Tableau chronologique

Période Côté francophone Côté flamand

Avant 1830 - 1700 : fondation de la Monnaie

- 1782 : Théâtre du Parc
- Caisse de résonnance des mouvements
d’opinion et divertissement de l’élite
- Grands théâtres et opéras royaux (1820 :
Théâtre de Liège ; 1834 : Anvers ; 1840 :
Gand)
1830 Muette de Portici Discrédit jeté sur la langue flamande
Création de la Belgique sur une logique de découpage
des frontières, pas sur une identité culturelle commune
Après 1830 L’Etat : volonté de créer artificiellement une identité Question de la langue = question sociale et politique qui a
nationale par la littérature théâtrale des répercussions sur la littérature
- Société des Gens de Lettres belges (1848) - Français : portée modélisante et universalisante
- Prix triennal de Littérature dramatique (1859) - Flamand : revendications sociales et engagement
- Arrêté royal pour le remboursement droits politique contre les injustices sociales
d’auteur aux théâtres s’il s’agit d’une œuvre
originale belge

L’activité théâtrale : multiplication exponentielle de

petites salles de spectacles (> décret d’octobre 1830)
- L’Alhambra, le Vaudeville, le Molière,
l’Alcazar, etc.
- Stratégies commerciales pour attirer le public
o Développement du genre comique
o Phénomène de « colonisation
 française »
o Développement de la « revue à la
belge » (âge d’or entre 1885 et 1914)

1880-1900 Théâtre d’art :

- Rôle majeur de la Monnaie
- Phénomène Maeterlinck
o 1891 : création de L’intruse par Lugné
Poe (jour d’Hernani du symbolisme)
o Nouveau langage qui comprend la
révolution esthétique qui s’annonce

Mécénat :
- Edmond Picard
o L‘Art moderne (1881) : art social
o Dynamique intellectuelle
o Théâtre de la Maison d’Art (1895)
- Pierre Delacre 
o Nouveau Théâtre (1897) avec Mouru
de Lacotte

 Courte durée de ces initiatives en raison de

l’absence d’une politique culturelle régulière

1900 Début du 20e siècle : Joug de la francophonie

- 1906 : Picard, « Ostende, centre d’art »  Théâtre de piètre qualité professionnelle (amateurisme)
- Notion de « théâtre d’application et
d’éducation »
 Mouvement lancé vers un Théâtre National

Guerre 14-18 Activité théâtrale interrompue Vlaamse Front Toneel

1918-1940 : l’entre- Forte baisse de l’activité théâtrale (3 raisons)
deux-guerres - Spectacles de divertissement de plus en plus
grotesques
- Apparition du cinéma parlant
- Taxes (1919) + crise économique (1929)
 Mise en place d’une réflexion des pouvoirs
publics
Mouvement de rethéâtralisation du théâtre :
- Jules Delacre (« Copeau belge ») : Théâtre du
Marais (1922)  modernisme néoclassique
- Raymond Rouleau : Groupe Libre (Tam Tam
de Géo Norge, Marcel-Louis Baugniet, Herman Teirlinck
Rouleau)
Le peintre Baugniet et la danseuse Akarova
- Art du mouvement totalement pionnier
- Lieu de recherche artistique à Ixelles
Nouvel essor esthétique
1924 : Vlaamse Volks Toneel (VVT) dirigé par Johan de
Meester
- Décentralisation du théâtre => éducation
- Esthétique constructiviste de Meyerhold +
expressionisme allemand (insoumission à la
langue)
 Dès les années 20’ : libération du conservatisme en
Flandre = première étape de distinction avec la
culture francophone 7
- 1922 : De vertraagde film (expressionisme
flamand)
- 1927 : La Cambre (Instituts des Arts décoratifs,
Henri Van de Velde)  Studio

Juste avant la guerre :

- Comédiens routiers
- Rideau de Bruxelles (Claude Etienne)
Guerre 40-45 Rôle dynamique pour l’activité théâtrale (3 raisons)
Contraintes imposées par l’occupant
1945 : arrêté du régent Théâtre National Théâtre National Flamand (KNS) à Anvers (+ Gand)
qui formule les Octroi de subventions et de missions - Théâtre pour enfants + théâtre d’expérimentation
premières interventions - Arrêté de 1952 : mode d’octroi de subventions (le Studio Herman Teirlinck)
du pouvoir public en par communauté linguistique
matière culturelle - Arrêté de 1957 : nouveau mode d’octroi
 (agrégation de nouveaux théâtres) => tensions
entre les théâtres
- 1958 : séparation entre le ministère de
l’Instruction publique et celui des Affaires
culturelles

+ 1968 : arrêté qui fixe les conditions d’octroi de la

Carte professionnelle (+législation sociale du métier
d’acteur)

Structure qui met un frein à la naissance de nouvelles

esthétiques
 Activité théâtrale alternative :
- Théâtre de l’Étuve à Liège (auteurs émergents)
- Théâtre de Poche à Bruxelles (provocateur)
Conceptualisation de la
représentation (activité Événements à la source de l’avenir de la scène belge :
artistique => pensée - Expo 1958 : découverte de ce qu’il se passe
esthétique) hors de nos murs)
- Nouvelles écoles : INSAS (1962) et IAD
(1961)
- Théâtre universitaire (Armand Delcampe)
- Henri Chanal (IAD) : découverte de Grotowski

1960 : volonté de créer Jeune Théâtre (jeunesse irrévérencieuse contre

un contrepoids à l’institution)
l’institution - Théâtre du corps (théâtre cultuel) 
o Théâtre Laboratoire Vicinal (Real,
real, de Frédéric Baal)
o Plan K (Frédéric Flamand)
- Théâtre politique/critique : Marc Liebens
 o Approche du texte par la dramaturgie
o Théâtre du Parvis
o Ensemble Théâtral Mobile (avec
Jean-Marie Piemme et Michèle
Fabien)
- Caractéristiques générales (4)

JT fournisseur de directeurs d’institution

MAIS le JT met l’institution en difficulté  Bernard
Decoster = le coup de vent bon ton

Fin des années 60’ : subventions pour un Théâtre de

Poche expérimental => tensions
 1975 : création de la CCJT (aides ponctuelles)

1976 : création d’un festival du JT à Liège

1978 : première convention collective

Le JT prend une connotation socioprofessionnelle

1980-2000 Armand Delcampe : Atelier Théâtre Jean Vilar + Nouveau théâtre typiquement flamand 
Cahiers-Théâtre Louvain - Centres d’arts, kunstenarts
Une nouvelle écriture dramatique (en réaction au JT) - Clash générationnel
- René Kalinsky, Paul Hémont, Jean-Marie - Comptoirs de subventionnement
Piemme, Michèle Fabien, Jean Louvet, …
- Nouvelles initiatives : mini-festivals,
association Temporalia, éditions Lansman

Années 90’ : Nouveau Jeune Théâtre  « Etats

généraux du NJT »  schisme avec les anciens du JT
Impact du nouveau théâtre flamand = division en 2
grandes tendances
- Texte comme présupposé
- Écriture de plateau