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BlACKMORE
S'il n'avait un caractère de cochon, Ritchie
Blackmore serait sans doute entré au panthéon des
guitaristes du gros rock. Ceux qui ont participé à
l'Histoire.
E. Potts-O. Boasson
ndes guitaristes
U
INTRODUCTION
majeurs (avec Jimmy
Page et Tony lommi) Il 1 • 1 Il 1 f nn 1
de la genèse et l'histoire du
hard rock, et le père du riff le
plus célèbre de ce genre, celui
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de l'incontournable Smoke On ~
The Water. Pourtant, rien ne g "
prédestinait ce citoyen de ~ ~ J
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Weston-super-Mare (où il
naquit en 1945) à devenir un
monstre du métal. Dès onze
ans, il étudie la guitare clas-
lit! 1 () 1 1 1 rï 1 /, n 11 1
sique et la musique médiéva-
le, bifurquant peu à peu vers '•.•........ , ,
la pop et le rock. Technicien
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remarqué dès son jeune âge, , .<
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Blackmore est un requin de 8 -7
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il rejoint Deep Purple qui joue
alors une pop de teneur psy-
chédélique, mais décroche un
hit avec une reprise énergique Il,1 1 ;-., 1 1
du Hush de Billy Joe Royal.
Pourtant les albums initiaux
du groupe marchent mal, et
en 69, le chanteur/hurleur lan E
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légendaire Stratocaster
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a che attirent l'œil, alors
e sa technique tout en
ouvement concasse et char-
e les tympans. Soliste dérou-
VERSE
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7~ Blackmoœquittelegrou-
pe, agacé par une musique
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funky. Purple se débrouillera
sans lui, mais la patte
Blackmore est ineffaçable (les,
hits Smoke On The Water,
81ack Night, Highway Star ou
Speed King). Désireux de for-
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mer" son" groupe, le mysté- . _
rieux Blackmore annonce l'ar-,./iCHORUS
rivée de Rainbow en 75. :tl~ 1\ L \ 1 1 1 - r+-r ..--r-1
Après un superbe manifeste
d'occultisme kitsch (" Rising"
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en 76), Blackmore s'égare.
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de musiciens quand bon lui G
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semble et Rainbow devient
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en 83). Fin 83, Blackmore
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revient au sein d'un Deep ,
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Purple qui décide d'en ,J '..,... .---d- +--+-' , , , , ., ., ., , , ., ., , -1---
remettre une couche avec son'
meilleur line-up (Gillan,
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Blackmore, Glover, Lord, é
Paice). "Perfect Strangers"
(84) rameute tous les fans de
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admirateurs de ce guitariste ~
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Etude de style :
Blackmore fut le premier gui-
tariste de l'histoire du rock à
marier guitare électrique et
inspiration née-classique. A ce hypnotique. Son auriculaire Matériel: "Perfect Strangers" (Polydor
titre, son style solo doit autant travaille énormément, lui per- Blackmore a adopté la Fender 84)
à J.S. Bach qu'au blues et au mettant ainsi d'executer des Stratocaster dès le début des "The Battle Rages On" (ReA
hard-rock. De plus, en mêlant extensions rapides et précises. années 70, la préférant à ses 93)
à la musique classique des élé- Les gammes mineures natu- Gibson pour sa sonorité vivan- Rainbow:
ments de musique ethnique, il relles, mineures mélodiques, te "surtout à travers une wah- "Rising" (Polydor 76)
a abouti à une gamme origina- diminuées, et les mélanges wah" (Fen der produit aujour- "Down To Earth" (Polydor 79)
le au parfum oriental, dite blues/dorien font partie de son d'hui, et en quantité très limi-
"gamme du charmeur de ser- vocabulaire courant. Il n'hésite tée,' une- Stratocaster Ritchie
pent". Elle se décompose ainsi: . à
pas 'abuser des tirés de cordes Blackmore). Les watts sont
1-2-b3-#4-S-b6-7, et rapelle les et du vibrato pour faire vivre assurés par Marshall.
gammes employées par les ses notes. Enfin, il lui arrive
joueurs de Bouzouki du souvent de jouer ses ryth- Discographie sélective:
Moyen-Orient. Blackmore utili- miques sans médiator, ce qui Deep Purple :
se aussi des bourdons, qui produit un son plus plein et "ln Rock" (Harvest 70)
ancrent la tonalité d'une phra- équilibré. Le riff légendaire de "Machine Head" (Purple/EMI
se, en laissant sonner à inter- Smoke On The Water est 72)
valles réguliers une corde à d'ailleurs interprété aux "Made ln Japan" (Purple/EMI
vide, ce qui créee une réson- doigts! 73)
nance lancinante, presque "Burn" (Purple/EMI 74)
~
ANGUS YONG,
Avec son look d'écolier agité, Angus Young n'a pas
séduit que les cours de récré. Pour les grands, il est
aussi celui qui incarne la Gibson SG !
