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: Méthodologie
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Matière : TP Mesures électriques et électroniques
TP No 03 MESURE D'INDUCTANCE
Complément théorique
1. Modèles équivalents des inductances en régime sinusoïdal
Les dipôles sont essentiellement modélisés, en régime linéaire, par des associations d'éléments parfaits
tels que les résistances pures et les inductances. Les modèles équivalents sont, selon le besoin, de type
série ou parallèle. Toutefois la pratique montre que leurs performances dépendent de la fréquence de la
tension d'alimentation.
Cette méthode est très couramment utilisée dans l'industrie car elle ne nécessite que des instruments de
mesure très rependus et son mode opératoire simple et rapide à mettre œuvre.
Elle conduit à des résultats suffisamment précis dans de nombreux cas (précision de 4 a 5%).
Toutefois, elle ne peut être employée pour des bobines a noyaux de fer en régime sature.
Cette méthode, également appelée méthode des trois voltmètres, consiste à comparer l’impédance du
dipôle, dont désire déterminer les paramètres, à une résistance étalon Re parfaitement connue, en faisant
trois mesures de tension.
La bobine et la résistance sont mises en série puis alimentées sous tension sinusoïdale, les valeurs
efficaces des tensions U, URe, UB sont mesurées a l'aide de trois voltmètres (figure 5).
Expression de cos φ
Dans le triangle OAB, il vient :
U 2=U 2ℜ +U 2B −2.U ℜ . U B . cos α
Or :
cosα=cos ( π −φ )=−cosφ
Donc :
U 2−U 2ℜ−U 2B
cosφ=
2.U ℜ . U B
La résistance et l'inductance de la bobine sont alors calculées avec les relations suivantes :
R s=Z . cosφ X s=Ls . ω=Z . sinφ
Enfin la valeur de l'inductance est donnée par :
Xs
Ls =
2. π . f
Précision de la mesure
Les mesures étant effectuées avec le même appareil et si Re est du même ordre de grandeur que Z, alors
les tensions URe et UB sont peu différentes, il est alors possible de choisir le calibre du voltmètre et la
valeur de la tension U de manière à ce que les erreurs de lecture soient aussi réduites que possibles.
L'incertitude relative sur la valeur de l'impédance a pour expression :
∆ Re ∆ n B ∆ nR e
δZ = + +
Re nB n Re
Les mesures étant effectuées avec le même appareil, il en résulte que : nB = nRe, que l'on note n,
d'ou :
∆ Re 1 1
δZ =
Re
+∆ n
( +
nB n Re )
Si les conditions de mesures ont été respectées, l'incertitude sur la valeur de l'impédance est
généralement de l'ordre de 1 à 2 %.
En conclusion, la méthode des trois voltmètres est intéressante pour la mesure des impédances, elle
n'exige qu'un matériel classique et présente une précision satisfaisante. Elle est applicable, non
seulement aux dipôles inductifs, mais également capacitifs, toutefois elle ne permet pas de déterminer le
signe du déphasage donc la nature du dipôle. D'autre part, tout comme pour la méthode
voltampèremetrique, elle n'est pas appropriée à la mesure d’impédance des condensateurs polarisés.
Soient i 1 et i 2 les valeurs instantanées des intensités dans les branches ABC et ADC:
V A −V B =Z 1 i1 V A −V D =Z2 i 2
V B −V C =Z 3 i 1 V D −V C =Z 4 i2
⟹ Z 2 i2=Z 1 i 1 et Z3 i 1=Z 4 i 2
Z1 Z
⟹ i2 = i1 et i 2= 3 i 1
Z2 Z4
Z1 Z3
⟹ =
Z2 Z4
Avec
1 1
Z1 =R x + j Lx ω = + j CV ω
Z 4 RV
et Z2 =R1 ; Z3 =R2
D’où
R x + j Lx ω 1
R1
=R 2
(
RV
+ jC V ω
)
Donc par égalité des parties réelles et des parties imaginaires entre eux
R x R2 R 1 R 2 Lx ω
= ⟹ R x= =R2 CV ω ⟹ L x =R 1 R2 CV
R1 R V RV R 1