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TD17 : corrigé

Exercice 17.1 : a. Soit (a, b, c) ∈ R3 tel que a.(1, 1, 0) + b.(1, 0, 1) + c.(2, 1, 2) = 0. Alors on obtient (en
prenant l’égalité coordonnée par coordonnée) :
  
 a + b + 2c = 0  −c − 2c + 2c = 0  c=0
a+c=0 ssi a = −c ssi a = −c = 0
b + 2c = 0 b = −2c b = −2c = 0
  

et la famille est donc libre.


n
b. On note (e1 , . . . , en ) ces n vecteurs (dans le même ordre). Soit (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn tel que
P
λi .ei = 0.
i=1
Alors pour tout i ∈ J1, n − 1K, λi + λi+1 = 0 (en prenant la i + 1-ième coordonnée) et λ1 + λn = 0 (en prenant
la première coordonnée). Par récurrence aisée, λi = (−1)i−1 λ1 pour i ∈ J1, nK. Comme λ1 + λn = 0, donc
λ1 = −λn = (−1)n λ1 = −λ1 car n est impair. D’où λ1 = 0 puis ∀i ∈ J1, nK, λi = (−1)i−1 λ1 = 0 et la famille est
libre.
n
π
c. Soit (λ0 , . . . , λn ) ∈ Rn+1 tel que ∀x ∈ R, λi sin(2i x) = 0. Prenant la valeur en
P
2, on obtient λ0 = 0.
i=0
Par suite en prenant la valeur en π4 , λ1 = 0, et de proche en proche on trouve λ0 = . . . = λn = 0 (en prenant
successivement les valeurs en π8 , . . . , 2n+1
π
) et la famille est libre.
n n
d. Soit (λ1 , . . . , λn ) ∈ Rn tel que ∀x ∈ R, λi arctan(x)i = 0. Notons P le polynôme λi X i . Alors pour
P P
i=1 i=1
tout x ∈ R, P (arctan x) = 0. Comme arctan : R →] − π2 , π2 [ est surjective, P admet une infinité de racines, donc
P = 0 puis λ1 = . . . = λn = 0 et la famille est libre.
Pk
e. Soit (α1 , . . . , αk ) ∈ Qk tel que i=1 αi ln(pi ) = 0. Soit M le produit
Qn des dénominateurs des αi . Quitte à
multiplier par M , on peut suppose que (α1 , . . . , αk ) ∈ Zk . Soit n = i=1 pα i
i
∈ Z. Alors ln(n) = 0 donc n = 1.
Par suite, par unicité de la décomposition en facteurs premiers, on a α1 = . . . = αk = 0 et la famille est libre.

Conclusion : on peut trouver dans RR (comme R-e.v.) des familles libres de tout cardinal, donc RR est un
R-e.v. de dimension infinie. De même R comme Q-e.v. est de dimension infinie puisqu’il existe une infinité de
nombres premiers.

Exercice 17.2 : La famille (a, b, c) est libre : soit (λ, µ, γ) ∈ R3 tel que λa + µb + γc = 0, alors (en posant
le système associé aux coordonnées), on a :
 
µ + 2γ = 0 µ = −2γ 
 γ=0

 

λ + 3µ + γ = 0 λ = −3γ
 
ssi ssi λ = −3γ = 0
−λ − 3γ = 0 −3γ − 6γ + γ = 0
µ = −2γ = 0

 
 
2λ + 2µ + 4γ = 0 2λ + 2µ + 4γ = 0
 

Ainsi dim (F ) = 3 (car (a, b, c) engendre F par définition). La famille (d, e) est libre (car d et e non colinéaires)
donc dim (G) = 2.
On trouvera la dimension de F ∩ G à partir de celle de F + G en utilisant la formule de Grassman. F + G
contient F , donc est de dimension au moins 3 mais est de dimension plus petite que 4 (car inclus dans R4 ). On
constate que (a, b, c, d) est libre (en posant le système associé comme plus haut) elle a 4 = dim (R4 ) éléments,
c’en est donc une base, puis F + G = R4 (car contient une base de R4 ) et F + G est de dimension 4. Par la
formule de Grassman, la dimension de F ∩ G vaut 1.

