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Une enfance à l’état crépusculaire

Lorsque j’étais enfant et que j’écoutais mes parents se prononcer sur la


valeur de leurs enfants, des propos de la sorte parvenaient à mes oreilles : « Mes
enfants sont la prunelle de mes yeux. Je vais toujours faire passer mes enfants
avant moi. Jamais je n’accepterai la maltraitance de mes enfants. Je ferais tout pour
leur bien ». Je me disais alors que ce qu’on nomme ​les parents prennent à cœur le
bien-être et le bon développement de leurs enfants. Je me disais que nous étions
chanceux, nous, les enfants, d’avoir des parents, d’être entourés d’adultes qui
désirent toujours le mieux pour nous. J’ai moi-même le privilège d’être parent d’une
petite fille adorable, un être rempli de lumière. J’ai également la chance d’enseigner
à des enfants et des adolescents. Je leur propose, tout comme à mon enfant, un
enseignement centré sur l’amour, le partage d’idées, l’épanouissement de la pensée
critique, l’écoute de leurs semblables, la compassion, le souci de soi et d’autrui, la
nécessité de développer la souveraineté et la responsabilité de leur être ainsi que la
visée d’une liberté intérieure. Bref, je favorise l’essor du plein potentiel humain chez
l’enfant.
Depuis l’éclosion du marasme signé ​Covid-19​, je ressens un profond malaise
qui ne fait que croître. Je constate que les beaux discours sur la prévalence des
enfants se sont affaissés au détriment d’un égoïsme démesuré chez plusieurs
adultes. Attendez ! Je m’exprime maladroitement. À vrai dire, j’ai la conviction que la
majorité des parents et enseignant‧e‧s désirent le « bien » des enfants, mais la peur
est présentement si palpable qu’elle brouille et obscurit la prise de décision les
concernant. ​Présentement, cette prise de décision ​s’opère avec la peur au ventre et
non avec l’amour au cœur. Quant aux instances gouvernementales, je ne me gêne
pas pour affirmer qu’ils se fichent éperdument du bien-être psychologique, affectif et
spirituel de nos enfants. En autant que ces derniers absorbent la peur, l’inquiétude et
l’incertitude exposées partout autour d’eux et qu’ils acquiescent sans résister au
nouveau normal​. Le tour est joué. Il sera si facile, dans quelques années, de
manipuler et d’asservir ces adultes de demain. Adieu les relations humaines, les
sourires, la confiance en soi et en autrui, l’introspection, la réflexion critique et
bonjour le conformisme, la peur, le mépris de l’autre, l’indifférence et l’être
apathique.
C’est un devoir d’écrire ma position sur l’effarante réalité qui se construit
autour de nos petits et nos plus grands. Si leur postérité vous tient à coeur, il est
temps de lire ce texte, de se questionner, de réfléchir à ce qui se déploie autour de
nous et d’agir pour s’assurer que tous les enfants puissent s’émanciper dans un
monde qui désire leur bien-être véritable et non dans un monde où ils sont perçus
comme des menaces virulentes pour adultes et comme de simples pions digitaux
servant à édifier l’armature d’une ​société numérique axée sur l’unique désir de
sécurité physique.
Depuis la mi-mars 2020, notre société s’est complètement écroulée. Les
fondations sociales et économiques plient et flanchent les unes à la suite des autres.
Pire, ce sont les individus qui flanchent les uns après les autres. Le poids de la peur,
de l'anxiété et de l’incertitude suffoque et meurtrit l’âme de tous. L’apparition du
Covid-19 a instantanément ancré le cœur de mes concitoyens et concitoyennes
dans la peur. Malheureusement, celle-ci perdure toujours, alors que la maladie a
perdu bien des plumes. Nos interactions en société sombrent actuellement dans une
mer d'inhumanité où de nouvelles habitudes sociales sont proclamées: distanciation
humaine, obéissance à l’incohérence, effacement du visage humain, divinisation de
la réalité virtuelle, valorisation délibérée de la peur et de la méfiance. Au moment
d’écrire ces lignes, j’ai trente-six ans. Ainsi, je suis en mesure de saisir l’ampleur des
changements, de me questionner sur eux et de prendre position. Ce n’est pas le cas
de nos enfants. Eux subissent. Cette crise est imparable pour ces jeunes esprits. Ils
encaissent coups après coups. Et bien souvent, ils ne reconnaissent pas les coups,
mais ils écopent. C’est affligeant, complètement insensible !

