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Electricité Industrielle
1.1 Schéma
Il représente les différentes liaisons entre les éléments d’une installation, d’un ensemble
d’appareils ou d’un appareil.
1.2 Diagramme
Il facilite l’analyse d’actions successives en précisant, le cas échéant, la valeur des intervalles
de temps entre celles-ci.
1.3 Tableau
On distingue:
— le schéma d'équivalence qui permet l'analyse et le calcul des caractéristiques d’un circuit.
On distingue :
— le diagramme ou tableau de séquence qui facilite l’analyse des actions se succédant dans un
ordre déterminé.
On distingue:
— le schéma des connexions intérieures qui représente les connexions à l'intérieur d'une partie
d’installation,
— le schéma des connexions extérieures qui représente les connexions entre les différentes
parties d’une installation,
— le schéma des bornes qui représente les bornes avec les conducteurs intérieurs et extérieurs
qui y sont raccordés.
Ils donnent des indications précises sur l'emplacement des parties d’une installation.
— la représentation développée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont séparés et disposés de telle sorte que le tracé de chaque circuit puisse être
facilement suivi,
— la représentation rangée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont séparés et disposés de telle sorte que l’on puisse tracer facilement les symboles
des liaisons mécaniques entre les différents éléments qui manœuvrent ensemble,
— la représentation assemblée dans laquelle les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont représentés juxtaposés.
Il doit :
• faire comprendre le fonctionnement de l’installation,
Il représente, au moyen de symboles graphiques, les liaisons électriques et les fonctions des
circuits sans tenir compte :
• les séquences des différentes opérations sont mises en évidence et apparaissent dans l'ordre de la
gauche vers la droite ou du haut vers le bas
a) Alimentation
La phase ou la polarité positive est toujours placée soit à gauche, soit en haut du schéma ; le
neutre ou la polarité négative se retrouve donc toujours soit à droite soit en bas de celui-ci.
Remarque : Si le conducteur de protection doit être représenté, il est toujours placé à côté du neutre.
Pour bien préciser le type d’alimentation et les polarités représentées, il est indispensable
d’ajouter sur chaque ligne les symboles ci- dessous ainsi que les lettres repères correspondantes.
Neutre N
Conducteur de
PE
Protection
Polarité Positive L+
Polarité Négative L-
Exemples :
Remarque : Les conducteurs de phase sont placés dans un ordre croissant en commençant par le
haut ou la gauche du schéma.
Le conducteur neutre est toujours placé à droite ou en bas des conducteurs de phase.
Exemples :
b) Protection
En courant alternatif, la protection du circuit par fusible est toujours installée sur la ou
les conducteurs de phase de l’alimentation; le neutre ne doit jamais être protégé.
En courant continu, cette protection est toujours installée sur la polarité positive de
l’alimentation (la polarité négative peut aussi être protégée ; cela permet de pouvoir
isoler la source d’alimentation du circuit).
Le schéma représente plusieurs circuits différents protégés par des fusibles distincts. Il
faut les placer sur leur propre circuit.
c) Symboles : La taille du symbole ainsi que l’épaisseur de ses traits n’ont aucune
influence sur sa signification; par contre, il faut s’efforcer d’orienter tous les symboles identiques
dans le même sens ce qui permet de rendre le schéma beaucoup plus clair et esthétique (par
exemple, représenter toutes les bobines de relais dans la position horizontale, les contacts dans la
position verticale...).
e) Conducteurs : Chaque conducteur est représenté par un trait rectiligne. Sa largeur n’a
aucune signification ; par contre, pour rendre le schéma beaucoup plus compréhensible, il est
souhaitable de tracer les schémas de commande en traits fins et les schémas de puissance en traits
forts.
Circuit de puissance
Circuit de commande
a) Alimentation
Exemples
Exemple
b) Protection du circuit
Cette représentation sert souvent en automatisme ; les protections sont regroupées en
général dans une armoire. Il est donc admis de les supprimer sur la partie du schéma considéré, en
ayant conscience que l’alimentation utilisée est protégée.
Dans le cas où cette protection doit être représentée, il faut suivre les mêmes règles que
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pour la représentation développée.
