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26 Module de Recherche
26 Module de Recherche
MODULE D’ENSEIGNEMENT DE LA
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
JANVIER 2008
TABLE DES MATIERES
Pages
OBJECTIFS.................................................................................................................4
CONTENU DU MODULE………………………………………………………………… 10
INTRODUCTION A LA RECHERCHE.................................................................. ….12
CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE…………………………………………………………25
2.1 Enoncé du problème de recherche…………………………………………….25
2.2 Justification du problème………………………………………………………..27
2
CHAPITRE XIII: PRESENTATION DES RESULTATS…………………………………….110
CHAPITRE XI V: DISCUSSION DES RESULTATS……………………………………….115
REFERENCES………………………………………………………………………………….138
ANNEXES
3
OBJECTIFS DU MODULE
OBJECTIF GENERAL
A la fin de l’ensemble des activités d’apprentissage menées dans le cadre de ce
module, les étudiants devraient être capables de réaliser une recherche
CHAPITRE II PROBLEMATIQUE
2.1- OBJECTIF INTERMEDIARE
A la fin des activités d’apprentissage menées dans le cadre de ce chapitre les
étudiants devraient être capables de Construire une problématique en rapport avec le
projet de recherche
2.2- OBJECTIF SPECIFIQUE
Plus spécifiquement ils devraient être capables de :
- Identifier les étapes de la formulation d’un problème de recherche
- Décrire les éléments à évoquer dans la justification du problème de recherche
- Rédiger l’énoncé et la justification du problème choisi en y incluant toutes les
informations pertinentes
4
3.2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
Plus spécifiquement ils devraient être capables de rédiger les différents éléments
d’orientation de l’étude: -question de recherche
-hypothèses
-but et objectifs de l’étude
CHAPITRE IV CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE
4.1- OBJECTIF INTERMEDIAIRE
A la fin des activités d’apprentissage menées dans le cadre de ce chapitre les
étudiants devraient être capables de concevoir les principaux référents de l’étude
4.2- OBJECTIF SPECIFIQUE
Plus spécifiquement ils devraient être capables de :
- Présenter une revue de littérature appropriée au sujet d’étude
- Construire un cadre de référence en rapport avec le sujet de l’étude
5
- Élaborer un plan de collecte et de traitement des données de l’étude
- Élaborer un plan d’analyse des données de l’étude
- Construire les différents instruments appropriés à la collecte des données de l’étude
- Procéder à l’opérationnalisation des variables de l’étude choisie
- Valider les différents instruments retenus pour l’étude selon la méthodologie indiquée
- Identifier les principaux problèmes éthiques en rapport avec la recherche scientifique
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- Donner la procédure de préparation du budget de recherche
- Présenter un budget de recherche selon la norme enseignée
- Justifier le budget de recherche
CHAPITRE X : SOMMAIRE DE LA PROPOSITION DE RECHERCHE
10.1- OBJECTIF INTERMEDIAIRE
A la fin des activités d’apprentissage menées dans le cadre de ce chapitre les
étudiants devraient être capables de réaliser un résume valide d’un projet de
recherche
10.2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
Plus spécifiquement ils devraient être capables de:
- Identifier les principales composantes du résumé d’un projet de recherche
- Rédiger un résumé de projet de recherche
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12.2- OBJECTIFS SPECIFIQUES:
Plus spécifiquement ils devraient être capables de:
- Reconnaître les différentes étapes du traitement des données
- Décrire les différentes étapes du traitement des données
- Procéder au dépouillement manuel ou informatique des données collectées
- Analyser les données collectées pour les transformer en information utiles à l’action
sanitaire
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CHAPITRE XV : FORMULATION DES RECOMMANDATIONS POUR LA
RESOLUTION DU PROBLEME
15.1- OBJECTIF INTERMEDIAIRE
A la fin des activités d’apprentissage menées dans le cadre de ce chapitre les
étudiants devraient être capables de formuler des recommandations pertinentes pour
la résolution du problème retenue par le projet de recherche
15.2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
Plus spécifiquement ils devraient être capables de :
- Définir les concepts de recommandations/suggestions
-Identifier les éléments participant à la formulation des recommandations /
suggestions
- Reconnaître les principales qualités des recommandation/suggestions d’un travail de
recherche
- Formuler des recommandations pertinentes et réalités pour résoudre les problèmes
découlant de l’étude
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17.2- OBJECTIFS SPECIFIQUES
Plus spécifiquement ils devraient être capables de
- Définir selon le cours, le concept de rapport de recherche
- Donner l’importance du rapport de recherche
- Décrire les composantes du rapport de recherche
- Rédiger le rapport de recherche de l’étude en respectant les composantes décrites
au cours de l’enseignement
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CONTENU DU MODULE
INTRODUCTION A LA RECHERCHE
CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE
2.1 Enoncé du problème de recherche
2.2 Justification du problème
11
6.5 Plan de collecte de données
6.6 Plan de traitement et d’analyse des données collectées
6.7 Questions éthiques
6.8 Validation des instruments
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INTRODUCTION A LA RECHERCHE
1- Définition de la recherche
Il existe une multitude de définitions mais dans ce module nous retenons celle qui suit :
La recherche scientifique est avant tout un processus systématique et rigoureux, une
démarche rationnelle qui permet d’examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre
et d’obtenir des réponses précises à partir d’investigation. (N’DA P, 2006)
2- Fondements de la recherche
D’une manière générale, les travaux de recherche ont un certain nombre de fondements.
Les fondements sont les a priori implicites ou explicites qui guident de façon plus ou
moins courantes les activités du chercheur, tant dans la recherche que l’action
proprement dite.
Il est possible de tenter une analyse des fondements de la recherche sous plusieurs
angles :
Les fondements économiques
Les fondements politiques
Les fondements socioculturels
Les fondements idéologiques
Les fondements épistémologiques
Les fondements théoriques
S’agissant de l’enseignement de la recherche à l’ENSP, on s’intéressera qu’aux
fondements théoriques.
Fondements théoriques
Il s’agit pour le chercheur de procéder à une explication générale des phénomènes et un
cadre d’analyse des pratiques sociales. De ce point de vue, les théories sont des
systèmes cohérents de conjonctures orientant la recherche par voie de déduction dans
l’étude des données. Il s’agit alors de grandes constructions logiques, de schémas
conceptuels et de paradigmes.
La recherche dans le domaine de la santé qui s’inscrit dans les derniers types de
fondement, tend à élucider, frange par frange, les divers aspects du système. Par
exemple:
- Décrire les représentations ou les images que les individus se font de la santé;
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- Saisir et typer les attitudes de la population à l’égard de la santé et des soins, ainsi
que leurs relations avec les comportements de santé;
- Évaluer la fréquence de divers problèmes de santé dans une population (taux
d’incidence ou de prévalence); analyser leur évolution; établir des perspectives;
- Mettre en lumière les relations entre ces problèmes et certaines situations
d’environnement
- Mettre à jour les relations entre ces problèmes et les comportements des acteurs
du système de santé;
- Évaluer l’importance des services de santé nécessaires pour répondre à certains
besoins selon des critères à définir;
- Analyser les types de relations entre acteurs du système et en particulier les
conflits, dépister l’origine de ces conflits et en tracer le déroulement et les modes
de résolution
- Évaluer les performances de certaines parties du système de santé à partir de
critères de référence à définir au préalable
3- Typologie de la recherche
Il existe deux principaux types de recherche : la recherche fondamentale et la recherche
appliquée.
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3.2.1- Recherche opérationnelle
La recherche opérationnelle est un processus d’analyse scientifique des phénomènes
d’organisation afin d’obtenir des résultats optimisés. Elle est une approche systémique de
résolution de problème.
Son but est de permettre aux décideurs de choisir parmi plusieurs solutions celle qui
garantit la meilleure efficience et efficacité.
Exemple : Causes de désertion des malades d’un cabinet de soins au profit d’un autre
situé dans le même quartier
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3.2.4- Recherche - action
C’est un processus qui met en relation chercheurs et acteurs qui aboutit à l’instauration
d’un va et vient entre l’analyse et l’action. Son but est d’apporter une solution à un
problème posé par les intéressés eux-mêmes et non par l’expertise des chercheurs
extérieurs au problème.
Exemple : comportements des agents de santé par rapport à l’accueil
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CHAPITRE I : FORMULATION D’UN PROBLEME DE RECHERCHE
- Pertinence : Selon le Robert la pertinence c’est ce qui convient exactement à l’objet dont
il s’agit, qui dénote du bon sens : judicieux approprié
Se poser les questions suivantes : quelles sont l’importance et l’ampleur du problème ?
Qui est touché par le problème ? Quelle est la gravité du problème ?
- Nouveauté
S’assurer que le sujet n’a pas fait l’objet de recherche antérieure (manque de
connaissance sur le sujet)
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- Faisabilité : Selon le petit Larousse c’est le caractère de ce qui est faisable, réalisable
dans les conditions techniques, financières et de délai défini
L’étude est-elle faisable compte tenu des ressources disponibles ?
- Acceptabilité : Selon le petit Larousse c’est ce qui peut être acceptée, toléré sur les
plans politique , éthique, culturel et social
Il est conseillé de prendre un sujet qui intéresse les autorités politiques et administratives
et les communautés. Les aspects éthiques ne doivent pas être négligés. Les questions
suivantes peuvent être posées :
• Acceptabilité éthique :
Le sujet pose-il des problèmes d’ordre éthique ?
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Les critères que nous venons de voir peuvent être évalués au moyen de l’échelle
suivante :
1 Non pertinent
Pertinence 2 Pertinent
3 Très pertinent
1 Renseignements suffisants, déjà disponibles
2 Certains renseignements sont disponibles, mais sur les grandes
Nouveauté questions
3 Pas de renseignements fiables sur quoi fonder la résolution du
problème
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1.3- Analyse du problème identifié
Il faut donc au cours de discussions initiales avec ces gestionnaires et les professionnels
des services, éclaircir les questions en cause, en dressant une liste de tous les
problèmes tels qu’ils les perçoivent.
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Par exemple, les gestionnaires et les professionnels des services de PF peuvent établir
que l’énoncé général « Les services de planification familiale sont sous fréquentés par les
clients » dénote les problèmes suivants :
Connaissance insuffisante des services de PF par les usagers potentiels ;
Centres de PF distants des domiciles des usagers
Attitudes non empathiques des personnels des centres de PF
Les locaux des centres de PF manquent d’intimité
Le nombre de grossesses non désirées est élevé
Les personnels ne font pas un examen clinique complet des usagers
Les centres PF manquent de produits contraceptifs
Les personnels des services de PF séduisent les clientes.
Les personnels sont souvent absents des centres de PF
Les usagers attribuent des propriétés d’infertilité aux produits de PF
Les usagers pensent que les produits de PF provoquent des complications lors des
grossesses futures.
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Etape 3 : Analyser le problème
Problème
central
Facteur Facteur
Les problèmes perçus et les facteurs qui en sont la source sont placés dans des
« bulles ». Les liens entre les bulles sont indiqués par des flèches à sens unique (pour les
relations de cause à effet) ou à double sens (pour les liens réciproques). Le problème
central est toujours entouré d’une ligne double.
Etape 3.1. Ecrire le problème central défini à l’étape 2 au centre du tableau (noir ou à
feuilles mobiles).
Etape 3.2. Discuter des facteurs ou causes qui pourraient être à l’origine de ce problème.
Il est nécessaire de tenir compte des points de vue de toutes les parties concernées et
des chercheurs, recueillis à l’étape 1. Discuter du lien entre les différents facteurs et le
problème.
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On peut écrire tous les facteurs possibles sur des fiches ou des bouts de papier. Ceux-ci
sont affichés autour du problème central sur le tableau et déplacés, modifiés ou éliminés
au besoin au cours de la construction du diagramme.
Mauvais
accueil des
clients/clientes
Rupture de
Faible utilisation produits
de méthodes contraceptifs
contraceptives
Nombre élevé
de grossesses Non respect
non désirées des
prescriptions
Centre de PF médicales
insuffisants
NB : Nombre de problèmes perçus mentionnés à l’étape 1 sont reliés entre eux par un
lien de cause à effet (le mauvais accueil des clients / clientes dans les centres PF cause
une sous utilisation de ces centres) ou par un lien réciproque (les centres PF distants des
domiciles des usagers contribue à la sous utilisation des services de PF, laquelle sous
utilisation n’incite pas à l’ouverture de nouveaux centres qui se rapprocheraient de ces
usagers.
Le nombre élevé de grossesses non désirées est devenu le problème central. Il est
entouré pour le distinguer des facteurs qui en sont la source.
Le diagramme suggère que l’analyse pourrait s’orienter dans au moins trois directions
différentes :
des facteurs reliés à la disponibilité et à l’accessibilité des services de PF (centres PF
insuffisants) ;
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des facteurs relatifs à la qualité des services fournis (rupture des produits contraceptifs,
mauvais accueil) ;
des facteurs reliés aux usagers, à leur famille et à la collectivité (non respect des
prescriptions médicales en matière de PF).
Ces ensembles de facteurs figurent dans bon nombre d’études sur l’utilisation des
services. Ils sont généralement liés de façon étroite.
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CHAPITRE II : PROBLEMATIQUE
3- Une analyse des principaux facteurs qui peuvent influer sur le problème et un
argument convaincant selon lequel les connaissances actuelles ne suffisent pas à le
résoudre. Ces facteurs qui peuvent influer sur le problème sont aussi appelés causes du
problème;
4- Une brève description des solutions essayées dans le passé, de leur degré de réussite
et des raisons motivant la tenue de recherches supplémentaires ;
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5- Une description du type de renseignements que devrait recueillir la recherche et la
façon dont ces renseignements seront employés pour le résoudre.
