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École normale supérieure de Rennes Mathcomp

2019-2020

Optimisation - Contrôle continu


Correction

Cours. Voir cours.

Exercice 1.
1. La fonction f est polynomiale donc elle est en particulier de classe C 2 . Si x ∈ R2 , on a :
   
2(α + β)x1 − 2βx2 2(α + β) −2β
∇f (x) = et ∇2 f (x) = .
2β(x2 − x1 ) −2β 2β

2. On remarque que ∇f (x) = 0 ssi 


(α + β)x1 = βx2
βx2 = βx1
Comme α, β 6= 0, on voit que ∇f (x) = 0 ssi x1 = x2 = 0. (0, 0) est donc le seul point critique de f .
 
2 2(α + β) −2β
3. On a ∇ f (0, 0) = , donc
−2β 2β

det ∇2 f (0, 0) = 4αβ



tr ∇2 f (0, 0) = 2α + 4β

(a) Si α, β > 0, alors det ∇2 f (0, 0) > 0 et tr ∇2 f (0, 0) > 0, donc ∇2 f (0, 0) est définie positive, et
(0, 0) est un minimum local, par la condition suffisante de minimalité d’ordre 2.
2
Par ailleurs, comme f (x1 , x2 ) = αx1 2 + β(x2 − x1 ) , f est coercive, et admet donc un minimum :
(0, 0) est minimum global.
(b) Si α, β < 0, alors det ∇2 f (0, 0) > 0 et tr ∇2 f (0, 0) < 0, donc ∇2 f (0, 0) est définie négative, et
(0, 0) est un maximum local, par la condition suffisante de maximalité d’ordre 2. Cette fois, −f
est coercive, donc (0, 0 est un maximum global.
(c) Si α > 0 et β > 0, alors det ∇2 f (0, 0) < 0, donc ∇2 f (0, 0) n’est ni positive, ni négative, et (0, 0)
n’est pas un extremum local, par la condition nécessaire d’optimalité d’ordre 2. Le point (0, 0) est
un point selle dans ce cas.

Exercice 2.
1. Il s’agit de maximiser le volume, qui s’écrit πr2 h, ce qui revient à maximiser r2 h. On impose que la
surface, qui s’écrit 2πr2 + 2πrh soit égale à 2π, c’est-à-dire que r(r + h) = 1.
On définit alors les fonctions f : (r, h) ∈ Ω 7→ r2 h et g : (r, h) ∈ Ω 7→ r(r + h) − 1, où Ω = (R⋆+ )2 : on
peut en effet se restreindre à Ω du fait que r = 0 ou h = 0 ne permettrait pas de satisfaire la contrainte
de surface. Le problème se récrit alors
max f (r, h),
(r,h)∈K

où le domaine admissible est donné par K = {(r, h) ∈ Ω, g(r, h) = 0}.


 
2r + h
2. Pour tout (r, h) ∈ K, on a ∇g(r, h) = 6= 0, donc la contrainte est qualifiée en (r, h).
r
3. On cherche (r, h) ∈ Ω et λ tels que

 2rh + λ(2r + h) = 0
r2 + λr = 0
r(r + h) = 1

Comme r = 0, on trouve λ = −r, ce qui donne h = 2r. On en déduit que 3r2 = 1, soit r = √1 . Le seul
3
point critique est finalement donné par r⋆ = √13 , h⋆ = √23 et λ = − √13 .
4. Soit K = {(r, h) ∈ R2+ , g(r, h) = 0}. Par ce qui précède, on a max(r,h)∈K f (r, h) = max(r,h)∈K f (r, h).
On remarque que si (r, h) ∈ K, alors r2 6 1, donc r 6 1. D’autre part, rh 6 1, donc r2 h 6 h1 . Soit
1
R > 0 tel que R < f (r⋆ , h⋆ ). On sait que f qui est continue admet un maximum sur le compact

C = K ∩ [0, 1] × [0, R] , qui est donc un maximum sur K tout entier car si (r, h) ∈ K \ C, alors
1
f (r, h) 6 πh 6 R < f (r⋆ , h⋆ ).

Exercice 3.
1. Le domaine admissible s’écrit

K = {x ∈ R2 , g1 (x) 6 0, g2 (x) 6 0},


x1 2
où g1 : x 7→ x1 2 + x2 2 − 4 et g2 : x 7→ 1 − 4 − x2 .

v v

x x

∇g1(x) ∇g1(x)
∇g2(x) ∇g2(x)

Figure 1 – Domaine admissible


   
1 2x1 −x1 /2
2. Soit x ∈ K. Les fonctions g1 et g2 sont C et on a ∇g1 (x) = et ∇g2 (x) = .
2x2 −1
– Si seule g1 est saturée en x : ∇g1 (x) 6= 0 car (0, 0) 6∈ K. Si seule g2 est saturée en x : ∇g2 (x) 6= 0.
Dans les deux cas, les contraintes sont donc qualifiées en x.
– Si g1 et g2 sont saturées en x :
   
−4 1
— soit x = (−2, 0) et ∇g1 (x) = , ∇g2 (x) = , qui sont linéairement indépendants.
0 −1
   
4 −1
— soit x = (2, 0) et ∇g1 (x) = , ∇g2 (x) = , qui sont linéairement indépendants.
0 −1
Finalement, les contraintes sont qualifiées en tout point de K.
3. On cherche x ∈ R2 et µ1 , µ2 de même signe tels que :

1 + x2 2 + 2µ1 x1 − µ2 x1 = 0

 2x x + 2µ x − µ =20


1 2 1 2 2
2 2
 µ 1 (x1 + x 2 − 4) = 0
 2
µ2 1 − x41 − x2 = 0.
 

– Si µ1 = µ2 = 0, on trouve 1 + x2 2 = 0, ce qui est impossible, donc soit g1 (x) = 0, soit g2 (x) = 0.


– Si g1 (x) 6= 0, alors µ1 = 0 et g2 (x) = 0. En remplaçant dans l’équation, on trouve µ2 = 2x1 x2 ,
puis 5x2 2 − 4x2 + 1 = 0, qui n’a pas de solution dans R.
– Si g2 (x) 6= 0, alors µ2 = 0 et q
g1 (x) = 0. On q
trouve alors (comme x2 6= 0 dans ce cas), que
µ1 = −x1 , et finalement x1 = ± 3 , donc x2 = 73 .
5

– Si g1 (x) = g2 (x) = 0, alors x = (−2, 0) ou x = (2, 0).


2
La fonction f est polynomiale donc continue, et K est fermé, et borné (si x ∈ K, kxk 6 4), donc K
est compact. Il y a donc existence d’un minimum global et d’un maximum qglobal
qdef sur
qK. q 
5 7
Il suffit de comparer les valeurs de f en les points trouvés : (−2, 0), (2, 0), − 3 , 3 et − 35 , 73 .
q q  q q 
On voit alors aisément que − 53 , 73 est l’unique minimum global, et que 5
3,
7
3 est l’unique
maximum global de f sur K.

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