Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
Elle s’impose aux acteurs de l’arbitrage soit parce que le Centre d’arbitrage
encadrant la procédure l’a adoptée, soit parce que les parties ou les arbitres
y ont fait référence dans la convention d’arbitrage, dans l’acte de mission ou
tout autre document, par exemple de la manière suivante :
1
1. LES PRINCIPES COMMUNS
2. L’ARBITRE
L’arbitre se trouve dans une relation de confiance avec les parties, qui l’ont investi
de la mission de régler leur différend. Il accomplit personnellement sa mission.
L’arbitre tranche le litige par référence aux règles de droit, ou à l’équité si les
parties lui ont confié le rôle d’amiable compositeur, et en respectant toujours les
garanties fondamentales de bonne justice.
L’arbitre peut à tout moment concilier les parties ou proposer une médiation selon
les règles propres à chaque Centre.
Un arbitre pressenti ne doit accepter la mission qui lui est proposée que s’il
possède la compétence juridique et/ou technique nécessaire en fonction du litige, et
s’il s’est assuré de sa disponibilité pour arbitrer le litige dans des délais
raisonnables au regard des circonstances et de la complexité du litige. Il doit
s’assurer de bien maîtriser la langue (ou les langues) de l’arbitrage.
L’arbitre agit avec diligence tout au long de l’exercice de sa mission, y compris pour
favoriser la célérité de la procédure arbitrale, en veillant toutefois à éviter une
augmentation des coûts de l’arbitrage excessive au regard des intérêts en jeu.
2
L’impartialité de l’arbitre se définit comme l’absence de déséquilibre, et l’égalité de
traitement des parties. C’est aussi une indépendance d’esprit, notamment vis-à-vis
des pressions extérieures.
Un arbitre pressenti ne doit accepter la mission qui lui est proposée que s’il est à
la fois indépendant et impartial vis-à-vis de l’ensemble des parties, excepté dans les
cas où ces dernières, informées des éléments propres à mettre en doute
l’indépendance ou l’impartialité de l’arbitre, s’accordent néanmoins pour permettre sa
nomination.
Une fois que le tribunal arbitral est saisi de l’affaire, il ne peut communiquer avec
une seule des parties, à son initiative ou à celle de la partie concernée, sur un
sujet concernant le fond du litige, sauf à informer les autres parties et le cas
échéant les autres arbitres de l’existence et du contenu précis de cette
communication.
En cas de communication écrite, une copie doit être envoyée aux autres parties et,
le cas échéant, aux autres membres du tribunal arbitral.
2-4. Confidentialité
3
L’arbitre ne doit révéler à aucun tiers, excepté dans le cadre de l’exécution de sa
mission ou si le tiers est associé au déroulement de la procédure, l’existence ou le
contenu du litige et de la procédure arbitrale. Les tiers informés sont tenus à la
même confidentialité que l’arbitre.
Les parties et leurs conseils doivent agir de bonne foi en évitant toute manœuvre
abusive ou dilatoire dans le but de retarder ou de perturber la procédure. Les
parties et leurs conseils s’engagent à n’exercer aucune pression ni influence, directe
ou indirecte, sur l’arbitre ou sur le tribunal arbitral.
Les parties et leurs conseils ne doivent révéler à aucun tiers, excepté dans le cadre
de l’exécution de sa mission ou si le tiers est associé au déroulement de la
procédure, l’existence, le contenu ou n’importe quel élément du litige et de la
procédure arbitrale.
Les Centres d’arbitrage devront faire respecter la présente Charte éthique par les
acteurs de l’arbitrage.
4
En bonne intelligence avec le tribunal arbitral, ils veilleront à une application
mesurée des délais de la procédure de façon à éviter les comportements dilatoires
et à permettre à la justice arbitrale d’être rendue dans de bonnes conditions.
L’expert ou les experts, qu’il(s) soi(en)t désigné(s) par les parties ou par un tribunal
arbitral notamment, se trouve(nt) dans une relation de confiance avec les parties et
les membres du tribunal arbitral, qui l’ (les) ont investi(s) de la mission de les
éclairer sur des questions, notamment techniques.
5-1-1. Aptitudes
Compte tenu de ce que sa mission est d’éclairer des personnes dans un domaine
ou sur des questions dans lesquelles l’expert est compétent, en vue de la reddition
d’une décision de justice, l’expert a conscience qu’il est choisi pour ses
compétences et ses connaissances, qu’il devra entretenir et maintenir à jour.
En cas de doute par l’expert sur sa capacité et ses aptitudes à remplir sa mission,
il doit refuser la mission.
Les travaux de l’expert devront refléter de manière objective les différentes positions
scientifiques ou doctrinales relatives à son domaine d’expertise et d’intervention
dans le cadre de la mission qui lui a été confiée.
Son opinion finale sera ainsi objectivement démontrée, et fera apparaître la solution
qu’il considère être la plus adaptée au différend, conformément à son expérience et
à ses qualifications dans son domaine d’expertise.
5
les parties, les membres du tribunal arbitral, les avocats et conseils, les autres
experts et plus généralement tout autre acteur de l’arbitrage en question (par
exemple, assureurs ou tiers pouvant avoir un intérêt dans l’arbitrage).
L’expert dévoilera les liens, passés ou présents, directs ou indirects, qu’il pourrait
avoir ou avoir eu avec telle ou telle industrie ou entreprise ayant un intérêt dans
l’issue du différend.
L’expert remettra aux parties et au tribunal arbitral une déclaration écrite attestant
son indépendance et sa neutralité conformément à la présente Charte à laquelle il
devra adhérer.
Il fournira une liste détaillée de ses articles, discours et autres publications relatifs à
son domaine d’expertise.
5-1-3. Clarté
L’expert doit effectuer de bonne foi son travail lui-même et fournir des explications
et des conclusions de façon qu’elles soient intelligibles. Il doit s’exprimer, par écrit
ou oralement, de façon précise et motivée, en s’adaptant à ses interlocuteurs afin
qu’ils le comprennent autant que faire se peut. Il se gardera de complexifier
sciemment des questions qui sont susceptibles d’expression claire.
Ses explications feront apparaître distinctement ce qui ressortit à des faits et ce qui
ressortit à son opinion.
5-1-4. Confidentialité
Il gardera également confidentiels les faits qu’il pourrait découvrir en lien avec le
différend dans le cadre de la procédure à laquelle il apporte son concours.
6
5-1-5. Courtoisie
Les témoins s’obligent à dire toute la vérité, rien que la vérité, engagement qui sera
reçu par le Tribunal arbitral qui en donnera acte.
Tout financement par un tiers doit être révélé par les parties.
En aucun cas, le financement par un tiers ne peut fournir aux parties, aux arbitres
et aux autres acteurs de l’arbitrage un motif pour s’exonérer des règles prévues
dans la présente Charte.
Le tiers financeur doit veiller à éviter de placer les arbitres en situation de conflit
d’intérêts.
Le tiers financeur doit éviter toute intervention dans le choix des arbitres. Il ne doit
pas s’immiscer dans la procédure arbitrale.
7
La Charte éthique établie pour la Fédération des Centres d’Arbitrage, a été réalisée
sous la direction scientifique de :
CENTRES SIGNATAIRES