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Avec AFP.
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Les organisateurs de la «Journée sans achat» veulent inciter les consommateurs à ne rien acheter
ce jour-là. — SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
« Le boycott reviendrait à rendre coupable les distributeurs (petits et grands) alors que le problème vient des
consommateurs eux-mêmes », lance Eleonore-Louise. « C’est une excellente idée, on meurt de notre société
de consommation », rétorque Jean-Pierre. C’est peu dire que notre appel à témoignages autour de la « journée
sans achats » divise les internautes de 20 Minutes.
Pour d’autres, cette « journée sans achat » est au contraire une bonne idée. Isabelle est d’accord pour ne rien
acheter ce 1er octobre. D’ailleurs, elle a déjà réduit ses achats au jour le jour : elle achète moins notamment
moins d’habits. Gary, fonctionnaire dans le Val-de-Marne, participe à cette action pour « lutter contre
la pollution et le gaspillage », bref, pour « vivre mieux ».
Pour beaucoup, ce type de manifestations s’inscrit dans une réflexion plus large sur leur rôle dans notre société
de consommation. « Ce n’est pas une "journée sans achat" qu’il faut faire, argumente Frédéric. C’est "une vie
en maîtrisant sa consommation… Juste le nécessaire pour tuer la surconsommation ». « C’est tous les jours
qu’il faut arrêter de surconsommer et d’essayer de faire vivre l’artisanat français, acquiesce Céléna. Il n’y a pas
que le système à revoir mais la mentalité des Français aussi ».
« Il faut prouver que nous sommes solidaires pour nous opposer à toutes les dérives actuelles… Celles des
gouvernants et du grand patronat qui les dirige », avance Dominique. « Le but n’est pas de faire des
économies, insiste Romane. Mais de montrer qu’en tant que consommateur, nous avons le pouvoir. Nous
pouvons choisir d’acheter ou de ne pas acheter ». Un consommateur averti en vaut deux.