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Institut National d’Archéologie et d'Art de Tunisie | CEDAC CARTHAGE ro Bulletin 1, Septembre 1978 Centre d'Etudes et de Documentation Archéologique de la Conservation de Carthage AVANT-PROPOS Durant un demi-nillénaire, Carthage punique a régné sur la Méditerranée’ occidentale, Durant un autre deni-millénaire, Carthage romaine a été la seconde cité du vaste’ empire ronain. Durant les années de déclin, Carthage a enrichi Je christianisme en lui donhant 1a forme sous laquelle il Gtait destiné 2 influencer 1"Europe occidentale jusqu'a de nos jours. En dépit des ses richesses historiques, Carthage est toujours un des sites archéologiques les moins compris de la Méditerranée. Depuis sa chute jusqu'a présent, les ruines de tte cit, jadis si vastes, ont été enportées Wu loin, pierre par pierre, pour bitir de nou velles agglonérations, laissant peu de témoigna- es en surface de son'antique importance. Aujourd*hui Les vestiges encore sous terre sont Jnenacés par I'expansion urbanistique effrénée, durant 1a dernidre décade, de cette belle et ‘plaisante bantieue au nord de 1a capitale. Les fouilles du sitcle dernier ont livré une multitude "d'oeuvres d'arts" qui enrichissent aujourd'hui les vitrines de divers musées a travers le monde. Cependant 1a connaissance des contextes d'origine de ces objets a 6té prati- quenent ignorée, souvent a cause de la fouille ‘affectuée d'une manigre non-systématique, Particuligrenent pour la haute période punique. SAMPAGNE INTERNATIONALE UNESCO situation est en train de changer sensiblement yjourd' hui. Apras quatre saisons d'un travail intense, les 6quipes qui répondirent a lappel L"UNESOD pour 1a Campagne internationale tine 2 sauver Carthage, ont pu cemer quel- 's aspects de la problémitique du site de Irthuge. {EATION DU_PAR( ¢_NATIONAL site lui mine change de physionomie. Le gou- jenent tunisien reconnaissant 1a valeur ntifique et culturelle de Carthage a procédé la mise en place d'un plan d'anénagement pour miter 1égalenent et protGyer les. zones aedificandi de fagon permanente, sous 1a fun parc national auc aspects culturels Sdivertissants, ouvert au public. CEDAC Carthage aulletin 1, Sept. 1978 COMPLEXE MUSEOGRAPHTOUE Un aspect important de ce travail est la rénova- tion totale ‘du complexe du Musée au somet Je la colline de Byrsa. Le Misée intégrera dans une seule structure des expositions, une salle d'audio- visuel, les réserves, les Laboratoires de recherche et restauration, 1a biblioth@que et 1e CEDAC (Centre d'Etudes et de Documentation Archéologique de 1a Conservation). AC _ET LE" YSTEME CEDAC" la cré tion de ce centre est venue répondre aux multiples besoins de 1a Conservation, particu- Ligrement en ce qui concerne le microfichage systématique de 1a documentation accumilée par les nonbreuses Equipes pai -icipant @ 1a Campagne UNESOD, ainsi que la classification, le catalo- gage et, dans l'avenir, 1a gestion des ressources bibliographiques et archéologiques du site, grdce a des moyens d* informatique. Etudiée et expSrimentée pendant 1977 et 1978, L'implantation de ces procélés, appelés Systéne CEDAC, conmenceront 2 partir di début 1979, Tinfrastructure du CEDAC démarre cette année avec un laboratoire de photos et d'arts graphi- ques, une petite inprinerie et des moyens semi- autonatisés pemettant la distribution de la Production inprinée. BULLETIN CEDAC Congu comme une modeste lettre d'information, le Bulletin entend fournir, au moins deux fois par an, des renseignenents Sur les fouilles, le Pare national, le Musée et CEDAC, ainsi que ies publi- cations té&entes des Gquipes travaillant dans le cadre de 1a Campagne UNESCO, et d'autres infor- mations concernant 1'archéologie en Tunisie. Les premiers munéros du Bulletin (celui-ci ot celui progranmé pour avril7nai prochain) zeront envoyés gratuitement, en espérant que cela don- nera une inpulsion atx é&hanges d'information entre Carthage et ceux qui, de par le monde, partagent nos précecupations . Un deuxitme format intitulé Dossiers de CEDAC inprimera les rapports préliminaires sur Carthag et les articles susceptibles d'intéresser les lectcurs du Bulletin. La périodicité de cette publication Sera annuelle. Comme le Bulletin, Page 1 SOMMAIRE ‘CEDAC CARTHAGE BULLETIN N°1 - SEPTEMBRE 1978 AVANT-PROPOS... SITE DE CARTHAGE La Conservation du Site. Le Parc National... Le musée cepac. CAWPAGNE UNESCO Introduction... Brefs Rapports de Fouilles, Allemagne... Canada 1 Canada 11 Danenark.. Ris Etats-Unis T (Punique) Ftats-Unis IT (Romain) France I (Punique).. France 11 (Romain) Grande-Bretagne. . Italie. Comité Consultatif. Bibliographic de 1a Campagne, ACTIVITIS A CARTIAGE... Nouvelles bréve: af sree 20 Colloque sur la Conservation de 1a Mosaique 20 PLAN ARGHEOLOGIQUE DE CARTHAGE 1:10000..10 &8 11 Remerciements Ce Bulletin de CEDAC n'a pu étre réalisé que grice au soutien de M. le Directeur de 1"INAA; 2 1a collaboration de IM. les directeurs des Missions, qui ont bien voulu renettre lturs Fapports en temps voulu; a Mes. et MM. C. Annabi, A. Ben Abed, L. Ennabli'et W. Graham, qui ont rédigé les articles et assuré la rédaction du Bulletin; a Mme. L. Seba pour son précieux concours; 3M. RATI£, qui s*est consacré a 1" imprinerie; et 2M. L."Allégue et tout le personnel de la Conservation pour 1'intérét et l'aide apportés 3 Ja réalisation de cette publication, Nous tenons égalenent 3 sculigner 1'effort et Taide que nous avons pu trouver alu sein de dif- {Grents organismes, grace auquels ce projet, modeste et anbitieux 3 1a fois, a pu se réaliser: out d'abord 1"UNESCO, pour son soutien moral et matériel; le Centre Ciilturel Anéricain, pour les fournitures et 1'équipement matériel qu'il a eu Lobligeance de nous sccorder; le Centre National Ue 1a Locunentation Agricole de Tunisie, qui fut Pour nous un mod@le griice a son organisation accom plie, et quia bien voulu nous prodiguer de trés Précieux Conseils, AE. Page 2 (Suite de 1a premiere page) les Dossiers seront mmérotés par série de L'ordre de parution. DISTRIBUTION ET ECHANGES DISTRIBUTION ET ECHANGES La diffusion du Bulletin 1 a 6té facilitée par $8 communication 3 chaque participant au Congrés de 1'Archéologie Classique A Londres, au début du mois de septembre, grace a l'aide de son président le Professeur J.B, Ward-Perkins. Diautres envois parviendront & des personnes et des institutions dont les noms seront tirés de divers répertoires; en outre des exemplaires Seront envoyés 4 ceux qui en feront Ia demande. Le présent Bulletin inclut aussi un formilaire dtabonnenent. Les réponses aux diverses questions nous aideront 3 mieux identifier nos lecteurs et. a percevoir leurs intéréts afin d'anéliorer notre publication. Le renvoi de ce formilaire nous permettra d'intégrer rapidenent dans notre systéme de dis- tribution les noms de ceux qui désirent recevoir le prochain Bulletin, ainsi que la notice des autres publications de CEDAC. Ce systéme deviendra, nous 1'espérons, 1a base d'un processus d’échanges plus réguliersentre IInstitut et les autres institutions de recherche a 1'étranger. Le Bulletin accueille les comentaires et les demandes et essayera, dans 1a mesure du possible, nalgré un personnel réduit, de répondre rapide~ ment pour encourager le dialogue qui sera mutuellenent bénéfique. Notre adresse: CEDAC, Carthage, Tunisie. LE SITE DE CARTHAGE La Conservation du Site la Conservation du site de Ca est un org nisne créé au sein de 1'Institut National d' Are chéologie et ! Art pour s'occuper du site ar- chéologique le Carthage et de l'ensemble des Problémes posés par le site, aussi bien scien tifiques, qu'adninistratifs et techniques. 