E. Potts-O. Boasson
E
ternel galopin dans le AGDC comme valeur montan-
cœur des rockers bar- te du hard rock. Angus joue à
bouillés à l'électricité, l'énergie, et peu importe le
Angus Young n'accuse pas tempo (carré sur Whole Lotta
pour autant ses quarante-trois Rosie ou Hel! Ain't A Bad Place
ans ... A croire que le rock Ta Be, speed sur Let There Be
conserve sérieux! Né à INTRO
Glasgow, Angus et sa famille
nombreuse émigrent à Sydney fi JI II 1 'fi 1 1 \
au début des années 60. -
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Hermétique à toute forme de .) VI ' '-"
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(Chuck Berry) et de blues (B.B. ~., ~
King en tête), tout en appre-
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nant les rudiments de la guita-
re et travaillant sur la mise en VERSE
page d'une revue de charme --;::-11 17 fi fi 11 17 1 r 17 11
(Ribald). Encouragés par leur
frère aîné, les inséparables .1
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Angus et Malcolm Young déci-
dent de fonder un groupe,
AGDe. La sœur des frangins
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Cheap" (76) fait son petit .. "
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There Be Rock" qui consacre - -- ..; -;;. -:
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intros "violon", une série de fiche. Nous aussi. Et comme il Etude de style :
"hammer on et off" sur ressort un chapelet de plans Les riffs d'ACIDC sont de véri-
Heatseeker et Thunderstruck), bluesy/baston sur tables monuments. Construits
se dépense sans compter "Ballbreaker" (95), ça autour d'accords simples, ils
(" Live" de 92), ma is vu que démontre toujours que la reposent sur une synchronisa-
l'innovation technique n'a malice est en lui à chaque fois tion diabolique entre Malcolm
jamais été son combat ... il s'en qu'il empoigne sa SG ! et Angus et sur une mise en
NOV.98 ID
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place absolument parfaite. Les
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frères apprécient particulière- ,
ment les combinaisons d'ac-
cords de Ré, Mi, Sol et La. En .1 t.--"" V L' 1
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Matériel : ~
Son équipement n'a guère ~
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changé depuis les débuts
d'AC/De. Bien qu'il ait un peu
joué sur Gibson Les Paul dans
sa jeunesse, son choix s'est II~~-==+---+- --- r +-
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finalement porté sur la SGde la
même maison. "La Les Paul ,J I?'" 1
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D'ailleurs, je songe à ouvrir un A
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magasin de sG. On pourra
avoir toutes les couleurs qu'on
veut... du moment que c'est
marron 1" Côté amplification,
Angus préfère les amplifica-
teurs à lampe sans master volu-
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"Back
"Blow ln Black"
Up (Atlantic Video"
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(Atlantic 88) ,J l1V 1,J-L--'
"Ballbreaker" (Atlantic 95) V-
..P. TOWNSHEND
Il Y avait Beethoven, le compositeur dur de la
feuille, il y a maintenant Pete Townshend, un gui-
tariste sourd comme un pot.
E. Potts-O. Boasson
U de l'histoire du rock
anglais, Pete
Townshend a toujours été bien
tard, les Who sont à l'affiche
de Woodstock, la même année
que le premier opéra-rock écrit
plus qu'un simple guitariste par Townshend, "Tommy". Pari
(aussi bien au sein des légen- osé pour un succès à venir
daires Who que lors de ses (adaptation cinématogra-
errances en solitaire). Né en
mai 1945 à Londres, INTRO) :::12.-~
Townshend est vite attiré par lr;fl..~(Jior ad Ii /i17 - 1
l'hymne contestataire My
Generation, Substitute, l'm A
Boy ou Happy Jack).
