les voûtes deviennent rectangulaires ou barlongues, le plus souvent à quatre quartiers. Ceci permet de répartir le poids
de manière homogène sur des piliers cantonnés (piliers à fût central cerné de quatre colonnettes engagées).
Les murs s'évident considérablement pour laisser place à de grandes fenêtres. Les ouvertures l'emportent sur les pleins et la
lumière inonde ces vastes édifices ornés de sculptures, de miniatures et de rosaces. Les tribunes, dont l'inconvénient principal
était de diminuer la lumière, sont remplacées par des arc-boutants. L'élévation à trois niveaux tend à se généraliser. Les
chapiteaux sont ornés de bouquets de feuillage sculptés. Principaux édifices : les cathédrales d'Amiens (1220-1270),
Bourges (1172-1235), Beauvais (1225-1270), Reims (1211-1287), et la Sainte-Chapelle (1245-1248).
Le gothique flamboyant À la fin du XIIIe siècle, les efforts se concentrent sur le renouvellement du décor. Le dernier aspect
de l'architecture gothique est donc moins marqué par une évolution de structure que par l'ajout, voire la surcharge,
d'ornements. Certains plans sont même simplifiés. Les décors et les frises à base de motifs de flammes ou de torsades
deviennent exubérants.
Principaux édifices : Saint-Vulfran à Abbeville, Saint-Jacques à Dieppe, Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris, Saint-
Maclou à Rouen.

Pour résumer, passons en revue les principales caractéristiques de l’architecture gothique :


1. Les églises étaient hautes de 2 à 3 niveaux. Le toit était soutenu par des piliers, formes des groupements de colonnes,
qui s’unissait dans la voûte, formant les nervures de l’arc gothique, ou l'arc brisé, ou autrement dit l’arc ogival. La hauteur
sous la voûte des certaines églises était de 30-40 mètres.
2. L’aspect de l’église est plus svelte et élancé, grâce à l'emploi d'arcs boutants, qui s’appuient sur des contreforts, ce
qui permettaient de reporter la poussée loin des murs,
3. Les murs de l’église sont évidés pour faire place à de larges ouvertures, les fenêtres qui sont décorés par des vitraux.
4. Sur les façades il y avait des roses gothiques, en forme de roue, qui signifiaient la continuation de la vie, l’éternité de
Dieu. Aussi sur les façades le nombre des portails étaient déjà trois. La façade de l’église gothique était borde par deux
tours- clochers avec ou sans toit.
5. La façade d’ne église gothique contient des décorations sous forme de sculptures.
6. Le toit de l’église gothique est toujours pointu .
LA PEINTURE FRANÇAISE DU MOYEN AGE
Au Moyen Age, l’art le plus important étaient considéré l’architecture, les autres arts, tels la peinture et la sculpture, étaient
considérés complémentaires.
La peinture française médiévale se caractérise par une forte influence de l’Eglise catholique. Le but principal de l’art au
Moyen Age s’est de glorifier le Dieu, et d’ici le caractère de la peinture médiévale est religieux. Pour la majorité des cas les
artistes médiévaux étaient des moines, dont les noms sont restés inconnus. Dans la peinture française au Moyen Age aussi
comme dans l’architecture, on distingue deux grandes périodes : la peinture romane et la peinture gothique.
a) La peinture romane Durant la période romane de la peinture française les manifestations picturales se
manifestaient surtout sous forme de peinture murale ou fresques, décoration des manuscrits et les vitraux.