Exemples
c) Symboles
Le schéma développé rangé est caractérisé par l’alignement des différents éléments d’un
même organe ; leur liaison mécanique est indiquée.
Cette représentation permet de tracer un organe par ligne et conduit à couder et croiser
les conducteurs ce qui réduit considérablement la clarté du schéma.
La taille du symbole ainsi que l’épaisseur de ses traits n’ont aucune influence sur sa
signification. Par contre, il faut obligatoirement orienter les différents éléments d’un appareil dans
le même sens puisque l’on représente la liaison mécanique (exemple : tous les contacts d’un même
relais sont placés verticalement).
d) Conducteurs
Chaque conducteur est représenté par une ligne brisée de façon à relier les différents
symboles entre eux et à éviter les croisements. Pour rendre le schéma beaucoup plus
compréhensible, il est souhaitable de représenter les schémas de commande en traits fins et les
schémas de puissance en traits forts.
e) Repérage
Comme tous les éléments d’un même appareil sont alignés et leur liaison mécanique
représentée, le repère d’identification n’est indiqué qu'une seule fois. Cela permet d’obtenir pour
tout le schéma, une colonne repère.
On distingue :
Celle-ci exige un travail de dessin très important. En effet, chaque élément d’appareil, chaque
borne, chaque bornier, chaque tableau, chaque boîtier, chaque boîte de dérivation est représenté en
respectant le plus fidèlement possible son emplacement réel. Chaque trait reliant deux éléments
correspond à un conducteur ; son tracé est identique à la canalisation existante ou au passage du
câble.
Pour faciliter la compréhension du schéma, il faut regrouper par faisceau les conducteurs
parallèles en tenant compte de leur fonction dans le circuit (exemple : rassembler dans le même
faisceau tous les conducteurs parallèles qui relient des organes de commande).
Le schéma multifilaire est le schéma de câblage par excellence ; chaque conducteur doit donc
aboutir soit à une borne d'appareil, soit à un bornier, soit à une boîte de dérivation ; tout élément
appartenant au circuit (depuis l’élément d’un appareil jusqu'au conducteur) doit être repéré en
respectant la normalisation.
Légende
Q1 : fusible sectionneur
F1 : relais de protection magnéto-thermique
S1 : bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 1
S3 : bouton poussoir marche avant : poste de travail N° 2
S2 : bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 1
S4 : bouton poussoir marche arrière : poste de travail N° 2
S5 : bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 1
S6 : bouton poussoir arrêt : poste de travail N° 2
K1M : discontacteur marche avant
K2M : discontacteur marche arrière
M1 : moteur asynchrone triphasé
Elle respecte le plus fidèlement possible la position réelle de tous les appareils qui
composent le circuit mais :
les éléments identiques et appartenant au même appareil ne sont représentés que par un
seul symbole,
un trait unique remplace les conducteurs parallèles dans les conditions suivantes :
• soit qu’ils appartiennent à un système multiphasé,
• soit qu'ils assurent des fonctions électriques équivalentes,
• soit qu’ils suivent le même trajet,
• soit qu’ils appartiennent à la même canalisation ou au même câble.
Remarque : Le nombre d’éléments d’un même appareil représenté par un seul symbole
ainsi que le nombre de conducteurs remplacés par un trait doit être indiqué ; pour cela il faut
inscrire auprès des symboles suivants la valeur de ce nombre.
Conducteur
Neutre
Conducteur de protection
X1 :bornier tableau
4 NORMALISATION ÉLECTRIQUE
4.1 Définition
— le Comité Electrotechnique Français (CEF) créé en 1907 qui participe entre autres
aux études de la commission électrotechnique internationale et qui règle les questions de
terminologies, de symboles et schémas, de grandeurs et unités.
Exemple : N F C 0 3 2 0 6
• groupe 0 : Généralités
sous groupe 3 : Schémas, symboles
sous groupe 4 : Repérage, étiquetage.
• groupe 1 : Installations électriques
sous groupe 5 : Installations à basse tension et équipements correspondants.
• groupe 4 : Mesure, commande, régulation
sous groupe 5 : Relais électriques.