Exercice 17.3 : 1. Soient (P, Q) ∈ F 2 et (λ, µ) ∈ R2 . Alors il existe P1 , Q1 ∈ R[X] tel que P = AP1
et Q = AQ1 . Ansi λP + µQ = A(λP1 + µQ2 ) ∈ F et F est un sous-e.v. de Rn [X] (il est bien non vide car
0 = 0.A ∈ F ).

2. Si A = 0, F = {0} et Rn [X] est un supplémentaire de F . Sinon, soit p = d˚A et H = Rp−1 [X]. Par
l’existence et l’unicité de la division euclidienne, F ⊕ H = Rn [X]. Une base de H est (1, . . . , X p−1 ) (base
canonique).
1
3. F est donc dimension n − p + 1 si A = 6 0. La famille (A, AX, . . . , AX n−p ) est une famille libre (car étagée
en degrés) de F , contenant n − p + 1 éléments, donc est une base de F .
Une base de G est donc ((X − a), . . . , (X − a)X n−1 ) en prenant A = X − a (puisque P (a) = 0 si et seulement si
(X − a)|P ).

Exercice 17.4 : 1. Supposons Ker (f ) = Ker (f 2 ), alors par le théorème du rang dim (Im (f )) = n −
dim (Ker f ) = n − dim (Ker (f 2 )) = dim (Im (f 2 )). On a Im (f 2 ) ⊂ Im (f ) puisque si x ∈ Im (f 2 ), il existe t ∈ E
tel que x = f 2 (t) = f (f (t)) ∈ Im f . Ainsi Im (f ) = Im (f 2 ).
Réciproquement supposons Im (f ) = Im (f 2 ), alors par le théorème du rang, dim (Ker (f )) = n − dim (Im f ) =
n − dim (Im f 2 ) = dim (Ker (f 2 )). On a Ker (f ) ⊂ Ker (f 2 ) puisque si x ∈ Ker f , alors f (x) = 0 donc f 2 (x) =
f (f (x)) = f (0) = 0. Ainsi Ker (f ) = Ker (f 2 ).

2. Supposons E = Ker (f ) ⊕ Im (f ), comme plus haut, on a déjà Im f 2 ⊂ Im f . Motrons l’inclusion réciproque


: soit y ∈ Im (f ). Il existe x ∈ E tel que f (x) = y et x s’écrit sous la forme z + f (x0 ) avec z ∈ Ker (f ) et x0 ∈ E.
Alors y = f (x) = f (z) + f 2 (x0 ) = f 2 (x0 ) ∈ Im (f 2 ) et donc Im (f ) = Im (f 2 ).
Réciproquement supposons Im (f ) = Im (f 2 ). Par le théorème du rang dim (Ker f ) + dim (Im f ) = n, donc il
suffit de montrer que Im f ∩ Ker f = {0}. Soit x ∈ Im f ∩ Ker f . Alors f (x) = 0 et on a y ∈ E tel que x = f (y).
Par suite 0 = f (x) = f 2 (y) donc y ∈ Ker f 2 = Ker f d’après 1. Donc f (y) = 0 puis x = 0, ce qu’il fallait montrer.

3. Posons E = R[X] et f : P 7→ P 0 . Alors Ker (f ) = R0 [X] et Ker (f 2 ) = R1 [X] 6= Ker (f ) pourtant


Im (f ) = Im (f 2 ) = R[X]. De plus Ker (f ) ∩ Im (f ) 6= {0} donc la somme Im (f ) + Ker (f ) n’est pas directe. Les
deux résultats précédents ne subsistent donc pas en dimension infinie.

Exercice 17.5 : 1. Soit g : F → E, x 7→ u(x). On a Ker (g) = Ker (u) ∩ F (car x ∈ Ker g si et seulement si
x ∈ F et u(x) = 0) et Im (g) = u(F ). Le théorème du rang nous donne alors le résultat.

