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A LYON,
Chez JEAN GIRIN, & BARTHELEMY RIVIERE,
ruë Merciere, à la Prudence.
M. D C. L
I. XXI
AVEC PRIVILEGE DU ROY.
AVERTISSEMENT.
vertissement.
de qui l'on reçoit aujourd'huy toutes les lumieres, qui peu-
parlé.
faire sçavant de Musette, ne laissant pas
vent un joüeur
de successeurs assez habiles, elle couroit risque d'estre en-
tierement supprimée du commerce des curieux, & de n'é-
tre pas plus connüe dans le monde, que si jamais on n'y en
eût
Je pretends donc former icy, pour ainsi parler, un maî-
subsistant, qui tienne lieu tout temps de tous les au-
tre en
tres
maîtres, & qui garantisse les preceptes de cet art in-
des de la negligence, & de l'oubly où le
nocent outrages
temps & la paresse pouroient l'ensevelir.
Les commençans y trouveront des regles & des avis
necesaires arriver bientost à la perfe-
extremement pour
ction du jeu de Instrument, & pour s'instruire en par-
cet
ticulier &faire quelques progrez par eux-memes dans
l'absence de de qui ils reçoivent des leçons. Les maî¬-
ceux
tres mêmes seront soulages par cet ouvrage ; car j'ay pris
le soin exactitude touteparticuliere d'y marquer
avec une
plusieurs pieces tabmature de nombres d'un côté & de
en
musique de l'autre. J'ay de plus receüilly avec choix plu-
sieurs branles & gavottes de village, qui sont faits ex-
pres sur l'étendue du Chalumeau, & qui, à proprement
parler, sont les airs les plus naturels à cet Instrument.
J'y joint souvent les doubles & les diminutions hors
languissants, dont la beauté consiste que dans
aux airs ne
fimplicite, dont
vne douceur fans artificevne certaine
les effets se ressentent mieux qu'ils nese décrivent. J'y ay
ajoûté des chansons
avec leurs paroles ; c'est dire de
petits airs galans, qui avec la prononciation un peu
methodique de la lettre semblent faire parler la Mu-
sette.
Enfin pour l'achèvement de ce Traitéj'y ay inféré vne
explication claire & naïfve du petit Chalumeau de
Monsieur Hauteterre avec sa figure. J'ay crû d'abord
qu'il
Avertissement
qu'il seroitinutile d'en parler, parce qu'il ne meparoit
TABLE
TAB L E
Des Chapitres contenus dans le
Traité de la Musette.
AVERTISSEMENT. CHAPITRE VII.
Explicationdu chalumeausim-
CHAPITRE PREMIER. ple & de la tablature. p.22
De l'origine, de l'étymologie, CHAPITRE VIII.
& de l'estime
que l'on a fait Explication du petit chalu-
autrefois de la Flûte & de la meau, & de toutes les clefs
Musette. page I qui font dans le grand, avec
CHAPITRE II. leurs figures. p.25
Que la Musette a esté fort CHAPITRE IX.
commune autrefois parmy De la mesure en faveur de ceux
les personnes de qualité. De qui ne sçavent pas la Musi-
la facilité qu'il y a d'en bien p.28
que.
jouer. De l'utilité de ce CHAPITRE X.
Traité. p.1o Des pieces propres à la Mu-
CHAPITRE III. sette. p.29
Des qualitez necessaires pour CHAPITRE XI.
apprendre à bien jouer de la Des concerts & accords de
Musette, l'inclination & l'o¬ Musette. p.31
reille. Comme il faut étu¬CHAPITRE XII.
dier. Des tremblemens.p.13 Ce qu'il faut observer pour
CHAPITRE IV. conserver une Musette. p.34
Des grimaces, & de la manie¬CHAPITRE XIII.
re de les éviter. p. 16 Avis pour ceux qui veulent ap-
CHAPITRE V. prendre à joüer de la Mu-
Des parties dont la Musette sette. p.36
est composée. p. 19 CHAPITRE XIV.
CHAPITRE VI. Des excellens faiseurs & joueurs
De l'étenduë de la Musette. de Musette. p.38
Des modes & des accords
fur lesquels on y peut joüer. Avertissement de la secondepartie.
p. 21
S'ENSUIT
S'ENSUIT LE LIVRE DE TABLATURE,
dans lequel on trouvera des pieces propres à la Musette,
comme Branles de village, Gavottes, Plaintes, Airs à
chanter avec les paroles &c. Le tout marqué d'un côté
,
en tablature de nombres, & de l'autre en tablature de
Musique.
