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BILLY GIBBONS

Billy Gibbons et ZZ Top sont indissociables. Au sein


de ce groupe, on ne se lasse pas d'écouter ses
solos que l'on aimerait voir durer des heures, tant
son jeu est fluide, sensible et inventif.

T
out commence à comme Free, Jethro Tull, Cream
Houston au Texas. Né et Jimi Hendrix Experience. Peu
en 49 d'une mère à peu le virtuose intuitif s'aven-
ancienne chanteuse classique et ture sur le terrain de Lightning
d'un père chef d'orchestre, Hopkins, Robert Johnson et BB
William Gibbons grandit dans King (c'est l'abréviation BB qui
une ambiance de musique leur à inspiré le nom du grou-
"sérieuse". Exceptionnellement pe).
précoce, il découvre à la radio 76 à 79 marque un temps d'ar-
dès l'âge de cinq ans une rêt pour l'activité du groupe, et
musique à l'opposé de celle de ils reviennent avec un nouveau
ses parents: Elvis, BB King, John
Lee Hooker, Jimmy Reed et " 1 - --- --- --"""'1
Muddy Waters.
Dès 63, les répétitions avec des ~
"
1 1 --...! 1

groupes de rock prennent le pas Solo C


sur les études, avec comme
résultat une première forma- u u u u u
u

tion, The Saints, qui est vite


appréciée par les jeunes de
Po
Houston. Changements de musi-
ciens, mais toujours le même 1\ 1
- ---- ~a~ .)~n a·

décor, le groupe suivant sur la


liste est très orienté r&b et se
nomme The Coach men, avant
~
- ~3-----J

de se transformer en 67 en B
.-...
Moving Sidewalks, à forte ten- 'J 'J 'J
.V ,u .v u .v
dance blues psychédélique. <V >V

Cette formation jouit vite d'une


assez bonne réputation au Texas
et est même conviée à passer en 1 1 a ~
première partie de Soft Machine
et Jimi Hendrix. A cette occa- • -...J -...J
sion, Jimi lui offre une de ses
Stratocaster et lui donne
quelques conseils judicieux. !l
Quatorze mois plus tard, la ren- .
o , .. - r
J J ,J J

J
• J

J J
J J

contre avec Dusty Hill (basse) et


Frank Beard (batterie), deux
membres du groupe The 1 1

American Blues, lui permet de


fonder le groupe le plus cool de 1

la planète: ZZ Top.
Harmoniques pinçés
Le trio s'oriente plutôt dans ses
premiers albums vers le rock J
v
progressif ainsi que le power J J

J •
J

blues des groupes anglais J •

~
look très Amish et une volonté
9
1
.---"'1
de rendre leur show beaucoup
plus visuel. Leur légendaire thé-
matique, filles & banjos, et l'at-
• ••
---- --

Harmoniques
,;
- -----
••
pinçés
- -
,;
- -- --
••
-- -
,;
--
•• ,; •• -
tachement à leur terre natale,
vient d'être récompensé. L'Etat J J

du Texas a proclamé le jour du J j, J j, J " J j,


J
J

"
27 août comme étant le ZZ Top
11 (l- (l- (l- (l-
• • • •
Day, considéré à ce titre comme
jour férié. C'est un événement "
t.l
1

quasiment unique dans l'histoire 1


1

des Etats-Unis! etc ......