La peinture d'une église suit un schéma classique, dérivé d'exemples antérieurs de mosaïques. Elle a son point focal dans
la voûte en cul-de-four de la nef, avec un Christ en Majesté ou un Christ rédempteur sur son trône et une mandorle
encadrée par quatre éléments ailés, symboles des Quatre Évangélistes, en comparaison directe avec les exemples des
couvertures ornées ou les enluminures des évangéliaires de l'époque. Si la Vierge Marie est la dédicace de l'église, elle
peut y remplacer le Christ en représentation. Sur les murs de l'apside, en dessous, peuvent être représentés les saints
et apôtres, incluant des scènes narratives, par exemple le saint auquel est dédicacé le monument. Sur les arches du
sanctuaire peuvent figurer les apôtres, prophètes, ou les vingt-quatre vieillards joyeux de l'Apocalypse, regardant le
Christ, ou son symbole sous forme d'agneau, au sommet de l'arche. Le mur nord de la nef pourrait présenter des
scènes narratives de l'Ancien Testament, et le mur sud le Nouveau Testament. Sur le mur ouest arrière se trouverait
le Jugement dernier, avec un Christ sur un trône qui juge à son sommet5.
Concernant les techniques, les fresques sont faciles à réaliser, mais il faut travailler vite car sur enduit frais. Cette
technique peu onéreuse explique que de modestes églises rurales, de simples curespriorales, reçurent de somptueux
décors peints. Les couleurs sont vives.
L'enluminure des manuscrits L'enluminure est une technique artistique qui consiste en l'art d'illustrer les livres et
manuscrits, notamment au Moyen-Age. Etymologiquement, il s'agit "d'illuminer" les ouvrages par des images qui sont
presque toujours des miniatures. Dès le IXème siècle, la plupart des monastères possède son scriptorium, un local
consacré à la calligraphie et à la décoration des manuscrits
Les artisans du vitrail ont été plus lents que les architectes à changer leurs styles, et beaucoup de vitraux de la première
partie du XIIIe siècle peuvent être considérés comme romans. Parmi les plus belles œuvres connues, on peut évoquer
le vitrail daté de 1200 de la cathédrale de Strasbourg (en partie déposé au musée).
b) La peinture gothique est un style de représentation picturale appartenant aux arts gothiques, apparu en Europe
occidentale au début du XIIIe siècle, environ 50 ans après les débuts de l'architecture et la sculpture gothiques.
La transition entre l'art roman et l'art gothique est imprécise, mais nous pouvons voir dans les prémices de ce style une
peinture plus sombre et émotionnelle que dans la période précédente. Elle représente notamment le début de la
peinture profane, c'est-à-dire la peinture dont les sujets ne sont pas religieux.
Peindre pendant la période gothique se pratique sur quatre principaux supports :
• Les livres d'heures (livres de prières) : ils contiennent des miniatures et des enluminures qui servent à la
méditation/contemplation/dévotion privée. Chaque illustration délivre un message. Ces livres étaient des miroirs princiers
idéaux.
• Les retables: ce sont des tableaux peints ou sculptés qui ornent le dessus des autels des églises. Ils sont apparus au
XIIIe siècle. Les retables à plusieurs panneaux sont dits diptyques, triptyques ou polyptyques.
Les fresques: elles ornent de grandes structures, notamment les voûtes des églises.
Manuscrit vélin
En comparaison avec le style roman, l'enluminure gothique se distingue par un style de personnages souples et en action,
ainsi que des plis de vêtements fluides. D'autres caractéristiques sont l'utilisation d'éléments architecturaux
contemporains pour compartimenter de façon décorative les parties d'une image les décors fleuronnés — c'est-à-dire
reproduisant des motifs végétaux, tiges, feuilles et fleurs, surtout bleus et rouges — ornent les initiales typiques des
manuscrits de basse ou moyenne qualité. Des scènes n'ayant pas de lien direct avec le texte peuvent illustrer les initiales
ou les pieds de page, et la liberté de leur thème contribue à l'individualisation de la miniature et à l’abandon des formules
picturales stéréotypées. Le style de la période gothique se caractérise par des personnages agiles et dynamiques, avec une
ligne courbe, une élégance courtoise, des silhouettes élancées et des plis de vêtements ondulants. Une autre
caractéristique est l’utilisation d'éléments architecturaux du temps pour structurer de façon décorative les parties de
l’image.
La sculpture française médiévale
La Sculpture dans la période romane se manifeste dans la décoration des édifices religieux, les ivoierie , et l’orfevrerie.
Une caractéristique importante de la sculpture romane est la scuplture en bas-relief.