• groupe 6 : Appareillage, matériel d’installation
sous groupe 3 : Appareillage industriel à basse tension.
5.1 Symboles
Sa signification est définie par sa forme mais en aucun cas par sa dimension ou l’épaisseur de
ses traits.
Exemples
Elle peut être éventuellement modifiée par le symbole du conducteur; dans ce cas, l'appareil
doit être représenté exactement comme indiqué dans la norme.
Exemples
L'orientation des symboles n’est pas définie; pour améliorer la présentation et la compréhension
du schéma, les symboles sont en général représentés dans le sens horizontal ou vertical afin d'éviter
de croiser ou couder les tracés des conducteurs.
Les symboles doivent être choisis de façon rester cohérents pour l'ensemble du schéma.
Les symboles cités dans les différentes normes sont des symboles de base ; ils peuvent être
combinés ensemble pour représenter un appareil complexe.
Dans le cas d’un croisement de conducteurs (ce qui est à éviter), leurs symboles ne doivent
pas être modifiés.
Exemples
Dans le cas d'une dérivation de conducteurs, si le schéma est très clair et compréhensible, il
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ne faut pas indiquer la connexion ; dans le cas contraire, elle doit être représentée par un point.
Exemples
Connexion évidente : ne pas mettre de point Connexion non évidente : mettre un point
a) Tous les appareils de coupure doivent avoir leur contact qui se déplace :
— soit de la gauche vers la droite
— soit du bas vers le haut.
Exemples
Tous ces appareils de coupure “travaillent ”de la gauche vers la droite (leur position de
repos étant à gauche).
Ceux-ci travaillent du bas vers le haut (leur position de repos étant en bas).
b) La borne fixe de tous les appareils de coupure est dirigée vers le potentiel le plus élevé
(phase en alternatif, polarité positive en continu). C'est pourquoi, celle-ci est toujours placée à
gauche ou en haut du symbole.
Les appareils de coupure doivent interrompre le potentiel le plus élevé ; il faut donc relier
le récepteur au potentiel le moins élevé.
Tout schéma doit être représenté sur la position arrêt avec sa source d'alimentation coupée.
Nota :
• Les bobines des relais normalement excitées en fonctionnement sont désexcitées ;
leurs contacts sont au repos.
• Une bobine d'un relais normalement excitée à l'arrêt est considérée désexcitée
(source d'alimentation coupée) ; ses contacts sont au repos.
Exemples :
Schéma représenté porte fermée, chariot à gauche.
Schéma représenté à la pression atmosphérique, à une température de 20°C.
Un repère d’identification complet comporte quatre blocs d’informations qui sont représentés
par des symboles distinctifs.
Lettre
Sorte d’élément Exemples
Repère
C Condensateurs
K Relais et contacteurs
M Moteurs
U Modulateurs, convertisseurs
Lettre Lettre
Fonction Générale Fonction Générale
Repère Repère
A Auxiliaire N Mesure
F Protection T Temporisation.
G Essai U
J Intégration W Additionneur.
L Y Analogique.
M Principal Z Numérique.
soit de chiffres
soit de chiffres et de lettres.
Exemples :
:6 borne numéro 6
: U1 borne numéro U1 du moteur
. L’ensemble des quatre blocs est employé, pour le repérage d’identification des
éléments, dans les tableaux ou nomenclatures.
Exemple :
• Le plus souvent, seul le troisième bloc est utilisé pour le repérage des éléments dans
un schéma.
Exemples :
L’identification des bornes permet de fournir des informations sur la fonction réelle de
l’élément.
Principe de marquage
Suivant la fonction de l’appareil considéré, il faut utiliser une notation numérique ou
alphanumérique.
Exemples
Le marquage des bornes est.numérique. Chaque borne d’entrée est affectée d’un
chiffre impair différent et chaque borne de sortie correspondante est désignée par le chiffre pair
immédiatement supérieur.
Exemples
Le marquage des bornes est numérique. Chaque borne d'entrée est affectée d’un
chiffre impair différent et chaque borne de sortie correspondante est désignée par le chiffre pair
immédiatement supérieur.