11 lui inconbe aussi d'organiser et de coordonner 1a Campagne Internationale de fouilles placée Sous 1"égide de 1"UNESCD, d'oeuvrer @ la restau- ration des vestiges et ala mise en valeur des, ensembles monimentaux, et de procéder & 1'aména- genent du musée de 1a ‘civilisation carthaginoise. File s'occupe aussi des problénes fonciers et de leur statut juridique auprés du public ainsi que des dossiers des terrains destinés & la construce tion. Enfin en veitlant 3 1"intégrité de la zone archéologique, elle travaille & la préparation de Ja création du grand Parc Archéologique. Installée dans Iencien palais beylical, sis avenue CEDAC Carthage Bulletin 1, sept. 1978 Je 1a République, 1a Conservation de Carthage est jirigée par un conservateur en chef du site et du is6e, secondé par un adjoint pour les questions ‘inistratives, financiéres et techniques. Elle rend une bibliothaque constituée par trois nds d'origines diverses, un centre de docunen= ation, un bureau d'architecture et de dessin, un atoratoire photographique, un atelier de restau- ration, une section administrative et Financiere hargée des recettes et de la gestion du budget "équipenent. ne Equine de cing chercheurs détachés de 1" INAA ipporte son concours scientifique aux travaux de ja Conservation ; s"y ajoutent quelques experts et consultants. Outre 1" équipe des gardiens du misée et des divers secteurs visitables nar le public, lusieurs corps de spécialistes ont été constitué: Equipe du chantier de construction, de consol ida- tion, de mise en valeur du site, des fouilles, de 1a surveillance ; équipe de mosaistes ; tout ceci constitue I'amnature de maitrise pour la réalisation des objectifs de 1a Conservation du site de Carthage, Abdelmajid Ennabli, Conservateur du Site Le Parc National “L'unc des décisions les plus importantes qui a été ‘prise dans le cadre de 1a Campagne Internationale de la Sauverarde de Carthage est la création d'un Parc National d'ArchGologie d'envergure nationale. Considérant en effet 1a porfée culturelle de 1" tion scientifique et technique menée A Carthage, et se fondant sur le caractére universel du patrimoi- ne d'art et d'histoire que revét 1a terre de Car- thage, 1a constitution d'un Parc National Archéo- Logiqle rassenblant 1'ensenble des terrains A ser- vitude non aedificandi, s'avérait conme étant la Meilleure garantie a 1a fois de sauvegarde et de mise en valeur. Elle donnait une vocation nationa- Je a des terrains agricoles sur lesquels pése de- ‘Puis longtemps une servitude non aedificandi, mais qui,en raison méme de leur situation sont Susceptibles de convoitise et de spéculation. Tl est en effet impossible de pouvoir fouiller ra- Pidenent d'aussi vastes surfaces,et pour enpe- cher I'urbanisation d'envahir les derniers beaux terrains de la Carthage antique, seule 1a création d'un Parc Archéologique pouvait sauvegarder I'a- venir. Gertes 1a raison d'étre de 1a sauvegarde de ces terrains deneure scientifique, puisqu' ils consti- tuent des réserves archGologiques pour les géné- Fations futures. Mais la création de ce pare re Pond aussi a d'autres vocations: celle d'abord de onstituer un parc naturel, zone d'équilibre si- tuée entre trois agglonérations en pleine expansion Urbanistique, celle de renplir une fonction esthé- tique come lieu de promenade et de détente, mais @ussi et surtout d'étre un pare culturel. CEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 Le plan d'anénagenent de 1a comune de Ca qui est sur le point d'écre publie.est la pree ace Etape pour la constitution dy Parc, 1 Gélinite de "facon’précise les contours des zones 4de sauvegarde; 11 préserve aussi pres de S00 hec= tares de toute construction et doit permettre ensuite 1'acquisition au profit de 1' Etat des parcelles devant former le parc. Enfin I'anGnagenent pourra @tre entrepris avec Ja participation de tous les organismes concernés. 12 aussi 1"Institut National d'Arch6ologie, qui est partie prenante est appelé a jouer un réle essentiel tant pour pronouvoir de nouvelles fouil- les, que pour préserver et mettre en valeur les témoignages archéologiques et historiques de Itantique métropale. AE. Le Musée Au somet de I'acropole de Byrsa, se dresse le musée national de Carthage. C'est assurément le plus view msée de Tunisie, puisqu'il est Raintenant centenaire. C'est pourtant un msée fort modeste par rapport au prestige de_son em placement? qui mest autre que le haut-lieu de Uhistoire de Carthage. Deux grandes salles si- uGes at rez-de-chaussée exposent au public quel ques docunents et objets appartenant principale ment 2 a période punique et Al'€poque paléochré- tienne. Ce contraste mérite une explication. Tel qu'il se présente actuellement, le mus6e est I'héritier de celui des Peres Blancs qui l'ont congu et déve- loppé au sein de leur scblasticat. Il ne recele que 1a collection archéologique des objets décou- verts au cours de leurs nombreuses fouilles a Carthage. Alors que l'essentiel des Uécouvertes archéologiques provenant des grandes fouilles officielles opérées par 1a Direction des Antiquités depuis presqu'un sidcle, était dirigé vers le musée du Bardo. Cependant, depuis I'acces- sion de 1a Tunisie 2 1" indépendance, et a la suite de l'accord entre le Vatican et le gouvernenent tunisien, Lensenble des batiments religieux ont 6x6 remis par 1'état 2 1'Institut National d'Ar- chéologie en raison méme de l'existence du misée au coeur de 1'édifice. DBs le début, un anbitieux projet fut congu, devant aboutir 3 1a création d'un msée de la civili: tion carthaginoise. Les vastes locaux de 1"ancien scolasticat dominant le somet de 1a colline, se prétaient particuligrenent bicn a cette vocation culturelle, La Campagne Internationale de Sauve- garde du site, avec I'apport scientifique et do- Cunentaire que: les fouilles multiples allaient apporter, —_plaidait en faveur de 1a réalisa- tion d'un projet de cette envergure qui devra res tituer a Carthage son prestige, et jouer un role culturel sur le plan national et international . Clest le programme que 1a Conservation du site de Carthage a entrepris ¢é mener 2 bon teme, avec les crédits, relativement modestes, mis 2 sa disposition’ pour ce projet. Page 3 Trois actions sont menées parall@lenent: 1) le réanénagenent total des locaux du scolasticat fen espaces muséographiques modernes: 1'ensenble de 1"édifice, plancher, toiture, sol, mrs et ouverture, est repris, consolidé et transforné. la réalisation’d'un circuit rationnel devant aller de pair avec une exposition instruitive et agréable, ainsi que 1a préparation des Tieux de réserve Spacieux. 2) La deuxitme téche est 1'in- ventaire exhaustif des documents archéologiques découverts a Carthage depuis prés d'un siecle, dans le but d'évalver les collections, préparer L'exposition et entreprenire les cataloques d'iden- tification, de regroupenent par catégorie et ras~ senblement de ce qui est dispersé. C'est par les réserves du misée que le travail a conmencé. A ceci stajoute le produit des fouilles internatio- nales des années 1973-78. 3) Le troisiéme volet de l'action est un effort de recherche scientifi- que et d'animation culturelle. Avec 1a constituti- tion des collections, chaque catégorie de docu- ments doit faire l'objet d'un inventaire puis d'un catalogue raisonné. Ce travail coincide générale- went avec les recherches personnelles d'un cher- cheur. D'autre part les esquisses de projet d'ex- position sont en cours d'étude. Parallélenent aux travaux de recherches scientifiques, un effort cul- turel est mené, destiné 2 informer le public sur I'histoire de Carthage et a le sensibiliser aux problémes de 1a préservation de son site. Ctest ainsi qu'un guide du musée est en cours d inpres- sion et qu'un progranme audio-visuel a 6té mis en place. Ainsi, le futur musée devra @tre 2 la fois un Liew de recherche scientifique, d'exposition miséogra- phique et un foyer culturél, Le musée comporte outre les salles d'expositions, les salles de ré serves, les ateliers de restauration, le labora- toire d'analyses, une salle d'exposition ouverte a toutes sortes de manifestations culturelles, per- mettant de drainer vers le mus6e un public cons~ tamment renowelé, et une salle de conférences et de projections pour 1a tenue de réunions a carac~ teres divers. Enfin des installations varies per- mettront aux visiteurs de se détendre, Toutes ces structures prévues par le programe pernettront de faire du musée de Carthage un liew vivant dans lun emplacement privilégié entre tous, od chercheurs et public auront plaisir et intérét 2 se rendre. ALE, CEDAC Avec 1a création de 1a Conservation du site et Vouverture de 1a Canpagne UNESG, les responsa- bles de I'archéologie a Carthage ont du affronter le probleme de 1a réorganisation systénatique des masses, de documents, aussi bien Grits qu'archéo- Togiques, accumlés’ depuis un siécle et qui ne Cessent de se multiplier. La nécessite de créer un cadre bien défim pour traiter cette documen- tation s'est faite tres pressante. C'est ainsi que naquit CEDAC, le Centre d'Etudes et de Docu- mentation de 1a Conservation de Carthage. Page 4 Pour mieux cerner l'ensemble des méthodes adop- t6es dans 1a réorganisation systénatique des ressources de-Carthage, le terme de "Syst®me CEDAC fut choisi pour qualifier le processus opérationnel . TROIS OBJECTIFS, Dans 1"inmédiat trois taches monopolisent nos efforts au CEDAC: 1) Le copiage et l'arcnivage des documents anassés par les Gquipes interna- tionales, constituent 1a tache la plus urgente. 