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Année universitaire 2017-2018

COLL Jean-Baptiste

Le château haut de Boussagues


Mémoire de recherche en Master 1 Mondes Médiévaux

Sous la direction de VICTOIR Géraldine

Université Paul Valéry – Montpellier 3


Faculté des Sciences Humaines et des Sciences de l’Environnement – UFR 3

Juin 2018
2
Introduction

Boussagues se situe dans les Hauts cantons de l’Hérault, est une ancienne commune qui
dépend aujourd’hui de la commune de Latour-sur-Orb (fig. 1 et 2). A Boussagues, deux
châteaux, aujourd'hui encore visibles, se dressent à chaque extrémité du village entouré de sa
propre enceinte. Le développement du village et son extension vers l’est suit les courbes de
niveau depuis le plateau, descend en terrain pentu pour finir en contrebas de l’église
principale du village. Boussagues se développa également hors des fortifications avec l’église
de la Trinité située à l’est du village, une seconde église (demeurée à l’état de ruine depuis
plusieurs siècles) sur la route de Clairac et de la vallée de la Mare au sud du château, et deux
barris : le barri de la Gaubardié au nord et le barri Barrivielh à l’est, ainsi qu’une présomption
d’un troisième barri au-delà de l’église de la Trinité au sud-est du site.

Le château haut (fig. 140), qui bénéficie du meilleur emplacement stratégique, en position
dominante sur les pentes du Mont Condour, est à la périphérie ouest du village fortifié ; le
château bas à la périphérie sud-est. Le château haut de Boussagues couronne le sommet du
village en direction de l’ouest, où l’on atteint cet édifice imposant en longeant le rempart
depuis la place extra muros qui séparent le village fortifié du nouveau bourg. Il contrôle ainsi
les deux ruisseaux descendant de part et d’autre du village. Le château haut (caput castri), bâti
sur un socle rocheux, fut construit en majeure partie avec le grès extrait des carrières
avoisinantes, mis à part les encadrements des ouvertures construites en calcaire. Le village
quand à lui, fut fortifié à plusieurs reprises au cours du Moyen-âge, comme en témoignent les
murailles qui l’entourent et les vestiges de plusieurs enceintes à l’intérieur même du bourg.

Les seules études réalisées à ce jour sur les fortifications médiévales méridionales de la vallée
de l’Orb furent présentées par Florence JOURNOT dans ses travaux sur les châteaux
médiévaux de la montagne héraultaise, mentionnant dans ses ouvrages le cas de Boussagues
sans qu’une réelle étude approfondie ne soit entreprise sur le sujet 1.

Il s’agit donc d’effectuer une nouvelle étude dont la première approche se concentre sur le
château haut de Boussagues, qui apparaîtrait comme le premier construit, afin de démontrer
s’il appartient à la classification des châteaux méridionaux de la montagne héraultaise du
XIème au XIIIème siècle, avant de projeter une étude d’ensemble sur le château bas (fig. 141) et
les fortifications du Bourg.
1
Aucunes études approfondies n’ont pu être réalisées jusqu’à ce jour sur les deux châteaux du fait qu’ils soient
des propriétés privés, malgré l’accès exclusif dont j’ai pu bénéficier récemment pour le château-haut.

3
L’apport de documents étant essentiel à cette démarche, les fonds de Thésan au chartrier de
Léran, fournissent les éléments historiques en lien avec la seigneurie de Boussagues
concernant la période étudiée, soit du XIème au XIIIème siècle. Ces fonds ont fait l’objet de
travaux entrepris dès le XVIIIème siècle par les pères bénédictins dom Claude DEVIC et dom
Joseph VAISSETE2 pour la rédaction de l’Histoire Générale du Languedoc. Les fonds de
Thésan et l’Histoire Générale du Languedoc furent repris par Félix PASQUIER3 afin de
rédiger un historique le plus complet possible sur l’histoire de Boussagues. A travers ces
différents travaux, G. FOURNIER4, qui présente un manuscrit aux informations largement
erronées voir fantaisistes, fut néanmoins le premier à proposer l’idée d’une problématique sur
le sujet en préconisant une étude des châteaux du haut bassin de l’Orb (vallée de l’Orb) en
lien étroit avec leur environnement à l’exemple de Boussagues, pour de futures approches
scientifiques. Cette problématique fut reprise par Florence JOURNOT qui aborde cette étude
par la rapidité de la construction et l’exiguïté caractéristique des châteaux de l’Orb en
fonction de la topographie à partir du XIème siècle jusqu’au XIIème, mais également au cours
des XIIème et XIIIème siècles lorsque les sites du haut bassin de l’Orb furent moins perchés et
plus élaborés. Elle entreprit en parallèle une étude sur les phénomènes sociaux de la petite
noblesse afin d’établir une histoire de l'architecture militaire de la région montagneuse du
nord de l'Hérault. Ces éléments permettent donc d’établir une historiographie en lien avec la
seigneurie de Boussagues sur la période concernée, soit du XIème au XIIIème siècle. Cette
historiographie est destinée à se concentrer sur l’histoire de la seigneurie en présentant les
éléments majeurs liés aux châteaux de Boussagues.

La situation géographique et géologique joua une place prépondérante à la compréhension de


l’histoire de la seigneurie, et permet d’introduire l’historique du site en raison des richesses
minières. L’historique de la seigneurie de Boussagues qui présente une étude sur la période
concernée, se destine dès lors à révéler si les deux châteaux découlent d’un phénomène social
qui aurait engendré une coseigneurie, et si les liens avec les diverses seigneuries de la vallée
de l’Orb influencèrent l’architecture militaire à Boussagues.

2
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, Paris, imprimerie Jacques VINCENT, 1730-45.
3
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan aux archives du château de Léran (Ariège), Montpellier, Impr.
Lauriol, 1914 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs A La Seigneurie De Boussagues (Hérault) De La Fin Du XII e Au
Milieu du XIVe Siècle, Béziers, Impr. J. Sapte, 1901, (printed in Great Britain by Amazon, 2017).
4
G. FOURNIER, Histoire de Boussagues (Hérault) et de ses environs immédiats avec mention d’usages et de
droits seigneuriaux, Manuscrit De Monsieur G. FOURNIER, rédigé très probablement en 1884-1885, Pour copie
conforme : G.A. DUCH, Imprimerie Bernigaud et Privat, Dijon, 1966, p. 5.

4
Une description analytique permet donc de disposer d’une nouvelle approche et d’une vue
d’ensemble sur les formes et les techniques des éléments étudiés et leur évolution aux cours
du temps. Cette description se concentre selon la pertinence de l’agencement des divers corps
de bâtiment, en commençant par la tour maîtresse et ses extensions nord et sud, suivi des
divers éléments du château dans un schéma reproduisant l’axe nord-sud et d’ouest en est. Un
corpus bibliographique sur l’architecture militaire du XIème au XIIIème siècle apparaît donc
nécessaire à l’analyse du bâti, suivis d’un comparatif avec les travaux de Florence JOURNOT
sur les châteaux du haut-bassin de l’Orb et d’un catalogue qui inclut des éléments
comparatifs.

Les documents de ce catalogue sont classés selon les caractéristiques des éléments
architecturaux du château haut, dans un ordre présentant du général au particulier,
reproduisant un schéma similaire de pertinence d’agencement des corps de bâtiment au sein
d’une structure quadrangulaire et suivant un axe nord-sur et d’ouest en est. La dernière partie
de ce catalogue présente un comparatif des éléments architecturaux du château haut de
Boussagues avec ceux du haut bassin de l’Orb, dont l’objectif est de démontrer s’il appartient
à cette classification tout en répondant aux exigences architecturales et à la contemporanéité
avec ses analogues.

L’analyse et les éléments de comparaison qui l’accompagne, mèneront à conclure si le


château haut de Boussagues présente les caractéristiques d’un château méridional du haut
bassin de l’Orb du XIème et XIIème siècle, en démontrant s’il présente les mêmes éléments que
ses analogues en fonction de la topographie et au changement intervenu au cours du XIIème
siècle lorsque les sites du haut bassin de l’Orb furent moins perchés et plus élaborés.

5
I. Historiographie

Les documents renseignant sur l’histoire de la seigneurie de Boussagues, sont en grande partie
conservée dans les fonds de Thésan, au chartrier de Léran. Ces fonds ont fait l’objet d’études
dès le XVIIIème siècle. L’Histoire Générale du Languedoc fut rédigée et publiée durant la
première moitié du XVIIIème siècle par les pères bénédictins dom Claude DEVIC et dom
Joseph VAISSETE1. Cet ouvrage rapporte la plupart des éléments historiques de la province
du Languedoc, et notamment de Boussagues. Ces sources proviennent des cartulaires d’Albi,
de Béziers, de Montpellier, de Narbonne, ou encore de l’abbaye de Sylvanès 2, ainsi que des
fonds de Thésan. Les fonds de Thésan représentent les principales sources de l’histoire de
Boussagues, et servirent de base à la confection de l’Histoire Générale du Languedoc (en ce
qui concerne l’histoire de Boussagues), reprenant les mêmes sources que les fonds de Thésan,
soit l’étude des cartulaires, ainsi que des archives familiales.

