Vous êtes sur la page 1sur 10

Cours de Mathématiques

Séries de Fourier
Sommaire

Séries de Fourier

Sommaire
I Coefficients de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.1 L’espace vectoriel E[2pi] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2 L’espace préhilbertien C[2pi] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.3 Polynômes trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.4 Coefficients de Fourier exponentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.5 Coefficients de Fourier trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II Propriétés des coefficients de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.1 Propriétés élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2 Inégalité de Bessel et conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.3 Coefficients de Fourier des applications dérivées . . . . . . . . . . . . . 7
II.4 Egalité de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III Développements en série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.1 Position du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.2 Les deux théorèmes de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.3 Généralisation aux applications T-périodiques . . . . . . . . . . . . . . 10

Dans ce chapitre, IK désigne IR ou C.


l

Page 1 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie I : Coefficients de Fourier

I Coefficients de Fourier
I.1 L’espace vectoriel E[2pi]
Notation
On note E2π l’espace vectoriel des applications f définies sur IR et à valeurs complexes, qui
sont continues par morceaux et 2π-périodiques.
Remarques
– Tout f de E2π a au plus qu’un nombre fini de discontinuités sur chaque segment, en particulier
sur [−π, π].
– Les éventuelles discontinuités de f sont toutes de première espèce : autrement dit, en tout
point t, les limites à gauche et à droite f (t−) et f (t+) existent dans C.
l
– Toute application f de E2π est bornée sur IR.
Définition
Z π
1
Si f et g sont deux éléments de E2π , on pose < f, g > = f (t) g(t) dt.
2π −π

Propriétés
– L’application (f, g) 7→ < f, g > est une forme sesquilinéaire hermitienne positive, mais ce
n’est pas un produit scalaire car < f, f >= 0 n’implique pas f = 0.
En fait : < f, f > = 0 ⇔ f (x) = 0 en tout point de continuité de f (à l’exception donc d’un
nombre fini de points sur chaque segment).
Z α+2π
1
– De par la périodicité : ∀f, g ∈ E2π , ∀α ∈ IR, < f, g > = f (t) g(t) d t.
Z 2π 2π α
1
En particulier : ∀f, g ∈ E2π , < f, g > = f (t) g(t) d t.
2π 0

I.2 L’espace préhilbertien C[2pi]


Définition (Régularisée d’une application de E2π )
1
La régularisée f˜ d’un élément f de E2π de f est définie par : ∀t ∈ IR, f˜(t) = (f (t−) +
2
f (t+)).
En particulier f˜(t) = f (t) en tout point de continuité de f .

Notations
– On notera Ẽ2π le sous-espace de E2π des applications qui sont leur propre régularisée.
Les éléments de Ẽ2π sont donc les applications f de IR dans C,
l 2π-périodiques, continues
1
par morceaux et telles que : ∀t ∈ IR, f (t) = (f (t−) + f (t+)).
2
– On notera C2π le sous-espace de Ẽ2π donc de E2π formé des applications de IR dans Cl qui
sont 2π-périodiques et continues.

Page 2 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie I : Coefficients de Fourier

Remarques
– On ne change pas la valeur de < f, g > si on remplace f ou g par sa régularisée.
– Si f est un élément de E2π , < f, f > = 0 ⇔ f˜ = 0.
L’application (f, g) →< f, g > est donc un produit scalaire sur Ẽ2π et sur C2π .
 Z π 1/2
1 2
– La norme associée est définie par : ∀f ∈ Ẽ2π , kf k = |f (t)| d t .
2π −π
On l’appelle la norme quadratique. On note encore kf k pour un élément quelconque de E2π .

I.3 Polynômes trigonométriques


Définition
Pour tout entier relatif p, on pose : ∀t ∈ IR, ep (t) = exp(ipt) = cos(pt) + i sin(pt).

Proposition
La famille (ep )p∈ZZ est une famille orthonormale de C2π .

Définition
X
On appelle polynôme trigonométrique toute combinaison linéaire finie P = λp ep .
p∈ZZ
On note P le sous-espace de C2π formé par ces polynômes.
X
Le degré du polynôme P = λp ep est la valeur maximum de |p| pour laquelle λp 6= 0.
p∈ZZ

Définition
Pour tout entier naturel N , on note PN le sous-espace de P engendré par les (ep )−N ≤p≤ N
p=N
X
c’est-à-dire l’ensemble des combinaisons linéaires P = λp ep .
p=−N
PN est donc l’espace vectoriel des polynômes trigonométriques de degré ≤ N .
Remarques
– PN est de dimension 2N + 1. La famille (ep )−N ≤p≤ N en constitue une base orthonormale.
– On a P0 ⊂ P1 ⊂ · · · ⊂ PN ⊂ · · · ⊂ P ⊂ C2π ⊂ Ẽ2π ⊂ E2π .
L’espace vectoriel P est la réunion de tous les PN .

