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Université Abdelmalek Essaâdi Département

Faculté des Sciences et Génie Électrique


Techniques Tanger

Polycopié de cours à l’usage de Filière Ingénieur GOI

Electricité Industrielle

Préparé par: Pr. BOULAALA M.

Année universitaire 2019/2020


Sommaire

Chapitre 1 : Schéma électrique et normalisation ------------1

Chapitre 2 : Composants d’automatismes industriels -----29

Chapitre 3 : Démarrage des moteurs asynchrones ---------36

Chapitre 4 : Choix des protections ----------------------------48

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Chapitre 1 : Schéma électrique et normalisation
1 DÉFINITIONS

1.1 Schéma

Le schéma d’électricité est une représentation symbolique et conventionnelle des installations


électriques.

Il représente les différentes liaisons entre les éléments d’une installation, d’un ensemble
d’appareils ou d’un appareil.

1.2 Diagramme

Le diagramme aide la compréhension d’un schéma en donnant des informations


complémentaires.

Il facilite l’analyse d’actions successives en précisant, le cas échéant, la valeur des intervalles
de temps entre celles-ci.

1.3 Tableau

Un tableau complète ou remplace un schéma. Il permet de préciser :

— l’emplacement des parties d’une installation,

— le raccordement électrique entre les différents éléments ou parties d’une installation.

2 CLASSIFICATION DES SCHÉMAS

2.1 Classification selon le but envisagé

Ce classement se fait en quatre grandes familles.

2.1.1 Première famille : Les schémas explicatifs

Ils facilitent l'étude et la compréhension du fonctionnement d'une installation ou d’une partie


d’installation.

On distingue:

— le schéma fonctionnel qui fait comprendre le fonctionnement global de l'installation,

— le schéma des circuits ou de principe qui fait comprendre en détail le fonctionnement de

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l'installation,

— le schéma d'équivalence qui permet l'analyse et le calcul des caractéristiques d’un circuit.

2.1.2 Deuxième famille : Les diagrammes ou tableaux explicatifs

Ils facilitent la compréhension des schémas et donnent des informations complémentaires.

On distingue :

— le diagramme ou tableau de séquence qui facilite l’analyse des actions se succédant dans un
ordre déterminé.

— le diagramme ou tableau de séquence-temps qui tient compte en plus de la valeur des


intervalles de temps entre les actions successives.

2.1.3 Troisième famille : Les schémas de réalisation ou tableaux des connexions

Ils guident la réalisation et la vérification des connexions d’une installation ou d'un


équipement.

On distingue:

— le schéma des connexions intérieures qui représente les connexions à l'intérieur d'une partie
d’installation,

— le schéma des connexions extérieures qui représente les connexions entre les différentes
parties d’une installation,

— le schéma des bornes qui représente les bornes avec les conducteurs intérieurs et extérieurs
qui y sont raccordés.

2.1.4 Quatrième famille : Les plans ou tableaux de disposition

Ils donnent des indications précises sur l'emplacement des parties d’une installation.

2.2 Classification selon le mode de représentation

Ce classement se fait en trois grandes familles.

2.2.1 Première famille : Suivant l’emplacement des matériels

C’est la représentation topographique où la disposition des symboles sur le schéma


rappelle la disposition réelle des matériels correspondants.

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2.2.2 Deuxième famille : Suivant l’emplacement des symboles

Selon l’emplacement des symboles, on distingue :

— la représentation développée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont séparés et disposés de telle sorte que le tracé de chaque circuit puisse être
facilement suivi,

— la représentation rangée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont séparés et disposés de telle sorte que l’on puisse tracer facilement les symboles
des liaisons mécaniques entre les différents éléments qui manœuvrent ensemble,

— la représentation assemblée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont représentés juxtaposés.

2.2.3 Troisième famille : Suivant le nombre de conducteurs

Selon le nombre de conducteurs, on distingue :

— la représentation multifilaire dans laquelle chaque trait est un conducteur,

— la représentation unifilaire dans laquelle un trait correspond à plusieurs conducteurs.

— la représentation en faisceau dans laquelle un trait unique correspond à un groupe de


conducteurs.

3 ÉTUDE DES DIFFÉRENTS SCHÉMAS SELON LE MODE DE REPRÉSENTATION

3.1 Première famille : Suivant l’emplacement des matériels

Le schéma le plus couramment utilisé est appelé : “ Schéma architectural’’.


Il définit:

• Sommairement l’architecture d’un local ou d’un ensemble de locaux

• les emplacements approximatifs des appareils d’utilisation,

• les emplacements approximatifs des appareils de commande,

• la dépendance existant entre ces appareils.

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Exemple

3.2 Deuxième famille : Suivant l'emplacement des symboles

C’est le schéma des circuits ou de principe.

Il doit :
• faire comprendre le fonctionnement de l’installation,

• fournir les bases d’établissement des schémas de réalisation ou des tableaux de


connexions,

• faciliter les essais et le dépannage de l’installation.

Il représente, au moyen de symboles graphiques, les liaisons électriques et les fonctions des
circuits sans tenir compte :

• de la réalité des formes et des dimensions :

• de l’emplacement réel des éléments représentés.

Sa représentation doit être la plus claire possible pour la compréhension du fonctionnement,


c’est pourquoi :
• les conducteurs sont représentés rectilignes avec le moins possible de croisements et de
changements de direction,

• les séquences des différentes opérations sont mises en évidence et apparaissent dans l'ordre de la
gauche vers la droite ou du haut vers le bas

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3.2.1 Représentation développée

a) Alimentation

En courant alternatif monophasé ou en courant continu, les alimentations sont


placées de part et d’autre du schéma et symbolisées :

• soit par deux lignes verticales (cas d’un schéma horizontal),

• soit par deux lignes horizontales (cas d’un schéma vertical).

La phase ou la polarité positive est toujours placée soit à gauche, soit en haut du schéma ; le
neutre ou la polarité négative se retrouve donc toujours soit à droite soit en bas de celui-ci.

Remarque : Si le conducteur de protection doit être représenté, il est toujours placé à côté du neutre.

Pour bien préciser le type d’alimentation et les polarités représentées, il est indispensable
d’ajouter sur chaque ligne les symboles ci- dessous ainsi que les lettres repères correspondantes.

Conducteur Symbole Lettre repère

Phase L1, L2, L3

Neutre N

Conducteur de
PE
Protection

Polarité Positive L+

Polarité Négative L-

Exemples :

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En courant polyphasé, les alimentations sont groupées d’un seul côté du schéma (soit à
gauche soit en haut de celui-ci) et symbolisées de la même façon que précédemment.

Remarque : Les conducteurs de phase sont placés dans un ordre croissant en commençant par le
haut ou la gauche du schéma.

Le conducteur neutre est toujours placé à droite ou en bas des conducteurs de phase.

Exemples :

b) Protection

En courant alternatif, la protection du circuit par fusible est toujours installée sur la ou
les conducteurs de phase de l’alimentation; le neutre ne doit jamais être protégé.

En courant continu, cette protection est toujours installée sur la polarité positive de
l’alimentation (la polarité négative peut aussi être protégée ; cela permet de pouvoir
isoler la source d’alimentation du circuit).

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Exception :

Le schéma représente plusieurs circuits différents protégés par des fusibles distincts. Il
faut les placer sur leur propre circuit.

c) Symboles : La taille du symbole ainsi que l’épaisseur de ses traits n’ont aucune
influence sur sa signification; par contre, il faut s’efforcer d’orienter tous les symboles identiques
dans le même sens ce qui permet de rendre le schéma beaucoup plus clair et esthétique (par
exemple, représenter toutes les bobines de relais dans la position horizontale, les contacts dans la
position verticale...).

d) Repérage : Le schéma développé est caractérisé par la dispersion des éléments


partiels d’un même organe. Chaque symbole doit donc être repéré afin de pouvoir, d’une part,
trouver très facilement son emplacement dans le schéma et d’autre part, reconstituer sans ambigüité
l’organe considéré ; ce repère d’identification se place à proximité de chaque élément.

e) Conducteurs : Chaque conducteur est représenté par un trait rectiligne. Sa largeur n’a
aucune signification ; par contre, pour rendre le schéma beaucoup plus compréhensible, il est
souhaitable de tracer les schémas de commande en traits fins et les schémas de puissance en traits
forts.

f) Légende : Un schéma en représentation développée doit avoir une légende dans


laquelle sont indiqués :

— les lettres repères des différents organes,

— le nom des différents organes,

— la fonction des différents organes.