L’Histoire Générale du Languedoc fut rééditée une première fois au milieu du XIXème siècle
par Alexandre DU MEGE, inspecteur des Antiquités de Toulouse, et le libraire et éditeur
Jean-Baptiste Paya3. Cette réimpression de l'œuvre des Bénédictins, dont les exemplaires
étaient devenus rares, et une version maladroite, incluant un ordre chronologique arbitraire et
bouleversé, avec des textes établis par les Bénédictins altérés et rendus incorrects, qui
s’accumulent à une disposition de notes nouvelles à la fois confuses et aux sources peu
claires, dont l’édition suivante, l’édition Privat, décrit ces lacunes dans le but de présenter une
nouvelle version corrigée4.

Une seconde réédition fut donc entièrement réécrite et publiées pour la librairie Privat,
successeur de l’édition Paya, à la fin du XIXème siècle. Edouard PRIVAT, fondateur des
éditions Privat, rassembla les historiens Edward BARRY, Edouard DULAURIER, Eugène et
François GERMER-DURAND, Emile MABILLE, Ernest ROSCACH, M. BOUTARIC,
Auguste MOLINIER, Albert LEBEGUE, Joseph ROMAN, ou encore Charles ROBERT,
Anatole DE BARTHELEMY et M. CHALANDE (pour la numismatique et la sigillographie),

1
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, Paris, imprimerie Jacques VINCENT, 1730-45.
2
A. VIDAL, Les cartulaires d’Albi, Montpellier, impr. centrale du Midi, 1902 ; J. ROUQUETTE, Cartulaire de
Béziers, Montpellier, éd. L. Valat, 1918 ; Société archéologique de Montpellier, Liber Instrumentorum
memorialium, Montpellier, éd. J. Martel aîné, 1884-6 ; P.-A. VERLAGUET, Cartulaire de l'abbaye de Sylvanès,
Rodez, éd. Archives historiques du Rouergue, 1910.
3
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, éd. Paya, 1840-46.
4
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, éd. Privat, 1872, t. I, p. 8-9.

6
F. GUESSARD, M. ZOTENBERG, et enfin M. BAUDOUIN5. Il leur commanda une
nouvelle édition de l’Histoire Générale du Languedoc, sans que la structure de la version
originale ne soit modifiée, avec l’apport de notes et une plus grande continuité chronologique,
ainsi que l’ajout d’un volume consacré à l’histoire graphique. Le nombre de volumes de la
version originale passent alors de cinq à quatorze avec l’édition Privat, qui devient celle de
référence sur l’Histoire Générale du Languedoc6. Les quatorze tomes incluent les trois parties
attenantes aux volumes originaux des Bénédictins (une pour l’histoire, une seconde partie
pour les notes, et une troisième pour les preuves), également l’ajout du tome XIII et la
continuation jusqu’en 1790, et le tome XIV avec les preuves et tables générales 7.

L’édition Privat de l’Histoire Générale du Languedoc a donc été réalisé dans le but de
corriger les erreurs de l’édition précédente, et de finir cette œuvre inachevée qui devait avoir
un sixième volume qui aurait renfermé une continuation depuis la mort de Louis XIII, sous
forme d'annales, de notices sur les diocèses, abbayes et couvents du Languedoc, ainsi que les
suite chronologiques des évêques, abbés, abbesses, gouverneurs, lieutenants généraux,
sénéchaux, intendants, etc.

Cette troisième édition mis en évidence les lacunes des Bénédictins concernant l’étude des
populations en Gaule, leurs origines, les établissements Romains et les institutions qui s’y
rapportent en Narbonnaise, ainsi que l’absence d’un contexte épigraphique permettant
d’apporter davantage de clarté aux interprétations des textes lapidaires. De même la
géographie de la Gaule méridionale ainsi que celle du Moyen-Age ont des tracés imparfaits,
voire complètement erronés, la période historique comprise entre la conquête des Francs et
l'avènement des Capétiens renferme de nombreuses erreurs, et l’organisation consulaire tout
comme les institutions communales ne furent qu’à peine abordés par dom VAISSETE8.

5
E. BARRY, professeur d’histoire à la Faculté de Toulouse et membre de l’Institut Archéologique de Rome,
chargé de l’annotation des périodes gauloises et gallo-romaine ; E. DULAURIER, auteur de l’introduction et de la
biographie ; E. et F. GERMER-DURAND prêtèrent leur concours grâce à l’apport de leur recueil d’inscriptions
antiques de l'ancien diocèse de Nîmes ; E. MABILLE compléta la publication par l’addition de documents
nouveaux, chroniques, chartes et inscriptions médiévales. Il traita, dans une série de notes particulières, les
matières que devait renfermer le sixième volume de l’édition originale ; E. ROSCAH contribua par l’apport
d’une grande collection de documents inédits ; M. BOUTARIC, professeur à l’Ecole des Chartes, traita l’histoire
ème
des institutions administrative du Languedoc au cours du XIII siècle ; M. GUESSARD corrigea les textes
bénédictins en y joignant plusieurs pièces nouvelles ; M. ZOTENBERG traita l’histoire wisigothique et
mauresque dans le midi de la France ; M. BAUDOUIN, archiviste et doyen de la Faculté de lettres de
Montpellier, contribua par l’apport de nouveaux documents, notes ou dissertations ; Ibid., 1872, t. I, p. 10-12.
6
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. I, p. I, p. 12.
7
Ibid., 1872, t. I, p. 13.
8
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. I, p. 11.

7
L’édition entreprise par E. PRIVAT de l’Histoire Générale du Languedoc permet de corriger
toutes ces lacunes, et de suppléer aux éléments défectueux ou insuffisants dans l’œuvre
originale, grâce au concours d’une équipe d’historiens. Malgré cela, ils respectent et
reproduisent le plan des Bénédictins, y adjoignant les additions nécessaires 9.

La problématique fut que les cinq volumes in-folio dont se compose l'édition des Bénédictins,
correspondant chacun à une des grandes périodes de l'histoire du Languedoc, soit respecté,
avec les divisions de l'ordre d’origine, en faisant correspondre à chaque volume in-folio un
nombre déterminé de volumes in-4°. Ainsi les deux premiers volumes de la nouvelle édition
correspondent au tome I de celle des Bénédictins; les volumes III, IV, V, au tome II. Cette
troisième édition a pour ambition que les éléments de l'ancienne édition soient marqués en
marge de la nouvelle édition avec les additions des nouvelles notes à la suite des anciennes, de
même pour les pièces justificatives. Les tables de l'édition originale furent vérifiées et
complétées par l’ajout d’index destinés à faciliter les recherches, ainsi qu’un tableau de
concordance des volumes de l'ancienne avec ceux de la nouvelle édition.

L’édition Privat a été réimprimée à Paris par la Bibliothèque des Introuvables en 200310.
L’Histoire Générale du Languedoc présente un intérêt majeur par l’adjonction de notes
diverses et nouvelles, dont des éléments également issus des mêmes cartulaires, ou encore
issus d’archives familiales, de chartes, et archives départementales 11.

La plupart des éléments concernant la seigneurie de Boussagues, furent repris par Félix
PASQUIER (1846-1929)12. Dans son ouvrage Documents relatifs à la seigneurie de
Boussagues (Hérault) de la fin du XIIe au milieu du XIVe siècle, F. PASQUIER entrepris des
travaux sur les fonds de Thésan afin de dresser dans son livre une brève historiographie sur les
fonds de Thésan, suivie d’un bref historique de la famille des Boussagues, et d’un catalogue
chronologique sur la seigneurie de Boussagues13. Ce catalogue chronologique présente une
synthèse provenant des fonds de Thésan ainsi que de l’Histoire Générale du Languedoc, la
chronologie étant uniquement liée à l’histoire de Boussagues et plus particulièrement à sa
famille seigneuriale. Félix PASQUIER fut le fondateur de la Société ariégeoise des sciences,

9
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. I, p. 11.
10
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, Bibliothèque des Introuvables, [Réédition intégrale de l’édition
Privat de 1905, augmentée de deux introductions de Mme Arlette Jouanna et de M. René Souriac], Paris, 2003.
11
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. I, p. 10-11.
12
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan aux archives du château de Léran (Ariège), Montpellier, Impr.
e
Lauriol, 1914 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs A La Seigneurie De Boussagues (Hérault) De La Fin Du XII Au
e
Milieu du XIV Siècle, Béziers, Impr. J. Sapte, 1901, (printed in Great Britain by Amazon, 2017).
13
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901.

