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Problématique :
Ces 40 dernières années, l’extraction de matières premières a plus que triplé dans le monde :
C'est la conséquence de l'augmentation de la population mondiale et d'une classe moyenne de
plus en plus nombreuse.
Les prix des matières premières ont augmenté de près de 6% par an en termes réels depuis 2000,
et sont devenus de plus en plus volatils.
Malgré cette problématique de plus en plus aiguë des matières premières, pas moins de 80%
des produits manufacturés seront jetés dans les 6 premiers mois de leur vie.
La plupart des pays y compris le Maroc ont actuellement basé leur économie sur l’économie
linéaire qui est à son tour fondée sur le principe « extraire, produire, consommer et jeter
». Malheureusement, ce modèle n’est pas viable à long terme car il exerce une pression
immense sur les ressources naturelles et entraîne inévitablement une mauvaise gestion et
utilisation de celles-ci.
L'économie circulaire est bonne pour le climat : En prolongeant la durée de vie des
imprimantes, PC portables ou machines à laver, nous pourrions atteindre, en Europe, une
réduction des émissions de CO2 équivalente à celles de 477.000 voitures.
L'économie circulaire peut représenter une occasion en or pour les entreprises : Rien que
dans les entreprises manufacturières de l'industrie technologique belge, des mesures
d'économie circulaire comme la prévention des déchets, la réutilisation et l'écoconception
pourraient entraîner une croissance de 6,4%.
a. Production durable
b. Consommation responsable
Pour s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, les consommateurs doivent
prendre en compte les impacts de leurs achats sur l’environnement pour les
réduire : c’est la consommation durable.
La valorisation des déchets est la transformation des déchets dans l’optique d’en faire un
usage spécifique :
La réutilisation est une opération qui permet à un déchet d’être utilisé à nouveau en
détournant éventuellement son usage initial : Par exemple, les pneus qui peuvent servir
de balançoires ou de fauteuils.
Le recyclage est l’opération par laquelle la matière première d’un déchet est utilisée
pour fabriquer un nouvel objet : Par exemple, le plastique des bouteilles peut être
transformé en fibres polaires pour la production de pulls
Le compostage est le recyclage des déchets organiques pour produire naturellement
un fertilisant, le compost.
La récupération de chaleur…
Certes, le Maroc a un cadre juridique assez présent, mais dans cette nouvelle
économie, le changement de mentalité des consommateurs est capital, et il devra
se faire progressivement.
- Sensibiliser les consommateurs au tri des déchets : Pour les citoyens et les
réseaux associatifs, elle permet le passage à l’acte (éco-consommation), et se
traduit notamment à travers des partenariats.
- La même opération doit être menée auprès des producteurs, en les incitants à
une production durable, qui engage leur responsabilité. Et enfin parce que
l’économie circulaire est le seul modèle soutenable, il n’y a pas d’autres
alternatives viables pour notre planète.
• Partir des richesses du territoire : cela passera par une phase préalable d’identification des
dynamiques, des secteurs à enjeux stratégiques, des acteurs pionniers et projets
prometteurs. Il faudra ensuite croiser ces potentialités avec les politiques publiques déjà en
place, afin d’optimiser, enrichir, ou réorienter les dispositifs existants vers l’économie
circulaire.
• Définir des objectifs et priorités pour le territoire, et déployer une grille d’analyse «
économie circulaire » des projets.
• Mettre en place dès l’amont une démarche de progrès continu : indicateurs et dispositifs
de suivi et d’évaluation.
De son côté, Lorenz Peterson, directeur résident de la GIZ (Agence de coopération internationale
allemande pour le développement) au Maroc, met en avant le travail mené par sa structure sur la
gestion des déchets dans le Royaume avec d’autres partenaires.
Pour les déchets générés par les activités économiques, le gisement total brut est de 5.467.508
tonnes en 2015. La quantité de la fraction potentiellement recyclable est de 1.667.415 tonnes dont
la part recyclée n’est que de 640.954 tonnes (soit un taux de recyclage moyen de 11,7% par
rapport au total des déchets industriels produits). Déjà, les activités économiques au Maroc sont
dominées par le secteur tertiaire qui a atteint en 2014 une valeur ajoutée de 55,8% du PIB suivie
de 29,6% pour l’industrie et 13,6% pour l’agriculture. Par région, c’est celle de Casablanca-Settat
qui occupe le premier rang en 2015 en termes de gisement des déchets qu’ils soient industriels ou
ménagers. Quant au taux de recyclage des déchets industriels, il est de 12% en 2015. En 2030, il
sera de 25 et de 20% en 2025. Cependant, celui des déchets ménagers et assimilés (DMA) est de
6% en 2015 pour être de 15% en 2025 et de 20% en 2030. Aussi, le taux de valorisation
énergétique des déchets sera de 10% en 2030.
Le même taux sera atteint en termes de valorisation de la matière organique des DMA. Par
filières, le plastique sera, entre autres, recyclé à hauteur de 70% en 2030.
Conclusion :
Au fur et à mesure que les régions se développent et que la population prend de plus en plus
conscience des relations entre la qualité de la vie et celle de l’environnement, les gestionnaires
de ces secteurs sont devenus contraints à fournir un cadre environnemental meilleur pour les
générations actuelles et futures.
Ce qui a amené le Maroc a intégré dans sa stratégie la notion d’économie circulaire qui se
réduit, en synthèse, à :2 objectifs globaux fondamentaux :
• Aval : recyclage