Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre 3 : LE GRAFCET
III.1 ) INTRODUCTION
UNITE DE PRODUCTION
ACTIONNEURS CAPTEURS
(vanne,moteur,vérin) PARTIE
OPERATIVE
PRE-ACTIONNEURS PARTIE
(distributeur,démarreur) COMMANDE
UNITE DE TRAITEMENT
OPERATEUR
Définition : le cahier des charges est un document où sont spécifiés toutes les fonctions, toutes
les valeurs des grandeurs physiques et tous les modes d'utilisation du matériel.
- 37 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Les niveaux supérieurs : ils concernent les clauses juridiques, le service après-vente, les
garanties, les conditions financières...
• Les réseaux de Pétri : élaborés en 1970, ils sont particulièrement bien adaptés à l'étude des
fonctionnements simultanés, ou pour des circuits complexes.
- 38 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Arrêt de la descente et 3
D=0, M=1
début de la montée du foret M R
h
NON h=1 On teste h
Remarques :
• L'organigramme commence par les conditions initiales et se poursuit par des tests et des
actions jusqu'au moment où le système revient à l'état initial.
• Le Grafcet est constitué des éléments suivants : les étapes, les transitions, les actions et les
réceptivités.
• Dans un Grafcet il y a toujours l'alternance étape - transition - étape - transition... alors que
dans un organigramme il peut y avoir plusieurs tests successifs. Ainsi l'organigramme
repose sur cette notion de test à partir duquel nous décidons tel ou tel enchaînement vers une
action ou vers un autre test. Le Grafcet s'appuie sur l'alternance étape - transition avec tel ou
tel enchaînement selon la valeur de la réceptivité associée à une transition.
III.2.1 ) Normalisation
- 39 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Les étapes : A un instant donné une étape peut être soit active, soit inactive. La situation d'un
automatisme est défini par l'ensemble de toutes les étapes actives. Lors du déroulement de
l'automatisme, les étapes sont actives les unes après les autres. A toute étape i, nous associons
une variable logique notée Xi telle que Xi=1 si l'étape est active et Xi=0 si l'étape est inactive.
Exemple :
1 7 8
Étape initiale N°1 inactive Étape N°7 inactive "X7=0" Étape N°8 active "X8=1"
"X1=0"
♦ Les actions : A chaque étape peuvent être associées une ou plusieurs actions. Ces actions sont
réalisées à chaque fois que nous activons l'étape à laquelle elles sont associées. Ces actions
peuvent être externes (sortie de automatisme pour commander le procédé) ou internes
(temporisation, comptage, calcul). Une étape peut n'avoir aucune action (attente d'un événement
externe ou la fin d'une temporisation).
Exemple :
♦ Les transitions : elles expriment les possibilités d'évolution entre une ou plusieurs étapes. Une
transition peut être validée lorsque toutes les étapes immédiatement reliées à cette transition sont
actives ou non validées dans le cas contraire. Enfin elle peut être franchie lorsqu'elle est validée
et que la condition logique associée à cette transition est vraie.
Exemple :
5 6 7
(1) c.a
La transition (1) est validée et pourra être franchie lorsque l'équation logique "c.a" sera vrai donc
égale à 1
- 40 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Les réceptivités : Nous associons à chaque transition une condition logique appelée réceptivité
qui peut être soit vraie, soit fausse. Elle peut être fonction des variables externes (entrées,
consignes affichées par l'opérateur) ou internes (compteurs, temporisations, étapes actives ou
inactives).
Exemple :
5 5 5 5 5 5
↑m a.b c=12 t/X 1/ 10s X 11 T>200°c
6 6 6 6 6 6
Attention "a" et "Xi" doivent rester à 1 pendant la durée de la temporisation (donc ici 10
secondes).
