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« Soccer » redirige ici. Pour les autres significations, voir Soccer (homonymie).
Football
Soccer
Données clés
1908 (sport de démonstration
Sport olympique depuis
de 1896 à 1904)
France (2018)
Champions du monde en titre
États-Unis (2019)
Un joueur attaquant (en maillot rouge) a passé la défense adverse (en blanc) et s'apprête à tirer. Le gardien de but va tenter
d'empêcher le ballon d'entrer dans le but.
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Sommaire
1Histoire
o 1.1Genèse du jeu
o 1.2Exemple britannique
o 1.3Football international
o 1.4Genèse du football féminin
2Pratique du football
o 2.1Règlement
2.1.1Premières règles
2.1.2Principes du jeu
2.1.3Lois du jeu
2.1.4Arbitre
o 2.2Les équipements
2.2.1L'équipement du joueur
2.2.2Le stade
2.2.2.1Du terrain de jeu au stade
2.2.2.2Confort et sécurité
o 2.3Les joueurs et le jeu
2.3.1Jouer au football
2.3.2Pédagogie du football
2.3.3Caractéristiques du jeu
2.3.4Évolutions tactiques
2.3.5Joueurs emblématiques
o 2.4Environnement des joueurs
2.4.1Statut des joueurs
2.4.2La pratique des transferts
2.4.3Le rôle des agents de joueurs
2.4.4L'entraîneur
2.4.5Le remplaçant
o 2.5Économie du football
2.5.1Recettes aux guichets
2.5.2Les droits de retransmission
2.5.3La contribution publicitaire
2.5.4Le budget des clubs
2.5.5Les paris et les dérives
3Compétitions
o 3.1Compétitions de clubs
3.1.1Compétitions nationales
3.1.2Compétitions internationales
o 3.2Compétitions d'équipes nationales
4Expansion et diversification du football
o 4.1Football féminin moderne
o 4.2Dérivés sportifs du football
4.2.1La guerre des codes
4.2.2Futsal
4.2.3Football de plage
4.2.4Autres variantes
5Le football phénomène social
o 5.1Élément de la culture populaire
5.1.1Culture du football
5.1.2Les supporters
o 5.2Le rôle des médias
5.2.1Presse écrite
5.2.2Médias audiovisuels
o 5.3Football et politique
5.3.1Enjeux locaux
5.3.2Enjeux internationaux
5.3.2.1Football et nationalisme
5.3.2.2Football et diplomatie
5.3.2.3Droits de l'homme
5.3.2.4Le Football au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
o 5.4Oppositions et opposants au football
6Notes et références
7Voir aussi
o 7.1Articles connexes
o 7.2Bibliographie
o 7.3Liens externes
Histoire
Article détaillé : Histoire du football.
Genèse du jeu
Article détaillé : Origines du football.
Les jeux de balle au pied existent dès l'Antiquité. Ce sont des jeux et non des sports.
Les Grecs connaissent ainsi plusieurs jeux de balle se pratiquant avec les
pieds : aporrhaxis et phéninde à Athènes et episkyros, notamment à Sparte3 où le jeu semblait
particulièrement violent4. La situation est identique chez les Romains où l'on pratique la pila paganica,
la pila trigonalis, la follis et l'harpastum5. Les Chinois accomplissent également des exercices avec un
ballon qu'ils utilisent pour jongler et effectuer des passes ; cette activité pratiquée sans buts et en
dehors de toute compétition sert à l'entretien physique des militaires (蹴鞠, cuju). Les premiers textes
concernant le cuju datent de la fin du III siècle av. J.-C. et sont considérés comme les textes les plus
e
anciens liés au sport chinois6. À la fin du XV siècle, le calcio florentin apparaît en Italie. Il s'agit d'un
e
Soule en Basse-Normandie en 1852.
Le football trouve ses racines réelles dans la soule (ou choule) médiévale. Ce jeu sportif est pratiqué
dans les écoles et universités mais aussi par le peuple des deux côtés de la Manche. La première
mention écrite de la soule en France remonte à 11478 et son équivalent anglais date de 11749. Dès
le XVI siècle, le ballon de cuir gonflé est courant en France 9. Longtemps interdite pour des raisons
e
ouest de la France. Le jeu est également pratiqué par les colons d'Amérique du Nord et il est
notamment interdit par les autorités de la ville de Boston en 165712. Nommée football en anglais, la
soule est rebaptisée folk football (« football du peuple ») par les historiens anglophones du sport afin
de la distinguer du football moderne13. Cette activité est en effet principalement pratiquée par le petit
peuple comme le signale un ancien élève d'Eton dans ses Reminiscences of Eton (1831) : I cannot
consider the game of football as being gentlemanly; after all, the Yorkshire common people play
it14 (« Je ne peux pas considérer le football comme un sport de gentlemen ; après tout, le petit peuple
du Yorkshire y joue »).
Le Highway Act britannique de 1835 interdisant la pratique du folk football sur les routes14 le contraint
à se replier sur des espaces clos. Des variantes de la soule se pratiquent déjà, de longue date, sur
des terrains clos15. C'est là, sur les terrains des écoles
d'Eton, Harrow, Charterhouse, Rugby, Shrewsbury, Westminster et Winchester, notamment, que
germe le football moderne. Les premiers codes de jeu écrits datent du milieu
du XIX siècle (1848 à Cambridge16). Chaque équipe possède ses propres règles, rendant les matches
e
Aston Villa en 1899.
Contrairement aux sports « nobles » comme le cricket, le tennis, le hockey sur gazon et le rugby, le
football n'est pas très développé au sein des clubs sportifs installés dans l'Empire britannique. Ainsi,
cette discipline est aujourd'hui encore peu prisée en Inde, au Pakistan, en Amérique du Nord ou
en Australie, notamment. En Afrique du Sud, les colons britanniques y importent le football
dès 186933 puis une coupe du Natal est organisée dès 188434, mais le football, sport roi dans
les townships35, reste très mal perçu par les tenants blancs de l'apartheid qui lui préfèrent le rugby, le
tennis et le cricket. Le football fut, il est vrai, en pointe pour dénoncer l'apartheid et dès le 9 avril 1973,
une équipe mêlant joueurs noirs et blancs représente l'Afrique du Sud lors d'un match international
non officiel face à la Rhodésie36.
Les Britanniques jouent pourtant un rôle important dans la diffusion du football, notamment grâce aux
ouvriers dépêchés aux quatre coins du monde pour mener à bien des chantiers. Le football est par
exemple introduit en Amérique du Sud par les ouvriers travaillant sur les chantiers des lignes
ferroviaires. Ils montent des équipes et mettent en place des compétitions d'abord réservées aux
seuls joueurs britanniques, et qui s'ouvrent progressivement aux joueurs puis aux clubs locaux. Le cas
sud-américain est complexe. Il existe également des clubs britanniques qui pratiquent cette discipline
et des étudiants originaires d'Angleterre jouent un rôle important dans l'introduction du football
entre Montevideo et Buenos Aires37. Ainsi, le football s'installe durablement dans des nations comme
l'Uruguay ou l'Argentine dès les années 1870-80. En Amérique du Nord, des compétitions sont créées
dans les années 1880 (1884 aux États-Unis sur la côte Est)38.
La Belgique, où les universités anglaises jouent un rôle moteur39, les Pays-Bas (premier club fondé
en 187939), la Suisse (introduction du football dès les années 1860 et premier club en 187940) et
le Danemark (premier club en 187641) figurent parmi les premiers pays de l'Europe continentale
touchés par le football.
L'expansion du football est également due à des voyageurs de diverses nationalités ayant effectué
des séjours au Royaume-Uni où ils furent initiés au jeu. En France, l'introduction du football se fait
ainsi principalement par l'action des professeurs d'anglais qui ramènent de leurs voyages linguistiques
outre-Manche règles et ballons dans les cours d'écoles42. Les Britanniques sont également
déterminants dans l'introduction du football en France. L'action des clubs britanniques parisiens
des White-Rovers et du Standard AC fait plier l'Union des sociétés françaises de sports
athlétiques (USFSA) le 9 janvier 1894, qui, dans la droite ligne des clubs britanniques guindés,
redoutait une expansion du football et de ses vices, comme le professionnalisme, les transferts et
les paris et se refusait à reconnaître cette discipline43. En Allemagne, le football est d'abord clairement
perçu comme un corps étranger à la nation et est dédaigneusement surnommé le « sport des
Anglais » par les nationalistes44. Toutefois, le football prend racine dans les villes (premier club fondé
en 1887 : SC Germania Hambourg) où ouvriers et cols blancs se rassemblent autour d'une passion
commune44. L'Europe du Nord est ainsi progressivement contaminée entre les années 1870 et le
début des années 1890, puis l'Europe du Sud (Sud de la France inclus) connaît le même sort entre les
années 1890 et le début du XX siècle. e
CAF en Afrique CONCACAF en Amérique du Nord CONMEBOL en Amérique du
Sud AFC en Asie et Australie UEFA en Europe OFC en Océanie
Au niveau continental, des confédérations gèrent le football. La première confédération créée est celle
d'Amérique du Sud, la CONMEBOL, fondée le 9 juillet 1916. Placées sous l'autorité hiérarchique de
la FIFA, les confédérations veillent toutefois à préserver leur indépendance. Elles ont toutes libertés,
par exemple, pour organiser à leur convenance les qualifications pour la Coupe du monde et pour
mettre en place des calendriers spécifiques, malgré des tentatives d'harmonisation sans grande
portée de la FIFA. Les cas africains et sud-américains sont significatifs. La Coupe d'Afrique des
nations (CAN), par exemple, se dispute tous les deux ans en pleine saison européenne posant des
problèmes pour les clubs employant des joueurs africains. La FIFA n'a pas autorité pour fixer ces
calendriers, et seule la Confédération africaine maîtrise cette question.
Selon un comptage publié par la FIFA le 31 mai 20071, le football est pratiqué dans le monde par
270 millions de personnes dont 264,5 millions de joueurs (239,5 millions d'hommes et 26 millions de
femmes). On compte environ 301 000 clubs pour 1 700 000 équipes et 840 000 arbitres.
113 000 joueurs évoluent sous statut professionnel. Ce dernier chiffre est à manier avec précaution
car il existe des différences considérables entre les nations à propos de la définition d'un joueur
professionnel. L'Allemagne est ainsi absente du classement des vingt premières nations à ce niveau
tandis que d'autres nations, moins strictes dans la définition du statut professionnel, avancent des
données artificiellement élevées.
Au niveau des nations, la Chine est en tête avec 26,166 millions de joueurs pratiquants. Derrière la
Chine, on trouve les États-Unis (24,473 millions), l'Inde (20,588), l'Allemagne (16,309),
le Brésil (13,198), le Mexique (8,480), l'Indonésie (7,094), le Nigeria (6,654), le Bangladesh (6,280),
la Russie (5,803), l'Italie (4,980), le Japon (4,805), l'Afrique du Sud (4,540), la France (4,190) et
l'Angleterre (4,164). Ces chiffres prennent en compte les licenciés et les pratiquants non licenciés.
Concernant les joueurs licenciés, le tableau ci-dessous présente les données des douze fédérations
nationales comptant le plus de joueurs licenciés. À noter qu'après la participation en finale de
la Coupe du monde 2006 de l'équipe de France, le nombre des joueurs licenciés a dépassé le cap
des 2 millions en France (2 020 634)51.
Joueurs licenciés (en milliers, masculins et féminines au 1er juillet 2006)
Genèse du football féminin
Article détaillé : Débuts du football féminin.
Les femmes jouent au football depuis la fin du XIX siècle en Angleterre et en Écosse52. La France met
e
en place le premier championnat national juste après la Première Guerre mondiale53. Les recettes sont
telles que les joueuses sont rémunérées via la pratique de l'amateurisme marron54. Le tir de barrage
contre la pratique du football par les femmes s'intensifie 55 et le décès d'une joueuse, Miss C.V.