TRAITE'
TRAITE
DE LA MUSETTE
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.
De l'origine, de l'ethymologie, & de l'estime que l'on a
fait autrefois de la Flûte & de la Musette.
A les
2
Traité de la Musette.
de la Musette & du Chalu-
les premiers inventeurs
L'Escriture sainte nous le
meau
marquetres-expres-
?
c. 4. sément dans la Genese, où aprés avoir parlé d'Abel,
qui fuit pastor ovium, & fait une espece d'énumeration
de la posterité de Caïn, quand elle est arrivée au rang
d'Ada, elle dit qu'il estoit, Pater habi-
de label fils
tantiumin tentoriis, atque pastorum ; ajoute qu'il
avoit un frere nommé jubal, qui fuit pater canentium
cythara & ; c'est à dire celuy-là a invente la
organo que
maniere de faire des tentes & des pavillons pour met-
à des injures du temps les Bergers avec
tre couvert
leurs troupeaux, & que celuy-cy a donne le premier
Instituit :
Isidorel.3.
Les autres à Mercure, à
Faune, à Marsyas, & a Daph-
Berger Sicilien, qui le premier fit des Pasto¬ Orig.c.20.
(
nis jeune
rales, & chanta de ces vers qu'on appelle Bucoliques, l.4.
selon le témoignage de Diodore Sicilien. Mais il est Bibl.
Nam
Ut Sic rustica
clivo creuisse putes.quondam
A 2 Fistula
4 Traité de la Musette.
Fistula disparibus paulatim surgit avenis :
Tum lino medias & ceris alligat oras.
In Boet
l. 14. c. 7.
I.6. Fast.
de arte
poet.v.205
Premiere Partie. 5
pettes d'apresent. Apres on y en ajoûta un autre, bi-
l- 4. c. 24.
:
lior. On les recevoit dans les meilleures Compagnies,
ils faisoient la joye des festes les plus solemnelles ;
&
comme toutes ces assemblées ne se separoient point
sans faire de magnifiques
repas, ils faisoient d'ordi-
naire fort bonne chere, sans qu'il leur coûtât rien
fait Plaute : ; ce
qui a dire à
Musicè
Premiere Partie. 9
Musicè herclè agitis atatem, ita ut vos decet Mostell.
Vino & victu, piscatu probo, electili act.3. sce.
2. V.40.
Vitam colitis.
Il appelle mener une vie de Musicien, ou comme dit
un autre, Tibicinis vitam vivere, faire de bons repas,
souvent, agreablement, & sans qu'il en coûte rien. C'est
ce qui est fort confirmé par ces mots que l'on a dit au-
trefois des Poëtes & des Musiciens ; qu'eux seuls
avoient le droit d'offrir des sacrifices fans fumée. Aussi
la pluspart de ces joueurs d'Instrumens estoient si gras,
qu'il a passé comme en Proverbe de dire: Gras comme
tibicina, dit Aulul. act.
un joueur de flûte & de musette. Pinguior 2.sec.5.
Plaute. Et Virgile :
2. Georg.
Inflavit cùm pinguis ebur Tyrrhenus ad aras. v. 193.
Mais je ne m'apperçois pas que je passe au delà des
limites de mon dessein. Je retranche une infinité de
choses que l'on pourroit dire fur cette matiere. Je n'ay
pû me defendre d'en rapporter quelques-unes en fa-
veur des curieux de l'antiquité, qui prendront peut-
estre la peine de lire ce Traité ; & j'ay crû ne pouvoir
Joüer plus dignement cet Instument, dont je parle,
qu'en découvrant son origine, & faisant connoître en
quelle estime il a esté dans les siecles les plus delicats,
& où les hommes avoient le goût le plus fin,
pour faire
naître dans celuy-cy, qui les imite admirablement
bien, & qui mesme les surpasse en plusieurs choses,
encore plus d'amour & de veneration pour la Muset-
te, à laquelle il peut se vanter d'avoir donne la der-
niere perfection.
B CHAPI
10 Traité de la Musette.
CHAPITRE II.
Que la Musette a esté fort commune autrefois parmy
les personnes de qualité. De la facilité qu'il
y a
d'en bien joüer. De l'utilité de ce Traité.
l.14.C.2.
CHAPI
Premiere Partie. 13
CHAPITRE III.
qualitez necessaires pour apprendre à bien joüer de la
Des
& l'oreille. Comme ilfaut
Musette, l'inclination
étudier. Des tremblemens.
