Extrait d’une conversation téléphonique avec un client

janvier 13, 2009 par natachawinter

Hier, au bureau,

Moi : Très bien, Monsieur. Maintenant, il faudrait que vous m’envoyiez par écrit tous les détails
au sujet de cette manifestation : le lieu, la date, les noms des organisateurs, des participants, etc.

Client : Mais je viens de vous dire tout ça !

Moi : Oui, en effet, mais j’ai besoin d’avoir tous ces renseignements par écrit. Si vous pouviez
m’envoyer un fax ou en e-mail…

Client : Un fax ? Mais je n’ai pas de fax !

Moi : Un e-mail, alors.

Client (ton peu convaincant) : Euh… moui, je peux faire ça.

Moi : Génial. Je vous donne l’adresse e-mail : agencexyz…

Client : Attendez, attendez, d’abord il y a un www, non ?

Moi : Euh… non.

Client : Je croyais que toutes les adresses sur internet commençaient par www ?

Moi : Celles de certains sites, oui, mais jamais les adresses e-mail.

Client : Ah bon ? Non mais, je ne suis pas très calé en informatique.

Moi (pince-sans-rire) : Tiens, je ne l’aurais jamais deviné. Bon, je disais donc agencexyz at…

Client : Quoi ? Atte ? Comment ça s’écrit ? Il y a un h devant ?

Moi : Je voulais dire arobase…

Client : At ? Arobase ? J’y comprends plus rien, moi !

Moi (au bord de la crise de nerfs) : Non mais je parlais de ce signe, vous savez, celui qu’on
trouve dans toutes les adresses e-mail ?

Client : Quel signe ?

Moi : le petit a dans un rond !

Client : …

Moi : Non mais vous savez bien…. Bon, vous avez un clavier d’ordinateur à proximité ?

Client : Ah ben non, j’ai pas d’ordinateur, moi !

Moi : Quoi ? Mais alors comment comptez-vous m’envoyer l’e-mail ?

Client : Ben, mon frère en a un, lui, je pensais aller chez lui !

Moi : Mais vous êtes sûr qu’il a internet ?

Client : Ouais, ouais, il va tout le temps sur des sites et tout ça.

Moi : Très bien, dans ce cas il saura de quel signe il s’agit. Donc je répète l’adresse ….

J’ai donc donné l’adresse et me suis dépêchée de prendre congé en le laissant se débrouiller
avec son frère. Mais je n’ai toujours rien reçu. Pensez-vous que je devrais m’inquiéter ?