Vous êtes sur la page 1sur 16

LA PARTICIPATION EN TRAVAIL SOCIAL ENTRE IDÉAL ET RÉALITÉ : DE

LA FORMATION INITIALE À SON APPLICATION SUR LES TERRAINS

Célia Gissinger-Bosse

Champ social | « Le sociographe »

2019/4 n° 68 | pages 57 à 71
ISSN 1297-6628
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-le-sociographe-2019-4-page-57.htm
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour Champ social.


© Champ social. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page57

La participation en travail social


entre idéal et réalité :
de la formation initiale
à son application sur les terrains

Célia Gissinger-Bosse
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
« Le héraut : Quel maître en ce pays commande ?
À qui dois-je transmettre les ordres de Créon,
qui règle au pays de Cadmos, depuis qu’Étéocle est tombé
devant le rempart aux sept portes,
sous les coups de son frère Polynice ?
Thésée : Dès le premier mot tu es dans l’erreur, étranger, en cherchant ici
un tyran. Notre ville n’est pas au pouvoir d’un seul homme. — 57
Elle est libre. Son peuple le gouverne. »
Euripide, 1965, p. 563-564.

L
a participation peut être associée à de nombreux enjeux
contemporains souvent contradictoires les uns les autres. Elle est
dans tous les cas un enjeu très actuel d’un point de vue sociétal
et politique. La participation peut à la fois représenter une
réponse à la crise de nos démocraties actuelles et une concurrence à
notre système représentatif et électoral par des « mouvements
protestataires » (Girard et Le Goff, 2010, p. 20). Quoi qu’il en soit, la
participation vient nourrir un idéal du peuple qui se gouverne par lui-
même, tel que le représente ci-dessus Euripide au Ve siècle avant Jésus
Christ.
Maryse Bresson (2014) caractérise la participation sous trois formes :
la participation comme action publique, comme action collective et
comme mobilisation. Ces trois dimensions résument assez bien les
défis de la participation dans le travail social. La première dimension
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page58

peut représenter une « injonction politique », la seconde vise une


complémentarité avec les actions publiques et la dernière vise
l’empowerment, la reprise d’un certain pouvoir sur soi-même.
C’est à partir de ces trois dimensions que la participation dans le
champ social sera abordée comme un idéal à la fois ancien et nouveau,
mais non pour les mêmes raisons. Comme le soulignent Brigitte
Bouquet et Marcel Jaeger, la citoyenneté dans l’action sociale est une
notion « à la fois très ancienne sous la forme d’un droit et très neuve
dans sa conception démocratique » (Bouquet et Jaeger, 2011, p. 258).
Après avoir questionné la participation comme idéal nouveau, il sera
question de la participation dans sa dimension pratique. Faire vivre la
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
participation au-delà d’un cadre législatif ne semble en effet pas faire
l’unanimité. La mise en place des Conseils de la vie sociale (CVS)
pourra alors servir d’exemple significatif. Enfin, la participation en
formation initiale servira de porte d’entrée pour mieux comprendre
les enjeux de la participation dans le travail social. Une enquête par
questionnaire auprès de formateurs dans une école en travail social
servira de point d’appui à l’analyse.
58 —
L’idéal de la participation : est-ce vraiment nouveau ?
Un cadre législatif pas si nouveau
Ce qui caractérise sans doute le mieux la participation dans le travail
social est la notion de paradoxe. L’idée de participation comme idéal
constitue un premier paradoxe, car il est à la fois nouveau et ancien.
La volonté de favoriser la participation dans le travail social n’est de
fait pas nouvelle. Il serait possible d’en trouver les origines dans
l’émergence de la participation comme volonté politique. Nelly
Deverchère souligne à juste titre l’apparition de cette question de la
participation dans la circulaire Orientations principales sur le travail
social le 28 mai 1982 de Nicole Questiaux, ministre de la Solidarité
nationale. On y retrouve ainsi la notion de participation, associée à
celle de citoyenneté, avec la volonté d’associer l’usager à l’action sociale
qui le concerne.
La participation s’inscrit plus fortement avec la loi du 2 janvier 2002
rénovant l’action sociale et médico-sociale, devant aussi bien permettre
la participation des usagers que la prise en compte de leurs besoins
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page59

dans les interventions. Dès l’article 2, le ton est en effet donné :