8
lettres et arts, dont il fut longtemps le secrétaire général, avant d'en devenir le président à vie.
Il entreprit, avec la collaboration de M. OLIVE, régisseur du château de Léran14, le
classement et l'analyse du chartrier de Léran, que le duc DE LEVIS-MIREPOIX lui avait
ouvert. Il consacra ainsi cinq volumes à ce fonds, dont deux volumes au cartulaire de
Mirepoix15 qui forment le complément de l'inventaire historique et généalogique de la maison
de Lévis (le duc DE LEVIS-MIREPOIX était le petit-fils de la comtesse DE MERODE-
WESTERLOO, née Thésan, héritière de la branche THESAN DU POUJOL, derniers
coseigneurs de Boussagues avec les barons DE SENEGRA). Parmi les archives du chartrier
de Léran, sont conservés les Fonds de Thésan dont les actes concernent les seigneuries de
Boussagues, Graissessac, Olargues ou encore le Poujol. Ces actes sont composés de notes et
de documents relatifs aux mines de houille (charbon) et argentifères de Boussagues,
renseignant sur le régime d’exploitation des mines 16 qui contribuèrent à l’enrichissement de la
seigneurie.

Le manuscrit de G. FOURNIER17 présente une monographie de Boussagues, même si « les


sources citées sont en grande partie fantaisistes » selon F. JOURNOT18. G. FOURNIER,
marié à une boussagnole, hérita des documents et archives de son épouse, héritière d’une très
ancienne famille de consuls de la commune de Boussagues. Ce document permet néanmoins
d’étudier une synthèse des recherches faites sur Boussagues lors de sa rédaction à la fin du
XIXème siècle. G. FOURNIER préconise également une étude des châteaux en lien étroit avec
leur environnement, au sens le plus restreint à l’exemple du site, et au sens le plus large, la
région, pour de futures approches scientifiques. Cette vision permet de mieux comprendre
comment ces ensembles géographiques, les seigneuries, peuvent s'opposer dans leur
développement au cours du temps. La plupart de ses sources proviennent de l’Histoire
Générale du Languedoc. La copie-conforme du manuscrit de G. FOURNIER fut entreprise
par G. A. DUCH19, (1896-…), alors assistant à la faculté des sciences de Lyon. D. PIERSON,

14
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 6.
15
B. FAUCHER, « Félix Pasquier (1846-1929) », Bibliothèque de l'école des chartes, 1929, t. 90, p. 430-431.
16
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 5-6.
17
G. FOURNIER, Histoire de Boussagues (Hérault) et de ses environs immédiats avec mention d’usages et de
droits seigneuriaux, Manuscrit De Monsieur G. FOURNIER, rédigé très probablement en 1884-1885, Pour copie
conforme : G.A. DUCH, Imprimerie Bernigaud et Privat, Dijon, 1966, p. 5.
18
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux Médiévaux de la Montagne Héraultaise: Haut bassin de l'Orb et
Bassin de la Lergue, Xe-XIVe siècle, thèse de doctorat de l’université Rennes 2, dir. X. Barral i Altet, vol. 2, 1990,
p. 72.
19
G.A. DUCH, né à Boussagues, partit faire ses études à Lyon avant de revenir dans son village natal ; G.
FOURNIER, Histoire de Boussagues…, 1966, p. 2-5.

9
petit-fils de G. A. DUCH, fut à l’origine de l’inscription à l'inventaire supplémentaire des
Monuments Historiques du seul édifice de Boussagues, la maison du Bailli, en 2018.

Enfin, l’étude la plus approfondie faite sur le château de Boussagues fut entreprise par F.
JOURNOT dans sa thèse de doctorat. Une thèse et trois articles20, apportent une étude
architecturale et historique très complète dans le domaine de l’étude castrale du Haut-
Languedoc. Son étude sur les châteaux de la vallée de l’Orb aborde l’histoire du château de
Boussagues, notamment à partir des Fonds de Thésan, de l’Histoire Général de Languedoc, et
des cartulaires renfermant différents actes sur la seigneurie de Boussagues.

C’est donc à partir de ces différents ouvrages que fut réalisée la première étude scientifique
sur Boussagues et ses châteaux. Les travaux de Florence JOURNOT, recensent les châteaux
de la région montagneuse du nord de l'Hérault (le haut bassin de l'Orb), Boussagues faisant
partie de cet ensemble d’étude. Son champ d'étude s’inclut dans une région au sud du Massif
central (Hérault), de Saint-Pons-de-Thomières à l'ouest à Saint-Guilhem-le-Désert à l'est, où a
été recensée une centaine de sites et d’habitats seigneuriaux ainsi que des petits forts et
maisons fortes. Ses travaux abordent des châteaux de la fin du Xème et des XIème et XIIème
siècles, où la majorité des châteaux recensés dans la région apparaissent, détenus par des
seigneurs dépendant dès l'origine des vicomtes de Béziers. Elle aborde cette étude par la
rapidité d’exécution de la construction et l’exiguïté caractéristique des châteaux de l’Orb en
fonction du relief, mais également au cours du XIIème siècle lorsque les sites sont alors moins
perchés, et les châteaux plus élaborés. Ses recherches ont d'abord été entreprises à partir des
châteaux de la vallée de l’Orb, destinées à établir une histoire de l'architecture militaire de la
région montagneuse du nord de l'Hérault. Mais son intérêt se porte aussi sur les phénomènes
sociaux menant à éclairer d'un jour nouveau les châteaux médiévaux, notamment ceux de la
petite noblesse, délaissés et ne présentant pas d'éléments architecturaux facilement datables, à
l’exemple du château-bas de Boussagues.

Sa méthodologie suit les préceptes de la discipline archéologique, soit l’étude d’ouvrages et


des systèmes techniques conçus par l’homme. L’étude d’ouvrages est organisée selon deux
axes : les ouvrages issus d’une typologie et les ouvrages issus d’un corpus sur l’archéologie
monumentale. C’est à partir de cette réflexion sur le château en tant que « monument » et des

20
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990 ; JOURNOT, F., « L'habitat seigneurial en Haut-
Languedoc (Xe-XIVe s.). [Approche archéologique de l'aristocratie méridionale] », Cahiers de civilisation
médiévale, 35e année, n°140, 1992 ; F. JOURNOT, « Recensement des châteaux et fortifications villageoises
dans les hauts cantons de l'Hérault », DRAC, 1990, p.18-22 ; F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-
Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique », Bulletin Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 375-396.

10
questions attenantes (qui est à l’origine de cette construction, pour quelles raisons, et qu’elles
en furent les impacts sur son environnement ?), qu’apparaissent ses hypothèses sur les
implications sociales de la construction. Son objet d'étude et sa méthode établissent donc la
question d’un classement par « catégories », selon l’importance du bâtiment, d’une simple
tour ou « maison-forte » à un château. La définition de cette architecture répond à deux
exigences ; se loger et se défendre contre une agression humaine. F. JOURNOT propose une
nouvelle vision plus sociale que technique, en raisonnant à partir de la société contemporaine
et des droits qui la régissaient, la typologie devenant secondaire.

F. JOURNOT met en évidence, au cours du XIIème siècle, des cadets de famille absorbant des
territoires et démontrant ostensiblement leur force, manifestée à travers une architecture
affichant ce pouvoir, dont l’environnement social et naturel répond à la problématique de
l’installation même d’un château, afin d'assurer des échanges d’une part, s'isoler et faciliter la
défense d’autre part. Cette problématique s’incorpore à cette pensée de G. FOURNIER21, soit
associer les châteaux avec leur environnement, afin de mieux comprendre l’évolution et les
rapports entre seigneuries dans un paysage féodal en constant évolution.

Les conclusions de F. JOURNOT aboutissent au fait que les châteaux sont le résultat d'une «
technicisation » du pouvoir d’un point de vue éthique (« droit du plus fort »)22, et d’un point
de vue social du Xème au XIIème siècle, qu’illustrent (selon F. JOURNOT) l’exemple des deux
châteaux de Boussagues. Ainsi le château bas serait le fruit de la montée en puissance de la
branche cadette de la famille des Boussagues. Elle propose également un ensemble de
vocabulaire lexicographique afin de différencier une « forteresse » d’une « tour-refuge » ou
encore d’une « maison-forte », et de définir exactement les termes médiévaux de castrum,
castellum, castellar, caput castri etc.