2. Appliquons la question précédente avec F = v(E). Alors rg (u ◦ v) = dim (u(v(E))) = dim (v(E)) −
dim (Ker (u) ∩ v(E)) = rg (v) − dim (Ker (u) ∩ Im (v)).

3. On sait que dim (Ker (u) ∩ Im (v)) ≤ dim (Ker (u)) = dim (E) − rg (u) par le théorème du rang. D’où la
première inégalité. Pour la seconde, on a rg (u ◦ v) ≤ rg (u) car rg (u ◦ v) = dim (u(v(E))) ≤ dim (u(E)) (car
u(v(E)) ⊂ u(E)) et rg (u ◦ v) ≤ rg (v) car rg (u ◦ v) = dim (u(v(E))) = dim (v(E)) − dim (Ker (u) ∩ v(E)) ≤
dim (v(E)) = rg (v).

Exercice 17.6 : 1. 0 ∈ H donc H est non vide. Soit (P, Q) ∈ H 2 et (λ, µ) ∈ R2 . Alors (λP + µQ)(0) =
λP (0) + µQ(0) = 0. Ainsi λP + µQ ∈ H et H est un s-e.v. de R[X]. Pour n ∈ N, Hn est une intersection de
s-e.v. de R[X], donc un s-e.v. de R[X].

2. On vérifie facilement que ψ est linéaire. Soit P ∈ Ker (ψ). Alors P (X + 1) = P (X). Si P est non constant,
il admet une racine a dans C par le théorème de D’alembert-Gauss. Pour n ∈ N, on a, par récurrence aisée,
P (a + n) = P (a) = 0 donc P admet une infinité de racines, donc P = 0... exclus ! Ainsi P est constant.
Réciproquement si P est constant, P ∈ Ker ψ. Ainsi Ker ψ = R0 [X].

3. ψ : H → R[X] est injectif. En effet si P ∈ Ker ψ, alors P ∈ H ∩ R0 [X] avec la question précédente, donc P
est constant avec P (0) = 0 donc P = 0.
Pour n ∈ N∗ , ψn : Hn → Rn−1 [X] est bien défini. Si P ∈ Hn , alors d˚P ≤ n. Notons k = d˚P et ak le coefficient
de P . Le terme en X k de P (X + 1) est ak X k (en développant avec le binôme de Newton) donc le terme en X k
de P (X + 1) − P (X) est ak X k − ak X k = 0. Ainsi d˚(ψn (P )) < k ≤ n, donc ψn (P ) ∈ Rn−1 [X].
ψn est injectif car ψ l’est. De plus dim (Hn ) = n = dim (Rn−1 [X]), puisque Hn est un hyperplan de Rn [X]. Ainsi
ψn est bijectif. Soit Q ∈ R[X] et n = d˚Q + 1. Alors on a P ∈ Hn ⊂ H tel que ψn (P ) = Q et ψ(P ) = Q puis ψ
est surjectif. Ainsi ψ est un isomorphisme.

Exercice 17.7 : 1. Par le théorème du rang, on a dim (Ker u) + dim (Im u) = dim E donc il suffit de
montrer que la somme est directe. Soit x ∈ Ker u ∩ Im u. Alors u(x) = 0 et on a y ∈ E tel que x = u(y). On
a u3 (y) + 2u(y) = 0, et comme u2 (y) = u(x) = 0, u3 (y) = u(0) = 0. Par suite, 2u(y) = 0 donc x = 0 et
Ker u ∩ Im u = {0}, ce qu’il fallait montrer.

2. Comme Im u est un supplémentaire de Ker u dans E, u induit un isomorphisme de Im u dans Im u, donc


un automorphisme de Im u.