« l’action sociale et médico-sociale tend à promouvoir, dans un cadre
interministériel, l’autonomie et la protection des personnes, la cohésion
sociale, l’exercice de la citoyenneté, à prévenir les exclusions et à en
corriger les effets » (article 2 de la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002).
Cette loi vient marquer la création des CVS, « afin d’associer les
personnes bénéficiaires des prestations au fonctionnement de
l’établissement ou du service » (article 10 de la loi n° 2002-2 du
2 janvier 2002). L’exigence d’une évaluation par l’institution intègre
également l’impératif de faire participer les personnes accompagnées,
afin de recueillir leurs avis. L’expérience de l’usager est alors
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
appréhendée comme une forme d’expertise sur laquelle les institutions
doivent s’appuyer.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées, va également
renforcer l’importance de la participation dans le secteur social. La
participation est ici présentée comme la possibilité que doit offrir la
collectivité nationale à toute personne en situation de handicap, le
plein accès à ses droits et à l’exercice de sa citoyenneté. C’est dans cette — 59
perspective que les Maisons départementales des personnes
handicapées (MDPH) ont été créées.
Si ces lois ne suffisent pas, l’État les réaffirme au travers de conseils,
commissions et rapports. Ainsi les Conseils consultatifs des personnes
accueillies ou accompagnées (CCPA) ont été créés en 2010 (1),
sollicitant les associations et les familles des personnes en situation de
handicap. Toujours à titre d’exemple, le Conseil national des politiques
de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale a publié des
« recommandations pour améliorer la participation des personnes en
situation de pauvreté et d’exclusion » le 17 octobre 2011.
Plus récemment, nous pouvons citer le rapport du groupe de travail
rendu par le Haut conseil du travail social (HCTS) sur la
« participation des personnes accompagnées aux instances de
gouvernance et à la formation des travailleurs sociaux. » Il en ressort
des recommandations quant à l’accessibilité aux informations, aux

(1) Un rapport d’évaluation de ces conseils en France a été effectué par ASDO,
Évaluation de la démarche de participation des personnes accueillies ou accompagnées
au sein du CCPA et des CCRPA, DGCS, mars 2015.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page60

réunions pour les personnes accompagnées et leur consultation lors de


décisions les concernant. Désormais, et de plus en plus, les « textes
législatifs affirment la participation des usagers et prévoient sa mise en
œuvre dans différentes instances et procédures. » (Ducrettet, 2016,
p. 131) L’ensemble de ces éléments semblent alors pouvoir permettre
la participation. Ceci semble d’autant plus possible que l’idée de
participation reste en cohérence avec les évolutions du travail social.

L’accompagnement au regard de la participation


Ces différentes lois sont globalement en cohérence avec les évolutions
du travail social qui œuvre pour l’inclusion des personnes
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
accompagnées, pour la reconnaissance de leurs droits, de leur libre
consentement dans les accompagnements et du respect de leur dignité.
Ceci suppose pour les professionnels d’appuyer les compétences des
personnes plutôt que les manquements, les incapacités. Même si ces
évolutions sont en cours, les travailleurs sociaux n’ont pas attendu la
notion de participation pour penser l’accompagnement dans ce sens.
Le décret du 6 mai 2017 relatif à la définition du travail social englobe
60 — ces différents éléments : « Le travail social vise à permettre l’accès des
personnes à l’ensemble des droits fondamentaux, à faciliter leur
inclusion sociale et à exercer une pleine citoyenneté. Dans un but
d’émancipation, d’accès à l’autonomie, de protection et de
participation des personnes, le travail social contribue à promouvoir,
par des approches individuelles et collectives, le changement social, le
développement social et la cohésion de la société. » (Article. D. 142-
1-1. du décret n° 2017-877 du 6 mai 2017).
Notre activité de formatrice, aussi bien en formation initiale qu’en
formation continue, permet globalement de constater que les notions
d’autonomie, de compétences, de besoins et d’implication des
personnes dans les dispositifs se constatent chez l’ensemble des
travailleurs sociaux que nous avons pu croiser. La formation initiale en
est aussi imprégnée, à travers notamment l’enseignement de Carl Roger
sur l’écoute active, les notions de bienveillance, bientraitance,
d’inclusion, d’empowerment et bien d’autres qui participent à favoriser
la reconnaissance et la valorisation des personnes accompagnées, et
finalement leur participation.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page61