- 41 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
0 t
T0 T0
t/x/T0 ti/x/T0
0 t
0 t
T0 T0
t/x/T0 . x ti/x/T0
0 t
♦ t / x / T1 est appelé TEMPORISATION A LA RETOMBÉE :
x
x %TMi t/x/T1
0 t
x ti/x/T1
0 t
t/x/T1
0 t
T1 T1
♦ t / x / T1 + x est appelé TEMPORISATION DE PASSAGE A LA RETOMBÉE :
x
x %TMi t/x/T1
0 t
t/x/T1+x T1 T1
ti/x/T1
0 t
- 42 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Séquence unique : une séquence unique est composée d'une suite d'étapes pouvant être activées
les unes après les autres. Chaque étape n'est suivie que par une seule transition et chaque
transition n'est validée que par une seule étape. La séquence est dite active si au moins une étape
est active. Elle est dite inactive si toutes les étapes sont inactives.
po OP RD
pf FP d RG g
m
av ar
Tapis A
AV AR
a
MB
h
Tapis C
DB
c
b
Cahier des charges : Le bras du robot s'avance et prend une plaque sur le convoyeur A. Nous
rentrons le bras puis nous le tournons en position haute. Nous descendons ensuite la pièce sur le
convoyeur C et nous revenons au point de départ. Pour poser sur C, il est nécessaire de sortir le
bras. Le départ est donné par l'appui sur un bouton m lorsqu'une pièce est présente sur le tapis A
donc "a=1". Les conditions initiales sont la pince est ouverte, le bras rentré à droite et en position
haute.
Capteurs Actions
Conditions Initiales : Bras en Haut (h) et Bras en arrière (ar) et Bras à droite (d) et Pince
ouverte (po). Équations logique : "h.ar.d.po"
- 43 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Cycle :
1/ Appui sur m.
2/ Nous attendons une pièce en a.
3/ Nous avançons le bras jusqu'à ce que le bras soit en avant.
4/ Nous fermons la pince jusqu'à ce que la pince soit fermée.
5/ Nous rentrons le bras jusqu'à ce que le bras soit en arrière.
6/ Rotation du bras vers la gauche
7/ Nous descendons le bras jusqu'à ce que le bras soit en bas.
8/ Nous attendons que le tapis c soit vide
9/ Avance le bras jusqu'à ce que le bras soit en avant.
10 / Nous ouvrons la pince jusqu'à ce que la pince soit ouverte.
11 / Retour en position initiale (attention il faut décomposer les actions).
Afin de réaliser le Grafcet de niveau 2, nous tenons compte désormais des choix
technologiques.
Pression Echappement
Hypothèses technologiques :
- 44 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
7
5 6
r1 r2 r3 r1 r2
G D
Position B 1
Position A AG g
b1
a
AD
m1 d
m2 Position B2
b2
- 45 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Capteurs Actions
G2 D2
m
a2 b2
M h
OP po
FP pf
D
c1 G1 D 1
c2
a1 b1
v p
Cahier des charges : Conditions initiales: les chariots sont en "a1" et "a2", la pince ouverte est
en "h" et le chariot 1 est vide.
Enfin, nous pouvons redémarrer un cycle lorsque les conditions initiales sont à nouveau
remplies.
- 46 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
7
5 6
r1
r1
8 9 10 7
Divergence en ET Convergence en ET
Co=1 G1 D1
a
A
Co=0
Cahier des charges : Un système de transport aérien comprend 3 stations : c: Station Haute,
B : Station intermédiaire, A : Station basse et deux cabines cabine1 et cabine2 pouvant se déplacer
selon deux sens (G1 et D1 pour cabine1 ; G2 et D2 pour cabine2).
Dès que l'une des cabines est revenue à sa station de départ, il y a ouverture des portes de
cette cabine puis quand les deux cabines sont rentrées nous avons 2 possibilités :
- Co=0 (cycle par cycle) : Arrêt (il faut appuyer sur "m" pour relancer),
- Co=1 (cycle continu) : une tempo T1 est déclenché au terme de laquelle un nouveau
cycle redémarre.
Question : Réalisez le Grafcet niveau 1 correspondant au cahier des charges ?