21
G. FOURNIER, Histoire de Boussagues…, 1966.
22
F. JOURNOT, Les châteaux médiévaux ..., 1984, t.142, p. 376.

11
II. Historique

A. La situation géographique et géologique, la richesse minière

La situation géographique et géologique de Boussagues explique l’implantation d’une


seigneurie et l’édification, même si ce fut à quelques temps d'intervalle, de deux châteaux dès
le XIIème siècle. Les attraits sont nombreux : la terre y est fertile, l’eau y est abondante, et les
possibilités de pacage y sont intéressantes grâce aux nombreux pâturages. A cet exemple, une
élection de syndics en 1364 à Boussagues, cite parmi l'énumération de vingt-cinq pouvoirs et
attributions propres aux syndics, les droits et franchises de la communauté dans la baronnie de
Boussagues pour couper le bois, faire paître les troupeaux, établir des règlements relatifs à
l'entrée des pâturages, exploiter des pâturages avec ou sans animaux, ou acquérir des
garrigues1. Aujourd’hui, les châtaigniers abondent sur les flancs abrupts du Mont Condour et
de ses ramifications, et il apparaît que, déjà, le bois était l’une des nombreuses sources de
revenu de la seigneurie de Boussagues. De plus, le site offre un grand nombre de collines
formant des vallons étroits et sinueux, proches de la voie de l'Orb, propice aux échanges
commerciaux.

Le Mont Condour, sur lequel se dresse le château de Boussagues, appartient à la chaîne des
Cévennes, qui se présente à l’ouest du village, s’étirant sur quatre kilomètres à partir du
chemin de grande communication de La Tour-sur-Orb à Graissessac, jusqu’au ravin au-dessus
de La Mare, en direction du hameau de Clairac. Cette colline est la plus haute des environs,
culminant à cinq cent trente-trois mètres.

Le village se trouve non loin de la voie qui reliait Béziers à Albi et Cahors pour le transport
des marchandises, et à la croisée des chemins du Lodévois. Quatre ruisseaux dessinant
d’étroites gorges, avec des coteaux boisés et miniers et des plateaux calcaires (le Causse, dont
l’étymologie provient du mot Calx ou Calcis qui désigne la « chaux »), ainsi que des roches
faciles à travailler, permirent d’avoir les matériaux de construction à proximité du site du
château. Les gorges dont les falaises surplombent de profonds ravins, servirent de protections
naturelles et propices à la défense d’un site fortifié. De plus, plusieurs fontaines ainsi que des
puits intramuros assuraient le ravitaillement en eaux. Les rivières apportaient une source de
revenu supplémentaire aux seigneurs de Boussagues, comme en témoigne une vente du 19

1
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds aux archives du château de Léran (Ariège), Montpellier, Impr. Lauriol,
1914, p. 140 à 158 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 54.

12
décembre 1253 par Armand, seigneur de Boussagues, d’une prise d’eau sur la rivière de la
Mare traversant sa seigneurie à deux familles, afin qu’elle atteigne leur moulin. Le village lui-
même, posé sur les pentes du Mont Condour, est établi entre les ruisseaux du Beysal et de
l’Hôpital, tous deux se jetant dans le ruisseau des Hortes en contrebas du village. Ce ruisseau
des Hortes dessine un vallon perpendiculaire à la vallée de l’Orb, et au village de Boussagues.

Les particularités du site sont ses ressources minières et métallifères, qui engendrèrent la
prospérité du village au cours des XIIème, XIIIème et jusqu’au milieu du XIVème siècle. Ces
ressources consistent en une grande variété de roches telles que les schistes et le granit, des
roches volcaniques avec le basalte, sédimentaires avec du grès et du calcaires (le village étant
lui-même construit sur un banc calcaire), ainsi que des roches carbonées telles que les
gisements de houille découverts au XIIIème siècle au moment de l’épuisement du plomb
argentifère2. Dès 1164, le périmètre argentifère des mines de La Mare inclut le château de
Boussagues, le vicomte de Béziers s’assurant du partage six mois à l’année de la « Tour de
Patau », afin de protéger ses droits sur les mines 3. Au mois de décembre 1237 et 1289, de
nouvelles mines furent ouvertes sur le territoire de la seigneurie de Boussagues. Ces
gisements du bassin houiller de Graissessac vont de pair avec une production artisanale et
industrielle en milieu rural4.

Ces actes nous renseignent sur l’importance des mines et de leur exploitation. En effet, les
seigneurs de Boussagues devinrent fortunés grâce à leurs nombreuses concessions de mines
engendrant des revenus considérables qui leur permirent d’asseoir leur puissance au sein du
paysage féodal. Elles furent une source de revenus majeure pour la région, et source de litige
entre les seigneurs5. Les actes de rachat des mines d’argents et les legs, qui ont

2
C. VERNA, «La houille au village», Scrivere il Medioevo. Lo spazio, la santita, il cibo, Un libro dedicato ad Odile
Redon, Rome, éd. L. Moulinier-Brogi et B. Laurioux, 2001, p. 169-188 ; J. POUX, « Notes et documents sur les
mines de charbon de Boussagues en Bas Languedoc aux XIIIe et XIVe siècles », Bulletin historique et
philologique, Paris, impr. nationale, 1900.
3
Fonds de Thésan aux archives de Léran, t.114, n°8 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux Médiévaux de la
e e
Montagne Héraultaise: Haut bassin de l'Orb et Bassin de la Lergue, X -XIV siècle, thèse de doctorat de
l’université Rennes 2, dir. X. Barral i Altet, vol. 2, 1990, p. 53.
4
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, éd. Privat, 1872, t. VIII. livre CCXXIV, c.
1017-1018 ; A la fin du XVIIIème siècle, les mines de charbon de Boussagues sont toujours exploitées ; F.
PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 191.
5
L’acte de paréage du 8 septembre 1233, entre l’abbé de Villemagne Artaud, Déodat de Boussagues, et le
seigneur Gualfred de Faugères, établit les droits de justice de la contrée de façon très précise en nommant des
bailes respectifs entre Déodat de Boussagues, et l’abbé de Villemagne, pour régler les litiges qui surviendraient
entre les exploitants des mines, des taux de perceptions respectifs, et les diverses attributions des terres entre
les protagonistes. Le revenu des mines d’argent de Clairac est partagé un tiers pour l’abbé, deux tiers pour
Déodat de Boussagues ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 77 à 82 - Original_t. 106, n°
24.

13
considérablement enrichi la seigneurie de Boussagues, ont pu contribuer à ériger Boussagues
en baronnie.

Depuis la fin du XIIIème siècle et jusqu’au milieu du XIVème siècle, Boussagues connut la plus
forte prospérité de son histoire, notamment grâce à ses activités minières, atteignant à cette
occasion sa plus grande densité de population. Selon les sources, on dénombre en 1301 deux
cent douze « feux », et deux cent trente en 1302. Quelques années plus tard et sans mention
d’une date, Boussagues voit atteindre un record de deux cent cinquante feux, puis deux cent
quarante-neuf feux en 1365, soit entre mille et mille cinq cent habitants 6.

Le déclin s’amorça au cours de la seconde moitié du XIVème siècle. Les conditions


économiques désastreuses, nombreuses et connues (famine, peste, chevauchée des routiers)
conjuguées à la fermeture d’une partie des mines de Boussagues 7, touchèrent durement la
région. Une épidémie frappa également la région dix ans avant la peste, une reconnaissance
du seigneur de Carous datée de 1338, mentionne que près de six masades sur treize auraient
disparues dans un court laps de temps 8. Les épidémies de peste, atteignant Venise le 25
janvier 1348 et ayant ravagé le sud de l’Europe en peu de temps, décima une grande partie de
la population languedocienne « assassinant les hameaux »9, Boussagues aurait partagé ce sort.

Un autre facteur de crise survint avec les routiers, mercenaires et brigands durant la guerre de
Cent Ans, qui prirent Bédarieux et pillèrent la région en 1363-1364. Boussagues n’aurait pas
été épargnée par ces fléaux, et le château aurait été assiégé et prit d’assaut avant que les
routiers ne se retirent dans la vallée de l’Orb10, et le village ne connaîtrait jamais plus sa
prospérité d’antan. Les routiers firent régner l'insécurité, en témoignent les murailles de
nombreux villages réparées et datables de cette époque, comme ce fut le cas non loin au
Poujol, ou encore à Dio. On fortifia les églises, le clocher pouvant servir de tour de défense ou

6
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 71.
7
C. VERNA, «La houille au village», Scrivere il Medioevo. Lo spazio, la santita, il cibo, Un libro dedicato ad Odile
Redon, Rome, éd. L. Moulinier-Brogi et B. Laurioux, 2001, p. 169-188 ; J. POUX, « Notes et documents sur les
mines de charbon de Boussagues en Bas Languedoc aux XIIIe et XIVe siècles », Bulletin historique et
philologique, Paris, impr. nationale, 1900.
8
M. ROUCH, Colombières-sur-Orb, Montpellier, Impr. J. Reschly, 1960, p. 27.
9
Cette expression est celle de Le Roy Ladurie. E. LE ROY LADURIE, Les paysans du Languedoc, Paris, éd.
Flamarion, 1969, p. 15-56.
10
D’après la chronique de James Mascaro. G. FOURNIER, Histoire de Boussagues (Hérault) et de ses environs
immédiats avec mention d’usages et de droits seigneuriaux, Manuscrit De Monsieur G. FOURNIER, rédigé très
probablement en 1884-1885, Pour copie conforme : G.A. DUCH, éd. Imprimerie Bernigaud et Privat, Dijon,
1966, chap. II, p. 25 et 26, titre 20.