D’entrée de jeu, je dénonce l’imposition des masques et son impact


substantiel sur la psychologie sociale et affective de l’enfant. Le principe de
socialisation de l’être humain passe par la reconnaissance de l’autre. Non pas la
reconnaissance de l’être particulier : « je te reconnais toi, je sais qui tu es ! », mais
plutôt la reconnaissance de l’autre comme étant pareil à soi, un autre être humain.
Et justement, cette reconnaissance se matérialise par le visage. En fait, le visage est
à l’origine même de l’éthique, car c’est par le visage de l’autre que surgit la pensée
éthique. Je ne suis pas le seul à le percevoir ainsi. En effet, Emmanuel Lévinas,
grand philosophe du XXe siècle qui a sérieusement influencé ma réflexion éthique,
perçoit aussi l’éthique à partir du visage d’autrui : « La proximité de l’autre est
signifiance du visage »1, « La venue de l’humain à l’éthique passe par cette
souffrance éthique, trouble qu’apporte tout visage, même dans un monde
ordonné »2. C’est pourquoi je reconnais que le port du masque contrecarre l’éthique
humaine, car il vole et viole l’identité du prochain, il empêche l’être humain d’entrer
en relation éthique avec autrui. Oui, c’est vrai, nous pouvons encore voir les yeux.
Mais pouvons-nous nous en contenter ? Les enfants le peuvent-ils ? Ils ne le doivent
absolument pas ! Certes, les yeux occupent une place prédominante dans le visage,
mais la bouche a tout autant d’importance. En se masquant les uns les autres, tout
en prétendant le faire par précaution, et ce, même si bien des études scientifiques
démontrent qu’il n’y a aucun apport sécuritaire significatif3, les enfants reçoivent

1
Emmanuel, LEVINAS, ​Altérité et transcendance​, Paris, Le Livre de Poche, ​2006, p 44.
2
​Ibid​., p. 116.
3
Denis, RANCOURT. « Masks don’t work : A review of science relevant to COVID-19 social policy ».
Dans ​River Cities’ Reader,​ 11/06/2020. [En ligne].
https://www.rcreader.com/commentary/masks-dont-work-covid-a-review-of-science-relevant-to-covide
-19-social-policy​ (Page consultée le 28 août 2020).
l’information qu’il est judicieux de se couvrir la bouche et le nez pour ne pas faire
mourir grand-papa ou grand-maman. Une situation qui, en réalité, frôle
l’improbabilité. Par le fait même, nous exigeons à nos enfants de camoufler leur
intelligence, car oui, l’intelligence se transmet par la bouche, par le langage. Bien
entendu, nous leur imposons du même coup d’étouffer tout dévoilement d’émotions.
Il n’y a qu’une minime probabilité que grand-papa ou grand-maman décède de ce
virus, mais peu importe, muselons nos enfants, apprenons-leur que l’important n’est
pas de communiquer leurs pensées ou leurs émotions, mais de suivre des
consignes saturées d’incohérences. Apprenons-leur qu’il est vain de bien respirer
pour maintenir une bonne santé physique et mentale. Voilà ce qu’on propose à nos
tout-petits et à nos plus grands lorsqu’on leur demande ou ordonne de porter un
masque. Nous nous précipitons aveuglément dans un mouvement de
déshumanisation avec cette obligation du port du masque. « Oh, tu vas trop loin.
Calme-toi un peu. C’est temporaire ». Je le sais, certaines personnes auront cette
pensée en lisant les phrases ci-dessus. Si vous croyez toujours que le masque est
une mesure temporaire, c’est que vous avez fait la sourde oreille lors des points de
presse des autorités sanitaires provinciales et fédérales, car autant Horacio Arruda4
que Theresa Tam5 ont clamé haut et fort que le port du masque est une nouvelle
norme sociale et qu’elle est là pour rester. Imaginez un enfant en bas âge qui forme
son identité sociale et affective, étant constamment entouré de gens masqués.
N’oublions pas que le processus d’apprentissage chez l’humain s’effectue en partie
par l’entremise de la symbolique. Et que symbolise le masque ? La menace, la peur
de l’autre, la soumission. Quel genre de relations humaines l’enfant bâtira-t-il ?
Seront-elles fondées dans l’amour et la confiance ou dans la peur et la méfiance ?
Personnellement, le bon développement psychosocial et psychoaffectif chez l’enfant
est un argument suffisant permettant d’abolir ce foutu décret d’imposition du
masque. Ajoutons à cela l’incapacité à démontrer l’efficacité significative des
masques et nous pouvons conclure que l’imposition de cette arme de soumission est
d’ordre politique et non médicale.