- 47 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Les différents types d'actions : les actions associées à une étape peuvent être de natures
diverses et très complexes. Elles peuvent décrire des tâches exécutées par d'autres parties
commande, ou des tâches confiées à d'autres automatismes. Ces actions peuvent être
conditionnelles ou inconditionnelles, continues ou impulsionnelles, retardées ou à durée
limitée, mémorisées ou non.
• Action continue inconditionnelle : l'ordre d'action est émis de façon continu tant que
l'étape à laquelle il est associé est active.
r2
0 t
X2
2 0 t
r3
r2
3 A
0 t
r3 X3
0 t
A
"Action A" = X3
0 t
- 48 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Action continue conditionnelle : c'est une action continue dont l'exécution est soumise à
une condition logique.
r2
0 t
X2
0 t
2 r3
c
r2
A 0 t
3
X3
r3
0 t
c
0 t
A
"Action A" = X3 . c
0 t
- 49 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Action continue retardée : c'est une action continue conditionnelle dont la condition
logique est une temporisation permettant de retarder l'action par rapport à l'activité de l'étape
qui lui est associée.
r2
0 t
X2
0 t
2 r3
0 t
3 A
X3
r3
0 t
t/X3/5s
5s
0 t
A
"Action A" = X3 . t/X3/5s
0 t
- 50 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Action continue à durée limitée : c'est une action continue conditionnelle dont l'ordre sera
maintenu pendant un certain temps à partir de l'activation de l'étape qui lui est associée.
r2
0 t
X2
r2 0 t
X3
3 A
t/X3/5s
0 t
t/X3/5s
"Action A" = X3
0 5s t
A
0 t
- 51 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Action impulsionnelle inconditionnelle : l'ordre d'action est fugitif et il est donné sur le
front montant de l'activation de l'étape qui lui est associée.
r2
0 t
X2
2 0 t
r3
r2
3 ↑ A
0 t
r3 X3
0 t
A
"Action A" =↑ X3
0 t
- 52 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
r2
0 t
X2
2 0 t
r2 c r3
3 ↑ A
0 t
r3 X3
0 t
c
"Action A" =↑ X3.c
0 t
A
0 t
- 53 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Action mémorisée : il s'agit d'une action continue dont l'ordre d'exécution est mémorisé à
une certaine étape et est maintenu tant que l'ordre d'arrêt n'est pas donné (il peut être donné à
toute autre étape du Grafcet). Nous utilisons généralement une variable booléenne qui est
mise à 1 pour le début de l'action et à 0 pour son arrêt.
r2
2
r2
0 t
3 A= 1 X2
r3
0 t
r3
0 t
8 X3
r8
0 t
9 A=0
r8
r9
0 t
X8
0 t
r9
0 t
X9
0 t
A
0 t
- 54 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Réceptivité toujours vraie : une réceptivité toujours vraie est représentée par une condition
logique égale à 1. Cette indication permet au concepteur de s'assurer qu'il n'a pas oublié de
mentionner une réceptivité. Elle sert aussi de transition de synchronisation entre plusieurs
séquences d'un Grafcet (dans le cadre des divergences et convergences en ET).
8 9 10
♦ Transition toujours validée : une transition peut être toujours validée lorsque l'étape précédant
cette transition est toujours active. Ceci permet l'activation de séquences indépendantes.
(2) (3)
Solution avec un ET
2 3
Solution avec un OU
- 55 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Un Grafcet possédant des séquences qui doivent être exécutées en parallèle peut être
décomposé en plusieurs sous - Grafcet. Ces sous - Grafcet se construisent en respectant les mêmes
règles de syntaxe et d'évolution que pour un Grafcet ordinaire. L'évolution de ces sous - Grafcet
doit être synchronisée afin d'assurer un fonctionnement correcte de l'automatisme. Cette
synchronisation peut se faire par l'intermédiaire des variables d'étape Xi ou des capteurs.
a 10 a 10
a
3 X3 3
15 15
X 10 b
b b
Pour effectuer une synchronisation correcte il faut mieux faire une synchronisation par étape
de la façon suivante :
a 10
3 X3
X 10 ou X 15
4
15
e
b
- 56 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Lorsqu'une même séquence est utilisée plusieurs fois, cette séquence peut être organisée sous
une forme identique à celle d'un sous programme ou sous la forme d'un sous-Grafcet
synchronisé.