v v v
Stylistique 0 0 v 0 8 v
J J
Dans son art du chorus, Billy
Gibbons s'oriente clairement
vers la tradition du Texas Blues. la guitare pliable en Z et la 12 albums "Eliminator" (83)
En revanche, son excellent jeu Mummy Guitar avec un écran "The First Album" (70) "Afterburner" (85)
de slide (il porte le bottleneck télé incorporé, et Peavey avec le "Rio Grande Mud" (72) "Recycler" (90)
sur le majeur) est plutôt inspiré modèle Las Vegas, ont égaIe- "Tres Hombres" (73) "Antenna" (94)
par les maîtres du Chicago Blues ment participé aux délires de "Fandango" (75) "Rhythmeen" (96)
comme Muddy Waters et sur- Gibbons. "Tejas" (76)
tout Elmore James auquel Toutefois, en studio, le guitariste "Deguello" (79)
Gibbons à également emprunté jure davantage par le son que "El Loco" (81)
l'accordage de Open E (Mi-Si-Mi- par le look et préfère largement
Sol#-Si-Mi). Sa marque de sa Gibson Les Paul 59 sunburst
fabrique sont les fameuses har- "Pearly Gates" avec laquelle il a
moniques pincées dont la puis- enregistré les plus belles plages
sance est favorisée par le média- du groupe, ainsi que quelques
tor métallique (peso mexicain Fender vintage Telecaster 51,
taillé). Stratocaster 57, Esquire 52.
Ses préférences au niveau des
Matériel amplis vont vers le Fender Dual
Leur grand sens théâtral, n'ou- Professional (qui changea son
blions pas que Gibbons est passé nom en Super dès 47), les
par les Beaux Arts, oblige le hideux Teisco dei Rey et les
groupe depuis des années à se amplis de luxe du génial brico-
produire avec des guitares et leur Cesar Diaz.
des basses extrêmement Comme effet, Gibbons ne jure
visuelles. Les principaux fournis- plus que par une minuscule Fuzz
seurs de ces guitares fantaisistes japonaise, la "Expandora" de
en forme de Cadillac, de Z, de Bixonic.
momie et de fusée sont Bolan, Le son de base de Billy Gibbons
un luthier de l'Idaho, la Rç>bin . n'a PaS beaucoupchanqé au fi]
Company et la Pyramid Guitar . des ans. Il reste fidèré à cette-
Company (fabricant de la sonorité grasse qu'on connaît
fameuse Muddy Wood, sculptée dans Tush et La Grange.
dans un morceau de bois de la Pour s'approcher de sa couleur, il
maison de Muddy Waters). est conseillé d'épaissir le son de
Les grandes marques comme la guitare avec un égaliseur
Fender, plus précisément pour (autour de 100 Hz) avant d'en-
leur Custom Shop, avec une voyer le signal dans une Metal
Jaguar et un gros vu-mètre à la Distorsion (niveau 50%, présen-
place du micro grave qu'on peut ce 40%, gain 80%) puis dans un
entendre sur l'album chorus stéréo (réglages de délai
"Antenna", Gibson, dont l'ingé- et profondeur à fond, vitesse à
nieur Matthew Klein à concocté zéro).
Enfant terrible, puriste éclectique, emmerdeur, Jeff
Beck n'est pas uniquement le meilleur, il progresse
encore d'année en année ...

n remplaçant Eric Beek amateur du siide.


Clapton au sein des Fin 72, son rêve de Power trio
Yardbirds en 64, il ne se réalise enfin et la formation
tarde pas à imposer son Beek, Bogert & Appice est
empreinte, l'utilisation du lar- annoncé comme le supergrou-
sen comme élément musical et
scénique tout en extirpant une
sonorité heavy et saturée de sa
1\ 1 r-,-...::î
'""""--3 ,-3---0
1 - 1
~ 1- 1

guitare hystérique.
.;
Beek commence peu après à se

-
forger une réputation d'in- Solo Cm
stable notoire, puisqu'il quitte
le groupe en pleine gloire, v
J J J J

après une lamentable partici- J J

pation dans le film culte "Blow


up".
La même année (67), Beek
B
découvre deux jeunes talents, B
. +-,Po
,~,
1\ 1

.'
\ \

.. "
-
le chanteur Rod Stewart et le
bassiste-guitariste Ron Wood. .;
~3~ '---3-J
i" ------- ------
Les trois restent ensemble SI

durant deux ans, ce qui pour Ab Fm


B B
lui, semble un record. Pendant
v ,v ,~
ce temps ils commettent deux v vv u vv U J

V J J
albums,"Truth" et "Beek Dia", v J U

très orientés blues. Malgré un


succès non négligeable aux
USA, le groupe splitte en 69. ------------
SI

Beek, visionnaire, veut tourner


le dos à la musique des années
1\ 1
B

.~t·
SI
J~
t qp- ~ .fi- q~ .. .. .•~
B

60. Il rêve de former un trio tJ


puissant, sauvage, rebelle, bref
du heavy metal avant l'heure
avec deux rescapés du groupe
B
n
G7M

~
r:'), --- B

V v IV v
américain Vanilla Fudge : Tim
Bogert et Carmine Appice. Un
-'
,

grave accident de voiture met


en suspend ce projet.
Mis hors compétition durant
une bonne année, il recom- 1 ~: ~ r----
mence timidement en 71 à
monter un projet d'orientation
jazz-rock dont témoigne l'al-
• Cm
1
~ ~l ~ '-- .../
-- .. Ab
bum "Rough and Ready". Le
suivant "Jeff Beek Group", \1
U ~
produit par Steve Cropper est J V J