La sculpture de la période romane décore d'abord les chapiteaux dans les cryptes, les cloîtres et les églises. À la fin du
xie siècle, elle prend place sur la façade des églises, à la manière des antiquesarcs de triomphe, au tympan des
portails. La sculpture devient « monumentale ». Elle a une vertu pédagogique, celle d'enseigner la vie des apôtres et des
saints, d'illustrer des passages de l'Ancien Testament. . Les sculptures représentent généralement le Jugement dernier : le
sort des malheureux voués à l'enfer y est décrit en détail pour impressionner les fidèles. Elle s'inspire des bas-reliefs et
des chapiteaux romains, mais surtout des images placées dans les manuscrits enluminés et sur les objets d'orfèvrerie.
Les sculpteurs de l'époque romane dont on connaît les noms sont : Maître de Cabestany, Bernard Gilduin,
Gislebert, Unbertus, Gofridus, Gilabertus de Toulouse .
Sculptures et ensembles romans remarquables :la façade de l'église Notre-Dame la Grande de Poitiers, considérée comme
un chef-d'œuvre de l'art roman ; le linteau de l'abbaye de Saint-Génis-des-Fontaines (Pyrénées-Orientales), la plus
ancienne sculpture romane datée ; abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret), la tour-porche ; abbaye Saint-Pierre de
Moissac (Tarn-et-Garonne), portail sud, vers 1120 ; cathédrale Saint-Lazare d'Autun (Saône-et-Loire), portail occidental,
vers 1135 ; cathédrale Sainte-Marie d'Oloron (Pyrénées-Atlantiques),
Un autre type de sculpture romane est cosidéré le travail sur les ivoires, importés de l’Orient. Ses sculptures
servaient de décoration à des différents objets du culte religieux, Ainsi, la sculpture romane a un caractere
essentiellement religieux, décore les édifices religieux, elle est en forme de bas-relief.
La sculpture gothique est intimement liée à l'architecture gothique qui s'épanouit dans la seconde partie du Moyen Âge
en Europe occidentale. Il s'agit au départ d'une sculpture monumentale, immeuble par destination1, mais son étude
concerne également celle de la sculpture funéraire, du mobilier et des objets somptuaires. La sculpture gothique tend à
exprimer l'idée d'un Dieu plus humain, d'un Dieu de miséricorde. De même, tout dans le vitrail est fait pour rappeler
que "Dieu est lumière". Le gothique transmet l'image d'une religion plus apaisée, voire optimiste. L'art chrétien dessine
alors une religion de l'espérance et de l'indulgence.
Les œuvres les plus nombreuses sont au départ les sculptures religieuses qui ornent les entrées et les portails des
églises. Aux portes des édifices, des bas-reliefs relatent des scènes de la vie quotidienne de l'époque comme le
Calendrier des mois du portail de Saint-Firmin de la cathédrale d'Amiens. Animaux fantastiques et autres monstres ont
disparu. Les portails sont ornés de statues-colonnes. À Chartres, celles du portail royal représentent les rois et reines de
l'Ancien Testament. La sculpture ne fait plus corps avec le mur, elle n’est plus en bas-relief, elle est détachée du mur.
De plus en plus dégagées de l'architecture, les statues perdent l'aspect immobile et fantastique des figures romanes. Les
personnages s'humanisent et témoignent d'un souci de raffinement. Les matériaux qu’on utilisait étaient multiples : la
pierre, d'abord, en fonction des régions (granite, grès, calcaire, marbre, albâtre), mais aussi l'ivoire et le bois.
Une direction de la sculpture médievale est la sculpture monumentale . La sculpture monumentale, c'est-à-dire celle qui
décore les monuments, est plus généralement taillée dans la pierre (les sculptures exécutées dans des matériaux périssables ne
nous seront pas parvenues). Sont principalement représentés des thèmes religieux issus de la Bible ou de la vie des saints
popularisée par la Légende dorée (1262) de Jacques de Voragine.