10
a
X7
7 SP 1
11
X 13
8
12
13
X8
SP1
Les règles de syntaxe se limitent aux choses suivantes : tout Grafcet doit commencer par
une étape initiale, il faut respecter l'alternance étape - transition, une divergence en OU
commence et se termine toujours par une transition et une divergence en ET commence et se
termine toujours par une étape.
- 57 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
♦ Règle 1 : Situation initiale. Le comportement initial de la partie commande vis à vis de la partie
opérative correspond aux étapes actives au début du fonctionnement de la partie commande.
♦ Règle 2 : Franchissement d'une transition. Une transition entre étapes est dite validée si toutes
les étapes d'entrée sont actives. Elle est franchie si elle est validée et si la réceptivité qui lui est
associée est vraie.
♦ Règle 3 : Évolution des étapes actives. Le franchissement d'une transition entraîne l'activation
de toutes les étapes qui suivent immédiatement cette transition et la désactivation de toutes les
étapes qui précèdent immédiatement cette transition.
Définition : un événement externe noté Ei est un front montant ou descendant d'une variable
externe.
Une réceptivité est une proposition logique pouvant comporter une ou deux parties : une
partie dite "active" ou événement qui provoque le franchissement de la transition validée. Une
partie dite "passive" ou condition qui provoque le franchissement de la transition lorsqu'elle est
vraie.
♦ Réceptivité statique : elle ne comporte qu'une partie passive. Elle est vraie quand elle est égale
à 1 (exemple: a, a.b, a+X2).
♦ Réceptivité impulsionnelle : Elle ne comporte qu'une partie active (exemple: ↑a, ↑(a+b))
♦ Réceptivité dynamique : elle comporte une partie passive et une partie active. Elle est vraie
lorsque la partie impulsionnelle devient égale à 1 et que la partie statique est égale à 1.
(exemple : ↑m.h).
- 58 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
2 2
3 4 3 4
Si a=b=1 aucune des deux étapes 3 et 4 n'est Si a=b=1 l'étape 3 est activée prioritairement
activée
Remarque : le parallélisme interprété. Il est possible de faire évoluer le Grafcet sur plusieurs
séquences simultanées sans que ces séquences ne soient commandées par une
transition unique. C'est le cas où les réceptivités associées aux transitions validées ne
sont pas exclusives et conduisent à activer plusieurs étapes à la fois. Nous appelons
cela le parallélisme interprété et il doit être évité ou utilisé avec prudence car la plus
grande difficulté réside dans la spécification correcte de la façon dont il se termine.
2
3 A 6
c
a a.b
5 b
3 A 4 B
7 B b
c d
d
5
8
X3.X4
- 59 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Règle d'exclusion transitive : elle ne s'applique que dans le cas de réceptivités statiques. Pour
qu'une étape ne soit pas fugitive, il faut que Re.Rs = 0 au moment de l'activation de l'étape, avec
Re: réceptivité entrante et Rs: réceptivité sortante. Une étape fugitive peut être la caractéristique
d'un mauvais fonctionnement de l'automatisme.
re
0 t
8 rs
re
9 0 t
X9
rs
0 t
Il reste à résoudre le problème du marquage initial: les bascules correspondantes aux étapes
initiales doivent être mises à 1 et les autres à 0. Nous utilisons pour cela une entrée d'initialisation I
qui permet de forcer les bascules dans la configuration initiale.