B 3
foin
14 Traité de la Musette.
foin aux regles que l'on prescrit pour apprendre a bien
joüer ; qu'on écoute avec attention les avis que l'on
donne pour les mettre exactement en pratique, & que
par ce moyen l'on devient habile, & l'on possede
pleinement ce que l'on veut sçavoir.
La seconde disposition necessaire pour joüer de la
Musette est l'oreille. C'est à dire qu'il faut que cet or-
gane qui juge des sons, que nous appelions l'oreille, ait
une faculté naturelle d'en discerner la justesse des ca-
dances, & d'en connoître les proportions. Sans cette
qualité l'on confond toutes choses, on ne s'entend,
ny
on ne se fait entendre aux autres, on ne peut plaire
à personne ; car la beauté de l'harmonie consistant
dans l'ordre des tons, quelle grace peut-elle avoir
quand elle est ainsi troublée par ce defaut de l'organe,
qui est son Juge & fa regle ?
Ces deux qualitez l'inclination & l'oreille font
presque inseparables, parce qu'il est bien difficile d'ai-
mer les Instrumens de Musique & de n'avoir pas d'o-
reille, puifque cette passion ne naît que des charmes
qu'on trouve dans leur harmonie, qui frappe ce sens,
qui est le juge naturel des sons. Ainsi
ces deux quali-
tez font presque toujours jointes l'une à l'autre ; je dis
presque toujours, parce qu'il peut arriver quelquefois
que des gens ayent de l'oreille, sans estre touché d'au-
cune inclination pour les Instrumens, & que d'autres
jugent sçavamment des tons de la Musique, fans
l'aimer.
La troisiéme & la plus importante disposition est de
sçavoir étudier. Quoyque la maniere d'étudier
ne soit
pas la science, fans elle neanmoins on ne peut
prendre aucune. Or pour étudier dans les en ap-
commence-
mens avec utilité ;
Il faut avoir un chalumeau dont l'anche
foie fort ra¬
doucie,
Premiere Partie. 15
doucie, afin qu'elle ne donne aucune peine à soufler.
Il faut s'attacher à exprimer le plus lentement qu'il
se pourra les tons l'un aprés l'autre, comme ils font
marquez dans la tablature.
Il faut doigter quelque temps fans rechercher la me-
sure ny l'air que l'on étudie. Cette premiere difficulté
estant surmontée, il est aisé de venir à bout du reste.
Il faut lever les doigts le moins que l'on peut, parce
que le jeu en devient plus net & plus hardy.
Il faut enfin prendre garde de ne jamais laisser deux
trous ouverts en même temps, à moins qu'on ne trem-
ble, ou qu'on ne touche une clef, la chose ne se pouvant
faire autrement.
Quant aux tremblemens, c'est d'eux d'où depend
toute la grace du jeu ; ils l'adoucissent par cette sus-
pension, où ils tiennent l'oreille, ils rendent leur chute
beaucoup plus agreable, ils expriment les plaintes, & ils
fervent extremement à relever la hardiesse du jeu des
sçavants.
Il y en a de deux fortes. Le premier qui est le plus
commun & le plus pratiqué, est exprime par une virgu-
le dans la tablature. Par exépIe. Lors qu'aprés un 4. il y a
une virgule (, ) cela marque qu'il faut laisser le quatrié-
me trou du chalumeau ouvert, &trembler fur le troi-
siéme, & ainsi des autres. Le second tremblement est
le delicat & le doux. Il s'exprime tout au contraire de
l'autre ; c'est à dire qu'au lieu de trembler au dessus du
trou qui est ouvert, il faut trembler au dessous. Par exté-
ple lors qu'aprés un 4.il y a une virgule, pour faire le
tremblement doux, il faut trembler fur le cinquiéme
trou, pendant que le quatriéme fera ouvert.
Il est tres-necessaire de s'appliquer dans les com-
mencemens à passer nettement & fans confusion ces
tremblemens.
CHAPITRE
16 Traité de la Musette.
CHAPITRE III.
Des grimaces, & de la maniere de les eviter.
CHAPI
Premiere Partie, 19
CHAPITRE V.
Des parties dont la Musette est composée.
20 Traité de la Musette.
pris par les meilleurs & les plus anciens autheurs pour
une canne & un jonc. Aprés cela on les fit de l'os de
la jambe d'une gruë, ou d'un petit chevreau, ou d'un
âne. C'est pourquoy on l'appelle. On en a fait du
bois de Lotos, Lotinaetibiae, que les Alexandriens nom-
moient Qcùliyfe Photinges. On en a fait d'yvoire,
,
Elephantinaae. On en a fait d'argent ; de buis.