Townshend (qui joue indiffé-
remment sur Rickenbacker, +-
Gibson ou Fender), guitariste
lièrernent à
fougueux cheval
mais sur (particu-
précis la quali- ~
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té de ses rythmiques) s'avère· ·E
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sensions internes. Devenu .J -
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grand groupe de rock, les Who
se dispersent dans des paradis
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artificiels et la luxure prend le
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dessus. Les albums suivants A
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seront parfois fades (sauf le
trop sous-estimé "The Who By
Numbers" de 75). En 78, "Who
Are You" est enfin l'œuvre
d'un groupe ressoudé, mais
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Keith Moon décède la même
année. Le combo ne sera plus
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jamais le même, et Townshend
pense qu'il aurait dû jeter
l'éponge dès le lendemain de
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la disparition tragique de son
batteur. Vidés, les Who souf-
frent pour se remotiver et
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continuer (en dépit du respect
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NOV.98
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1 lui aurait été inspirée par le
compositeur britannique Henri
Purcell) et utilise largement les
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généralement muni de D
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quelques réserves pentato- E
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A la guitare électrique, Pete D
Townshend a apporté du yolu-
me. Beaucoyp de volume. Il. 1\ k. k JI Ib,l - llTl ..-rfÇ"f [Tf1 qh ;-
fut l'un des premiers à utiliser
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sur scène de' véritables murs
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d'amplis, Marshall d'abord,
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KENNY DURRELL
Vous ne le savez peut-être pas, mais ce guitariste qui
n'a pas fait trop de vague a contribué au lancement du
label Blue Note dans les années cinquante. A l'époque,
Burrell et son jeu très léchè était le lien le plus évident
entre le blues et le uptown-jazz.
F. Talbot
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Moods" (57), premier d'une ~
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longue série. C'est lui qui va
jeter les bases du son "Blue •
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grand Jim~y Smith à l'orgue
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Hammond, va imposer son
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sophistiquées.
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Etude de style : e
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C'est en écoutant les disques 0
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de Charlie Christian, d'Oscar
Moore et de Django Reinhardt
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que Kenny Burrell s'est forgé ~ A 7#"
une technique remarquable.
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Elle lui permet de jouer avec
sobriété des lignes mélodiques
séduisantes, nettes et précises
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avec une sonorité ennivrante. .J - 1 V
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Il ne dédaigne pas non plus Il P. p. s
intégrer des plans de blues ...
dans son jeu, un genre qu'il
maîtrise avec grande finesse. Il
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mesures et le up-town jazz,
comme le démontre assez clai-
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rement l'enregistrement de Bt, 15 .-1
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Jan Cyrka sur le cd joint, et per-
met d'enrichir considérable-
ment son vocabulaire à peu de
frais (les lignes de Burrell attei-
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gnent rarement la vitesse de la
lumière et peuvent être tJ , 1
décryptées et rejouées sans
trop de problème). Double- E
Il
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stops, utilisation des quarts de 0
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ton, de la quinte bémol qui E
sert souvent de pivot, Burrell
partage avec son compère
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Grant Green (l'autre guitariste
qui porta le labelt'Blue .Note". SO/.;;O' l' 1..
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Hammond et s'en détache tout Pl)
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deux pistes
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en une ~
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prise, sans aucun rajout! E
Matériel:
Kenny Burrell donne plutôt
dans le gros modèle archtop r">
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et, à l'instar de nombreux gui- 1\
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taristes de renom (on peut
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citer en Vrac Jimmy Raney, Carl -}
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Kress, Tony Moottola, Oscar ~
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Moore ou George Barnes), il a ~
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D'Angelico et Epiphone.
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Discographie sélective:
"Birk's Work" (avec Gillespie,
1951)
"Blue Moods" (1957)
"Blue Bash" (avec Jimmy
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Smith, 1963)
"Alfie's Theme" (avec Sonny
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Rollins, 1966)
"Guitar Forms" (1965)
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"The Tender Gender" (1966)
"Ellington is For Ever" (1976)
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TONY IOMMI
C'est sans doute avec Black Sabbath que l'on a
découvert les premiers vrais teigneux du power
chord. Aussi, pour tous les fils du metal, Tony
lommi fait figure de Saint-Père.
E. Potts-F. Talbot
' PART 1
N
en déplaise aux
adorateurs de ,.t =-119
Ozzy Osbourne, ,-.
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Tony lommi "est" Black " 1
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Sabbath, car il est le seul -
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membre originel du groupe à
avoir porté ce dernier de ses
débuts à aujourd'hui. Né dans
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d'une trame musicale autre-
ment plus lourde, soutenue et
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Paranoid, War Pigs, Children PART 2,
, -;.110
Of The Grave, Symptom Of
The Universe ou Sweet Leaf) " 1 1 TI ..-. 1 1 1
les bouchers de Birmingham .1 q ,. , ,, .., ., -'- - ~- -~- -r-
deviennent les maîtres du +~+ :;:..,- ..,..
