Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ordre ou association ?
Droits, devoirs et pouvoir du professionnel
« L’Ordre va-t-il intervenir dans ce dossier ? » « Qu’est-ce que l’Ordre peut faire pour moi dans cette
situation ? » Voilà des préoccupations légitimes pour le professionnel et des questions complexes
qui reviennent quotidiennement à la permanence de l’OOAQ.
Photo : NathB, photographe
Une chose est sûre, la distinction entre la mission d’un ordre, d’une association ou d’un syndicat
demeure un concept flou pour plusieurs. Ces organisations relèvent en partie des sphères juridique
et politique, des domaines souvent moins familiers aux cliniciens. La méconnaissance du vocabulaire
et des règles de fonctionnement de ces instances peut entraîner des attentes irréalistes du membre
et des insatisfactions à l’égard de l’ordre professionnel qui pourraient être évitées. Le dossier de
l’équité salariale, notamment, illustre bien cette situation.
Comment s’y retrouver à travers ces organisations aux fonctions si différentes ? Je vous suggère
Marie-Pierre Caouette, M.O.A., orthophoniste de dépoussiérer la question et de réfléchir ensemble à nos besoins, nos attentes, nos responsabilités
Présidente et directrice générale et nos zones de pouvoir.
Consolons-nous, les travaux qui entourent le dossier de la mobilité de la main-d’œuvre nous permettent
de constater qu’il s’agit également d’un sujet chaud pour d’autres orthophonistes et audiologistes
dans le monde. Au pays, les organismes de réglementation ont en effet tous été formés à partir des
associations provinciales. De même, une confusion a longtemps persisté autour du fameux examen
de certification de l’Association canadienne d’orthophonie et d’audiologie (ACOA), un examen qui n’a
pourtant aucune valeur légale. Ailleurs dans le monde, l’American Speech-Language-Hearing
Association (ASHA ) aux États-Unis et la Fédération nationale des orthophonistes (FNO) en France
sont des associations qui, bien qu’elles exercent un lobbying puissant, n’ont cependant pas obtenu
par la loi le pouvoir de réglementer les professions sous l’angle de la protection du public.