CONCOURS SUR ÉPREUVES OUVERT AUX CANDIDATS

TITULAIRES D'UN DIPLÔME OU TITRE CONFÉRANT LE GRADE DE

MASTER OU D'UN DIPLÔME OU TITRE HOMOLOGUÉ OU
ENREGISTRÉ AU RÉPERTOIRE NATIONAL DES CERTIFICATIONS
PROFESSIONNELLES AU NIVEAU I

CONCOURS SUR ÉPREUVES OUVERT AUX FONCTIONNAIRES

CIVILS DE L'ÉTAT, DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES, D'UN
ÉTABLISSEMENT PUBLIC OU D'UN ORGANISME INTERNATIONAL
COMPTANT AU MOINS CINQ ANS DE SERVICE DANS UN CORPS
DE CATÉGORIE A OU ASSIMILÉ

SESSION 2014

ÉPREUVE À OPTION
(durée : 4 heures  coecient : 6  note éliminatoire ¤ 4 sur 20)

MATHÉMATIQUES
Pour cette épreuve, l'usage des calculatrices programmables, alphanumériques ou à écran
graphique est autorisé à condition que leur fonctionnement soit autonome et qu'il ne soit pas
fait usage d'imprimante. La consultation des notices de fonctionnement reste interdite.

Attention : Le candidat ne doit pas avoir à répondre sur la (ou les) feuilles portant
le sujet. Il ne doit répondre que sur sa copie (préservation de l'anonymat).
 1 Analyse
1.1 Normes

Soit E l'espace des suites complexes u  pun qN bornées et telles que u0  0.

On dénit N8 et N par @u P E , N8 puq  sup|un |, N puq  sup|un 1
un|.

n N P P
n N

1. Montrer que N8 et N sont des normes sur E

2. Montrer qu'il existe k P R tel que N ¤ kN8 . Quel est le plus petit k possible ?
3. Les normes N8 et N sont-elles équivalentes ?

1.2 Intégration sur un intervalle quelconque

Soit f : s0, 1s Ñ R , croissante et continue par morceaux sur s0, 1s.

Montrer que les propositions (1), (2), (3) et (4) sont équivalentes :

(1) t Ñ f pe
t q est intégrable sur r0, 8r,

°
(2) f pe
n q converge,
°
(3) nf pe
n q converge,
2

°1 1
(4) f converge.
n n

1.3 Suites et séries de fonctions

Polynômes de Bernstein
Théorème de Stone-Weierstrass
A toute fonction f P C pr0, 1s, Cq, on associe la suite de polynômes :
ņ 

Bn pf qpxq  A xk p1
xqn
k .
k k
nf
k 0  n
1. Déterminer Bn pf q pour :

(a) f : x Ñ 1, (b) f : x Ñ x, (c) f : x Ñ x2 .

2. Calculer : ņ 
2
gn pxq  A
x xk p1
xqn
k .
k k
n

k 0
n

3. La continuité uniforme de f sur r0, 1s donne :

@ ¡ 0, Dα ¡ 0, @pu, vq P r0, 1s2, |u
v|   α ñ |f puq
f pvq|   .
En observant que :
ņ  

f pxq
Bn pf qpxq  A f px q
f xk p1
xqn
k ,
k k
n
k 0 n

1
 et en décomposant la somme suivant la partition de v0, nw formée de :
"   *
k 
In  {
 α
k 
n
x ,

et
Jn  v0, nwzIn,

montrer que la suite Bn pf q nPN converge uniformement sur r0, 1s.

2 Algèbre
2.1 Espaces vectoriels - Applications linéaires

E  R5 et F  R4 sont rapportés à leurs bases canoniques B  pej q1¤j¤5 et B1  pe1iq1¤i¤4

 
2 0 2 4 10
 0
Soitf P LpE, F q dénie par matBB f  A  
1
3
5
6 
 3
1
4
3
4 1
3
10 9 16 35
1. Calculer le rang de f .
2. Former une base Imf .
3. Former une base Kerf

2.2 Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

Soit E un K-espace vectoriel de dimension nie n et u un endomorphisme de E . On pose :

Cpuq  tv P LpE q{u  v  v  uu, (ensemble des commutants de u).
1. Vérier que Cpuq est un sous-algèbre de LpE q contenant Krus, algèbre des polynômes de u.
On suppose u diagonalisable : E  ` Eu pλi q où Eu pλi q  Kerpu
λi IdE q et λ1 , ..., λp
p
2.
i1
étant des valeurs propres distinctes de u.

Soit B  pei q1¤i¤n une base de E formée par la réunion des bases de Eu pλi q.

Montrer que v P LpE q est un commutant de u si et seulement si matB v est de la forme :

 
A1
 A2 p0q 
A P Mm pKq et mi  dimEupλiq

...  avec Ai
 0 pq i

Ap
En déduire dimCpuq.
 
1 3
2
3. Soit A 
1
1 2 P M3 pRq et u P LpR3 q cannoniquement associé à A.

2 2
4
Déterminer Cpuq.
Montrer que Cpuq VecttIdE , u, u2 u.
4. Dans le cadre général, hypothèses du 2., montrer que Cpuq  Krus si et seulement si u n'a
que des valeurs propres simples.