Vous êtes sur la page 1sur 1

ATELIER COVID-19 Page -1

SCENARISATION 3 : Développer des stratégies de réfutation

 DEROULE DE L’ATELIER : repérer les arguments de mauvaise foi et les démystifier


EN GROUPE, TOUS ENSEMBLE
étape 1 : A partir de votre collection de « fake news » en Tunisie sur le Covid-19, trouvez
quelques exemples qui relèvent de la théorie du complot …

1/ ….
2/ ….
3/ ….
4/

Conseil:
Capitalisez sur le travail fait dans les modules et ateliers antérieurs. Ces ateliers ont amené les
jeunes à faire des fiches sur les formats, à remonter aux sources des acteurs et de leurs
motivations. Ils ont sans doute repéré que certains sites sont plus actifs que d’autres.
Si vous ne trouvez pas beaucoup de sites ou d’exemples, alors choisissez en à l’international avec
EN les jeunes.

PETITS GROUPES (en désignant un secrétaire et/ou un délégué)


étape 2 : en vous reportant si nécessaire aux unités de ce MOOC portant sur biais cognitifs,
les émotions, les arguments de mauvaise foi, proposez leur de choisir une théorie du complot
par petit groupe et de
1) Lister les mécanismes en œuvre que vous repérez en terme de mécanismes à
l’œuvre dans les discours (biais cognitifs, arguments de mauvaises foi, figures
d’autorité, ton, vocabulaires, images, etc.)
2) Analyser chaque argument en essayant d’identifier le type de logique
fallacieuse sur lequel il repose : quel doute instillé ? quelle émotion
sollicitée ?... http://www.charlatans.info/conspiration.shtml

étape 3 : Proposez leur de trouver une stratégie de réfutation de ce complot, en évitant les
écueils :
Quelques trucs pour réussir sa réfutation 
Ne pas mentionner le « mythe » ou l’infox dans le contre-discours
Se focaliser sur des faits clés à communiquer (titrer sur les informations correctives, pas sur le discours à contrer)
Les contextualiser dans une explication alternative complète et simple du phénomène,
Combler toute lacune créée par les réfutations
Communiquer des contre-informations simples, ne pas contre-attaquer
Alterner textes et visuels, pour toucher tous les publics
Cibler les « zones grises », la majorité dont l’opinion est indécise plutôt que la minorité inébranlable
Coupler les contre-discours d’une valorisation de l’audience
Eviter le champ et les lexiques des valeurs
Jeter le doute sur la source de l’information erronée, ses motivations
Source : Précis de réfutation, John Cook & Stephan Lewandowky, janvier 2012

Conseil :
Faites réfléchir les jeunes au fait que les arguments de « mauvaise foi » ne sont pas
réservés aux personnes de mauvaise foi ! Ils viennent souvent à notre esprit parce qu’ils
sont simples à construire et peuvent être très efficaces. Nous sommes tous enclins à les
utiliser et Il faut donc être capable de reconnaître chez les autres comme chez nous.

EN GROUPE, TOUS ENSEMBLE


étape 4 : Chaque groupe présente sa réfutation aux autres groupes, qui doivent essayer de
retrouver les stratégies utilisées.

étape 5 : « Pense pas bête » pour une bonne maîtrise de la vérification
Réaliser un ”pense pas bête”, qui liste ce que les participants ont retenu des stratégies de
réfutation des arguments fallacieux. Attirer l’attention sur le fait que les arguments fallacieux
sont nuisibles parce qu’ils peuvent nous mener à des prises de position mal fondées. Les
reconnaître est donc la seule solution pour les éliminer.

Conseil :
Demandez aux jeunes de dire ou écrire les indicateurs de compétences acquises : je sais
réfuter une infox, je connais la différence entre les différents arguments fallacieux, je suis
capable de contrer des biais cognitifs…
Faites réfléchir les jeunes à la façon dont la maîtrise de ces stratégies peut les aider à
résoudre des conflits, à argumenter en public pour convaincre les autres, à adopter des
stratégies de story-telling et de mise en récit utiles à leur communauté

 ANIMATION :  faire un jeu (concours, défis, hackhathon…)


Ce genre d'activité aide les participants à prendre des risques, sans risques ! Elle est
particulièrement recommandée dans des situations où des sujets sensibles sont abordés
(croyance, crédulité, …). Le jeu  s’inscrit dans la résolution de problèmes et le traitement de
l’information pour mener à une prise de décision et à une action prises en toute connaissance
de cause.
Le jeu apparaît comme un espace  où peuvent être menées des expériences virtuelles, sans
danger réel pour la personne tout en l’aidant à se construire et à comprendre. Le succès des
jeux choisis tient à ce qu’ils engagent les joueurs dans des expériences proches de la vie
réelle : ils proposent des simulations, avec des modifications de variables qui permettent de
comprendre des situations complexes (comme les enjeux du complotisme par exemple), sans
que les propos ou les actions utilisées dans le jeu aient des conséquences dans la vie réelle.

 montrer que mal argumenter est tout un art… et tout un jeu, avec des règles
arbitraires
 lever les inhibitions pendant le jeu (certains n’osent pas prendre le point de vue
inverse, n’osent pas la mauvaise foi, l’utilisation d’arguments louches ou
loufoques…)
 dire que c’est un exercice difficile et que pour devenir meilleur, il faut le pratiquer
de façon répétée (le jeu peut avoir plusieurs parties, des revanches , des
consolantes !)

Vous aimerez peut-être aussi