J j, J ~ J

plus pondéré et révèle un Jeff J j,

J
J

~
~
B fi-
pè des seventies.
"
1 B

Malheureusement celui-ci n'est
pas à la hauteur des attentes.
Passent deux années sabba-
tJ
'--' '-'
L-3-------.J -
L--3~ ~3--J
- ~3---.J
Fm
tiques (il refuse entre-temps
B B
de devenir membre des Rolling
Stones) avant de se remettre à J J J J J

l'ouvrage. Cette fois-ci il colla-


bore avec le "cinquième
Beatle" le producteur artis- f- '~f-
B
f- f- .)
----
B~
~5 1 ~ ~
tique George Martin. De cette
coopération heureuse naît
"Blow by Blow", un album ins-
~
G7M
trumentai qui se place dès sa
B B
sortie (75) dans les charts amé- n

ricains. Succès commercial.


Son penchant pour le jazz-rock
s'intensifie et il lorgne vers le
clavier tchèque Jan Hammer Intro comporte des Stratocaster, Les
qui vient de vitaminer les
musiques de Billy Cobham et
piano q=451 Cm Ab Fm 1~ 8 b
6
/1 Paul, stacks Marshall ainsi
qu'une pédale wah-wah (il en
du Mahavishnu Orchestra. est un des premiers utilisa-
Métronomel
"Wired" est le résultat de Cm Ab Fm F teurs).
cette symbiose. Même si cet
q =57 x 9--H1 Album "Blow by Blow" : pour
album ne retrouve pas la cette musique teintée de
magie constante de "Blow by
Blow", le tandem Beck-
Hammer se complète à mer-
Thème
(solo)
~
Cm
1 Ab Fm
1
D
G ] x4
fusion, Beck préfère une Les
Paul Standard de 54 modifiée,
avec deux micros double bobi-
veille. Beck, qui se proclame
puriste, se laisse même entraî-
1 Cm 1 Ab Fm
1 r f---qfll nage ainsi qu'un chevalet du
type "Stoptail". L'amplification
ner dans diverses expériences est assurée par des têtes
sonores en utilisant un les phrasés incisifs et intrigants souvent très dynamique. Marshall branchées sur des
Ringmodulator sur Sophie ainsi du maître. Le morceau People Comme écoute prioritaire nous enceintes Fender.
qu'un octaver sur Come get ready avec Rod Stewart au conseillons Cause we've ended Album "Flash" : Beck utilise
Dancing. La période jazz-rock chant, devient un véritable as Lovers ("Blow by blow"), sur ce disque une Telecaster de
se poursuit durant cinq ans tube. The Final Peace ("There and 53 avec micros double bobina-
pendant lesquelles s'enchaî- Une fois de plus trois années back"), Lookin' for another ge, ainsi que la Roland G-707
nent tournées et disques. passent avant de récidiver avec purple Love ("Talking Book"). sur le morceau Ecstasy.
Durant les mouvements punk une nouvelle galette: "Guitar Depuis 85, il délaisse le média- Fender lui a rendu hommage
et new wave, Jeff Beck qui ne Shop" en compagnie du cla- tor pour jouer avec les doigts avec un modèle Custom Jeff
retrouve plus sa place, préfère vier Tony Hymas et de Terry comme son idole Cliff Gallup Beck
hiberner dans son cottage au Bozzio à la batterie. A quand (mythique guitariste de Gene
milieu des ses moteurs et fers le prochain album solo? .Vincent) auquel il rend hom- 12 albums
à souder, hormis pour mage sur l'album "Crazy "Yardbirds" (66)
quelques concerts de bienfai- ,Stylistique , Legs". "Truth" (68)
sance. Les traits les plus marquants dé "Beck-Ola" (69)
Vers le milieu des années 80, sa technique sont la combinai- Matériel "Rough and ready" (71)
l'enregistrement de '''Flash'' son du vibrato main gauche, et Album Yardbirds : Fender "Jeff Beck Group" (72)
est mis en route sous la hou- l'utilisation de la whammy. (Esquire, Telecaster, Jaguar) "Beck-Bogert-Appice" (73)
lette du producteur à la mode Chaque note est travaillée et branchées sur deux Vox AC30 "Blow by Blow" (75)
Nile Rogers. Les fans crient à la triturée intensément. Une très et colorées par une pédale de "Wired" (76)
trahison, à cause de la trop enrichissante façon de s'initier distorsion Fuzzbox. "Live with the Jan Hammer
forte coloration disco-funk de à son style est l'étude de bal- Disque "Beck's Bolero" : inter- Group" (77)
l'album. Pourtant cette pro- lades et de son phrasé bien prété sur une Les Paul bran- "There and back" (80)
duction un peu trop léchée est particulier qui se développe chée sur un Vox AC 30. "Flash" (85)
constamment perturbée par le parfois sur de belles envolées Album "Truth" : son équipe- "Guitar Shop" (89)
jeu suicidaire à la whammy et de notes, ainsi que son jeu ment pour cette aventure

~I
BRIAN MAY
Fidèle sujet de sa majesté, Brian May est aussi un
subtil magicien de la guitare.