Exemple :
Considérons l'étape 6. Si nous utilisons des bascules RS, la sortie Q7
6
correspondant à X7 est mise à 1 quand la transition précédente est franchie.
a Autrement dit il faut que X6=1 et que a=1 (réceptivité à 1) donc nous
obtenons S7= X6.a Cette bascule est remise à zéro lorsque l'étape 8 est
7 A activée (X8=1) ou lorsque le Grafcet est forcé à son état initial (I=1). De
cette façon on en déduit que R7=X8+I. L'action A est continue donc
b maintenue tant que X7=1, ainsi A=X7. Il suffit en suite de reconduire cette
8
étude pour toutes les étapes du Grafcet et de tracer le logigramme
correspondant.
Exemple de programme matérialisé par des bascules RS :
- 60 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
GRAFCET :
0 A=1
m
1 B 3
a b
2 A=0 4 B
c
Démarche pour réaliser le câblage avec des bascules RS
Pour réaliser un Grafcet à l'aide de bascules RS il faut se poser les questions suivantes :
Qui permet de faire passer cette étape à l'état 1 ? L'étape antérieure et la récéptivité de l'étape
antérieure OU l'entrée initialisation I.
Schéma :
Xi-1
I (initialisation)
ri-1
i Ri Si
Xi
Xi+ 1
Dans le cas d'une bascule RS nous savons que R=1 et S=1 est un état interdit donc pour éviter
cet état il faut veiller à interdire ce cas. Pour cela nous allons rendre prioritaire l'entrée
d'initialisation I.
Table de Vérité de Ri :
- 61 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Attention, nous sommes dans le cas d'une étape initiale donc quand I=1 :
nous faisons la mise à 1 (set) des étapes initiales et la mise à zéro des étapes
classiques.
I Xi+1 Ri
0 0 0 Si I=0 Ri=Xi+1
0 1 1 Si I=0 Ri=Xi+1
1 0 0 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=0 et Si=1
1 1 0 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=0 et Si=1
Donc : R i = I. X i + 1
Table de Vérité de Si :
I Xi-1. ri-1 Si
0 0 0 Si I=0 Si= Xi-1. ri-1
0 1 1 Si I=0 Ri= Xi-1. ri-1
1 0 1 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=0 et Si=1
1 1 1 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=0 et Si=1
Donc : S i = I + X i − 1 . ri − 1
Schéma :
Xi-1
I (initialisation)
ri-1
i Ri Si
Xi
I Xi+ 1
(initialisation)
Qui permet de faire passer cette étape à l'état 1 ? L'étape antérieure et la récéptivité de l'étape
antérieure.
Qui permet de faire passer cette étape à l'état 0 ? L'étape suivante OU aussi l'entrée
initialisation I.
- 62 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Schéma :
I (initialisation)
Xi-1
ri-1
i Ri Si
Xi
Xi+ 1
Dans le cas d'une bascule RS nous savons que R=1 et S=1 est un état interdit donc
pour éviter cet état il faut veiller à interdire ce cas. Pour cela nous allons rendre
prioritaire l'entrée d'initialisation I.
Table de Vérité de Ri :
Attention nous sommes dans le cas d'une étape classique donc quand I=1 :
nous faisons la mise à 1 (set) des étapes initiales et la mise à zéro des étapes
classiques.
I Xi+1 Ri
0 0 0 Si I=0 Ri=Xi+1
0 1 1 Si I=0 Ri=Xi+1
1 0 1 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=1 et Si=0
1 1 1 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=1 et Si=0
Donc : R i = I + X i + 1
Table de Vérité de Si :
I Xi-1. ri-1 Si
0 0 0 Si I=0 Si= Xi-1. ri-1
0 1 1 Si I=0 Ri= Xi-1. ri-1
1 0 0 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=1 et Si=0
1 1 0 Si I=1 Set de la bascule donc Ri=1 et Si=0
Donc : S i = I. X i − 1 . ri − 1
Schéma :
I (initialisation)
Xi-1
I (initialisation)
ri-1
i Ri Si
Xi
Xi+ 1
- 63 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
X2
I
c
R0 S0
I X0
X1 X3
S0
I I
A
X0
X0
I I R0
m m
R1 S1 R3 S3
X4
X1 X3
X2
I I B
X1 X3
I I
a b
R2 S2 R4 S4
X0 X2 X0 X4
G1 D 1
a1 b1
m
G2 D2
a2 b2
Nous disposons de deux chariots C1 et C2 pouvant se déplacer entre deux postes munis de
deux fins de course (respectivement a1, b1 et a2, b2). Les chariots sont munis tous les deux d'un
moteur à deux sens de marche (D1, G1 pour C1; D2, G2 pour C2). Initialement, les deux chariots se
trouvent respectivement en a1 et en a2.