Exercice 17.8 : 1. Soit a ∈ F , montrons que F ⊕ Ga = 0. Si x ∈ F ∩ Ga , alors il existe (λ1 , . . . , λk ) tel que
k
P k
P k
P Pk
λi (a + ei ) = x. Alors x − λi a = λi ei ∈ G, et comme a ∈ F et F est un sous-e.v. de E, x − λi a ∈ F .
i=1 i=1 i=1 i=1
k
P
D’où λi ei = 0 puisque F ∩ G = {0}. La famille (e1 , . . . , ek ) est libre, donc λ1 = . . . = λk = 0 et x = 0. Ainsi
i=1
la somme F + Ga est directe.
k
P k
P k
P
La famille (a + e1 , . . . , a + ek ) est libre : si on a (λ1 , . . . , λk ) tel que λi (a + ei ) = 0 alors λi ei = − λi a ∈
i=1 i=1 i=1
k
P
F ∩ G (car les ei sont dans G et car a ∈ F ). D’où λi ei = 0 puisque F ∩ G = {0}. La famille (e1 , . . . , ek ) est
i=1
libre, donc λ1 = . . . = λk = 0.
Ainsi (a + e1 , . . . , a + ek ) est une base de Ga et dim (Ga ) = dim (G) = dim (E) − dim (F ) puis F ⊕ Ga = E.

2. Si F est un sous-e.v. strict de E non réduit à {0}, F est infini (il contient au moins x 6= 0 puis tous les λ.x,
Pk
λ ∈ K). Soit a =
6 b ∈ F . Montrons que Ga = 6 Gb . Si on avait a + e1 ∈ Gb , alors on aurait a + e1 = λi .(b + ei ),
i=1
k
P k
P
puis a − b= λi ei − e1 ∈ F ∩ G = {0}, puis comme la famille (e1 , . . . , ek ) est libre, λ2 = . . . = λk = 0 et
i=1 i=1
λ1 = 1, d’où a − b = 0 et a = b exclus ! D’où a + e1 ∈ Ga − Gb et Ga 6= Gb . Comme F est infini, F admet bien
une infinité de supplémentaires.

Exercice 17.9 : 1. La suite (f n )n∈N est une suite d’éléments de A (puisque A est stable par produit).
Soit p = dim (A) + 1, la famille (f, . . . , f p ), de cardinal p > dim (A) est nécessairement liée et il existe
p
(a1 , . . . , ap ) ∈ Rp − {(0, . . . , 0)} tel que ai f i = 0.
P
i=1

p p
ai f i (x) = 0. Les valeurs prises par f sont les racines du polynôme ai X i ,
P P
2. Pour x ∈ R, on a donc
i=1 i=1
donc il n’en existe qu’un nombre fini car ce polynôme est non nul (vu que les ai sont non tous nuls). Si f prenait
au moins deux valeurs distinctes, elle prendrait toutes les valeurs entre (par le TVI, car f continue) donc une
infinité. Ainsi f ne prend qu’une seule valeur et f est constante.

3. Les éléments d’une sous-algèbre de dimension finie de C ∞ (R, R) sont les fonctions constantes. Ainsi il n’en
existe que deux : {0} et {f ; f constante}.

Exercice 17.10 : 1. Il suffit de montrer que f est surjectif (puisque  nE est de dimension
 finie). Soit x ∈ E,
n
alors il existe (λ1 , . . . , λn ) ∈ K n tel que λi f i (x0 ) = x. Alors x = f λi f i−1 (x0 ) ∈ Im (f ) (par linéarité
P P
i=1 i=1
de f ) puis f est surjectif donc bijectif.
n Pn
ai f i (x0 ) puis en composant par f −1 , x = ai f i−1 (x0 ),
P
2. Pour tout x ∈ E, on peut écrire f (x) = i=1
i=1
donc la famille (x0 , . . . , f n−1 (x0 )) est génératrice, à n = dim (E) éléments, c’est donc une base de E.
n−1 n−1
On peut donc écrire f n (x0 ) = ai f i (x0 ). Et on a alors f n (f j (x0 )) = ai f i (f j (x0 )) pour tout j ∈ J0, n − 1K.
P P
i=0 i=0
n−1 n−1
n i n−1
(x0 ) donc sur une base de E. Par linéarité, f n = ai f i .
P P
Ainsi f et ai f coïncident en x0 , f (x0 ), . . . , f
i=0 i=0