2) 1a classification et le catalogage de tous ces documents, ainsi que ceux dont a hérité la Conservation (a savoir les anciennes archives: textes, plans, dessins, photos etc...) et de tous les vestiges d6ja'exhumés. 3) La mise en place d'une infrastructure de publications et de diffusion, en we de tenir le monde archéologi- que au courant des diverses activités scientifi- ques 4 Carthage. Use entreprise de cette envengure appelle un choix de techniques appropriées 4 l'eyolution récente de L'archéologie, celle que L-informi- tie, quivest en vigueur’en Tunisie dans cer= taine donaines. [UES REALISATIONS Différentes tentatives ont d6ja été faites pour L'implantation du 'Systéme CEDAC", et donc la réalisation des taches sus-mentionnées. 1) Dans ‘e domaine du copiage et de I'archivage des documents, le choix des techniques doit pemettre une’ indexation et un acces faciles. C'est ainsi que nous avons opté pour le procédé de microfichage qui permet, en outre, le stockage de plusieurs images dans un espace réstreint (format standard 10S X 148 mm). La récupération de chaque item stobtient en se référant aux coor- données de chaque image sur la fiche. Les prenit- res expériences ont 6té concluantes et 1'opéra~ tion de nicrofichage systénatique est prévue pour l'année 1979, 2) En ce qui_concerne le catalogage et 1a classi- fication, les travaux préliminatres sont en. cours: le regroupenent des objets par séries, complété par le microfichage d'objets relati~ venent petits (jusqu'a $0 cm de haut) en céra- mique, en verrerie, en bronze etc..., grace a un systéme de miroirs. Ainsi on peut obtenir, sur une microfiche, les vues de haut, de face, du bas et du fond, de chacun des 28 items consi- anés, avec une échelle et leur munéros d* inven- taire respectifs. La classification, propre- ment dite, suppose au préalable 1a constitution d'un thesaurus de termes archéologiques, suscep- tible de couvrir toutes les données du Site de Carthage, aussi bien archéologiques que biblio- graphiges. La constitution d'un tel thesaurus appelle une étroite collaboration avec ceux, qui dans d'autres pays tentent des expériences’simi- laires aux notres. Dans ce sens nous attachons beaucoup d importance aux résultats du premier Congrés International sur 1'élaboration automati- sée des données et documents historico-artis- Biques du 4 au 7 septembre 1978 a Pisé CHDAC.Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 }) Une des premidresréal isationsde CEDAC, fut ‘installation d'un laboratoire de photogra~ ie/arts graphiques/imprimerie et 1a formation un personnel adéquat. L'actuel Bulletin est te renier produit de notte imprinerie, il sera uivi des Dossiers. Sa diffusion, nous pemettra je constituer un fichier d'échanges, qui une fois tabli, sera traité par les mines procédes autonatisés, utilisés dans la classification sWilliam A, Grahan Consultant au CEDAC CAMPAGNE UNESCO Introduction Une campagne archéologique internationale se dGroule depuis déj2 cing années 3 Carthige. Décidée par le gouvernerent tunisien ct placée sous 1'égide de L'UNIS - dont le Directeur général R. ahew anc Ltappel = la campagne internationale de Carthage se veut une action destinge 4 1a sauvegarde J'un site antique pres- Tigicax en tout. Face a I inexorable danger de voir ce site dis- Paraitre sous Ta poussGe urbanistique de la capi- tale, 1a Campagne internationale cut come double objectif ~ scientifique et culturel - dune part dtentreprendre une vaste campagne de fouilles ct de recherches archCologiqies, autre part lassi rer 1a préseryation ct La mise en valeur des vestiges mis aur jour et des espaces menie’s. Entreprise dans cet esprit, ta camgne intems= tionate dchuta pantie de" 1033 e€' gro rapide nent plusieurs Gquipes d/archGolomuge wens de Plusicurs pays, chovsies et patroonées par les Srganismes” et tes institutions selontitiques le pis hautes de leurs pays vespectifs, Agissant dang. le Gale accords ego ies-ait-méaonent ne horizons divers, stemployorent act veneat a Aeurs travaux archéOlogiques, chacune Selon sa Bithole specif ique. A chacune de ces équipes fut confié un secteur du territoire de Carthage, choisi non seulenent en fonction des contraintes matérielles ou financié- Tes, mis surtout des objectifs scientifiques Conernant I*histoire de la grande métropole. Crest cn fonction de ces objectifs que les choix Ont Eté poss et que Tes attributions ont été acconlées, Les EQUIPES: eu : 5 x quipe allemande, dirigce par FeRakob, fut €antonnée dans un terrain sur-front de mer, CEDAC Carthage Aulletin 1, Sept. 1978 x © Une mission bulgare, dirigée par P. Berbenliev et A. Fol, en place des octobre '1973, s'était donné pour tache d*établir une docunenta- tion exhaustive du secteur de Danous el Karita. © La mission canadienne devait se dédoubler en deux équipes fouillant des secteurs voisins mais, Gistincts, au nord-ouest de la cité: @ Canada 1 dirigée par P. Senay incombait 1a fouille d'un monunent circulaire encore énignatique; 2 Canada II de C. Nells, l"exploration d'un secteur péri- phérique de la’ville, sur le talus qui marque 1a limite de 1a ville confirnée par la découverte de la muraille de Théodose. © Le secteur nord de Borj Jedid a té confi a la mission danoise dirigée par S. Dietz et E. Andersen. #4 La mission anéricaine comporte deux équipes: Yune, Etats-Unis I, spécialisée dans le punique, dirigée pay L. Stager, cut a explorer la rive ouest du port mirchand rectangulaire jusqu’aux abords du tophet. A l'autre, spécialisée dans 1€poque romaine, Etats-Unis IT, sous la direc~ tion de J. Hkmphrey, était confié un vaste terrain situé au coeur de Iancienne cité. © Alamission frangaise: échut 1a tache d'explorer Ie versant néridional de 1'acropole de Byrsa. S. Lancel et P. Gros dirigent respectivenent Tes Gquipes France I et France IT travaillant sur les vestiges puniques et romains. © A 1'Gquipe britannique dirigée par H. Hurst fut wonfié le secteur du port punique principalenent le cothon militaire. @ L'Gquipe italienne sous 1a direction de A. Carandini, fouilla dans le secteur nord-est de Carthage. ¢ Sans participer directenent aux fouilles par tune mission archéologique, les Pays-Bas prétérent eur concours sous fome d'une équipe de palgobo- tanistes dirigée par le Professcur Van Zeist de IUniversité de Groningue. En 1978 les spéci: Listes effectudrent des analyses au profit des ‘quipes,allemande, américaine et britannique. ‘Une Equipe polonaise de prospection géophy- Sique, organis¢e par J. Przenioslo et aidée par J. Kolendo, s6journant a Carthage de février 3 jin 1972,'a effectué 1a prospection du cirque, du versant nord de la colline de Junon et d'un terrain de Douar-Chott. * A Ia mission suédoise, deux secteurs au nord et a L'est de Byrsa furent octroyés. Elle comen- cera ses travaux au cours de Lannée 1979 sous 1a direction de Mr. Carl -Gustaf Styrenius, direc tour du msée des antiquités méditerranéennes et proche-orientales de Stockholm. Cette entreprise scientifique de grande envergure, abritée par Carthage, procure 2 1a Tunisie maintes satisfactions. Fn effet elle a constitué le cadre dtune Large coopGrat ion internationale avec des Gquipes venues d*horizons divers, qui ont pu conparer leur méthodes réciproques et enrichir par 1a méme les connaissances historiques universelles. Page 5 Sans doute qu'a travers L'expérience carthaginoise, des dizaines de jeunes archéologues fouilleurs et chercheurs, en travaillant a la quéte de I'his- toire de Carthage, ont noué et approfondi leurs relations personnelles, entre eux et les tunisiens tout d'abord; et c'est un vibrant homage de profonde reconnaissance que la Tunisie leur udresse. AE. Brefs Rapports Archéologiques EMARG Les napporte dec mieetons allenande, eanadiennes (T et 11), danotse, antricaines (I et II), britan- nique ont’ été publids tele qu'ite nous ont été Tivrés par les chefs de missions. Nous ntavons pas cssayé d'uniformiser les particularités orthographiques. En ce qui concerne les missions francaise et italierme, lee textes publiée sont des résunts faite par la Rédaction a partir de rapports plus exhausti fe. steur notera dans les napports danois, fo et ttalton que les auteurs font référence qui we aont pas Joints aur textes, hut To samanténe font bmef des informa fois le adne de publ toation: ! ,opsoifiques 3 chaque équipe. , ‘cons de présentation nows avons sig" ‘ne pao soultgnen tee termes faving nt fndquanmont ustltate dane Tes. teste Allemagne 1a quatridme campagne de fouilles de 1a Mission irchGologique allenande du $ mars au 10 juin 1978, a permis de terminer la recherche dans le secteur ouest de notre terrain selon le choix précis de notre fouille, d'Gtudier les deux Gpoques les roins connues'de Carthage: Carthage punique et augustéene Selon les résultats des sondages 2 2,50 m sous le niveau actuel de 1a mer, 1a nouvelle ville hellé- histique fut fondée sur’ le empl issage d'un terrain en double pente qui était épalisé avec du sable mélangé d'une forte quantité de tessons roulés et non roulés,datant du Je au début du Se sidcle av J.