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J’ai choisi un artiste de ma ville, de Goiania, qui s’appelle Tarcisio Veloso.

Je pourrais parler des artistes célèbres du Brésil, comme Tarsila do Amaral par exemple, mais je perdrais
la chance de vous montrer un grand artiste de Goiania. J’aime son art parce que je la trouve profonde,
et je pense qu’il dit beaucoup de chose sans prononcer aucun mot. Je note qu’il imprime sur sa toile sa
propre protestation contre les dilemmes sociaux d’une manière silencieuse mais puissante.

J’ai sélectionné quatre peintures, huile sur toile.

1. « compadecida » (compatissante).
2. « Feminilidade » (feminité).
3. « Descontentamento » (mécontentement).
4. « O barquinho » (le petit bateau).

1. « Compadecida » (compatissante).
Cette peinture est très touchante. La petite fille a les yeux larmoyants à cause de sa douleur, mais en
même temps tout ce qu'elle offre, ce sont des fleurs. Elle est la cible de ce qui l'afflige, mais elle
sympathise avec celui qui l'afflige, elle sait que cette personne (ou ces personnes) n'a plus rien à offrir.
En échange de la douleur causée, elle fleurit. En plus des yeux larmoyants, on voit qu'elle a un poisson
dans ses mains, un poisson qui ne survivra pas longtemps sans l’eau. C'est comme ça qu'elle se sent,
comme ce poisson que ne peut pas respirer.
2. Feminilidade. (la féminité).

C’est une jeune fille, avec une belle robe qui est grande et lourde. Elle n'est pas contente. La robe
représente le standard de beauté qui lui est imposé. Elle n'est pas d'accord. La responsabilité est déjà
très grande sur son petit corps en formation. Mais elle veut se libérer et elle a déjà commencé. Elle a
retiré son masque et le garde dans ses mains. Elle nous regarde avec la tristesse de la pression qu'elle
subit, mais avec le masque à la main, elle nous montre que le processus de sa libération a commencé.

L'artiste a dessiné le symbole du féminisme au centre de la robe de la jeune fille.


3. Descontentamento.( Mécontentement)

Cette peinture est profonde. Elle s'appelle «mécontentement». Mais qui est mécontent? Si on regarde
la figure du garçon, on voit qu'il sent réellement du plaisir. Il est satisfait. Mais on remarque qu'il a un
animal attaché à un collier. Un animal sauvage, un animal qui a la capacité de voler, mais il est attaché à
un collier. L’animal est triste, c'est lui qui est malheureux. Dans le détail de la peinture, on peut voir que
cet animal porte un collier de perles, l’animal porte aussi des chaînes avec des pierres précieuses. Mais
ces pierres précieuses ne paient pas pour sa liberté et ne sont là que pour satisfaire la vanité de celui qui
lui a capturé.

Je pense que la critique peut être que l’homme pense qu'il peut tout posséder. L’homme ne respecte ni
la nature, ni les animaux, ni les plus faibles. L'homme puissant achète et possède ce qu'il veut sans
penser aux conséquences. L'homme puissant pense que son argent embellit tout, mais rien n'est beau
quand on asservit quelqu’un ou quelque chose.
4. O barquinho. (le petit bateau).

Cette peinture s’appelle « le petit bateau ». On y voit des enfants qui semblent jouer. Mais je crois que
la critique de cette image soit plus profonde. Nous savons que chaque jour il y a des bateaux
d'immigrants qui tentent arriver en Europe et beaucoup d'eux coulent dans la mer emmenant avec eux
des familles, des rêves, des vies. Il y a plusieurs éléments dans cette image qui parlent beaucoup.
On sait que l'un des lieus les plus fréquents pour les épaves d'immigrants se trouve dans les mers de la
Grèce. Pour cette raison, on voit un morceau de tissu au sommet du bateau qui a les couleurs du
drapeau de ce pays.

En 2015, l'image d'un petit garçon mort sur la plage en Turquie, victime d'un naufrage, a touché le
monde. Le petit garçon portait un T-shirt rouge, comme le garçon de la peinture.

On voit aussi deux enfants noirs. La fille nous regarde directement et l'autre la regarde. Le garçon
regarde la fille avec insécurité et peur. La fille nous regarde comme si elle n'avait pas peur, comme si elle
était déjà habituée au danger.

Il y a une autre fille blonde, qui n’a pas l’air d’être consciente de ce qui se passe, ou elle n’en voit pas, ou
elle s'en fiche. C'est peut-être une critique adressée à la communauté européenne qui parfois ne semble
pas s’inquiéter pour la situation des immigrés, même si tout se passe sous leur nez.

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