Richards, en plein match en 1926 renforce les tenants de l'interdiction. Henri Desgrange (L'Auto) est
plus radical encore dès 1925 : Que les jeunes filles fassent du sport entre elles, dans un terrain
rigoureusement clos, inaccessible au public : oui d'accord. Mais qu'elles se donnent en spectacle, à
certains jours de fêtes, où sera convié le public, qu'elles osent même courir après un ballon dans une
prairie qui n'est pas entourée de murs épais, voilà qui est intolérable 56 !. Les instances masculines
refusent déjà d'admettre depuis le début des années 1920 des licenciées féminines et elles doivent
s'organiser en fédération indépendante des deux côtés de la Manche. Le championnat de France de
football féminin, où brilla notamment le Fémina Sport, s'arrête en 193357. Pourtant favorable au sport
féminin, le Régime de Vichy « interdit rigoureusement » la pratique dans l'Hexagone en 1941. Le
football est jugé « nocif pour les femmes »58.
Presque anecdotique, la pratique perdure après la Seconde Guerre mondiale mais il faut attendre la
seconde moitié des années 1960 pour assister au renouveau du football féminin : en 1969-1970, les
fédérations anglaise, française et allemande reconnaissent ainsi le football féminin59. On recense
2 170 licenciées à la FFF pour la saison 1970-71, puis 4 900 la saison suivante60.
Au niveau international, une première Coupe d'Europe est organisée en 196961. Elle met aux prises
l'Angleterre, le Danemark, la France et l'Italie. Le football féminin n'étant pas reconnu officiellement
par la FIFA et l'UEFA, cette compétition est « non officielle ».
Au niveau mondial, la première Coupe du monde est jouée dès juillet 197062. C'est encore une
compétition « non officielle ». Après de multiples organisations de ce type, l'UEFA (1984)63 puis
la FIFA (1991)64 conviennent qu'il faut mettre en place des compétitions « officielles », Coupe du
monde de football féminin et Championnat d'Europe de football féminin notamment.
Pratique du football
Règlement
Premières règles
Le premier code de jeu date de 1848 : les Cambridge Rules16. D'autres universités suivent l'exemple
de Cambridge et édictent leurs propres règlements. Harrow met ainsi en place un code autorisant
l'usage des mains qui donnera naissance au rugby et à ses déclinaisons, comme le football
américain et le football canadien. Le football se base exclusivement sur les règles de Cambridge, qui
s'imposent comme les plus simples. Cette notion de simplicité est fondatrice du football lui-même,
comme l'indique clairement le sous-titre des règles de J. C. Thring qui affinent le règlement de
Cambridge en 1862 : The Simplest Game65 (« Le jeu le plus simple »).
Angleterre-Écosse en 1872.
Quand la Football Association (FA) est fondée à Londres le 26 octobre 1863, E.C. Morley est chargé
de faire une synthèse des différentes règles en usage 66. Blackheath RC qui suivait les règles d'Harrow,
était alors membre de la FA et le débat devient houleux quand un premier code de 14 règles
s'inspirant des Cambridge Rules est présenté le 24 novembre 186366. Après plusieurs jours de débats
et de modifications, un règlement de 13 règles est adopté le 1er décembre par 13 voix contre 467. Le 9
janvier 1864, le premier match disputé sous ses nouvelles lois du jeu est joué 66. Elles sont assez
floues, notamment dans les domaines du nombre de joueurs et des dimensions du terrain ou des buts
car un accord n'a pas pu être trouvé sur ces points. Les équipes comptent alors de treize à quinze
joueurs puis passent à onze progressivement, malgré les résistances de nombre d'équipes à la fin
des années 1860. En 1867, quand la Surrey FA propose un match à onze contre onze au Cambridge
University FC, ce dernier répond par courrier : nous jouons au minimum à quinze par équipe et nous
ne pouvons pas jouer avec moins de treize joueurs par équipe 68. La loi 11 précise que l'usage des
mains est interdit. De fait, il s'agit dans les grandes lignes de la reprise des Cambridge Rules et des
règles de J.C. Thring, saluées par tous comme les plus simples69.
Le 1er décembre 1863, le Sheffield FC demande son affiliation à la FA69. Les clubs de Sheffield suivent
alors un code de jeu particulier mais proche des Cambridge Rules et qui se joue à onze contre onze17.
Pendant plus d'une décennie, les deux codes coexistent et s'influencent tandis que certains clubs
édictent des règlements internes stipulant que seul leur règlement interne est applicable. Cette
situation très hétérogène n'empêche pas la FA de peaufiner son règlement. Le poste du gardien de
but est ainsi créé en 187068. De même, entre 1867 et 1870, les règles de Sheffield connaissent
quelques modifications comme l'abandon en 1868 du rouge70 (forme de points semblable au football
australien, avec deux poteaux supplémentaires situés à 4 yards des buts). Les clubs de la région
de Nottingham, qui avaient également un règlement inspiré des Cambridge Rules, adoptent les règles
de la FA en 186771.
La FA Cup est fondée en 1871 sur le principe « une coupe, deux codes »72. L'espoir de la FA est de
pousser les clubs de Sheffield à adopter ses règles. C'est presque l'inverse qui se produit. En fait, les
deux codes fusionnent en 187773. Depuis lors, les règles sont unifiées puis confiées à la garde de
l'International Board, créé le 6 décembre 1882.
Principes du jeu
Le football met aux prises deux équipes de onze joueurs sur un terrain rectangulaire de 90 à
120 mètres de long sur 45 à 90 mètres de large. Pour les matches internationaux, les dimensions du
terrain sont ramenées entre 100 et 110 mètres de long pour 64 à 75 mètres de large. L'objectif est de
faire pénétrer un ballon sphérique de 68 à 70 cm de circonférence pour un poids de 410 à
450 grammes74 dans un but long de 7,32 m sur 2,44 m de hauteur. Le but est considéré marqué
quand le ballon a entièrement franchi la ligne de but tracée au sol entre les deux poteaux 75.
Gardien de but.
Le seul joueur autorisé à utiliser ses mains lorsque le ballon est en jeu est le gardien de but dans sa
surface de réparation. Dans cette même surface, une faute habituellement sanctionnée par un coup
franc direct, l'est par un coup de pied de réparation (penalty). Ce dernier s'exécute sur un point situé à
11 mètres de la ligne de but. Outre les fautes de mains, les autres fautes concernent essentiellement
les comportements antisportifs et les contacts entre les joueurs. Le tacle est autorisé, mais
réglementé. Un tacle par derrière est ainsi souvent sanctionné d'un carton rouge synonyme
d'expulsion. En cas de faute moins grave, un carton jaune peut être donné par l'arbitre au joueur fautif.
Si ce joueur écope d'un second carton jaune au cours d'une même partie, il est expulsé 76.
La règle du hors-jeu force les attaquants à ne pas se contenter d'attendre des ballons derrière la
défense. Pour qu'un joueur soit en jeu, il faut qu'il soit devant le dernier défenseur. L'arbitre
assistant signale avec un drapeau le hors-jeu qui se juge au départ de la balle, c'est-à-dire au moment
où le passeur effectue sa passe, et pas à l'arrivée du ballon dans les pieds de l'attaquant.
Le match dure 90 minutes en deux périodes de 45 minutes entrecoupées d'une mi-temps d'un quart
d'heure. Lors de certains matches de coupe devant désigner un vainqueur ou un qualifié (on peut se
qualifier en matches aller-retour sans nécessairement remporter le match retour), une prolongation de
deux fois quinze minutes est disputée. Au terme de cette période, en cas d'égalité, les tirs au
but départagent les deux formations77.
Lois du jeu
Le football compte dix-sept « lois du jeu » régies par l'International Board. Le règlement est le même
pour les professionnels et les amateurs, en senior ou chez les jeunes. La FIFA veille à l'application
uniforme des mêmes lois du jeu partout dans le monde.
Les 17 lois du jeu :
1 Le terrain de jeu 10 But marqué
2 Le ballon 11 Le hors-jeu
3 Nombre de joueurs 12 Fautes et comportement
4 Équipement des joueurs antisportif
5 L'arbitre 13 Coup franc
6 Les arbitres assistants 14 Coup de pied de réparation
7 La durée du match (penalty)
8 Le coup d'envoi et reprise du 15 Rentrée de touche
jeu 16 Coup de pied de but
9 Ballon en jeu et hors du jeu 17 Coup de pied de coin (corner)
Sur le terrain, l'application du règlement est confiée à un corps arbitral qui se met en place
définitivement en 189182. Un temps évoqué, le double arbitrage était en usage au début du jeu et un
troisième arbitre, situé en tribune, prenait la décision en cas de conflit entre les deux arbitres
principaux. Ce système s’avère inefficace et en 1891, le referee, jadis placé en tribune, est désormais
positionné sur le terrain, tandis que la doublette d’arbitres (umpires) est mise sur les bords de touche
(linesmen). L'arbitre central est rapidement doté de larges pouvoirs afin de diriger pleinement la partie.
Avant ces réformes, les penalties n'existent pas et l'arbitre n'a pas le contrôle du temps de jeu.
Depuis 1874, les umpires peuvent siffler des coups francs et expulser des joueurs. Avant cette date,
les expulsions sont discutées avec les capitaines83. Les cartons jaunes et rouges sont introduits
en 1970 à la suite d'un incident au cours du match de Coupe du monde Angleterre-Argentine en 1966.
Expulsé, le capitaine argentin Antonio Rattín refuse de quitter le terrain prétextant ne pas comprendre
l'arbitre allemand Rudolf Kreitlein ; l'affaire dure sept minutes84. Pour éviter ce genre de problèmes,
le Board met en place le système universel de cartons de pénalité jaunes et rouges.
Le corps arbitral est aujourd'hui constitué d'un arbitre principal qui se déplace sur le terrain, ainsi que
deux arbitres assistants évoluant le long de chaque ligne de touche et munis de drapeaux. Dans le
milieu professionnel, un quatrième arbitre est présent pour assurer un remplacement en cas de
blessure de l'un des trois autres ; il sert également à signaler les changements de joueurs et à veiller
au maintien de l'ordre dans les zones techniques (bancs des joueurs) et au bord du terrain. Au plus
haut niveau, les arbitres subissent des tests physiques réguliers (test de Cooper, notamment).
Depuis la fin du XX siècle, le recours à la vidéo est souvent évoqué pour remédier aux problèmes
e
d’arbitrage. Ce système est toutefois très controversé, notamment car il n'est pas absolument
fiable[réf. nécessaire] et n'est pas applicable à tous les niveaux du football, des juniors aux vétérans. Le 8
mars 2008, à l'occasion de sa 122e réunion annuelle, le Board suspend, jusqu'à nouvel ordre, les
options technologiques après des essais peu concluants d'arbitrage vidéo testés au Japon et les
difficultés techniques rencontrées par les équipes travaillant sur le contrôle de la ligne de but par des
moyens électroniques. En revanche, le Board autorise la mise en place de tests avec deux arbitres
assistants supplémentaires pour surveiller les surfaces de réparation 85.
Arbitre assistant signalant une sortie de but.
Comme dans d'autres disciplines, l'arbitrage est confronté à des problèmes de corruption. Les
derniers cas en date en Allemagne86, en Belgique87, en Italie88 et au Portugal89 ont notamment mis en
lumière le rôle de certains clubs dans ces affaires mais aussi l'intervention de parieurs. Dans d'autres
cas, des joueurs peuvent être également impliqués. Les sanctions (rétrogradation, titre annulé, points
retirés et poursuites judiciaires des personnes impliquées) et les précautions (en Allemagne, l'arbitre
est désormais désigné 48 heures avant la rencontre) n'empêchent pas la poursuite de ces pratiques.
Aussi, de nombreuses voix appellent de leurs vœux la mise en place d'un véritable statut
professionnel pour les arbitres.
Le statut des arbitres, professionnel ou pas, est un sujet récurrent des dernières années. La plupart
des arbitres sont amateurs. La FIFA et son président Sepp Blatter militent pour l'arbitrage
professionnel. Pour les matchs de haut niveau, les arbitres sont sous contrat avec leur fédération en
Argentine, au Brésil, au Mexique et en France, liés à la Premier League en Angleterre, et sous une
sorte de rapport contractuel en Italie90.