-C, ‘IL n'y a pas de traces d'un habitat précédent. Ltorganisation urbanistique est orthogonale, en insulae, bordées de cardines et decunani. La dimension des insulae larges d'au moins 40 m ct longues plus que 80 m,est extraordinaire dans Vurbanisme hellénistique. t Les fondations qui Limitent les unités d*habita- tions sont constituées de blocs parfois gigan- tesques de grés du Cap Bon, beaucoup plus larges que les mirs posés dessus.” Come plusieurs blocs sont évidenment remployés, ils pourraient avoir lune provenance originale importante: peut-etre avaient ils trouvé une nouvelle utilisation quand, ‘au monent de 1a grande expansion urbanistique, 1a miraille de 1a vieille Carthage fut rasée et abandonnée.. La dimension des habitations varient entre 400 et 600 m2, elles sont accessibles uniquenent des sardines et des decumani et storganisent autour de cours, portiques et péristyles. Ce sont des demeures’lumueuses et spatieuses, én bordure de 1a mer 1a décoration peut en @tre restituée par les Fragments de colonnes, chapiteaux, stuc peint, arbre noir, pavements polychrones décorés et mosaiques. ‘Ces demeures ont subi plusieurs phases de transformation et aggrandissement, dont une avec organisation de grandes citernes (trois par maison parfois), puits d'eau douce et puits perdus. Entre 146 et 1a fondation de 1a Carthage romaine, il n'y a pas de traces d'activité; celle-ci conmence 3 1'époque augustéenne par une fouille systénatique jusqu'ax pavements puniques de 146, aboutissant 2 la récupération de tout ce qui peut Létre: murs, installations hydraul iques, renblais, pierres de construction. Les mirs et les rues augustéennes, tout en respectant les alignenents uniques, sont placés sux, ou a cété des murs uniques. Tout ceci ne fut temminé qu'a 1"époque Tibéricnne tardive. Un quartier romain d'artisans remplace les demeures puniques. Un systéme serré d'éperons hors de I murailie augustéenne au bord de 1a mer, Pemettait de gagner un nouvel espace pour 1a ville romaine. Cet ensemble, garni de renblai punique de destruction,a 6té restauré aprés la construction des thermés d' Antonin, Des sondayes au bord de 1a mer dans le secteur nord-est de notre terrain,ont constaté un aligne- nent punique de grand blocs de grés hors de 1a muraille augustéenne, et I'absence d'un habitat Punique, qui €tait ~ Senble-t-il - Limité par un cardo punique paralléle au cardo 18 ronain. Crest entre ce cardé punique et la miraille de grds of nous pensons pouvoir situer la mraille maritime de Carthage. L'organisation orthogonale de 1a ville hellénistique recouvrait des construc- tions extra-urbaines antérieures, des mirs et des pavenents, dont M'orientation oblique et le niveau n'ont rien a voir avec ceux de la ville nouvelle. Ces découvertes supplémentaires nous incitent a continuer notre fouille, et verifier ces hypotheses Van prochain, La Mission allemande continvera & préciser ainsi 1a topographie, L'histoire et le USveloppement de 1a Carthage punique et augustéene. Membres d'équipe en 1978, Archéologues: Dr 0 Teschauer, Dr G Stanzl, Dr M Vegas (poterie), MM Htissen et Jencke. Architectes: Dipl Ing U Kirchner et Mr Ofenstein; Etudiants, MY Schnidt, Holst, Klein, Wolf, Hess et Mle Kister Technicien: Mr De Luca cEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 Membres ayant participé aux canpagnes precedentes en plus de ceux sus-mentionnés.. ‘Archeologue: Dr Nackensen Dessinateurs: Mne Anders Numismatic: Drs Morrisson et Baldus Architects: Dipl Ing U Hess, S Storz, W Voss; Etudiants, MY Brudy, Klessing, Gatz, Heinecke F. Rakob Canada | La présence canadienne a Carthage, dans le cadre du projet de I"UNFSOD, est devenue réalité en juin 407%. Le terrain choisi dessine grossi¢renent 1a form d'un triangle, sis 2 1'Quest de l'ensemble des théatres, bordé’par Le Cardo maxims, et en- globant un certain nombre d¥insulae de 1a centu- Tie B, une partie du tracé de 1a Muraille théodo- sienné et de la cadastration rurale, Les seuls vestiges monumentaux sont ceux d'un important Gdi- fice de plan circulaire. C'est sur celui-la que nous avons fait porter nos efforts. Les buts que nous poursuivions taient les sui- wants: “dtabord dépager Te Nonument circulate en connaftre le plan précis, en identifier To fonction, et Te dater en te situane dans 1his~ toire des transformations et. des occupations successives du site, Nous cherchions également 2 ie*vepiacer dans In calastration urbaine ct, notamment, par rapport. [ensemble basil ical Aetenant 1'1'Ovests qui avait €t6 partie! lenent depage par des foullles francaises'en 195l. La campagne de 1976 commenca par des travaux de nettoyage et de régularisation des parois dans le secteur de 1a basilique, Nous avons alors décou vert un premier niveau d'habitation (pavements, mosaique dite des Oiseaux) et une série de tombes tardives. Des vestiges architecturaux de la hasilique et un second niveau a mosaique géoné- trigue furent exhumés. Nous avons aussi entrepris des sondages en trois points: devant la facade occidentale du Monument circulaire, a hauteur de 1a premiére couronne de piliers, 4 I'extérieur du carré exinscrit supposé du cété Nord. Nous avons ainsi mis 2 jour des niveaux d'habitation antérieurs, les fondations méme du Monument cir- culaire et'un niveau postérieur 3 1*intérieur de 1'édifice, 11 nty eut pas de fouilles en 1977. Cependant, notre s€jour 4 Carthage nous permit de voir a’la conservation du site et de poursuivre 1'étude des trouvailles. Crest seulement cette saison qu'une fouille sys- tématique a commencé, La campagne, qui a duré neuf semaines, comprenait trois opérations: une opération dite "prise" d'enlévenent des terres de renblai afin de préparer le terrain pour les Prochaines campagnes de régulirisation de la fos- Se dite frangaise en obtenant Jes coupes strati- graphiques significatives; une opération dite "verte", une tranchée de 35 mde longueur qui Part du'centre du Nonunent circulaire, vers CEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 KX Iextérieur selon 1'axe Nord et qui a pour but d'obtenir une lecture stratigraphique globale du site; et finalenent une opération dite "rouge", fouille intensive et minutieuse d'un secteur restreint, devant 1a fagade Quest de 1'édifice. Liopération "verte" a révélé au centre du Monu- ment le remblai augustéen et une couche de débris uniques, On retouve ensuite deux niveaux d*habi- tation des I-1] me sigcle aprés J.-C. dont le second serait, senble-t-il, 2 associer 2 une ci- teme découverte sous la galerie du Monument . aprés un hiatus caractéristique du III @ne si- @cle, on a identifié en facade au cours de 1'opé- ration “rouge” un niveau d'habitation rasé sur Lequel le Monument aurait été bati dans 1a secon- de moitié du IV ome siecle. Le Monument senble avoir subi d' importantes transformations, peut- @tre contenporaines des fortifications théodo- Siennnes de 425. Sous les rois vandales, le site fut vraisenblablenent abandonnné du moins en par- tie. Ltarrivée des Byzantins correspond a un exhaussenent important du sol, a la construction de la Basil ique et des piéces’attenantes et ‘ a d'autres transformations importantes: nouveau sol dans 1a monument, mirets "parasites", canali- sations. Le ste senble abandonné peu de temps aprés 700. Nous envisageons Ian prochain, maintenant que nous possédons une bonne vue déensenble de 1a stratigraphie, de nous attaquer aux secteurs suivants: le dégagenent des structures basili- ales 3 1a facade occidentale du Monument circu- Inive, la recherche des cardines {1 et IIT qui bordent de part et d'autre le monument, une opé- ration a J'angle Nord-Ouest du monument qui devrait pouvoir confirmer «1 infirmer 1texistence d'un carré exinscrit, 1a poursuite de la tranchée axiale afin de retrower au Nord les niveaux attestés au centre de 1'édifice, la fouille de 1'égout sous le decumanus IV au’ Nord du monument. L'essentiel de la fouille 1976 