14
du moins de tour de guet, ou prenait l’allure de véritable forteresse, comme en témoigne la
collégiale de Clermont-l’Hérault, dans la vallée de l’Hérault 11.

B. Historique de la Seigneurie de Boussagues

Dans la première moitié XIIème siècle, Boussagues appartient à une puissante famille
détentrice du même nom12. La première mention des Boussagues en 1117 13, indique qu’elle
était déjà en possession de la seigneurie mais pas depuis combien de temps, ni si elle avait
succédée à une autre. Une hypothèse proposée par F. JOURNOT, expliquerait les origines de
cette famille portant le nom de Boussagues, lorsque le vicomte d'Albi ayant hérité des
vicomtés de Béziers et d’Agde, y implanta des familles Rouergates dans l’acquisition de ses
nouvelles seigneuries afin de garantir son autorité sur ses vicomtés. Le vicomte de Béziers,
Raymond Ier Trencavel (1129-1167), tenait donc pour vassaux les seigneuries de la vallée de
l’Orb, et parmi le nombre considérable de seigneuries, des familles du Rouergue s’installèrent
dans ces nouvelles seigneuries à l’image des Curvalle 14. Les Curvalle possédant de nombreux
biens au Poujol, et liés aux Boussagues15 (par les actes de 1199 16 et 120717, tout deux par
Guillaume Aton de Curvalle), ces derniers, selon F. JOURNOT, pourraient très bien partager
la même origine Rouergate.

Sous le règne de Louis VI le gros (1108-1137) en 1117, un seigneur de Boussagues du nom


de Déodat apparait dans les textes lors du don en alleu de son château de Boussagues à
Bernard-Aton IV (1074-1129), vicomte de Béziers18.

Les Boussagues, tout en étant assez proche du vicomte de Béziers19, en acceptèrent plus ou
moins bien la suzeraineté, ainsi naquit la première coseigneurie de Boussagues. Au terme
d’un procès en 1145 au sujet des mines de la Mare entre les seigneurs de Boussagues et le

11
F. JOURNOT, Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique, Bulletin
Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 391-2.
12
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 6-7.
13
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1899, III, n° 3, p. 243-310 ;
Idem., 1900, n° 3, p. 325-412 ; Idem., 1901, p. 7; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 245 ;
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. III p. 633.
14
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 76.
15
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 53 et 61.
16
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 60-63.
17
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 59 et 60- Original_t. 106, n° 15.
18
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1899, III, n° 3, p. 243-310 ;
Idem., 1900, n° 3, p. 325-412 ; Idem., 1901, p. 7; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 245 ;
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. III p. 633.
19
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p.53.

15
vicomte, les Boussagues s’inclinèrent face à l'obligation de céder la « Tour de Patau » au
vicomte pendant six mois de l'année, celui-ci ayant des droits sur les mines d’argent à faire
valoir face aux Boussagues selon les termes du procès20. Dans un texte de 1164, le vicomte de
Béziers délimita une large région minière qui incluait le château de Boussagues avec sa mine
d’argent, confirmant à cette occasion une situation déjà existante et qui persistait depuis 1145.
Le vicomte de Béziers et la vicomtesse de Narbonne opérèrent une transaction avec l’abbaye
de Villemagne sur les mines de plomb argentifères redécouvertes au XIIème siècle dans la
vallée de la Mare. Cette transaction voyait émerger des clauses délimitant les zones
d’extraction et les répartitions des revenus et droits de péage. La clause concernant les achats
et ventes d'argent, et les droits perçus sur les argentières furent partagés entre le vicomte de
Béziers et la vicomtesse de Narbonne, sauf dans le territoire de Villemagne où vicomte,
vicomtesse et abbé possédèrent chacun un tiers de ces revenus. Ils s'octroyaient ainsi la moitié
des mines de chaque territoire concerné, les seigneurs locaux possédant l'autre moitié. Il y eut
sans doute quelques résistances de leur part, à l’image de l’un d’entre eux, le seigneur de
Boussagues. La présence marquée du vicomte à Boussagues revêt dès lors une nécessité afin
qu’il protège ses droits et intérêts sur les mines de la Mare 21.

A chaque génération, un ou plusieurs membres de cette famille portait le prénom de Déodat22.


Un seigneur de Boussagues du nom de Déodat est cité lors d’une vente en 1189 23. Ce
personnage serait devenu en 1194 l’homme de confiance de Roger II Trencavel (1167-1194).
Déodat de Boussagues devint l’un des quatre membres administrant le Bédérès durant la
minorité de Raimond-Roger Trencavel (1194-1209), permettant aux vicomtes de Béziers de
contrôler et défendre leurs droits sur les mines vis-à-vis de l’abbaye de Villemagne et des
vicomtes de Narbonne24. Ce statut d’administrateur du Bédérès pour le vicomte de Béziers
fait de Déodat de Boussagues un personnage important de la vicomté. Ce Déodat de
Boussagues contribua largement au développement de la seigneurie de Boussagues, grâce à
des achats de terres et à l’inféodation de seigneurs.

20
Idem., 1990, p.53 ; G. FOURNIER, Histoire de Boussagues…, 1966, chap. II, p. 22, Titre 15 ; C. DEVIC et J.
VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. VII. note 46, p. 153.
21
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. V, col. 1289 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t.
114, n°8 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux …, vol. 2, 1990, p. 53.
22
Deux membres de la famille des Boussagues, Pierre et Déodat-Martin de Boussagues, sont cités lors d’une
donation de biens durant l’année 1183 ; Cartulaire de l'abbaye de Sylvanès, 1910, p. 412-4.
23
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 286.
24
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux …, vol. 2, 1990, p. 54 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p.
7 ; C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t.VI. livre XX, p. 154.

16
En 1199, Déodat de Boussagues reçoit des biens de Guillaume-Aton de Curvalle25, et lors de
l’achat de plusieurs biens et terres à ce même Guillaume-Aton de Curvalle en 120726. Il est
cité en 1214, lorsqu’il octroie un titre de donation à Pierre de Rochefixe pour plusieurs biens
situés près de l’Hérault, en échange de l’inféodation de ce dernier 27. Il est également cité lors
de la vente, en 1218, d’une terre par Pons de Clairac à Arnaud Catala28, et une dernière fois en
1218 lors de la vente de B. de Cabrière à Déodat de Boussagues, des possessions qu’il
détenait dans le domaine de Graissessac 29.

Alternativement dans les textes et à travers plusieurs dates sont cités plusieurs personnages
importants de Boussagues. Ces seigneurs semblent issus pour l’un, de la branche ainée, et
pour l’autre, de la branche cadette, les Boussagues présentent à ce moment là deux branches
distinctes30, dont Déodat de Boussagues le troisième du nom aurait eu pour fils Déodat et
Armand de Boussagues. C’est ainsi que le 1er août 1228, Armand de Boussagues reçoit
l’hommage de Guillaume Raynaud pour le château du Carous, et ce qu’il possède dans la
manse de Madalet, le mas des Osiers, et les dîmes qui y correspondent 31. Cet hommage pour
ces nombreuses possessions suggère qu’Armand de Boussagues possédait un statut élevé au
sein de la seigneurie de Boussagues. Armand était le frère de Déodat seigneur de Boussagues,
dont le testament de 1261 nous apprend qu’ils étaient les fils du précédent seigneur Déodat de
Boussagues. Ce même testament cite le fils d’Armand, portant également le prénom de
Déodat32.