Exercice 17.11 : 1. Soit x0 ∈ E tel que f n−1 (x0 ) 6= 0. Montrons que la famille (x0 , . . . , f n−1 (x0 ) est libre :
n
soit (λ0 , . . . , λn−1 ) ∈ K n tel que λi f i (x0 ) = 0. Composant par f n−1 on trouve λ0 = 0. Par suite en appliquant
P
i=1
f n−2 on trouve λ1 = 0 puis de proche en proche, λ0 = . . . = λn−1 = 0 et la famille (x0 , . . . , f n−1 (x0 ) est libre.
Elle est de cardinal n = dim (E), c’est donc une base de E.

2. Pour x ∈ E, on choisit px l’entier minimum tel que f px (x) = 0. Par la question 1, (x, . . . , f px −1 (x)) est
libre. Elle est de cardinal px donc px ≤ n. Aini f n (x) = f n−px (f px (x)) = f n−px (0) = 0. Pour tout x ∈ E, on a
donc f n (x) = 0 et f n = 0 puis f nilpotent.

(j)
Exercice 17.12 : 1. Soit i ∈ J0, nK. On doit avoir Pi tel que pour tout j ∈ J0, nK, Pi (a) = δi,j . On cherche
Pi de degré i (pour que ses dérivées j-ièmes, j > i s’annulent). Ensuite a doit être racine de Pi de multiplicité
i
(i)
i, donc Pi = λ(X − a)i , λ ∈ R. Alors Pi = λi! et on pose λ = i!1 . Au final on prend donc Pi = (X−a) i! pour
i ∈ J0, nK.

2. La famille (P0 , . . . , Pn ) est étagée en degrés donc libre, et elle est de cardinal n + 1 = dim (Rn [X]). Donc
c’est une base de Rn [X]. Pour i ∈ J0, nK, ϕi est l’application i-ème coordonnée en base (P0 , . . . , Pn ) : en effet si
n
P n
P
P = λj Pj , ϕi (P ) = λj ϕi (Pj ) = λi . Ainsi (ϕ0 , . . . , ϕn ) est la base duale associée à (P0 , . . . , Pn ) donc est
j=0 j=0
une base de Rn [X]∗ .

Exercice 17.13 : On a E = Ker (f ) + Ker (g) = Im (f ) + Im (g). Ainsi 2n = dim (Ker (f )) + dim (Ker (g)) −
dim (Ker (f )∩Ker (g))+rg (f )+rg (g)−dim (Im (f )∩Im (g)) puis dim (Ker (f )∩Ker (g))+dim (Im (f )∩Im (g)) = 0
par le théorème du rang. Comme ce sont deux entiers positifs, on a donc dim (Ker (f ) ∩ Ker (g)) = dim (Im (f ) ∩
Im (g)) = 0 et ces deux espaces sont donc réduits à {0} puis les deux sommes sont directes.

Exercice 17.14 : 1. On a aisément Im (u + v) ⊂ Im (u) + Im (v) : si y ∈ Im (u + v), on a x ∈ E tel


que y = u(x) + v(x) ∈ Im u + Im v. En passant aux dimensions il vient rg (u + v) ≤ dim (Im u + Im v) =
rg u + rg v − dim (Im u ∩ Im v) ≤ rg u + rg v.

2. D’après le 1., rg (u − v) + rg (v) ≥ rg (u) et rg (v − u) + rg (u) ≥ rg (v). Comme rg (v − u) = rg (u − v), on


en déduit que rg (u) − rg (v) ≤ rg (u − v) et rg (v) − rg (u) ≤ rg (u − v). D’où le résultat.

3. Appliquant le 2. à −v, comme rg (−v) = rg (v), il vient |rg (u) − rg (v)| = |rg (u) − rg (−v)| ≤ rg (u + v).
D’autre par rg (u + v) ≤ rg (u) + rg (v) par le 1.