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Exemple de schéma développé

Circuit de puissance

Circuit de commande

Légende pour les deux schémas


Q1 : fusible sectionneur
F1 : relais de protection magnéto-thermique
S1: bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 1
S3: bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 2
S2: bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 1
S4: bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 2
S5: bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 1
S6: bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 2
K1M : discontacteur marche avant
K2M : discontacteur marche arrière.

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3.2.2 Représentation rangée

a) Alimentation

. En courant alternatif monophasé ou en courant continu, les alimentations sont


représentées par :
- deux lignes horizontales placées de part et d’autre de schéma,
- ou des symboles indiquant le type de conducteur
- ou une combinaison des deux solutions précédentes.
Nota : Tout schéma utilisant les symboles décrits précédemment doit comporter une
légende qui permet de retrouver facilement le type d’alimentation.

Exemples

En courant polyphasé, les conducteurs d’alimentation sont groupés en haut du schéma et


symbolisés par des lignes horizontales.
Nota :
Nous obtiendrons toujours l’ordre suivant (en commençant par le haut) : L1, L2, L3, N.

Exemple

b) Protection du circuit
Cette représentation sert souvent en automatisme ; les protections sont regroupées en
général dans une armoire. Il est donc admis de les supprimer sur la partie du schéma considéré, en
ayant conscience que l’alimentation utilisée est protégée.

Dans le cas où cette protection doit être représentée, il faut suivre les mêmes règles que
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pour la représentation développée.

Exemples

c) Symboles
Le schéma développé rangé est caractérisé par l’alignement des différents éléments d’un
même organe ; leur liaison mécanique est indiquée.

Cette représentation permet de tracer un organe par ligne et conduit à couder et croiser
les conducteurs ce qui réduit considérablement la clarté du schéma.

La taille du symbole ainsi que l’épaisseur de ses traits n’ont aucune influence sur sa
signification. Par contre, il faut obligatoirement orienter les différents éléments d’un appareil dans
le même sens puisque l’on représente la liaison mécanique (exemple : tous les contacts d’un même
relais sont placés verticalement).

d) Conducteurs
Chaque conducteur est représenté par une ligne brisée de façon à relier les différents
symboles entre eux et à éviter les croisements. Pour rendre le schéma beaucoup plus
compréhensible, il est souhaitable de représenter les schémas de commande en traits fins et les
schémas de puissance en traits forts.

e) Repérage
Comme tous les éléments d’un même appareil sont alignés et leur liaison mécanique
représentée, le repère d’identification n’est indiqué qu'une seule fois. Cela permet d’obtenir pour
tout le schéma, une colonne repère.

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f) Légende
La légende du schéma en représentation rangée est inscrite dans une colonne juxtaposée
à celle des repères ce qui permet d'obtenir la présentation suivante

Lettre Désignation Schéma


Repère

Exemple de schéma développé rangé

3.2.3 Représentation assemblée


C’est la même représentation que celle rangée à une exception près : les
différents éléments d’un même appareil sont obligatoirement placés les uns à côté des
autres, ce qui réduit encore plus la clarté du schéma ; elle n’est utilisée que pour des cas
extrêmement simples.

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Exemple d’un schéma en représentation assemblée

3.3 Troisième famille : Suivant le nombre de conducteurs

On distingue :

3.3.1 La représentation multifilaire

Celle-ci exige un travail de dessin très important. En effet, chaque élément d’appareil, chaque
borne, chaque bornier, chaque tableau, chaque boîtier, chaque boîte de dérivation est représenté en
respectant le plus fidèlement possible son emplacement réel. Chaque trait reliant deux éléments
correspond à un conducteur ; son tracé est identique à la canalisation existante ou au passage du
câble.
Pour faciliter la compréhension du schéma, il faut regrouper par faisceau les conducteurs
parallèles en tenant compte de leur fonction dans le circuit (exemple : rassembler dans le même
faisceau tous les conducteurs parallèles qui relient des organes de commande).
Le schéma multifilaire est le schéma de câblage par excellence ; chaque conducteur doit donc
aboutir soit à une borne d'appareil, soit à un bornier, soit à une boîte de dérivation ; tout élément
appartenant au circuit (depuis l’élément d’un appareil jusqu'au conducteur) doit être repéré en
respectant la normalisation.

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Exemple d’un schéma multifilaire

Légende
Q1 : fusible sectionneur
F1 : relais de protection magnéto-thermique
S1 : bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 1
S3 : bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 2
S2 : bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 1
S4 : bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 2
S5 : bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 1
S6 : bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 2
K1M : discontacteur marche avant
K2M : discontacteur marche arrière
M1 : moteur asynchrone triphasé

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3.3.2 La représentation unifilaire

Elle respecte le plus fidèlement possible la position réelle de tous les appareils qui
composent le circuit mais :
les éléments identiques et appartenant au même appareil ne sont représentés que par un
seul symbole,

les bornes des appareils ne sont pas représentées,

un trait unique remplace les conducteurs parallèles dans les conditions suivantes :
• soit qu’ils appartiennent à un système multiphasé,
• soit qu'ils assurent des fonctions électriques équivalentes,
• soit qu’ils suivent le même trajet,
• soit qu’ils appartiennent à la même canalisation ou au même câble.

Remarque : Le nombre d’éléments d’un même appareil représenté par un seul symbole
ainsi que le nombre de conducteurs remplacés par un trait doit être indiqué ; pour cela il faut
inscrire auprès des symboles suivants la valeur de ce nombre.

Conducteur

Neutre

Conducteur de protection

Exemple de schéma unifilaire (schéma de puissance)

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3.3.3 La représentation en faisceau
C’est une représentation unifilaire dans laquelle un trait équivaut à un nombre important
de conducteurs installés sur le même support ou appartenant au même câble. Ce schéma n’est utile
que pour des représentations de connexions de borniers à borniers.
Pour que le schéma soit compréhensible, chaque bornier ainsi que chaque conducteur y
aboutissant doit être repéré en respectant la normalisation.

Exemple de représentation en faisceau


Légende

X1 :bornier tableau

X2 :bornier bouton poussoir poste N°1

X3 : bornier bouton poussoir poste N°2

4 NORMALISATION ÉLECTRIQUE

4.1 Définition

Elle comprend l'ensemble des règles techniques qui permettent :


de spécifier, de standardiser les différents appareils,
d'uniformiser leur représentation graphique et leur schéma de branchement.

4.2 Organismes officiels

Au niveau mondial, la commission électrotechnique internationale (CEI), créée en 1906, prépare


les normes applicables à l’électricité et à l’électronique.

Au niveau européen, le Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (CENELEC) créé


en 1973, a pour rôle de supprimer les entraves techniques aux échanges européens pour aboutir à
des prescriptions nationales identiques entre pays ; ses travaux sont basés sur les normes

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internationales.

Au niveau de la France, il existe deux bureaux de normalisation :

— le Comité Electrotechnique Français (CEF) créé en 1907 qui participe entre autres
aux études de la commission électrotechnique internationale et qui règle les questions de
terminologies, de symboles et schémas, de grandeurs et unités.

— L’union technique de l’électricité (U T E) créé en 1947 a remplacé à cette date


l’union des syndicats de l’électricité (U S E) créé en 1907. Un de ses rôles est, d’une part de
préparer les projets de normes en vue de leur présentation aux procédures d’enregistrement,
d’homologation..., et d’autre part d’éditer et de diffuser les normes.

4.3 Classification des normes françaises

La référence d'une norme française comprend trois lettres et cinq chiffres.