Un acte de paréage du 8 septembre 1233 entre l’abbé de Villemagne Artaud, Déodat de


Boussagues33 (quatrième du nom) et le seigneur Gualfred de Faugères établit les droits de
justice de la contrée de façon très précise en nommant des bailes34 respectifs entre Déodat de
Boussagues et l’abbé de Villemagne, pour régler les litiges qui surviendraient entre les
exploitants des mines, des taux de perception respectifs, et les diverses attributions des terres
25
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 288 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 50
et 51- Original_t. 106, N° 14.
26
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 59 et 60- Original_t. 106, n° 15.
27
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux …, vol. 2, 1990, p. 57 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 68,
69 et 70- Original_t. 106, n° 19.
28
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 73-4.
29
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 73-5- Original_t. 106, n° 22.
30
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 73-4 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t.
106, n°14.
31
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux …, vol. 2, 1990, p. 57 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 75,
76 et 77- Original_t. 106, n° 23.
32
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 2017, p 9 et 10.
33
On ignore ci il s’agit ici du même Déodat de Boussagues, où de son fils portant le même prénom.
34
Dans le midi de la France, le baile était l’agent domanial d’un seigneur et investi de pouvoirs identiques à
ceux d’un prévôt.

17
entre les protagonistes. Le revenu des mines d’argent de Clairac est partagé à un tiers pour
l’abbé, deux tiers pour Déodat de Boussagues 35. Ce même Déodat de Boussagues (frère
d’Armand) en date du 30 septembre 1236, achète divers biens dans la paroisse de
Graissessac36, ainsi que des immeubles en 1238 dans cette même paroisse 37.

Le 7 avril 1247, les seigneurs soumis au vicomte Raimond II Trencavel sont déliés de leur
serment, qui est reporté au roi. Parmi les seigneurs concernés et témoins de cette cession, on
trouve Déodat de Boussagues. Tous les biens que Raimond II Trencavel et ses prédécesseurs
avaient possédés dans les diocèses de Narbonne, Agde, Maguelonne, Nîmes et Albi,
appartiennent désormais au sénéchal de Carcassonne et de Béziers 38.

Armand de Boussagues est cité en 1252 pour l’achat du quart d’une manse, réservant certains
droits de cette manse au vicomte de Narbonne Amaury39. Puis, en 1253, il vend divers biens
dont une prise d’eau à deux familles40, et reçoit en 1254 le serment de Guillaume de Vézian41.
Armand de Boussagues semble donc détenir un statut tout aussi important que son frère
Déodat, au sein de la seigneurie Boussagues. Tous deux reçoivent le serment de vassalité des
seigneurs alentours, et complètent leurs richesses patrimoniales par différents achats de biens
et de terres.

La généalogie des Boussagues s’éclaircit en 1256, grâce à la mention de Déodat, seigneur de


Boussagues, de son épouse Hélix de Clermont, de son frère Bernard de Boussagues, et de sa
nièce Fize. On apprend ainsi que Déodat de Boussagues offrit en quittance à sa femme Hélix
de Clermont les dix mille sous melgoriens reçus en dot de mariage, avec la garantie de la
moitié des revenus de la terre de Boussagues42 (Cette quittance fut reçut dans la « domus

35
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 88 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux …, vol.
2, 1990, p. 57 et 58 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 77 à 82 - Original_t. 106, n° 24.
36
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 101 - Original_t. 105, n° 18.
37
Ibid., 1901, p. 101 et 102 - Original_t. 106, n° 25.
38
Les seigneurs concernés par la cession furent Raimond de Béziers et Guillaume de Lodève ; l’évêque Pons
d'Agde et les abbés de Villemagne, Guillaume archevêque de Narbonne, Bérenger de Guillem seigneur de
Clermont, Gaufrid seigneur de Faugères, Pons d'Olargues, Sicard de Murviel, Guillaume de Thésan et Raimond
de Campendu. C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. VI. livre XXV, p. 784 ; Ibid., 1872, t. VIII c.
1017-20 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 58 ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de
Thésan…, 1914, p. 94-6.
39
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 58 ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…,
1914, p. 99-101 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 105 et 106 - Original_t. 106, n° 29.
40
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 59 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p.
109 - Original_t. 106, n° 37.
41
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 99-101 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…,
vol. 2, 1990, p. 58 et 59 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 112 ; Fonds de Thésan aux archives de
Léran- t. 106, n° 32.
42
Fonds de Thésan aux archives de Léran- t. 106, n°33.

18
nova » de Boussagues43). Puis il fournit en 1257 trois cautions lors du contrat de mariage de
sa nièce Fize de Boussagues, fille de Bernard de Boussagues, qui apporte en dot quatre mille
sols ainsi que ses vêtements, deux lits avec des couvertures de soie, ainsi que d’autres tissus 44.

Le testament de Déodat de Boussagues (quatrième du nom), époux d’Hélix de Clermont,


rédigé en 126145, relate qu’il est le fils d’un précédent Déodat46, père de trois fils, Armand,
Déodat et Bernard47. Il lègue à son fils aîné, Aymeric, le castrum de Boussagues, ainsi que le
castrum de Dio, la villa de Valquières, la manse de Vernazoubres, des possessions dans la
paroisse Saint-Etienne de Dio et la paroisse Saint-André de Valquière et de Saint-Saturnin de
Clairac, ainsi que des droits sur les mines de la Mare. La volonté du testateur était que le fief
demeura toujours aux mains de la famille des Boussagues. Ainsi, si Aymeric n’avait pas de
postérité masculine, c’est le neveu du testateur, Déodat, fils d’Armand de Boussagues, ou à
son frère Imbert, qui, après la mort d’Aymeric, recevrait en possession le castrum de
Boussagues48. Le fils de feu Armand de Boussagues, Déodat, portant le même prénom que
son oncle, reçut en 1268 l’hommage de Guillaume d'Auzières, pour un mas à Taussac en
incluant des mines et des droits et usages, dont celle de moyenne justice dans le domaine
inférieur (le domaine supérieur étant réservé au seigneur de Boussagues exclusivement), en
contrepartie, Déodat promet de maintenir Guillaume d'Auzières dans la possession de son fief
telle qu’elle est relatée dans le serment d’hommage 49. Aymeric, devenu seigneur de
Boussagues à la succession de son père, et l’un de ses frères, Déodat, rendirent hommage en
l’an 1271 à Philippe le Hardi (1270-1285), roi de France, pour la seigneurie de Boussagues
dont ils étaient coseigneurs50 « in senescallia Carcassonne et Bitterris tenere recognoscerent
fideliter et servicia que inde ei debent, dixerunt et recognoverunt quod ipsi tenent et se tenere
a domino Philippo, Dei gratia, Francorum rege, in feudum : I° castrum de Bociacis, diocesis
Bitterensis. »51 et ses dépendances dont les mines, « cum mero et mixito imperio et
juridictione et minariis, seu argenti fodinis, et feudis, et retrofeudis, et feuldalibus. »52. Cet

43
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 104-105.
44
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 71.
45
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 9 et 10.
46
Frère d’Armand de Boussagues.
47
Futur archidiacre de Poschérières.
48
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 59 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 14-
t. 102, n°7 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, p. 106-9.
49
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 114 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 36.
50
« Aymeri de boussagues, fils de Déodat et Déodat, petit-fils du susdit Déodat, représenté par son curateur,
Déodat, fils d’Armand de Boussagues, lequel était frère du premier Déodat ». F. PASQUIER et S. OLIVE, Les
e
Fonds de Thésan…, 1914, p. 19- t. 114, n°8, cahier de parchemin, copie du XVII siècle.
51
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 21.
52
Ibid., 1901, p. 21.

19
hommage fut rendu en présence de Guillaume de Cohardon, sénéchal de Carcassonne et de
Béziers, et de Barthélemy Dupuy, juge de Carcassonne 53. Ils reconnaissent tenir en fief du roi
de France le castrum de Boussagues, et divers biens dont des hameaux, des possessions dans
diverses paroisses et seigneuries 54. Ces biens détenus par les seigneurs de Boussagues
comptent, outre diverses paroisses55, le castrum de Dio limité par le tènement de Valquières56,
et le territoire du Castrum de Lunas 57. Aymeric reconnaît également tenir du roi une partie du
château-haut et la moitié du château-vieux d’Autignac, qu’il tient de par sa femme Garsinde,
fille du seigneur Imbert de Puissalicon58. La branche ainée et la branche cadette de la famille
de Boussagues (qui semblent se partager le château haut et le château bas), est représentée par
Aymeric et son frère Déodat, l’autre par Armand (oncle d’Aymeric) et son fils également du
prénom de Déodat. Ces personnages sont à nouveau cités, Déodat de Boussagues en cette
année 127159, Aymeric en 1278 60, et à nouveau Déodat la même année 61, tous pour des actes
de ventes. Par ailleurs, certains membres de la famille des Boussagues atteignent des postes
important dans le clergé62.