éle19.7.47à astronomie, Roger Taylor en


Feltham, banlieue biologie, John Deacon en élec-
bourgeoise de tronique et Freddy Mercury des
Londres, Brian May grandit Beaux Arts). Les quatre musi-
dans une famille de la classe
8 00----------------------------------------------------
moyenne dans laquelle avoir
une bonne profession est une
obligation. Tout est mis en
" Il -
œuvre pour que le jeune Brian
fasse de bonnes études. Pour Solo
Bm
recompenser ses efforts à l'éco-
le, le père achète un Ukulele et 12 12
lui fabrique même une guitare
quand le fils fait partie d'un
groupe de rock, The Others.
Donnant donnant, Brian May,
en enfant bien elevé, va jus-
CSva) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ,
qu'au bout de ses études.
En 69, les choses deviennent ~- "
Il .. ,. .. ..
plus sérieuses puisqu'il ren- ~ L- __ 6
contre le batteur Roger Taylor 6
avec lequel il fonde le groupe Bm AMaj
Smile. Cette formation se taille < -9--t5----1.
4 15 14
, ,
'"
j,

une certaine réputation à '"


Londres et dans le Middle-
Essex. La venue du bassiste
John Deacon et surtout du
chanteur Frederick Bulsara, qui
pour cette occasion prend le Il o....,ft. ... B~ B ~ #
B
,~
Po

pseudonyme de Freddy " 0

" 0
" 0

Mercury, sont déterminantes ~


pour son changement de style.
Les reprises de Led Zeppelin, ~Maj R GMaj F#min
B
Black Sabbath, Uriah Heep et ~
7\u ,
,~ B

Yes sont vite abandonnées et le


1 ~ ou '" \'7 j,

répertoire comporte unique-


ment des compositions person- .
. - .-
nelles. A partir de 71, le groupe
prend tout simplement le nom
de Queen, appellation irrespec-
tueuse pour une vieille tantou-
" Il •. .•. - f:- ft. ~# ft. t-
se. Les membres du groupe se @.l

distinguent sensiblement des


musiciens des autres groupes Em F#
de rock anglais: bonnes '" lA
~~ ~, 9 18 19-----Z-1-
3 19 19
manières, études poussées
(Brian MaY' est diplomé en

~
~'
ciens ne se sentent nullement " Il

attirés par le circuit des pubs,


purgatoire de tout groupe de
rock anglais et ils jouent durant
deux années dans les lycées et
les universités.
Après maints périples, ils
signent chez EMI et leur pre-
mier album sort en 73. Un an dévastateur Tie your Mother ou
plus tard, Queen est élu down. Ce n'est pas dans le h
/ / /1
meilleur groupe de l'année. La
mort prématurée de Freddy
Mercury stoppe la fulgurante
carrière de ce groupe de légen-
de en 92. 200 millions de
répertoire d'outils guitaris-
tiques (plans de blues, bending,
phrasé fluide, vibrato intense),
ni dans le choix de gammes (la
gamme majeure et tout ce qui
[ Bm le m F#m

disques auront été vendus, 18 tourne autour) qu'il faut cher-


albums et de très nombreux
tubes témoignent d'une activi-
cher les caractéristiques impor-
tantes chez lui, mais plutôt 1
Em 1 F#
té prolifique durant 22 ans. dans sa façon d'orchestrer les "A Day at the Races" avec "Hot Space" avec Queen
Brian May entame depuis une notes jouées. Queen "The Miracle"
carrière solo qui met ses talents On aurait tendance à dire qu'il "News of the World" avec "Innuendo"
de guitariste, chanteur et com- serait plus musicien que guita- Queen "Queen"
positeur en relief. riste. Un compliment en "Jazz" avec Queen "Sheer Heart attack"
quelque sorte. "The Garne" avec Queen "A Night at The Opera"
Stylistique
Brian May revendique une Equipement
conception orchestrale de la L'instrument qui a accompagné GUITARE
guitare. Grace aux magnétos Brian May durant toute sa car- HEAVYMETAl
multipistes, il a pu amener l'art rière avec Queen est une guita- ROCK ~ III