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Idée générale mais très en rapport avec le sujet
Annonce facultative du
cadre de référence
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2.2- Justification du choix du thème
Tout choix de thème pour une recherche doit être justifié. Pour ce faire les éléments
suivants peuvent être évoqués :
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CHAPITRE III : FORMULATION DES ELEMENTS D’ORIENTATION
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3.2- Hypothèse(s) de recherche
Une hypothèse est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif, déclarant
formellement les relations plausibles, prévues entre deux variables ou plus.
Elle est une supposition ou une prédiction, fondée sur la logique de la problématique.
C’est la réponse anticipée à la question de recherche posée. Elle demande à être
confirmée, infirmée ou nuancée par la confrontation aux faits.
- le sens de relation : les termes comme « moins que », « plus grand que »,
« différent de », « positif », « négatif » etc. indiquent le sens de la relation ;
- la vérifiabilité : une hypothèse n’en est une que parce qu’elle peut être vérifiée
c'est-à-dire qu’elle contient des variables observables, mesurables dans la réalité
et analysables sur le plan statistique;
- la plausibilité : l’hypothèse doit être plausible c'est-à-dire pertinente par rapport au
phénomène à l’étude. Cette pertinence est démontrée par la connaissance que le
chercheur a du domaine d’étude.
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raisonnement du chercheur. Par sa vérification, il peut dégager des
phénomènes généralisables qui seront la source de théorie ou loi ;
Ex. Un entretien préopératoire entre la personne soignée et l’infirmière panseuse, centré
sur l’écoute et l’information individualisée, permet d’humaniser le passage du malade au
bloc et diminue en partie l’anxiété de ce dernier.
(Cette longue hypothèse descriptive est née de l’intuition d’une infirmière panseuse à
partir de son observation du désarroi des malades)
- L’hypothèse déductive : elle est caractérisée par son approche qui fait d’emblée
appel aux lois et théories pour expliquer le cas particulier. Cette hypothèse peut
être déduite de théories connues déjà formulées ou de travaux connus ayant une
certaine notoriété.
Ex. L’utilisation systématique d’un modèle de soins basés sur l’autonomie a un impact sur
la qualité de vie des personnes âgées en institution
(Cette hypothèse repose sur une théorie de soins connue. Sa vérification permet de
théoriser le cas particulier et d’enrichir la théorie générale)
NB : L’hypothèse offre l’opportunité de développer les concepts et les variables de l’étude
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3.4- Objectifs de la recherche
Il s’agit de déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise, cherche à
atteindre. Les objectifs expriment l’intention générale du chercheur et spécifient les
opérations ou les actes qu’il devra poser pour atteindre les résultats escomptés.
Généralement deux types d’objectifs sont définis dans le cadre d’une recherche :
- les objectifs généraux
- les objectifs spécifiques
L’objectif général d’une étude énonce en termes généraux ce qui doit être accompli à
travers le projet de recherche. C’est le résultat global attendu de cette recherche. En
général on se limite à un seul objectif général.
Les verbes utilisés ne sont pas souvent précis : évaluer, analyser, étudier, déterminer…
Exemple : déterminer les motifs de la faible utilisation des latrines dans le quartier Pissy
en vue de la sensibilisation de la population
L’objectif spécifique est une communication d’intention qui exprime le résultat à atteindre
d’une manière précise, observable, mesurable.
Des objectifs spécifiques convenablement formulés facilitent l’élaboration de la méthode
de recherche et orientent la collecte, l’interprétation et l’utilisation des données.
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- sont formulés en utilisant des verbes d’action assez précis pour être évalués.
Exemple :
- calculer la prévalence de l’utilisation des latrines par les enfants ;
- identifier les moyens de prévention de chute des personnes âgées
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CHAPITRE IV : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE
Elle est une analyse critique qui permet de relever les forces et les faiblesses des
documents consultés en rapport avec le sujet à l’étude. Elle n’est pas une juxtaposition
des conclusions des études antérieures. Elle nécessite une prise de notes des
informations pertinentes et utiles lors de la lecture critique.
C’est un travail qui exige de la patience et une organisation individuelle. En pratique, il est
conseillé d’avoir une fiche de lecture (carnet) sur laquelle sont consignées les
informations utiles.
Il est conseillé d’utiliser les documents les plus récents.
A la fin, il faut prendre note de la référence du document exploité en vue de la constitution
des références des ouvrages (documents) consultés (références bibliographiques).
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réalité mais seulement ce qui exprime l’essentiel du point de vue du chercheur. Il s’agit
donc d’une construction - sélection. La construction - sélection d’un concept consiste dès
lors à désigner les dimensions qui le constituent et, ensuite, en préciser les indicateurs
grâce auxquels ces dimensions peuvent être mesurées.
- le développement est constitué du résumé critique de chacun des textes. Ceux-ci sont
généralement regroupés selon le sujet traité. Une revue de littérature comporte
habituellement un élément critique. Des phrases ou des paragraphes de transition sont
utilisés entre les résumés pour mieux mettre en relief les éléments communs et les
éléments divergents.
- la conclusion met les textes étudiés en perspective les uns par rapport aux autres et les
situe dans la problématique générale.
C’est le modèle théorique ou épistémologique dans lequel le problème placé prend sens,
envergure, allure ou orientation. Il s’agit pour le chercheur d’inscrire le problème dans un
cadre de référence en montrant qu’il connaît clairement les tenants et aboutissants des
théories et concepts engagés dans la formulation du problème en question.
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4.2.2- Elaboration du cadre de référence
L’élaboration d’un cadre de référence passe par les cinq principales étapes suivantes :
- spécifier l’objet de recherche ou du phénomène à expliquer (variable dépendante) ;
- décrire les prémisses qui soutendent l’enchaînement des facteurs influençant
l’objet ou le phénomène ; les facteurs doivent être explicitement identifiés ;
- identifier par facteur les variables par lesquels ils agissent sur le phénomène à
expliquer (variables indépendantes) ;
- déterminer le ou les types de relations qui existeraient entre ces variables
dépendantes et indépendantes ;
- illustrer par une figure ces variables avec leurs interrelations et dans l’ordre
chronologique selon lequel d’après vous elles s’influencent mutuellement et
influencent le phénomène à l’étude.
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b) Des facteurs lies aux services de santé
- la faible accessibilité des services (et notamment le coût du traitement) ;
- une mauvaise organisation des services de santé (heure d’ouverture, disponibilité
des traitements ou conseils inadéquats, etc.).
• Faisabilité
- Est-il possible d’analyser tous les facteurs reliés au problème au cours de la
période considérée qui peut s’échelonner sur plusieurs années ou une seule
année dont c’est le cas pour les étudiants de l’ENSP.
- Ou bien est-il préférable de s’intéresser à un seul groupe de facteurs ?
• Double emploi
Certains renseignements sur des facteurs figurant dans le diagramme sont-ils déjà
disponibles ? Quels sont les aspects du problème qui nécessitent une recherche
supplémentaire ?
Les éléments de l’analyse doivent être examinés en tenant compte de ces questions. Si
le problème est complexe et découle de nombreux facteurs, il faut définir lesquels
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pourraient faire l’objet de recherches moins importantes. S’il y a plus d’un sujet possible,
utiliser les critères de sélection et la méthode de classement décrits plus haut pour
prendre une décision finale au sujet de l’orientation et de l’envergure de la recherche. La
recherche peut ainsi prendre en compte tous les facteurs de l‘analyse ou s’intéresser à un
seul groupe de facteurs soit liés à la communauté, soit liés à la maladie ou à l’individu soit
les facteurs liés aux services de santé.
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CHAPITRE V : PRESENTATION DU CADRE ET DU CHAMP D’ETUDE
5.1. Cadre de l’étude
Cadrer l’espace consiste non seulement à en délimiter les frontières extérieures, mais
aussi à en fixer les limites territoriales, à propos desquelles on souhaite obtenir des
résultats significatifs. Pour une analyse au niveau national, on souhaitera par exemple
obtenir des résultats par région. Pour une analyse limitée à un hôpital, on cherchera peut
être des résultats séparément par service ou par unités de soins. Les choix établis
influenceront le processus de sélection et l’ampleur des échantillons à retenir. Pour
chaque « unité territoriale » retenue, il faudrait un ensemble de données suffisamment
grand.
Le rapport d’enquête montrera les caractéristiques du champ et le situera dans le
contexte national, en présentant son importance numérique, sa localisation
géographique, les caractéristiques de sa population.
NB.: Il est à noter que les informations décrites doivent être strictement en rapport avec
l’objet de l’étude. (5 pages maximum).
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CHAPITRE VI. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
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Au cours d’une étude expérimentale, le facteur étudié est manipulé par le chercheur. Pour
obtenir la meilleure probabilité de comparaison entre les groupes soumis à différentes
interventions, l’assignation à tel ou tel groupe se fera au hasard (randomisation).
Exemples :
- L’étude de l’effet d’un traitement sur la survie (individus).
- Fluorisation de l’eau de boisson (dans une communauté : étude écologique).
Les études quasi expérimentales sont des études au cours desquelles le facteur étudié
est manipulé de façon artificielle mais dans lesquelles la randomisation n’a pas été
utilisée. Le traitement n’est pas alloué de façon aléatoire.
Exemple :
Etude de l’effet d’un médicament sur un groupe de personnes malades volontaires, puis
comparaison des résultats à ceux d’autre groupe de personnes malades mais non
traitées.
L’évaluation Normative
Cette forme d’évaluation s’intéresse aux différentes composantes du programme ou du
plan et peut porter soit sur la structure (Ressources) soit sur le processus (l’application
des diverses procédures) soit sur les Résultats qui peuvent être de deux ordres :
Les résultats à court terme : Atteinte des objectifs préalablement définis
Les résultats à long terme : Impact de la mise en œuvre du plan sur l’état de santé de la
population
Exemple : Diminution de la mortalité maternelle
La Recherche évaluative
La recherche évaluative est une étude de type analytique qui essaie de mettre en relation
les différentes composantes du programme d’une part et d’autres de mettre en évidence
la relation entre le programme et les résultats obtenus. Il s’agit ici de prouver que
l’amélioration de l’état de santé est induite effectivement par la mise en œuvre du
programme nonobstant les autres facteurs.
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Résumé des différents types d’études
Cohorte
Cas témoins
Transversale
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6.2 OPERATIONNALISATION DES VARIABLES A L’ETUDE
6.2.1- Définition
On appelle variable tout caractère, sujet à prendre des états différents suivants les
individus, le temps ou le lieu d’observation. Ainsi en est-il par exemple du sexe, de l’âge,
du groupe sanguin, de la tension artérielle, du nombre de lits par hôpital, de la durée
d’hospitalisation. Tout état possible que peut prendre le phénomène étudié est une valeur
pour une variable.
En somme, une variable est une quantité ou une qualité susceptible de fluctuation, c’est-
à-dire susceptible de prendre différentes valeurs appelées modalités.
6.2. 2 - Typologie
La variable peut être quantitative ou qualitative :
- la valeur de la variable quantitative est numérique. Elle est discrète (nombre
d’enfants…) ou continue (poids, taille, âge…)
- la valeur de la variable qualitative est non numérique. Elle est nominale (sexe,
ethnie, couleur des yeux…) ou ordinale (petit, moyen, grand).
D’une façon générale, il existe deux types de variables :
- la variable indépendante : elle est l’élément mobile de l’hypothèse. Le chercheur
au cours de l’expérimentation la manipule, la fait bouger pour permettre le jeu de la
recherche. Elle est la cause, la condition qui influence une autre (ou plusieurs
autres).
- la variable dépendante : elle est celle dont le chercheur mesure la modification
pour démontrer l’impact de la variable indépendante. Elle est l’effet qui subit
l’influence de la cause.
Cependant il existe d’autres variables qui peuvent influencer à la fois la variable
indépendante et la variable dépendante. Ces variables sont potentiellement
confondantes.
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Discrète (isolée)
Quantitative (numérique)
Continue (non isolée)
Variable nominale
Une Variable constitue une caractéristique d’une personne, d’un objet ou d’un
phénomène qui peut revêtir différentes valeurs.
L’âge d’une personne est un exemple simple de ce qu’est une variable. La variable de
l’âge peut avoir différentes valeurs parce qu’une personne peut avoir 20 ans, 35 ans, etc.
Voici d’autres exemples de variables :
• Le poids (en kilogrammes ou en livres) ;
• La distance entre les domiciles et les centres de santé (en kilomètres ou en
minutes de marche) ;
• Le revenu mensuel (en dollars, euro ou F CFA).
Comme toutes ces variables sont exprimées sous forme numérique, on les
appelle VARIABLES NUMERIQUES.
Les valeurs que peut prendre une variable peuvent également être exprimées sous forme
nominale ou ordinale. Par exemple, la variable « sexe » a deux valeurs, masculin et
féminin, qui sont des catégories distinctes. Voici d’autres exemples :
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Tableau 1 : Exemple de variables catégoriques
Variables indicateurs
• rouge
Couleur • bleu
• vert, etc.
• rétablissement
Suite de la maladie • maladie chronique
• mort
• maïs
• millet
Principal aliment de base
• riz
• manioc, etc.
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Opérationnalisation des variables par des indicateurs appropriés
Il est facile de déterminer les différentes valeurs que peuvent avoir les variables
présentées jusqu’à maintenant. Cependant, dans le cas de certaines variables, il est
parfois impossible de trouver des catégories adéquates à moins que les variables ne
soient opérationnalisées au moyen d’un ou plusieurs INDICATEURS précis.
Opérationnaliser une variable signifie lui donner une valeur mesurable.
Exemple :
• On veut déterminer le degré de connaissance d’une personne sur un certains
sujet. Cela permet de déterminer dans quelle mesure les connaissances
insuffisantes influent sur le problème à l’étude, par exemple faible fréquentation
des services de consultation prénatale par les femmes enceintes.
• La variable « degré de connaissance » ne peut être mesurée comme telle. Il faut
élaborer une série de questions pour évaluer les connaissances d’une personne,
par exemple sur les soins prénatals et les facteurs de risque reliés à la grossesse.