Un membre de la famille de Boussagues, du nom de Déodat (dont on ignore de quel Déodat il


s’agit), seigneur de Saint-Gervais, est cité en l’an 1282 lorsque le sénéchal de Carcassonne,
sous les ordres du roi de France, Philippe le Hardi, écrivit à tous les châtelains et gouverneurs

53
Ibid., 1901, p. 19.
54
Ibid., 1901, p. 20, 21, 22, 23.
55
Saint-Etienne de Mursan, Saint-Jean de Prades, Saint-Alexandre de Bédarieux et Saint-Nazaire, Saint-Cyr et
Sainte-Julie à Saint-Xist, Saint-Sauveur du Puy, et la paroisse St-Pierre de Brousson. Ibid., 1901, p. 21-2.
56
« Item eodem modo castrum de Diano cum mero et mixto imperio et juridicione, feudis, feudalibus, et cum
omnibus juribus suis et pertinenciis, prout terminatur et clauditur cum tenemento de Valqueriis » ; Ibid., 1901,
p. 21.
57
« et cum territorio de Lunacio » ; Ibid., 1901, p. 21.
58
« Item eodem modo in castro superiori de Altinhaco, tertiam partem dominationis et juridictionis ejusdem
castri et pertinencium ejus, et in dicto castro veteri quartam partem dominationis. » ; Ibid., 1901, p. 22.
59
Ibid., 1901, p. 121 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 37.
60
Ibid., 1901, p. 128 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 39 ; Une autre transaction en faveur
d’Aymeric, seigneur de Boussagues, eut lieu le 5 novembre 1289 ; Ibid., 1901, p. 130 ; Fonds de Thésan aux
archives de Léran, t. 106, n° 41.
61
Ibid., 1901, p. 124 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 38.
62
Le 6 octobre 1280, Béranger I de Boussagues né dans le diocèse de Lodève, est élu évêque de Lodève, après
avoir été archidiacre de Lodève. Son décès est acté en l’an 1284 et il est inhumé en la chapelle de Saint-Michel
de La cathédrale Saint-Fulcran de Lodève ; Histoire générale…, 1872, t. IX. livre LIV, p. 66 ; Ibid., 1872, t.
IV. livre XXXIII, p. 290. A la fin de l’année 1284, Bérenger Guittard, archidiacre de Lodève puis évêque de cette
ville, succède à Béranger de Boussagues à la suite de son décès ; Ibid., 1872, t. IX. livre XC, p. 115 et 116. En l’an
1287, est mentionné un Raimond de Boussagues, prévôt de Maguelonne ; Ibid., 1872, t. IX. livre XXVIII. p. 128.
En l’an 1300 est mentionné un Déodat de Boussagues, archidiacre de Béziers ; Ibid., 1872, t. IX. livre XLIV. p.
191. Déodat II de Boussagues, neveu de l'évêque Béranger I de Boussagues, succéda à Itérius en 1302 et
devient à son tour évêque de Lodève ; Ibid., 1872, t. IV, Livre XXXVIII, p. 291.

20
des places fortes des trois sénéchaussées, de se tenir prêts contre les intentions de campagne
du roi Pierre d’Aragon63.

En 1291, apparaît la première mention de Boussagues comme baronnie, lors d’une sentence
rendue par le juge du château au profit de la cour seigneuriale et à l’encontre de Pierre de la
Tour64.

Marcade, veuve du seigneur Aymeric de Boussagues dont elle fut la seconde épouse, établit à
Boussagues un notaire du nom de Bernard Aribert en 1324. Marcade aurait agi pour le compte
de sa fille Jeanne de Boussagues, et avec le consentement de son beau-frère, Bernard de
Boussagues, archidiacre de Poschérières 65. En échange des multiples droits qui lui furent
octroyés, il devait faire serment de fidélité à Marcade66. De l’union de Marcade et Aymeric,
naquit Guillaume de Boussagues. Ce Guillaume eut pour fils et héritier universel Déodat de
Boussagues. Celui-ci est cité en justice en 1325, pour la cessation de l’indivision des terres de
Boussagues, contre sa grand-mère Marcade, tutrice de sa fille Jeanne, tante de Déodat67.

L’année suivante, Déodat de Boussagues rédige un testament en faveur de son fils ainé Pierre,
lui substituant ses deux frères excepté ses sœurs. Déodat ordonne également que l’on
rembourse sa femme, Béatrix de Frédoul, du montant de sa dot, lui offrant l’usufruit de tous
ses biens à la condition qu’elle y élève leurs enfants. Egalement, avec le produit de cet
usufruit, elle devra fournir la dot nécessaire à leurs deux filles, Ermangarde ; mariée à
Grimaud de Vintrou, et Garsinde, mariée à Guillaume de Valhanquès68. Béatrix de Frédoul,
veuve de Déodat de Boussagues, rédigea son testament en date du 10 juin 1348. Parmi ses
legs, un grand nombre fut à chacune des œuvres de Notre-Dame de Puissalicon, lieu où fut
fait le testament. Elle lègue vingt-cinq livres tournois à sa fille Guillemette de Boussagues,
chanoinesse du couvent de Béziers. Vingt-cinq livres tournois sont légué aux enfants de sa
défunte fille Garsinde, et cinquante livre tournois à sa troisième fille, Ermengarde, épouse de
Grimaud de Vintrou, seigneur de Sauveterre. Et pour tous ses autres biens, elle institue en
héritage ses deux fils, Pierre et Aymeri de Boussagues69. Six jours plus tard, le 16 juin 1348,
et au sein du même château de Puissalicon, fut rédigé le testament de Pierre de Boussagues,

63
Ibid., 1872, t. IX. livre LXIV, p. 80 et 81.
64
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 133 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 43.
65
Dans du diocèse de Nîmes.
66
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 135 et 136 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n°
57.
67
Ibid., 1901, p. 41 et 42 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 104, n° 45.
68
Le testateur eut choisit comme lieu de sépulture le cimetière paroissial de Saint-Etienne, à Poussan ; F.
PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 24- t 104, n°7, sur une copie du XIVe siècle.
69
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 30 et 31- copie sur papier, t. 106, n° 51.

21
qui choisit comme héritier universel son frère, Aymeri de Boussagues, chanoine de l’église de
Maguelone, à condition qu’il puisse avec l’accord du pape déposer l’habit régulier et devenir
séculaire. Si cela s’avérait impossible, l’héritage échoirait au fils ainé de sa sœur,
Ermengarde, épouse de Grimaud de Vintrou, à condition que soit substitué le nom de
Boussagues au sien propre70. Le pape n’accédant pas à la demande d’Aymeri, l’héritage revint
à Raymond de Vintrou, seigneur de Sauveterre, fils aîné d’Ermengarde et Grimaud, qui
mourut sans postérité. La succession fut accaparée par Josionde de Vintrou, sa sœur. Un
procès s’engagea dès lors entre Josionde et sa cousine Marquèse, épouse de Guillaume de
Thésan, fille de Garsinde, et se termina par une transaction. Marquèse de Vailhauquès, fille de
Garsinde, qui avait apporté en 1360 ses biens en mariage à la Maison de Thésan, reçut la
seigneurie de Boussagues, de Bédarieux et d’une partie du domaine de Faugères ; sa cousine,
Josionde, reçut le reste du fief71. Ces événements sont corroborés lors d’une réunion de la
communauté de Boussagues en 1364, pour l’élection des syndics, ayant eut lieu dans la cour
du château. Marquèse de Vailhauquès, est citée comme coseigneuresse de la terre foraine de
la baronnie de Boussagues72.

Par un acte rédigé en 1368, l’héritage de Pierre de Boussagues fut partagé en deux parts
égales, Marquèse héritant de Boussagues et de ses dépendances. La lignée des Thésan
devenait dès lors coseigneur et baron de Boussagues 73

En décembre 1392, un membre de la famille de Boussagues du nom d’Aymeric, seigneur de


Puissalicon, est cité à la tête de la seigneurie de Boussagues 74. Au cours des années 1392 et
1393, un procès fut tintenté par Antoine de Thésan, seigneur du Poujol, fils de Marquèse de
Vailhauquès et Guillaume de Thésan, à Aymeric de Boussagues, seigneur de Puissalicon. Ce
procès devant le sénéchal de Carcassonne visait Aymeric et ses prétentions à exercer ses

70
Si les héritiers mâles ne pouvaient hériter ou même mourraient sans postérité, alors les nièces de Pierre,
filles respective d’Ermengarde et de la défunte Garsinde, devenaient héritières universelles, dont la succession
devait être partagée à part égale ; Ibid., 1901, p. 34 à 40 – original.- t 106, n° 52.
71
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 10 – I famille ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…,
1914, p. 168-9 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 64.
72
« in curte capitis castri de Bociassis » ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 140 à 158 ; Fonds de
Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 54.
73
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 10 – I famille ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…,
1914, p. 168-9 ; F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 64.
74
Aymeric, seigneur de Boussagues, confirma l’échange d’une maison contre une autre ; l’une au sein de se
juridiction, l’autre appartenant à la juridiction de Saint-Gervais. L’acte fut réalisé à Boussagues en présence de
quatre témoins, reçu par Aymeri Marquet, notaire apostolique de Boussagues ; F. PASQUIER, Documents
Relatifs…, 1901, p. 158 et 159 – original.- t 106, n° 55.