Prima terebrato per rara for amina buxo.
Enfin il n'y a gueres de matiere qu'autrefois on n'ait
employée pour faire des chalumeaux ; & à present c'est
presqu'encore la même chose. On les fait d'ordinaire
de buis, de prunier d'y voire & d'ebeine. Cette partie
,
est la principale de la Musette.
Quoyque le bourdon soit le chef-d'oeuvre de l'ou-
vrier & ce qu'il y a de plus difficile dans la constru-
,
ction de cet Instrument, neanmoins il n'est que le soû-
tien du chalumeau, fans lequel son harmonie est tres-
peu de chose ; au lieu qu'estantjoints l'un à l'autre, il en
resulte tout ce qu'on admire dans la Musette. Il y a dans
le bourdon le corps du bourdon, les anches, les colices,
& la rose, qui
ne sert simplement que d'ornement au
bourdon. Les anches font comme les langues de ces
bouches. Elles ont esté inventées fur l'effet que l'on a
remarqué que faisoit une feuille d'arbre agitée par le
vent dans une certaine disposition, ou bien un brin
d'herbe mis entre les levres quand on souffle.
La peau est celle qui reçoit le vent, & qui unit le
bourdon au chalumeau par le vent qu'elle entretient.
Nous avons déja parlé du soufflet. Il a un ressort, un
portevent, & une souspappe comme ceux des orgues.
Il est inutile d'expliquer plus au long ces parties, que
l'on peut voir facilement en un coup d'oeil dans la
Musette ; il suffit de les connoître par leur nom.
Ceux qui voudront aller plus loin & s'instruire de la
construction
Premiere Partie. 21
construction de cet Instrument, pourront consulter
l'harmonie universelle du Pere Mersenne. Ils y verront
toutes les parties de la Musette en figure, avec des ex-
plications tres-claires de tous les diapazons, & de tout
ce qui est necessaire pour bien faire une Musette.
CHAPITRE VI.
De l'étenduë de la Musette. Des modes & des accordssur
lesquels ony peut joüer.
CHAPITRE VII.
Explication du chalumeau simple, & de la
tablature.
II
Premiere Partie. 23
Il faut tout tenir bouché des deux mains, à la re-
serve du dernier trou, qui est le 8. & lever un seul
doigt à la fois. Comme par exemple cette tablatu-
re commence par un 5. c'est à dire qu'il faut lever
le 5. & le reboucher d'abord ; aprez lever le 4. &
le rebaisser aussi, ensuite le 3. le 2. & ainsi des au-
tres. Quand on est arrivé au trou I. qui est le pouce
de la gauche, on ne le peut pas reboucher, parce
qu'il faut que le mesme pouce touche la clef marquée
par o. Il en est de même des autres clefs. Il ne faut
jamais lever qu'un doigt à la fois si ce n'est lorsque
,
l'on tremble & c'est ce que l'on appelle jouer à cou-
,
vert. L'effet de ce jeu est de mieux articuler les tons.
De plus le ton 8. fait par ce moyen une quarte avec
la finale du jeu du 5. qui parle toûjours lorsque le
dessus chante ; fur tout pendant que le joueur
ne leve gueres les doigts, & qu'il jolie nettement.
Le jeu à découvert, est plustost celuy de la Musette
des Bergers, que de l'Instrument dont nous parlons
icy. Voicy la tablature que je viens d'expliquermar-
quée en musique.
CHAPI
Premiere Partie. 25
CHAPITRE VIII.
Explication du petit chalumeau, & de toutes les clefs, qui
sont dans legrand avec leurs figures.
D 2.
CHAPI
28 Traité de la Musette.
CHAPITRE I X.
De
la mesure en faveur de ceux qui ne sçaventpas la
Musique.
CHAPITRE X.
Des pieces propres à la Musette.
CHAPI
Premiere Partie. 31
CHAPITRE XI.
Des concerts & accords de Musette.
l. 14. c. 2.
E CHAPI
34 Traité de la Musette.
CHAPITRE XII.
Ce qu'il faut observer pour conserver une Musette.
sec,
Premiere Partie. 35
sec,ny trop humide, parceque le sec fait jetter & ou-
vrir l'anche, & l'humide l'enfle & la ferme.
Il ne faut jamais soufler avec la bouche ny dans le
chalumeau, ny dans le porte-vent, pour quelque sujet
que ce soit, parceque le vent qui vient de la bouche
estant gras & humide enroüille l'anche, & la corrompt
tost ou tard.