Exemples
b) Appareil triphasé
Le marquage des bornes est alphanumérique et composé de :
un chiffre : c’est le numéro d’ordre de l’élément qui peut être supprimé s’il n’y
a aucune ambiguïté.
Moteur à trois enroulements :le numéro d’ordre Moteur à six enroulements :le numéro d’ordre
est supprimé est obligatoire
Exemples
a) Contact à ouverture
b) Contact à fermeture
Contact à ouverture :
le chiffre 5 est affecté à la borne d’entrée,
le chiffre 6 à la borne de sortie.
Contact à fermeture
le chiffre 7 est affecté à la borne d’entrée,
le chiffre 8 à la borne de sortie.
Contact bi-directionnel
le chiffre 5 est affecté à la borne commune,
le chiffre 6 au contact repos.
le chiffre 8 au contact travail.
C’est un contact à fonction spéciale dont les chiffres ont été définis
précédemment.
Par contre, le numéro d’ordre est imposé :
95 97 95 05
a) Bobines
Exemples
Le repérage des conducteurs est souvent intéressant lors d'un dépannage ou d’une
modification de circuits. Il se réalise par une notation qui est, le plus souvent, alphanumérique. On
distingue d'une part le repérage principal qui est lié au conducteur et d’autre part le repérage
complémentaire qui précise sa polarité ou sa fonction dans le montage.
Exemple
Exemple
Ce repère est du type alphanumérique ou en couleur et doit être séparé des repères
principaux par un signe de ponctuation. Il indique soit la fonction du conducteur (exemples :
signalisation, déclenchement...) soit la polarité sur laquelle il est raccordé (exemples : phase,
polarité continue). Dans ce dernier cas, il faut utiliser les repères suivants :
1. Généralité
1.1 Définition
L’ensemble des éléments, qui rend possible l’exécution d’un travail sans une
intervention humaine intermédiaire, est appelé automatisme.
Celui-ci permet donc de se suppléer à l’homme dans :
les actions de commande (exemple : mise en ou hors service de l’éclairage public,
d’une pompe suivant l’état du réservoir...).
les actions de conduite d’opération (exemple : séquence d’une machine outil,
pilotage d’un robot de fabrication...).
les actions de contrôle (exemple : contrôle de l’exécution des ordres donnés,
contrôle des grandeurs électriques ou physiques...).
les actions de réglage (exemple : maintien de la tension constante en sortie
d’alternateur, régulation de la température...).
circuit de puissance.
a) Circuit de commande
Remarque :
Deux éléments différents d'un même appareil peuvent être répartis dans les deux
circuits
2. Appareil d’isolement
a) Sectionneur
a) Fusible
C'est un appareil composé d’un fil conducteur qui, grâce à sa fusion, ouvre le circuit
lorsque l’intensité du courant dépasse la valeur maximale supportée par ce fil.
b) Disjoncteur
d) Relais magnétique
4. Appareil de commande
Interrupteur
Commutateur
Bouton poussoir
Une action manuelle le fait changer d’état et, dès que celle-ci cesse, il revient à sa
position d’origine
Interrupteur de position
leur contact change d’état pour un seul sens de passage de l’élément mobile
les interrupteurs de position à double effet :
leur contact change d’état pour les deux sens de passage de l’élément mobile
6. Organes de commande
a) Contacteur principal
b) Relais auxiliaire
On appelle contacteurs auxiliaires ou relais KA les « contacteurs » qui ne possèdent
que des contacts auxiliaires :
A1 55 67
A2 56 68
A1 65 57
A2 66 58
A1 55 67
A2 56 68
7. Récepteurs de puissance
Placés dans le circuit de puissance, ces récepteurs transforment l’énergie électrique en
énergie mécanique.
Ce sont en général des moteurs constitués par :
— un circuit magnétique
— un circuit électrique (bobines placées sur ce circuit magnétique)
— une carcasse entourant l'ensemble.
Démarrage Direct:
Démarrage Direct:
DÉMARRAGES PARTICULIERS
MOTEURS À CAGE SPECIALE
DÉMARRAGES PARTICULIERS
DÉMARRAGE ROTORIQUE À COUPLAGE CENTRIFUGE
Nota: Ce système de freinage est principalement utilisé sur les moteurs à bagues.