La féminisation du corps arbitral débute avant la reconnaissance du football féminin. En France, on
attend ainsi 1970 pour admettre des licenciées féminines à la FFF mais la première femme certifiée
arbitre l'est dès le 10 novembre 1967 (Martine Giron, 21 ans)91. Depuis les années 1990, des femmes
(Nelly Viénot, notamment, à partir du 23 avril 199692) accèdent au statut d'arbitre assistant en première
division. En 2003, un premier match masculin de l'UEFA est arbitré par une femme, Nicole Petignat93.
Les équipements
L'équipement du joueur
Réglementés par la Loi 4, les équipements des joueurs comprennent un maillot, un short, une paire de
chaussettes, des protège-tibias et des chaussures. Le port des gants et des lunettes est autorisé.
Les gardiens arborent parfois des casquettes quand ils font face au soleil. Ils doivent de plus porter un
maillot de couleur différente. La possibilité de porter une jupe-short est évoquée pour les équipes
féminines depuis 200894, mais le règlement officiel n'en fait pour l'instant aucune mention 95.
Les équipes disposent de plusieurs jeux de maillots. Habituellement, une équipe évolue avec ses
couleurs à domicile et doit s'adapter aux couleurs de l'adversaire en déplacement. L'échange des
maillots en fin de partie est une tradition pour les matches importants.
Les premiers maillots sont des lainages assez épais. Ils s'allègent durant la première moitié
du XX siècle avec l'adoption de chemises en coton, puis, grâce aux fibres synthétiques à partir
e
Le terrain de jeu.
Les terrains de cricket restant déserts pendant l'hiver, ils sont utilisés au début de l'histoire du jeu.
Ceux qui peuvent disposer d'installations de cricket comprenant également des vestiaires et des
tribunes sont toutefois minoritaires. Il faut le plus souvent se contenter de jouer sur un terrain plus ou
moins bien tracé et se changer au café du coin. Certains matches drainent toutefois très vite une
affluence certaine, et les premières tentatives d'entrées payantes se font en Angleterre dès
les années 1860. Sur le continent européen, les vélodromes jouent le rôle des terrains de cricket au
Royaume-Uni.
Passée l'étape du simple pavillon destiné à accueillir les membres du bureau et leurs invités puis
l'installation de praticables couverts ou pas autour du terrain pour les autres spectateurs, les premiers
stades sont principalement en bois, mais les dimensions des tribunes, toujours plus imposantes,
nécessitent bien vite le recours à une armature métallique. Parmi les principaux architectes initiant
cette évolution, citons l'emblématique Archibald Leitch qui opère de 1904 à 1939.
Après la Seconde Guerre mondiale, les stades connaissent de nombreuses révolutions, du
toit cantilever (sans poteaux de soutien au milieu des tribunes) à la construction de systèmes
d'éclairage pour les matches en nocturne. Les premières expériences de matches joués à la lumière
des projecteurs datent de 1878, mais ce type de rencontres, interdit en Angleterre de 1930 à 1950,
reste marginal jusqu'après la Seconde Guerre mondiale 97. L'éclairage est seulement de quelques
centaines de lux, mais la télévision exige au moins 800 lux pour filmer correctement les rencontres.
Cette demande pressante de la télévision et les progrès réalisés au niveau des systèmes d'éclairage
permettent désormais aux meilleurs stades de disposer d'au moins 1 500 lux.
Le terrain de jeu connaît également des changements avec la mise en place de systèmes de
chauffage pour éviter le gel du terrain ou même l'adoption de surfaces de jeu plus ou moins
artificielles. La pelouse naturelle reste toujours la plus courante. Quelques clubs anglais installent des
revêtements totalement artificiels comme QPR, Luton, Preston et Oldham dans les années 1980, mais
la FA freine ces expériences sans toutefois parvenir à les interdire 98. Même remarque au niveau de
la FIFA qui ne recommande pas cette surface mais qui ne l'interdit pas. En revanche, ce type de
revêtement reste longtemps proscrit par la FIFA en phase finale de Coupe du monde. Lors de
la Coupe du monde 1994 disputée aux États-Unis, les stades ont dû tous être dotés de pelouse
naturelle, Pontiac Silverdome à Détroit (Michigan) et Giants Stadium (New Jersey) au premier chef. À
la suite des modifications des tests de certification de la FIFA (2001)99, il est désormais possible
d'utiliser un terrain artificiel en phase finale de Coupe du monde. Toutefois, jamais le cas ne s'est
produit. Pourtant équipé depuis 2002 d'une pelouse artificielle certifiée par la FIFA, le Stade
Loujniki de Moscou est équipé d'une pelouse naturelle pour accueillir la finale de la Ligue des
champions de l'UEFA 2007-2008100.
Confort et sécurité
Le confort et la sécurité des spectateurs restent longtemps une notion anecdotique pour les
architectes et les dirigeants, qui cherchent seulement à rentabiliser au maximum leurs enceintes.
Malgré la multiplication des drames et accidents, les autorités prennent tardivement conscience de ce
problème. L'UEFA réagit après le drame du Heysel (1985), mais le football anglais, pourtant concerné
au premier chef par les morts du Heysel, ne modifie sa politique qu'après le drame de Sheffield (1989)
avec la mise en application du « Rapport Taylor », bannissant notamment les places debout en
Angleterre101. L'Allemagne, qui s'était refusée à diffuser en direct les événements du Heysel, lance une
réflexion de fond sur ces problèmes à cette période. Elle donne ses fruits à l'occasion de la Coupe du
monde 2006, avec des enceintes intégrant pleinement les besoins de confort et de sécurité. À noter le
maintien d'une tribune avec des places debout au Signal Iduna Park de Dortmund : la
fameuse Südtribüne qui, avec ses 25 000 places debout, est la plus importante tribune d'Europe. Ce
maintien fut négocié par les supporters. Le fameux « Kop » d'Anfield (Liverpool) n'eut pas cette
chance. Conçue en 1906 pour accueillir 30 000 spectateurs, la capacité de cette tribune est réduite
une première fois en 1970 à 25 000 places à la suite d'un incident lors d'un match européen
entre Liverpool FC et l'Ajax Amsterdam en décembre 1966 : les secours avaient été incapables de se
déplacer en tribune102. La dernière partie avec des spectateurs debout se joue le 1er mai 1994 devant
16 480 kopites. Depuis lors, le Kop compte 12 277 places assises.
Le nouveau Wembley Stadium.
Les pays latins restent étrangement à l'écart de ces débats. Même le drame de Furiani (1992) ne
provoque pas en France de prise de conscience, et aujourd'hui encore, nombre d'enceintes utilisées
par les professionnels ne répondent pas aux critères minimum de sécurité [réf. souhaitée]. Les troubles de la
saison 2006-2007 en Italie ont ainsi mis en lumière le grave déficit dans ce domaine des stades
italiens103. De très lourds investissements sont nécessaires pour mettre ces stades à niveau et
certaines nations n'ont pas jugé utile d'engager ces travaux. La France avait pourtant l'occasion de le
faire en 1998 en organisant la Coupe du monde, mais elle a préféré concentrer ses efforts sur le
seul Stade de France plutôt que de profiter de cette opportunité pour s'équiper [réf. souhaitée]. La Ligue a
bien tenté de mettre en place dans les années 1990 des critères minimum en matière de stades pour
évoluer en professionnel, mais elle est déboutée le 20 novembre 2003 par le Conseil d'État, sollicité
par le ministère des Sports, hostile aux critères : il est impossible à la Ligue française de ne pas
admettre un club en professionnel en raisons d'installations non conformes 104.
Ainsi, l'Angleterre et l'Allemagne proposent aujourd'hui aux spectateurs de prendre place dans des
stades modernes, et les moyennes de spectateurs y atteignent des sommets historiques. En France
et en Italie, les enceintes ont au moins une génération de retard, et les affluences stagnent en France
et plongent en Italie (deux fois moins de spectateurs dans les stades qu'au milieu des années 1980).
Parmi les stades les plus emblématiques, se trouvent en Amérique le Maracanã à Rio de Janeiro,
le stade Monumental Antonio Vespucio Liberti à Buenos Aires, le stade Azteca à Mexico et
en Europe, Wembley à Londres, récemment reconstruit, le stade Santiago Bernabéu à Madrid,
le Camp Nou à Barcelone et le San Siro à Milan.
Les joueurs et le jeu
Article détaillé : Footballeur.
Jouer au football
Équipe de jeunes.
Les jeunes joueurs découvrent généralement le football dans la cour de récréation, dans la rue (le
sport du football de rue est un dérivé du football) ou sur des terrains de fortune sur lesquels les buts
sont simplement signalés par des cartables ou des blousons. L'étape de la découverte passée,
l'intégration à une école de football dans un club de jeunes est nécessaire pour acquérir quelques
fondamentaux. Dès cette période, les joueurs les plus prometteurs, techniquement ou physiquement,
sont détectés et rejoignent des centres de formation (France), des Academies (Royaume-Uni) ou des
clubs dits « formateurs » qui ont la charge de préparer les joueurs au métier de footballeur. Une
minorité de joueurs atteint ce but et devient effectivement footballeur professionnel. La majorité n'est
pas retenue pour passer pro et ces joueurs doivent se contenter d'évoluer au mieux en semi-
professionnel[réf. souhaitée].
« La technique, ce n’est pas savoir faire 1 000 jongles, c’est savoir passer la balle à la bonne vitesse
au bon endroit, au bon moment. »
— Johan Cruyff105
Pédagogie du football
Deux méthodes pédagogiques principales sont proposées aux jeunes joueurs. Dans la première,
analytique, utilisée depuis des décennies, l'éducateur découpe l'activité en gestes techniques. Il
démontre chaque geste et le fait répéter. Dans la deuxième, appelée globale ou intégrée, l'éducateur
met en place des situations qui posent des problèmes aux joueurs. Il appartient aux joueurs de trouver
des solutions et de mettre en place des stratégies pour y parvenir. Dans cette méthode, les jeunes
joueurs sont actifs de leur apprentissage. L'éducateur guide les joueurs et ne leur donne pas les
réponses immédiatement mais procède par questionnement pour leur permettre de trouver la solution
par eux-mêmes.[réf. souhaitée]
Caractéristiques du jeu
Une tête de Miranda lors d'un match amical Autriche-Brésil au stade Ernst-Happel. À sa gauche, Alessandro Schöpf. Juin 2018.
Pratiquer le football implique une activité physique intense et prolongée. En 90 minutes, selon son
poste, un joueur parcourt entre 6 et 11 km et perd en moyenne 2 kg. Les blessures, généralement aux
chevilles et aux genoux106, touchent tous les types de footballeurs, professionnels ou amateurs, jeunes
ou vieux. La mort subite, en match ou à l'entraînement, est également un phénomène touchant tous
les niveaux. Les cas sont rares mais posent la question des limites physiques des joueurs avec en
toile de fond l'éternel débat sur le calendrier, trop chargé. Un sportif ne peut pas être à 100 % sur
l'ensemble d'une saison, et la gestion du calendrier fait partie du jeu.
Le dopage est présent de longue date dans le football107. De très forts soupçons planent ainsi sur
l'équipe d'Allemagne de 1954 qui remporte la Coupe du monde. L'enquête lave finalement
la Mannschaft qui n'aurait procédé qu'à des piqûres de glucose 108. La position des instances qui
affichent en façade leur volonté de lutter contre ce fléau est assez ambiguë. La FIFA refuse ainsi
longtemps de confier à l'Agence mondiale antidopage la gestion de cette question. Un accord est
trouvé en juin 2006 quand le Comité international olympique demanda à toutes les fédérations
internationales de parapher le code mondial antidopage. La FIFA conserve toutefois son autorité en
matière de suspension109.
Mis à part le baseball, le football est le sport collectif le plus sujet à des surprises sur un match110. De
la victoire inattendue de West Bromwich Albion FC face à l'« Invincible » Preston North End en finale
de la FA Cup 1888 à l'élimination de l'Olympique de Marseille par les amateurs de l'USJA
Carquefou en Coupe de France 2007-08, l'histoire du football est marquée par de nombreux résultats
étonnants. Comme le dit un adage sportif particulièrement adapté au football : « sur un match, tout est
possible ». Cette possibilité laissée aux « petits » de triompher des « grands » est l'un des attraits du
football.