est paru dans le “Rapport préliminaire: Carthage I'', les Cahiers des Gtudes anciennes VI, Les Presses de I"Univer- ‘sité du Quthec, Nontreal, 1976; les résultats de 1a campagne de'cette année devraient étre publiés 2 la mi-novenbre dans le fascicule IX de 1a néme collection. Pierre Senay, chef de mission Canada II Aprés une premire campagne de fouilles en juin et juillet 1976, suivie d'un mois durant 1'6té 1977 consacré surtout 2 1"6tude de 1a céranique recueillie l'année précédente, nous avons de nou- veau consacré les mois de juin et juillet 1978 aux fouilles, ainsi qu’a des recherches en surfa- ce, et nous fous proposons d'en faire autant en 19}9. Notre objectif principal cn 1976 et en 1978, était d'étudier 1a miraille théodosienne et 1a cadastra~ tion urbaine, dans le secteur de la ville qui se Page 7 trouve au nord de 1'Odéon,1e long du talus qui s'appelle Teurf el-Sour, entre le cardo maxims et le TG. Nous avons en effet, établi notre opé- ration principale a I'endroit 00 le decunanus ultims croise le cardo III, sur le bord méne du talus. D'autres tranchées ouvertes en 1978 avaient pour but de fixer la ligne de la muraille le long du talus plus 2 lI'est,et de vérifier Iexistence des cardines IV et V au nord du decumanus VI (voir annexe ). Durant lacampagne de 1976, nous avons coupé & deux endroits au pied du talus, le fossé de spo- Liation de 1a muraille théodosienne. Elle avait Eté construite sur les restes du decumanus VI, dont elle a détruit 1a partie sud, et elle était adossée contre le mur de 1a, 00 des maisons qui bordent 1a rue entre le cardo 11 et le cardo IIT. Nous avons aussi identifié ce dernier; au moins Six surfaces successives renontant au de sidcle, avaient été coupées pour pemettre 1a construction d'un €gout tardif. Dans la maison qui occupait L'angle entre le decunanus VI et le cardo TIT, nous avons trouvé des mosaiques datant probable- ment du milieu ou de la seconde moitié du 4e sigcle, qui étaient précédées par au moins une période d'occupation antérieure. Abandonné, le site a €té réoccupé au cours du 7e sidcle. ‘Au cours de 1a campagne de 1978, nous avons iden- TiFiE 1*6gout du decumanus VI dont 1a voite avait 6té enlevée,et le canal rempli de pierres et de nortier pour servir de fondation a 1a miraille, entre le cardo IT et un point situé quelques nétres 3 l'ouest de cardo TIT, oft 1a muraille tourne abruptenent vers le nord-est. Entre ce point-ci et Ie cardo TI1, le decunanus VI est trds bien conservé, avec’'son Ggout et ses dalles. Privé de sa fonction, cependant, lorsqu' il a 6té coupé par 1a muraille, il a servi come dépotoir, et nous avons trouvé, "juste au dessus des dalles, tun dépot important Je céramique qui date de la nme Epoque que 1: construction de 1a muraille. Ge'dépot ‘sera publ ié prochainenent dans Antiquités Africaines ‘Au nord-est, en face de 1a maison dont nous avons deja parlé, le decumanus était *bordé de deux citernes dont "excavation a 6t6 retardée par 1a présence de deux tonbes apparement tardives; Vune de celles-ci a maintenant 6té excavée, ct Mautre laissée jusqu'a I'an prochain. L'histoire de ce secteur est trés complexe, et son élucida- tion sera l'un de nos objectifs’en 1979. Plus 2 1'ovest, vers Itangle du decumanus ct du cardo IT, nous’ avons fouillé, tant en 1976 qu'en 1978, les restes d'une autre'maison, ou peut-étre d'une autre partie de 1a méme maison; 1a réponse 3 cette question conptera parmi nos priorités Itan prochain, Ce secteur se caractérise notam~ ment par la présence de murs trés solides, en briques crues, dont I'un Gtait recouvert de platre peint, De plus, au pied de ce mur, nous avons trouvé un trés beau relief en marbre qui montre Achille trainant Hector autour des murs de Troie. Tl y a trois mosaYques fragmentaires. La strati- graphie de cette tranchée est complexe, mais le Site senble avoir 6té abandonné vers 1a fin du Se cu le début du 6e sigcle, pour étre nivelé au 7e ou plus tard par une épaisse couche de remblai COAG Carshigs Bulletin 1, A Les recherches en surface et les sondages entre- pris plus a l'est le long du talus et du decuma- nus VI étaient dirigés par le professeur Edith Wightman (VeWaster University), dont le rapport est annexé, Tant en 1976 qu'en 1978 les recherches étaient dirigées par le Professeur Wightnan et par moi née. Liarchitecte-dessinateur était André audette (Service de restauration historique, Parcs Canada); I"arpenteur était Alain Auae.e (Ecole polytechnique' de Montréal). Lucinda Neura (taster University) était responsable de 1a céranique; John Hayes (Royal Ontario Museun) L'a ‘aidée en’tant que consultant. Rachel Gaudreau (ontreal) a dessing 1a céramique. En 1976, le professeur Martin Kilmer (Université d'Ottawa) Etait notre photographe. En 1978 George Harrod (seMaster et Toronto) iait responsable des menues trouvailles, alors que les surveillants de tranchée taient André Celard (Université a'Ortaw:), Pat Coyne (McMaster), Anita Deners (Ottawa), "Janes Callagher (Ottawa), Don Kyle * (ievaster), Hélene Leclerc (Ottawa), Gérald Pelletier (Ottawa), Kate Nells (Ottawa). CM. Wells, Université d'Ortawa ANNEXE ‘The aims of the field survey and excavations to the east of the main operation were to explore the alignnent and building technique of Theodosian Wall, and to recover information on the street systen in the northern part of the Roman city. Apart from some small excavations of parts of the Theodosian Wall preserved in or just below the modern path along the Teurf el-Sour, the main thrust was a major section across the best preserved length of the Wall, where a cistern built against the Wall makes’a Conspicuous landnark. This demonstrated that at least 4 metres of the Teurf el-Sour at this point was build-up specifically connected with the Wiall, which had been just over 3.50 m wide at foundation level, with a difference of 3 m between inside and outside ground levels. Testing of the street system showed it to be irregular. Kardo V did not exist north of Uecumanus VI for at least three late periods of a late building which ran over its line, while kardo IV latterly did not exist south’of decumanus VI, and had been intermittently built over with shallow valls just to the north, Most surprisingly, even decumanus VI itself, impor- tant as Ch. Saumagne's presumptive decumanus ultimus, had been only 2.50 m wide in the 4th to Sth centuries, and major demolition of buildings on either side of it, especially a bath-house to the south had attendéd its subsequent widening. Edith Wightman, McMaster University ay7s anemark Pendant les mois de septenbre/octobre 1977 1"équipe danoise a obtenu des résultats importants qui justifient le choix du site No. 90 de Falbe. Les fouilles de 1975 sur le versant est de la colline de St. Monique (c.3.d. le parc archéologique de Sada) ont été prolongées vers le sud en echi- quier. Plusicurs murs bien conservés ont été ABeewerts . Jusqu'a maintenant nous avons observé cing phases Chronologiques dans 1*histoire du site: 1)_ Dans le carré 25/30 1a céranique et les objets trouvés dans 1a couche 3d démontrent que nous ayons atteint la période punique récente (pre~ migre moitié du 2¢ siécle avant notre ére, plus précisénent). 2) Pendant 1a seconde moitié du premier sicle ou Ja premidre moitié du 22 sigcle de notre ere un batinent romain (une villa?) a été construit, dont nous appelons les murs BD, (2, CP. La canal isation BB des carrés 35/40 et 35/45 appar tient 3 cette Epoque. La canalisation était couverte par des tuiles plates, dont une, porte Je Cinbre d'un atelier urbain de 1'€poque de Domitien. 3) Pendant 1a seconde moitié du 22 sidcle de notre cre un autre batiment fut construit vers le sud-est (CD/CI/CT). Nous avons constaté les traces dune fouille récente dans les profils du carré 25/45, et nous cupposons avoir trouvé Iendroit précis 00 Falbe a enlevé les deux frag- ments de mosaique, maintenant conservés par le British Miseum et'par le Musée National de Dancnark (Océan et Néréides). En tout cas nous avons trouvé in situ un fragment d'une grande mosaique polychrome (CT, bordure A guillochis). Les tessons trouvés au-dessous de ce fragnent sont antéricurs au 3@ siécle ap, J.