La temporisation KM2 définissant le temps de freinage peut être remplacée par un
détecteur de fréquence de rotation faible. Ce procédé ne permet pas l'arrêt total
du rotor. Ce type de freinage est utilisé sur les moteurs de moyenne et grande
puissance.
Rappel : la principale fonction d'un disjoncteur est d'assurer la protection des circuits
qu'il alimente. La protection des circuits doit être assurée
assu contre :
- les surcharges (déclencheur thermique à bilame)
- les courts-circuits
circuits (déclencheur magnétique instantané ou à retard).
♦ Selon le domaine d'application du disjoncteur (sur charge résistive, sur charge inductive,
déclenchement instantané ou à retard désiré), il existe différentes courbes de déclenchement.
Parmi les plus employées, nous retiendrons la courbe B, la courbe C, la courbe D et la courbe
MA.
Courbe B
t
(s)
10000
6000 □ Analyse de la courbe
4000
3600
- L'élément thermique tolère :
2000
• 1,5 x In durant 40 s
1000
• 2 x In durant 10 s
600
400
0,04
0,02
0,01
0,004
I/In
1,13
1,45
1,5
2 3 4 6 8 10 15 20 30 40
1000
1000
600
600
400
400
200 200
100
100
60
60
40
40
20
20
10
10
6
6
4 4
2 2
1
1
0,6
0,6
0,4
0,4
0,2
0,2
0,1
0,1
0,04
0,04
0,02 0,02
0,01 0,01
0,004 0,004
I/In I/In
1,13
1,45
1,13
1,45
1,5
1,5
2 3 4 6 8 10 15 20 30 40 2 3 4 6 8 10 15 20 30 40
t t
Seuil LR
Seuil LR
Seuil CR
Seuil
Instantané
Seuil Temporisation fixe
instantané CR
I
I
Courbe type 1 : - protection contre les surcharges par déclenchement long retard (LR) réglable.
-déclenchement instantané (seuil réglable) en cas de court circuit.
Courbe type 2 : - protection contre les surcharges par déclenchement long retard (LR) réglable.
-en cas de court circuit : déclenchement court retard (CR) réglable avec sélectivité chronométrique,
déclenchement instantané à haut seuil fixe.
♦ Définition de la sélectivité
Dans une installation électrique, la continuité de service
est une nécessité.
♦ Sélectivité chronométrique
1.4 Courbes
ourbes de limitation (protection contre les courts-circuits
courts maxi)
règle du temps de coupure : le temps de coupure du dispositif ne doit pas être supérieur
au temps portant
ortant la température des conducteurs à la limite admissible.
≤k
2 2 2
t I
C CC S
tc : temps de coupure du dispositif de protection en seconde
S : section des conducteurs en mm²
Icc : courant de court-circuit
circuit en A
La valeur de k dépend du matériau de l'âme et de la nature de l'isolant (voir tableau
table ci-
dessous).
Isolant PVC PR
Ame
Cuivre 115 135
Aluminium 74 87
U U V
I CC 3 = I CC 2 = 〈 I CC 3 I CC1 = ;
3.Z L 2. Z L ZL + Zn
V
I CC 0 =
Z L + Z pe
Avec :
V1, V2, V3 représentent les tensions simples du réseau côté BT.
Zl représente l’impédance par phase en amont du défaut.
Zn représente l’impédance du neutre.
Zpe représente l’impédance du conducteur de protection équipotentielle.
A partir des formules ci-dessus, on remarque que le courant de court-circuit, le plus néfaste
pour l’installation, a lieu lors d’un court-circuit entre les 3 phases, c’est-à-dire Icc3 (cas
uniquement envisagé dans la suite du cours).
Réseau amant
Avec :
Ra : résistance du réseau amont ramenée au secondaire (du transformateur).
Xa : réactance du réseau amont ramenée au secondaire.
Rt : résistance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Xt : réactance totale du transformateur ramenée au secondaire.