Évolutions tactiques
Des années 1880 à 1925, la pièce essentielle d'une équipe est son avant-centre qui constitue la
pointe d'une formation où figurent cinq attaquants, trois milieux et deux défenseurs. Les attaquants
doivent être puissants car le hors-jeu est signifié si moins de trois joueurs se trouvent entre la ligne de
but adverse et celui qui reçoit une passe. Le passage de trois à deux joueurs pour un hors-jeu change
en profondeur le jeu. On passe de 4 700 buts marqués par saison dans les deux divisions
de League anglaise à 6 373 dès l'entrée en application de cette modification 111. L'entraîneur Herbert
Chapman met au point une tactique innovante, dite en « WM », c'est-à-dire trois défenseurs, deux
milieux, deux inters (milieux offensifs) et trois attaquants111. Les quatre joueurs du milieu de terrain
constituent le carré magique112, marquant la montée en puissance du poste de milieu offensif (ou inter)
dont le rôle est d'alimenter l'avant-centre en ballons.
Le WM règne en maître absolu jusqu'en 1953 et la fameuse défaite des Anglais à domicile face
aux Hongrois, qui évoluent déjà en 4-2-4. Avant le triomphe des 4-2-4, 4-3-3 et autres 4-4-2, les
Suisses, les Français et les Italiens mettent au point des tactiques basées sur la défense : le « verrou
suisse » (ou « verrou Rappan » du nom de l'entraîneur-joueur autrichien Karl Rappan qui met en
place ce système au Servette de Genève en 1932113), le « béton » (initié par Robert Accard au début
des années 1930 au Stade français114 et pratiqué notamment par Charleville en 1936115) et le
« Catenaccio ». Ces tactiques sont notamment affinées après la Seconde Guerre
mondiale par Helenio Herrera et déclinées dans de nombreux pays, donnant par exemple naissance
au « Riegel » en Allemagne. L'innovation principale de ce dispositif tactique est la création du poste
de libéro nommé verrouilleur ou bétonneur à l'origine. Il se place derrière la ligne de défense,
généralement de trois puis quatre joueurs, et a pour tâche de colmater les brèches.
Dispositif tactique en « 4-4-2 ».
En 1958, l'équipe du Brésil remporte sa première Coupe du monde en s'appuyant sur un effectif hors
norme et un dispositif tactique en 4-2-4. C'est une forme de compromis entre les stratégies offensives
et défensives. Nouvelle évolution tactique des Brésiliens en 1962, avec un dispositif en 4-3-3, où
l'ailier gauche, Mario Zagallo, est reconverti en milieu de terrain111. Ces tactiques plutôt offensives se
retrouvent toutefois à la peine face à des formations très rigoureuses, telles que l'Inter
Milan en Europe ou le Peñarol en Amérique du Sud. L'Allemagne échoue aussi de peu en Coupes du
monde 1966 et 1970 en pratiquant un béton très strict.
La disposition tactique n'est rien sans animation du jeu. La vitesse tient ici un rôle prépondérant. Sur
le principe du passing, Bill Shankly à Liverpool FC et José Arribas au FC Nantes (jeu à la nantaise)
développent une animation de jeu très rapide dès le début des années 1960, entraînant d'inévitables
erreurs. Ces dernières doivent être compensées par un collectif soudé, ne rechignant pas à effectuer
des tâches défensives ou offensives, selon les besoins de l'équipe. C'est le « football total » prôné
par Rinus Michels à l'Ajax Amsterdam au début des années 1970[réf. souhaitée].
Par convention, on attribue un style physique au football du Nord de l'Europe et un style plus
technique aux Latins. C'est un cliché, mais cette opposition presque philosophique entre le réalisme et
le spectacle marque durablement les débats stratégiques. Ainsi, le jeu du Stade de Reims développé
dès la fin des années 1940 et qui enchante les foules françaises et européennes jusqu'à la fin
des années 1950, est taxé de « latin » car il est axé sur la technique et le jeu de passes. Gabriel
Hanot détestait le « petit jeu » des Rémois lui préférant un jeu plus physique, « à la Britannique ». La
presse spécialisée française se déchire dans ces débats jusqu'au début des années
1970. L'Équipe et France Football étaient partisans de l'efficacité ; Miroir du football défendait le
football spectacle[réf. souhaitée].
Le football moderne est plutôt réaliste en s'appuyant avant tout sur une solide assise défensive. On
assiste à la mise en place de dispositifs en 5-3-2, 4-5-1 et 5-4-1 avec des joueurs de couloirs
remplaçant les ailiers d'autrefois.
Joueurs emblématiques
Pelé, considéré comme le meilleur joueur de tous les temps.
Tout au long de son histoire, le football a compté un grand nombre de joueurs d’exception.
Parmi ces joueurs emblématiques, ce chapitre distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur
palmarès quant au nombre de sélections et de titres remportés en club ou avec une sélection
nationale. Par leur activité, ils couvrent la période 1894-2008. Le football possède ses héros depuis la
fin du XIX siècle. Certains de ces joueurs sont aujourd'hui tombés dans l'oubli, mais ils furent pourtant
e
salués en leurs temps comme les plus brillants pratiquants du jeu. Le FIFA 100, liste des 125 plus
grands footballeurs vivants dressée par l'ancien international brésilien Pelé, ne s'intéresse pas à ces
grands anciens. Certaines nations honorent leurs anciens, comme l'Angleterre qui a mis en place
en 2002 l'English Football Hall of Fame.
Chez les gardiens de but, l'Espagnol Ricardo Zamora116 (1901-1978), l'Italien Gianpiero Combi (1902-
1956) et le Tchèque František Plánička (1904-1996) sont considérés comme les meilleurs portiers
des années 1930. Le Russe Lev Yachine (1929-1990), l'Anglais Gordon Banks (1937-), l'Italien Dino
Zoff117 (1942-), l'Allemand Sepp Maier (1944-) et l'Argentin Ubaldo Fillol (1950-) s'imposent après
la Seconde Guerre mondiale.
Le Tchèque Ferdinand Daučík (1910-1986), l'Autrichien Gerhard Hanappi (1929-1980),
l'Anglais Bobby Moore (1941-1993), l'Allemand Franz Beckenbauer118 (1945-), le Néerlandais Ruud
Krol (1949-) et l'Italien Gaetano Scirea (1953-1989) sont emblématiques des systèmes défensifs qu'ils
pratiquèrent avec intelligence, tandis qu'au milieu de terrain l'Uruguayen José Andrade (1901-1957),
les Italiens Giovanni Ferrari (1907-1982) et Giovanni Rivera (1943-), les Allemands Fritz Walter (1920-
2002) et Wolfgang Overath (1943-), les Brésiliens Didi (1929-2001) et Jairzinho (1944-),
l'Anglais Bobby Charlton (1937-), le Néerlandais Johan Cruijff119 (1947-2016), les Argentins Norberto
Alonso (1953-) et Diego Maradona120 (1960-), les Français Raymond Kopa (1931-2017), Michel
Platini121 (1955-) et Zinédine Zidane (1972-) allièrent au mieux créativité, technique et efficacité.
Chez les attaquants, l'Uruguayen Pedro Petrone (1905-1964), le Yougoslave Blagoje
Marjanović (1907-1984), le Tchèque Oldřich Nejedlý (1909-1990), les Italiens Silvio Piola (1913-1996)
et Paolo Rossi (1956-), les Brésiliens Leônidas da Silva (1913-2004), Garrincha122 (1933-
1983), Pelé123 (1940-) et Ronaldo (1976-), les Français Larbi Benbarek (1910-1992) et Just
Fontaine (1933-), les Anglais Stanley Matthews (1915-2000) et Gary Lineker (1960-), les
Argentins Alfredo Di Stéfano (1926-2014), Mario Kempes (1954-) et Lionel Messi (1987-), les
Hongrois Ferenc Puskás124 (1927-2006) et Sándor Kocsis (1929-1979), les Allemands Helmut
Rahn (1929-2003), Uwe Seeler (1936-) et Gerd Müller125 (1945-), les Portugais Eusébio126 (1942-2014)
et Cristiano Ronaldo (1985-), les Néerlandais Robert Rensenbrink (1947-) et Marco van
Basten (1964-) furent parmi les plus efficaces. Le joueur ayant inscrit le plus grand nombre de buts en
match officiel est l'Autrichien Josef Bican (1913-2001) (804) devant les Brésiliens Romário (1966-)
(771) et Pelé (765)127. Les deux joueurs brésiliens fêtèrent pourtant en grande pompe leur 1000 e but,
en prenant aussi en compte les buts inscrits en match amical en club.
Chaque année, plusieurs titres de meilleurs joueurs sont décernés. Les plus prestigieux de ces
honneurs sont le Ballon d'or France Football, créé en 1956, le Joueur FIFA de l'année (depuis 1991),
le Ballon d'or africain (depuis 1970) et le Meilleur joueur sud-américain de l'année (depuis 1971).
Environnement des joueurs
Statut des joueurs
Les premiers joueurs sont principalement des étudiants. Gentlemen et ouvriers constituent la
deuxième vague. On retrouve cette même évolution en dehors des îles britanniques dans de
nombreux pays. Les joueurs gardent le contrôle du jeu à ses débuts, puis les dirigeants prennent
l'ascendant au niveau professionnel comme amateur. Commence alors la longue période de
l'« esclavage »128 avec des joueurs liés à vie à leur club et transférables selon le bon vouloir des
dirigeants qui s'arrangent pour tirer les salaires vers le bas. Pour l'exemple, après quinze ans de
carrière, l'international français Thadée Cisowski ne touche que 400 francs par mois en 1961129, soit
environ 30 % de plus que le SMIC. Des syndicats de joueurs se forment pourtant dès le début
du XX siècle au Royaume-Uni, mais ces derniers ne parviennent pas à peser réellement sur ces
e
Les transferts ont toujours existé dans le football et leur prix augmente rapidement. Le Britannique Alf
Common est le premier joueur transféré pour 1 000 £ (1905)141. Le record actuel est détenu par le
transfert de Neymar du FC Barcelone vers le Paris Saint-Germain en 2017 pour 222 millions
d'euros142. La période des transferts est harmonisée depuis 1997 à deux périodes dans l'année :
l'intersaison (deux mois en Europe du 1er juillet au 31 août) et à mi-saison (du 1er janvier au 31
janvier). Le règlement de 1997 prévoit également de rémunérer les clubs formateurs, jusque-là
totalement oubliés143.
L'entraîneur
L'entraîneur apparaît vers la fin du XIX siècle en Grande-Bretagne. Il remplace alors le capitaine dans
e
nombre de ses fonctions, de la sélection des joueurs à la direction des séances d'entraînement. De
nombreux joueurs deviennent entraîneur ; toutefois, le statut d'entraîneur est encadré dans certains
pays par des obligations de diplômes. Ces diplômes et formations spécifiques apparaissent en France
dès les années 1920, mais ils ne deviennent incontournables qu'au début des années 1970 sous la
pression de Georges Boulogne144, notamment. L'entraîneur peut de plus cumuler des fonctions
sportives et administratives. On l'appelle alors manager. C'est le statut normal de la majorité des
entraîneurs officiant en Angleterre tandis que dans les pays latins, les dirigeants gardent la main sur
les aspects administratifs. Certains dirigeants n'hésitent d'ailleurs pas à intervenir dans les choix
techniques, du recrutement à la composition d'équipe en passant par les options tactiques.
Le remplaçant
Le remplacement de joueurs reste longtemps absent des règlements. Cette absence n'empêche
toutefois pas quelques cas isolés comme ce changement de joueur opéré le 20
janvier 1917 en championnat d'Écosse145 ou lors de matchs internationaux amicaux. Le premier
changement pour un match qualificatif à la Coupe du monde s'opère le 11 juin 1933 à l'occasion de la
rencontre Suède-Estonie146. Il faut attendre la saison saison 1965-1966 pour voir le Championnat
d'Angleterre autoriser un remplacement sur blessure145. L'Écosse adopte la règle une saison plus
tard145. En 1967, la loi du jeu autorise le remplacement d'un joueur à la convenance de l'entraîneur 145.