Il la faut tenir dans un étuy ou un sac fait exprez, &
jamais ne la souffrir manier à ceux qui n'en sçavent pas
jouer parceque tombant entre les mains de ces fortes
,
de gens, il y en a peu qui ne souflent dans le porte-
vent avec la bouche, ou avec le souflet, pour la faire
parler ; ce qui étouffe les anches, en leur donnant plus
de vent qu'il ne leur en faut.
Il n'en faut jamais jouer au soleil, ny auprez du feu,
ny au vent : le soleil & le feu ouvrent les anches, & les
faisant jetter leur ostent la voix, & le vent les force.
C'est pourquoy on ne doit point laisser jouer d'une
Musette juste une personne qui ne fait que commen-
cer, & qui ne sçait pas encor donner le vent à propos.
Et le secret de conserver dix ans une Musette, sans qu'il
soit besoin d'y refaire la moindre chose, c'est de s'en
servir tout seul, & de ne point permettre que d'autres
en jouent. Pour les bons & sçavans joueurs bien loin
de gaster une Musette quand ils la manient, ils la ren-
dent meilleure par le vent qu'ils sçavent donner en
joüant également & à propos ; car par cet exercice ils
perfectionnent les anches , qui se corrompent autant
lors qu'elles cessent d'agir, que lors qu'on les presse à
contre-temps.
E 2 CHAPI
36 Traité de la Musette.
CHAPITRE XIII.
Avis à ceux qui veulent apprendre à joüer de la
Musette.
E 3
CHAPI
38 Traité de la Musette.
CHAPITRE XIV.
Des excellens faiseurs & joueurs de Musette.
Fn de la premiere partie.
2
3
DE LA MUSETTE.
SECONDE PARTIE.
AVERTISSEMENT.
On
4 AVERTISSEMENT.
On sçaura aussi que les paroles des airs à chanter
n'ayant pû entrer dans les planches, je les ay renvoyées
la fin de cette seconde partie pour l'usage de ceux qui
à
voudront joindre leurs voix aux accords de la Mu-
sette.
Je n'ay rien dit de l'accord des layettes du bourdon,
parceque l'oreille seule les doit regler, & qu'il est impos-
sible de l'apprendre autrement que par la pratique, qui est
beaucoup plus facile que ne seroit l'intelligence, & l'ap-
plication des regtes que l'un prescriroit pour cela.
5
LIVRE
DE
TABLATUR E.
6 Traité de la Musette.
de
8 Traité de la Musette.
Seconde Partie. 9
Branle de Lugny
Branle de bresse
10 Traité de la Musette.
Branle de Normandie
Branle
Seconde Partie. 11
Branle de Normandie
Branle
12 Traité de la Musette.
Branle de St Igny
.
Bergerõnette
Seconde Partie, 13
Branle de St Igny.
Bergeronnette
14 Traité de la Musette.
Airs a Chanter
Air
a Chanter
Seconde Partie. 15
Airs a Chanter
Air a Chanter
16 Traité de la Musette.
branles de Village
sur te ton du 8
.
AIRS A CHANTER
fur la Musette.
Ans
prez, dessus la tendre herbette,
ces
Un Berger que je ne puis nommeer,
Le coeur charmé,
Chantoitsur sa Mufette,
Qu'il est doux daimer,
Mon aimable Nanette,
Qu'il est doux d'aimer,
Quand on est aimé.
AUTRE.
JE ne puis me defendre,
J'ay le coeur tendre,
Je ne puis me defendre
De vous aimer ;
Voudriez-vous bien m'apprendre
A vous charmer•
Je ne puis me defendre,
J'ay le coeur tendre,
Je ne puis me defendre
De vous aimer.
AUTRE.
J'Amerois mieux mon Berger,
Qu'un Gentil-homme,
Ne manger que du pain bis
Avec des pommes,
Avec des pommes, avec des pommes.
PAr grace & privilege du Roy donné à S.Germain en Laye le 15. Fe-
vrier 1672. signé, par le Roy en son Conseil, DE FALENTIN. & devë-
ment scellé, il est permis à JEAN GIRIN Marchand Libraire de-
meurant à Lyon, de faire imprimer pendant dix années le Livre intitulé,
Traité de la Musette, &c. à commencer du jour qu'il fera achevé d'im-
primer : Avec defenses à tous Marchands Libraires, Imprimeurs &
tous autres de quelle condition qu'ils soient de les contrefaire, vendre
& distribuer si
ce n'est de l'impression dudit Girin, à peine de confis-
cation des Exemplaires, de quinze cens livres d'amande, comme il
est plus expressément porté par ledit Privilege.