Exemple : N F C 0 3 2 0 6

N.F. : Initiales de Norme Française

C : Classe C : lettre indiquant le domaine traité par la norme : l’électricité


0 : Groupe 0 : c’est le groupe des généralités. Il existe dix groupes qui ont pour chiffre de 0 à 9.

3 : Sous groupe 3 : texte qui traite des schémas et des symboles.

Chaque groupe peut être divisé en dix sous groupes allant de 0 à 9.


Les trois derniers chiffres sont une référence pour le texte proprement dit.
On cite ci-dessous quelques exemples de groupes et sous groupes :

• groupe 0 : Généralités
sous groupe 3 : Schémas, symboles
sous groupe 4 : Repérage, étiquetage.
• groupe 1 : Installations électriques
sous groupe 5 : Installations à basse tension et équipements correspondants.
• groupe 4 : Mesure, commande, régulation
sous groupe 5 : Relais électriques.
• groupe 6 : Appareillage, matériel d’installation
sous groupe 3 : Appareillage industriel à basse tension.

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5 RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES POUR L’ÉTARLISSEMENT DES SCHÉMAS

5.1 Symboles

Sa signification est définie par sa forme mais en aucun cas par sa dimension ou l’épaisseur de
ses traits.

Exemples

R1=1KΩ et R2=10KΩ même forme de symbole

Elle peut être éventuellement modifiée par le symbole du conducteur; dans ce cas, l'appareil
doit être représenté exactement comme indiqué dans la norme.

Exemples

Symbole d'une résistance Symbole d'une bobine d’électro-aimant

L'orientation des symboles n’est pas définie; pour améliorer la présentation et la compréhension
du schéma, les symboles sont en général représentés dans le sens horizontal ou vertical afin d'éviter
de croiser ou couder les tracés des conducteurs.

Les symboles doivent être choisis de façon rester cohérents pour l'ensemble du schéma.

Les symboles cités dans les différentes normes sont des symboles de base ; ils peuvent être
combinés ensemble pour représenter un appareil complexe.

5.2 Conducteurs et connexions

Un conducteur est représenté par un trait.

Dans le cas d’un croisement de conducteurs (ce qui est à éviter), leurs symboles ne doivent
pas être modifiés.

Exemples

Symbole d’un conducteur Croisement de deux conducteurs

Dans le cas d'une dérivation de conducteurs, si le schéma est très clair et compréhensible, il
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ne faut pas indiquer la connexion ; dans le cas contraire, elle doit être représentée par un point.

Exemples

Connexion évidente : ne pas mettre de point Connexion non évidente : mettre un point

5.3 État et position de tous les appareils de coupure

a) Tous les appareils de coupure doivent avoir leur contact qui se déplace :
— soit de la gauche vers la droite
— soit du bas vers le haut.
Exemples

Tous ces appareils de coupure “travaillent ”de la gauche vers la droite (leur position de
repos étant à gauche).

Ceux-ci travaillent du bas vers le haut (leur position de repos étant en bas).

b) La borne fixe de tous les appareils de coupure est dirigée vers le potentiel le plus élevé
(phase en alternatif, polarité positive en continu). C'est pourquoi, celle-ci est toujours placée à
gauche ou en haut du symbole.
Les appareils de coupure doivent interrompre le potentiel le plus élevé ; il faut donc relier
le récepteur au potentiel le moins élevé.

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5.4 État de fonctionnement des schémas

Tout schéma doit être représenté sur la position arrêt avec sa source d'alimentation coupée.

Nota :
• Les bobines des relais normalement excitées en fonctionnement sont désexcitées ;
leurs contacts sont au repos.

• Une bobine d'un relais normalement excitée à l'arrêt est considérée désexcitée
(source d'alimentation coupée) ; ses contacts sont au repos.

Pour éviter toute ambiguïté, une indication spéciale est nécessaire si :


1. Les appareils peuvent prendre deux états stables.
2. Un circuit est représenté dans une position déterminée.

Exemples :
Schéma représenté porte fermée, chariot à gauche.
Schéma représenté à la pression atmosphérique, à une température de 20°C.

5.5 Repérage d'identification des éléments

Un repère d’identification complet comporte quatre blocs d’informations qui sont représentés
par des symboles distinctifs.

5.5.1 Premier bloc

Représenté par le symbole suivant : =

Il définit la subdivision essentielle (ou ensemble global) à laquelle appartient


l’élément à repérer et est, en général, composé soit d’un chiffre, soit d’une lettre et d’un chiffre.

Exemple : = A1 : ensemble armoire numéro 1

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5.5.2 Deuxième bloc

Représenté par le symbole suivant : +


Il définit l’emplacement du symbole à repérer par rapport à son ensemble ou sous
ensemble fonctionnel et est, en général, composé :
• d’un chiffre qui est le numéro de l’ensemble ou du sous ensemble si nécessaire,
• de lettres ou de chiffres qui définissent la ligne sur laquelle est positionné le
symbole à repérer,
• de chiffres qui définissent la colonne sur laquelle est positionné le symbole à
repérer.

Les deux dernières informations permettent de positionner le symbole à repérer par


rapport à des coordonnées cartésiennes.

Exemple : +1 D3 : tiroir numéro 1, ligne D, colonne 3.

5.5.3 Troisième bloc

Représenté par le symbole suivant : -

Il définit le repère du symbole dans le schéma et est composé de trois parties :

a) La première partie définit la nature ou la famille de l’élément à repérer.

Elle est composée d’une lettre et s'appelle la sorte d’élément.

Lettre
Sorte d’élément Exemples
Repère

A Ensemble, sous-ensembles fonctionnels Amplificateur

Thermostat, détecteur de pression


Transducteurs d’une grandeur non électrique
B cellule photo-électrique, contact
en une grandeur électrique ou vice-versa
centrifuge.

C Condensateurs

Opérateurs binaires, dispositifs de


Opérateur combinatoire, bascule
D temporisation, dispositifs de mise en
bistable, monostable.
mémoire
Eclairage, chauffage, éléments non
E Matériels divers
spécifiés dans ce tableau.

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Coupe circuit à fusible, relais de
F Dispositifs de protection
protection.

G Générateurs (dispositifs d’alimentation) Génératrice, alternateur, batterie.

H Dispositifs de signalisation Avertisseurs lumineux et sonores.

K Relais et contacteurs

L Inductances Bobine d’induction.

M Moteurs

P Instruments de mesure, dispositifs d’essai Appareil indicateur, appareil


enregistreur, compteur, commutateur
horaire.
Q Appareils mécaniques de connexion pour Disjoncteur, sectionneur, interrupteur,
circuits de puissance commutateur.
R Résistances Résistance, shunt.

S Appareils mécaniques de connexion pour Bouton poussoir, interrupteur fin de


circuits de conduite course.
T Transformateurs

U Modulateurs, convertisseurs

V Tubes électroniques, semi-conducteurs Tube à gaz, diode.

W Voies de transmission, guides d'onde, Câble, jeu de barre.


antennes
X Bornes, fiches, socles.

Y Appareils mécaniques actionnés Frein, embrayage, gâche électrique.


électriquement
Z Charges correctives, transformateurs
différentiels, filtres, correcteurs, limiteurs

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b) La deuxième partie définit la fonction de l’élément et se compose d’une lettre.

Lettre Lettre
Fonction Générale Fonction Générale
Repère Repère

A Auxiliaire N Mesure

B Direction de mouvement P Proportionnel


(avant, arrière, lever, baisser, droite, gauche)

C Comptage numérique Q Démarrage, d’arrêt, de fin de course.

D Différentiel R Réarmement, effacement.

E S Mise en mémoire, enregistrement

F Protection T Temporisation.

G Essai U

H Signalisation V Vitesse (accélération, freinage).

J Intégration W Additionneur.

K Approche (exemple : mise à niveau) X Multiplicateur.

L Y Analogique.

M Principal Z Numérique.

c) La troisième partie définit le numéro de l’élément concerné ; elle est composée


d’un nombre que l’utilisateur choisit.