Rc : résistance d’une phase du câble C1.
Xc : réactance d’une phase du câble C1.
V : tension simple au secondaire.
Réactance
linéique 0,15 0,08 0,15 0,085 0,095 0,145 0,19
Valeur
moyenne
(en mΩ/m)
Formules associées :
U2 p .U 2 U CC U 2
Za = ; Ra= 0,15 Za ; Rt = cu 2 ; Zt = .
S CC Sn 100 S n
X a = Z a − Ra
2 2
X t = Z t − Rt
2 2
Avec :
U= tension entre 2 phases côté secondaire du transformateur.
Scc = puissance de court-circuit du réseau amont.
Pcu = pertes cuivre du transformateur.
Sn = puissance apparente nominale du transformateur.
Ucc = tension de court-circuit du transformateur (exprimée en %).
3.2 Définitions
Courant d’emploi IB :
La section d’un conducteur de phase dépend du mode de pose et d’un coefficient d’influence
noté K. Le coefficient K caractérise l’influence des différentes conditions de l’installation.
K = K1 ⋅ K2 ⋅ K3
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Les valeurs des coefficients K1, K2, K3 sont données dans les tableaux suivants.
La lettre de sélection de B à F dépend du conducteur utilisé et de son mode de pose. Les modes de pose
sont très nombreux. La norme NFC 15 – 100 les a groupés en méthodes de référence et ils sont désignés
par une lettre de sélection.
Facteur de correction K1 :
Facteur de correction K2 :
Lorsque les câbles sont disposés en plusieurs couches, appliquer en plus le facteur de correction suivant
(facteur multiplicatif de K2) : 2 couches (0,8), 3 couches (0,73), 4 ou 5 couches (0,7).
Facteur de correction K3 :
Exemple :
Un câble PR triphasé est installé sur un chemin de câbles perforé, jointivement avec 3 autres circuits
constitués :
- d’un câble triphasé (1er circuit) - a
- de 3 câbles unipolaires (2ème circuit) - b
- de 6 câbles unipolaires (3ème circuit). Ce circuit est constitué de 2 conducteurs par phase - c
Il y a donc 5 groupements triphasés (1 à 5 sur la figure), la température ambiante est considérée égale à
40°C.
Les tableaux précédents indiquent : lettre de sélection E, K1 = 1, K2 = 0,75, K3 = 0,91, donc K = 0,68.
Connaissant le courant admissible IZ (sinon choisir IB, courant d’emploi), on calcule l’intensité
fictive :
IZ’ = IZ/K
Le tableau page suivante permet de déterminer la section minimale en fonction de la lettre de sélection,
du type de conducteur (nombre de phases et nature de l’isolant) et de l’intensité fictive : I’Z.
Cette chute de tension s’entend en service normal (en dehors des appels de courant au
démarrage des moteurs) et lorsque les appareils susceptibles de fonctionner simultanément sont
alimentés.
Lorsque la chute de tension est supérieure à ces valeurs, il sera nécessaire d’augmenter la
section de certains circuits jusqu’à ce que l’on arrive à des valeurs inférieures à ces limites.
Il est recommandé de ne pas atteindre la chute de tension maximale autorisée pour les
raisons suivantes :
- Le bon fonctionnement des moteurs est garanti pour leur tension nominale (plus ou
moins 5 % en régime permanent).
- La chute de tension peut être importante lors du démarrage d’un moteur (si l’intensité
de démarrage est importante).
- La chute de tension est synonyme de pertes en ligne, ce qui va à l’encontre des
économies d’énergie.
- Du type d’utilisation : force motrice avec Cos phi voisin de 0,8 ou éclairage avec Cos
phi voisin de 1.
- Du type de câble monophasé ou triphasé.
La chute de tension dans un circuit s’écrit alors :
∆U (Volt) = B.I B .L
En pratique, le courant de court-circuit réel est légèrement inférieur aux valeurs calculées car la
puissance du réseau amont n’est jamais infinie.
Le tableau ci-dessous donne Icc au secondaire d’un transformateur en tenant compte de
l’impédance d’un réseau amont de 500 MVA de puissance de court-circuit.