Ce rapide tour d’horizon n’est évidemment pas exhaustif, mais il atteste


que la question de la participation dans le travail social n’est pas tout
à fait nouvelle. Certes, au regard de l’histoire du travail social et de
l’évolution des prises en charge, des manières d’appréhender les
personnes accompagnées, la question de la participation reste récente.
Mais la participation peut aussi apparaitre comme une évolution qui
entre en cohérence avec l’histoire du travail social. Par conséquent,
« l’enjeu est de permettre l’inclusion du modèle participatif dans un
système de protection sociale dans sa double composante : assistance
et action sociale » (Ducrettet, 2016, p. 133). En revanche, dire que la
participation est nouvelle dans le travail social semble pertinent pour
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
d’autres raisons, que nous allons aborder dans la partie suivante.

De la difficulté à faire participer en travail social


L’injonction à la participation
Dans le contexte précédemment évoqué, il serait possible d’imaginer
que les dispositifs participatifs prennent naturellement place autant
dans le domaine de la formation que dans les différentes institutions. — 61
Ceci est sans doute le cas, mais moins par l’initiative des différentes
instances que par injonction légale. La loi n° 2002-2 cadre la
participation des usagers sous deux formes : directement dans sa prise
en charge (mise en place de projets personnalisés et individualisés) ;
par la participation à la vie et au fonctionnement de l’établissement
(notamment les CVS). Ce dispositif prend donc la forme d’une
injonction légale à la participation. L’esprit de la loi se place en effet
du côté du devoir plutôt que du droit : « Afin d’associer les personnes
bénéficiaires des prestations au fonctionnement de l’établissement ou
du service, il est institué soit un Conseil de la vie sociale, soit d’autres
formes de participation. » (Article L. 311 6 du CASF)
Malgré cet arsenal législatif, la mise en œuvre ne semble pas si évidente.
Instance trop compliquée à mettre en place, manque de volontaires,
manque de temps ou de moyens pour les mettre en place, peur des
débordements… autant de raisons qui montrent que la seule volonté
ne suffit pas pour faire participer. Qu’est-ce qui rend alors si laborieuse
la mise en acte de ces lois ? Il va en effet s’agir dans cette partie de
montrer en quoi il est difficile de trouver une participation effective
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page62

des personnes accompagnées dans les dispositifs qui ont été prévus par
la loi.
L’Anesm (2) propose à ce titre un rapport d’évaluation sur ce dernier
point, qui apporte quelques éléments de réflexion intéressants. Si le
projet est louable, sa mise en place concrète dans les établissements
reflète assez bien les difficultés rencontrées pour faire participer les
personnes accompagnées : l’existence d’un décalage entre la légitimité
du discours et la pratique. Le rapport le souligne : « La participation
est un principe ancré dans le discours des directions des établissements
visités. […] Aucun établissement, aucun professionnel rencontré ne
s’oppose à la légitimité de la participation des usagers. » (Hervy et
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
Magnier, 2014, p. 15)
Le paradoxe est significatif entre une idéologie qui fait globalement
l’unanimité et une mise en pratique qui semble nouvelle pour les
équipes. Le rapport souligne que « si la participation est actée dans son
principe, elle se heurte néanmoins aux réalités de terrain. Plusieurs
établissements font part des difficultés grandissantes rencontrées par
les professionnels : enfants de plus en plus “difficiles” en protection de
62 — l’enfance, personnes âgées plus dépendantes en Ehpad, augmentation
du nombre d’usagers avec des troubles psychiques dans tous les
secteurs, etc. » (ibid.)
Si l’idée est bien présente, la méthode pour appliquer la loi fait souvent
défaut. Le rapport pose ainsi une question de fond : « Qu’attend on
des usagers : une information, une consultation ou une participation
effective à l’évaluation interne et à la construction du projet
d’établissement ? » (ibid., p. 18) Faute de pouvoir répondre à ces
questions pourtant importantes, la participation des usagers se traduit
à minima par une consultation pour recueillir un savoir d’usage.
La participation comme co-élaboration, co-construction exigerait une
remise en question profonde de l’organigramme hiérarchique et une
modification des pratiques. Le rapport en donne une illustration
lorsque « par exemple, cette secrétaire de CVS fait systématiquement
valider par la directrice de l’établissement le compte rendu du CVS,
alors que rien dans les textes ne l’y oblige. Lorsqu’on lui demande

