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Chap 3 :Techniques de représentation de l’information

1. Notions d’information
1.1. Définitions
a- Déf1 : Une information est une entité ayant un sens.
b- Déf2 :
Mot

Chose (objet) Sens


c- Déf3 : Une information est tout élément de connaissance pouvant être perçu par
l’un des organes des sens humains :
-la vue : information numérique, textuelle, graphique (dessin, schéma), picturale
(peinture)
-l’ouïe : information sonore.
-le toucher : information tactile (douceur, rugosité).
-l’odorat : notion d’odeur (agréable,…)
-le goût : notion de saveur (sucré, amer)
L’informatique, science de traitement de l’information, s’attache donc de considérer le
maximum de types d’information : numérique (chiffres), alphabétique (lettres),
alphanumérique (chiffres, lettres, caractères spéciaux), image, son, …
1.2. Rôle de l’information : Véhiculer un message d’un point émetteur (source) vers un
ou plusieurs autres points récepteurs (destination).
1.3. Représentation de l’information :
1.3.1. Notion d’entité : une entité est un individu, un objet, un concept, un
événement du monde réel.
Ex : Personne, voiture, panne, réservation, vol, avion…
1.3.2. Notion de propriété : une propriété est une particule élémentaire
d’information permettant de décrire une entité.
Rq : autres appellations : attributs, caractéristiques, champ, rubriques
Ex : nom, prénom, date de naissance, N° SS, sont des propriétés décrivant l’entité
EMPLOYE
1.3.3. Notion d’occurrence :
-Une occurrence d’une propriété est une valeur ou une réalisation de celle-ci.
Exemple : « MAMRI » est une occurrence de la propriété NOM.
« MOULOUD » est une occurrence de la propriété PRENOM

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- Une occurrence d’une entité est un élément ou une réalisation de l’entité ;
elle correspond à la réalisation de chacune de ses propriétés.
Ex : MATRICULE = 714256
NOM = ‘MAMRI’
PRENOM = ’MOULOUD’
DATE NAIS = 05/03/1943
NSS = 430025000965
Est une occurrence de l’entité EMPLOYE.
1.3.4. Notion d’identifiant : un identifiant est une propriété permettant de distinguer
toutes les occurrences de l’entité.
Ex. : MATRICULE (de l’employé)
1.3.5. Notion d’unité d’information : une U.I est l’ensemble des attributs décrivant
une entité.
Ex : MATRICULE, NOM, PRENOM, DATE NAIS, N°SS, ADRESSE
RESIDENCE est l’U.I de l’entité EMPLOYE.
Un attribut peut être simple (élémentaire) ou composé.
Ex : *NOM est un attribut élémentaire
*Adresse est une information composée de 4 attributs élémentaires : N°
Rue, nom Rue, Code postal, Nom ville. Dans ce cas, Adresse constitue une
U.I.
LA CODIFICATION
2-1- Objectif de la codification: améliorer la désignation des diverses
entités décrites dans les traitements.
2-2- Intérêt de la codification : éviter d’avoir à manipuler des informations
trop longues, donc gain de temps et d’espace.

2-3- Définitions:
-Un code est une représentation abrégée d’une information, d’un objet.
-La codification est l’action d’associer un code à une information.
On peut distinguer deux applications principales de la codification :
*Besoin de nommer une information manipulée dans un algorithme (ou un
programme) : notion de variables ; EX : NUM-EMP pour numéro de l’employé.
*Besoin de définir le contenu d’une information (ensemble des valeurs que peut
prendre cette information)
EX : code route (RN15 , CW18….) ; Genre (M , F)