La règle entre en application en 1967-1968 dans les compétitions nationales. La première phase finale
de la Coupe du monde concernée est celle de 1970. Deux remplacements de joueurs sont autorisés
dès cette édition 1970. En phase finale, l'URSS procède au premier remplacement le 31 mai 1970 à
l'occasion du match d'ouverture face au Mexique : Viktor Serebryanikov remplace Anatoli Puzach147.
Le second remplacement est progressivement autorisé dans les compétitions nationales (1976 en
France148). Un troisième remplacement de joueur est autorisé en 1995149. À l'origine, un seul
remplaçant polyvalent était disponible pour effectuer l'unique remplacement. On passe logiquement à
deux joueurs sur le banc dans les années 1970 puis à un maximum de sept (1996149) dans les
compétitions internationales et certaines compétitions nationales. Le nombre des remplacements est
libre en match amical après accord entre les deux équipes, puis est limité à six maximum
en 2005 pour les matches amicaux internationaux entre sélections nationales 150.
Économie du football
Article détaillé : Économie du football.
mondiale153.
Les recettes aux guichets restent l'élément essentiel du budget des clubs jusqu'aux années 1990.
Les droits de retransmission
Les droits payés par la télévision représentent entre un tiers et deux tiers des budgets des clubs.
En 2014, l'état des droits du football fait apparaître les ordres de grandeur suivants [réf. nécessaire] :
Ligue des champions Clubs annuel UEFA Canal+ et BeIN Sports 111
Championnats de France
Clubs annuel LFP Canal+ et BeIN Sports 607
de Ligue 1 et Ligue 2
France
Coupe de France Clubs annuel FFF 19
Télévisions et Eurosport
La contribution publicitaire
La publicité constitue également un poste important des recettes, notamment depuis la fin des années
1960. La publicité sur les maillots est autorisée en France en octobre 1969 après une tentative
avortée en 1968 : la Ligue voulait imposer à tous les clubs le même partenaire. Le Nîmes
Olympique et l'Olympique de Marseille sont les premiers clubs professionnels français à arborer une
publicité sur leurs maillots154. L'UEFA autorise les publicités sur les maillots en coupes d'Europe des
clubs à partir de 1982, sauf pour les finales où l'interdit est levé en 1995. La FIFA interdit en revanche
les publicités sur les maillots des équipes nationales.
Le budget des clubs
Les clubs ayant le plus de revenus (2006-2007) sont le Real Madrid (Espagne) avec 351 millions
d'euros, Manchester United (Angleterre) 315,2, FC Barcelone (Espagne)
290,1, Chelsea FC (Angleterre) 283 et Arsenal FC (Angleterre) 263,9155.
Les montants financiers sont importants et les déficits de certains clubs peuvent également atteindre
des montants records. La santé financière des clubs constitue un double enjeu : assurer leur pérennité
et éviter le dopage financier, c'est-à-dire acheter une équipe à crédit. La France a mis en place au
milieu des années 1990 la DNCG qui a pour mission de contrôler les comptes financiers des clubs
professionnels avec le pouvoir de les reléguer, d'interdire un club de promotion ou de limiter leur
masse salariale. Longtemps en déficit chronique, les clubs de Ligue 1 présentent des comptes
bénéficiaires depuis 2006 : plus de 42 millions d'euros de bénéfice net en 2006-2007 sur les 20 clubs
de L1156. Souvent évoquée, une DNCG européenne reste à créer afin d'éviter certaines dérives 157.
L'introduction des clubs en bourse est une évolution récente ne touchant que quelques rares clubs. À
la fin de la saison 2006-2007, 11 clubs anglais, 5 Danois, 4 Turcs, 4 Italiens, 3 Portugais, 2 Français,
1 Écossais, 1 Néerlandais, 1 Suédois et 1 Allemand étaient cotés en bourse158.
Les clubs ou collectivités propriétaires des stades ne pouvant pas faire face à certains travaux louent
le nom du stade à un sponsor. Cette forme de publicité existe déjà en France avant la Première
Guerre mondiale avec le Stade du Matin, futur stade olympique de Colombes, qui porte le nom du
journal quotidien parisien Le Matin de 1907 à 1919159. En 1996, cette pratique est réintroduite par les
Américains, et elle touche l'Europe à partir de 1997 avec le nouveau stade des Bolton
Wanderers baptisé Reebok Stadium. La FIFA admet mal cette innovation, et à l'occasion de la Coupe
du monde 2006 en Allemagne, les noms des stades ne comprenaient officiellement aucun nom de
sponsor alors que leur construction fut en partie financée par cette voie 160. En France, le premier
contrat de naming est signé en 2008 au Mans pour son stade, nommé MMArena, qui a été inauguré le
samedi 29 janvier 2010 par une victoire 3-0 du Mans face à l'AC Ajaccio.
L'organisation de rencontres entraîne également toutes sortes de retombées économiques ne
concernant pas directement le club ni même le monde du football. Auxerre, petite ville moyenne
française, doit en grande partie sa notoriété, en France comme à l'étranger, à son équipe de football 161.
L'AJ Auxerre est un véritable ambassadeur de la ville, qui profite de plus de retombées directes en
matière d'hôtellerie et d'activités accrues pour les cafés-restaurants. De même, l'organisation d'une
Coupe du monde ou d'un Euro, permet à une nation (ou un binôme comme c'est le cas en Suisse-
Autriche pour l'Euro 2008) de procéder à une efficace campagne de promotion et de s'équiper en
stades mais aussi en moyens de transports ou en hôtels. Les conséquences sur la hausse
du PNB restent discutées, mais l'Organisation mondiale du tourisme met en avant la Coupe du monde
pour expliquer la hausse importante du tourisme international en Allemagne en 2006 (+9,6 %)162.
Les paris et les dérives
Le 3 février 2013, Europol après avoir réalisé une enquête sur des rencontres faussées en liens avec
des paris truqués, révèle qu'elle vient de démanteler un réseau criminel qui aurait truqué des
centaines de matches163.
Compétitions
Compétitions de clubs
Article détaillé : Club de football.
Compétitions nationales
La FA Cup.
Avant l'émergence des premières compétitions officielles, le calendrier des clubs est uniquement
constitué de matches amicaux. Aujourd'hui ce type de rencontres encore très prisé jusqu'aux années
1960 est devenu anecdotique. Elles ont dû s'effacer devant la multiplication des épreuves. Pourtant,
en 1871, certains clubs anglais furent dans l'impossibilité de s'inscrire à la première édition de la FA
Cup ; leurs calendriers étaient déjà complets164. À la recherche de stabilité, les clubs anglais mettent
en place un premier championnat en 1888-1889. Les deux éléments de base du calendrier sont en
place : le championnat et la coupe.
La plupart des pays comptent en effet deux types de compétitions : le championnat national, qui
constitue la compétition nationale majeure, et la ou les coupes nationales dont le nombre varie suivant
les pays. En Angleterre, Espagne et France, notamment, la Coupe nationale a vu le jour avant le
championnat. Aussi, la FA Cup, la Copa del Rey ou la Coupe Charles Simon, possèdent une aura
particulière. En revanche, la Coppa Italia qui est créée après l'émergence du championnat de Série
A n'est pas une compétition très prisée par les tifosi et les clubs italiens. En Amérique du Sud, l'idée
de coupes nationales est très peu répandue. Il existe également des coupes dites de la Ligue,
rassemblant dans certains pays les seuls clubs professionnels. C'est l'Écosse qui introduit cette
innovation en 1947 (Scotland League Cup).
Les championnats restent les juges de paix car ils permettent d'évaluer la valeur d'un club sur une
saison complète. Certains clubs irréguliers qui peuvent exceller en coupes remportent difficilement
des titres de champion, et inversement. Des clubs réguliers peuvent peiner face aux joutes
particulières qu'impliquent des matches de coupe, au terme desquels un des deux protagonistes est
définitivement écarté de la compétition.
Le champion est généralement désigné à la fin de la saison en additionnant les points remportés tout
au long de la saison. Jadis, une victoire rapportait deux points, un match nul un point et une défaite
aucun point. Depuis les années 1980, les championnats ont progressivement adopté le système de la
victoire à trois points pour donner une prime à la prise de risque. Certains championnats ne
s'achèvent pas au terme de la saison dite régulière. Le champion est alors désigné après des play-
offs impliquant les clubs les mieux classés. Ce système typique des sports américains est rare en
football, mais il est par exemple en usage aux États-Unis. En 2008-2009, le championnat de Belgique
adopte le système des play-offs avec une élite passant de 18 à 16 clubs 165.
Trophée du championnat d'Allemagne.
À la suite du renouveau du football féminin qui débute à la fin des années 1960, cette discipline peut
organiser des compétitions calquées sur le modèle masculin avec des championnats nationaux, des
épreuves internationales de clubs et d'équipes nationales. En Europe, ce mouvement est encadré par
les fédérations nationales tandis qu'aux États-Unis, c'est le sport scolaire et universitaire qui rend
possible cette évolution. L'adoption le 23 juin 1972 du Title IX permettant de financer le sport féminin
scolaire et universitaire américain est déterminant175 ; le football féminin en profite pleinement même si
la pratique à haut niveau se limite seulement à quelques universités, North Carolina Tar Heels au
premier chef. Disposant d'une base de joueuses considérable de plusieurs millions de pratiquantes
(plus que toutes les nations de l'UEFA réunies), il est logique de voir émerger une équipe nationale
américaine de premier plan qui remporte deux Coupes du monde en 1991 et 1999 et deux médailles
d'or et une d'argent lors des trois tournois olympiques (1996-2004). Contrairement à sa version
masculine, le tournoi olympique féminin met en présence les meilleures formations, sans conditions
d'âge et s'impose dès sa première édition en 1996 comme l'un des rendez-vous majeurs du
calendrier.
L'Europe et l'Amérique du Sud ne restent pas inactives, mais décident d'appliquer les mêmes
schémas que ceux suivis par les pratiquants masculins. Les fédérations mettent ainsi en place des
compétitions nationales dont le niveau s'élève progressivement, puis intègrent à leurs sélections
nationales une composante féminine. La Norvège, vainqueur de la Coupe du monde 1995 et deux fois
championne d'Europe en 1987 et 1993, et l'Allemagne, quatre fois championne d'Europe
de 1989 à 1997, en s'appuyant sur des bases de joueuses plus nombreuses, dominent la fin
du XX siècle. La Norvège connaît ensuite un net recul dans la hiérarchie à la suite de la montée en
e
Action de football australien ; comme tous les autres « footballs », cette version autorise l'usage des mains et les placages.
on utilise depuis 1894, et la reconnaissance tardive de cette discipline par l'USFSA, les termes de
« Football Association » ou plus simplement « Association ». On joue ainsi à l'« Assoce » en France à
la Belle Époque. On retrouve dans certains journaux de province le terme « Association » jusque dans
les années 1920. Du côté fédéral, la Fédération française adopte le nom de Fédération française de
football association à sa création en 1919 à la suite de l'éclatement de la structure omnisports de
l'USFSA. Dans le milieu du football, pourtant, le terme de football est utilisé seul pour nommer le jeu.
Le magazine spécialisé Football, créé en 1929, puis la FFFA qui devient FFF à la Libération ne font
que suivre cette évolution. Le rugby a, il est vrai, éclaté en deux sports différents, à XV ou à XIII,
tandis que les autres variantes sont perçues comme exotiques en Europe et dans les pays
francophones, Canada excepté. Elles sont donc nommées selon leur origine : football
américain, football australien, football gaélique et football canadien.
Le français, comme c'est le cas en général dans le domaine sportif 184, a conservé le terme d'origine.
Ce n'est pas le cas dans les autres langues où ont été forgés des termes à consonances locales,
du Fussball allemand, au Fútbol espagnol (ou également très rarement Balompié) en passant par
le Voetbal néerlandais ou le Futebol portugais. En Italie, on adopte en 1909 le terme de calcio en
référence à l'ancien jeu du calcio florentin185.
Futsal
Futsal.