Une autre direction de la sculpture médievale est la sculpture funéraire. La sculpture funéraire devient figurative. Les
sarcophages montrent les défunts sur le couvercle, ce sont des gisants. Suivant la tradition romane, c'est une sculpture en pied
en bas-relief. Le défunt n'est pas allongé. Il est sculpté debout puis la pierre est posée à l'horizontale. La figuration du mort est
assez schématique et géométrisée. Puis la sculpture prend du volume. Les sculpteurs représentent un corps, toujours debout,
les yeux ouverts. Ensuite, les yeux se ferment, mais le personnage n'est pas mort. Il semble dormir. Ses traits ne sont pas tirés,
mais ils sont reposés
La sculpture d'objets somptuaires, c'est-à-dire des objets précieux de petite taille pouvant être transportés connaît un essor
inégalé durant toute la période médiévale. Ces objets ont été conservés parce qu'ils ont longtemps été identifiés comme des
objets italiens, car, à partir de la Renaissance jusqu'au milieu du XIXe siècle, les créations artistiques médiévales de tous
genres ont été très souvent détruites ou malmenées puisque considérées comme un art médiocre.
D'abord reprenant des thèmes religieux, un art profane émerge sur les objets d'usage courant comme les peignes, les
miroirs, les coffrets, les manches de poignards ou ceux des rasoirs, les gravoirs, les tablettes à écrire, etc au XIVe siècle.
Les noms des sculpteurs français de la période gothique : Maestro Esiguo XIIIe siècle ; Maître de Naumburg XIIIe siècle
; Evrard d'Orleans 1292-1357 ; Jean de Marville Début du XIVe siècle- 1389) Sculpteur originaire du Nord de la France
ou de la Meuse ; Claus Sluter Né à Haarlem vers 1355 - + fin 1405 où janvier 1406 à Dijon ; Antoine Le Moiturier
1425-1480, né à Avignon.
La musique médiévale se caractérise par l'apparition de formes vocales et instrumentales dont la polyphonie, la musique
de cour, la messe, le chant courtois. Instruments musicaux
Les instruments utilisés à l'époque médiévale existent toujours mais sous une forme différente. La flûte traversière était
faite de bois, alors qu'elle est maintenant faite en métal. La flûte à bec a plus ou moins conservé sa forme ancienne.
La flûte de Pan était populaire à l'époque médiévale.La musique médiévale utilise de nombreux instruments à cordes
pincées comme le luth, la mandore, la guiterne et le psaltérion. Le dulcimer, similaire en structure au psaltérion et à la
cithare, est au début à cordes pincés mais devient à cordes frappées (Hammered dulcimer) au xive siècle avec l'arrivée de
nouvelles technologies permettant de fabriquer des cordes en métal.
La lyra byzantine est le premier instrument à archet documenté en Europe.. La vielle à roue est un instrument à cordes
frottées par une roue en bois au lieu d'un archet, la roue est tournée avec une manivelle, pendant que la main gauche du
musicien joue la mélodie sur un clavier. Les instruments sans caisse de résonance comme la guimbarde sont aussi
populaires à l’époque. Des versions primitives d'orgue, de fiddle (ou vièle) et de trombone (appelé sacqueboute) existent
déjà.
La musique médiévale est à la fois sacrée et profane. Durant le Moyen Âge central le genre liturgique, avec le chant
grégorien prédominant, est monodique. Le genre polyphonique commence à se développer pendant le Haut Moyen Âge,
prévalent à la fin du xiiie siècle et au début du xive siècle. Le développement de la polyphonie est souvent associé à l'Ars
nova. La musique médiévale la plus ancienne n'utilisait pas de système de notation. Les mélodies étaient principalement
monophoniques et transmises par tradition orale.
Premières formes de chant
Le Chant (ou Plain-chant) est une forme de chant monophonique sacré, la forme la plus ancienne connue de chant sacré
chrétien. La tradition Juive de chants de psaumes a eu une grand influence sur le chant chrétien..