5.5.4 Quatrième bloc

Représenté par le symbole suivant : :

Il définit le repère de la borne de l’appareil et est composé :

soit de chiffres
soit de chiffres et de lettres.
Exemples :

:6 borne numéro 6
: U1 borne numéro U1 du moteur

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5.5.5 Remarques générales

. L’ensemble des quatre blocs est employé, pour le repérage d’identification des
éléments, dans les tableaux ou nomenclatures.

Exemple :

=A1 +1C5 — KM2 :4


Il faut lire : borne 4 du contacteur principal N° 2 situé au croisement de la ligne C
et de la colonne 5 dans le sous-ensemble 1 qui est situé dans l’armoire 1.

• Le plus souvent, seul le troisième bloc est utilisé pour le repérage des éléments dans
un schéma.

Exemples :

KM1 Contacteur principal N°1 ; KA5 Relais auxiliaire N°5

KT3 Relais temporisé N°3 ; SB8 Contact de position N°8

5.5 Marquage des bornes d’appareil

L’identification des bornes permet de fournir des informations sur la fonction réelle de
l’élément.

Principe de marquage
Suivant la fonction de l’appareil considéré, il faut utiliser une notation numérique ou
alphanumérique.

5.5.1 Appareil de protection d’un circuit principal

Le marquage des bornes est numérique.


Chaque borne d’entrée est affectée d’un chiffre impair différent et chaque borne de
sortie correspondante est désignée par le chiffre pair immédiatement supérieur.

Exemples

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5.5.2 Appareil de coupure d’un circuit principal

Le marquage des bornes est.numérique. Chaque borne d’entrée est affectée d’un
chiffre impair différent et chaque borne de sortie correspondante est désignée par le chiffre pair
immédiatement supérieur.

Exemples

5.5.3 Appareil récepteur d’un circuit principal

a) Appareil à deux bornes

Le marquage des bornes est numérique. Chaque borne d'entrée est affectée d’un
chiffre impair différent et chaque borne de sortie correspondante est désignée par le chiffre pair
immédiatement supérieur.

Exemples

b) Appareil triphasé
Le marquage des bornes est alphanumérique et composé de :

un chiffre : c’est le numéro d’ordre de l’élément qui peut être supprimé s’il n’y
a aucune ambiguïté.

une lettre : U pour le conducteur de phase L1


V pour le conducteur de phase L2
W pour le conducteur de phase L3
N pour le conducteur de neutre
PE pour le conducteur de protection
E pour le conducteur terre

un chiffre : 1 pour l’entrée de l’élément


2 pour la sortie de l’élément

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Exemples

Moteur à trois enroulements :le numéro d’ordre Moteur à six enroulements :le numéro d’ordre
est supprimé est obligatoire

5.5.4 Appareil de protection d’un circuit auxiliaire

Le marquage des bornes est numérique et composé :


d'un numéro d’ordre qui peut être supprimé s’il n'y a pas d’ambiguïté.
d’un chiffre impair pour la borne d’entrée et du chiffre pair immédiatement
supérieur pour la borne de sortie.

Exemples

5.5.5 Appareil de commande d’un circuit auxiliaire

Le marquage des bornes est numérique et composé :


d'un numéro d’ordre.
d’un chiffre qui dépend de la fonction de l’élément et de la borne considérée

a) Contact à ouverture

le chiffre 1 est affecté à la borne d’entrée,


le chiffre 2 à la borne de sortie.

b) Contact à fermeture

le chiffre 3 est affecté à la borne d’entrée,


le chiffre 4 à la borne de sortie.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 25


c) Contact bi-directionnel

le chiffre 1 est affecté à la borne commune,


le chiffre 2 au contact repos.
le chiffre 4 au contact travail.

d) Contact à fonction spéciale (contact temporisé, contact d’appareil de protection…)

Contact à ouverture :
le chiffre 5 est affecté à la borne d’entrée,
le chiffre 6 à la borne de sortie.

Contact à fermeture
le chiffre 7 est affecté à la borne d’entrée,
le chiffre 8 à la borne de sortie.

Contact bi-directionnel
le chiffre 5 est affecté à la borne commune,
le chiffre 6 au contact repos.
le chiffre 8 au contact travail.

Contact d’un appareil de protection

C’est un contact à fonction spéciale dont les chiffres ont été définis
précédemment.
Par contre, le numéro d’ordre est imposé :
95 97 95 05

le chiffre 9 pour le premier contact,


le chiffre 0 pour le deuxième contact.
96 98 96 06

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5.5.6 Appareil récepteur d’un circuit auxiliaire

a) Bobines

Le marquage des bornes est alphanumérique.

Bobine à un seul enroulement :


la borne d’entrée est repérée par A1, la borne de sortie par A2
Bobine à deux enroulements séparés :
les bornes d’entrée sont repérées par A1 et B1, les bornes de sorties
respectivement par A2 et B2
Bobine à deux enroulements avec un point commun :
les bornes d’entrée sont repérées par A1 et B1, la borne commune par A2 ou
B2

b) Récepteurs quelconques d’un circuit auxiliaire

Le marquage des bornes est numérique et composé :


d'un numéro d’ordre qui n’est pas obligatoire
d’un chiffre impair pour la borne d’entrée et du chiffre pair immédiatement
supérieur pour la borne de sortie.

Exemples

5.6 Repérage des conducteurs

Le repérage des conducteurs est souvent intéressant lors d'un dépannage ou d’une
modification de circuits. Il se réalise par une notation qui est, le plus souvent, alphanumérique. On
distingue d'une part le repérage principal qui est lié au conducteur et d’autre part le repérage
complémentaire qui précise sa polarité ou sa fonction dans le montage.

5.6.1 Repérage principal

a) Repérage indépendant : chaque conducteur possède un repère en général numérique aux


deux extrémités. Ce type de repérage doit être détaillé sur un tableau annexe ou sur un schéma pour
pouvoir être utilisé dans de bonnes conditions.
Exemple

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 27


b) Repérage dépendant de la borne tenante : chaque conducteur possède à son extrémité le
repère de la borne sur laquelle il est raccordé. Ce type de repérage ne permet pas de connaître
l’endroit de l’autre extrémité du conducteur.

Exemple

c) Repérage dépendant de la borne aboutissante : chaque conducteur possède à chaque


extrémité le repère de la borne de la deuxième extrémité. Ce type de repérage n’est pas souhaité
lorsque l’on doit débrancher les conducteurs du bornier.

Exemple

d) Repérage dépendant des bornes tenante et aboutissante : Sur chaque extrémité du


conducteur, sont inscrits les repères des bornes de ses deux extrémités; chaque groupe de repère doit
être séparé par un tiret.
Exemple
e) Repérage composé : c’est l’utilisation du repérage indépendant et du repérage dépendant.
Chaque groupe de repère doit être séparé par un tiret. Le repérage indépendant se place au milieu
des repérages dépendants des deux bornes.
Exemple

5.7.2 Repérage complémentaire

Ce repère est du type alphanumérique ou en couleur et doit être séparé des repères
principaux par un signe de ponctuation. Il indique soit la fonction du conducteur (exemples :
signalisation, déclenchement...) soit la polarité sur laquelle il est raccordé (exemples : phase,
polarité continue). Dans ce dernier cas, il faut utiliser les repères suivants :

Phase 1 repère L1 Conducteur de protection repère PE

Phase 2 repère L2 Conducteur de terre repère E

Polarité positive repère L+


Phase 3 repère L3

Neutre repère N Polarité négative repère L-

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 28


Chapitre 2 : Composants d’automatismes industriels

1. Généralité

1.1 Définition

L’ensemble des éléments, qui rend possible l’exécution d’un travail sans une
intervention humaine intermédiaire, est appelé automatisme.
Celui-ci permet donc de se suppléer à l’homme dans :
les actions de commande (exemple : mise en ou hors service de l’éclairage public,
d’une pompe suivant l’état du réservoir...).
les actions de conduite d’opération (exemple : séquence d’une machine outil,
pilotage d’un robot de fabrication...).
les actions de contrôle (exemple : contrôle de l’exécution des ordres donnés,
contrôle des grandeurs électriques ou physiques...).
les actions de réglage (exemple : maintien de la tension constante en sortie
d’alternateur, régulation de la température...).

