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Marché visé : fabrication, confection de flacons de parfum en verre « High end and
Masstige » et de containers en verre destinés à la cosmétique.
Suivant le Règlement (CE) n° 139/2004 du Conseil du 20 janvier 2004 relatif au contrôle des
concentrations entre entreprises (ci-après le « Règlement »), les concentrations de dimension
communautaire doivent être notifiées à la Commission avant la réalisation de l’accord de
concentration.
Si, par contre, une concentration a déjà été réalisée et est déclarée incompatible avec le
marché commun, la Commission peut ordonner aux entreprises concernées de défaire la
concentration ou d’adopter toute autre mesure appropriée afin de rétablir la situation
antérieure à la réalisation de la concentration.
Avant même toute notification, il est possible d’informer la Commission au moyen d’un
mémoire motivé que la concentration risque d’affecter de manière significative la concurrence
sur un marché à l’intérieur d’un Etat membre et qu’elle doit donc être examinée par cet Etat
membre.
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Selon l’article 3 du Règlement, une concentration est réputée réalisée lorsqu’un changement
durable de contrôle résulte notamment de l’acquisition directe ou indirecte, par une ou
plusieurs personnes (détenant déjà le contrôle d'une entreprise au moins) ou par plusieurs
entreprises qui acquièrent le contrôle d'une ou de plusieurs autres entreprises.
Selon l’article 1er du Règlement, une concentration acquiert une dimension communautaire si
et seulement si les seuils suivants sont remplis.
Le contrôle s'exerce à deux niveaux. Tout d'abord, le chiffre d'affaires intrinsèque des
entreprises qui peut à lui seul justifier de la dimension communautaire de l'opération.
Si ces seuils ("primaires") ne sont pas atteints, la concentration peut être considérée comme
communautaire si certains seuils sur certains marchés sont atteints ("secondaires").
Il faut bien noter que les seuils sont cumulatifs et qu'en conséquence, il est nécessaire de
remplir toutes les conditions pour être soumis au contrôle. En d'autres termes, si un seul
critère fait défaut, la condition est considérée comme n'étant pas remplie.
lorsque le chiffre d'affaires total réalisé sur le plan mondial par l'ensemble des
entreprises concernées représente un montant supérieur à 5 milliards d'euros ; et
lorsque le chiffre d'affaires total réalisé individuellement dans l’UE par au moins deux
des entreprises concernées représente un montant supérieur à 250 millions d'euros,
Il nous semble donc que les seuils justifiant de la dimension communautaire de l'opération
sur ces critères ne sont pas atteints.
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Lorsque les seuils primaires ne sont pas remplis, on applique les seuils secondaires cumulatifs
suivants :
le chiffre d’affaires total réalisé sur le plan mondial par l’ensemble des entreprises
concernées représente un montant supérieur à 2,5 milliards d’euros ; et
dans chacun d’au moins trois États membres, le chiffre d’affaires total réalisé par
toutes les entreprises concernées est supérieur à 100 millions d’euros ; et
dans chacun d’au moins trois États membres, le chiffre d’affaires total réalisé
individuellement par au moins deux entreprises concernées est supérieur à 25 millions
d’euros ; et
le chiffre d’affaires total réalisé individuellement dans l’UE par au moins deux des
entreprises concernées représente un montant supérieur à 100 millions d’euros ; et
Tout comme pour les seuils primaires, ces critères ne suffiront également pas à qualifier
l'opération de concentration à caractère communautaire si chacune des entreprises concernées
a réalisé plus des 2/3 de son chiffre d’affaires total dans l’UE à l’intérieur d’un seul et même
Etat membre.
Là encore, le premier critère n'étant pas rempli, le contrôle du fait des seuils secondaires
ne trouvera pas à s'appliquer.
Le chiffre d'affaires total au sens du Règlement, comprend les montants résultant de la vente
de produits et de la prestation de services réalisées par les entreprises concernées au cours du
dernier exercice et correspondant à leurs activités ordinaires, déduction faite des réductions
sur ventes ainsi que de la taxe sur la valeur ajoutée et d'autres impôts directement liés au
chiffre d'affaires.
Le chiffre d'affaires réalisé soit dans la Communauté, soit dans un État membre, comprend les
produits vendus et les services fournis à des entreprises ou des consommateurs soit dans la
Communauté, soit dans cet État membre.
Cependant, deux ou plusieurs opérations au sens du premier alinéa qui ont eu lieu au cours
d'une période de deux années entre les mêmes personnes ou entreprises sont à considérer
comme une seule concentration intervenant à la date de la dernière opération.
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En tout état de cause, les chiffres d’affaires réalisés par les entreprises au niveau mondial,
dans l’UE et dans un Etat membre, ne permettent pas de qualifier une quelconque
concentration eu sens d’une pratique anticoncurrentielle à dimension communautaire.
Si les seuils précités ne sont pas atteints, il s’agit néanmoins d’une concentration de
dimension communautaire, impliquant la compétence exclusive de la Commission, si tous les
États membres ou au moins trois d’entre eux formulent une demande de renvoi à la
Commission.
Nous attirons votre attention sur le fait que même si l’acquisition de VDM par STO n’est pas
susceptible d’affecter le marché de la concurrence au niveau communautaire, l’abus de son
pouvoir sur le marché et le fait de s’affranchir des conditions normales imposées par le
marché, peut être sanctionné par la Commission Européenne.
La position dominante est définie dans un arrêt de principe CJCE 1978 United Brands,
comme une « situation de puissance économique détenue par une entreprise, qui lui donne le
pouvoir de faire obstacle au maintien d’une concurrence effective sur le marché en cause en
lui fournissant la possibilité de comportement indépendant dans une mesure appréciable vis-
à-vis de ses concurrents de ses clients et finalement des consommateurs ».
Cette notion d’abus a été définie dans un arrêt CJCE Hoffman Laroche 1976 comme suit :
« l’exploitation abusive peut être définie comme une notion objective qui vise les
comportements d’une entreprise en position dominante qui sont de nature à influencer la
structure d’un marché ou à la suite précisément de l’entreprise en question, le degré de
concurrence est déjà affaibli ».
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