Article détaillé : Futsal.
Le futsal ou football en salle est un sport collectif dérivé du football avec des règles adaptées186. Cette
discipline est créée en 1930 en Uruguay et passe progressivement sous le giron de la FIFA à partir de
la fin des années 1980.
Les nations sud-américaines dominent longtemps cette discipline, puis l'Europe met en place des
structures spécifiques permettant l'émergence d'une élite qui s'impose au plus haut niveau. Ainsi, trois
pays européens figurent parmi les quatre demi-finalistes de l'édition de la Coupe du monde
FIFA en 2008, puis à nouveau deux quatre ans plus tard.
Football de plage
Beach soccer.
Le football de plage ou beach soccer est un sport qui s'apparente au football et qui se pratique sur
du sable de plage. Il met aux prises deux équipes de cinq joueurs, pouvant être remplacés à tout
moment, en trois tiers-temps de douze minutes sur un terrain de 28 × 37 mètres. La première Coupe
du monde a lieu en 1995. Cette épreuve et cette discipline dépendent de la FIFA depuis 2005.
Sur le modèle du futsal, les Sud-américains, Brésiliens au premier chef, restent longtemps
dominateurs en beach soccer. Avec neuf titres sur les dix éditions disputées avant le passage sous
l'égide de la FIFA, ils sont présents sur le podium de la compétition lors des sept éditions disputées
depuis cette date, avec notamment quatre titres successifs. Guidée par Éric Cantona, la France,
remporte toutefois la première Coupe du monde FIFA en 2005, la Russie remportant les éditions de
2011 et 2013.
Autres variantes
Le football possède deux déclinaisons handisports, le foot fauteuil (se jouant à quatre par équipe) et
le cécifoot (ou football à cinq). Depuis 2005, le foot fauteuil est géré par l'International PowerChair
Football Association tandis que le cécifoot est une discipline des Jeux paralympiques depuis 2004.
Le Brésil remporte le championnat du monde en 1998 et 2000, puis l'Argentine s'impose
en 2002 et 2006.
Le Jorkyball et le tennis-ballon sont d'autres variantes ayant un rapport plus ou moins lointain avec le
football.
Le football coopératif est une variante qui se joue avec six à vingt joueurs regroupés en deux équipes.
Lorsqu'un joueur marque un but, il change d'équipe avec un joueur adverse.
Le jeu de sixte est une variante du football, jouée avec six joueurs par équipe, sur la moitié d’un
terrain de football, avec un temps de jeu réduit à 10 minutes.
Nick Hornby.
Joueurs de Subbuteo.
Ludique à la base, le football se décline également dans une gamme de jeux de plein air, de plateaux
ou vidéo. Les plus emblématiques sont le Baby-foot et le Subbuteo. Depuis l'avènement du jeu vidéo,
le football figure parmi les thèmes les plus porteurs. Le jeu vidéo de football Pro Evolution Soccer est
le produit culturel le plus vendu en France en 2006200. Il existe aussi des jeux de ligue fantasy, tel
que Mon petit gazon en France.
D'autres produits sont liés directement au football telles les vignettes Panini que les enfants
collectionnent, ou les programmes de match, qui jouent un rôle important dans les relations entre
clubs et supporters au Royaume-Uni, notamment. De même, les paris sur les matches de football
tiennent une place de choix dans le domaine des paris sportifs. Le Totocalcio italien (créé le 5
mai 1946201) et la Quiniela espagnole (saison 1946-1947202) sont de véritables institutions, sans même
parler des Britanniques qui pratiquent les paris depuis l'origine du jeu et de manière plus encadrée
depuis 1923203. La France est la dernière nation en Europe à autoriser les paris sur des matches de
football (17 avril 1985204). Une taxe, plus ou moins lourde selon les pays, est généralement prélevée
sur ces paris pour financer le mouvement sportif.
L'étude historique du football constitue un élément important de la culture foot. Tout supporter digne
de ce nom est incollable sur l'histoire de « son » club. Longtemps abandonnée aux seuls journalistes
qui se laissent souvent aller à l'emphase, l'histoire du football passe depuis les années 1980 dans le
champ des historiens et des sociologues, notamment des marxistes et néomarxistes qui y voient un
nouvel « opium du peuple »205, tandis que les élites politiques, médiatiques et intellectuelles qui ont
longtemps méprisé ce sport, y voient des vertus de formation, d'ascension pour les classes
populaires (et pour les enfants d'immigrés, de l'intégration sociale par le sport), voire même des vertus
civilisatrices à l'œuvre dans les sociétés démocratiques (les valeurs qu'il véhicule — la rigueur
physique et morale, tout comme l'esprit de corps, brisent les barrières hiérarchiques — sont censées
limiter la violence et les conflits)206.
Les Anglo-Saxons sont à la pointe de ce domaine d'études tandis que les nations latines préfèrent
encore laisser la plume aux journalistes. À la fin des années 1980, l'historien français Alfred
Wahl appelle de ses vœux une évolution207, mais les travaux d'historiens ne pèsent rien face à la
communication souvent légendaire des clubs relayée par les médias.
Les supporters
« Le Supporter. Ne riez pas, vous en connaissez tous au moins un. Le supporter, le vrai,
le vulgaire supporter qui crie, qui gueule le long de la touche est une inconsciente victime
de la folie du football. Mais c'est en même temps un être bizarre autant que dangereux,
d'abord parce qu'il ne supporte rien... contre son club et que le club aura beau faire,
jamais il parviendra à se débarrasser de cette pieuvre qu'on nomme supporter. Pourquoi
s'est-il voué à l'Union Sportive de X, plutôt qu'au Sporting Club de la même ville, il ne
saurait le dire lui-même.(...)
Pendant la partie, il passe à la fois par toutes les angoisses et par les manifestations de
joie les plus débordantes. Il est atterré pendant dix minutes et radieux pendant quinze
autres. Les goals marqués contre son équipe sont toujours off-side. L'arbitre est un
cochon et les linesmen sont des vendus. Et c'est fourbu, démoli, le visage décomposé
qu'il se rend après le match au siège de son club, où il s'affale, plus fatigué que les
joueurs eux-mêmes. Là, l'œil terne et brumeux, un ami lui fait bien le récit de ses récentes
escapades, mais il ne daigne même pas sourire au passage le plus gai du récit. Mais voilà
qu'incidemment l'ami a prononcé le nom de son club. Son œil s'allume, sa main s'énerve,
sa bouche, jusqu'alors dédaigneusement close, s'ouvre. Il va parler. Il parle. Et alors, il est
magnifique le supporter. Il décrit ses joies, les beautés de son club. Les mots abondent,
les métaphores se précipitent, c'est un fleuve d'éloquence qui vous culbute, vous immerge
et vous entraîne dans un torrent tumultueux.
N'essayez pas de résister, abandonnez-vous au contraire, car vous êtes sa victime. Il vous
tient et ne vous lâchera que quand vous aurez reconnu que son club est le premier, le plus
fort et le plus grand de tous les clubs de France. »
réducteur de traiter uniquement ce thème sous l'angle de la violence. De même, réduire le supporter à
un simple consommateur de produits de merchandising est également un lieu commun. Les autorités
sportives, elles-mêmes, n'ont d'ailleurs toujours pas intégré de plein droit les supporters au sein de la
« famille du foot ». Michel Platini, président de l'UEFA, a prévu de corriger cet oubli209.
Les supporters ont pourtant un rôle déterminant dans le financement des clubs, l'animation des stades
et permettent aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain. Le surnom de « douzième
homme » n'est pas usurpé. Ils représentent également une forme de contre-pouvoir face aux
dirigeants. Ainsi, en Angleterre et en France, des déménagements de clubs, à l'américaine, sont
tentés par certains dirigeants à la recherche de meilleurs « marchés ». La pression des supporters est
telle que ces déménagements purement mercantiles sont désormais interdits en France après la
fusion controversée du Toulouse FC première version avec le Red Star en 1967 et exceptionnels en
Angleterre : cas isolé du Wimbledon FC qui déménage à Milton Keynes en 2003 devenant le Milton
Keynes Dons Football Club. En réponse à ce déménagement, les fans de Wimbledon ont créé leur
propre club : AFC Wimbledon210.
Les rivalités dans le football touchent principalement les supporters. Les derbies et autres affiches de
gala constituent des rendez-vous importants pour les fans qui rivalisent alors dans les domaines du
chant ou de l'animation des tribunes (et parfois de la violence) pour prendre un ascendant sur
les supporters rivaux. Les rivalités les plus spectaculaires sont en Europe celles
opposant Celtic et Rangers à Glasgow, tandis qu'en Amérique du Sud le Super-Clasico Boca-River
Plate atteint des sommets dans le genre.
Les supporters se regroupent rapidement au sein de fan-clubs. Dès la fin du XIX siècle, de tels e
groupes existent déjà au Royaume-Uni. Ils sont généralement sous l'autorité directe du club. Ce sont
des clubs de supporters dits « officiels ». L'un des principaux buts de ces associations est de collecter
de l'argent pour leur club. Depuis la création du mouvement des Torcida au Brésil dans les années
1940, certains groupes de supporters deviennent indépendants du club et prétendent même mériter
des subventions de sa part. C'est la base du mouvement dit « ultra ». La culture ultra est très
développée en Amérique latine et commence à toucher l'ex-Yougoslavie en Europe à partir de 1950211.
Ce mouvement se propage via l'Italie à partir des années 1960. La vague ultra atteint la France au
milieu des années 1980. Si la majorité de ces groupes affiche un pacifisme réel, la violence n'est pas
étrangère au mouvement ultra. Les codes utilisés ne sont toutefois pas les mêmes que ceux en usage
chez les hooligans britanniques, plus individualistes, et donc totalement étrangers aux rivalités
opposant certains groupes au sein de mêmes clubs. Après le drame du Heysel, le terme
de hooligan devient synonyme de barbare. Un mouvement plus radical d'inspiration britannico-
allemando-néerlandaise, les hools, prend pourtant le relais. Ces derniers utilisent souvent la violence
à des fins purement privées, sans liens réels avec le club. Certains auteurs désignent du terme
de hooligan tous les supporters violents, alors qu'il existe plus qu'une nuance entre
un supporter lambda devenant subitement violent et une prise de tribune adverse.
Ultras bordelais.
Exclue des compétitions européennes à la suite du drame du Heysel, l'Angleterre est la première
nation à édicter des règles strictes pour lutter contre la violence. Malgré cette volonté et l'arsenal
juridique qui l'accompagne, le problème perdure en Angleterre en marge des rencontres et dans les
divisions inférieures. Après avoir testé la bunkérisation des stades avec la mise en place de grillages
et autres herses pour canaliser la foule, les autorités préfèrent aujourd'hui traiter le problème en
amont en interdisant de stade les supporters violents permettant l'abandon d'une attitude défensive et
très agressive, encore de rigueur dans de nombreuses nations, qui donnent à certains stades
l'apparence de zones de guerre. On considère souvent que la France, qui reste relativement peu
touchée par ces phénomènes violents, ne traite pas efficacement le problème [réf. nécessaire]. Clubs, police,
justice et autorités politiques se renvoient la balle [réf. nécessaire]. En Italie, où le mouvement ultra violent est
très actif, les autorités sont souvent perçues comme mal armées pour faire face au phénomène 212.
Idem en Espagne, notamment[réf. nécessaire]. En Amérique du Sud, où est né le mouvement ultra, on
assiste depuis plusieurs décennies à une radicalisation des supporters[réf. nécessaire]. La répression est
aussi féroce qu'inefficace avec des groupes de Barra Bravas ultra violents213.
De même, on reproche souvent aux dirigeants de faire perdurer les actions racistes de
certains supporters par leur passivité[réf. nécessaire]. Au début du XXI siècle, on remarque ainsi qu'une
e
Invasion de terrain.
Le plus souvent pacifiques et festives, les invasions de terrains à la fin de certains matches donnant
notamment un titre sont également très spectaculaires. Pour des raisons de sécurité, ce type de
manifestation devient rare. D'autres invasions de terrains, bien moins festives, se produisent
exceptionnellement à l'occasion de certaines rencontres, en plein match. Ce fut notamment le cas lors
du match France-Algérie du 6 octobre 2001 au Stade de France. Le match fut définitivement arrêté à
un quart d'heure de la fin217.