1.2 Constitution des installations

Les installations d’automatisme sont séparées en deux parties bien distinctes


appelées :
circuit de commande

circuit de puissance.

a) Circuit de commande

Il comprend les appareils nécessaires à la commande et au contrôle de l’automatisme


et sert à transmettre les ordres donnés manuellement ou automatiquement. Il est composé :
d’une source d’alimentation (secteur, batterie...).
d’un appareil d’isolement (contacts auxiliaires de sectionneur...).
d'une protection du circuit (fusible, disjoncteur...).
d'appareils de commande ou de contrôle (bouton poussoir, détecteur de grandeur
physique...).
d'organes de commande (bobine de relais, de contacteur...).

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 29


b) Circuit de puissance

Il comprend les appareils nécessaires au fonctionnement des récepteurs de


puissance et sert à exécuter les ordres reçus du circuit de commande. Il est composé :

d'une source d'alimentation (secteur, batterie...).


d'un appareil d'isolement (sectionneur...).
d'une protection du circuit (fusible, relais de protection...).
d'appareils de commande (contacts de puissance de contacteur...).
des récepteurs de puissance (moteur...).

Remarque :
Deux éléments différents d'un même appareil peuvent être répartis dans les deux
circuits

2. Appareil d’isolement

Tout appareil capable de séparer l’installation concernée de toute source de


tension.

a) Sectionneur

Il ne possède aucun pouvoir de coupure, c’est-à- dire qu’il ne peut interrompre


aucun courant ; sa manœuvre ne se réalise que lorsque l’installation est à l’arrêt. Il est composé
de:

plusieurs contacts qui sont installés dans le circuit de puissance.


de deux contacts à ouverture anticipée qui sont installés dans le circuit de
commande.

b) Sectionneur porte fusible ou fusible sectionneur

C'est un sectionneur qui comporte des fusibles sur ses contacts

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 30


c) Interrupteur sectionneur

Il possède un pouvoir de coupure; il permet :


de mettre en service l’installation considérée (rôle de l’interrupteur).
de mettre à l’arrêt l’installation considérée (rôle de l’interrupteur).
de séparer l’installation considérée de toute source de tension (rôle d'un
sectionneur).

3. Protections des circuits (protections de base)

Chaque réseau doit être protégé :

contre les courts-circuits

contre les surcharges.

a) Fusible

C'est un appareil composé d’un fil conducteur qui, grâce à sa fusion, ouvre le circuit
lorsque l’intensité du courant dépasse la valeur maximale supportée par ce fil.

b) Disjoncteur

C’est un appareil à commande manuelle ou automatique dont un des rôles est de


protéger l’installation contre les courts- circuits.
Il est composé :
• de plusieurs contacts à grand pouvoir de coupure.
• d’un déclencheur électromagnétique.
• peut être d’un déclencheur thermique.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 31


c) Relais thermique

Il sert à protéger les circuits de puissance contre les surcharges.


C’est un déclencheur comprenant une bilame par potentiel protégé et en général un
contact auxiliaire à ouverture.

d) Relais magnétique

Il sert à protéger les circuits de puissance contre les courts-circuits

4. Appareil de commande

a) Appareil de commande manuelle

Interrupteur

Commutateur

Il permet de sélectionner un mode de fonctionnement parmi ceux proposées

Bouton poussoir

Une action manuelle le fait changer d’état et, dès que celle-ci cesse, il revient à sa
position d’origine

b) Appareil de commande automatique

Interrupteur de position

les interrupteurs de position en fin de course :

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 32


leur contact change d’état lorsque l’élément mobile les sollicite.
les interrupteurs de position à simple effet (même Symbole que précédemment):

leur contact change d’état pour un seul sens de passage de l’élément mobile
les interrupteurs de position à double effet :

leur contact change d’état pour les deux sens de passage de l’élément mobile

6. Organes de commande
a) Contacteur principal

Le contacteur est un appareil mécanique, commandé par l’intermédiaire de boutons


poussoir ou autres contacts, capable d’établir ou couper un circuit de puissance (fonctions
interruption et commutation)
Il se compose:

– d‘une bobine (organe de commande) qui excitée, attire ses contacts


– de plusieurs contacts principaux capables d’établir ou interrompre le courant dans un
circuit de puissance
– d‘un contact à action instantanée soit de type NO ou NC

b) Relais auxiliaire
On appelle contacteurs auxiliaires ou relais KA les « contacteurs » qui ne possèdent
que des contacts auxiliaires :

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 33


Il se compose:

– d‘une bobine qui excitée, attire ses contacts


– de plusieurs contacts à action instantanée soit de type NO ou NC

c) Relais temporisé: Il se compose:

– d‘une bobine qui excitée, attire ses contacts


– d‘un ou plusieurs contacts à action temporisée

On distingue trois type de relais:


Relais temporisé au travail

A1 55 67

A2 56 68

Relais temporisé au repos

A1 65 57

A2 66 58

Relais temporisé aux repos et travail

A1 55 67

A2 56 68

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 34


d) Electrovanne:

Elle permet de commander un circuit pneumatique ou hydraulique à distance.

Elle est composée :


Y1

d’un corps de vanne pneumatique ou hydraulique.


d’un électro-aimant fixé au corps de vanne et alimenté par le circuit de commande.
d’un noyau plongeur commandé par l'électro-aimant et qui permet l’obturation ou
l’ouverture de la vanne.

7. Récepteurs de puissance
Placés dans le circuit de puissance, ces récepteurs transforment l’énergie électrique en
énergie mécanique.
Ce sont en général des moteurs constitués par :
— un circuit magnétique
— un circuit électrique (bobines placées sur ce circuit magnétique)
— une carcasse entourant l'ensemble.

Symboles Fonctionnels de démarreurs de moteurs


Désignation Symbole
fonctionnel
Démarreur manuel de moteur

Démarreur semi-automatique de moteur

Démarreur automatique de moteur

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Chapitre 3 : Démarrage des moteurs asynchrones

Démarrage Direct:

Démarrage Direct:

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DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE (YD)

SCHEMAS DEVELOPPES DE LA PUISSANCE

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 37


DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE (YD) MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASÉS

DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE RÉSISTANCE-TRIANGLE (Y.DR.D)

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 38


DÉMARRAGE ÉTOILE-TRIANGLE RÉSISTANCE-TRIANGLE (Y.DR.D)

DÉMARRAGE PAR ÉLIMINATION DE RÉSISTANCES STATORIQUES (RS)

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 39


DÉMARRAGE PAR ÉLIMINATION DE RÉSISTANCES STATORIQUES (RS)

DÉMARRAGE PAR AUTOTRANSFORMATEUR (AT)

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 40


DÉMARRAGE PAR AUTOTRANSFORMATEUR (AT)

DÉMARRAGE PAR ÉLIMINATION DE RÉSISTANCES ROTORIQUES (RR)

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 41


DÉMARRAGE PAR ÉLIMINATION DE RÉSISTANCES ROTORIQUES (RR)

DÉMARRAGES PARTICULIERS
MOTEURS À CAGE SPECIALE

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 42


DÉMARRAGES PARTICULIERS
INVERSION DU SENS DE ROTATION

DÉMARRAGES PARTICULIERS
DÉMARRAGE ROTORIQUE À COUPLAGE CENTRIFUGE

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 43


DÉMARRAGE DIRECT DES MOTEURS DEUX VITESSES À BOBINAGES INDÉPENDANTS

Ce type de moteur permet d'obtenir deux fréquences de rotation différentes

DÉMARRAGE DIRECT DES MOTEURS À DEUX VITESSES


A PÔLES COMMUTABLES (DAHLANDER)

Ce type de moteur permet d'obtenir deux fréquences de rotation différentes


dans le rapport 2. L’intensité est différente suivant la fréquence de rotation.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 44


FREINAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASÉS ROTOR BOBINE
FREINAGE PAR INJECTION DE COURANT CONTINU DANS LE STATOR
SCHÉMA DÉVELOPPÉ DE LA
PUISSANCE (démarrage 2 temps)

Le transformateur T permet d'adapter la tension de freinage à quelques dizaines de


volts. (Pour un freinage convenable le courant de freinage If doit être voisin de 1,3 In).

FREINAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASÉS ROTOR BOBINE


FREINAGE PAR INJECTION DE COURANT CONTINU DANS LE STATOR

Nota: Ce système de freinage est principalement utilisé sur les moteurs à bagues.
La temporisation KM2 définissant le temps de freinage peut être remplacée par un
détecteur de fréquence de rotation faible. Ce procédé ne permet pas l'arrêt total
du rotor. Ce type de freinage est utilisé sur les moteurs de moyenne et grande
puissance.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 45


POSSIBILITÉS DE BRANCHEMENT DES BOBINES ACTIONNANT LE FREIN

Symbole du moteur- Raccordements Symbole du moteur- Raccordement


frein à manque de à la plaque à frein à manque de s à la plaque à
courant (électro- bornes courant (électro-aimant bornes
aimant triphasé) monophasé)

MOTEUR-FREIN À MANQUE DE MOTEUR-FREIN À APPEL DE


COURANT COURANT

L’alimentation du frein peut être


KM1 – F1 : Discontacteur (In)
différente de celle du moteur

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FREINAGE DES MOTEURS ASYNCHRONES TRIPHASÉS
FREINAGE A CONTRE COURANT

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Chapitre 4 : Choix des protections

1. Disjoncteur Basse Tension

1.1 Fonctions et caractéristiques

♦ Un disjoncteur est un appareil mécanique de connexion capable d'établir, de supporter et


d'interrompre un courant dans un circuit électrique
♦ Un disjoncteur protège l'installation :
- contre les surcharges (action du déclencheur thermique)
- contre les courts--circuits (action du déclencheur magnétique)
Un disjoncteur est capable d'interrompre un circuit quelque soit le courant qui le
traverse jusqu'à son pouvoir de coupure ultime : Icu exprimé en kA (norme CEI.947-2).
CEI.947

Les déclencheurs sont de deux sortes :

les déclencheurs « magnéto-thermiques


mag » : en condition de surcharge, réchauffement
significatif fonction de l'intensité provoque le déclenchement grâce à un élément «
thermomécanique
mécanique » : le bilame. En condition de court-circuit,
court circuit, à partir d'une certaine
intensité (supérieure au courant de surcharge), le déclenchement est assuré quasi
instantanément par un circuit magnétique qui actionne un noyau.
les déclencheurs « électroniques » dont l'intérêt est d'obtenir : une plus grande
précision des seuils de déclenchement (courbes de déclenchement réglables selon
l'utilisation).

Caractéristiques d'un disjoncteur : un disjoncteur est caractérisé essentiellement par son


intensité nominale, sa tension nominale, son nombre de pôles, son pouvoir de coupure, le type
de déclencheur utilisé et sa courbe de déclenchement.
Exemple de schéma unifilaire d'une installation protégée par disjoncteurs

* Disj A : Disjoncteur tétrapolaire (3 phases +


neutre) ; calibre fonction de l'intensité nominale du
réseau amont.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE,


GE CI GOI Page 48
* Disj. B : Disjoncteur bipolaire (phase + neutre) ;
calibre fonction de l'intensité nominale du récepteur
1.
*Disj. C : Disjoncteur tripolaire (3 phases) ; calibre
fonction de l'intensité nominale du récepteur 2.

• La tension nominale de chaque disjoncteur correspond à la tension entre 2 phases du


réseau amont.
• La courbe de déclenchement d'un disjoncteur est fonction de la nature de la charge vue
en aval de celui-ci.
• Le pouvoir de coupure d'un disjoncteur doit être supérieur à l'intensité le traversant lors
d'un court circuit apparaissant à ses bornes.

1.2 Types, domaines d'applications, courbes de déclenchement

Rappel : la principale fonction d'un disjoncteur est d'assurer la protection des circuits
qu'il alimente. La protection des circuits doit être assurée
assu contre :
- les surcharges (déclencheur thermique à bilame)
- les courts-circuits
circuits (déclencheur magnétique instantané ou à retard).

♦ Courbe typique de déclenchement : elle représente la variation du temps de


déclenchement du disjoncteur en fonction du rapport I/In (ou multiple de I)
I = intensité réelle traversant le disjoncteur. In = calibre du disjoncteur.

Un courant supérieur à In (I/In > 1) entraine le déclenchement du disjoncteur.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE,


GE CI GOI Page 49
Exemples :
- I/In = 3 : la protection est assurée par le déclencheur thermique (temps de déclenchement = t1)
- I/In = 15 : la protection est assurée par le déclencheur magnétique (temps de déclenchement = t2)

♦ Selon le domaine d'application du disjoncteur (sur charge résistive, sur charge inductive,
déclenchement instantané ou à retard désiré), il existe différentes courbes de déclenchement.
Parmi les plus employées, nous retiendrons la courbe B, la courbe C, la courbe D et la courbe
MA.

Courbe B
t
(s)
10000
6000 □ Analyse de la courbe
4000
3600
- L'élément thermique tolère :
2000
• 1,5 x In durant 40 s
1000
• 2 x In durant 10 s
600

400

200 - L'élément magnétique provoque la


100
coupure pour
60 8 In au bout de 10 ms
40
- Fonctionnement du magnétique : 3
20 à 5 fois In
10
□ Le déclencheur courbe B est utilisé
6 lorsque les longueurs des câbles
4
sont importantes (protection des
2 personnes avec schémas de liaisons
1 à la terre type IT ou TN).
0,6 Le déclencheur courbe B est aussi
0,4
utilisé pour la protection des circuits
0,2 résistifs.
0,1

0,04

0,02

0,01
0,004
I/In
1,13
1,45
1,5

2 3 4 6 8 10 15 20 30 40

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 50


Protection des circuits à fort appel de courant
t t
(s) (s)
10000
10000
6000
6000
4000
4000 3600
3600 Courbe C Courbe D
2000
2000

1000
1000
600
600
400
400

200 200

100
100
60
60
40
40

20
20

10
10
6
6
4 4

2 2

1
1
0,6
0,6
0,4
0,4

0,2
0,2

0,1
0,1

0,04
0,04

0,02 0,02

0,01 0,01

0,004 0,004
I/In I/In
1,13
1,45
1,13
1,45

1,5
1,5

2 3 4 6 8 10 15 20 30 40 2 3 4 6 8 10 15 20 30 40

Fonctionnement du magnétique : Fonctionnement du magnétique :


5 à 10 fois In 10 à 20 fois In

Courbe MA: Protection des


démarreurs de moteurs
Surcharge : pas de protection.
Court-circuit : magnétiques fixes seuls
(Im fixé à 12 In, conforme à IEC 947.2).
Le réglage fixe du magnétique type
MA est garanti pour Im ± 20 %.

Courbe K: Protection des câbles


alimentant des récepteurs à fort courant
Courbe MA : déclenchement à 12 fois In sans d’appel
Surcharge : thermique standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe K
(Im entre 10 et 14 In, conforme à IEC
947.2).

Courbe Z: Protection des circuits


électroniques
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes
(Im entre 2,4 et 3,6 In, conforme à IEC
947.2).