'--'" -1- -1-
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~ -..... ..
teint pourtant pas le statut refuse une telle hypothèse et Gillan au micro, "The Eternal un album solo, prévu l'année
"superstar", car ses offrandes portera sa croix (celle de Idol" en 87 ou prochaine, sur lequel il comp-
sont trop intimidantes pour le Sabbath) jusqu'à ce jour. A "Dehumanizer" en 92). te réunir les talents du chan-
grand public. Grand brun l'aide de riffs cliniques, tapa- Homme effacé et peu enclin à teur de Pantera, du chan-
ténébreux avare de contor- geurs, orageux et surtout suivre les facéties du star sys- teur/guitariste des Smashing
sions scéniques, lommi incarne inimitables, il maintient la tem, lommi, pour son travail Pumpkins, de Henry Rollins,
le guitariste heavy intelligent barre en dépit de nombreux dans Sabbath, a été pratique- de lce-T et des Foo Fighters !)
et machiavélique par excellen- changements de personnel au ment anobli par la scène et, depuis sa réconciliation
ce. Osbourne, lui, rongé par sein d'une légende qui par- grunge de Seattle, a donné avec Ozzy (dont l'esquisse ini-
des problèmes d'alcool et de vient néanmoins à sortir des involontairement vie à une tiale de produisit en 85,
drogue, quitte pourtant le albums parfaitement corrects traînée de copieurs (le groupe lorsque Sabbath se reforma
groupe en 79. Pour certains, ("Heaven And Hell" de 80 et anglais Cathedral en tête), a pour le concert Live Aid à
avec l'envol de sa gargouille, "Mob Rules" de 81, avec traumatisé certaines néo- Philadelphie) et le récent
Black Sabbath est mort cette Ronnie James Dio au chant, brutes américaines (à tel point concert de Black Sabbath cet
année-là. Toutefois, lommi "Born Again" de 83 avec lan que le guitariste travaille sur été en tête d'affiche d'un fes-
Tél. 04 67 06 57 40 - Fax. 04 67 06 50 88
25, Bld Renouvier - 34000 MONTPELLlER
tival païen en Angleterre (for-
mation originelle, exception
1 1 f) ri 1 1 1 - -(f-
éternels.
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rock qui n'en était pas vrai- , ,
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niques parfois complexes. E
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Megadeth. lommi, c'est le roi
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accident à l'adolescence il y
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laissera quelques morceaux de
doigts (de sa main droite,
celle qui frette puisqu'il est , '~I
gaucher). C'est justement en
lisant l'histoire du guitariste
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gitan qu'il décide de conti-
nuer l'apprentissage de la gui-
tare, lui qui avait décidé
d'abandonner. Sa technique
1\11
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riî r1 -- ~ .-- ?fi Il 1
.....-3-
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1-
1 ••
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est donc particulière, il déve-
loppe sur l'instrument des
doigtés inhabituels, aidé en
{2 III
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~'••..•... '-"' -
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......-
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cela par des prothèses artifi- 1/
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P6 lt P6 # ..,
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cielles en plastique.
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Matériel:
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A n J J
-1-- __ ,3"---
Pour retrouver le son' •
lommi, se munir d'abord de "Ji rn 1 /
divers crucifix, de penden-
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tifs en tout genre et s'ha-
biller en noir. Ça aide.
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Ensuite, se munir d'une 8
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vieille Gibson SG et tapisser D
sa chambre d'un mur d'am-
plis Laney ne devrait pas
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nuir. A noter: lommi a aussi Discographie sélective: (Vertigo 71) "Heaven And Hell"
joué sur une copie SG de John "Black Sabbath" (Vertigo 70) "Vol 4" (Vertigo72) (Vertigo 80)
Birch, une Jay Dee et une "Paranoid" (Vertigo 70) "Sabbath Bloody Sabbath" "The Eternalldol"
Patrick Eggle. "Master Of Reality" (Vertigo 73) , (Vertigo 87)
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.}. LEE HOOKER
Birmingham Sam, Texas Slim, Boogie Man, Johnny
Williams ne sont qu'un seul et même guitariste à
la voix chaude et profonde: John Lee Hooker.