(2) Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services


sociaux et médico-sociaux. Depuis le 1er avril 2018, l’Anesm a rejoint la Haute
Autorité de Santé.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page63

pourquoi, sa réponse est : “Mais c’est parce que c’est la directrice !”. »
(ibid., p. 80)
Ainsi, par manque de méthode, chaque établissement peut appliquer
sa propre conception de cet esprit de la démocratie, en fonction des
conditions réelles de son établissement : « Dans certains établissements,
les usagers élus ont expliqué qu’ils se sont présentés parce que la
direction les avait fortement sollicités. Les professionnels de ces
établissements ont d’ailleurs exprimé les difficultés qu’ils avaient à
mobiliser les résidents » (ibid., p. 21). La participation des usagers est-
elle donc si difficile à mettre en œuvre qu’elle se doit de prendre la
forme d’une injonction ?
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
Une participation impossible ?
Ces constats ne se limitent pas au champ du social. Les recherches
effectuées sur les dispositifs participatifs montrent bien souvent leurs
échecs, au-delà de toute bonne volonté. Les études des effets en matière
de démocratie participative, comme nous le disent Loïc Blondiaux et
Jean-Michel Fourniau, sont pourtant multiples : « ils peuvent porter
sur les acteurs au plan individuel, leurs capacités d’agir (problématique — 63
de l’empowerment), leurs opinions, leur niveau d’information ou
d’acceptation de l’autre. Ils peuvent porter enfin sur la décision en
démocratie. » (Blondiaux et Fourniau, 2011, p. 21) Parallèlement à
ces effets, Loïc Blondiaux fait le constat que « dans la pratique, la
plupart des expériences mises en œuvre aujourd’hui en France placent
les habitants auxquels ils s’adressent dans une série de contraintes
doubles qui, au final, justifient leurs déceptions et alimentent leurs
soupçons envers ce type de démarche. On leur demande ainsi de
s’exprimer mais, dès qu’ils le font un peu trop fort, la parole leur est
retirée. » (Blondiaux, 2000, p. 130) Entre volonté et pratique, la
participation dans le travail social semble rencontrer les mêmes limites
que d’autres dispositifs participatifs.
Ainsi, comme d’autres instances participatives, la question de la finalité
des CVS reste entière. Si les travailleurs sociaux s’accordent pour dire
que la participation est une démarche positive, ceci ne répond pas à la
question de la légitimité de cette participation. Vient-elle justifier une
pratique professionnelle, une institution ? Entre lieu de débat, recueil
de plaintes, lieu d’expression… le travail social cherche encore ce que
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page64

peut représenter cette participation des personnes accompagnées au-


delà d’un discours idéologique.
L’ambivalence se constate sur le terrain, un professionnel déclarant en
protection de l’enfance que « le CVS, ce n’est pas de la confrontation,
on n’est pas là pour ça » (Hervy et Magnier, 2014, p. 78). Pourtant,
« lorsque les professionnels parlent de participation, de façon
spontanée, le terme “revendication” ou “doléance” revient très souvent,
comme si, parfois, les usagers ne savent pas faire autre chose » (ibid.,
p. 83). Les propos de ce directeur dans le champ du handicap montrent
que les professionnels et les usagers ne se saisissent pas de ces instances
participatives pour les mêmes raisons.
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
Ces décalages peuvent être une traduction des perceptions différentes
des usagers, entre un directeur en protection de l’enfance qui déclare
que « la seule fois où ils s’organisent d’eux mêmes, c’est pour les
fugues » (ibid., p. 81) et un professionnel dans le secteur du handicap
qui observe que « les usagers sont parfois très surprenants. Ils ont par
exemple abordé d’eux mêmes le manque d’accessibilité du livret
d’accueil. » (ibid., p. 84)
64 — Deux conclusions peuvent être tirées de ces quelques constats : la
globale méconnaissance de la mise en œuvre concrète des dispositifs
participatifs et la difficulté parfois à sortir d’une verticalité dans
l’accompagnement. Le premier élément de conclusion permet de dire
que la participation dans le travail social apparait effectivement comme
un nouvel idéal. Cet idéal n’est pas éloigné des valeurs globalement
défendues dans le travail social, mais la mise en place des dispositifs
est très nouvelle pour les institutions. Par conséquent, les risques
peuvent être nombreux : instrumentalisation du public,
bureaucratisation d’un dispositif le rendant inaccessible ou sélectif,
mise en situation difficile pour certains, perte de légitimité…
La seconde conclusion permet de faire de la participation un révélateur
d’un enjeu du travail social. Vouloir faire participer implique de
considérer le participant comme « capable ». Si l’idée parait évidente,
la pratique montre combien cette notion est complexe pour les
différents acteurs : « Aucun usager rencontré, y compris parmi ceux
participant de façon conséquente aux instances, ne parait se sentir
capable, en tant qu’usager, de porter une parole collective, de mobiliser
les autres usagers, sans un appui de la direction ou des professionnels.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page65