I.4 Coefficients de Fourier exponentiels


Définition
Z π
1
Soit f dans E2π . Pour tout p de ZZ, on note cp (f ) = < ep , f > = f (t) e−ipt d t.
2π −π
cp (f ) est appelé coefficient de Fourier exponentiel d’indice p de f .

Page 3 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie I : Coefficients de Fourier

Définition (Polynômes de Fourier d’une application)


Soit f un élément de E2π .
N
X N
X
Pour tout entier naturel N , on pose SN (f ) = cp (f )ep (t) = cp (f )eipt .
p=−N p=−N
Le polynôme trigonométrique SN (f ) est élément de PN .
On l’appelle le polynôme de Fourier de f , d’indice N .

Interprétation géométrique
Si f est régulière, c’est-à-dire vérifie f˜ = f , et en particulier si f est continue, on peut utiliser
la terminologie propre aux espaces préhilbertiens.
SN (f ) est la projection orthogonale de f sur le sous-espace vectoriel PN des polynômes
trigonométriques de degré ≤ N .
C’est donc l’élément de PN qui réalise la meilleure approximation quadratique de f , c’est-à-
dire qui minimise la quantité kf − P k, pour tous les P de PN .

I.5 Coefficients de Fourier trigonométriques

Une nouvelle base de PN


– Les applications t 7→ cos(nt) et t 7→ sin(nt) sont des polynômes trigonométriques.
1 1
Plus précisément : cos(nt) = (en (t) + e−n (t)), et sin(nt) = (en (t) − e−n (t)).
2 2i
Inversement : en (t) = cos(nt) + i sin(nt), et e−n (t) = cos(nt) − i sin(nt).
– Pour tout N , {1, cos(t), . . . , cos(N t), sin(t), . . . , sin(N t)} est une base de PN .
Cette base est orthogonale, mais n’est pas orthonormée.
1
En fait : k1k = ke0 k = 1, mais ∀n ≥ 1 : kcos(nt)k = ksin(nt)k = √ .
2
Une nouvelle écriture de SN (f )
Soit f un élément de E2π , et N un entier naturel.
Le polynôme de Fourier de f d’indice N s’écrit :
N
X N
X N
X
SN (f ) = cp (f )ep (t) = c0 (f ) + cn (f )en (t) + c−n (f )e−n (t)
p=−N n=1 n=1
N
X N
X
= c0 (f ) + cn (f )(cos(nt) + i sin(nt)) + c−n (f )(cos(nt) − i sin(nt))
n=1 n=1
N
X N
X
= c0 (f ) + (cn (f ) + c−n (f )) cos(nt) + i(cn (f ) − c−n (f )) sin(nt).
n=1 n=1

Page 4 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie I : Coefficients de Fourier

Définition (Coefficients de Fourier trigonométriques)


Soit f un élément de E2π . Pour tout entier naturel n, on pose :
– an (f ) = cn (f ) + c−n (f ) = < eint + e−int , f > = < 2 cos(nt), f >.
– bn (f ) = i(cn (f ) − c−n (f ))Z = i < eint − e−int , f > = < 2 sin(nt), f >.
1 π 1 π
Z
Autrement dit : an (f ) = f (t) cos(nt)dt et bn (f ) = f (t) sin(nt)dt.
π −π π −π
On constate en particulier que a0 (f ) = 2c0 (f ) et b0 (f ) = 0.
Les an (f ) et bn (f ) sont appelés coefficients de Fourier trigonométriques de f .

Conclusion
Avec ces définitions, le polynôme de Fourier de f d’indice N s’écrit :
N N
1 X X
SN (f ) = a0 (f ) + an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt).
2 n=1 n=1

Remarques
1
– On n’oubliera pas le coefficient devant a0 (f ). C’est une source d’erreurs mais c’est le prix
2
à payer pour que tous les an obéissent à la même définition.
– Si l’application f est élément de E2π , elle a les mêmes coefficients de Fourier et donc les
mêmes polynômes de Fourier que sa régularisée f˜.

Page 5 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie II : Propriétés des coefficients de Fourier

II Propriétés des coefficients de Fourier


II.1 Propriétés élémentaires

Proposition (Linéarité)
Les applications f 7→ cp (f ), f 7→ an (f ) et f 7→ cn (f ) sont des formes linéaires sur E2π .