BLUES ~ 'iii
d'arranger les guitares à un re fabriquée maison et taillée FUSION il: 0-
degré jamais atteint dans la dans une planche de décora-
BRtSIUENNE ®~
c:..CI s
musique rock. Son talent pour tion de cheminée. Elle possède CLASSIQUE
manier le contrepoint et sur- une forme d'inspiration Framus
il:
FlAMENCA 1:"':) '~
prendre avec des voicing inha- avec un corps en acajou, un J/lll c:..CI ê
C":I <1>
bituels se manifeste dans The manche en chêne large et épais PICKING C"I..:I c;
Prophet's Song, You're my best et trois vieux micros Burns Tri- MANOUCHE C":I ~
-.:::t- ~
Friend et Bohemian Rapsody. Il Sonie. Les réglages se font à BASSE -.:::t- ..
maîtrise également l'art d'imi- l'aide d'un volume et d'un bou- BAmIIlE c;g
ter les autres instruments avec ton de tonalité. Elle est égaIe- CONTREBASSE ~
sa guitare, sans tomber dans la ment pourvue d'un vibrato bri- ATEUERS DE GROUPE LU

facilité en employant un syn- colé avec les ressorts d'une THÉORIE/HARMONIE


thé. Dans Good Company, il mobylette, dont le bras vient TECHNIOUES DU SON ••.
reconstitue l'ambiance d'un d'une saccoche de vélo. Son
orchestre de Dixieland, dans père, ingénieur en électro-
Seaside Rendez-vous ,il·,fait . nique, a préféré' brancher les
octobre à décembre 98
sonner la guitare comme la cla- micros en série afin d'obtenir
-> PATRICK RONDAT
rinette de Benny Goodman et un son médium et gras. -> MONICA PASSOS
dans Love of my Life, la six -> BRATSCH
cordes fait penser à un quatuor 17 albums -> ENZO ENZO
classique à l'époque du roman- "Back to The Light" solo -> PIERREJEAN GAUCHET

tisme. "Live at Brixton Academy"


Toutefois, Brian May est égaIe- (Live) solo -"'-
ment à l'aise dans des "Resurrection" solo NOM PRENOM
ADRESSE
musiques plus directes comme "Queen 1"
les tubes disco Another one "Queen 2"
INSTRUMENT SliLE
bites The Dust, rockabilly Crazy "The Works" avec Queen
little Thing called Love, rock "A Kind of Magic" avec Queen
( L
Hendrix fut bien plus inventif, Beek plus incisif,
T
Knopfler plus intuitif, pourtant Clapton est Dieu,
donc éternel.

Freddie King devient son maître


é dans les toutes der- et à cette époque, il développe
nières semaines de la son vibrato et les bend sur un ton
deuxième guerre mon-
diale, Eric Patrick Clapp, de son
véritable nom, grandit chez ses
1\
.
H
~
J
SI
..
grands-parents dans le comté de
Surrey. Il abandonne prémature-
@.l Ioooo.-.J H ~
SI
.--- ~ '..-/
SI
~
Solo
ment ses études aux Beaux Arts
pour fonder en 63 un groupe de

-- , ~ u
rock avec Brian Jones, qui ~ ~ ~
deviendra plus tard membre des
Rolling Stones.
-- --
.r

H
'" J

SI
~ ~ ~
--
~
SI
J ~
01

Fan de Chuck Berry et d'une


musique teintée de R&B, Eric
Clapton préfère, après quelques
, ., ~ ~
concerts, rejoindre les Yardbirds
.
H_

- -
\.,
et John Mayall, un groupe très
orienté blues. Trente-cinq ans
plus tard, Clapton joue et chante
~ ~ H
===--
toujours le blues, plus authen-
tique que jamais, apanage de
ceux qui ont souffert.

Stylistique
- ~I
J

--
~
H
~
J

"-'
H
~ ~ J
J

J
J

J
J

J
J ~

Contrairement à Hendrix et Beck,


Clapton est plutôt à classer parmi
les guitaristes au "beau phrasé",
qui contrôlent tout et s'appli-
quent mélodieusement. Son pla-
1\
e '
H :-
SI
..- • .. ~ ~ ~.~.
..SI

cement rythmique et son vibrato @.l


sont plus réguliers que ceux de
sescollègues. Son vibrato est par-
ticulièrement intéressant, parfois
très rapide à la BB King, mais sou-
vent très lent et régulier; ce qui' ..- - .
~
lui a valu le surnom de