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2-4- Caractéristiques d’une bonne codification:
- Non ambiguïté : correspondance biunivoque entre l’ensemble des objets et l’ensemble
des codes
-Adaptation aux besoins de l’utilisateur :
*Simplicité de la fonction de codification (surtout si opération manuelle)
*Facilité d’interprétation des codes (pour retrouver les objets), donc fonction de
décodification facile à déterminer. EX : Situation familiale = M, C, D, V facile à codifier et à
décodifier
= 1, 2, 3, 4 facile à codifier, mais difficile à décodifier
- Possibilité d’extension et d’insertion :
* Extension : accroissement de l’ensemble des objets sans remise en cause de la
codification choisie.
* insertion : possibilité d’insérer de nouveaux objets entre des objets déjà existants sans
remise en cause de la codification.
- Concision: un code doit comporter le moins de caractères possibles, en tenant compte des
possibilités d’évolution de l’ensemble des objets.
- Mnémonique: la lecture du code doit faire penser à l’objet codifié (utilisation manuelle).
Ceci est vrai par exemple pour NUM-PROD Numéro de produit
- Stabilité : Pérenne (durée de vie du code au moins = .durée de vie de l’objet) dans le
système considéré.
NB: Dans la pratique, il est difficile, voir impossible, d'atteindre toutes ces caractéristiques;
généralement, on sera contraint de faire un compromis.
2.5- Les différents types de codification :
2-5-1) Codification séquentielle: consiste à attribuer des numéros successifs aux objets à
codifier d'un même ensemble.
Avantages: -simple à mettre en oeuvre,
-non ambiguë (si non réutilisation des codes abandonnés)
-possibilités d'extension.
Inconvénients: -non significative (interprétation), nécessite donc l’utilisation d'une table de
correspondance.
-Pb d’insertion
-Pas de regroupement possible.
2-5-2) Codification séquentielle par tranche:
Le principe consiste à découper le code en tranches, chaque tranche étant associée à une
catégorie d'objet, et à l'intérieur de chaque tranche les objets sont codifiés séquentiellement.
EX : Numéro produit (4 positions numériques)

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- de 0001 à 0999 : produits ne nécessitant pas d’ordonnance (Tranche1)
*de 0001 à 0199 sirops (sous tranche 11)
*de 0200 à 0599 comprimés (sous tranche12)
*de 0600 à 0799 pommades (sous tranche 13)
- de 1000 à 1099 : produits pouvant être délivrés sans ordonnance (Tranche2)
*de 1000 à …. (sous-tranche 21)

- de 1100 à 1699 : produits interdits sans ordonnance (Tranche3)


*de 1100 à …. (sous-tranche 31)
Rq : les tranches peuvent être décomposées ou non.
Avantages: -non ambiguë, lorsque les tranches sont bien distinctes (un objet ne fait
partie que d’une seule tranche),
-permet de insertions et des extensions,
-simple à mettre en oeuvre.
Inconvénients:-partiellement significative, donc nécessité d'une table de correspondance ;
-difficulté de dimension des tranches.
2-5-3) Codification juxtaposée ou articulée: le principe est de découper le code en
plusieurs zones dites descripteurs, dont chacune correspond à une signification particulière.
Ex1 : N° immatriculation des véhicules
1c 2c 2c a: N° dans la série c: année de mise en circulation
a b c d b: type véhicule d: N° wilaya d’immatriculation

Ex2 : RIB (Relevé d’Identité Bancaire)


3c 5c 10c 2c a: code de la banque c: numéro de compte
a B c D b: code de l’agence d: clé de contrôle
Avantages: - non ambiguë,
- permet des insertions et des extensions.
- possibilités de contrôle sur certaines propriétés.
- possibilités de regroupement.
Inconvénients:
- codification lourde à manipuler, car nécessite souvent beaucoup de caractères,
- saturation possible des valeurs du code.
- instabilité : si une propriété du code change, tout le code change.