-C. 4) Au 38 sigcle une citerne et trois voites ont 6t6 construites dans les chambres est du batinent RD (AS,CL,AG,AO). La-dedans, des peintures, romaines de BD ont 6té couvertes & une hauteur de 3m vraisenblablenent, D' inportantes, trouvailes | dulae'sigele furent découvertes dans 1a fanal isa } tion OD. Provisoirement. nous. pensons que la | canal isation de cellerch est punique. Les fourlles deta canal isation ne sont as terminges, mais Jinsée dermiere nous avons d6ja trouvé un tas de cCrimique romaine récente (des bassines, des assicttes, des Lampes, des cruches, de grands récipients dont plusieurs sont intacts). Nous supposons que 1a canalisation ) a 6t6 réutilisGe comme une sorte de dépét au 42 sidcle. 5) Au S@ sidcle les vottes AG et AO ont été réutilises conme tonbes conmines. AG contint 4 squelettes, tandis que AO contient plus de 20 squelettes places Iwi sur 1'autre sur plusieures couches, c'est 3 dire que nous avons trouvé une sorte de fosse conmune. Les fouilles difficiles de A) vont &tre terminées ce moas-ci sous la Stricte surveillance Je denx sithropologues (un danois, un anéricain). Les nobiliers de ces deux tonbes sont bien conservés, surtout Ja c€ramique (plusieurs pots sont intacts) CEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 fh Selon les pices de monnaie trouvées au-dessous de deux squelettes les morts ont di 8tre enterrés pendant 1a période vandale, Lthistoire ancienne du site se termine avec une certaine activité durant 1a période byzantine. Jusqu'a présent les piéces les plus récentes sont un demi-follis de Constans 11 (641-668) et un follis Oneyade (78 sidcle). Cette année I'enregistrenent des objets trouvés continue @ Byrsa. ‘Un rapport préliminaire sur les fouilles de 1975 et de 1977 sera publié en francais 1a fin de l'année sous les auspices du Musée National de Danenark. Un rapport (en danois) va apparaitre dans 1a publication annuelle du Musée (Nationalmuseets Arbejdsnark 1978). Naturellement nous conptons continuer nos fouilles 4 Carthage I"année prochaine avec Iassistance anicale du Directeur de 1'Institut d'Archéologie et d'Art Tunisien et du Conservateur en Chef du Site Je Carthage. Steffen Trolle, Sous-chef de 1a Mission Danoise 2 Carthage, Conservateur au Musée National du Danenark. Carthage, le 12 juin 1978 Etats-Unis I (Punique) OBJECTIVES: ‘The primary problem to be resolved was determining the relationship between the Punic comercial harbor (Appian's Enporion) and the Tophet (Precinct of Tanit). The site chosen for excavation was near Le Kram where there lay a large modern-day Tagoon which had not been adequately excavated. Our excavations have shown that this lagoon is actually the silted-up relic of the ancient comercial harbor. The goals for research in the port involve determining the proper historical Sequence and elucidating the port facilities in both the Poman and Punic neriods. Frcavation was also required to locate the easterrmst boundry of the Tophet, which shifted through time, and to relate the sacrificial precinct to the port facilities. The absolute chronology of the Tophet burials is not yet fimly fixed and further work in this area should yield a helpful sequence for the practice of child sacrifice at Carthage. This information will be used to shed more light on the nature and function of child sacrifice as a cultic institu- tion in ancient Carthage. First excavations by the Anerican Punic Project took place during the months of April and May 1975. The Punic Project has since fielded expe- ditions during those months for the years 1976, 1977, 1977, and will be in the field again in 1979. soarart sop onngutied 21 * opypay TeuoFAeN 218d vey“ yuauaaryearpxoudde Qe ,) G / : DPR 4 SO oy 108 COMMERCIAL (RECTANGULAR) HARBOR: PUNIC PERIOD ‘The comercial harbor described by Appian was uilt in the Late 4th or early 3rd century Be, iprior to the first Punic War.” We discovered the juay wall of the conmercial harbor just 20° weet f the modern rectangular lagoon. Tt contimes yrorth for at least 180 mvhere it narrows to form the entrance to the naval port. Originally the Punic quay wall yas at least four courses high and made of Large ashlar blocks ‘taken from the sandstone quarries at Cap Bon. The lowest course was set on yellow sand which formed the bottom of the harbor ca. 2-50 m below present sea level on the landward side, "abutting the fourth course of the quay wall we found the Punic quayside at -.45 m, made of two or three ‘courses of Flagstones covered with a thin layer f plaster. The white Limestone slabs were laid fon a spread of gravel and beach sand. Sea’ level iin Punic times must have been nearly 1,00 m loner han today. “Water in the basin of the Commercial arbor would have been 1.50 m deep. Massive expenditures of resources and effort went into the construction of the commercial harbor fron the flat former marshland. An estimated 120,000 cubic meters of earth had been excavated, stly from below ancient sea level to make the Tectangular harbor, The sudden burst of activity in the harbor area, and the expansion of the fophet in the 4th Century, indicate major urban expansion of Carthage. Probably the ports mer tioned by Appian were part of the new Carthag that stretched along the littoral in Hellenistic times. STOPHILT OR PRECINCT OF TANIT An 1976-77 we excavated in the eastern part of ithe Tophet, where the earliest urn burials placed in pits dug into bedrock were dated to the Sth-4th centuries BC. Just 15 m to the west, in 1925, Kelsey and Harden had found bedrock burials that were dated 400 years earlier. To resolve these differences we extended our trench to the st this season and found that for that sector Harden's general chronological outline was correct, wever the stratigraphic sequence is much more ‘complex than the strata designations Tunit 1-3 Suggest . WWe found at least two phases of Tanit 1 type urns. We identified an intermediate phase that Contained jars of Tanit 1 and Tanit 2 types. In ne instance both types were found in the sane it and at least two different levels of monuments re still standing from the stratun called Tanit 2 © earliest urn burial was not painted with tical Line groups around the shoulder, but was ered with a thick red slip, highly burnished. Ne Jar could be as early as the 8th century BC. In the eastern sector of the Tophet more than 200 nS, mostly dth century BC and later, mark the ‘tension of the precinct toward the port. If the density of urn burials is extrapolated Foughout the Tophet we estimate that more than 1000 urns were deposited between 400-200 BC. 48 evidence proves that child sacrifice at rthage was a systematic practice rather than Sporadic non-institutional ized form of worship. EXCAVATION PERSONNEL - 1978 Gisela Sta aes od ty Patstan geteteef. Stgaeny iy of heap, Brite terug = Fan Ne rosy Soe eit ous baw ce, ite Seen, ice eis rs Gage pe selene ag Bicaeet ec, Cle pers Ses, fase Patetotnise - atest RP HATER ss at Pala Sait ~ nmin EEG chia erage sfoebla. of, inca aise eee pee tay Ramet eR aaa inate Sea Sn. Sinan Fee ere doe a aa ais apis Sian Mnf, teen Coe fuapeerator Lamers Mararerzon + Selby tron L, Stager, University of Chicago Etats-Unis I] (Romain) La seconde équipe amricaine (Université de Michigan), financée par 1a Smithsonian Institution, @ commencé son travail a Carthage en 1975 et, vient de compléter sa quatriéme saison. Ce travail consiste a fouiller dans un long site situé entre les ports et Byrsa, un tra- versé par les kardines 8-10 est,'et les decumani 2-4 sud. Les objectifs de notre équipe durant 1a Premitre phase des fouilles, ont consisté a éluci- der la chronologie et "occupation des périodes romaine tardive, vandale et byzantine, d'enviton 400 jusqu'a 700’aprés J.-C. Dewx tones ont €té examines jusqu'ici. La pre- mire comprend une maison a péristyle de 1"époque aine tardive, construite 2 1a fin du 1V@ ou au ut du Ve siecle et occupée jusqu'au milieu au moins’ du V8 s. Sa premiére phase est marquée Par des mosaiques figurées trés élaborées dans le tric] inium,au seuil'du triclinium, et dans une chanbre derri¢re le triclinium;, elles comprenaient notamment une mosaique montrant "quatre conducteurs le chars se tenant debout aux portes d'entrée du Cirque, et une autre avec deux néréides chevau- chant des dragons de mer. Les portiques, cours et autres sailes étaient également pavés’ de mosaiques. Tl y avait probablement deux fontaines dans Ia cour et une citerne de 1*6poque romaine avancée, au-dessous de 1a cour, et qui fut re- utilisée dans des phases ultérieures de 1a maison. La maison se tenait du cOté ouest du kardo 9 est; elle 6tait séparée de 1a maison voisine, au sud, par une ruelle dallée. CEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 ela vons exaning un exe vce }GSHast aque et un haptistere qui se went wmmédiatement au sud dune basal ique Picnic, MISC au Jour PAY L Institut. d*Aarchéo~ ie er 171, Lt premidre église fut. probable const innite au début di VE siecle, lorsqutun eistere et Le complexe ecclésiastique furent wnénagés. IL pourrait y avoir eu une thandon du complexe eccléciastique dans Premiere moiteé du Vie siecle, mais ily it probablenent cu reconstruction plus tard Vics. A partir du milicu da VIIé 5., le exe fut utilisé come habitation domest ique, ss une période de vol de pierres, 11 y eut si volde pierres, et une occupation ultérieure ‘complexe durant Ta période Fatimide. 