.
"Slowhand".
Durant la période au sein des H ___

Yardbirds (63-65), c'est le Chicago 1\ •)


H
:f#- ~ • • f- • f- ~ ~ f- .).. . ~
Blues avec notamment Snooky
Prior, Hubert Sumlin, ou Little @.l
Walter qui inspirent son jeu.
Peu après, chez John Mayall (65-
66), Clapton accède au statut de
superstar, et ses préférences
s'orientent vers le blues du Texas.
-..
0 'v 0 <V
0
<V
0 IV 0

--
U 'v >J

~
Full bend
et demi. Son jeu devient plus flui- ___Full bend
~
de (Stepping out). Au sein du
groupe Cream (66-68), malgré un Il t- ~ .~ H~ ~ ~ ~ ~ ~ t- ~ ~ t- -~ .. ) H

.~

répertoire très coloré par la


musique psychédélique, il reste ~
fidèle au blues, mais ses
influences passent de Freddie à
Albert King. Le solo de Strange
.>
Full bend

>J - r--...
"
~Full
>~
bend

--
>J >J
>- >~ >~ >-
Brew est un véritable hommage
à son nouveau mentor et la com-
position Born under a bad Sign,
de Albert King, pousse encore ~ t- ~ .- - -
plus loin l'admiration
grand bluesman.
pour le

Dans Blind Faith (69), premier


@J
- --..J ~' ':--
etc. __
SI

supergroupe de l'histoire du
rock, Clapton commence à s'inté- u
.r- >~ J J

resser au folk anglais et aux gui- -


--
.r- J
J J

tares acoustiques. Cen't find my


Way back Home, interprété sur Fender Telecaster et un Vox AC Dominos "Unplugged" (92) solo
une corde nylon, laisse déjà pré- 30, mais découvre avec John "461 Ocean Boulevard" (74) solo "From the Cradle" (94) solo
sager du jeu subtil du Clapton Mayall la Gibson Les Paul et le "Slowhand" (77) solo
des années 90. combo Marshall. Pendant les "Just one Night" (80) solo
Le retour vers le blues et le gos- années Cream (66-69) Clapton "Journeyman" (89) solo
pel s'affiche avec son premier resta fidèle à Gibson avec une SG
album solo (70). Ses riffs devien- Standard (61), peinte par deux
nent puissamment plus ryth- designers hollandais. Ses cordes
miques (After Midnight). Dans sont des Fender Rock'n Roll.
l'aventure avec Derek & the Il est l'un des premiers, avec
Dominos (70-71), Clapton échan- Hendrix, à utiliser la fameuse
ge la gamme de blues contre la pédale Wah-Wah (Vox) et il
gamme majeure et le mode découvre pendant le dernier
éolien, pour épouser un jeu bien enregistrement avec le groupe la
plus mélodique. Après un passa- cabine Leslie. Avec Blind Faith, il
ge à vide, dû à la cocaïne, il réci- revient à la Telecaster et tâte
dive purifié en 74 avec l'album aussi de la Gibson Firebird et de
"461 Ocean Boulevard" dans l'ES 335. C'est la fameuse
lequel il affiche des compositions "Blackie" qui commence sa car-
plus sophistiquées. Il intègre la rière dans le premier album solo
syncope du reggae (1 shot the en 70. Il s'agit juste d'une Fender
Sheriff) avant de changer de cap Stratocaster construite avec les
en 77 pour une longue période pièces de quatre Strat. Après une
de country rock dans laquelle période réservée à l'amplification
J.J .Cale est omniprésent. blues (Fender Bassman), il rede-
Son amitié pour Phil Collins le . vient rocker (Marshall) pour fina-
laisse glisser vers la pop au début lement mériter une amplification
des années quatre-vingts pour de star (Solda no SLO 100).
finalement gagner les faveurs du
grand public avec l'album 12 albums
"Unplugged". Depuis, avec "Fresh Cream" (67) avec Cream
"From the Cradle" et dernière- "Disraeli Gears" (67) avec Cream
ment avec "Pilgrim", Old clapp, "Wheels of Fire" (68) avec
surnommé ainsi par George Cream
Harrison, est revenu à ses racines. "Blind Faith" (69)
"Eric Clapton" (70) solo
Matériel "Layla and other assorted Love
Avec les Yardbirds il utilise une Songs" (70) avec Derek and the
KEITH RICHARDS
Keith Richards. increvable sparring partner de Mick
Jagger. écrit le rock and roll depuis quatre décen-
nies à coups de riffs immortels.