Le plaint-chant se développe en même temps dans différents centres européens, les plus importants étant Rome,
l'Hispanie, la Gaule, Milan et l'Irlande. Ces chants sont développés pour accompagner la liturgie lors de la célébration des
messes. Chaque région développe ses propres règles et chants. Le chant gallican était utilisé en Gaule et le chant celtique
(en)en Irlande et en Grande-Bretagne.
Polyphonie primitive : organum Vers la fin du ixe siècle les chanteurs dans les monastères comme l'Abbaye de Saint-
Gall en Suisse commencent à ajouter une nouvelle partie au plain-chant, généralement une voix en mouvement parallèle à
la quarte ou à la quinte
Le drame liturgique apparait également au Moyen Âge, vers l'an mille. Dans sa forme original, il est peut-être le
survivant du drame romain avec des histoires chrétiennes — principalement les évangiles, laPassion et la vie des saints
— greffés dessus.
Les Goliards étaient des poètes-musiciens itinérants d'Europe, actifs du xe siècle au milieu du xiiie siècle.
Principalement des clercs, ils chantaient et écrivaient en latin. Bien que de nombreux poème ont survécus, ce n'est pas le
cas de la musique

Ainsi, selon les auteurs, la Renaissance commence :


• avec Pétrarque (1303-1374)
• en 1415, avec la première implantation portugaise en Afrique du Nord
• dans les années 1450 avec l'invention de l'imprimerie par Gutenberg
• en 1453 : chute de Constantinople (date retenue d'un point de vue académique français pour marquer la fin du Moyen
Âge et le début de la Renaissance)
• en 1492 : prise de Grenade qui marque la fin de la Reconquista Espagnole (2 janvier 1492) alors que Ferdinand II
d'Aragon et Isabelle de Castille éliminent le dernier royaume musulman de la péninsule espagnole, puis découverte de
l'Amérique par Christophe Colomb
...et finit :
• avec la mort de Charles Quint (1558)
• avec la mort de Henri IV (1610) -date retenue d'un point de vue français-
• avec la mort de Shakespeare (1616)
• avec la mort de Galilée (1642)
Selon l'historien René Rémond, une « Renaissance » se caractérise par :
• l'apparition de nouveaux modes de diffusion de l'information,
• la lecture scientifique des textes fondamentaux,
• la remise à l'honneur de la culture antique (littérature, arts, techniques),
• le renouveau des échanges commerciaux,
• les changements de représentation du monde.
C'est la période bien connue des châteaux de style Renaissance, avec les Châteaux de la Loire. Ces palais de
plaisance faisaient un contraste frappant à côté des anciens châteaux-forts du Moyen Qge , qui étaient élévés
pour la guerre et la défense.
On désigne par architecture Renaissance un mouvement architectural qui commence en Italie en réaction à la
surcharge de l'architecture gothique. D'abord italienne, elle se transportera rapidement en France puis gagnera une
grande partie de l'Europe où elle cohabitera généralement avec l'architecture gothique. La Renaissance italienne émane
d'un désir de retour à l'Antiquité aussi bien grecque que romaine qui se caractérise par l'utilisation de grandes
caractéristiques de ses architectures (colonne dorique, colonne ionique, colonne corinthienne).

Les architectes de la renaissance repoussent l'architecture gothique et retournent aux formes et proportions de
l'architecture romaine antique. Pour cela, les artistes vont à Rome étudier les vestiges des monuments antiques. Ils
favorisent alors l'esthétique, l'organisation, l'harmonie et la beauté, plutôt que la technique et la prouesse.
Les principaux changements :
• Réintroduction des proportions, de la symétrie et de la régularité, ;
• Redécouverte des techniques antiques (la colonne ainsi que le dôme) ;
• Construction de villas et de places publiques en plus des églises et palais ;
• Abandon du vitrail ;
• Raccords à angle droit (les angles obtus ou aigus furent proscrits).
Plus précisément dans la description d'un bâtiment, on retrouvera:
• des bossages (la pierre ressort en relief),
• dans certains cas un fronton sobre (colonne dorique ou ionique) ou une loggia,
• des tours de fenêtres sobres également,
• un étage constitué de petites fenêtres carrées,
• une corniche ouvragée.