E. Potts-F. Talbot
N
éen août 1917 à Them, John Mayall et ses
Clarksdale (Mississippi), Bluesbreakers, les Groundhogs
John Lee Hooker a vite et, plus tard, Dr. Feelgood. Aux
la bougeotte. Après avoir vécu USA, le Spencer Davis Group,
dans le Mississippi, dans le Buddy Guy, Canned Heat (avec
Tennessee (à Memphis) et dix qui Hooker enregistre le fameux
années à Cincinnati, il s'installe à "Hooker 'n' Heat" en 71), le J.
Detroit en 43... où il travaille Geils Band, Johnny Winter ou
comme ouvrier dans l'industrie encore George Thorogood pren-
automobile. Marqué par le dront exemple sur le blues pri-
blues rural, il se met à la guitare mitif et non dénué d'humour de
électrique en 48 et signe illico John Lee Hooker. Au fil des ans
son premier hit Boogie Chillun et sans varier son style d'un iota,
pour le label Modern. Il récidive il devient une légende (" Never
l'année suivante avec CrawJin' Get Out Of These Blues Alive",
King Snake, et asseoit sa popula- -1-
V
singles pour divers labels, sortis
sous de nombreux pseudonymes
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encore accroître sa renomée.
Ainsi, la musique de Hooker
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de 72, le voit accompagné de
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Van Morrison et Charlie
Musselwhite). Récompensé en .
de nombreuses occasions .J '" V 1
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gêne d'ailleurs pas pour dépous-
siérer le blues et tourne souvent peut être dissociée de la marque Sheraton. On l'a aussi vu jouer "Hooker 'n' Heat" (Liberty 71)
en 11, 13 ou 16 mesures souvent Epiphone. C'est J-Bone Walker, sur Les Paul et sur des 335 "Boogie Chillun" (Fantasy 72)
précédées d'une intro de 4 son idole, qui lui avait offert son Gibson, ainsi qu'avec une vieille "Never Get Out Of These Blues
mesures. Comme nombre de premier modèle Epiphone, une Stella équipée d'un seul micro Alive" (Crescendo 72)
bluesmen nés avec le siècle, il guitare qui lui fut volée par la DeArmond. "The Healer" (Chameleon 89)
s'accorde en Open de La. suite. 1/ possède bien d'autres "Mr. Lucky" (Charisma 91)
Epiphone, comme cette blonde Discographie sélective: "The Ultimate Collection 1948-
Matériel: des années 50 achetée chez "John Lee Hooker Plays And 1990" (Rhino 91).
L'image de John Lee Hooker ne Manny's à New York ou quelques Sings The Blues" (Chess 61)
NOV.98 ID
Grandir à Los Angeles pendant les années punk n'a
SLASH
pas que du bon. Slash y a pris goût pour les rifts
dévastateurs et le gros rock a récolté avec les Guns
une sacré bande d'emmerdeurs!
E. Potts-O. Boasson
N
éen 1965 à Stoke-On- mation sanguine (total trip
Trent (Angleterre), "sex, drugs 'n' rock 'n' roll",
Saul Hudson (alias look pas catholique et chan-
Slash, sobriquet qu'on lui teur hystérique) qui joue du
attribue dès son jeune âge) ne INTRO
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pouvait échapper au virus de
la musique. Son père anglais
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est concepteur de pochettes l'i lf ,,; Hï
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avec sa grand-mère, avant de ~~ \.."
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traverser l'Atlantique avec son
père pour s'installer à Los
Angeles, en 77. Il découvre le
rock via Aerosmith, Alice
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Cooper et le punk, rencontre .)
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le batteur Steven Adler (futur
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Ainsi, jour et nuit, il travaille
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lée, veut monter le groupe de A
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metal rock avec une attitude J ) 6\ -t ,
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roupe appartient officielle-
ent à Axl Rose. On évoque --~- , ,
onc un nouvel album de
Snakepit, et il serait grand
temps que Slash retrouve sa
touque d'antan. Signalons
également que lors des
"absences" de Guns N' Roses,
il a tué le temps en jouant sur
es disques d'artistes aussi
divers et variés que Iggy Pop,
ichael Jackson, Bob Dylan,
lice Cooper, Lenny Kravitz, -
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Slash est de la vieille école. Le
hard-rock des années 60-70,
mais aussi le blues, forment le
gros de son inspiration. A lui VERSE
les rifts carrés, les power
chords, les lignes mélodiques
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farcies de bends et de notes
enues. A partir de ces éle-
ments simples, il construit de
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croît à chaque mesure. Ce jeu ~
rès classique,
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une réplique construite
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par Gibson. Il a égale- 1 11 1
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