e yin et le yang du Watts complètent cette

L rock,. Keith Richard~


et Mick Jagger, amis
depuis l'âge de 6 ans, ont
formation qui se produit
pour la première fois sur
scène à Noël 62. C'est
quasiment toujours co- George Harrison, guitariste
règné musicalement sur les des Beatles qui les encoura-
Rolling Stones, à l'excep- ge à enregistrer un 45-
tion de la période entre 68 tours avec une reprise de
et 72, lorsque Keith Chuck Berry.
Richards a manifestement Ils choisissent un nom pour
pris les commandes. le groupe, The Rolling
Pendant cette période, le Stones, en hommage au
groupe enregistra
"Beggars Banquet", "Let it Po H
bleed", "Sticky Fingers" et 1\
---------- ~ ,-...
"Exile on Main Street".,
certainement à classer
parmi les chef-d'œuvre du
~.
fi
Po
1 H ~ flP 1
H ~ ..---
Rift 1 F C F C F G
groupe.
Né le 18 décembre 43 à
Dartford en Angleterre,
Po

-- H
Po
H
.-...

petit fils d'un saxophoniste ~


chef d'orchestre profes- Po H Po H
sionnel et fils d'un père
musicien occasionnel, Keith
Po
Richards attrape très tôt le ......-..-.
1\
virus du blues. C'est dans
un bus, alors qu'il se bala-
de avec un disque de
.. .. ..~.. .. .... fi Po'
Chuck berry sous le bras, F

qu'il fait la connaissance Po

de Michael Philip Jagger, \!


\! ~ "
lui aussi fan de Chuck B.. v

Très vite, les deux étudiants


Po
(London School of .
Economics pour Mick, Po

Beaux-Arts pour Keith) se


H
retrouvent tous les soirs Po

comme spectateurs dans 1\


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un club de r&b tenu par
Alexis Korner, l'un des tJ ~ 1 H
I.........J fi
Po
1
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pionniers du blues anglais. C F F C F G
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C'est là qu'ils rencontrent
un jeune marginal, Brian J
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Po

J
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Jones, qui leur propose de ,(


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former un groupe. Les jazz-
men Bill Wyman et Charlie H
Po H

ElIOCT.98
morceau de Muddy
Waters: Rolling Stone
" ,-,

Blues. Bien qu'ils aient tenu t.l ....,. • • • • • Il


le cap sur le blues jusqu'à F
aujourd'hui, les pierres qui
roulent ont connu à travers
A A A Y
leurs albums une évolution X X X X X X X X ,,:
V L L V V V L V V

certaine: "The Rolling


Stones" (64), contient sur-
tout des reprises de
musique Noire américaine. ~ 1""""""" r- I 1 1"""""1
"Aftermath Il (66), est le
grand disque de la période
pop du groupe avec les
t.l

Riff 1 c
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tubes Mother's little helper


et Lady Jane. "Their Satanic
Il
Majesties Request" (67), est ~ X X ~ ~
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Il Il
.J v V .J .J V v .J v
l'album psychédélique des V J
"-
V J

Stones. "Beggar's Banquet"


(68), est lui un superbe
album de blues, dont le
son est encore nettement
.........., 1 1 ~
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acoustique. "Let it bleed"
(69), un album influencé ~ lI'-
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H
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par l'omniprésence de Mick F G C
Taylor fraîchement recruté.
"It's only Rock n' Roll" (74),
~
A

marque le retour vers un ,,: " X


x
"
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rock basique enrichi de V J

reggae et de funk. "Some


Girls" (78), est un clin d'œil
vers la musique disco avec riffs ainsi que d'intervalles de la marque Shubb la haute technologie des
le tube Miss You. de sixte pour les fills. Fender Telecaster "68" studios, donc enrichies en
Sunburst, 5 cordes aigus, transparentes et inci-
Stylistique Matériel Gibson Les Paul Junior "58" cives. On remarque égaie-
Autour de 1968, Richards Musicman Silhouette, 5 surnom "Tumblin Dice" ment des effets de Leslie
utilise l'accordage en cordes (noire) micros accordage normal avec le (Moon is up) de Tremolo
"0pen E" (Mi-Si-Mi-Sol#-Si- Schaller (accordage normal) capodastre à la septième (Sweethearts, Together
Mi) et en "Drop D", Musicman Silhouette, 5 case. Utilisée pour Blind et By Rainbows) et de
notamment sur les mor- cordes (blanche) micros "Midnight Rambler" wah wah (Brand new Car).
ceaux Street Fighting Man, DiMarzio (accordage nor- Cordes Ernie Bali 0.11 à
19 th Nervous Breakdown, mal) 0.52 ou 0.56, l'action est 12 albums
Gimme Shelter, Brown Musicman Silhouette, 5 réglée relativement haute "Out of our Heads" (65)
Sugar, Can't hear Me knoc- cordes (noire) avec B- sur les Fender, plus basse "BeqqarsBanquet" (68)
kin', Start Me Up.G'râce à . 'Bender (accordaqe normal) sur les Musicrnan. Let it bleèO!~,(p9) ,
Il