Les réponses constituent un indicateur des connaissances de cette personne sur
cette question et elles peuvent être divisées en catégories. Si on pose 10
questions, on peut déterminer que les connaissances des personnes ayant eu :
- de 0 à 3 bonnes réponses sont faibles ;
- de 4 à 6 bonnes réponses sont moyennes ;
- de 7 à 10 bonnes réponses sont bonnes.
• L’alimentation des enfants de cinq ans est un autre exemple de variable impossible
à mesurer directement et pour laquelle il faut choisir des indicateurs appropriés.
Parmi les indicateurs courants de l’alimentation, on relève :
- le poids par rapport à l’âge ;
- le poids par rapport à la taille ;
- la taille par rapport à l’âge ;
- la circonférence du bras.
Il existe déjà des catégories reconnues dans le monde entier pour la classification de
l’alimentation, fondées sur des courbes de croissance. Pour l’indicateur du poids par
rapport à l’âge, par exemple, les enfants sont :
- bien nourris si l’indicateur est supérieur à 80% de la norme ;
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- légèrement mal nourris si l’indicateur se trouve entre 60% et 80% de la
norme
Voir le tableau 1 pour des exemples de variables et d’indicateurs servant à
opérationnaliser des variables.
Remarque :
En définissant des variables à partir de l’analyse du problème, il est important de
distinguer les variables mesurables de celles qui ont besoin d’indicateurs. Une fois
les indicateurs appropriés déterminés, on sait exactement les renseignements dont
on a besoin. Cela rend la collecte ainsi que l’analyse des données plus précises et
plus efficaces.
Pour s’assurer que tous (le chercheur, le responsables de la collecte des données et,
enfin, le lecteur du rapport de recherche) comprennent exactement ce qui a été mesuré et
pour assurer la cohérence des mesures, il est nécessaire de définir clairement les
variables (et les indicateurs). Par exemple, pour définir l’indicateur « temps d’attente », il
faut déterminer ce qui constitue le point de départ de la période d’attente, par exemple :
est-ce le moment où le patient entre, ou celui où il a été inscrit et a obtenu un carnet ?
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« renseignements qui devraient être fournis » et les critères visant à déterminer le
« caractère adéquat » (p. ex., cinq renseignements sur cinq ou au moins trois sur cinq), il
faut obtenir des renseignements des prestataires de soins de santé concernés.
Dans ce cas, il est nécessaire de déterminer et de déclarer la méthode qui sera utilisée
pour élaborer les définitions des variables et des indicateurs.
Soulignons cependant que dans certaines études, le chercheur a d’abord pour
objectif non pas de mesurer des variables, mais plutôt d’identifier des variables ou
groupes de variables qui permettent d’expliquer un problème ou les causes d’une
réussite ou d’un échec.
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- La méthode par enquête
L’enquête représente toute activité de recherche au cours de la quelle des données sont
recueillies auprès d’un échantillon représentatif de la population afin d’examiner les
attitudes, les opinions, les croyances, ou les comportements de cette population.
Les techniques découlant de cette méthode et qui sont couramment utilisées sont :
Le questionnaire
L’interview
L’observation
En plus de ces techniques, d’autres techniques dites de consensus sont utilisées dans le
cadre des études qualitatives ce sont :
la technique du groupe nominal,
la technique DELPHI
la technique des informateurs clés.
49
Quelque soit le type, l’observation peut être non structurée, semi structurée ou structurée
selon la définition préalable ou non, de critères d’observation ou d’aspects spécifiques à
observer.
- Une observation est dite non structurée si les notes de l’observation sont prises sur le
vif, sans avoir au préalable les critères d’observations.
- Une observation est dite semi structurée si le degré de structuration de l’instrument est
faible et permet une marge de manœuvre pour réagir selon la spécificité des cas.
- Une observation est dite structurée si elle utilise un instrument dont le degré de
structuration ne permet pas à l’observateur de tenir compte de la spécificité des cas.
C’est le cas de l’utilisation des listes de contrôle et des échelles d’appréciation.
50
• Présentation des différentes techniques d’interview
- L’Interview individuelle :
C’est un échange entre l’intervieweur et la personne interviewée dans le but de collecter
des informations
- La Discussion de groupe
Dans une interview de groupe, les participants animent et commentent les échanges
entre eux. Souvent, cette interaction fait apparaître des idées, des opinions et des sujets
qui sont absents lors d’une interview individuelle.
51
Enquêteur
Participant
Le schéma met en évidence les interactions dans le groupe focalisé où l’animateur lance
les questions et les participants discutent entre eux, tandis que dans l’entretien de
groupe les flèches correspondant aux questions qui sont orientées dans un seul sens de
l’animateur vers les participants
RETENIR qu’une bonne interview doit :
- répondre aux objectifs de la recherche ;
- être adapté à la compétence et aux expériences des répondants ;
- comporter suffisamment des questions et sous questions sur les différents
aspects du sujet ainsi que toutes les réponses possibles ;
- avoir des questions précises, sans jugement de valeur dans un ordre
judicieux ;
- préciser comment répondre aux questions ; les instructions doivent être
claires (d’où une nécessité d’accompagner le questionnaire par un guide).
Il existe différente possibilités (méthodes / techniques) d’animation pour gérer et renforcer
l’interaction dans une interview de groupe.
Le questionnaire :
Définition du questionnaire
C’est un mode de collecte de données nécessitant des réponses écrites à un ensemble
de questions de la part des sujets. Il peut être utilisé dans les approches rétrospectives,
prospectives ou transversales.
52
Les personnes enquêtées répondent aux mêmes questions à partir des mêmes
directives.
L’analyse de contenu :
C’est un procédé utilisé pour recueillir des informations à condition qu’elles soient déjà
consignées dans un document. C’est un procédé utilisé surtout dans les approches
rétrospectives.
L’analyse de contenu porte surtout sur des données qualitatives.
Elle consiste à compiler des données existantes qui sont analysées, interprétées pour
mesurer l’efficacité des programmes et des services offerts.
Les documents servent de matériaux d’enquête : écrits et relevés statistiques, qu’ils
soient manuscrits, composés ou informatisés, les livres et les revus spécialisés.
L’utilisation des sources requiert les étapes suivantes :
• Le repérage et l’accès aux sources
• Le rassemblement des documents
• La sélection des informations
• Les critiques et analyse des informations.
53
Tableau n°4: Congruence entre méthodes, techniques et instruments de collecte
des données.
Méthodes Techniques Instruments
Enquête - Questionnaire Questionnaire écrit auto administré
- Entretien (individuel, - Guide d’entretien individuel
discussion de Groupe, - Guide d’entretien de groupe
groupe focalisé)
- Observation Grille d’observation :
- Liste de vérification
- Echelles d’appréciation
La revue Analyse de contenu Grille/Fiche d’analyse de contenu
documentaire
54
Le - Plus facile à analyser - Les remarques spontanées ne peuvent
questionnaire - Moins coûteux que les entrevues être consignées ou approfondies
écrit - L’anonymat permet plus d’honnêteté - Ne peut être utilisée chez les non
et de fiabilité scolarisés
- Ne nécessite pas d’assistants - Taux de réponse souvent faible
- Moins de biais dus à la formulation - Les questions peuvent être mal
différente des questions d’un répondant comprises
à l’autre
55
6.3.4- Construction des instruments de collecte des données
Structuration du questionnaire
Le questionnaire comprend quatre parties :
- L’introduction
- Le corps des questions
- Le pré codification ou codage
- le pré encodage
L’introduction
Elle a pour but d’accrocher le lecteur ou l’interlocuteur et vise à l’inciter à s’engager dans
la collaboration. L’introduction présente l’organisme responsable et insiste sur
56
l’importance de la participation de l’interlocuteur pour le succès de l’étude. Elle assure les
garanties de l’anonymat, la nature des renseignements à rechercher et donne les
instructions à suivre pour répondre.
57
Exemple :
- Combien d’enfants vivants avez-vous /__/ 1 à 3
- Nombre total de grossesse /__/ 4 à 5
Les questions fermées conviennent lorsqu’il s’agit d’obtenir des réponses simples,
tendant à classer l’enquêté dans une catégorie de critères précis.
Exemple : Buvez-vous la bière : Oui /__/ Non /__/
Les questions fermées demandent moins d’efforts et on a vite fait de dire oui pour se
débarrasser.
Regarder Observer
Consulter sans faire très attention aux Décrire de façon détaillée un objet ou une
éléments spécifiques structure en ses différents éléments ou
caractéristiques précises.
58
La liste de vérification
Son utilisation consiste à identifier la liste de caractéristiques et à en notifier la présence
ou l’absence de chacune.
L’observateur n’a rien à écrire, mais se contente de cocher sur une feuille réponse
préparée à cet effet.
Cet outil suppose une définition explicite du comportement à l’étude.
C’est une échelle dichotomique qui s’exprime par :
- Oui - Non
- Présent - Absent
- Fait - Non fait
Son avantage est qu’elle est très pratique pour observer des comportements concrets,
facile à rédiger.
Elle n’est utile que dans un ensemble limité de situations concrètes.
L’échelle d’appréciation
C’est l’appréciation sur un continuum, de la présence ou l’absence des caractéristiques
propres à un attribut ou à un comportement.
On distingue :
- L’échelle descriptive qui présente une série de catégories parmi
lesquelles l’observateur doit choisir celle qui décrit au mieux la situation.
- L’échelle numérique ou l’observateur attribue à chaque caractéristique
considérée un chiffre habituellement compris entre 1 et 5. Il faut toujours
ajouter une définition pour chacun des chiffres afin de garantir la fidélité
de l’appréciation.
- L’échelle graphique où, les catégories sont définies et les réponses
présentées sur des segments de droite qui représentent un continuum
pour chaque caractéristique observée.
59
pendant l’observation
après l’observation
2- Les échelles d’opinions
Cet instrument se présente sous forme d’une échelle d’échelonnement donnant lieu à des
réponses additives ou cumulatives. L’objectif est d’avoir le point de vue du répondant ou
son attitude à l’égard de l’objet en cause. Cet instrument consiste à présenter aux
répondants un ensemble d’énoncés reliés à un thème et à leur demander d’indiquer le
degré d’accord ou de désaccord.
A cet effet, il y a l’échelle de Likert, l’échelle de jugement comparatif, le tri de carte, la
sémantique différentielle.
- L’échelle de Likert
C’est un instrument utilisé pour déterminer les opinions, les réactions ou les croyances
des personnes face à des idées ou situations prêtant à interprétation.
Dans cet instrument on présente aux répondants une série d’énoncés et on leur demande
d’exprimer leur degré d’accord ou de désaccord face à chacun d’eux sur une échelle
allant du désaccord total à l’accord total.
60
6.4 : METHODE D’ECHANTILLONNAGE
La population mère ou univers de l’étude, est l’ensemble de tous les sujets ou autres
éléments d’un groupe bien défini, ayant en commun une ou plusieurs caractéristiques
semblables, et sur lequel porte la recherche. L’élément ou unité statistique est l’unité de
base de la population auprès de laquelle l’information est recueillie :
• personnes,
• groupe,
• famille,
• comportement,
• organisation,
• objets :
- documents (lettres, journaux, tracts, dépliants, brochures, dossiers) etc.
- produits de l’activité humaine : pansements, clichés, radio, plâtre,
prothèses
61
Dans l’exemple 1 ci-dessus, la population source pourrait être les jeunes filles
de 15 à 24 ans.
Dans l’exemple 2 ci-dessus, la population source pourrait être les enfants en
âge d’être scolarisés
Une connaissance préalable de l’univers est nécessaire en vue de préparer les méthodes
de sélection. Le choix de la population ne pose habituellement pas de problème dans les
études descriptives. Par contre, dans les essais pilotes (études quasi expérimentales)
leur choix doit être rigoureux et tenir compte de certaines considérations pratiques, si l’on
veut atteindre les objectifs visés, tout en assurant la comparabilité et en préservant la
validité interne et externe des résultats qui seront obtenus. Une étude faite sur une
population de volontaires ou de sujets sélectionnés par l’investigateur donnera des
résultats qui ne seront pas transposables à la population générale. Si la population de
l’étude est une population particulière, (malades hospitalisés par exemple), on ne pourra
pas généraliser les résultats à la population des malades, à cause du biais de sélection
qui affecte la représentativité et partant la validité interne. Le chercheur devra donc
s’assurer que la population choisie est bien celle qui convient pour recueillir l’information
requise.
6.4.2. ECHANTILLON
6.4.2.1 Définition
L’échantillonnage est un ensemble d’opérations qui consiste à choisir un groupe de sujets
ou tout autre élément représentatif de la population étudiée. C’est un procédé par lequel
un groupe de personnes ou un sous ensemble d’une population est choisi en vue
d’obtenir des informations à l’égard d’un phénomène et de telle sorte que la population
entière qui nous intéresse soit représentée.
62
pratique courante consiste à faire un sondage, c’est-à-dire à tirer un échantillon
représentatif de l’ensemble de la population sur lequel portera l’étude.
La taille minimale de l’échantillon nécessaire pour estimer des proportions avec une
certaine précision est donnée par la formule suivante :
Pour des études plus complexes, il faut faire recours à des tables ou des statisticiens
pour le calcul de la taille de l’échantillon
NB :
Dans les seuls cas de recensement général, toute la population est concernée par
l’étude.
63
6.4.3.3 Les différentes méthodes d’échantillonnage
I- Les méthodes probabilistes
Echantillonnage aléatoire simple
L’échantillonnage aléatoire simple ou sondage aléatoire simple est une méthode qui
offre à tous les sujets une égale chance d’être retenus dans l’échantillon en utilisant un
tableau des chiffres aléatoires ou une calculatrice ou un ordinateur générateur de nombre
au hasard par un tirage à la loterie. Il nécessite la disponibilité d’une liste de la population
à l’étude. Il assure une assez grande représentativité de l’échantillon. Le tirage se fait
sans remise jusqu’à l’atteinte de la taille désirée de l’échantillon.