Ces usagers ont besoin d’être rassurés dans leurs compétences » (ibid.,
p. 80).
Cet enjeu n’est évidemment pas nouveau, mais il semble important de
rappeler son actualité. La participation en est une belle occasion. Un
dispositif participatif ne saurait en cela remplacer le travail
d’accompagnement dont les personnes en difficulté ont besoin. C’est
également ce que montre Catherine Bouve et Sylvie Rayna dans le
champ de la petite enfance : « “faire avec”, et non “faire pour”, est bien
une dimension de l’éthique professionnelle liée non seulement à la
dimension de l’accueil des jeunes enfants, mais à la dimension plus
générale du travail social. » (2013, p. 9) En d’autres termes et aussi
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
paradoxal que cela puisse paraitre, la participation ne peut se mettre
en place au détriment de l’accompagnement. Par conséquent, « le
besoin d’assistance et de reconnaissance est parfois préalable à toute
forme de participation. C’est le cas de personnes en situation
d’isolement et de vulnérabilité par exemple, qui nécessitent en début
d’accompagnement une prise en charge au sens propre du terme. »
(Ducrettet, 2016, p. 132)
Les enjeux de la participation semblent ainsi à la fois anciens et — 65
nouveaux. Si ce paradoxe pouvait représenter un frein à la
participation, il est aussi possible de reprendre les propos de Michel
Autès pour qui « le paradoxe est le prix de l’efficacité du travail social »
(Autès, 2013, p. 218). En ce sens, la participation en travail social peut
aussi représenter, dans ses échecs et ses réussites tels que l’incarnent les
CVS, cet espace intermédiaire entre la société civile et l’exclusion. La
participation peut produire « à la fois l’assignation à un ordre social et
l’émancipation démocratique des individus et des groupes. » (Bureau
et Sainsaulieu, 2012, p. 13) Tout dispositif participatif ne peut alors
s’envisager comme une fin en soi, mais comme un moyen permettant
aux travailleurs sociaux de mieux remplir leur mission. L’injonction
légale à la participation peut ici trouver une limite, se présentant plus
comme une finalité sans que le moyen ne soit pensé ou questionné.
Comment alors sortir de l’injonction ? C’est ici, à notre sens, que la
formation initiale doit jouer un rôle moteur. La formation des futurs
travailleurs sociaux peut en effet être une occasion de faire de la
participation une pratique effective. C’est ce qui va être traité dans la
dernière partie.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page66

La participation : une question qui commence en formation initiale


La participation en formation initiale : une évidence ?
Du côté du formateur, la question de la participation commence avec
les étudiants, futurs professionnels du social. Elle est généralement
abordée sous deux angles : la participation des publics concernés au
cours de la formation et la participation des étudiants/stagiaires tout
au long de leur propre formation.
Dans le centre de formation où nous nous situons, un travail de
réflexion est en cours pour recenser d’une part les pratiques existantes
en matière de participation et les projets ou dispositifs qui pourraient
être mis en place pour former les étudiants à ces enjeux, tout en
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
rendant la formation plus participative pour les étudiants et stagiaires.
Le questionnaire élaboré pour répondre à ces enjeux montre une réelle
volonté de la part des formateurs de faire participer, dont les
nombreuses expériences qui ont pu être menées en attestent (3). Pour
autant, rien n’apparait formalisé dans les formations et la participation
semble dépendre des volontés et projets individuels. La participation
semble ainsi plus découler de la volonté des personnes que d’une
66 — institution.
Ce premier constat se rapproche de la conclusion de la seconde partie,
à savoir le décalage entre une démarche qui favorise la participation et
des dispositifs qui sont globalement inexistants. Le rapport du Conseil
supérieur du travail social (CSTS) fait un constat analogue lorsqu’il
écrit que « malgré tous les apports, il existe encore un écart important
entre le principe de la participation des “usagers” et la pratique »
(rapport du CSTS, 2015, p. 9).
Pourtant, la réforme du 22 aout 2018 des diplômes en travail social
inscrit la question de la participation dans les compétences partagées :
« mobiliser les ressources de la personne et favoriser sa participation »
(arrêté du 22 aout 2018). Le même référentiel de formation réaffirme