L’imposition du masque n’est qu’un aspect de ce stratagème ciblant la


déshumanisation de nos enfants. Pour ceux-ci, le toucher est sans équivoque le
sens par lequel se manifeste une preuve tangible d’amour et d’affection autant pour
eux qu’envers leur prochain. Regardez les enfants jouer ensemble en temps normal.

4
Horacio, ARRUDA, « ​Le port du masque est la nouvelle norme sociale soutient le ministre de la
Santé ». Dans ​Chaleur nouvelles​, ​04/08/2020​. ​[En ligne].
https://www.chaleursnouvelles.com/article/2020/08/04/le-port-du-masque-est-la-nouvelle-norme-socia
le-soutient-le-ministre-de-la-sante​ (Page consultée le 23 septembre 2020).

5
Theresa, TAM, « Physical distancing, mask-wearing could be in place for 2-3 years even with
vaccine, Tam warns ». Dans ​CBC News,​ 04/08/2020. [En ligne].
https://www.cbc.ca/news/politics/covid-19-vaccine-tam-1.5673729​ (Page consultée le 23 septembre
2020).
Ils se câlinent, se tapent les mains, se tiraillent, se chatouillent, etc. Observez
comment interagissent les enseignant‧e‧s du primaire et les éducateur‧rice‧s en
temps normal. Ils câlinent les enfants, prennent les tout-petits dans leurs bras
lorsque c’est nécessaire, donnent des petites tapes affectives dans le dos en signe
d’encouragement. Étant enseignant, j’aime donner une petite tape d’encouragement
dans le dos ou sur l’épaule de mes élèves pour féliciter leurs efforts. Les enfants ont
besoin du contact physique et des caresses afin de se développer sainement. Du
jour au lendemain, ils ont perdu ce contact essentiel au bon développement affectif
de leur être. Le toucher leur est interdit. Cette perte du toucher, si elle perdure, aura
des conséquences néfastes, voire catastrophiques pour le développement
psychoaffectif de nos enfants. La confiance envers autrui est déjà fortement
ébranlée. Actuellement, nous amputons nos enfants de toute spontanéité, surtout
affective. L’inconscient enregistre cette hésitation dans le don de soi, le don
d’affection. Nous assistons au naufrage de la connexion émotionnelle. Nous
inculquons à nos jeunes qu’il est plus responsable et intelligent de garder ses
distances avec ses amis et ses proches que de se rapprocher, de se faire confiance
et de s’enlacer quand le besoin émotionnel se fait sentir : « c’est dangereux de se
faire un câlin entre amis » « soyez des champions de la distanciation ». Voilà le
message diffusé par l’appareil gouvernemental. C’est honteux ! Nos enfants ne
subissent pas une transmission virale, ce n’est pas leur corps qui succombe à la
maladie. Ils subissent une transmission d’anxiété et d’effroi. Ils s’exposent à une
contamination de l’esprit.

Vous savez, les enfants ne possèdent pas un niveau d'intelligence inférieur


aux adultes. À vrai dire, ils le sont davantage car ils reconnaissent et savent profiter
de l’intelligence du cœur. Les enfants baignent dans le ressenti, ils expriment leurs
émotions et osent extérioriser le fond de leur pensée. En ce moment, bien des
jeunes perçoivent la multiplicité d’incohérences mise en place par l’imposition de lois
gouvernementales. Les classes bulles, l’imposition de la distanciation sociale et
l’obligation de porter le masque dans la classe alors que les enfants ne subissent
pas les foudres du Covid-19 en sont de bons exemples. Nous ne demandons pas à
l’enfant de se questionner sur ces règles complètement aberrantes mais seulement
d’obéir et de les appliquer. Bref, nous exigeons d’eux qu’ils agissent tels des
automates. Les enfants se découragent de voir tant d’incohérences et pour ne pas
déplaire à l’autorité (parents, enseignant‧e‧s, éducateur‧rice‧s, directions d’école,
gouvernement) ils finissent par accepter l’absurde. Ils entrent en dissonance
cognitive. Qu’adviendra-t-il de nos enfants dans quelques années ? Ils deviendront
des êtres éteints, endormis et préféreront la servitude et la soumission.