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 51


L'introduction de l'électronique dans les disjoncteurs permet de réaliser la protection et la
surveillance des réseaux B.T.
Les unités de contrôle associées aux disjoncteurs réalisent les niveaux de protection suivants :
long retard LR (protection contre les surcharges).
Ir (réglage du seuil de déclenchement du thermique) réglable de 0,4 à 1 fois I nominale du
disjoncteur.
Court retard CR (protection contre les courts-circuits).
Im (réglage du seuil de déclenchement du magnétique) réglable de 2,5 à 15 fois Ir selon le
type de déclencheur.
Instantané : fixe ou réglable.
Exemples de courbes types de déclencheurs électronique

t t

Seuil LR
Seuil LR

Seuil CR

Seuil
Instantané
Seuil Temporisation fixe
instantané CR

I
I

Courbe type 1 : - protection contre les surcharges par déclenchement long retard (LR) réglable.
-déclenchement instantané (seuil réglable) en cas de court circuit.

Courbe type 2 : - protection contre les surcharges par déclenchement long retard (LR) réglable.
-en cas de court circuit : déclenchement court retard (CR) réglable avec sélectivité chronométrique,
déclenchement instantané à haut seuil fixe.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 52


1.3 Sélectivité entre disjoncteurs

♦ Définition de la sélectivité
Dans une installation électrique, la continuité de service
est une nécessité.

Un défaut survenant en un point quelconque de


l'installation doit être éliminé par le disjoncteur placé
immédiatement en amont du défaut.
Exemple : un défaut en aval de Disj 2 doit se traduire
uniquement par l'ouverture de Disj 2.

La sélectivité est totale si Disj 2 s'ouvre et si Disj 1 reste


fermé.
La sélectivité est partielle si la condition notée ci-dessus
ci
n'est pas toujours respectée.

La sélectivité peut être : - ampèremétrique


- chronométrique.
- logique.
♦ Sélectivité ampèremétrique

PdC1 : pouvoir de coupure du disjoncteur D1 I défaut = I1 ou I2 ou I3 : seul D2 s'ouvre.


PdC2 : pouvoir de coupure de disjoncteur D2 I défaut = I4 : D1 et D2 s'ouvrent, la
sélectivité est toujours partielle.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE,


GE CI GOI Page 53
La sélectivité ampèremétrique est d'autant plus grande que l'écart entre les calibres des
disjoncteurs D1 et D2 est important.

La sélectivité ampèremétrique est améliorée


par l'utilisation d'un disjoncteur D2 limiteur.
Pour des courants supérieurs au réglage du
magnétique du disjoncteur D1 (ImD1) mais
inférieurs à PdC2 , D1 ne déclenche pas.
L'énergie limitée par la coupure de D2 reste
inférieure à l'énergie nécessaire au
déclenchement de D1.

♦ Sélectivité chronométrique

Elle s'obtient par un échelonnement des


temps de déclenchement des disjoncteurs
équipés de déclencheurs court retard.
Le temps de déclenchement du disjoncteur
amont est retardé par rapport à celui du
disjoncteur aval.

1.4 Courbes
ourbes de limitation (protection contre les courts-circuits
courts maxi)

La protection contre les courts-circuits


courts maxi est assurée lorsque
rsque les deux règles suivantes
sont respectées :

règle du pouvoir de coupure : PdC disjoncteur > Icc.


PdC : pouvoir de coupure du dispositif de protection contre les courts-circuits.
courts
Icc : intensité du courant de court-circuit
court circuit à l'endroit où est installé le dispositif de
protection.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE,


GE CI GOI Page 54
Si Icc > PdC, l'ouverture du disjoncteur n'est pas assurée. Cette forte intensité, non coupée,
entraîne des échauffements dans les conducteurs (effets thermiques) et des forces de répulsion
électrodynamique (efforts mécaniques) entre les conducteurs.

règle du temps de coupure : le temps de coupure du dispositif ne doit pas être supérieur
au temps portant
ortant la température des conducteurs à la limite admissible.

Contraintes admissibles par les câbles :


Lors du passage d'un courant de court-circuit
court circuit dans les conducteurs d'une canalisation
pendant un temps très court (jusqu'à cinq secondes), l'échauffement est considéré adiabatique ;
cela signifie que l'énergie emmagasinée reste au niveau du métal de l'âme et n'est pas transmise à
l'isolant. Il faut donc vérifier que la contrainte thermique du court-circuit
court circuit est inférieure à la
contrainte thermique
mique admissible
admissibl du conducteur :

≤k
2 2 2
t I
C CC S
tc : temps de coupure du dispositif de protection en seconde
S : section des conducteurs en mm²
Icc : courant de court-circuit
circuit en A
La valeur de k dépend du matériau de l'âme et de la nature de l'isolant (voir tableau
table ci-
dessous).

Isolant PVC PR
Ame
Cuivre 115 135
Aluminium 74 87

Si le temps de coupure est donné, la section doit satisfaire la condition :


I CC
S≥ tC
k
Le tableau ci-dessous
dessous indique les contraintes thermiques admissibles par les câbles selon
leur isolation, leur constitution (Cu ou Al) et leur section. Les valeurs des sections sont
exprimées en mm2 et les contraintes en A2s.

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE,


GE CI GOI Page 55
2. Calcul de l’intensité de court-circuit en un point d’une installation :
2.1 Calcul du courant de court-circuit par la méthode des impédances :
Dans un réseau triphasé, un court-circuit peut se traduire par :
- une liaison électrique entre 3 phases (le courant de court-circuit sera appelé Icc3).
- une liaison électrique entre 2 phases (Icc2)
- une liaison électrique entre 1 phase et le neutre (Icc1) ou entre 1 phase et la terre (Icc 0)

ICC3 ICC2 ICC1 ou ICC0

U U V
I CC 3 = I CC 2 = 〈 I CC 3 I CC1 = ;
3.Z L 2. Z L ZL + Zn

V
I CC 0 =
Z L + Z pe
Avec :
V1, V2, V3 représentent les tensions simples du réseau côté BT.
Zl représente l’impédance par phase en amont du défaut.
Zn représente l’impédance du neutre.
Zpe représente l’impédance du conducteur de protection équipotentielle.

A partir des formules ci-dessus, on remarque que le courant de court-circuit, le plus néfaste
pour l’installation, a lieu lors d’un court-circuit entre les 3 phases, c’est-à-dire Icc3 (cas
uniquement envisagé dans la suite du cours).

Réseau amant

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 56


Si un court-circuit se produit côté BT :
- au point B le courant (IccB) est limité par l’impédance interne du transformateur et celle
du réseau amont ramenées au secondaire du transformateur.
- au point C, le courant (IccC) est limité par l’impédance interne du transformateur, celle
du réseau amont ramenées au secondaire du transformateur et celle du câble C1.

Icc(B) > Icc(C)


Lors d’un court-circuit entre les 3 phases (cas le plus défavorable), l’installation peut être
représentée côté BT, pour une phase, par le schéma suivant :

Avec :
Ra : résistance du réseau amont ramenée au secondaire (du transformateur).
Xa : réactance du réseau amont ramenée au secondaire.
Rt : résistance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Xt : réactance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Rc : résistance d’une phase du câble C1.
Xc : réactance d’une phase du câble C1.
V : tension simple au secondaire.

Le pouvoir de coupure de Disj 1 doit être supérieur au courant de court-circuit susceptible


de le traverser : PdC de Disj 1 > Icc(C)
Un court-circuit au point B sera éliminé par les protections en amont du transformateur
(généralement par fusibles côté réseau amont).

Détermination des résistances et des réactances de l’installation :


- Le réseau amont est caractérisé par sa puissance de court-circuit Scc.
- Le transformateur est caractérisé essentiellement par son couplage, ses tensions (primaire
et secondaire), sa puissance apparente, sa tension de court-circuit et ses pertes cuivre.
- Le câble est caractérisé par la nature du conducteur, sa résistivité et ses dimensions

ELECTRICITE INDUSTRIELLE Département GE, CI GOI Page 57


géométriques
l
RC = ρ . ; ρ cuivre = 22,5mΩ.mm 2 / m ; ρ alu = 36mΩ.mm 2 / m
S
La réactance du câble dépend de son mode de pose :
Jeux de Câble Câbles Câbles 3 câbles en 3 câbles en nappe
Mode de barres triphasé unipolaire unipolaire nappe serrée espacée
pose espacés serrés en d = 2r d = 4r
triangle
Schéma

Réactance
linéique 0,15 0,08 0,15 0,085 0,095 0,145 0,19
Valeur
moyenne
(en mΩ/m)

Formules associées :

Réseau amont ramené au secondaire du transformateur. Transformateur

U2 p .U 2 U CC U 2
Za = ; Ra= 0,15 Za ; Rt = cu 2 ; Zt = .
S CC Sn 100 S n

X a = Z a − Ra
2 2
X t = Z t − Rt
2 2

Avec :
U= tension entre 2 phases côté secondaire du transformateur.
Scc = puissance de court-circuit du réseau amont.
Pcu = pertes cuivre du transformateur.
Sn = puissance apparente nominale du transformateur.
Ucc = tension de court-circuit du transformateur (exprimée en %).