4. Si u + v est un automorphisme, alors rg (u + v) = n, donc rg (u) + rg (v) ≥ n. De plus u ◦ v = 0, donc


rg (u ◦ v) = 0 et d’après la question 3. de l’exercice 5, rg (u) + rg (v) ≤ n. D’où le résultat.

Exercice 17.15 : 1. La Q-linéarité se montre facilement. De plus ϕ est injectif si et seulement si Ker (ϕ) = {0}
si et seulement si il n’existe pas de polynôme P non nul dans Q[X] tel que P (a) = 0, si et seulement si a est
transcendant (par définition).

2. On vérifie aisément que P Q[X] ⊂ Ker (Φ) (si Q ∈ P Q[X], alors on a R ∈ Q[X] tel que Q = P R et
Q(a) = P (a)R(a) = 0). Réciproquement, soit Q ∈ Ker (Φ) et Q = P S + R la division euclidienne de Q par
P . Alors R(a) = 0 et comme d˚R < d˚P , R = 0 par minimalité du degré de P . D’où Q = P S ∈ P Q[X] et
Ker (ϕ) = P Q[X].
n−1 n−1
3. Liberté : soit (λ0 , . . . , λn−1 ) ∈ Qn tel que λi ai = 0. Posons R = λi X i ∈ Q[X]. Alors R(x) = 0
P P
i=0 i=0
mais d˚R < d˚P . Ainsi R = 0 et λ0 = . . . = λn−1 = 0 donc la famille est libre.
n
Soit G = Vect (1, . . . , an−1 ). On a P (a) = 0, écrivant P (X) = ak X k (an 6= 0 car d˚P = n). Alors
P
k=0
n−1
an = −a−1 ak ak ∈ G puis par récurrence aisée ap ∈ G pour tout p ≥ n (en multipliant l’inégalité précédente
P
n
k=0
par ap−n ). D’où G = Q[a] car tout élément de G est CL des ap .
Autre méthode : si Q ∈ Q[X], alors écrivant Q = P S + R la division euclidienne de Q par P , on a Q(a) =
n−1
P (a)S(a) + R(a) = R(a). Comme d˚R < d˚P , on a (λ0 ,d ots, λn−1 ) ∈ Qn tel que R(X) = λi X i et Q(a) =
P
i=0
n−1
i
P
R(a) = λi a ∈ G.
i=0

4. Soit (x, y) ∈ Q[a]2 . On a alors (Q, R) ∈ Q[X]2 tel que x = Q(a) et y = R(a). Alors x − y = Q(a) − R(a) =
(Q − R)(a) ∈ Q[a] et xy = Q(a)R(a) = (QR)(a) ∈ Q[a]. De plus 1 = 1(a) ∈ Q[a] donc Q[a] est un sous-anneau
de C.
Soit x ∈ Q[a] − {0} et posons f : Q[a] → Q[a], u 7→ ux (bien défini par ce qui précède). f est clairement linéaire,
et si u ∈ Ker f , alors ux = 0 donc u = 0 (car x 6= 0). Ainsi Ker f = {0} et f est injective. Comme Q[a] est de
dimension finie, f est un automorphisme de Q[a]. En particulier f est surjectif et on a u ∈ Q[a] tel que ux = 1.
Alors x−1 = u ∈ Q[a] donc Q[a] est un sous-corps de C, donc un corps.

Exercice 17.16 : 1. Si on avait F ∪ G = E, F ∪ G serait un sous-e.v. de E donc on aurait F ⊂ G ou G ⊂ F


(cf feuille de TD 15) et avec l’éaglité des dimensions F = G = E... exclus ! Donc il existe x ∈ E − (F ∪ G).