Echantillonnage systématique
C’est une méthode qui utilise un critère partiellement aléatoire car elle combine deux
procédés : calcul du pas de sondage et tirage au hasard.
On détermine d’abord le pas de sondage en divisant «N» par «n» soit N/n= a.
Exemple: Population=250 et Echantillon=50. On aura donc 250/50= 5 Dans la liste
alphabétique et numérotée de « N » on tire au hasard un numéro allant de 1 à 5. A tous
les 5 numéros on retient un individu. Le chercheur n’est pas obligé de commencer par le
n°5. Il peut prendre n’importe quel numéro entre 1 et 5, par exemple 4. Ce n° 4 devient le
premier individu de l’échantillon. Par une simple opération, elle ajoute 5 à tous numéros
pour obtenir les autres éléments de l’échantillon. Ex: 4+5=9 c’est-à-dire le 9ème individu;
9+5=14 ou 14ème individu; 14+5=19; 19+5=24; 24+5=29; 29+5=34; etc.
64
Même si Babonga décide de retenir 50 % de chaque profil, le nombre d’individus obtenu
par strates tiendra compte de l’effectif global par profil également. Il ne mélangera pas
des profils différents à l’intérieur d’une même strate.
L’échantillonnage accidentel :
L’échantillonnage accidentel consiste à inclure les sujets dans une étude au fur et à
mesure qu’ils se présentent dans un endroit précis.
Exemple : les personnes hospitalisées ; les personnes venant en consultation externe.
65
des sous groupes ou strates à l’intérieur de la population cible L’échantillon est taillé à
partir des statistiques disponibles de cette population. Le chercheur calcul un tableau des
quotas proportionnels, par groupe d’individu, en fonction des caractères qu’il désire
sélectionner (âge, groupe ethnique, dépendance, profil…). Une fois sur le terrain il
prendra n’importe quel individu qui possède les caractères recherchés tout en respectant
les quotas déjà déterminés.
Exemple : Babonga veut sélectionner une population à l’école primaire mixte de Gossina.
Il va d’abord diviser l’effectif de l’école en classes d’âge : 6-8 ans, 9-11 ans, 12-13 ans.
Sur la base de l’effectif de l’école et les statistiques d’âges, il calcule le quota de chaque
classe d’âge et il ainsi la composition théorique de chaque échantillon. Il pourra
interviewer tout écolier qui répond aux critères d’âge.
66
Elaborer soit des guides, soit des grilles ou questionnaires pour les instruments
s’ils sont semi- structurés ou structurés (s’ils sont structurés, il n’y aura que des
indications à préparer).
Pour le choix des instruments de collecte, les aides suivantes sont proposées :
Un arbre de choix des instruments de collecte des données
Un tableau de détermination des instruments de collecte des données
Un plan de collecte des données
Figure n°6 : Arbre de choix des instruments de collecte des données : Niveau1
67
Combien… ?
Combien de fois… ?
Non
Oui, continuer
Doute : suivre
les deux
Remarques : Si le sujet est délicat, une interrogation par écrit et anonyme peut être
préférable
68
Qui… ?
Que… ?
Quel… ?
Où/quand… ?
Comment… ?
Peut-on observer
l’objet à
rechercher ?
Oui Non
Continuer
Est-ce qu’il s’agit Niveau 4 de
Doute : suivre l’arbre
d’observer des détails
les deux
sous des conditions
bien connues ? ou
bien s’agit-il d’explorer
une réalité encore peu
Détails Exploration
Doute : suivre
les deux
Remarques : que l’on interroge des individus ou des groupes dépendent les points
suivants :
Situations favorisants l’entretien avec des individus
69
Pourquoi ?
Individus
Individu Groupe
Groupe
doute
Est-ce que
Est-ce que Suivre les
l’éventail des
l’éventail des deux
réponses
réponses possibles est
possibles est bien
bien connu
connu
Figure n° 9: Arbre de choix des instruments de coll ecte des données: Niveau 4
70
Tableau n° 6: Tableau de détermination des instrume nts de collecte des
données par objectif
71
♦ Le groupe cible de l’instrument
♦ La situation d’application : lieu, période, conditions.
♦ Le type d’enquêteur
♦ L’échantillon
• A partir du tableau de synthèse de l’arbre déterminer un ou plusieurs instruments
de collecte appropriés et l’inscrire ou les inscrire dans la troisième colonne
• Se demander vers quel groupe de cible l’instrument doit être administré pour
capter l’information permettant de vérifier l’objectif spécifique. Inscrire le résultat
sur la quatrième colonne au niveau correspondant de l’instrument visé.
• S’interroger sur la situation la plus favorable pour appliquer l’instrument au groupe
identifié en termes de :
- Lieu
- Temps
- Conditions
Et mettre le résultat dans la cinquième colonne
• Se poser la question à savoir pour chaque type d’instrument quel type d’enquêteur
serait le mieux placé pour l’appliquer et inscrire la réponse dans la sixième
colonne.
• Déterminer le type et la taille de l’échantillon souhaitable dans la septième
colonne.
Procéder de la même façon pour chaque objectif spécifique. Ainsi le plan de collecte
donne les instruments de collecte, le type d’enquêteur, le lieu où il faut collecter les
données et le moment où les données peuvent être collectées de même que les
conditions dans lesquelles cette collecte devra se faire.
72
Tableau n° 7: Plan de collecte des données
73
6.6.2 La sélection des indicateurs et des facteurs de risque
Il s’agit ici de tester l’association entre un évènement défini par des indicateurs donnés et
un certain nombre de facteurs. La sélection de ces facteurs doit être justifiée et le
chercheur doit résister à la tentation d’introduire des variables qui pourraient
« éventuellement » être intéressantes. Il peut être dangereux de se lancer dans de telles
pratiques où on ratisse le plus large possible en testant l’association d’un évènement
avec de nombreux facteurs. Les études de ce type ont une fâcheuse tendance à
malmener les conclusions des tests statistiques pratiqués puisque le risque de conclure à
tort à l’existence d’une différence significative est ainsi naturellement augmenté. Un choix
raisonnable de facteurs testés devra être effectué en se basant sur des travaux antérieurs
ou sur des hypothèses avancées par des spécialistes.
74
variable en utilisant les opérateurs mathématiques simples (addition, multiplication,
soustraction) ou des formules mathématiques.
Exemple : au cours d’une étude sur une maladie, où le poids du patient à
l’admission, le poids à la sortie et la durée de séjour ont été collectées, il est
possible de créer une nouvelle variable gain poids pour chaque patient de l’étude.
Le gain de poids est calculé par la formule suivante:
( Poids final en kg − Poids initial en kg ) x 1000
Gain ( g / kg / jour ) =
( Poids initial en kg ) x ( Nbr jours de traitement )
le regroupement en classe
Lorsqu’on étudie une variable quantitative sur un nombre important d’individus, il est
nécessaire de regrouper les données. L’opération peut aboutir à la transformation d’une
variable quantitative continue en variable qualitative ordinale.
Exemple :
Au cours d’une étude, le poids des individus adultes est mesuré en Kg, le regroupement
de cette variable poids peut se faire :
- par échelle d’amplitude de 10 kg :
Classes de poids (kg) : 40-49 50-59 60-69 70-79 80-89
- par échelle de fréquence en quatre groupes comprenant chacun 25% des sujets (les
bornes sont indiquées en observant les fréquences relatives de la distribution)
Classes de poids (Kg) : 45-68 ; 70-73 ; 74-77 ; 78-86
- par échelle de convenance : faible poids : < 65Kg ; poids moyen : 65-79 Kg ;
poids élevé : > 79 Kg.
75
6.6.4.2. L’analyse univariée
L’analyse des données requiert une bonne maîtrise des méthodes statistiques. Un
premier niveau, généralement largement suffisant pour les études d’observation
(descriptives et analytiques), est atteint avec l’utilisation des méthodes univariées. Ces
méthodes regroupent :
- les mesures de fréquence
- les représentations graphiques d’une variable quantitative, d’une variable
qualitative, de deux variables quantitatives, de deux variables qualitatives, de
variables quantitative et qualitative, de données temporelles
- les mesures d’estimation : mesure de position (moyenne, médiane, mode), mesure
de dispersion (range ou étendue, intervalle interquartile et écart type)
- les mesures de liaisons pour variables quantitatives et pour variables qualitatives
- les tests d’hypothèse
76
Cette simple description répond souvent en elle-même à certains objectifs assignés à
l’étude. Elle offre par ailleurs l’intérêt de connaître les effectifs se rapportant à chaque
modalité d’un facteur, donnant par là des indications sur les regroupements de classes
que l’on serait éventuellement amené à faire lors de croisement des variables. Elle
permet de chiffrer le taux de non réponses à chacune des questions.
La description de certains paramètres sociodémographiques (sexe, âge, profession…) et
leur comparaison à une situation référente permet en outre de juger de représentativité
de l’échantillon sur lequel on travaille.
Une fois la description des facteurs retenus, on peut alors procéder en fonction des
objectifs de l’étude, de faire des croisements de variables.
De nombreuses études ont pour objet la recherche d’association entre un évènement et
des facteurs d’exposition.
Tableau n°9 : Etat des enfants à la naissance chez les femmes fumeuses
Là encore, il s’agit de résister à la tentation de croiser tout avec tout. On s’en tiendra aux
croisements qu’imposent les objectifs de l’étude définis dans le protocole.
Un modèle de plan d’analyse est présenté en annexe 4.
77
Les aspects éthiques sont d’une importance considérable dans les recherches menées
sur des êtres humains (Smith & Morrow, 1991). Les principes éthiques qui sont prescrits
en matière de recherche médicale impliquant les humains sont décrits en détail dans la
déclaration d’Helsinki de 1975. Ces principes ont été repris par le Code International de
l’OMS (1982).
Par rapport à la recherche sur le terrain, les principes essentiels portent sur les aspects
suivants :
• Le mérite scientifique de la recherche proposée
• L’équité dans la sélection des individus et des groupes
• Le consentement éclairé des individus et des groupes : les renseignements que
l’investigateur devra fournir aux participants pour obtenir leur consentement à
prendre part à l’étude notamment dans le contexte des pays en développement
comprend les éléments suivants :
- Des explications sur l’objet, les objectifs et les modalités de collecte des
données de la recherche proposée ;
- Une déclaration sur la manière dont la confidentialité des données sera
préservée ;
- Une disponibilité à répondre à toutes les questions que le sujet posera ;
- Une déclaration indiquant que la participation à l’étude est volontaire et que
tout refus de participer n’entraînera aucune sanction et qu’à tout moment le
sujet peut retirer son consentement.
• La confidentialité des données : le protocole doit comporter des indications sur la
manière dont la confidentialité des données recueillies sera préservée (exemple :
utilisation d’un code numérique pour préserver l’anonymat).
• Le non recours à la coercition comme moyen pour faire participer les individus ou
les groupes à l’étude.
78
• Négliger d’observer ou de respecter certaines valeurs culturelles, les traditions ou
les tabous
79
• Quand faire le pré test ?
Le pré test des instruments doit précéder la phase de collecte de donnée proprement
dite sur le terrain.
• Pourquoi le prétest ?
Le prétest doit permettre de vérifier les points suivants :
- La clarté et la précision des termes des questions (éviter les termes
vagues et les doubles négations)
- La redondance dans les questions
- La cohérence du questionnaire
- Les degrés de compréhension des questions (les questions ont-elles les
mêmes significations pour tous les interrogés ? sont-elles facilement
compréhensibles ?)
- La validité du contenu (les réponses obtenus se prêtent elles à
l’établissement des relations que l’on veut étudier ? permettent elles de
mesurer ce que l’on veut mesurer ?)
- L’ordre des questions (cet ordre influence t-il les réponses ? y a-t-il
discontinuité entre les questions ? le passage d’un aspect du problème à
l’autre se fait-il sans heurt naturellement ?)
- Le degré de coopération des interrogés (dépister les questions trop
délicates)
- La longueur de l’instrument (le temps pris pour le remplir).
Le pré test permet de valider les questions en leur assurant une meilleure qualité en:
- Conservant les questions
- Corrigeant certaines
- Supprimant d’autres
- Ajoutant des informations complémentaires
- Restructurant le questionnaire
80
CHAPITRE VII : PLAN DE TRAVAIL
7.1 Définition
Le plan de travail est un document qui prévoit le déroulement chronologique des activités
de la recherche. Il peut être aussi défini comme un calendrier, un tableau ou un
diagramme qui résume clairement les différents éléments d’un projet et les liens qui les
unissent.
Le plan de travail situe le chercheur sur la répartition des activités dans le temps et les
responsabilités des différents acteurs.
81
un outil de gestion pour l’investigateur principal et les membres de son équipe, qui
montre les tâches et les activités prévues, le moment où elles auront lieu et les
personnes responsables ;
un outil de contrôle et d’évaluation qui permet de comparer la situation actuelle du
projet aux prévisions établies dans le plan de travail.
7.3 Supports
Comme énoncé précédemment le support le plus utilisé est le diagramme de GANTT.
Présenté sous forme d’un tableau il permet de disposer d'un important cadre de
référence pouvant être utilisé par tous les acteurs, et informe d'une manière concise
ce que le projet fera et quand il le fera. Il constitue également un canevas utile à
inclure dans un document de demande de financement. Cette récapitulation est
désignée sous le terme de chronogramme ou tableau de Gantt.
Le chronogramme permet d'examiner aisément l'ordre d'exécution des activités tel que
planifié, la découverte de chevauchements possibles, tout comme il permet de s'assurer
plus facilement que des activités dont la réalisation doit nécessairement précéder le
démarrage d'autres activités sont à la place qu'il faut. Il aidera également à voir si le
volume du travail est uniformément et équitablement réparti entre les acteurs de sorte
qu'il n'y en ait pas qui soient surchargés pendant que d'autres seraient sous-employés.