En outre, nos enfants sont aspirés par un tourbillon d’anxiété qui se manifeste
de toute part. Déjà que l’anxiété grugeait abondamment l’énergie vitale des enfants
au cours des dernières décennies, voilà qu’elle s’empare de la totalité de leur être.
Du moment où l’enfant se réveille, une tension permanente s’installe jusqu’au
couché, encore faut-il qu’il ne souffre pas d’insomnie, difficulté de plus en plus
présente, particulièrement chez les adolescents6. Depuis l’émergence de cette crise,
bien des enfants doivent affronter des parents dont la charge d’anxiété est au point
culminant pour diverses raisons (perte d’emploi, disputes plus fréquente, divorces,
perte financière, tristesse, peur de la mort, etc.). Un parent surchargé d’anxiété et de
peur aura bien du mal à combler les besoins affectifs de son enfant. Non seulement
l’enfant ressent la détresse du parent, mais il n’est pas rare de voir le parent
développer des problématiques de dépendance et de violence. Et que fait l’enfant
qui sent un inconfort en compagnie de ses parents ? Je vous assure qu’en 2021, il
se réfugie dans le monde virtuel. Il purge sa colère, son incompréhension et son
désespoir dans un marathon de visionnements ​Netflix,​ dans des jeux vidéos
principalement axés sur la violence et dans des réseaux sociaux où l’important est
de montrer une vie illusoire remplie d’expériences uniques. Là au moins, il se sent
faussement en sécurité, dans l’artificiel. Il évite de réfléchir aux émotions qui le
traversent, qui l'abîment, qui lui déchirent le cœur. Tout cela est trop souffrant et à
l’école, aucun cours, aucun enseignant‧e‧s ne l’a probablement guidé dans la
gestion et l’acceptation de la souffrance. Ce n’est pas dans le programme éducatif.
Trop futile comme enseignement à ce qu’il paraît. Bref, tout ce que veut l’enfant c’est
de geler ses blessures, les faire disparaître pour quelques heures et le territoire
virtuel est l’endroit parfait pour cette lobotomie de l’esprit.

Ce que je viens de vous décrire ne concerne que le ​nouveau normal à


domicile de plusieurs enfants. Abordons maintenant le système scolaire revampé, le
système scolaire 2.0. Aussitôt qu’ils accèdent au terrain de l'établissement scolaire,
les enfants de dix ans et plus (ou six ans et plus, dépendamment des régions)
doivent porter un masque en tout temps jusqu’au retour à la maison. Un masque qui
couvre la bouche et le nez pendant 7 heures par jour, 5 jours par semaine. Pour ne
pas contaminer nos aînés nous dit-on. C’est complètement absurde. C’est farfelu.
C’est de la folie ! De plus, les enfants doivent respecter la distanciation sociale de
deux mètres avec les élèves ne partageant pas la même bulle. La même ​bulle ? ​
Qu’est-ce que ce concept de bulle ? Les bulles sont des groupes d’élèves
cloisonnés pour l’année entière. Dans l’établissement scolaire, un enfant lui est
interdit d’aller discuter avec un ami d’une autre classe. Chacun des élèves doit
demeurer dans la salle de classe attitrée à sa bulle, exception faite pour aller aux
toilettes et pour les 2 récréations chez les petits. Heureusement pour les jeunes du
secondaire, il est possible d’aller dîner à l’extérieur, toujours en respectant la
distanciation sociale, bien entendu. Les enfants du primaire, quant à eux, dînent