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Rq : très utilisée.
2-5-4) Codification hiérarchique à niveaux: c'est un cas particulier de la codification
articulée. Les descripteurs sont des niveaux dont chacun représente un ensemble d’objet.
Ex :
Avantages: -idem que la codification articulée
Code Code Code N°ville -facilité de recherche dans les zones (c'est
continent zone pays un arbre).
Inconvénients: -idem que la codification articulée.
2-5-5)Codification mnémonique: consiste à abréger la désignation d'un objet grâce à un
ensemble réduit de caractères évoquant l'objet codifié. (généralement utilisé pour les noms de
rubriques)
Avantages: - très pratique (facilité de décodification) pour les utilisations manuelles,
Inconvénients:- risque d'ambiguïté.
2-5-6) Notion de code-barres :
-constitué d’une succession de barres parallèles traduisant une suite de caractères ;
-porté sur l’emballage de certains produits, permettant leur identification par lecture
optique.
-Utilisé et standardisé dans le commerce international pour :
* Optimiser les opérations de la chaîne commerciale ;
* Permet la traçabilité des produits dans le cadre du contrôle de la qualité.
EX : pour certains produits, le code est articulé et composé de 13 caractères
3c 4c 5c 1c a: code pays (ex: 613 pour l’Algérie) c: N° article
a B c d b: code entreprise d: clé de contrôle
2-3- Puissance lexicographique: c’est le nombre total de mots distincts que l'on peut former à
partir d'un alphabet et ses règles de construction et d'assemblage.
Si c est le nombre de caractères de l'alphabet et t la longueur de chaque mot,

Plex = ct

Ex: nombre total de mots possibles de 4 lettres avec un alphabet de 26 lettres:

Plex = 264 = 456976 mots ou combinaisons possibles.

2.4- Comment choisir une codification:


-Etudier l'utilisation future des codes à définir,
-Etudier le nombre d'objets à codifier, ainsi que sa croissance,
-Etudier, éventuellement, les répartitions statistiques des objets à codifier,
-Rechercher s'il existe des codifications déjà mises en place pour les objets étudiés. Pour ce
faire, prendre contact avec les organismes de normalisation (ex : GS1 : Organisation chargée
de la promotion des standards internationaux du commerce).
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-Définir une codification avec les personnes qui auront par la suite à l'utiliser, et par souci
de standardisation, tenir compte des codifications utilisées dans l'organisme.
-Tester très sérieusement la codification avant de l'adopter.
3- LES CONTROLES

3-1- Nécessité des contrôles: le contrôle de l'information est l'un des éléments essentiels de la
fiabilité du système conçu. En effet, quel crédit accorder à un système techniquement bien conçu,
mais travaillant avec des informations qui peuvent être erronées parce que non contrôlées.
L'altération d'une information peut avoir des conséquences catastrophiques, car elle peut passer
inaperçue; pour cela, afin de l'éviter ou de la détecter, il faut mettre en place des dispositifs : les
contrôles.
3-2- Les différents types de contrôles:
3-2-1- Les contrôles directs: ils ne considèrent que l'information à contrôler.
*Contrôle de présence: vérifie la présence d'une information dans son emplacement
approprié. Il est indispensable pour les zones devant être obligatoirement renseignées.
* Contrôle de cadrage: vérifie que l'information est présente sous sa forme normale (cadrage
à gauche pour les données alphabétiques et alphanumériques, cadrage à droite pour les données
numériques).
* Contrôle de classe (type): vérifie que l'information est écrite dans la classe appropriée
(alphabétique, numérique).
*Contrôle de la plage des valeurs: vérifie si la valeur de l'information appartient au domaine
(la plage) des valeurs qui lui est associé.
3-2-2- Les contrôles indirects: (d'adéquation, de fond): ils sont réalisés en rapprochant
(comparant) les valeurs de plusieurs informations.
 Contrôles indirects ne nécessitant pas de calculs: ils sont réalisés à base de relations
simples (opérateurs relationnels).
Ex: Si Situation Familiale = ‘’C’’ et Salaire Unique non = 0 Alors ‘’ERREUR’’.
 Contrôles indirects nécessitant des calculs: permet de recalculer la valeur de
l'information à contrôler.
Ex : Si NQté en stock non = AQté en stock + total Qtés entrées – total Qtés sorties Alors ’’ERREUR’’

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