• L’introduction de l’escalier a vis, ou en colimaçon.
• La presence des jardins

Les techniques picturales adoptées pendant la Renaissance :


 la peinture tonale ;
 amélioration du vernis, notamment grâce aux recherches de Léonard de Vinci ;
 la peinture sur toile remplace la peinture sur bois, trop chère ;
 le tableau de chevalet ;
 Le sfumato, ce mot dérive de l'italien fumo, la fumée.
Le cangiante est un mode académique de peinture de la Renaissance.
La technique du cangiante est caractérisée par l’adoption par le peintre d’une couleur plus claire lorsque celle d’origine
ne pouvait être suffisamment claire ou, au contraire, l’usage d’une couleur plus foncée lorsque celle d’origine ne pouvait
être rendue assez sombre. À la Renaissance, le nombre et le genre de couleurs disponibles était très limité.
De nombreuses parties du plafond de la chapelle Sixtine montrent que le maître de cette technique est Michel-Ange.
Le clair-obscur est une pratique artistique permettant de produire sur le plan de l'image des effets de relief par la
reproduction des effets de l'ombre et de la lumière sur les volumes perceptibles dans l'espace réel. Elle consiste, en
général, à réaliser des gradations de couleur sombre sur un support plus ou moins clair mais parfois, à l'inverse, par des
couleurs claires sur un support sombre.
Les directions de la peinture de la Renaissance
Les allégories et les sujets mythologiques permettent à l'iconographie profane de se développer. Au xvie siècle, les
princes commencent à se constituer de véritables collections de tableaux.
L'art de la Renaissance continue aussi, comme au Moyen Âge, de représenter des thèmes catholiques- Jésus et sa
mère, Marie.
Le portrait existait déjà au Moyen Âge, de profil ; il se diffuse dans les milieux bourgeois de la Renaissance. Le plus
célèbre est la Joconde de Léonard de Vinci. Les portraits viennent agrémenter les galeries de palais et des châteaux de
plaisance. Ils prennent de l'importance en taille et immortalisent les rois à cheval.
Le nu féminin est à la fois érotique et l'expression d'un idéal de beauté. Le nu est peint pour lui-même, il devient sujet à
part entière et expression esthétique
Eva Prima Pandora, vers 1538, Jean Cousin, Toussaint Dubreuil : Angélique et Médor. Jean Clouet, Portrait de
Francois Ier J. Fouquet: Portrait de Charles VII, Pietà de Nouans

La Renaissance marque un retour de la sculpture à des formes et thèmes de l'Antiquité, en particulier grecque.
La Renaissance artistique est apparue, d'après les historiens, à Florence, en Italie vers 1401. Elle serait née grâce à un
concours qui consistait à donner le Baptistère de la cathédrale d'une seconde porte en bronze. C'est Lorenzo Ghiberti qui
remporte le concours et qui consacrera presque toute sa carrière à la réalisation de deux d'entre elles. Au xve siècle, les
sujets des sculptures restent religieux, mais le début de ce siècle voit aussi naître la sculpture profane.
C'est en effet à ce moment-là que réapparaît le nu en sculpture, bien avant que Michel-Ange ne sculpte son David (1501-
1504) ou Donatello son Saint Georges (v. 1415-1417) : dès le début du xive siècle, Giovanni Pisano, originaire de Pise,
sculpte la chaire de la cathédrale de Pise et y fait figurer un Hercule nu, plus précisément une figure allégorique de la
Vertu. Auparavant, vers 1250, le père de Giovanni, Nicola, avait fait preuve d'une très grande attention pour les vestiges
de l'Antiquité jusqu'à atteindre à une maîtrise de la technique « classique »2. La ville était le lieu de conservation d'un
nombre important de sculptures antiques, à proximité de la cathédrale, dans le Campo Santo. Le lien avec l'Antiquité est
donc majeur en ce qui concerne l'apparition d'une « renaissance » (sous entendue : « de l'Antiquité ») par la sculpture.
