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I. INTRODUCTION
Pour rendre l’exposé facile à lire et permettre une vision plus claire du sujet, des exemples
types de l’ingénierie civile seront étudiés parallèlement, leur mise en équation sera indiquée
plus tard quand on possédera les outils physiques et mathématiques nécessaires et qui sont
abordés dans les chapitres suivants.
Les reports aux chapitres suivants seront signalés et on est priés de se reporter aux
chapitres mentionnés.
La modélisation est la représentation simplifiée d’un système ou d’un phénomène réel afin
d’en décrire le comportement ou d’en analyser et prédire l’évolution
- la modélisation physique
- la modélisation mathématique
Ces deux modélisations peuvent être combinées parfois pour aboutir au modèle
mathématique d’un phénomène ou un système physique donné
h(x,t)
Une étude phénoménologique est nécessaire avant tout, afin d’avoir une idée plus précise
sur le phénomène physique, et aussi afin d’identifier les grandeurs physiques qui interviennent
dans le déroulement du phénomène physique ou dans l’évolution du système étudié.
En général, les grandeurs collectées n’interviennent pas toutes avec la même importance, et
il faut distinguer entre grandeurs naturelles qui gouvernent directement l’évolution du système
et les autres grandeurs qui peuvent être subsidiaires ou qui peuvent être considérées comme
des contraintes.
Il faut ensuite se limiter à l’ensemble des grandeurs de telle sorte à ce que le modèle soit
conforme avec le principe de déterminisme qui est basé lui-même sur la causalité. La
cohérence de cet ensemble est dans certains cas compliquée à satisfaire, de telle sorte que l’on
puisse être conduit à changer de grandeurs quand le modèle mathématique l’exige. Quand on
considère le fond fixe, les variables à considérer sont en nombre moindre que si le fond est
mobile ou sujet à une érosion sous l’action de l’écoulement.
Après l’étude qualitative exhaustive du système physique, il reste à collecter les outils
nécessaires pour simuler mathématiquement son évolution. Ceci consiste en la collecte et
l’adaptation des lois physiques qui gouvernent cette évolution. Pour l’exemple étudié ici, et
qui consiste en la propagation d’une onde dans un canal, on dispose des théorèmes
fondamentaux de la mécanique :
- Conservation de masse
- Conservation de la quantité de mouvement
Le modèle mathématique est formé de toutes ces équations et des conditions de résolution
qui correspondent ici à la détermination de l’état initial du système et des conditions aux
limites, ces dernières simulant le mode de rupture de l’ouvrage.
Le modèle mathématique est constitué donc d’un ensemble d’équations (ici différentielles
aux dérivées partielles comme il sera vu ultérieurement) accompagnées des conditions
initiales et aux limites, il faut, pour une résolution pour le cas considéré, s’assurer de
l’existence et de l’unicité de la solution. Se reporter aux théorèmes mathématiques dont celui
de Cauchy-Kovalevska.
L’abstraction ici est le fait de remplacer le système physique réel par un modèle aussi
physique mais beaucoup plus simple, ce qui facilite la modélisation qui sera menée par
cascade, c’est dire en introduisant à chaque fois des transformations qui nous font rapprocher
de la réalité.
Un modèle mathématique ne doit pas être restreint à un système réel donné, il doit couvrir
une classe de systèmes. Ceci conduit à parler de l’extensibilité du modèle en ce sens qu’il
puisse être étendu et non restreint. Le champ d’application du modèle mathématique doit être
étendu pour s’appliquer à toute une classe de systèmes réels
Il peut arriver que le modèle mathématique construit ne concorde pas avec l’évolution
réelle du système (ou phénomène) réel. Dans ce cas ci, il faut retourner sur les points suivants
en général :
- Collecte des grandeurs physiques, i.e., ou bien elle est incomplète ou bien elle contient
trop de paramètres
- Hypothèses simplificatrices
Des modèles mathématiques seront suivis le long de ce cours afin de mettre en évidence ce
qui caractérise le travail de modélisation. Ces modèles seront établis en suivant au mieux les
étapes citées ci-dessus. L’exposé sera restreint aux milieux continus essentiellement, et
s’étendra à d’autres applications qui font intervenir des techniques numériques de lissage
appliquées dans le traitement de certains problèmes à frontière libre, et dans l’élaboration de
modèles informatique. Voici la description sommaire des chapitres qui vont suivre :
- Chapitre III : Les structures fondamentales de l’analyse sont résumées dans ce chapitre
et il serait souhaitable de les compléter en se référant aux cours de mathématiques
- Chapitre IV : Les équations différentielles aux dérivées partielles sont rappelées et
commentées avec leur sens. Il est demandé de reprendre le cours de mathématiques
concernant cette partie. Il est aussi important de saisir le sens physique des opérateurs
et de certaines équations de base, étant donné qu’elles constituent l’ossature de la
modélisation mathématique.
- Chapitre IX : Les équations et les systèmes d’équations différentielles aux dérivées
partielles gouvernant les systèmes évolutifs, s’appuient souvent, dans leur résolution,
sur la notion de courbes caractéristiques. Les méthodes numériques basées sur les
propriétés des caractéristiques s’apparentent aux différences finies avec des
contraintes supplémentaires assurant la convergence et la stabilité des schémas
numériques. Ces contraintes ne seront pas mentionnées ici et il faut se référer aux
cours d’analyse ou de méthodes numériques.