82
7.4 Techniques d’établissement de calendriers et de planification
7.4.1 Le calendrier de travail
Le calendrier de travail est un tableau qui résume les tâches à accomplir dans un projet
de recherche, la durée de chaque activité et le personnel responsable.
Le calendrier de travail comprend :
les tâches à remplir
les dates de début et de fin de chaque tâche ;
l’équipe de recherche, les assistants et le personnel de soutien affectés à ces tâches ;
le nombre de jours - personnes nécessaires pour les membres de l’équipe de
recherche, les assistants et le personnel de soutien. Le nombre de jours - personnes
est égal au nombre de jours ouvrables par personne.
Le calendrier ci-joint a été élaboré dans le cadre d’une étude des facteurs qui sont à
l’origine de la faible utilisation des services d’espacement des naissances dans une
région. L’équipe de recherche était composée de quatre personnes. L’étude comprenait
deux parties :
1) l’analyse des dossiers d’espacement des naissances pour déterminer un pourcentage
d’utilisateurs et la régularité avec laquelle ils utilisent ce service ;
2) des entretiens avec des utilisatrices de services d’espacement des naissances
(choisies à partir des dossiers) et des non utilisatrices et des entretiens avec les conjoints
d’utilisatrices et des non utilisatrices.
Comment élaborer un calendrier de travail ?
Examiner et modifier si nécessaire la liste des tâches préparées dans le cadre du plan
de collecte des données. Ajouter à cette liste les autres tâches qui doivent être
remplies et qui n’ont pas trait à la collecte des données, par ex., l’autorisation de la
recherche, l’analyse des données et la rédaction du rapport, les comptes-rendus aux
autorités et au groupe cible. Numéroter toutes les tâches.
Examiner maintenant le personnel affecté aux différentes tâches, en tenant compte de
l’expérience acquise pendant le test préliminaire. Déterminer :
les responsables de chaque tâche ;
le temps nécessaire par unité de recherche (entretien, observation ou document) y
compris les déplacements ;
le nombre de travailleurs nécessaires pour remplir chaque tâche dans le délai
prévu.
83
Apporter des changements s’il y a lieu. Effectuer la dotation en personnel pour les tâches
qui viennent d’être ajoutées.
Envisager de recourir pendant une courte période, s’il y a lieu à des experts conseils
pour certaines tâches. Faire participer les experts à la planification du projet afin de
tenir compte de leurs conseils éventuels sur la conception de la méthodologie
Lors de l’examen du plan de dotation en personnel, le chercheur doit se poser les
questions suivantes :
le personnel et le degré d’expertise dont il a besoin sont-ils disponibles pour le projet ?
s’il faut recruter du personnel spécial ou réaffecter du personnel de ministères ou
d’organismes, quels règlements ou procédures faut-il suivre ?
le plan de dotation en personnel est-il réaliste, compte tenu du budget qu’il sera
possible d’obtenir ?
dans quelle mesure, les habitants, les guérisseurs, les étudiants ou d’autres non
spécialistes pourront-ils participe à l’étude ?
quelle formation devraient recevoir les assistants ? combien de temps durera cette
formation ? Qui s’en chargera ? Comment compte-t-on superviser les assistants ? On
pourrait examiner la planification provisoire du plan de collecte.
Déterminer ensuite les dates (en semaines) indiquant la période où chaque tâche devra
être exécutée et calculer le nombre de jours-personnes nécessaires pour chaque tâche.
84
Tableau n°10 : Exemple de diagramme de GANTT sur déroulement des travaux de
recherche
Tâches à remplir responsable avril mai juin juil août sept oct nov déc
1. Achèvement du Equipe de
projet de recherche
recherche et de la
revue
documentaire
responsables recherche
nationaux et des
parrains
responsables principal
locaux et
information de
ceux-ci
dossiers et
entretiens avec le
personnel
dossiers et recherche
échantillonnage
des unités
85
6. Formation des Equipe de
du questionnaire animateur
sur le terrain
la collectivité recherche
assistants
Annexe 2 (suite)
Tâches à remplir responsable avril mai juin juil août sept oct nov déc
Assistants,
animateur
collectivités recherche
rapport recherche
recommandations/plan recherche
86
d’action avec les
responsables locaux et
équipes de santé
de recherche recherche
87
CHAPITRE VIII : PLAN DE GESTION DU PROJET DE RECHERCHE
ET D’UTILISATION DES RESULTATS
8.1 : Définition
Le plan de gestion d’un projet est le document de management du projet. Il prévoit
comment toutes les questions relatives à la gestion de ressources doivent s’exécuter
et s’évaluer.
88
8.4 : Diffusion et utilisation des résultats
Avant la finalisation du projet de recherche, il est nécessaire de songer aux modalités
de diffusion et d’utilisation des résultats
- La diffusion des résultats
Parmi les véhicules permettant de diffuser les résultats, on relève :
le rapport de recherche ;
les ateliers de restitution;
les réunions d’équipe de développement de la localité ;
les réunions d’équipe de santé de la localité ;
les visites de supervision des établissements de santé concernés ou les réunions du
personnel ;
la publication des résultats ;
la présentation des résultats lors de journées scientifiques ;
etc.
- L’utilisation des résultats
Les stratégies suivantes permettent de garantir l’utilisation des résultats de l’étude :
• Faire participer les autorités concernées, le personnel des services de santé et la
collectivité à la sélection du sujet et à la définition du problème.
• Dresser une liste des principales recommandations auxquelles votre étude devrait
aboutir et déterminer à qui devrait incomber leur mise en œuvre.
Il faut distinguer deux catégories d’intervenants :
les personnes qui vous autorisent à mettre les recommandations en œuvre ;
les personnes qui contribuent à la mise en œuvre.
- Les supports nécessaires
La diffusion et l’utilisation des résultats vont nécessiter la mise à la disposition des
intervenants un certain nombre de documents d’information. Il s’agit notamment de:
un sommaire d’une à deux pages sur le projet, comprenant des détails sur les
résultats escomptés, que vous distribuerez quand vous présenterez le projet aux
responsables politiques et au personnel concernés ;
une introduction accompagnant les protocoles d’entretien et les questionnaires servant
à expliquer aux répondants le but et les procédures de l’étude ainsi que les résultats
escomptés. Ce texte peut également servir à présenter le projet aux responsables des
sites de l’étude ;
89
un rapport d’étape de 4 – 5 pages comprenant des constatations et recommandations
préliminaires à présenter à l’atelier sur l’analyse des données et la rédaction de
rapports. Ce rapport peut également servir à renseigner les responsables dont l’apport
sera essentiel à l’utilisation des résultats de l’étude ;
un rapport préliminaire sur les constatations et recommandations préparé au cours de
l’atelier sur l’analyse des données. Le sommaire de ce rapport peut être utilisé lors de
discussions avec des responsables politiques et le personnel de santé. Cependant,
pour les décideurs et les groupes cibles de la collectivité, vous devriez rédiger un
sommaire différent dans un langage simple sur les constatations et recommandations
qui les concernent directement.
90
CHAPITRE IX : BUDGET DU PROJET DE RECHERCHE
91
9.3 Présentation du budget
Un exemple de budget est fourni à l’annexe 5. Ce budget comprend les principales
catégories qu’on retrouve habituellement dans le cas des petits projets de recherche :
personnel, transport, fournitures et matériel.
La présentation du budget varie selon l’organisme qui finance le projet. Chaque
organisme a sa formule spéciale qui comprend un mode de présentation du budget.
92
CHAPITRE X : RESUME DU PROJET DE RECHERCHE
Préparer ensuite une page de titre comprenant le titre de l’étude, le nom et le titre des
chercheurs, le nom de l’établissement d’appartenance des chercheurs et la date.
Indiquer sur la page titre qu’il s’agit d’une proposition de recherche pour distinguer ce
document du rapport de recherche qui portera sans doute le même titre.
93
CHAPITRE XI : ADMINISTRATION DES INSTRUMENTS DE COLLECTE
DES DONNEES
11.1 Rappel des instruments de collecte de données
Savoir questionner
• Les questions doivent être posées clairement
• Elles doivent être simples et compréhensibles par l’interlocuteur
• Utiliser de préférences des questions ouvertes qui offrent plus de possibilités à
l’interlocuteur
• Les questions demandant des réponses comme oui ou non peuvent couper le fil
de l’interview de même que les questions comme pourquoi qui peuvent culpabiliser
l’interviewé
• Choisir les formules qui ne blessent pas
• Poser des questions qui ne suggèrent pas la réponse
• Poser des questions qui donnent le maximum d’informations
• Ne pas influencer les réponses en introduisant vos propres jugements de valeur
• Eviter les attitudes menaçantes
• Essayer de travailler le plus profondément possible en ne se contentant pas de
déclarations superficielles
94
• S’assurer que ce qu’on a entendu est ce qu’on a voulu dire
Savoir écouter
L’intonation de la voix, l’insistance sur certains points ainsi que les gestes qui les
accompagnent sont très instructifs.
Qualités de l’interviewer
• Bien maîtriser le thème
• Etre amical, discret, patient, capable de mettre ses interlocuteurs à l’aise
• Savoir écouter, observer, interpréter et questionner
• Ne pas être juge
Environnement
• Bien choisir le cadre en fonction du thème et des personnes à interviewer
• Choisir les sièges mettant tous les participants à l’aise, à égalité et permettant le
contact face à face pendant l’interview
95
• Savoir détecter les manifestations de peur, de gène, de colère à travers
l’expression du visage, la façon de remuer la tête ou les pieds et adapter les
questions et l’approche
• L’observation permet de détecter une situation nouvelle qui amène à changer le
plan
• L’observation permet de savoir si l’on est compris, si l’interlocuteur est intéressé ou
s’il veut poser une question ou approfondir un aspect
b) La composition du groupe
- Nombre de participants (6 personnes – 12 personnes)
- Groupe cible (femme, hommes, les tranches d’âge, position sociale, etc.)
- Mélange des différents groupes cibles dans la discussion de groupe ou
séparation des groupes sociaux.
La question est toujours : « quelle composition facilite le dynamisme et l’obtention des
informations souhaitées ».
96
c) Accueil
- cette étape permettra à l’animateur et l’observateur de connaître les
participants, d’anticiper sur leur façon de se conduire au cours de la discussion
et de décider d’une disposition des participants qui sera favorable pour
l’animation du groupe.
- il permettra également aux participants de se familiariser avec les autres et de
minimiser leur timidité.
- A ce stade, il est essentiel de ne pas aborder les inégalités sociales entre les
participants et de ne pas aborder les sujets faisant l’objet des questions
prévues pour l’animation du groupe.
d). Ouverture
Cette étape donne juste l’occasion à l’animateur de présenter brièvement le motif de la
rencontre (sans préciser le sujet de la recherche) et de permettre à chaque participant de
prendre la parole une première fois devant le groupe, par exemple en se présentant
rapidement.
Avant de poser la première question, l’animateur explique les règles qui consistent à :
- discuter librement, répondre directement l’un à l’autre sans attendre l’indication
de l’animateur, mais ne pas interrompre l’autre ni parler en même temps à
plusieurs personnes,
- la contribution de chacun qui sera appréciée, il n’y a pas de fausses réponses ;
des idées alternatives ou même contraires sont salutaires,
- la confidentialité qui est assurée par l’animateur et les observateurs.
e) Introduction au domaine et transition au thème précis
A l’aide d’une première question, l’animateur amène les participants à se rapprocher, en
discutant, du domaine général dont le sujet de la recherche est issu. Dirigée par d’autres
questions, la discussion se rapproche davantage du thème.
f) Traitement du thème
Ce n’est qu’après ces phases introductives que le groupe peut être en mesure de
s’occuper des questions-clés qui permettront de traiter le sujet précis de la recherche et
collecter ainsi les données.
g) Phase finale
Pendant cette phase, le groupe a l’occasion de revoir ce qui a été évoqué. L’animateur
peut inviter les participants à ajouter ou corriger quelque chose ou à récapituler leurs
97
points de vue. Les résultats de cette phase peuvent faciliter l’analyse des constats des
participants relatifs aux questions-clés.
98
CHAPITRE XII : TRAITEMENT DES DONNEES COLLECTEES
Ayant récolté les données adéquates (c'est-à-dire pertinentes par rapport à l’objectif de
recherche) le chercheur dispose du matériau à interpréter et à analyser. Comment à
présent passer du chiffre à la lettre ? De la fréquence univariée au mot ? Du tableau à
la phrase ? Comment « analyser » ce pourcentage ou cette moyenne ? Comment
« interpréter », c'est-à-dire comment donner du sens à cette catégorie issue d’une
analyse de contenu et quelle signification fournir à la création de cet indice ? Telles sont
les questions à résoudre.
Cette étape fournit son véritable sens à la recherche. Le traitement des données
comporte les étapes suivantes :
- Le traitement des données
- L’analyse des résultats
- La présentation des résultats
- La discussion des résultats
99
Exemple :
Ont fait le test de dépistage 60
N’ont pas le test de dépistage 40
Total 100
Si les nombres sont assez élevés, il est préférable de calculer la fréquence sous forme de
pourcentage. Les pourcentages permettent de normaliser les données et de pouvoir
comparer des groupes.
Le pourcentage est le nombre d’unités d’un échantillon présentant une caractéristique
particulière, divisé par le nombre total d’unités de l’échantillon et multiplié par 100.
Dans l’exemple ci-dessous, le pourcentage d’étudiants ayant fait le test de dépistage de
60
l’infection par le VIH est : 100 = 60% . Sur 100 étudiants auxquels, on a demandé s’ils
100
ont fait le test de dépistage, 60 ont répondu « oui ».
On peut alors construire un tableau des fréquences comme suit :
Tableau n°12 : Nombre d’étudiants ayant ou non fait le test de dépistage de l’infection par
le VIH
Catégorie Fréquence (%)
Ont fait le test de dépistage 60 (60%)
100
les tableaux croisés analytiques, qui servent à étudier les relations entre variables.