On peut dire que l'art de la sculpture s'est amélioré au cours des années notamment avec le fait que la représentation du
corps humain est plus valorisée et plus détaillée. Elle fait apparaître l'esthétisme du corps humain comme dans l'art gréco-
romain3.
Le maniérisme C'est la recherche du mouvement dans les œuvres. La sculpture belle sous toutes ses formes provient de
l'obsession de cette époque qui met les problèmes de style au-dessus des problèmes d'expression. s Les sculpteurs du xve
siècle, pour parvenir à leur but, affectionnaient la torsion des corps et les formes torsadées, ce qui incite le spectateur à
tourner autour de la statue pour découvrir tous ses aspects, impossible à saisir en un seul regard.
Les principaux matériaux utilisés à cette période sont principalement des minéraux tel que la pierre et les matériaux dit
"nobles". Ces matériaux permettaient de modeler la forme dans l'espace, ce qui plait aux florentins.
Les premiers sculpteurs de la Renaissance sont italiens. Parmi les plus grands, on trouve Michel-Ange, Donatello et
Andrea del Verrocchio (maître de Léonard de Vinci, qui fit son apprentissage dans son atelier). Jean de Bologne s'illustre
à Florence, après que la période artistique de la Haute Renaissance a consacré de fait la cité toscane comme capitale des
Arts ; ses œuvres figurent en bonne place dans la Loggia dei Lanzi. En France, un peu plus tard, naîtra une seconde
génération de grands sculpteurs, très influencés par l'art italien. On peut citer Jean Goujon ou encore Germain Pilon.
De nombreux artistes se sont déplacés en Europe, parfois jeunes et sans retour dans leur pays d'origine. Il est donc
impossible de concevoir des « écoles » nationales tant les échanges ont été intenses. D'autre part il était commun qu'un
artiste soit polyvalent, certains peintres, architectes, furent aussi sculpteurs, comme Michel-Ange, mais bien d'autres
aussi.
Jean Goujon Les nymphes de la fontaine des Innocents, • Les Cariatides (1550-1) pour la plateforme des musiciens
au Louvre, Diane appuyée sur un cerf,
Germain Pilon Les trois grâces (1561), Monument funéraire contenant le cœur d'Henri II, Musée du Louvre., Christ de la
Résurrection, groupe en marbre, vers 1572, musée du Louvre.
On désigne par musique de la Renaissance la musique européenne composée entre le xve siècle, fin de la musique
médiévale et le xviie siècle qui marque le début de la période baroque. Il s'agit d'une convention : si la dernière date n'est
guère contestable avec, par exemple, l'avènement de l'opéra, il n'en est pas de même pour le début de cette période située,
en ce qui concerne la musique, entre le Moyen Âge tardif et de la pré-Renaissance.

Les évolutions temporelles et géographiques, l'imprimerie, de nouveaux genres musicaux, la reconnaissance des
compositeurs et de leurs œuvres caractérisent la musique de la Renaissance, sans oublier le formidable développement
organologique des instruments de musique.
Par rapport au Moyen-Âge, les compositeurs passent du tempérament pythagoricien au tempérament mésotonique dans
l'accord des instruments à sons fixes. L'usage des tierces et des sixtes se généralise. Le modèle esthétique vocal persiste,
malgré la naissance d'une musique spécifiquement instrumentale3.
Les instruments ou voix ne sont en général pas spécifiés (Superius ou Cantus pour la ou les voix supérieures, Tenor ou
Quintus pour la ou les voix intermédiaires et Bassus pour la ou les voix graves). La musique instrumentale se pratique en
consort (même famille d'instruments) ou en "broken" consort (instruments de famille différentes). Sous l'influence
italienne, les musica ficta (altérations de cadences sous-entendues) se généralisent. L'ornementation improvisée (ou
Diminution) est enseignée, surtout en Italie, par Giovanni Bassano, Aurelio Virgiliano, Diego Ortiz, Silvestro Ganassi
entre autres. Les genres de la musique de la Renaissance sont essentiellement vocaux : la chanson polyphonique, la
chanson pour luth, le motet, la messe, le madrigal ou la canzone instrumentale.

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