- 64 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Spécifications :
Lorsque l'opérateur appui sur le bouton poussoir m, les deux chariots commencent un aller -
retour ai bi ai.
Cependant la durée du trajet aller ne doit pas excéder un certain temps T0. Dans le cas
contraire, une alarme K1 se déclenche et le chariot repart vers ai.
Enfin, le dernier chariot revenu en ai déclenche une alarme k2 qui doit être acquitté par
l'opérateur (appui sur acq) pour qu'un nouveau cycle puisse redémarrer par appui sur m.
• Mini ordinateur ou calculateur: (PDP, Solar, VAX...) avec des capteurs d'entrées/sorties
industriels.
• TOR (tout ou rien) : 0/5 volts (TTL), 0/24 volts, 0/48 volts, 0/220 volts
- 65 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Un automate est une structure informatique industrielle travaillant en temps réel, pilotant une
partie opérative et pouvant être programmée par un automaticien à l'aide d'un langage adapté.
- 66 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Un numéro de ligne : il s'agit en fait d'une adresse décimale permettant de repérer une
instruction.
• Une instruction : elle est en général constituée d'un opérateur et d'un opérande.
♦ Les expressions booléennes (<e.b>). Elles sont composées uniquement de variables et des
opérateurs logiques ET, OU et NON. Elles peuvent aussi être constituées de variables
temporisées : (<e.b>,ζ) : expression booléenne temporisée à l'appel.
• La programmation des échanges (mnémonique ECH) : cette gestion est effectuée par
l'automate.
- 67 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
précédentes soient actives et que la réceptivité associée à cette transition soit vraie.
Ainsi Fi=Xi-1.Ci.
M 0 0 0 1 1 1
M* - 0 0 0 1 1
M* - 1 1 1 0 0
M. M * 0 0 0 1 0 0
• L'initialisation (mnémonique INI) : Le but de cette partie est d'activer les étapes initiales
et de désactiver toutes les autres. On utilise pour cela une variable booléenne
supplémentaire notée I de la façon suivante:
• Les actions (mnémonique ACT) : Les actions sont calculées dans cette dernière partie en
fonction de l'activité des étapes et des conditions qui leur sont associées :
- 68 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Exemple :
X7
1
F1 ↑m
F2 b F4 b.c
3 C 5 D
F3 ↑d F5 c
4 E 6 E
F7 f+g F6 f.g
7 B
F8 a
X1
FRA : 0 F1=X1.m. m *
1 F2=X2.b
2 F3=X3.d. d*
3 F4=X2. b .c
4 F5=X5.c
5 F6=X6.f.g
6 F7=X4.(f+g)
7 F8=X7.a
FTR : 8 X1 ≅F1
9 X2≅F1
10 X2 ≅F2
11 X3≅F2
12 X3 ≅F3
13 X4≅F3
14 X2 ≅F4
15 X5≅F4
16 X5 ≅F5
17 X6≅F5
18 X6 ≅F6
19 X7≅F6
20 X4 ≅F7
21 X7≅F7
22 X7 ≅F8
23 X1≅F8
- 69 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
RET : 24 m*=m
25 d*=d
INI : 26 X1≅I
27 X2 ≅I
28 X3 ≅I
29 X4 ≅I
30 X5 ≅I
31 X6 ≅I
32 X7 ≅I
ACT : 33 C=X3
34 D=X5
35 E=X4+X6
36 B=X7
Exercice :
X 13
1
↑m
2 A
a
3 B 9 F
h h
b b.c
10 G
4 C 6 D
t/X 10/ 10s
↑d c
11 M
5 E 7 E
j .a j
f+g f.g
12
8
1
13 B
a
X1
Question : - Réalisez le programme en langage littéral ?