Au moment où le plan d’analyse des données est élaboré, les données n’ont évidemment
pas encore été recueillies. Cependant, pour visualiser comment les données peuvent être
organisées et résumées, il est nécessaire de dresser des maquettes des tableaux
croisés.
Une maquette de tableau contient tous les éléments d’un vrai tableau, mais ses cellules
sont vides.
Par ex., pour l’exercice, il pourrait être utile de comparer la réponse à la question 4 sur le
test effectué avec la variable indépendante (a eu ou non de rapports sexuels avec un(e)
partenaire occasionnel (le) au cours des 12 derniers mois).
Tableau n° 13 : Test de dépistage chez les étudiant s ayant eu ou non des rapports
sexuels avec un(e) partenaire occasionnel (le) au cours des 12 derniers mois avant
l’enquête
Ont fait le test de N’ont pas fait le test de Total
dépistage fait dépistage non fait
Rapport sexuel avec
partenaire occasionnel (le)
Dans un projet de recherche, des maquettes de tableaux doivent être préparées pour
montrer les principaux liens entre les variables.
Remarque : Avant d’entreprendre la collecte des données, il est très important de
déterminer les tableaux dont on aura besoin pour tenter d’expliquer le problème à l’étude.
On évitera ainsi de recueillir trop ou trop peu de données sur le terrain et on gagnera
beaucoup de temps au moment du traitement des données. Les maquettes à préparer
dépendent des objectifs de l’étude.
Si les données sont traitées manuellement, il faudra dénombrer les combinaisons des
données de deux variables.
Supposons que le tableau précédent soit le suivant :
101
Tableau n°14 : Test de dépistage chez les étudiants ayant eu ou non des rapports
sexuels avec un(e) partenaire occasionnel (le) au cours des 12 derniers mois après
l’enquête
Ont fait le test de N’ont pas fait le test de Total
dépistage (fait) dépistage (non fait)
Rapport sexuel avec |||| |||| |||| |||| ||||
partenaire occasionnel (le) |||| |||| |||| |||| |||| |||| |||| |||| |||| |||| ||||
|||| 35 85
50
Pas de rapport sexuel avec
partenaire occasionnel (le) ||||
|||| |||| 5 15
10
Total 60 40 100
102
Pour mieux analyser et interpréter les données, il faut habituellement effectuer certains
calculs ou suivre des procédés statistiques. Il faut consulter une personne compétente en
statistique.
12.3. Analyse des données qualitatives
Les données qualitatives peuvent être recueillies par :
des questions ouvertes regroupées dans des questionnaires à remplir soi-même ou
posées lors d’entretiens individuels ou de réunions de groupes ou
par des observations effectuées au cours des travaux sur le terrain.
Examinons ci-après l’analyse des réponses apportées aux questions ouvertes posées
lors d’entretiens individuels ou dans le cadre d’un questionnaire auto administré.
Parmi les données les plus courantes qu’on recueille par des questions ouvertes, on
observe :
l’opinion des répondants sur une question particulière ;
les motifs d’un comportement particulier ;
la description de connaissances, pratiques ou croyances que le chercheur connaît
mal.
Ces données peuvent également être obtenues par des demandes de commentaires
formulées après une question fermée.
Etape 2 : Pour déterminer les catégories souhaitées, commencez par lire toute la liste des
réponses. Attribuez ensuite un code (par ex., A, B, C, ….) aux réponses qui vont
ensemble.
103
Etape 3 : Ensuite, essayez de trouver un titre pour chaque catégorie. Après un effort de
synthèse, on se retrouve avec un nombre réduit de catégories qu’on inscrit sur le
questionnaire et la feuille maîtresse.
Il est possible de prévoir une catégorie « Autres » qui ne devrait pas contenir plus de 5%
des réponses.
Si les réponses à des questions ouvertes sont ainsi divisées, on peut :
calculer le pourcentage de répondants dont les réponses font partie de chaque
catégorie ;
analyser le contenu de chaque réponse d’une catégorie particulière dans le but de
planifier les mesures à prendre.
Les questions qui demandent une description des connaissances, pratiques et croyances
ne sont habituellement pas quantifiées (bien que certains aspects des réponses puissent
l’être).
104
CHAPITRE XIII : PRESENTATION DES RESULTATS
La présentation des résultats ou des faits analysés vise à montrer leurs liens avec le
problème de recherche étudié. Mais concrètement comment traiter la quantité
d’informations recueillies ? Il faut les ordonner, les classer ou les regrouper pour
pouvoir les analyser à proprement parlé. Les informations recueillies ou les faits
observés doivent être isolés, regroupés et classés dans des catégories, des
tableaux, des graphiques (diagramme, histogramme, courbe). C’est la seule manière
de permettre à la quantité importante d’information de prendre sens en laissant
découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents ou existants. Il faut donc traiter
les informations ou les faits pour les transformer en données analysables.
Il existe plusieurs types de traitement selon que la recherche est soit quantitative ou
qualitative.
En recherche quantitative
- élaboration de statistique descriptive pour exprimer des distributions de fréquence,
des tendances centrales, des dispersions, des liaisons. Par exemple, le calcul de la
moyenne donne une idée des résultats une fois regroupés, et l’écart type situe les
résultats individuels par rapport à cette moyenne. Les données quantitatives peuvent
aussi être exprimées par rapport à une échelle ordinale et indiquer un ordre de
grandeur ou un rang correspondant. Ainsi, l’analyse descriptive des données permet
aux chercheurs de dégager un portrait de l’ensemble des caractéristiques des
sujets. Les statistiques inférencielles utilisées avec divers types de données
permettent de tester les hypothèses de liaison, de déterminer les changements
observés dans les comportement des sujets, de voir s’il sont dus à l’effet du
traitement ou de l’intervention ou s’ils sont dus au hasard.
En recherche qualitative
-construction de typologie pour regrouper des variables qui vont ensemble.
-analyse qualitative de contenu, pour mieux saisir le sens ou les messages des
textes ou des entretiens retranscrits.
-étude monographique d’un « phénomène social total » au contour circonscrit (un
parti politique, une communauté villageoise une secte, etc.) pour rendre compte de
toute la complexité de ses rapports sociaux constitutifs.
105
13.1 Présentation des résultats en recherche quantitative
En fait, selon le type d’étude, la présentation des résultats peut être une analyse
descriptive des données (description des variables et de leur relation pour dégager
un portrait de l’ensemble des caractéristiques des sujets) ou une analyse explicative
inférentielle des données recherchant la confirmation ou non des hypothèses qui ont
été mises à l’épreuve au moyen de tests statistiques.
Les informations sociodémographiques (concernant l’âge, le sexe, le niveau
d’étude, la catégorie socioprofessionnelle, etc.) sont recueillies non seulement pour
permettre de distinguer clairement les sujets qui ont participé à l’étude mais aussi
pour rendre possible la mise en évidence d’une relation entre deux variables ou plus
dans un questionnaire d’enquête.
L’analyse des tris à plat consiste à décrire les distributions sans répétition pure et
simple des chiffres ; on use de regroupements, de rapports simples (les trois quarts
des répondants par exemple), en attirant l’attention sur des chiffres remarquables
(importants, faibles, étonnants) ou sur une allure des distributions. On peut comparer
par exemple ici les accords (65% et 27%) aux désaccords (4% et 1%).
L’analyse doit rapprocher des réponses à plusieurs questions, rapprocher les
questions éloignées relatives au même thème (même si les questions sont
disposées autrement, c’est-à-dire dispersées dans le questionnaire).
Au-delà des observations simples, on peut chercher à comprendre les réponses des
sujets.
a) Décrire les variables : les tris à plat
Dans une recherche quantitative, la première étape à pour objet de décrire
simplement l’information, à travers l’opération de « tri à plat » c'est-à-dire « le calcul
de la distribution de effectifs et des pourcentages des modalités de réponses pour
chaque question ». Le « tri » à plat concerne l’examen d’une seule variable à la fois.
Cette variable peut bien sûr avoir plusieurs modalités qui servent de base au calcul
des pourcentages.
Il s’agit de recenser dans une colonne (représentant une variable de l’enquête) les
fréquences de chaque réponse. Les résultats du comptage se présente sous forme
de tableaux simples (un par question). Les pourcentages sont calculées par simple
règle de trois (en ramenant les effectifs à la base 100). Avec un logiciel spécialisé
ou tableur il est aisé de réaliser de nombreux tableaux lorsque le nombre de sujets
106
ou de variables de l’enquête est important. Voici l’exemple de réponses d’étudiants
qui ont exprimé leur accord avec une proposition sur la religion.
Tableau n°15 : Exemple de tri à plat (une variable à la fois)
La religion, c’est l’amour des autres
Liste des opinions Effectif Pourcentage
Tout à fait d’accord 527 65
Plutôt d’accord 218 27
Plutôt pas d’accord 35 4
Pas du tout d’accord 6 1
Sans réponse 24 3
Total 810 100
b) Comprendre les réponses par une liaison observée entre deux variables : les tris
croisés
L’analyse de l’enquête commence réellement avec l’examen de tableaux prenant en
compte simultanément deux variables. Ces tableaux croisés appelés aussi tableaux
de dépendance ou tableaux de contingence servent à vérifier les hypothèses
formulées à comprendre la distribution des comportements et opinions entre sous-
groupes de répondants, ou encore à faire des associations entre réponses à des
questions qualitatives.
L’analyse des relations entre les variables est un passage obligé : il faut que le
chercheur réalise un tri croisé en prenant en compte simultanément deux variables
et montre qu’il a bien vu ce qui est caché et lie les variables et qui produit le
phénomène ou en justifie l’existence. Il doit être vigilant pour se souvenir qu’une
variable peut en cacher une autre : une profession peut cacher un diplôme ; un âge
peut cacher des convictions ethniques ou religieuses.
La construction d’un tableau croisé implique qu’on observe en même temps les
modalités de réponses à deux questions pour un répondant. Chaque couple de
réponses se situe dans une case du tableau ; on totalise leur nombre dans chaque
case.
Les variables à mettre en relation sont celles qui correspondent aux termes de
l’hypothèse. Exemple : âge et croyance religieuse dans une hypothèse où ces deux
variables sont mises en relation. Il s’agit pour l’essentiel de croiser deux variables et
d’obtenir un tableau de contingence qui met en évidence la relation pouvant exister
entre deux variables ou combinaisons conformément à la manière dont ces relations
107
ont été présupposées dans les hypothèses. Il s’agit de croiser des variables, d’établir
les liens entre les variables pour pouvoir par la suite donner du sens à ces liaisons.
Tableau n°16 : Exemple de tableau à tris croisés (deux variables simultanément)
Degré d’accord avec l’opinion sur la religion croisée avec le niveau d’études
Degré d’accord Niveau d’études
ère
1 année 2ème année Licence Maîtrise Total
université université
N % n % n % n % n %
Tout à fait 137 58 123 62 131 69 136 83 527 67
d’accord
Plutôt d’accord 82 35 65 33 49 26 22 13 218 28
Plutôt pas 14 6 8 4 8 5 5 3 35 4
d’accord
Pas du tout 2 1 2 1 1 0 1 1 6 1
d’accord
Total 235 100 198 100 189 100 164 100 786 100
Les effectifs des groupes de niveau d’études étant différents, les comparaisons ne sont
possibles que lorsqu’on ramène les effectifs de chaque groupe à la base 100 par calcul
de pourcentages.
Ici, la variable à expliquer est l’opinion sur la religion (variable dépendante) ; le facteur
explicatif est le niveau d’études (variable indépendante). Les modalités de la variable
indépendante permettent de calculer les pourcentages. Ces pourcentages étant calculés
en colonne, on commence l’étude du tableau en comparant les variables les valeurs
portées sur les lignes. On remarque ainsi que sur la première ligne (« tout à fait
d’accord ») le niveau « 1ère année » a le plus faible score (58%) ; et le score croit au fur et
à mesure qu’on passe d’un groupe d’étude à l’autre jusqu’au niveau le plus élevé (83%).
Sur la seconde ligne (« plutôt d’accord ») on note une variation inverse : le niveau « 1ère
année » a le score le plus élevé 35% et le niveau « Maîtrise » a le score le plus faible
13%. Les 3ème et 4ème lignes donnent des écarts faibles.
Si l’on considère les colonnes, on observe une variation continue à l’intérieur des quatre
groupes mais au niveau « Maîtrise », le saut est plus marqué (83%, 13%). Et dans les
quatre groupes, c’est toujours la même hiérarchie des modalités qui reproduit celle de la
marge (total) : les pourcentages décroissent régulièrement.
108
Notons que l’observation la plus intéressante d’un tableau croisé ou multi varié où les
pourcentages sont dans le sens des colonnes ne s’effectue pas en examinant dans
chacun des groupes (colonnes) les chiffres importants mais en comparant les différents
groupes (lignes). Lorsque les pourcentages sont dans le sens des lignes, on s’intéresse
avant tout aux chiffres dans chacun des groupes (colonnes).
Et pour vérifier si le hasard a pu donner la répartition telle qu’elle se présente sur le
tableau (hypothèse d’indépendance) ou au contraire s’il y a une liaison notable entre les
deux variables, on recourt à la technique statistique du test de l’hypothèse
d’indépendance qu’est le x2 (le khi deux).
a) Contrôler les relations : analyse multi variée
L’analyse multi variée consiste à croiser simultanément plus de deux variables. Le
croisement de deux variables permet de constater l’existence de relation entre variables,
une association, mais n’autorise pas à parler en termes de cause à effet. D’ailleurs, il
n’est pas toujours facile de décider quelle est la variable à expliquer (variable
dépendante) ; il y a aussi que les deux variables peuvent être toutes deux influencées par
une troisième.
Pour être sûr qu’une liaison observée est une relation véritable, il faut passer par
l’analyse multi variée et donc par le contrôle des variables : on introduit progressivement
de nouvelles variables dans la relation à deux variables, pour examiner leurs effets. La
nouvelle variable dont l’effet est contrôlé s’appelle la variable test.