11 probable que Les salles du complexe ecclésias- xe se conposaient essenticllenent d'entrepots, 3S Lesquels se trouvent plusieur citemes. salles les plus proches du baptistére, seules, ent avoir eu des sols de mosalques.. "De deux s (kardines Set 10), un long corridor condui- it au centre de Itinsila et aux salles se ant autour du baptistére. Tl pourrait aussi oir eu une cour bordée de colonnades plus vers le sud. Le conplexe ecclésiastique yrrait avoir occupé toute la partie finale au de 1"insula jusqu’a decunanus 3 sud. merbres professionnels faisant partie de ipes comprennent G Bullard (Université de Cincinnati), g6ologue B Davis (Univ. de Michigan), géologue P Dunbabin (Measter), spécial iste mosaiques Eadic (Michigan), topdgraphie et histoire Clover (isisconsin), histoire romaine tardive Duncan-Jones (Canbridge), histoire ronaine HC Frend (Glasgow), Eglise chrétienne ril Caneron (Londres), histoire byzantine Wayes (Royal Ontario’ Miseun), poterie Riley (Southampton), poterie Buttrey (Michigan), "pigces de nonnaie Ford (Michigan), palGoéthnobotan ique se (Canbridge), analyse des restes de faune senders (Michigin), conservatcur Vann (laryland), afehitecte trow (Dartnouth} , topographic Ellis (Oxford), Stratigraphie 1979, nous projetons de conserver les deux s fouillées 1 leurs niveau de 1a période tar de IVE s. ou du dGhut du Ves, Nous recon= irons les Tignes des murs et recouvri rons 5 Ies sols de sorte que le site puisse ‘ir un parc archéologique et rester ouvert Public. Nous avons aussi arrété des plans en d'instaurer un mise et un centre de visiteurs Ie site, et nous nous sommes engages 3 yer de trouver les fonds nécessaires 3 1a sation de ce programme. Humphrey France | (Punique) L'€quipe chargée du secteur punique sur Byrsa avait un triple objectif pour 1977, }) Achever 1a fouille de *unité d'habitation par- tellement dégagée 1'an dernier (carrés H/V, 3,4,7,8) et déterminer avec certitudes les limites sid et’ est de I'flot "C". J.P. Thuiller a travaillé dans ce secteur. I] a constaté que c'était Iavant-dernigre maison au nord-est. La maison a 15m de profondeur et Sm de facade, un long couloir latéral aboutissant une cour Centrale sur laquelle stouvrent les pieces du rez-de-chaussée; il y avait un premier étage vu les poutraisons incendiées et les éléments de pavage retrouvés; mais on n'a pas trouvé d'escalier. 2) Préciser 1a configuration d'ensenble de ce quartier de naisons puniques tardives (F 11, 3,43, FIL, 16; G II, 9 et 13) et des voies de circulation, S. Lancel a étudié le carrefour des rues II et IIT (angle sud de 1'Tlot "C", angle est de I'tlot "B", et en aval angle nord de'1'ilot “D", angle ouest de 1'flot "E") qui s'est révé16é un petit centre de vie publique. 3) Verifier les structures stratigraphiques. Différents sondages ont été pratiqués par S. Lancel et E. Sausser-Engel, le principal en G IV, 3,7. Trois niveaux ont €t6 reconnus, les tonbeS archaiques du Je siécle, les ateliers métallurgiques du 4e sidcle au debut du 3e sidcle, les habitats qui s'in- stallent au milieu du 3e si@cle jusqu'a 1a chute de Carthage EN CONCLUSION Les principaux apports de 1a Campagne de juin-juillet 1977 sur les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa sont les suivants: La structure stratigraphique de l'ensemble du secteur est maintenant bien précisée,et le facies de chaque niveau apparaft plus nettement. Au niveau bas, il stagit d'une nécropole archatque, od seule senble-t-il I"inhumation est représentée et dont les mobiliers recueillis datent du 7e siécle; elle est restée en usage jusqu'au début du 6e siécle. les sondages nombreux et dispersés permettent de dire que crest une nécropole archaique homogene, tres dense jusqu'au 6e sidcle od il y a saturation. Le terrain reste sans emploi jusqu'a 1a fin du Se sitcle. Au de sidcle il a 6t6 nivelé; c'est a cette Gpoque que se sont installés des ateliers métallur- giques aux structures 1égeres, mais qui ont laissé des traces abondantes de leur’ activité qui parait avoir duré jusqu'au milieu du 3e sidcle et mime parfois jusqu'a la fin du siécle, avant de laisser place par étapes aux maisons. Ace niveau, on a un ensemble homogene présentant un développement concerté et semble-t-il progressif d'un plan orthogonal cohérent. La dinension variable des Slots est due A 1a pente de la colline dont il a fallu tenir compte dans "implantation et 1a définition des modules d*habitat, dont les espaces sont assez mdestes; comme il en a 6té tem compte dans 1'anénagenent des voies Larges 978 Page 13 fen moyenne de 651m, simplement empierrées et sablées Anterdites auc chasrois, mais non aux betes de wee par les degrés qui tuchotent les dénivélations Bares ee A se on pt cat STE Sete ht Ses at Stan Bntro la dewcitve et 11 troisitme guerre punsque, 11 ¥ a un cloisonnement de pieces plue vaster ages fet, Bene, peut-on voir Iaveweil deveefagtgs ankérie par ies Mmides? France II (Romain) Du 19 septembre ay 20 octobre 1977, et de fagon restreinte jusqu'd fin noverbre, 1'équipe francaise chargée du secteur romain a travaillé en différents endroits : P. Gros, au somet de la colline et plus précisenent dans I'actuel jardin du musée; J. Deneauve au croisement du cardo maximus avec le decumanus I sud; F. Villedieu dans la zone nord de 1a colline; JM. Carrié dans le secteur A afin d'y reconnaitre ies structures Eventucl les en prolongenent de celles dh secteur 8 A) P. Gros avait Les ohjectits suivants: Etude de 1" inplantatior des portiques dont Jew. alignenents de colounes Sot encore visibles + Louest des absides de ete. Exploration de la partie centrale de Ltaire moni mentale, et reprise des fouilles des absides Je Beulé pour en dGlimiter la fagade et si possible en définir 1a fonction 1. Deux sondages ont été ouverts pour retrow la trace soit d'un mur de fond, soit d'un retorr vers Mouest du portique occidental, dont subsiste une série de bases orientées si-ouest nond-cst Ltaxe de Iavant dernigre colonne est reperante Par Te dallage, wi fragrent de sigillée 4 de fome ancicnne sugeere corse postquem Li Fin di Te~dvhut du Te s. A Touest de a colonnade, le pavencnt Se poursuit, et nanifestement une partie cower te, Un dleuidme sondage effectus a l'extrémite occ dentate du promicr, pemit la découverte de plus Sieurs débris de thille, et une fosse de spol ton @un mur en opus quatratum dont il subsiste Te solin de fondation 2. Une tranchée a été creusse Le long de La fag de die misée. Les vestiges une aire qui doit stre V'aire centrale de esplanade du sommet sont vi- Sibles,ct 4 proximite de I'axe théorique du ecteninus masini, mus de § nyse. rencontr: Ww “fossé de spoliation su-dlessie d'un nie de fondation de 8 runs blocs d'E1 Howat disposss paral lelomnt a Tave dh dectexinis (cote $5,10). TIS reposent sue un lit danse dure et sterile ( romplissage dé6poque inp iale) Ja couche inféricure st. punique. On i Gtenda Te sondage vers le nord-est et Ion a trouvé un deusiene missit de fondat ion come Table ay premier et distant de celuisct ike Apres nettovage du sol de 1a tranchée est apparue une série de Ciny dalles de calcaire lacustre assez tendres. sonmairenent alignées affleurant aux cotes §5,15 ni 55,20, perpendiculaires 9 1'axe du decumanus. Une autre'dalle semblable a &té re- trouvée prés tun groxfragment de fat de colonne en marbre de Chemtou cannelures mudentées amené 14 pour @tre débats. ‘ous avons 1a des blocs d'as- Bees de élite 3. Dans Labside te Beul€, on a recherché le sol et Gtudié organisation interne Stadossant contre ie mur, La hanquette en “tufeli qui occupe te fond possede encore une hase revétue de signimin p| iGe de murbre corre Les parois latérales. Ltangle interne sul est de la salle est intact avec Son revétenent de narbre et donne Vespace intérieur (1 = 9,55 m 1. = 6,21 m)s Le sol est composé de dalfes dé marbre quadrangu- laire de variétés différentes (cote 19,24). iT suffit de des hes pour’@tré au niveau Je car ote 45,68 dre devs mas Test 1 On a recherché par des sondages 