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201712GPP3EB-341-5851_ Vers qui se tourner lorsque sa maison est squattée ?

Title : Maison squattée : à qui s’adresser pour récupérer son bien immobilier ?


Méta description : Récupérer une maison squattée en toute légalité n’est pas une tâche
facile et nécessite de faire appel à des autorités compétentes. Dans cet article, découvrez
toutes les personnes auxquelles vous pourrez vous adressez.

Vers qui se tourner lorsque sa maison est squattée ?


La perspective de se retrouver avec une maison squattée est certainement l’une des plus
grandes peurs des propriétaires. D’autant plus que ces derniers n’ont aucunement le droit
d’expulser eux-mêmes les squatteurs sous peine de sanctions pour violation de domicile. Plus
surprenant encore : le propriétaire s’expose à des sanctions pénales bien plus lourdes que celle
de l’intrus sans droit ni titre. Bien que cela vous semble étrange, mieux vaut néanmoins rester
dans la légalité. Dans ce cas, à qui s’adresser ? 

Déposer une plainte auprès des officiers de police


 Les premières personnes auxquelles vous devez faire appel en cas de maison squattée,
ce sont les officiers de police (police ou gendarme). Et ce, dans les 48 heures maximum
qui suivent la constatation de la maison squattée. En effet, selon la loi, si des squatteurs
se sont introduits dans le domicile par voie de fait, menaces ou contraintes et s’y logent
sans droit ni titre, le propriétaire de la maison squattée doit immédiatement s’adresser
au commissariat et déposer sans plus attendre une plainte pour violation de domicile. 
Il devra également prouver qu’il est bel et bien propriétaire de la résidence, principale ou
secondaire, et que les squatteurs sont chez vous depuis moins de 48 heures à l’aide de
preuves comme :
 
• Taxe foncière
• Attestation du voisinage témoignant de la date d’entrée du squatteur dans le domicile
• Acte de propriété
• Factures

Suite à ce dépôt de plainte et les constations en bonne et due forme de l’occupation illicite, ces
autorités pourront intervenir au titre de flagrant délit et procéder à l’expulsion immédiate et
forcée des squatteurs. Ce, même sans un ordre d’expulsion émis par un juge. 

Une demande au préfet


Depuis 2007, il est également possible pour le propriétaire d’une maison squattée de faire une
requête au préfet pour une mise en demeure des squatteurs de domicile de quitter les lieux dans
le cas où l’expulsion forcée par le biais de la plainte ne suffise pas pour déloger les
squatteurs. Pour ce faire, le propriétaire doit se munir de justificatifs attestant que la maison
squattée constitue son domicile et après avoir fait dûment constater par un officier de police
judiciaire l’occupation illicite de son logement.
 
Le préfet pourra alors s’adresser aux occupants de la maison squattée et procéder à une mise en
demeure de quitter les lieux dans les 24 heures qui suivent la notification. Celle-ci sera
également affichée à la mairie et sur les lieux. Dans le cas où la mise en demeure n’est pas
respecté dans le délai imparti, le préfet dispose alors de tout le droit pour procéder à une
expulsion forcée du logement. Pour ce faire, il peut demander l’intervention de la police ou d’un
serrurier.

Saisir le tribunal d’instance du lieu de résidence


Dans des rares cas, il peut arriver que le préfet refuse la requête d’expulsion, malgré toutes les
preuves réunies qui justifient la qualité de propriétaire et la légitimité de la demande. Ce genre
de cas apparaît notamment lorsqu’il s’agit d’un couple de squatteurs avec des enfants en bas
âge. 

Dans cette optique, le propriétaire devra se tourner vers le juge de référés du tribunal
administratif du lieu de sa résidence pour obtenir un ordre d’expulsion judiciaire. Pour saisir le
tribunal, le propriétaire devra encore une fois rassembler toutes les documentations qui
prouvent sa qualité de victime de maison squattée. Parallèlement, il devra prendre connaissance
de l’identité des occupants, notamment en faisant appel à un huissier de justice. 

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