(3) Témoignages des personnes concernées par le handicap et la protection de


l’enfance, intervention de représentants de différents cultes auprès des étudiants.
Participation d’habitants de quartier populaire à un projet européen. Présentation
(avec les outils Facile à lire et à comprendre [FALC]) de la délégation « Nous aussi
» et donc de la question de l’autoreprésentation des personnes handicapées par elles-
mêmes. Témoignages d’anciens stagiaires et diplômés. Ateliers, TD, GAP pour
favoriser une pédagogie expérientielle.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 19/11/19 08:28 Page67

cette idée dans les connaissances communes : « participation et


citoyenneté des personnes accompagnées » (ibid.).
La volonté est donc bien présente en France dans les centres de
formation, mais la pratique reste peu formalisée ou systématisée (4).
La participation directe des étudiants et celle des personnes-ressources
restent globalement expérimentale. Il y a pourtant ici un enjeu de taille
dans la mesure où la sollicitation de ce « savoir expérientiel des
personnes usagers dans la formation en travail social » favorise
« l’amoindrissement des relations hiérarchiques et l’institution d’une
confiance » (Morin et Lambert, 2017, p. 22).
Ainsi, comment est-il possible de penser l’inclusion des personnes
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
accompagnées au travers de dispositifs participatifs si la participation
des étudiants est rendue compliquée en formation initiale ? N’est-ce
pas justement là que la participation devrait commencer ?

Vers une participation expérimentale ?


Le questionnaire qui a pu être réalisé dans une école en travail social
atteste que la participation est possible. En revanche, la question de sa
pérennité reste ouverte. Pour qu’une participation devienne pérenne, — 67
encore faut-il qu’elle soit légitimée et portée par une institution, tant
au niveau du discours produit qu’au niveau des moyens financiers
accordés. Si le problème des moyens pour mettre en œuvre des projets
n’est pas une nouveauté, la participation montre encore une fois que
sans soutien d’une institution, tout projet ne peut en rester qu’au stade
expérimental. Le discours que produit une institution permet en effet
le passage d’un niveau individuel à un niveau collectif. Par ailleurs,
cette reconnaissance peut apparaitre positive tant que la parole
représentative que produit une institution ne se substitue pas à la parole
des intéressés (Argoud, 2017, p. 146).
L’enjeu de la participation dans une école en travail social peut ainsi se
situer dans cet entre-deux, entre la parole des concernés et la parole
institutionnelle, entre les volontés de faire et les contraintes de l’agir.
Les risques de cet entre-deux peuvent être nombreux. Faire participer

(4) Dans ce souci, il faut souligner le document élaboré par UNAFORIS sur « la
participation des personnes-ressources concernées aux formations à l’intervention
sociale » (septembre 2018). Celui-ci se veut très méthodologique sur l’organisation
de la participation de personnes-ressources en formation.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page68