Ry Cooder qui donna un Fender Stratocaster "58" Question sonorités chez "Sticky Fingè,[~: (71)
coup de main sur l'album modèle Mary Kay, micros Richards, on peut distin- "Exile on Mai~ St[e~t" (72)
"Let it bleed", il se familia- Fender, Selecteur 5 posi- guer les sons avec Fuzz "Rewind" (84) ;,
rise avec l'accordage de tions (Satisfaction, Jumping Jack "Dirty Work" (86)
"Open G" qui inspira Fender Telecaster "50" sur- Flash), les sons clean et "The London Years" (89)
Honky Tonk Woman. nom "Micawber" micro Paf chauds (Time is on My Side) "Voodoo Lounge" (94)
Influencé par Chuck Berry (grave) Fender (aigu) 5 et les sons saturés (Honky "Talk is Cheap" (88) solo
et Scott y Moore il se cordes, accordée en "Open Tonk Woman, Brown "Live at the Palladium"
contente, comme eux, prin- G" Sugar). (92) solo
cipalement de triades et de Fender Telecaster "50" sur- Dans l'album "Voodoo "Main Offender" (92) solo
double-stops, de quartes et nom "Malcolm" 5 cordes, Lounge", ses vieilles sonori-
quintes pour construire les utilisée avec un capodastre tés sont raffermies grâce à

OCT.98ED
ANDY. SUMMERS
A seize ans, il rêvait de devenir guitariste de jazz .
. Vingt ans plus tard, Andrew Summers faisait partie
de Police, un des plus grands groupes de rock de
l'Histoire.

N
é le 31 décembre 1942 Summers se lance avec son jeu
à Blackpool en minimaliste, ses collages et une
Angleterre, Andy com- esthétique de puriste, dans une
mence sa carrière professionnel- carrière solo sans concessions.
le dans le groupe de blues Aujourd'hui, sestendances musi-
d'Alexis Korner, place occupée cales se jazzifient. Quarante ans
avant lui par Eric Clapton, Keith plus tard, il a enfin réalisé son
Richards et John McLaughlin et Dmin
E7sus4 Dm11 F
poursuit ensuite avec le groupe
de r&b de Zoot Money, passage 1\
• ~
également obligatoire pour tout
11 ,.
musicien anglais. Arpèges 1 ~
Dantalion's Chariot, son groupe Laisser sonner - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

de pop fondé en 67, ne le


retient pas, quand les célèbres
Soft Machine lui font une offre.
Sa collaboration avec ce groupe
de jazz-rock est de courte durée E7sus4 Dm11
car Eric Burdon remonte ses
New Animais et enregistre avec
1\
,......,,-, . r-,
Surnrners l'album "Love is" (68).
A cette époque, il se fait encore
L.-J.--o" 111 ,.

Laisser sonner - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
appeler Andey ou Andrew
Somers. rv rv r- ~ rv

Détail important, il passe en 66 ~ v ... v ~ 0 ~ J ... V ~ V

...
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une audition avec Jimi Hendrix


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qui, tout juste arrivé au


Royaume-Uni, cherche à monter E7sus4 Gadd9 A G
un groupe. ~ .:-
En 1969, Andy se retire de la Il r--rî •. r--rî r""""T 1 ~ ~ ~
scène musicale et ne ressurgit, à
l'exception de quelques jobs de Arpèges 2 ~ ,.
studio, qu'en 75, en compagnie ~~urroMu-----------------------------------------------
du barde déjanté Kevin Coyne ~
avec lequel il enregistre quatre ~ ~ v rv ~ ~ ~ rv
~ X X
''"" ."''"" ''""
J J J J

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albums. Il vient en France, à <- " " " X
J V
" "
maintes reprises avec cette for-
mation.
A G A
Les étapes suivantes passent par
Kevin Ayers, John Lord,
Eberhard Schoener et le groupe
Strontium 90 avant de rempla-
cer mi-77, le guitariste français
Laisser sonner - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Henry Padovani au sein de
Police. Après un succès fulgu-
rant, le groupe se désagrège
une décennie plus tard, et

~
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