L’analyse causale si elle ne peut découvrir « la » cause du phénomène peut révéler un
ensemble complexe de facteurs interdépendants qui contribuent à expliquer ce
phénomène. On peut par exemple étudier la probabilité de vote en fonction de variables
explicatives comme l’orientation idéologique ou religieuse, l’âge, la profession….
109
données, donc d’identifier des unités de significations, de développer le contenu des
unités de significations et de synthétiser l’ensemble des unités de significations.
110
CHAPITRE XIV : DISCUSSION DES RESULTATS
Il s’agit de procéder à l’évaluation du processus entier de recherche et de montrer la
pertinence ou la validité des résultats par rapport au problème de recherche et aux
questions, aux hypothèses, au cadre de référence, de mettre les résultats en relation
avec d’autres travaux et d’apprécier la question des limites et de la généralisation des
résultats. En bref le chercheur discute les résultats de son étude à la lumière des travaux
antérieurs, du cadre de référence et des méthodes utilisées dans l’étude. De manière
concrète le chercheur tente de proposer différentes interprétations.
Si interpréter les résultats a un sens, cela vise alors à donner des significations aux
relations mises à jour entre les faits soumis à l’analyse, en les intégrant dans un modèle
explicatif cohérent. On se réfère aisément à deux grands modèles d’interprétation globale
de la réalité sociale : l’explication par des déterminants sociaux et l’explication par les
logiques d’actions individuelles.
111
- L’importance des résultats. La question de leur généralisation et de leurs limites.
L’importance des résultats ne réside pas simplement dans la vérification significative ou
non significative des hypothèses. La signification statistique des résultats doit être
évaluée pour sa contribution à la connaissance dans une discipline déterminée. Obtenir
des résultats significatifs peut avoir un intérêt pratique ; mais obtenir des résultats non
significatifs ne veut pas dire que les résultats ne sont pas importants. Ainsi, des résultats
significatifs et des résultats non significatifs peuvent contribuer à divers degrés à
l’avancement des connaissances.
La question de la généralisation des résultats entre en ligne de compte dans le problème
de la discussion des résultats. Le chercheur est intéressé de savoir si ses résultats sur un
groupe ou des groupes peuvent être étendus au-delà des échantillons concernés, à
d’autres groupes et a d’autres contextes. La généralisation des résultats apporte une
validité externe à l’étude.
Par ailleurs, le chercheur doit relever en toute honnêteté les limites de son étude et
signaler en quoi elles ont vraisemblablement affecté les résultats : par exemple le
recrutement et la perte substantielle des sujets, les biais du processus d’échantillonnage,
l’absence de certaines donnés, des erreurs glissées dans l’organisation des données et
leur traitement, etc.
112
observés et formant un réseau de généralisations dont on peut dériver des explications
pour un certain nombre de phénomènes sociaux. C’est là sa contribution essentielle à la
production de la connaissance. La théorie crée en effet, la capacité d’imaginer des
explications. Elle est aussi une stimulation à poser de nouvelles questions pour améliorer
le savoir.
113
CHAPITRE XV : FORMULATION DES RECOMMANDATIONS/
SUGGESTIONS
15.1- Définition
Une recommandation est un avis, une vive suggestion, une exhortation. Recommander
consiste à suggérer, à inspirer un acte, une idée, une solution.
La recommandation est faite par le chercheur et s’adresse à autrui. La cible principale est
celui qui a le pouvoir de faire mettre en œuvre la recommandation. Il s’agit habituellement
des autorités politiques, administratives ou de tout autre responsable.
La recommandation a pour but d’améliorer une condition, une situation.
114
- Réalisables : Elles doivent pouvoir être mises en œuvre en tenant compte des
ressources locales disponibles. Le contenu et la manière de les mettre en
application doivent être clairement indiqués. Celui à qui s’adresse la
recommandation ne devrait plus avoir à refléchir sur ces questions
- Pertinentes : Elles doivent contribuer à la résolution du problème étudié, à
l’amélioration de la condition, de la situation.
- Novatrices : Elles doivent être différentes des mesures déjà expérimentées et
porteuses d’une meilleure chance de réussite dans l’action.
115
CHAPITRE XVII : METHODE DE PRESENTATION DES REFERENCES
UTILISEES POUR L’ETUDE
116
17.3. Le système de référence
Il existe en pratique trois systèmes de référence qui sont régulièrement utilisés :
- le système auteur date connu sous le nom de système de Haward.
- le système numérique séquentiel, qui est une variante connue sous le
nom de système de Vancouver
- le système alpha numérique, qui est un système hybride.
117
évite lors de cette nouvelle introduction les décalages de numérotations que nécessitent
les autres systèmes. Pour cette raison il est conseiller d’utiliser ce système dans la
préparation du manuscrit. Pour les lecteurs, ce système alphabétique permet facilement
de savoir en consultant la liste des références, quels sont les auteurs cités.
118
- Dans la liste des références : Les références sont classées par ordre alphabétique de la
première lettre du premier auteur et le numéro d’ordre (chiffre arabe) est attribué selon ce
classement.
Les auteurs : S’il y a six auteurs, ils sont tous cités ; au delà de six auteurs, seuls les six
premiers sont cités ; ils sont suivis de « et al ». Le nom des auteurs (la première lettre en
majuscule, les autres en minuscules) est suivi d’initiales des prénoms en majuscules
contiguës et sans intercalaire, et d’une virgule. Le dernier nom est suivi d’un point.
Exemple : « Dupont J.P., Dupond J.F., Durand P. »
Le titre de l’article : Le titre de l’article est transcrit dans sa langue originale. Il est suivi
d’un point. Lorsque la langue originale n’est pas en caractères latins (caractères arabes
ou cyrilliques par exemple), il n’est pas d’usage de transcrire ce titre avec ces caractères.
Il faut traduire le titre en entier avec les sous titres dans la langue de l’article que l’on
écrit. La langue originale de l’article cité est indiquée entre crochets. Exemple « comment
transcrire une référence dans un article scientifique [article en japonais]. »
119
Exemple : « Dupont J.P., Dupond J.F., Durand P. Comment transcrire une référence dans
un article scientifique [article en japonais]. Gastroenterol Clin Biol 1989; 54/124-33.”
Il n’y a pas d’espaces avant ou après les signes de ponctuation du groupe numérique de
la référence. Il ne faut pas écrire « 1989 ; 54 : 124-33. ».
b) Référence d’un livre
La référence doit comporter dans cet ordre le nom des auteurs, le titre du livre, le numéro
de l’édition (à partir de la seconde), la ville de la maison d’édition, le nom de la maison
d’édition, l’année de l’édition et le nombre de pages ou des pages exactes à consulter (la
première et la dernière).
Exemple : Spilker B. Multinational drug compagnies. Issues in drug discovery and
development. New York: Raven Press, 1989: 606”.
d) Documents électroniques
L’internet est une source quasi-inépuisable d’informations. Les documents électroniques
retrouvés par internet peuvent inclure des périodiques (Par ex. journaux, lettres de
groupes, périodiques), des documents comme des rapports de recherche, des rapports
gouvernementaux, des volumes électroniques ou des brochures, ou encore des pages
web (personnelles ou de compagnies) ou des groupes de discussion.
Toute référence à une source électronique devrait au moins contenir le titre du document
ou une description, une date (date de publication ou de mise à niveau, ou la date à
laquelle l’information à été récupérée) et une adresse électronique (l’ «URL » en terme
120
internet, c-à-d, « uniform resource locator »). Si possible, il faudrait aussi identifier l’auteur
du document. L’adresse « URL » est l’élément le plus important et il faut s’assurer qu’elle
est valide (qu’il n’y a pas d’erreurs dans l’adresse ou que celle-ci n’a pas été modifiée).
Le protocole (http://) indique quelle méthode l’explorateur internet devrait utiliser pour
échanger des données avec le serveur où réside le document consulté. Les principaux
protocoles connus sont le « hypertext transfer protocol » (http), le « hypertext transfer
protocol secure » (https), et le « file transfer protocol » (ftp). D’autres moins utilisés sont
« telnet » et « gopher ». Après la mention du protocole, suit le nom du serveur (par
exemple, www.apa.org) qui révèle souvent la page d’accueil de l’organisme hôte. Le reste
de l’adresse URL indique l’accès au document désiré. Les majuscules et minuscules et
les accents sont très importants à ce niveau : il faut donc faire attention à la transcription
de l’adresse.
Il faut être critique à l’endroit des sources de références électroniques, car les documents
retrouvés sur internet ne sont pas toujours évacués par les pairs (comme c’est le cas
pour la plupart des périodiques scientifiques sur papier) et peuvent donc ne pas avoir
toujours une bonne crédibilité sur le plan scientifique. Les courriers électroniques ne
devraient pas être cités comme référence, mais devraient être rapportés dans le texte
comme communication personnelle.
121
CHAPITRE XVIII : RAPPORT DE RECHERCHE
18.1. Définition
Les rapports de recherche sont des ouvrages écrits qui rendent compte des principales
composantes d’une recherche.
C’est en définitif un document synthèse qui matérialise les travaux de recherche
122
la littérature et le cadre de référence peuvent faire l’objet d’une section dans l’introduction
ou être traités dans des chapitres séparés.
La revue de la littérature précise l’état actuel des connaissances concernant le problème
à l’étude. Elle peut varier en longueur, de quelques paragraphes à plusieurs pages. Dans
les articles, la revue de la littérature est plus concise. Les mémoires et les thèses
contiennent quant à eux des recensions exhaustives des écrits. Le rapport de recherche
doit inclure le cadre conceptuel de l’étude. Les principaux concepts sont définis de façon
conceptuelle et opérationnelle. Un modèle peut être développé pour illustrer les relations
mutuelles entre les variables.
123
1981). Dans un rapport, la discussion relative à un tableau ou à une illustration doit servir
à renforcer les principaux points qui ont conduit à la préparation du tableau ou de
l’illustration.
La discussion : La discussion est rédigée à la suite de la présentation des résultats et
fait l’objet d’un chapitre. Elle inclut les principaux résultats, les conclusions tirées des
résultats, l’implication de ceux-ci dans le domaine de la santé et propose des
recommandations pour des recherches ultérieures.
La partie du rapport portant sur la discussion des résultats permet au chercheur plus de
flexibilité dans l’écriture que l’interprétation. Ici, le chercheur peut prendre une certaine
distance en critiquant les résultats qu’il a obtenus. Toutefois, il faut se rappeler que la
discussion se fait dans le contexte des relations entre les résultats et le problème de
recherche, le but, les questions ou les hypothèses. De plus, les résultats de recherche
sont comparés à ceux obtenus d’autres recherches et discutés à l’intérieur du cadre de
référence de l’étude et des connaissances théoriques. Enfin, la discussion des résultats
doit identifier les limites de l’étude et les possibilités de généralisation des résultats.
Dans la discussion, le chercheur présente sa propre interprétation de la signification des
résultats ; dans la conclusion, il retourne aux questions de recherche posées par le
problème et présente sa position finale quant aux réponses obtenues (fax, 1982). Un
autre aspect important des résultats est ce que ceux-ci mettent en cause. Le chercheur
indique ce que les résultats signifient pour la pratique clinique, les programmes de
formation et d’éducation et la pertinence théorique.
Un rapport de recherche faisant état des éléments traités dans cette partie constitue un
moyen de diffusion efficace pour atteindre les auditoires visés.
La Conclusion
Elle est très importante dans le rapport de recherche. Elle permet de se faire une idée
rapide de l’intérêt et de la valeur du travail.
124
connaissance ou la compréhension du phénomène étudié et ouvre de nouvelles
perspectives théoriques au sujet de ce phénomène.
Au tant que faire se peut, faire des propositions ou recommandations visant à indiquer
des remédiations ou des solutions à des situations pratiques ou des pistes de recherches
nouvelles
18.4- Le résumé
Le but du résumé est de présenter au lecteur, dans un volume réduit, la substance des
informations de l’article. Cette partie est la plus lue. Il doit être très informatif et répondre
aux quatre questions fondamentales de l’article. Pourquoi ce travail a été fait ? Comment
ce travail a été réalisé ? Qu’est ce qu’on a trouvé ? Quelles conclusions ou
généralisations ont été rapportées ? La réponse à chaque question doit être donnée en
une ou deux phrases. Le résumé ne doit pas contenir d’appel à la référence, des figures,
tableaux, notes, voire des abréviations qui seraient seulement expliqués dans le texte.
Habituellement, les mémoires et les thèses respectent les mêmes sections que celles
présentées dans un rapport de recherche. De manière générale, les principaux chapitres
contiennent l’introduction, la formulation du problème, la revue des écrits, le cadre
conceptuel ou théorique, les méthodes, les résultats, la discussion et la conclusion. La
plupart des universités proposent à leurs étudiants un guide de présentation des thèses
et mémoires en indiquant les grandes lignes à suivre pour la rédaction de ces travaux.
Habituellement, les mémoires et les thèses respectent les mêmes parties que celles
présentées dans un rapport de recherche. De manière générale, les principaux chapitres
contiennent l’introduction, la formulation du problème, la revue des écrits, le cadre
conceptuel ou théorique, les méthodes, les résultats, la discussion et la conclusion. La
plupart des universités proposent à leurs étudiants (es) un guide de présentation des
thèses et des mémoires en indiquant les grandes lignes à suivre pour la rédaction de ces
travaux.
125
CHAPITRE XIX : VALORISATION DES RESULTATS DE LA
RECHERCHE
Une fois le travail de recherche terminé, particulièrement dans le cadre des mémoires de
fin d’études, il doit être soumis à différentes instances de validation. La première de
celles-ci est le jury de soutenance organisé par l’institution de formation à chaque fin de
cycle.
Résumer, c'est recomposer un texte où l'on exprime avec un minimum de mots les idées,
les arguments, le mouvement même de la pensée de l'auteur, en restant fidèle, dans la
mesure du possible, à son esprit et son ton. En fait, un résumé, c'est un texte réécrit dans
un espace limité. Il doit donc aller à l'essentiel.