6
Jean-Philippe, CHAPUT. «​ Hausse ​'fulgurante' ​des cas d’insomnie chez les adolescents​ ​ ». Cité
dans ​Radio-Canada,​ ​04/08/2020. [En ligne].
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1136038/hausse-cas-insomnie-adolescent-cheo-recherche​ (Page
consultée le 23 septembre 2020).
dans la salle de classe. Hallucinant ce ​nouveau normal ! Que j’aimerais retourner en
enfance et vivre cette réalité offerte à nos jeunes. Quel environnement optimal pour
le développement humain et social ! J’exagère à peine lorsque j’affirme que les
prisonniers ont davantage de liberté que nos enfants. Soyez sans crainte, nous dit le
gouvernement Legault, c’est pour le bien-être de vos enfants, pour leur sécurité. Ah
oui ? Et quel est le danger ? En date du 4 mars 2021, au Québec, aucun enfant n’est
décédé du Covid-197 et de plus, la transmission virale de l’enfant à l’adulte est
considérée par plusieurs études scientifiques comme étant limitée8. Il m’apparaît
beaucoup plus inquiétant de savoir que lors de la dernière année, la principale cause
de mortalité des enfants canadiens entre 10 et 14 ans est le suicide9. Voilà un
danger à considérer ! Pensez-vous vraiment que la mise en place de ces mesures
incohérentes et déraisonnables bénéficieront au bonheur, au bien-être mental de
nos enfants ? C’est si simple à voir lorsqu’on regarde avec le cœur. La gouvernance
mondiale procède à la mise en place d’une ingénierie sociale principalement
destinée aux enfants, car les enfants possèdent une naïveté, une confiance aveugle
envers l’autorité. Ils sont facilement malléables. Ils sont en pleine construction de
leur personnalité, c’est si simple de les conditionner. On dit souvent que les enfants
sont comme des éponges, qu’ils gobent tout d’une facilité déconcertante. C’est vrai !
Les différents gouvernements du globe le savent et à défaut de voir nos enfants
s’engorger d’une eau pure et saine, on leur offre une eau souillée, embrouillée, une
eau ténébreuse.

Lors des derniers mois, l’appareil gouvernemental a encouragé la jeunesse


québécoise à s’isoler, à se distancer, à profiter des écrans. On les encourage à
passer des heures à regarder des vidéos, à jouer aux jeux vidéos et à trouver son
confort sur les réseaux sociaux. Surtout ne pas se rassembler, n’avoir aucune
interaction sociale, car vous êtes dangereux les jeunes, vous ne pensez qu’à vous,
vous n’êtes qu’une bande d’égoïstes. Voilà le message reçu par nos enfants et nos
adolescents. Et ils ne se sont pas fait prier. Ils y passent des heures, bien installés
devant leurs écrans à jouer, à clavarder, à regarder des vidéos en rafale. Le
gouvernement et leurs complices implantent actuellement l’idée que la réalité
virtuelle est beaucoup plus plaisante et sécuritaire que la réalité physique. Surtout
pas de câlins, envoyez-vous des pictogrammes en forme de cœur, c’est suffisant.
Rendez-vous compte de ce qu’on fait subir aux enfants et à quel point nous les
transformons étape par étape en coquilles vides, en zombies fiers d’affirmer qu’ils
7
​Institut national de santé publique du Québec​. [En ligne].
https://www.inspq.qc.ca/covid-19/donnees/age-sexe​ (Page consultée le 4 mars 2021).
8
​Institut national de santé publique du Québec​. [En ligne].
https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/covid/3007-enfants-risques-infections-transmission-covid19.
pdf​ (Page consultée le 23 septembre 2020).
9
Raising Canada 2020. Cité par Tiphanie ROQUETTE. « ​COVID-19: les enfants ne vont pas bien ​»,
Radio-Canada,​ 01/09/2020. [En ligne].
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1730715/enfant-sante-mentale-physique-pauvrete-discrimination
(Page consultée le 23 septembre 2020).
font preuve d’altruisme en demeurant à la maison, en portant un masque et en
s‘échappant dans la réalité virtuelle. Nos enfants sont en proie à une perte totale de
sens où plus rien ne compte mis à part la sécurité du corps. Au diable leur esprit,
leur santé mentale, leur spiritualité. L’âme peut bien s’éteindre, ce n’est pas grave.
De toute façon, il est beaucoup plus simple de diriger une population éteinte qu’une
population débordante de convictions et d’énergie vitale. Chers parents, il est temps
de dire : « c’est assez ! ». Nos enfants ont une valeur incommensurable. Nous,
concitoyens et concitoyennes, avons le devoir de cesser cette percée vers
l’annihilation d’une enfance douce, aimante, souriante, intuitive et sociale. Nous
avons le devoir de nous responsabiliser et d’offrir une éducation fondée sur
l’altruisme, la chaleur humaine, le contact humain, l’écoute, la confiance en soi, la
compréhension de son être, la fraternité, la souveraineté de l’être, le respect de
l’organique. L’heure n’est plus au doute, mais à l’action. Guidons nos enfants hors
de ce monde mensonger, avare et contrôlant. Encourageons-les à développer une
liberté intérieure qui leur permettra de s’autonomiser, de se découvrir, de s’aimer
pour enfin construire un monde axé sur l’acceptation de soi et d’autrui, un monde
fondé sur l’amour véritable.

Avec tout mon amour,

Patrick Lafleur

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