Après avoir compté parmi les plus violents supporters, les fans écossais sont devenus plus pacifiques
depuis les années 1970218. Des études ont montré une importante différence d'âge entre
les fans violents et ceux qui sont festifs : 23 ans en moyenne pour les fans anglais lors de l'Euro
1988 contre 31 ans aux Danois219. 15 % des supporters danois étaient des femmes contre seulement
2 % chez les Anglais219. Certains clubs disposent également de publics d'une fidélité à toute épreuve
malgré des résultats médiocres depuis plusieurs générations. On citera pour
l'exemple Newcastle UFC en Angleterre.
Le rôle des médias
Presse écrite
Le football entre dans la presse généraliste puis la presse omnisports dès le XIX siècle. Certains titres
e
refusent toutefois de traiter de ce sport aux racines trop populaires ; The Field (créé en 1853) qui traite
principalement de sports « nobles » comme le tennis, le golf, le sport hippique et la chasse n'ouvre
ainsi ses colonnes au football que pour le dénigrer. Même son de cloche en France avec le
quotidien L'Auto qui multiplie les unes sur le rugby mais refuse d'accorder au football sa première
page jusqu'à la Grande Guerre220.
Une presse sportive moins guindée voit le jour à l'extrême fin du siècle, et ces titres accordent une
large place au football. Cette presse enregistre toujours de solides tirages au début du XXI siècle avec
e
des périodicités quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles. Parmi les grands titres de la presse
omnisports quotidienne, citons A Bola, O Jogo et Record au Portugal, La Gazzetta dello
Sport, Tuttosport et Corriere dello Sport -
Stadio en Italie, Marca et As en Espagne, Olé en Argentine et L'Équipe en France. Il faut attendre
l'entre-deux-guerres pour assister à l'apparition d'une presse spécialisée. Ainsi, en France, outre
l'hebdomadaire Le Football Association, organe officiel de la FFFA créé le 4 octobre 1919, le premier
titre dédié exclusivement au football est l'hebdomadaire Football (1929-1944) qui affiche fièrement en
en-tête « Le plus fort tirage des hebdomadaires de football du monde entier ». Ce titre fait office de
référence jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. France football lui succède après la Libération.
La presse écrite joue un rôle majeur dans la médiatisation du jeu, mais également dans l'organisation
de compétitions, notamment en France. Hachette est ainsi le « soutien indispensable »221 de la
fédération française lors des dix premières éditions de la Coupe de France. Le quotidien Le Petit
Parisien prend le relais pour les dernières éditions de la Coupe avant la Seconde Guerre
mondiale222 et devient également le partenaire des premières éditions du championnat de France
professionnel. La Coupe des clubs champions européens est créée par le quotidien
français L'Équipe en 1955. Dans un premier temps, la jeune UEFA (fondée en 1954) ne s'oppose pas
à cette organisation privée, mais la FIFA, redoutant la privatisation des organisations, pousse l'UEFA
à prendre à son compte une épreuve dont le tirage au sort du premier tour avait déjà eu lieu 223.
Les clubs possèdent des médias écrits de longue date, programme de match au premier chef. The
Celtic View224, hebdomadaire traitant uniquement de l'actualité du club écossais du Celtic FC est édité
depuis 1965. Nombre d'autres clubs se dotent ensuite d'hebdomadaires ou de mensuels ou sont
traités par des titres de presse plus ou moins indépendants des clubs. L'AS Roma est à ce jour le seul
club traité par un quotidien spécialisé : Il Romanista225, dont le numéro un sort le 10 septembre 2004.
Ce titre est diffusé à 10 000 exemplaires.
Médias audiovisuels
La radio couvre le football dès les années 1920226. En Italie, la première retransmission d'un match à la
radio a lieu le 6 octobre 1924227. En Belgique, Adrien Milecamp assure en 1927 le commentaire du
premier match radiodiffusé dans le royaume (Belgique-Angleterre du 11 mai)228. Georges Briquet, le
« roi des radio-reporters »229 qui commence sa carrière en 1931, est la grande voix française des
sports et du football jusqu'aux années 1950. C'est lui qui crée le concept des dimanches après-midi
« sport et musique » juste après la Seconde Guerre mondiale230. L'arrivée de la télévision modifie la
donne, mais ne condamne pas la radio qui s'adapte et met en place des multiplex 231 et des émissions
de débats à propos de l'actualité du jeu.
Les prix des droits sont élevés, mais les taux d'audience atteignent des records. Ainsi, sur les onze
meilleures audiences de la télévision française depuis 1989 (création de Médiamat), on compte dix
matches de football et un de rugby à XV235. De même, au niveau international, la Coupe du monde
2006 est diffusée par 376 chaînes de télévision à travers le monde pour une audience cumulée
de26,29 milliards de téléspectateurs pour 52 matches, soit une audience moyenne par match de
506 millions de téléspectateurs236.
L'arrivée de la télévision n'a pas que des conséquences financières. La diffusion de rencontres
engendre des problèmes au niveau du jeu lui-même et de sa perception par les médias et le public, en
pointant notamment les erreurs d'arbitrage237. Ce phénomène n'est pas nouveau. Dès les années
1950, déjà, certains matches déclenchent des vagues de protestations importantes. Le 2 mars 1960,
la chaîne unique française diffuse le match retour de la Coupe des clubs champions européens : Real
Madrid - OGC Nice, dont l'arbitrage douteux à l'avantage des Espagnols choque de très nombreux
téléspectateurs238. Au lieu de jouer un rôle de médiateur, les médias français jettent de l'huile sur le
feu, hier comme aujourd'hui, plaçant les arbitres dans des situations compliquées. Et du « Monsieur
Foote, vous êtes un salaud ! Quel scandale cet arbitrage, c’est invraisemblable ! Jamais vu un individu
pareil, il devrait être en prison et pas sur un terrain de football » lancé par Thierry Roland lors du
match Bulgarie-France de 1976 à l'encontre de l'arbitre239, aux campagnes de dénigrement
systématique marquant les premières années du XXI siècle, la télévision française s'est
e
particulièrement illustrée par son manque de fair-play, qui englobe également le respect des décisions
de l'arbitre.
Quelques clubs possèdent leurs propres chaînes de télévision. Middlesbrough FC est le premier club
anglais à se doter d'un tel outil. Boro TV opère de 2001240 à 2005241. Parmi les autres chaînes de
télévision de clubs, citons OM TV, OL TV, Inter Channel, Milan Channel, Roma Channel, Manchester
United TV, Real Madrid TV et Barça TV notamment. D'autres clubs se contentent de diffuser matches,
résumés et reportages via leurs sites Internet.
Football et politique
Enjeux locaux
Selon Alfred Wahl : Au niveau le plus modeste, celui du village, l'association sportive constitue un
champ d'affrontement entre notables car elle peut devenir un marchepied pour l'accession au
pouvoir242. Le match de football opposant le Dynamo de Peppone à La Gaillarde de Don Camillo dans
le film Le Petit Monde de Don Camillo (1951) illustre sur le ton de l'humour cette situation. L'existence
de plusieurs clubs rivaux dans la même ville appartient en général au passé, notamment dans les
villes moyennes. Certaines grandes cités sont parvenues à conserver plusieurs clubs de même
niveau, sauf en France, où les autorités ont veillé, dès les années 1930, à appliquer la règle : « un
club, une ville ».
Les derniers exemples français de clubs de même niveau localisés dans la même ville sont ceux
de Vannes (Vannes OC est le résultat de la fusion des deux clubs historiques de la ville en 1998)
et La Roche-sur-Yon (idem pour La Roche VF en 1989). Dans ces cas, il s'agit de fusion entre un club
issu d'un patronage catholique et d'un club s'affichant comme laïc. Cette opposition née en France au
début du XX siècle a masqué les oppositions classiques droite/gauche que l'on retrouve dans le reste
e
de l'Europe continentale. En France, quand les « Rouges » affrontaient les « Blancs », il s'agissait
d'un match opposant laïcs et catholiques ; ailleurs, comme dans l'exemple de Don Camillo, il était
plutôt question d'une opposition gauche/droite, même si l'Église était le plus souvent derrière les clubs
« Blancs ». Le seul club professionnel français issu d'un patronage catholique est l'AJ Auxerre. Son
rival local, le laïc Stade auxerrois existe toujours, mais évolue en championnat de Bourgogne.
La présence d'un seul club dans une ville pose d'autres problèmes, comme la municipalisation du
club, avec toutes les dérives possibles à ce niveau. Les communes possèdent généralement les
installations sportives et ont longtemps eu droit de vie ou de mort sur les clubs en accordant ou en
refusant des subventions. La montée en puissance des droits versés par la télévision permet aux
clubs professionnels de s'émanciper un peu, mais le problème reste entier au niveau amateur.
Certains clubs sont emblématiques de revendications. Le FC Barcelone ou l'Athletic Bilbao sont ainsi
des symboles forts du régionalisme catalan243 et basque. Aujourd'hui encore, il faut être né au Pays
basque « historique » ou avoir été formé au club pour pouvoir jouer à l'Athletic Bilbao [réf. souhaitée].
Les revendications religieuses ont aussi leur droit de cité dans le football. En Irlande du Nord, le
principal club de Belfast, Linfield FC est composé exclusivement de joueurs protestants. Pendant
longtemps, ses matches contre Cliftonville FC, club situé en plein quartier catholique, se jouaient pour
raison de sécurité sur terrain neutre à Windsor Park244. À la suite de la multiplication des incidents à
domicile et à l'extérieur, le club catholique de Derry City Football Club joue désormais dans
le championnat d'Irlande. La situation est également tendue à Glasgow entre
les protestants du Glasgow Rangers et les catholiques du Celtic FC.
À l'inverse, le football peut servir d'élément de rassemblement symbolique comme ce fut le cas
en France après la victoire en Coupe du monde 1998 ou en Irak en 2007 après le gain de la Coupe
d'Asie des nations. Les Irakiens ne vivent que pour le football, et c'est leur secret pour faire face aux
difficultés, déclare Hussein Saeed, ancien joueur emblématique des années 1980 et président de
la fédération irakienne245.
D'après le journaliste Mickaël Correia : « Apparus à partir de 1968 dans une Italie en pleine agitation
sociale, les ultras sont alors de jeunes manifestants issus des cortèges d’extrême gauche qui
importent dans les tribunes des pratiques propres aux organisations politiques radicales :
indépendance à l’égard des institutions, culture de l’anonymat, solidarité entre membres et
autofinancement. Les premiers ultras italiens allèrent jusqu’à s’inspirer des dénominations des
organisations armées d’extrême gauche de l’époque, telles les Brigades rouge et noir de l’AC Milan ou
les Tupamaros (en référence au mouvement uruguayen du même nom) à l’AS Roma246. »
Au cours des évènements du printemps arabe, les ultras se sont parfois mobilisés pour défendre les
manifestants face aux forces de l'ordre. Ainsi, les ultras de l’Espérance sportive de Tunis et du Club
africain, autre grand club tunisien, se retrouvent dès janvier 2011 en première ligne des
manifestations. En février et en novembre 2011, les ultras de l’Al-Ahly et du Zamalek, les deux
principaux clubs du Caire, défendent physiquement la place Tahrir contre les milices du pouvoir lors
de la révolution égyptienne246.
Enjeux internationaux
Football et nationalisme
Le football a souvent servi de vecteur aux sentiments nationalistes. Beaucoup de régimes totalitaires
ou autoritaires l’ont utilisé en tant que moyen de propagande. Benito Mussolini a ainsi promu l'équipe
d'Italie au rang de « soldats de la cause nationale »244. Les fascistes italiens sont pourtant clairement
hostiles au football, trop anglais et pas assez viril, à leur arrivée au pouvoir. Ils tentent ainsi de lui
substituer le jeu local de la Volata ; sans succès247. Les dirigeants soviétiques, à l'image de Mussolini,
ne sont pas franchement férus de football, mais exploitent le filon à partir des années 1950 après avoir
mis la main via l'armée, la police et le KGB sur les principaux clubs de la capitale dès les années
1920-1930248.