Pour réussir un résumé, il est indispensable de suivre deux règles : rester fidèle au texte
et en faire un exposé clair et cohérent
-Fidélité au texte
Pour être fidèle au texte, il faut exprimer exclusivement sa pensée, respecter ses idées,
son style, et éviter toute interprétation ou rectification de sa pensée. Il ne faut rien ajouter
au texte, mais aussi ne rien retrancher de ce qui est essentiel. L'exercice consiste à
éliminer l'accessoire et à conserver la totalité de ce qui est important.
126
-Exposé clair et cohérent
-La cohérence d'un résumé n'est possible que s'il est bâti autour de l'idée directrice du
texte à résumer.
Du point de vue pratique, la rédaction d'un bon résumé exige de savoir lire le texte, bâtir
un schéma et soigner la présentation matérielle du résumé.
Étape 1: lire
• Lire globalement son texte afin d'en saisir les idées principales.
• Identifier les mots clés ainsi que les phrases qui développent une idée importante,
soit en les transcrivant, soit en les marquant
• Encadrer les idées importantes, les paragraphes significatifs en relation avec les
objectifs de l’étude.
• Regrouper les paragraphes où l’on traite d'un même point et les numéroter.
• Prêter attention aux mots de liaison (prépositions et locutions prépositives,
conjonctions et locutions conjonctives) puisqu'ils pourraient aider à mieux
comprendre l'articulation du texte.
Étape 2: schématiser
Cette première étape franchie, il convient maintenant de bâtir le schéma du résumé, c'est-
à-dire le plan de l'argumentation dépouillée de tout élément superflu, qui consiste à :
127
19.5 L'exposé du rapport
a) La préparation
Connaissez bien le temps mis à votre disposition et ce qu'on attend de votre exposé, y
compris les critères d'évaluation. Un bon exposé oral suppose une très bonne
connaissance du contenu à transmettre et du plan à suivre : soumettez ce plaest de
préparer des petites fiches contenant chacune l'essentiel d'une idée, exprimé en sn
d'avance à la personne qui vous évaluera. La meilleure façon de procéder tyle
télégraphique. Il ne faut jamais lire un exposé oral parce qu'on perd vite le contact avec
l'auditoire et la mémorisation complète du texte n'est pas recommandée car toute
interruption ou un blanc de mémoire peuvent être fatals. Dans un exposé, utilisez des
phrases courtes et précises, afin que la pensée soit bien comprise par l'auditoire. Répéter
son exposé devant une personne de confiance, s'enregistrer sur vidéo ou magnétophone
en se chronométrant constitue de bons moyens de se préparer. Distribuez une copie de
votre plan à l'auditoire afin qu'il suive le cheminement de vos propos. Ayez une tenue
propre.
On a de plus en plus recours aux techniques audiovisuelles pour illustrer son exposé :
acétates (transparents), présentations informatisées (vidéo projecteur…), etc. Il faut
d'abord s'assurer de maîtriser les techniques bien avant l'exposé : montage ou mise en
page des documents, fonctionnement des appareils, compatibilité des logiciels et de
l'ordinateur, etc. Il faut ensuite s'assurer de la disponibilité de tout le matériel nécessaire
et approprié à la salle de classe : achat du bon type d'acétate, réservation suffisamment à
l'avance des appareils, connaissance du mot de passe du réseau, etc. Le recours aux
technologies audiovisuelles ne doit jamais se faire aux dépens de la qualité du contenu.
N.B : Il est conseillé de préparer au moins deux moyens de présentation de son exposé.
128
- Des possibilités d’utilisation des résultats par différents organismes
- La préparation du manuscrit
- La soumission du manuscrit
- La révision du manuscrit
La révision du manuscrit : Malgré les soins apportés à rédiger un article pour publication,
il n’est pas rare qu’il soit refusé ou retourné à son auteur pour correction.
Approximativement 90% des manuscrits sont retournés pour une révision (Burns et
129
Grove, 1987). A la lumière des commentaires fournis par le comité scientifique de
l’édition, l’auteur est invité à procéder aux corrections et à retourner le manuscrit révisé à
l’éditeur. En cas de refus l’auteur doit le considérer comme une expérience
d’apprentissage qui devrait servir pour la préparation éventuelle de nouveaux manuscrits
ou pour la soumission du manuscrit révisé à une autre revue.
18.8. Utilisation des résultats des travaux de recherche par différents organismes
de terrain
- Rencontrer les différents responsables pour une restitution motivée des résultats au
sein de leur structure
- Convaincre les différents utilisateurs sur la validité de ses travaux et leur impact positif à
l’amélioration de leurs activités
130
PLAN TYPE DE PRESENTATION DE MEMOIRE
Couverture
Feuille blanche
Page titre (identique à la couverture)
Sommaire
Table des matières
Dédicaces
Remerciements
Définition des termes
Résumé du mémoire
Liste des tableaux (chiffres romains)
Listes des graphiques et ou figures (en chiffre arabes)
Liste des abréviations.
Introduction
La pagination du mémoire en chiffres arabes commence à l’introduction mais la page qui
porte le titre Introduction bien que comptée n’est pas numérotée. Cette remarque
s’applique à chaque page titre de chapitre.
131
III. Méthodologie
3.1. milieu de l’étude (cadre et champs d’étude)
3.2. Type d’étude
3.3. Population d’étude (critère d’inclusion et d’exclusion).
3.4. Échantillon/Échantillonnage
3.5. Définition opérationnelle des variables
3.6. Méthode, technique et instruments de collecte de données
3.7. Déroulement de l’étude
3.8. Considérations éthiques
3.9. Difficultés rencontrées
3.10. Méthode de traitement des données.
CONSIDERATIONS GENERALES
1- Le Style
Les qualités vers lesquelles il faut tendre dans un rapport de recherche sont :
- Le temps
- La précision
- La clarté
- La brièveté
132
2- Le temps
Il doit exister une certaine continuité dans l’utilisation des temps de conjugaison. Il est
préférable de recourir aux temps passés pour le contexte théorique et pour présenter la
méthodologie (sujets, matériel et déroulement) dans la mesure où les évènements
rapportés relèvent bien du passé. On suggère ensuite de s’en tenir au temps présent
pour décrire les résultats et interpréter les conclusions, puisque ces dernières
informations ont une influence plus immédiate ; ce qui amène le lecteur à réfléchir avec
l’auteur sur les points discutés.
3- La précision
C’est la vertu essentielle de la rigueur scientifique. Elle doit se traduire dans l’exposé
des méthodes de travail et des résultats d’où :
La cohérence de tous les chiffres aussi bien dans le texte que dans les tableaux et les
citations.
4) La clarté
- Éviter les styles elliptiques en énonçant les conclusions qu’on veut
amener le lecteur à tirer.
- Utiliser un français simple (une idée, une court phrase)
- Bannir la variation élégante en choisissant un terme pour désigner un
objet, un concept et l’utiliser au long du texte.
- Utiliser la première personne du singulier ou du pluriel (je ou nous).
- Mettre uniquement ses propres résultats dans la partie résultat.
5) La brièveté ou concision
- Éviter les mots et phrases inutiles qui grossissent le rapport et le rendent
incompréhensif
- Utiliser le temps passé pour les chapitres matériels et méthodes et les
résultats.
- Vérifier la cohérence des chiffres dans le texte, les tableaux et les
figures.
- Avoir le souci d’être compris par un lecteur étranger d’un pays non
francophone mais comprenant le français.
133
6) La présentation matérielle
La forme de papier recommandé est 21 x 29,7.
Le texte doit être aéré avec des marges blanches de :
- 4 cm en haut de page
- 3 cm en bas de page
- 4 cm à gauche
- 2 cm à droite
7) Les citations
Elles doivent être réduites au minimum :
- Les citations de 3 lignes et moins sont incorporées dans le texte entre
guillemets.
- De 4 lignes et plus deviennent des paragraphes autonomes à incorporer
avec un interligne
- De plus de 150 mots font appel à la permission de l’auteur sauf dans les
travaux de maîtrise et de doctorat
- Les citations de 3 lignes et moins sont incorporées dans le texte entre
guillemets
- De 4 lignes et plus deviennent des paragraphes autonomes à incorporer
avec un interligne
- De plus de 150 mots font appel à la permission de l’auteur sauf dans les
travaux de maîtrise et de doctorat.
134
BIBLIOGRAPHIE
135
Université d’Abomey – Calavi, Cotonou, 116 pages (document ou propriété
privée de Dr Paul YAMEOGO)
10- GRAWITZ M. (2001), Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz (11è), coll.
Droit public, Science politique, 1019 ages.
16- PROVOST M. A., ALAIN M., LEROUX Y. & LUSSIER Y. (2003), Normes de
présentation d’un travail de recherche, éd. Les éditions SMG Trois-Rivières
(Québec), 187 pages.
136
1. Annexe1 : Page de garde
TITRE DU MEMOIRE
Année académique
137
Annexe 2: Démarche pour valider un protocole de recherche en sciences de la
santé par le comité d’éthique au Burkina Faso
Pour encadrer les recherches en sciences de la santé et éviter les nombreux problèmes
éthiques possibles, le Burkina Faso s’est doté d’un « Comité d’éthique pour la recherche
en santé », fonctionnel depuis quelques années.
Le comité est composé de plusieurs membres et délibère sur les projets soumis. Il donne
un quitus sur les aspects éthiques de la recherche proposée.
Les délibérations du comité ne sont pas une autorisation à réaliser la recherche, ni une
autorisation de financement. Cependant, le quitus du comité d’éthique est généralement
demandé non seulement pour l’obtention de l’autorisation de réaliser l’étude, mais aussi
généralement pour obtenir le financement dans certains cas. En outre, pour des essais
cliniques, ce quitus est exigé par les revues scientifiques pour la publication des résultats.
138
Annexe 3: Rechercher des financements
La recherche de financement est une étape cruciale dans la réalisation d’une étude. Cette
étape est constamment présente dans l’esprit du chercheur et tout au long de la
préparation de l’étude. Sans financement, on est parfois conduit à ne pas réaliser une
étude dont le protocole est parfaitement élaboré ou tout au moins à limiter l’ampleur de
l’étude.
La rareté des ressources financières et des bailleurs de fonds d’une part, la grande
compétitivité des nombreuses équipes d’autre part, rendent laborieux cette recherche de
financement.
Plusieurs situations sont possibles :
Les appels à projets
Plusieurs organismes publient régulièrement des appels à projets de recherche sur divers
sujets. Les protocoles de recherche soumis sont examinés et généralement évalués par
des experts identifiés par le bailleur. Pour ce type de financement, le chercheur doit se
coller aux recommandations indiquées dans l’appel pour élaborer son protocole, son
budget. Il faut rechercher les critères d’évaluation pour augmenter les chances d’obtenir
le financement. Il peut être parfois important d’associer plusieurs équipes.
Il faut constituer une liste des organismes et sites offrants des appels à projets et
rechercher régulièrement l’information
139
Les requêtes auprès de bailleurs
Il est également possible de solliciter un financement au près d’un bailleur de fonds en lui
présentant le protocole de recherche. Il faut, dans ce cas bien connaître les domaines
d’intérêt du bailleur, les zones prioritaires d’intervention et les mécanismes de demande
de financement, y compris les périodes favorables.
140
Annexe 4:
Tableau n° 17 : Plan d’analyse des données des deux questionnaires auto administrés
Hypothè- O objectifs Dimensions de la Composantes de la Items pour Items Indicateurs Exploitation statistique des
ses spécifi motivation motivation enseignants pour données
ques permanents responsa
bles
Conditions Contenu de la case Opinions des - Calcul des proportions de
matérielles de correspondante du répondants répondants d’accord par
1 1 travail schéma du cadre Q1 à Q11 Q1 item et des proportions
de référence à moyennes générales de
Q9 répondants d’accord
1 1 Environnement idem Q12 à Q35 Q10 opinions des - Calcul des proportions de
de travail à répondants répondants d’accord par
Q33 item et des proportions
moyennes générales de
répondants d’accord
1 1 Travail en lui idem Q36 à Q44 Q34 Opinions des - Calcul des proportions de
même à répondants répondants d’accord par
Q40 item et des proportions
moyennes générales de
répondants d’accord
1 1 Organisation du Idem Q45 à Q52 Q41 opinions des - Calcul des proportions de
travail à répondants répondants d’accord par
Q48 item et des proportions
moyennes générales de
répondants d’accord
Relations entre Toutes les Q73 à Q79 Néant Opinions des -Calcul des Khi-carrés
2 1 motivation et composantes répondants (Yates, Pearson…)
facteurs
Suggestions des Toutes les Suggestions Fréquence des suggestions
responsables et composantes émises par les des répondants
enseignants répondants
1et 2 3 permanents Q80 Q67
142
Les six principales dimensions du concept de motivation évoquées dans ce tableau se composent des conditions matérielles de travail,
de l’environnement de travail, du travail, de l’organisation du travail, de la politique de renforcement des compétences et de la
valorisation du mérite. A ces dimensions s’ajoutent les suggestions des répondants ainsi que les relations entre la motivation des
enseignants permanents et les facteurs de démotivation identifiés.
Quant aux composantes, elles regroupent le contenu correspondant à chaque dimension tel que présenté dans le schéma du cadre de
référence à la page 24, les relations entre la motivation des enseignants permanents et les facteurs de démotivation identifiés, les
caractéristiques personnelles des enseignants permanents et les recommandations.
Les éléments des contenus correspondent aux différents items des deux questionnaires. Les indicateurs sont constitués par les éléments
de réponses apportés aux items.
Les deux hypothèses de l’étude et les quatre objectifs spécifiques couvrent l’ensemble
143
Annexe 5
Arrêté le présent budget à la somme de Quatre Cent Soixante Cinq Mille (465 000)
Francs CFA
144
Annexe 6
145