Remarque
Les suites de terme général cp (f ), an (f ) et bn (f ) sont bornées. En effet :
1 π 1 π 1 π
Z Z Z
|cp (f )| ≤ |f (t)| dt ; |an (f )| ≤ |f (t)| dt ; |bn (f )| ≤ |f (t)| dt.
2π −π π −π π −π
Ce résultat peut cependant être nettement amélioré. On verra en effet que ces trois suites
convergent vers 0 quand p → ±∞ ou quand n → ∞.
Proposition (Cas des fonctions réelles)
Soit f un élément de E2π , à valeurs réelles.
Pour tout entier naturel n, on a :
– c−n (f ) = cn (f ).
– an (f ) = 2Re (cn (f)) est réel.
– bn (f ) = −2Im(cn (f )) est réel.

Proposition (Fonctions paires ou impaires)


Soit f un élément de E2π .
2 π
Z
– Si f est paire : ∀n ∈ IN, bn (f ) = 0 et an (f ) = f (t) cos(nt)dt.
π 0
N
1 X
On peut alors écrire : SN (f ) = a0 (f ) + an (f ) cos(nt).
2 n=1
2 π
Z
– Si f est impaire : ∀n ∈ IN, an (f ) = 0 et bn (f ) = f (t) sin(nt)dt.
π 0
XN
On peut alors écrire : SN (f ) = bn (f ) sin(nt).
n=1

II.2 Inégalité de Bessel et conséquences

Proposition (Inégalité de Bessel)


N Z π
1 X 2
Soit f un élément de E2π . Pour tout entier naturel N , |cp (f )| ≤ |f (t)|2 dt.
p=−N
2π −π

Page 6 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie II : Propriétés des coefficients de Fourier

Interprétation géométrique
Si f˜ = f (notamment si f est continue), cette inégalité s’écrit kSN (f )k2 ≤ kf k2 et vient de
ce que SN (f ) est la projection orthogonale de f sur PN .
On a en effet dans ce cas l’égalité :
kf k2 = kSN (f )k2 + d(f, PN )2 = kSN (f )k2 + kf − SN (f )k2 .

Conséquence
X X
Soit f un élément de E2π . Les séries |cn (f )|2 et |c−n (f )|2 sont convergentes.
n≥0 n≥0
X 2
X 2
De même, les séries |an (f )| et |bn (f )| sont convergentes.
n≥0 n≥0
On en déduit que lim cp (f ) = lim an (f ) = lim bn (f ) = 0.
p→±∞ n→∞ n→∞

Remarque
On vérifiera toujours que les coefficients de Fourier calculés tendent vers 0...

II.3 Coefficients de Fourier des applications dérivées

Proposition
Soit f un élément de E2π . On suppose que f est continue, et de classe C 1 par morceaux.
Ainsi l’application dérivée f 0 est élément de E2π .
Dans ces conditions, pour tout entier relatif p, on a l’égalité : cp (f 0 ) = ip cp (f ).

Conséquence
1 1 1
Avec ces hypothèses cp (f ) = o quand p → ±∞, et an (f ) = o et bn (f ) = o .
p n n
Généralisation
On suppose que f est de classe C k−1 sur IR, et de classe C k par morceaux.
Alors pour tout entier relatif p : cp (f (k) ) = (ip)k cp (f ).
On en déduit que quand p tend vers ±∞, ou quand n tend vers ∞ :
1 1 1
cp (f ) = o k , an (f ) = o k et bn (f ) = o k .
p n n

Remarque
Ainsi, plus f est dérivable, plus rapidement ses coefficients de Fourier tendent vers 0.

Page 7 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie II : Propriétés des coefficients de Fourier

II.4 Egalité de Parseval

Théorème
Soit f un élément de Ẽ2π , et notamment de C2π .
La suite (SN (f )) des polynômes de Fourier de f converge vers f au sens de la norme
quadratique. On parle de convergence en moyenne quadratique.
Z π
Autrement dit : lim |f (t) − SN (f )(t)|2 dt = 0.
n→∞ −π
Sous cette forme, le résultat est encore valable si f appartient à E2π .

Proposition (Égalité de Parseval)


Soit f un élément de E2π .
p=N
X
La suite de terme général kSN (f )k = |cp (f )|2 converge vers kf k2 .
p=−N
∞ Z π
X 1 2 2
On en déduit l’égalité de Parseval : |cp (f )| = kf k = |f (t)|2 d t
p=−∞
2π −π

Conséquence
Si deux fonctions f et g de E2π ont les mêmes coefficients de Fourier, alors elles sont égales
sur IR sauf peut-être en leurs éventuels points de discontinuité.
Dit autrement, elles ont la même régularisée.