En ex-Yougoslavie, les clubs de football deviennent également des symboles identitaires forts. La
structuration des groupes ultras dès les années 1950 favorise cette évolution249 et la mutation en
groupes para-militaires actifs (comme les Tigres d'Arkan, notamment, ultras de l'Étoile rouge de
Belgrade à la base) pendant la guerre civile des années 1990250.
Football et diplomatie
Le football a parfois provoqué des tensions entre états ayant de mauvaises relations diplomatiques.
En 1969, un match de football marque ainsi le coup d'envoi d'une guerre connue sous le nom de
Guerre du football ou guerre de Cent Heures. En match de barrage pour accéder à la phase finale de
la Coupe du monde 1970, le Salvador s'impose 3-2 face au Honduras. Dans la foulée de cette
victoire, le Salvador envahit le Honduras afin de régler un ancien conflit frontalier. Cette courte guerre
fait plus de 2 000 morts et ne règle pas le problème entre les voisins 251.
Des incidents frontaliers ont également lieu après la finale de la Coupe du monde 1930 entre
l'Uruguay et l'Argentine, tandis que 320 morts sont recensés lors d'émeutes après un match Pérou-
Argentine le 23 mai 1964252.
De même, le football est utilisé comme arme de propagande par le FLN durant la Guerre d'Algérie.
Entre avril 1958 et mars 1962, l'équipe de football du FLN est un puissant ambassadeur de la cause
algérienne, malgré l'interdiction par la FIFA d'affronter cette formation253.
Le football peut également servir de médiateur diplomatique comme ce fut notamment le cas
en 1998 lors de la Coupe du monde en France à l'occasion du match du groupe F opposant l'équipe
des États-Unis à celle d'Iran254 — match remporté 2-1 par l'Iran — ou en 2002 quand la Coupe du
monde se tient conjointement en Corée du Sud et au Japon. Ne voulant pas trancher entre ces deux
nations historiquement rivales, la FIFA a en effet décidé, contre toute logique sportive, de leur confier
l'organisation de cette Coupe du monde afin de favoriser leur réconciliation 255.
En 2008-2009, l'Arménie et la Turquie ont accompagné leurs matches de sélection pour la Coupe du
monde 2010 d'un rapprochement diplomatique. Cette « diplomatie du football » aboutit quatre jours
avant le match retour en octobre 2009 à la signature d'un accord historique entre les deux pays 256.
Droits de l'homme
En encourageant le dialogue entre les peuples, on peut considérer que le sport, et le football en
particulier, favorise le changement des mentalités et la progression des droits de l'homme. On attribue
au football une influence favorable à la parité homme-femme, à la lutte contre le racisme et
l'intolérance, ou encore à la liberté d'expression.
Les dates de sélection des premiers joueurs noirs ou mulâtres en équipe nationale européenne sont
significatives : 1881 en Écosse (Andrew Watson), 1927 en Turquie (Vahap
Özaltay (en)), 1931 en France (Raoul Diagne) et au Pays de Galles (Eddie
Parris (en)), 1937 au Portugal (Espírito Santo), 1960 aux Pays-Bas (Humphrey
Mijnals), 1965 en Autriche (Helmut Köglberger), 1974 en Allemagne (Erwin
Kostedde), 1978 en Angleterre (Viv Anderson), 1979 en Irlande (Chris
Hughton), 1987 en Belgique (Dimitri Mbuyu), 1990 en Suède (Jean-Paul
Vonderburg), 1994 en Espagne (Donato Gama da Silva), 1998 en Norvège (John
Carew), 1999 en Hongrie (Thomas Sowunmi), 2000 en Pologne (Emmanuel Olisadebe) et
en Suisse (Badile Lubamba), 2001 en Italie (Fabio
Liverani)257, 2004 en Croatie (Eduardo), 2007 au Danemark (Simon
Poulsen), 2011 en Ukraine (Edmar), 2014 en Finlande (Nikolai Alho (en)), 2018 en Russie (Ari). De
plus, les réactions à certaines de ces premières sont difficiles pour nombre de joueurs. Viv Anderson,
sélectionné en 1978 pour porter le maillot de l'équipe d'Angleterre, reçoit non seulement des menaces
de mort, mais doit aussi subir tout au long de sa carrière des chants racistes descendant des tribunes.
Ces derniers, tels « Everton are White », restent courants dans les stades anglais jusqu'à la fin
des années 1980258. La situation est clairement plus paisible en France pour les Raoul Diagne et
autres Larbi Ben Barek dans les années 1930.
Sous le régime communiste, le stade de football reste l'un des rares espaces où peut s'exprimer la
contestation contre le régime. En effet, se déclarer supporter de tel ou tel club a alors une signification
politique majeure tandis que les chants des supporters contre les clubs dirigés par le parti
communiste et ses divers organes politico-militaro-industriels étaient autant de cris d'opposition au
régime. Certains joueurs refusent même de jouer pour ces clubs. Eduard Streltsov, le « Pelé russe »,
refuse de quitter le populaire Torpedo Moscou pour le CSKA Moscou ou le Dynamo. Il effectue alors
sept années de détention dans les goulags. À sa sortie, il remporte le titre de champion
d'URSS 1965 avec le Torpedo en forme de pied de nez au régime259.
Le Football au Patrimoine Mondial de l'UNESCO
Notes et références
1. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e et f (en) « FIFA Big Count » [archive] [« Gros chiffres de la FIFA »], sur FIFA.
2. ↑ (en) « who-invented-football-coming-home-england-scotland » [archive], sur The Sun, 12 juillet 2018.
3. ↑ Thibert et Réthacker, 1993, vol.1, p. 13.
4. ↑ Miller, Stephen G. (Stephen Gaylord), 1942-, , Yale University Press,
2006 (ISBN 0300115296et 9780300115291), (OCLC 69483774)
5. ↑ Thibert et Réthacker, 1993, vol.1, p. 14.
6. ↑ Wojciech Liponski, L'encyclopédie des sports, Poznań, Gründ et UNESCO, 2005 (1re éd.2003 Atena) (ISBN 978-2-7000-
1227-9), p. 142.
7. ↑ Horst Bredekamp, La naissance du football. Une histoire du Calcio, Paris, Diderot Éditeur, 1998 (ISBN 978-2-84134-047-
7), p. 5 (trad. de l’allemand (de) Florentiner Fussball : Die Renaissance der Spiele, 1995).
8. ↑ Jean Jules Jusserand, Les sports et jeux d'exercices dans l'ancienne France, Paris-Genève, Champion-
Slatkine, 1986 (1re éd. 1901), p. 266
9. ↑ Revenir plus haut en :a et b Jean-Michel Mehl, Les jeux au royaume de France du XIIIe au début du XVIe siècle,
Paris, Fayard, 1990 (ISBN 978-2-213-02591-9), p. 72
10. ↑ Les interdits anglais mentionnent toujours que seule la pratique du tir à l'arc est recommandée. Les arcs longs anglais (long
bow) étaient alors le principal point fort de l'armée anglaise mais pour manier ce type d'arc, il faut pratiquer quotidiennement.
L'armée anglaise adopte le mousquet et abandonne l'arc en 1595. Les loisirs des Anglais peuvent alors se diversifier.
11. ↑ Avec cinq Français pour un Anglais au Moyen Âge, la France n'a pas les mêmes soucis militaires que ses voisins anglais.
En revanche, nombre d'interdits s'accompagnent de motifs économiques comme ceux du XIVe siècle, où le prévôt de Paris
indique « que plusieurs gens de métier et autres du petit peuple quittaient leur ouvrage ».
12. ↑ (en) David Goldblatt, The ball is round. A global history of soccer [« Le ballon est rond. L'histoire du football dans le
monde. »], New York, Riverhead Books, 2008(ISBN 978-1-59448-296-0), p. 96.
éd. augmentée pour le marché nord américain de l'édition originale anglaise de 2006.
.
13. ↑ (en) Dave Russell, Football and the English [« Le football et les Anglais »], Preston, Carnegie Publishing, 1997 (ISBN 978-
1-85936-038-5), p. 5.
14. ↑ Revenir plus haut en :a et b
Williams 1994, p. 6.
15. ↑ Mehl 1990, p. 258.
16. ↑ Revenir plus haut en :a et b
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17. ↑ Revenir plus haut en :a b et c
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18. ↑ (en) « England - Tommy Youdan Cup 1867 » [archive], sur RSSSF (consulté le2 mai 2008).
19. ↑ Williams 1994, chap. « All power to the clubs », p. 102-111.
20. ↑ (en) Steven Tischler, Footballers and Businessmen. The origins of Professionnal Soccer in England, New York-
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21. ↑ Tischler 1981, chap. « Directors », p. 69-111.
22. ↑ (en) Phil Soar et Martin Tyler, The Official Illustrated History of Arsenal [« L'Histoire officielle illustrée d'Arsenal »], Londres,
Hamlyn, 2000 (ISBN 978-0-600-59693-6), p. 25.
23. ↑ Soar et Tyler 2000, p. 26.
24. ↑ (en) Leigh Edwards, The Official Centenary History of the Southern League (1894-1994)[« L'Histoire officiel du centenaire
de la Southern League (1894-1994) »], Halesowen (West Midlands), Paper Plane, 1993 (ISBN 978-1-871872-08-8), p. 16.
25. ↑ Edwards 1993, p. 47.
26. ↑ (en) Geoffrey Green, The Official History of the F.A. Cup [« L'Histoire officielle de la F.A. Cup »], Londres, The sportmans
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27. ↑ (en) « Early Scottish Football » [archive] [« Les Débuts du football écossais »], sur The Association of Football
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28. ↑ (en) « Historique de la Scottish Football Association » [archive], sur site officiel (consulté le 23 mars 2008).
29. ↑ (en) « Historique de la Football Association of Wales » [archive], sur site officiel (consulté le 23 mars 2008).
30. ↑ (en) « Historique de l'Irish Football Association » [archive], sur site officiel (consulté le23 mars 2008).
31. ↑ (en) « Compte rendu du match Écosse-Angleterre du 30 novembre 1872 » [archive], sur site officiel de la Fédération
anglaise de football (consulté le 23 mars 2008).
32. ↑ (en) « Palmarès du British Home Championship » [archive], sur RSSSF (consulté le23 mars 2008).
33. ↑ (en) Jack Blades, The Rainbow Game. A random history of South African soccer [« Le jeu arc-en-ciel. L'histoire insolite du
football sud-africain »], Lanseria (Afrique du Sud), JRA Bailey, 1998 (ISBN 978-0-620-22479-6), p. 8.
34. ↑ Blades 1998, p. 14.
35. ↑ Blades 1998, p. 132
36. ↑ Blades 1998, p. 141.
37. ↑ Michel Caffier, Football, Paris, Fernand Nathan, 1984, « Argentine » p. 11 et « Uruguay » p. 154.
38. ↑ (de) IFFHS Fussball-Weltzeitschrift, n 31, 3 trimestre 1996, p. 87
o e
90. ↑ « Blatter: "Vers un arbitrage professionnel" » [archive], sur site officiel de la FIFA, 1 mars 2005 (consulté le 11 avril 2008).
er
92. ↑ Nathalie Volante, « Une première au Parc ! », France Football, n 2611, 23 avril 1996, p. 28.
o
Voir aussi
Articles connexes
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Football féminin
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des différents aspects du jeu pour avoir des bibliographies plus complètes.
Généralités
L'Harmattan, 2003, 295 p. (ISBN 978-2-7475-4730-7).
Pascal Grégoire-Boutreau, Au bonheur des filles, Saint-Étienne, Les Cahiers
intempestifs, 2003, 303 p. (ISBN 978-2-911698-25-5).
Stades
(en) Simon Inglis, The football grounds of Britain [« Les terres de football en Grande-
Bretagne »], Londres, Willow Books, 1996 (réimpr. 1987), 3e éd. (1re éd. 1983), 480 p. (ISBN 978-0-
00-218426-7).
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c'est un polyèdre appelé icosaèdre tronqué.