des personnes accompagnées pour apporter leur témoignage peut


comporter le risque de renforcer les inégalités en ne reconnaissant pas
une expertise. Il est notamment fréquent que la personne venant
témoigner ne soit pas rémunérée.
L’intervenant expert produisant une analyse est-il alors le seul à pouvoir
toucher une rémunération pour son intervention devant des
étudiants ? La participation vient ici confirmer une division sociale
entre sachant légitime et citoyen invité. Comme le soulignent Brigitte
Bouquet et Marcel Jaeger, « favoriser la vie sociale et la citoyenneté des
personnes en difficulté demande le développement de diverses formes
d’action sociale les reconnaissant et les valorisant comme acteurs, qu’il
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
s’agisse de “pratique situationnelle”, d’actions collectives,
d’empowerment… » (2011, p. 259)
La participation dans une école en travail social doit être une
opportunité d’enrichir la réflexivité des différents acteurs. C’est
finalement l’élément positif qui est ressorti du questionnaire qui a été
mené. La participation consiste à associer les étudiants et les personnes
concernées à un processus de formation. La volonté, notamment d’une
68 — école, de permettre aux étudiants de se retrouver toutes les semaines
ou deux-semaines en groupe d’analyse de la pratique tout au long des
périodes de stage incite chaque étudiant, en petit groupe, à élaborer
son propre raisonnement, à partir de son expérience individuelle pour
produire un savoir collectif, et à sortir de la seule logique descendante
de la connaissance. C’est pour cette raison que la majorité des écoles
en travail social organisent ces temps de regroupement pour permettre
à chaque futur professionnel d’élaborer sa propre praxis. Ces lieux sont
aussi là pour produire une forme de participation.
Ainsi, en école en travail social, le chantier de la participation apparait
encore à développer. Mais en suivant le raisonnement de Guy
Ducrettet, la démarche expérimentale sur le terrain permettrait de
tester « des réponses sociales concernant des questions publiques. Cette
étape pourrait se constituer par la mise en place d’espaces d’échanges
et de réflexion interinstitutionnels » (Ducrettet, 2016, p. 134). D’autre
part, la démarche expérimentale pourrait être une manière d’éviter le
piège de l’injonction légale à la participation. Si la participation est un
idéal, ou à défaut s’inscrit dans les évolutions du travail social, il semble
plus efficient de susciter l’envie que la contrainte.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page69

Conclusion
Si la participation peut apparaitre comme un nouvel idéal, encore faut-
il savoir de quel idéal il s’agit. La présente contribution a ainsi souhaité
montrer que la participation prend le risque de devenir à la fois un
processus de subjectivation ou de rationalisation. Si le premier cas entre
en cohérence avec le discours des professionnels et des formateurs en
travail social, la seconde perspective place les dispositifs participatifs
au détriment de l’accompagnement. Le risque est en effet de rajouter
de la technicité dans les différentes organisations prises dans des
injonctions d’efficacité. En ce sens, la participation ne devrait pas avoir
pour finalité d’être efficace ou de produire quelque chose.
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
La participation ne peut ainsi ni remplacer les travailleurs sociaux ni
répondre à des injonctions légales. Elle doit se situer, pour reprendre
la distinction aristotélicienne, du côté de la praxis et non de la poïesis.
Tel que le reprend Dominique Fablet, « on distingue
traditionnellement les activités de fabrication, de production d’objets
(poïesis), caractérisées par des visées d’efficacité technique et/ou
stratégique, de celles qui visent autrui comme être autonome (praxis) » — 69
(2004, p. 109). En d’autres termes, la participation comme idéal
pourrait se situer du côté de la praxis, là où le risque d’un nouvel idéal
participatif se situerait du côté de la poïesis.
L’autre enjeu de la participation est de redéfinir la notion d’« usager »,
réflexion déjà engagée (CSTS, 2015), pour quitter définitivement la
verticalité d’un accompagnement. Voici un autre idéal qui n’est pas
nouveau, mais reste pourtant d’actualité.
Célia Gissinger-Bosse est formatrice à l’ESEIS, diplômée d’État
de médiation familiale,
docteur en sciences de l’information et de la communication.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page70