- 70 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
FRA : 0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
45
46
47
48
49
50
51
52
- 71 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
100
101
102
103
104
105
- 72 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
GÉNÉRALITÉS
C'est un langage à contact très proche des circuits électriques.
Les données
Un automate possède des bits internes pour permettre de faire des calculs logiques. Ces bits
internes sont représentés de la façon suivante : %Mx avec x : [0..255].
Un automate possède des mots internes pour permettre de faire des calculs arithmétiques ou
mémoriser des informations.
- Des mots internes variables qui sont représentés de la façon suivante : %Mwx avec
x : [0..128].
- Des mots internes constants qui sont représentés de la façon suivante : %Kwx avec
x : [0..128].
Entrées Sorties
- 73 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
- d'une étiquette, encore appelée LABEL, formée des lettres %L suivie d'un numéro compris
entre 1 et 999. Deux réseaux différents ne peuvent porter la même étiquette.
- d'un commentaire (facultatif), composé de caractères alphanumériques.
- du réseau proprement dit : composé de deux barres équipotentielles verticales, entre
lesquelles nous comptons 11 cases (ce nombre de cases n'est pas fixe). Chaque case peut
recevoir un "élément graphique" ; nous pouvons ainsi tracer un "schéma électrique".
- du langage à contacts,
- des blocs comparaisons,
- des blocs opérations,
- des blocs fonctions.
LE LANGAGE A CONTACTS
Éléments graphiques : Les éléments graphiques dont nous disposons pour programmer un réseau
se classent en trois catégories.
Exemple de fonction : a+ b
- 74 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Les contacts et les liaisons horizontales se placent dans toutes les cases appartenant aux
10 premières colonnes.
Les liaisons verticales se placent entre deux colonnes, à cheval sur deux lignes.
• Fonctionnement des contacts : chaque contact est associé à un bit, lu par le processeur.
Le contact travail doit être considéré comme fermé si et seulement si son bit associé vaut 1.
• Fonctionnement des bobines directes et inverses : Chacune de ces bobines est associée à
un bit, écrit par le processeur.
Pour une bobine directe, le processeur fixe ce bit à 1 si la bobine est alimentée et le
fixe à 0 dans le cas contraire.
Pour une bobine inverse, le processeur fixe ce bit à 0 si la bobine est alimentée et le
fixe à 1 dans le cas contraire.
- 75 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Langage à contacts
• Noeuds d'un réseau : Pour comprendre la scrutation d'un réseau, il faut se figurer les
"noeuds" d'un réseau, tels qu'ils apparaissent sur la figure ci-dessous, et remarquer que tous
les éléments graphiques aboutissent à des noeuds.
C0 C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10
I1 I2 I3 I4 I5 I6 I7 I8 I9 I10
- 76 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Règles de scrutation : La scrutation d'un réseau exploité en langage à contacts obéit aux
règles suivantes.
C0 C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10
I1 I2 I3 I4 I5 I6 I7 I8 I9 I10
- lors de la scrutation d'une case appartenant à l'une des 10 premières colonnes, le processeur
fixe le potentiel des noeuds de droite de cette case :
- lors de la scrutation d'une case de la colonne 11, le processeur déclare "alimentée" une
bobine dont le noeud de gauche est au potentiel logique 1.
- 77 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Un tel bloc présente donc un ou plusieurs noeuds d'entrée et un ou plusieurs noeuds de sortie.
Le principe de scrutation est le même que celui d'un réseau exploité en langage à contact.
