Revue des Études Grecques

John Burnet, M. Α., LL. D. Early greek Philosophy

Albert Rivaud

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Rivaud Albert. John Burnet, M. Α., LL. D. Early greek Philosophy. In: Revue des Études Grecques, tome 22, fascicule 98-
99,1909. p. 341;

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 COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES
collection, par un dictionnaire et un
manuel de conversation, également
composés par M. Brighenti.
Hubert Pernot.
42. John BURNET, M. Α., LL. D. Early
greek Philosophy, 2e éd. London,
Adam et Charles Black, 1908. In-8°,
xi-433 p.
M. Burnet est infatigable. A peine
vient-il de terminer '(un peu vite,
semble-t-il) sa belle édition de Platon,
qu'il nous donne une revision de son
histoire de la philosophie antésocra-
tique. Cette deuxième édition est assez
peu différente de la première (1892). La
disposition générale des matières est
restée la même. Cependant, Leucippe,
qui était étudié, dans la première
édition, à côté de Hippon et de Diogène
d'Apollonie, fait maintenant l'objet d'un
chapitre spécial. Les traductions ont
été revues et accordées avec l'admirable
version de Diels. Les notes ont été
développées. Des remaniements de
détail ont été faits dans divers chapitres,
notamment au début (M. B. évite
maintenant de citer Gruppe, Gr. Kulten und
Mylhen. Éd. 1, p. 5; Éd. 2, p. S). Cet
ouvrage — le seul manuel, à vrai dire,
que nous possédions — a dans sa
deuxième édition les mêmes qualités et les
mêmes défauts que dans la première.
Il est précis, objectif et clair; il est au
courant de la plupart des recherches
modernes. Il manque de profondeur et
d'originalité. On sent que l'auteur est
uniquement philolologué et qu'il passe,
sans toujours les apercevoir, à côté
des difficultés d'ordre philosophique ou
logique. Pour l'interprétation des
doctrines, il est le disciple fidèle des
Allemands. Il s'en tient volontiers aux
opinions reçues. Peut-être aussi, dans
l'ensemble, l'ouvrage donne-t-il une
impression de certitude trop grande.
On est tenté, en le lisant, de croire que
nous connaissons vraiment avec
précision toute cette culture ancienne,
341
qui nous échappe par tant de côtés. —
11 serait souhaitable cependant que le
livre de M. B. fût traduit le plus vite
possible en français. Car il n'en est pas
de plus propre à orienter rapidement
et exactement au milieu des questions
nombreuses et complexes que soulève
l'histoire de la philosophie grecque
ancienne.
Albert Rivaud.
43. J.-B. BURY. The ancient. Greek his.
torians, Harvard Lectures. London,
Macmillan, 1909. In- 8», x-282 p.
Ce livre est né de lectures faites à
Harvard. La première est consacrée à
l'origine de l'histoire grecque en Ionie :
elle s'étend jusqu'à Hellanikos
inclusivement. La seconde est intitulée
Hérodote. Les deux suivantes portent sur
Thucydide (auquel est aussi consacré
l'appendice). Dans la cinquième, M. B.
va d'une seule traite de Thucydide à Po ■
lybe, et la sixième est consacrée à
celui-ci. Une septième lecture expose
l'influence de l'historiographie grecque sur
les historiens latins, et une huitième la
compare à l'historiographie moderne.
Une bibliographie termine l'ouvrage.
Ce livre résume, sous une forme
agréable, les résultats des plus récents
travaux, auxquels M. B. lui-même,
comme on sait, a apporté plus d'une
contribution. Je signalerai seulement
quelques points qui m'ont paru
particulièrement intéressants.
P. 22, n. 2. M. B. signale un
fragment de Denys de Milet (Hérod., Cod. B,
III, 61) qui ne figure pas dans les
Fragm. historic, gr. de Didot.
P. 25. M. B. se range à l'opinion qui
attribue à Skylax de Caryanda le
passage mentionné dans le papyrus Hermes,
XLI, p. 103 sqq.
P. 39. M. B. suit l'opinion de M. Ma-
can {Herodotus, 2 vol. 1895, 2 vol. 1908),
d'après laquelle les trois derniers
livres d'Hérodote ont été composés les
premiers, vers 454. On peut arriver à