3. Circuits électriques : détermination de la section des conducteurs


3.1 Méthodologie

L’ensemble d’un circuit électrique (conducteurs et protections associées) est déterminé


de manière à satisfaire à toutes les contraintes de fonctionnement.

L’étude de l’installation consiste à déterminer précisément les canalisations et leurs


protections électriques en commençant à l’origine de l’installation (source) pour aboutir aux
circuits terminaux (récepteurs).

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Chaque ensemble constitué par la canalisation et sa protection doit répondre
simultanément à plusieurs conditions qui assurent la sûreté de l’installation :

- Véhiculer le courant d’emploi permanent et ses pointes transitoires normales.


- Ne pas engendrer de chutes de tension susceptibles de nuire au fonctionnement de
certains récepteurs (période de démarrage d’un moteur par exemple).
En outre, la protection (disjoncteur ou fusible) doit :
- Protéger la canalisation pour toutes les surintensités ;
- Assurer la protection des personnes contre les contacts indirects.

3.2 Définitions

Courant d’emploi IB :

- au niveau des circuits terminaux, c’est le courant qui correspond à la puissance


apparente des récepteurs.
- au niveau des circuits de distribution, c’est le courant correspondant à la puissance
d’utilisation laquelle tient compte des coefficients de simultanéité et d’utilisation.

Courant admissible IZ : c’est le courant maximal que la canalisation peut véhiculer en


permanence sans préjudice pour sa durée de vie. Ce courant pour une section donnée dépend de
plusieurs paramètres :

- constitution du câble (cuivre, aluminium, isolation PVC ou PR, nombre de


conducteurs actifs)
- température ambiante
- mode de pose
- influence des circuits voisins (effets de proximité).

Surintensité : il y a surintensité chaque fois que le courant traversant un circuit est


supérieur à son intensité admissible. On distingue 2 types de surintensité :
- les surcharges : surintensités se produisant dans un circuit électriquement sain (courant
de démarrage d’un moteur asynchrone, surabondance momentanée des récepteurs en
fonctionnement).
- les courants de court-circuit : ils sont consécutifs à un défaut dans un circuit entre
plusieurs conducteurs

3.3 Détermination pratique de la section minimale d’une canalisation

La section d’un conducteur de phase dépend du mode de pose et d’un coefficient d’influence
noté K. Le coefficient K caractérise l’influence des différentes conditions de l’installation.

K = K1 ⋅ K2 ⋅ K3
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Les valeurs des coefficients K1, K2, K3 sont données dans les tableaux suivants.

Détermination de la lettre de sélection :

La lettre de sélection de B à F dépend du conducteur utilisé et de son mode de pose. Les modes de pose
sont très nombreux. La norme NFC 15 – 100 les a groupés en méthodes de référence et ils sont désignés
par une lettre de sélection.

Facteur de correction K1 :

Le facteur K1 mesure l’influence du mode de pose.

Facteur de correction K2 :

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Le facteur K2 mesure l’influence mutuelle des circuits placés côte à côte. Une pose est jointive lorsque la
distance entre 2 conducteurs est inférieure au double du diamètre d’un conducteur.

Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus le facteur de correction suivant
(facteur multiplicatif de K2) : 2 couches (0,8), 3 couches (0,73), 4 ou 5 couches (0,7).

Facteur de correction K3 :

Le facteur K3 mesure l’influence de la température ambiante et dépend de la nature de l’isolant.

Exemple :

Un câble PR triphasé est installé sur un chemin de câbles perforé, jointivement avec 3 autres circuits
constitués :
- d’un câble triphasé (1er circuit) - a
- de 3 câbles unipolaires (2ème circuit) - b
- de 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2 conducteurs par phase - c
Il y a donc 5 groupements triphasés (1 à 5 sur la figure), la température ambiante est considérée égale à
40°C.

Les tableaux précédents indiquent : lettre de sélection E, K1 = 1, K2 = 0,75, K3 = 0,91, donc K = 0,68.

Détermination de la section minimale

Connaissant le courant admissible IZ (sinon choisir IB, courant d’emploi), on calcule l’intensité
fictive :

IZ’ = IZ/K
Le tableau page suivante permet de déterminer la section minimale en fonction de la lettre de sélection,
du type de conducteur (nombre de phases et nature de l’isolant) et de l’intensité fictive : I’Z.

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Dans l’exemple précédent, K = 0,68.
En considérant un courant admissible IZ dans le câble PR triphasé de 25 A, I’Z = 25/0,68 = 36,8 A.
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En se plaçant sur la ligne correspondant à la lettre de sélection E, dans la colonne PR3, on choisit la
valeur immédiatement supérieure à 36,8 A, c’est-à-dire ici, 42 A.
Dans ce cas, la section d’un conducteur de phase du câble PR sera de 4mm² pour le cuivre ou de
6mm² pour l’aluminium.

3.4 Détermination de la chute de tension


La norme NFC15-100 impose que la chute de tension entre l’origine de l’installation BT et
tout point d’utilisation n’excède pas les valeurs suivantes :

Eclairage Autres usages (forces motrices)


Alimentation par le réseau BT 3% 5%
de distribution publique
Alimentation par poste privé 6% 8%
HT / BT

Cette chute de tension s’entend en service normal (en dehors des appels de courant au
démarrage des moteurs) et lorsque les appareils susceptibles de fonctionner simultanément sont
alimentés.
Lorsque la chute de tension est supérieure à ces valeurs, il sera nécessaire d’augmenter la
section de certains circuits jusqu’à ce que l’on arrive à des valeurs inférieures à ces limites.
Il est recommandé de ne pas atteindre la chute de tension maximale autorisée pour les
raisons suivantes :
- Le bon fonctionnement des moteurs est garanti pour leur tension nominale (plus ou
moins 5 % en régime permanent).
- La chute de tension peut être importante lors du démarrage d’un moteur (si l’intensité
de démarrage est importante).
- La chute de tension est synonyme de pertes en ligne, ce qui va à l’encontre des
économies d’énergie.

Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent

Le tableau ci-dessous donne la chute de tension par km de câbles pour un courant de 1A en


fonction :

- Du type d’utilisation : force motrice avec Cos phi voisin de 0,8 ou éclairage avec Cos
phi voisin de 1.
- Du type de câble monophasé ou triphasé.
La chute de tension dans un circuit s’écrit alors :

∆U (Volt) = B.I B .L

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B est donné par le tableau ; IB : courant d’emploi en A ; L : longueur du câble en km.

3.5 Tableaux récapitulatifs


Impédance du réseau amont :

Scc : puissance de court-circuit du réseau amont


U : tension entre 2 phases côté secondaire du transformateur
Ra : résistance du réseau amont ramenée au secondaire du transformateur
Xa : réactance du réseau amont ramenée au secondaire du transformateur.

Tension de court-circuit d’un transformateur triphasé :

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Courant nominal In et courant de court-circuit Icc d’un transformateur triphasé

En pratique, le courant de court-circuit réel est légèrement inférieur aux valeurs calculées car la
puissance du réseau amont n’est jamais infinie.
Le tableau ci-dessous donne Icc au secondaire d’un transformateur en tenant compte de
l’impédance d’un réseau amont de 500 MVA de puissance de court-circuit.

Impédance d’un transformateur ramenée au secondaire

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