Toutefois :
• Blocs opérations : Dans un réseau LADDER, la représentation d'un bloc opération est un
rectangle occupant quatre colonnes (dont la colonne C10)
- 78 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Opérandes : Un bloc comparaison fait appel à deux opérandes, notés OP1 et OP2. Il s'agit
de mots de 16 bits.
L'opérande OP1 peut être : un mot interne, un mot constant ou une valeur immédiate.
L'opérande OP2 peut être : un mot interne, un mot constant ou une valeur immédiate.
• Comparaisons : La condition exprimée à l'intérieur d'un bloc comparaison est l'une des
six comparaisons suivantes :
- 79 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Généralités
• Élément graphique : dans un réseau, l'élément graphique représentant un bloc opération
occupe la place de trois contacts et d'une bobine.
• Opérandes : Un bloc opération fait appel à deux opérandes, notés OP1 et OP2. Il s'agit,
selon, les cas, de mots internes, de mots constants, de chaînes de bits, ou de valeurs
immédiates.
• Opérateur : Un bloc opérateur fait appel à un opérateur, noté OP. Le tableau ci-dessous
donne la liste des ces opérateurs.
Opérateurs OP
Arithmétiques Transfert :=
à un opérande Conversion BCD Æ Binaire INT_TO_BCD
Conversion Binaire Æ BCD BCD_TO_INT
Logiques Complément bit à bit NOT
à un opérande Décalage circulaire à droite ROR
Décalage circulaire à gauche ROL
Addition +
Arithmétiques Soustraction -
à deux opérandes Multiplication *
Division /
Logiques ET bit à bit AND
à deux opérandes OU bit à bit OR
OU exclusif bit à bit XOR
Affectation :=
Généralités
• Principe : Bien qu'incorporé au processeur, un bloc fonction doit être considéré comme
une ressource physique séparée de celui-ci. Un tel bloc fonction :
- reçoit des ordres du processeur par des "bits de commande" non adressés,
- échange avec la mémoire image des pseudo - variables d'entrées - sorties" adressées.
- 80 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Bloc-Fonction
Bits de
commande
Pseudo-entrées
Pseudo-sorties
Processeur
écriture
lecture
Mémoire - Image
- les pseudo variables d'entrées peuvent être lues, mais non écrites,
- les pseudo variables de sorties peuvent être lues et écrites.
- les pseudo variables d'entrées doivent être considérées comme des mots constants,
- les pseudo variables de sorties doivent être considérées comme des mots internes.
Les temporisations
• Élément graphique : Dans un réseau, l'élément graphique représentant un temporisateur
occupe trois lignes et deux colonnes. Il peut se placer dans les colonnes C0 à C10 :
- 81 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
• Caractéristiques :
Bits de commande :
• Bases de temps : La valeur de la base de temps est fixée lors du paramétrage du bloc. Les
valeurs possibles correspondent à des bits systèmes cadencés par le processeur aux
périodes indiquées par le tableau ci-dessous. Nous avons 10 ms, 100 ms, 1 s et 1 mn.
En conséquence, il faut toujours adopter la base de temps la plus faible parmi celles qui
sont compatibles, avec l'application.
0
a.b+c
1 A=1
e f.e
3 B 6
f a+b
4
7 D E 9
q
g k
5 C
8 F 10 B
a
1
11 A=0
- 82 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Nous avons un automate avec une carte de 16 entrées et une carte de 16 sorties. La carte
d'entrées est positionné en 2ème position. La carte de sorties est positionné en 4ème position.
Configuration de l'automate :
Carte d'entrées
Alimentation
Carte processeur Carte de sorties
Donc les entrées seront numérotées de %I2.0 à %I2.15 et les sorties seront numérotées de
%Q4.0 à %Q4.15.
Tableau de correspondance :
- 83 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
- 84 -
Chapitre 3 : Le Grafcet
Exercice :
X13
1
↑m
2 A
a
3 B 9 F
h h
b b.c
10 G
4 C 6 D
t/X10/ 10s
↑d c
11 M
5 E 7 E
j .a j
f+g f.g
12
8
1
13 B
a
X1
- 85 -