Bibliographie
Argoud, Dominique, « L’institution peut-elle faire participer l’usager ? », in
Argoud, Dominique et al. (dir.), Les nouvelles figures de l’usager, Rennes, Presses
de l’EHESP, 2017, pp. 145-158.
Autès, Michel, Les paradoxes du travail social, Paris, Dunod, 2013.
Blondiaux, Loïc, « La démocratie par le bas, Prise de parole et délibération
dans les conseils de quartier du vingtième arrondissement de Paris », in
Hermès, n° 26-27, Démocratie locale, 2000, pp. 323-338.
Blondiaux, Loïc et Fourniau, Jean-Michel, « Un bilan des recherches sur la
participation du public en démocratie : beaucoup de bruit pour rien ? », in
Participation, n° 1, Démocratie et participation : un état des savoirs, 2011, pp. 8-
35.
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
Bouve, Catherine et Rayna, Sylvie (dir.), Petite enfance et participation. Une
approche démocratique de l’accueil, Toulouse, Erès, 2013.
Bresson, Maryse, « La participation : un concept constamment réinventé »,
in Socio-logos, n° 9, Les nouveaux cadres normatifs des politiques sociales, mars
2014. En ligne : http://journals.openedition.org/socio-logos/2817 (consulté
le 04 mars 2019).
Bureau, Marie-Chrsitine et Sainsaulieu, Ivan, Reconfiguration de l’Etat social
70 — en pratique, Lille, Presses Universitaire du Septentrion, 2012.
Cohendet, Marie-Anne, « Une crise de la représentation politique ? », in Cités,
n° 18, Le dépérissement de l’Etat. Le Léviathan est-il mort ?, 2004, pp. 41-61.
En ligne : www.cairn.info/revue-cites-2004-2-page-41.htm (consulté le
2 février 2011).
Conseil supérieur de travail social, « Rapport : Refonder le rapport aux personnes
“Merci de ne plus nous appeler usagers” », Direction Générale de la Cohésion Sociale,
2015. En ligne : https://www.cnle.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Merci_non_usagers-
CSTS-2.pdf (consulté le 13/05/19).
Deverchère, Nelly, « Innovations et engagement des travailleurs sociaux en
faveur du développement du pouvoir d’agir », In Vie sociale, n° 19/3, De la
participation au pouvoir d’agir, 2017, pp. 91-105. En ligne :
https://www.cairn.info/revue-vie-sociale-2017-3-page-91.htm (consulté le
4/02/2019).
Ducrettet, Guy, « La participation des usagers dans la construction des
politiques sociales : un chambardement dans un jeu d’acteurs ? », in Empan,
n° 102, Nouveaux horizons de la parentalité et travail social, 2016/2, pp. 130-
134.
Euripide, Les suppliantes, Paris, Garnier-Flammarion, 1965.
Socio 68 dossier _Mise en page 1 14/11/19 10:00 Page71

Fablet, Dominique, « Les groupes d’analyse des pratiques professionnelles :


une visée avant tout formative », in Connexions, n° 82, Groupes de parole et
crise institutionnelle, 2004/2, pp. 105-117.
Girard, Charles et Le Goff, Alice, La démocratie délibérative : anthologie de
textes fondamentaux, Paris, Hermann, 2010.
Haut Conseil du Travail Social, « Participation des personnes accompagnées
aux instances de gouvernance et à la formation des travailleurs sociaux »,
Synthèse du rapport du groupe de travail, juillet 2017. En ligne :
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_rapport_particpation.pdf
(consulté le 13/05/19).
Hervy, Marie-Pierre et Magnier, Géraldine (dir.), « La participation des
usagers au fonctionnement de l’établissement. Recueil des pratiques et
Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social

Document téléchargé depuis www.cairn.info - AFERTES - - 81.80.97.18 - 12/02/2020 13:35 - © Champ social
témoignage des acteurs », Saint-Denis, ANESM, septembre 2014. En ligne :
http://www.anesm.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_d_enquete_Participation
_des_usagers_Septembre2014_.pdf (Consulté le 30.09.2015).
Jaeger, Marcel (dir.), Usagers ou citoyens ? De l’usage des catégories en action
sociale et médico-sociale, Paris, Dunod, 2011.
Ministère des affaires sociales et de la santé, Décret n° 2017-877 du 6 mai
2017 relatif à la définition du travail social, Journal officiel de la République
Française.
Morin, Paul et Lambert, Annie, « L’apport du savoir expérientiel des — 71
personnes usagères au sein de la formation en travail social », in Intervention,
n° 145, Promouvoir une perspective anti-oppressive dans la formation en travail
social, 2017, p. 21-30.
Rapport du groupe de travail du Conseil National des politiques de Lutte
contre la pauvreté et l’Exclusion sociale, « Recommandations pour améliorer
la participation des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion »,
Ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale, Paris, 2012. En ligne :
https://www.cnle.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_edite_version_numerique.pdf
(consulté le 22/03/2019).
Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique, « Les
démarches de participation citoyenne. Boîte à outils », Paris, Octobre 2017.
En ligne : https://www.modernisation.gouv.fr/sites/default/files/fichiers-
attaches/boite-outils-demarches-participation.pdf (consulté le 10/05/2019).

Vous aimerez peut-être aussi