Autre forme de l’égalité de Parseval


a0 (f ) |a0 (f )|2
On se souvient que c0 (f ) = . Donc |c0 (f )|2 = .
2 4
1
On vérifie que pour tout n ≥ 1 : |c−n (f )|2 + |cn (f )|2 = (|an (f )|2 + |bn (f )|2 ).
2
On en déduit l’égalité de Parseval exprimée à l’aide des coefficients an et bn :
∞ ∞
1 π
Z
1 2
X 2
X 2 2
|a0 (f )| + |an (f )| + |bn (f )| = 2 kf k = |f (t)|2 dt.
2 n=1 n=1
π −π

Remarque
L’égalité de Parseval sert surtout à calculer des sommes de séries qui sans cela seraient assez
∞ ∞
X 1 X 1
difficiles à obtenir. On peut ainsi calculer 2
ou 4
.
n=1
n n=1
n

Page 8 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie III : Développements en série de Fourier

III Développements en série de Fourier


III.1 Position du problème
Soit f un élément de E2π .
On sait que la suite (SN (f )) des polynômes de Fourier de f converge vers f au sens de la norme
quadratique, mais on se demande maintenant si cette suite de fonctions converge toujours vers
f , mais au sens de la convergence simple ou de la convergence uniforme.
Autrement dit, peut-on écrire f (t) = lim SN (f )(t) ?
N →∞

Le problème posé équivaut à la convergence des séries de fonctions :


X X
cp (f )eipt et (an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt))
p∈ZZ n≥0

Chacune de ces deux séries de fonctions est appelée série de Fourier de f .

En cas de convergence, et si la somme est bien f , on écrira :


+∞
X +∞
X
f (t) = cp (f )eipt = (an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt))
p=−∞ n=0
+∞ +∞
1 X X
= a0 (f ) + an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt)
2 n=1 n=1

On dit alors que f est développable en série de Fourier.

III.2 Les deux théorèmes de convergence

Théorème de Dirichlet
Soit f un élément de E2π .
On suppose que f est de classe C 1 par morceaux.
Alors la série de Fourier de f converge simplement sur IR, vers la régularisée f˜ de f .
Autrement dit, on a pour tout t de IR :
+∞ +∞ +∞
X
ipt 1 X X
cp (f )e = a0 (f ) + an (f ) cos(nt) + bn (f ) sin(nt)
p=−∞
2 n=1 n=1
˜ 1
= f (t) = (f (t+) + f (t−)).
2
En particulier, en tout point t où l’application f est continue, la somme de la série de
Fourier de f est égale à f (t).

Page 9 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.
Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Partie III : Développements en série de Fourier

Théorème de convergence normale


Soit f un élément de E2π .
On suppose que f est continue et de classe C 1 par morceaux.
X X X
Alors les séries cp (f ), an (f ) et bn (f ) sont absolument convergentes.
p∈ZZ n≥0 n≥0

Dans ces conditions, la série de Fourier de f est normalement (donc uniformément) conver-
gente, sur tout IR, vers la fonction f .

III.3 Généralisation aux applications T-périodiques



Si on considère des applications T -périodiques, les notations deviennent, avec ω = :
T
– Produit scalaire et norme
1 T /2 1 T /2
Z Z
2
< f, g > = f (t) g(t)dt, kf k = |f (t)|2 dt.
T −T /2 T −T /2
– Coefficients de Fourier
1 T /2
Z
cp (f ) = < ep , f > = f (t) exp(−ipωt) dt.
T −T /2
2 T /2
Z
an (f ) = < 2 cos(nωt), f > = f (t) cos(nωt) dt.
T −T /2
2 T /2
Z
bn (f ) = < 2 sin(nωt), f > = f (t) sin(nωt) dt.
T −T /2
– Série de Fourier
La série de Fourier de f s’écrit maintenant :
+∞ +∞ +∞
X
ipωt 1 X X
cp (f )e = a0 (f ) + an (f ) cos(nωt) + bn (f ) sin(nωt).
p=−∞
2 n=1 n=1

Tous les résultats de ce chapitre sont encore valables, à ces quelques adaptations près.

Page 10 Jean-Michel Ferrard www.klubprepa.net EduKlub


c S.A.
Tous droits de l’auteur des œuvres réservés. Sauf autorisation, la reproduction ainsi que toute utilisation des œuvres autre que la consultation
individuelle et privée sont interdites.

Vous aimerez peut-être aussi