2. On montre par récurrence sur k ∈ N la propriété P (k) : si E est un espace vectoriel de dimension finie
≥ k, F et G des s-e.v. de dimensions dim E − k alors F et G admettent un supplémentaire commun.
Soit E un espace vectoriel de dimension finie et F et G deux s-e.v. de dimension dim E − 0 = dim E. Alors
F = G = E et {0} est supplémentaire commun donc on a P (0).
Soit k ∈ N tel que P (k) et soient E un espace vectoriel de dimension finie ≥ k + 1, F et G des s-e.v. de dimensions
dim E − k − 1. Alors F et G sont deux sous-e.v. stricts de E, donc par le 1, il existe x ∈ E − (F ∪ G). Posons
F 0 = F + K.x et G0 = G + K.x. Ce sont des s-e.v. de E de dimension dim (E) − k (car x ∈ / F et x ∈/ G) donc
ils admettent un supplémentaire commun H par hypothèse de récurrence. On vérifie alors que H + K.x est un
supplémentaire commun à F et G et on a P (k + 1).
En conclusion ∀k ∈ N, P (k).

Exercice 17.17 : ϕ est clairement linéaire, et injectif : si Q ∈ Ker ϕ alors Q = −Q00 donc si Q00 6= 0,
d˚Q = d˚Q − 2, absurde ! Ainsi Q00 = 0 puis Q = 0 et Ker ϕ = {0} donc ϕ est injectif.
Pour n ∈ N, on pose ϕn : Rn [X] → Rn [X], P 7→ ϕ(P ). C’est un endomorphisme injectif donc bijectif de Rn [X]
(car Rn [X] est dimension finie).
Soit P ∈ R[X], notant n = d˚P , on a donc Q ∈ Rn [X] tel que ϕn (Q) = P (car ϕn est surjectif) puis P = ϕ(Q)
donc ϕ est surjectif puis bijectif.

Problème : 1. La suite (Ker (f p ))p∈N est croissante pour l’inclusion : si p ∈ N et x ∈ Ker (f p ), f p (x) = 0
donc f p+1 (x) = f (0) = 0 et x ∈ Ker (f p+1 ). Ainsi la suite (dim (Ker (f p )))n∈N est une suite croissante d’entiers.

2. On montre par récurrence sur p ≥ k la propriét éP (p) : Ker (f p ) = Ker (f k ). On a évidemment P (k). Soit
p ≥ k tel que P (p). Alors Ker (f k ) ⊂ Ker (f p+1 ) par le 1. Soit x ∈ Ker (f p+1 ), alors f p−k (x) ∈ Ker (f k+1 ) =
Ker (f k ) et f p (x) = 0 puis x ∈ Ker (f p ) = Ker (f k ) par hypothèse de récurrence, ce que l’on voulait.
En conclusion, ∀p ≥ k, P (p).

3.La suite (dim (Ker (f p )))n∈N est strictement croissante jusqu’à un certain rang k0 où elle stationne défi-
nitivement d’après la question précédente. Comme c’est une suite strictement croissante d’entiers, on montre
facilement que pour l ∈ J0, k0 K, dim (Ker (f l )) ≥ l. Comme cette suite est majorée par n, on a k0 ≤ n.

4. Comme la suite (Ker (f k ))k∈N stationne à partir d’un certain k0 ≤ n, si p > n, Ker (f p ) = E = Ker (f n ) et
f = 0. Si p ≤ n, alors E = Ker (f p ) ⊂ Ker (f n ) donc Ker (f n ) = E et là encore f n = 0.
n

5. Le théorème du rang appliqué à f|Im (f k ) nous donne rg (f k ) = rg (f k+1 ) + dim (Ker (f ) ∩ Im (f k )). Comme
Ker (f ) ∩ Im (f k+1 ) ⊂ Ker (f ) ∩ Im (f k ) (car Im (f k+1 ) ⊂ Im (f k )), la suite (dim (Im (f k )) − dim (Im (f k+1 )))k∈N
est décroissante.
+
6. Par le théorème du rang, pour tout k ∈ N, dim (Im (f k )) − dim (Im (f k+1 )) = dim (Ker (f k 1
)) −
dim (Ker (f k )) d’où le résultat avec la question précédente.

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