1a facade orien- tale de ces salles, un talus gene 1a progression. Mais on a trouvé en place le solin de fondation Pour la premigre abside vers le sud et pour Vabside centrale, I'ante sud. A moins de 50 om sous le niveau supérieur de ia premire assise de facade, il y 3 une couche d'argile dense avec des cendre’s et des scories qui doit &tre un sol de four d’époque tardive constatons done ye nous avons Jes salles fomées en fi contreirenent 3 Mopinion de A. Audo lent ) anna et décorées soignée po! La forme all pique de cer le lecture connues dans telles les bibliothtques augus~ téennes du Palatin. Or Apulée disait qu’3 Byrsa, prés du temple d'Es- sulape qui dorinait Ja fugade maritime de la cita- delle ( W'aprés Strabon 1) se situaient les bi- bliothéques' de Carthage B) J. Denewoe travaitiat principalement au croi- Sement du cardo maximus avec le decunanus I sud, fin de mieux comprendre le souténement de 1a plate-forne situse 156 m; constitué d'absides en opus reticulatun dune largeur de 453 46m et aux murs latéraux de 50 on d'épaisseur, et peut Btre 4 deux étayes vu Ia forte dénivellation 3 compenser ( 25-464 Son). Les absides sud longeant le decumanus avaient été pages tie ( la premigre surtout ) par ALL. Deluttre en 1800, dans le but de rechercher Jes tombes puniques ( it a creusé jusqu'au sol Vierge et fuit disparattre deux murs paralléles wi decunanus 1 sul). la quatridme abside a dispa- ru completenent vers 1950; elle est conwue pat des Photographies Le fouilleur stest attaché a la recherche du mur sud de Mabside T sud et des murs Litéraux des ab- Sides ovest. Le premier les absides 1 et 2 a &té retrowé, celui sépai absides 3 et 4 1 dlaspana. es ubsides ont 6t6 nivelées pour faire tons d'un temple. les a place wu fonds C) Les travaux oat isés cette année sur ta pon! Gtalent conditionnés. par Ta nécessité de Tesoulre les problomes posts par 1a conservat ion Gv site : le collecteur dans la zone nord, 3 606 ag pour me, ronise en fonction dans 1¢ cadre Ue TianCnagenent da secteur. La partie occidens tale du care a €t€ fouitlée parabiclesents L'égout Gtait fort bien conservé, mais la. grande partie du revétement et méne des’ fondations. du portique ont 6té débités” 2 1"époque musulmane. Dans 1a zore sud, les problémes de Iorganisation niont pas 6té résolus;une fouille partielle, commencée cn 1974, a permis de déblayer et de connaftre les limites des fouilles de A.L.Delattre (ACTH, 1893) qui ont boulversé 1a zone. En conclusion : on obtient une chronologie des vestiges et une certitude ; les trottoirs ont été ajoutés au 112 s. ; avant il y a un revétenent ‘augustéen au méme niveau que la chaussée. Dans Ia partie ouest les canalisations sont plus nom- breuses des 1*Gpoque augustéenne., Un sondage serait intéressant au niveau d'un mas- Sif en grand appareil situé 3 Ltextrémité sud-est de la fouille, 2 un endroit od 1'égout a été renforcé par des contreforts. b) J.Mt. Carvié cherchait a voir si les structures reconnies ans le secteur 8 se prolongeaient dens le secteur \. In effet une structure romaine avait été révelée par Je creusement d'un canal "Evacuation des eaux a 1'est du chantier, et id ait urgent de conprendre ce secteur. A Lest du secteur, les fondations d'un batinent peut-étre orienté nord-est/sud-ouest, ont été fouillées. 11 faudra rechercher le mur nord et le mur latéral ouest. Un probléme de stabilité du terrain a dO amener 2 1a construction renforcée de la plate-forme de tuf, ce qui expliquerait les scellenents visibles dans ces fondations. L'aménagement de ce secteur semble montrer que les fondations aupustéennes ont peut-8tre mal résisté aux conditions particuliéres de cette 4Jification sur une pente renblayée. Les murs ont Gté doublés dans 1a deuxiéme phase d'anénagement impérial (le mur est a mettre en relation avec les piles C, et le mur G avec les piles Fet le mur D). 11'semble que nous ayons ici une stoa de type pergaménien avec colonnade centrale interne. La largeur du mur interne per- nettant de restituer une colonnade extérieure devant 1a facade nord qui serait orientée vers Iarea centrale de Byrsa. Des question se posent : Pourquoi ‘a-t-on doublé le mur interne et non l'externe plus fragile? Ob situer Uextrémité ouest de 19 stos augustéenne louble? CEDAC Carthage Bulletin 1, Sept. 1978 K Grande - Bretagne Pest des stats de ta cage de foyities pour l'année 1977, = les fouilles se sont déroulées entre les mois davril et juillet, sur 1*416t de 1*Amirauté et sur le c6té nord du port circulaire; et pendant te mols Je movenbre iy eut des foutlies linitées sur I'Tle, Mot de 1'Anirauté La découverte de cales stches en pente, avec constructions de bois, associées aux structures de la période punique tardive trouvées les années précédentes, met hors de doute 1*identification des loges pour bateaux, certifiant ainsi que le site faisait partie du'port militaire punique. les cales Etaient formées de traverses de bois mises 4 un intervalle régulier de 60 cm sur 1a surface d'une rampe faite de terre redéposée. La poterie touvée dans cette structure est probable~ nent du 3e sigcle av. J.-C. La surface de la rampe était brilée avec’ les traverses in situ,et au dessus d'elle il y avait une couche de débris brOlés provenant surtout de 1a superstructure des oges pour bateaux. Ceci montre que le matériel utilisé pour la construction des loges était de a boue ou de 1a briques crue avec une couverture de mortier comme protection. Mélangée avec les debris se trouvait une grande quantité de clous pour hiteaux, en cuivre. On a acq is pius d*infor-tion aussi sur 1a stratigraphic des phases ~onaines et plus tardives. Le plan de 1'anGnagement monumental de 1'fle a la fin du 2e sigcle (od plus tard ) fut mieux con- pris. Quique la fonction de l'ensemble reste in- certaine ( soit zone a fonction religieuse, soit zone de marche, soit centre du port ). ‘he reconstruction des colonnades et de 1"entrée monunentale de I'Tle prit place 3 une €poque plus tardive, probablenent vers 1a moitié du 6e siécle. Cette reconstruction eut Lieu aprés qu'il y eut de petits changenents et additions, qui ne sont Pas tous compris, au schéma du 2e sidcle. La stratigraphic byzantine se prolonge bien dans Te Te sidcle avec des tombes tardives et dans au moins un des cas par des phases de construction de batinents. Port circulaire, cOté nord. Les fouilles dans cette zone de constructions ronaines entre le quai et deux cardines, montrent les niveaux de 1a premigre phase romaine sur une partie du site. Les résultats obtenus jusqu’a maintenant laissent penser que les premiéres constructions romaines €taient alignées, précisé- ment sur lorientations des rues de 1a Colonia Julia, et sont dans 1a partie nord du site 2 environ 22 m au plus du front de mer romain. Une extension au sud (vers le front de mer) est moins réguli@renent planifiée et se passa plus tard, pendant 1a période . maine. Page 15 seal icalas pa: cipoa its Patt sg lation rigs ered cas as enor ide oe eet ls ee ee ary Hurst talie Ltarea IB, au croisement du decumanus V nord da-cardo Ii ouest a 6té fouillée, ce qui a mis de reconnaitre les différents séquences occupation de I'endroit, 1. Une nécropole ¥ a été creusée du Ve au VI2 s. - Je-C. dans Margile vierge. La structure urbanistique augustéenne a 6té sspectée jusqu'au milicu du IV@'s., rue, passage siétonnier, espace libre entre les insulae. A partir de la 28 moitié du IV@ s., peut-etre (ié au tremblement de terre de 365, il’ y a abandon renblaicment , . Au VB et VI8-s., un retour A un systéne urba- fistique est visible, mais les murs envahissent sol public. |. VI2 Ss. Ltabandon du quartier est définitif, Implantation d'une nécropole tardive le contime fins} que 1 construction «un mur 2 contrefort - Au VIG - VIT@ s. 1a rue, en terre hat mn plus en pierres, est utilisée. mais Insuite les strates de 1"époque moderne et 's cultures recouvrent le tout, 1, Aire W, fouille A. En 1978, les fouilles it commence au point de rencontre du cardo mixi~ 8 (coincidant avec 1a route moderne) et du tracé déal duu mur de ThCodose au lieu dit Bab el Rih, rte du vent), Des fosses de spoliation délimi~ nt au nord-est et sud un monument dont il sub- iste un gros bloc effondré; 2 "est les limites Ta fouille suivaient 1a fosse qui s'arrétait profondeur 3 une rangée de blocs calcaires frange 81) d'orientation est-ouest . 1976, Les fondations du monument 1 ont 6 cherchées au nord ct au sixl. On at cons W741 stuppuiie au sual sur des couches d'

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