22
droits féodaux sur la seigneurie de Boussagues, possédés par les deux protagonistes à valeurs
de la moitié de la seigneurie et en indivision75.

Par la suite, les sources sont plus rares et succinctes à propos des différents coseigneurs de
Boussagues. La famille de Thésan et les Boussagues de Puissalicon se partagèrent la
seigneurie. En 1423, un hommage fut rendu par Tristan-Guilhem de Clermont aux seigneurs
de Boussagues, pour ce qu’il possédait dans la baronnie de Boussagues 76. Au début XVIème
siècle, un noble, Jean de Pateau de Roujan, détient une possession à Boussagues 77. Puis les
Clermont furent à la tête de Boussagues au cours du XVIème siècle, la coseigneurie étant
partagée entre les Clermont, les Thésan et les barons de Sénégra. Chaque famille qui se
partageait cette coseigneurie, détenait des biens dans le village sans qu’on ne sache la
répartition exacte. Cette coseigneurie s’éteignit à son tour au cours en 1670, lorsque les
Thésan du Poujol rachetèrent progressivement les droits et titres des coseigneurs, ceux des
Clermont, y compris ceux de la dernière famille des barons de Sénégra qui résidaient dans le
château bas de Boussagues, mise à part la maison du bailli78.

C. Historique du château haut et du château bas

Le château est cité dès le début du XIIème siècle comme « castellum »79, lorsqu’en 1117
Déodat, seigneur de Boussagues, le donna en alleu à Bernard-Aton IV, vicomte de Béziers. Le
château et à nouveau en 1261 lors du testament de Déodat, seigneur de Boussagues, à son fils
Aymeric dans lequel il lui legs le « castrum de Bociacis et caput dicti castri »80. Lors de
l’élection des syndics en 1364 à Boussagues, construire, entretenir et réparer les forteresses et
les remparts (ponts, routes, églises et clochers…), sont à la charge des membres du syndic 81.
Puis le château est cité lors de l’hommage au roi de France en 1271 par Déodat et son frère
Aymeric82, et lors du procès verbal de 1325 où fut cité en justice Déodat, fils de Guillaume de

75
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 64-65 ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de
Thésan…, 1914, p. 172 à 175,
76
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 65.
77
Ibid., 1990, p. 65.
78
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 177 à 185.
79
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. III p. 633 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs A La
Seigneurie De Boussagues (Hérault) De La Fin Du XII e Au Milieu du XIVe Siècle, Béziers, Impr. J. Sapte, 1901,
(printed in Great Britain by Amazon, 2017), p. 7 ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 245.
80
F. JOURNOT, Archéologie des Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 59 ; F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 14-
t. 102, n°7 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, p. 106-9.
81
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 140 à 158 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 54.
82
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 19.

23
Boussagues, pour la cessation de l’indivision des terres de Boussagues, contre Marcade,
tutrice de sa fille Jeanne où celle-ci encore mineure, était héritière universelle de la moitié de
la seigneurie à l’exception de la partie principale du château 83. A partir de la fin du XIVème
siècle, il n’apparaît plus dans les sources. Le château est reporté à l'état de ruines sur le
cadastre de 1826, et depuis longtemps à l’abandon. Il est décrit l'existence d’un bâtiment
attenant au côté nord de la façade de la tour maîtresse, et arasé jusqu'au sol84. En 2002, des
travaux de restauration permirent d’assurer la sauvegarde de l’édifice en consolidant les
parties fragilisées notamment sur les parties basse de la façade ouest de la tour maîtresse, et
rendre habitable l’intérieur de l’édifice. Cet espace intérieur, dont il ne reste pratiquement rien
de médiéval, accueille une structure contemporaine, mais respectant l’esprit de la conception
d’origine. La problématique des travaux avait pour but de sauvegarder l’aspect ruiniforme
tout en consolidant l’édifice, à l’exemple de l’extérieur de la tour maîtresse où le parti fut pris
de ne pas modifier les brèches présentes sur les élévations est et ouest afin de profiter des
brèches pour ouvrir le bâtiment sur l’extérieur 85.

Dès 1183, il est question, dans le cartulaire de l’abbaye de Sylvanès, d’un « château
supérieur » 86. Cette mention laisse supposer l’existence d’un « château inférieur ». En 1199
apparaissent les mots de « capite caput castri veteris »87, lorsque Guillaume-Aton de Curvalle
remit en gage d’un emprunt ce qu’il possédait du château à Déodat, seigneur de Boussagues.
Ce château-vieux laisse donc supposer l'existence d'un château neuf, qui fut effectivement cité
comme « castrum novum » lors de la vente d’une terre par Pons de Clairac à Arnaud Catala en
1218, dont l’acte de cette vente fut réalisé « in carrerra publica, in castro novo de Bociacis,
ante stare Deodati »88. La domus nova est à nouveau citée en 1256 lors d’une quittance reçut
« in castro de Bociacis in domo nova » 89. En 1271 lors de l’hommage rendu au roi, Aymeic
reconnaît également tenir du roi un sixième du château-haut90. La branche ainée et la branche

83
Ibid., 1901, p. 41 et 42 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 104, n° 45.
84
F. PASQUIER et S. OLIVE ont pu rapporter le château à l’état de ruine d’après un cadastre de 1826 ; F.
PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 4.
85
Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et
Monsieur Franck, DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX,
architecte du patrimoine.
86
« castro superiori de Bozagias » ; Cartulaire de l'abbaye de Sylvanès, éd. P. -A. Verlaguet, Rodez, 1910. P. 412-
4.
87
Fonds de Thésan aux archives de Léran, t. 106, n° 14 ; F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914,
p. 60-3.
88
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 73-4 ; Fonds de Thésan aux archives de Léran, t.
106, n° 14.
89
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 104-105.
90
F. PASQUIER, Documents Relatifs…, 1901, p. 22.

24
cadette de la famille de Boussagues, semblent dès lors se partager le château haut et le château
bas. F. JOURNOT, décrit cet édifice comme « un cas exemplaire d’une Domus Nova
aristocratique », détaché d’un château vieux toujours entretenu et habité 91.

En 1145, était mentionnée une « Tour de Patau », traditionnellement interprétée comme


faisant référence à la tour massive du château bas. Le terme peut prêter à confusion car il
pourrait désigner un grand nombre de bâtiments, y compris appartenant au château haut ou
ayant aujourd’hui disparu 92.

D. Historique des restaurations

En 2002, l'architecte du patrimoine Laurent DUFOIX effectua une restauration et un


réaménagement de l’intérieur du château. Les travaux effectués en vue de réaliser une
résidence secondaire n'ont pas altéré l'aspect extérieur ni sa distribution intérieure, respectant
l’intégrité de l’édifice jusqu’à préserver les brèches des élévations Ouest et Est du donjon afin
d’ouvrir le bâtiment sur l’extérieur. Les escaliers intérieurs (menant au chemin de ronde) et
extérieurs ont été restitués ainsi que la porte à arc plein en cintre qui permet d’accéder au
volume intérieur de la tour maîtresse. Le dossier de permis de construire semble indiquer que
seuls les murs extérieurs demeurent encore en place, mais que les éléments de pierres
appareillées autour des baies avaient été vandalisés. Il est à noter que leur étude permis de
définir une datation d’ensemble, dont la période principale s’inscrit autour des XII ème et
XIIIème siècles.

91
F. JOURNOT, « L'habitat seigneurial en Haut-Languedoc (Xe-XIVe s.). [Approche archéologique de
l'aristocratie méridionale] », Cahiers de civilisation médiévale, 35e année (n°140), 1992, p. 357.
92
C. DEVIC et J. VAISSETE, Histoire générale…, 1872, t. VII. note 46, p. 153 ; F. JOURNOT, Archéologie des
Châteaux…, vol. 2, 1990, p. 53 ; G. FOURNIER, Histoire de Boussagues…, 1966, chap. II, p. 22, Titre 15.

25
III. Généalogie

26
IV. Analyse

A. Description Analytique

1. Plan du château

Le château se compose d’un plan quadrilatéral dont la tour maîtresse constitue une partie des
défenses ouest, La dimension de cette tour est de 22.06 m. de longueur sur 8.90 m. de largeur.
Un bâtiment lui est accolé à la tour dans sa partie sud avec une dimension de 10.77m. de
longueur sur 8.90m, tandis que des ruines d’un ancien bâtiment pratiquement arasé sont
accolées à la tour dans sa partie nord et contre l’enceinte ouest. L’angle nord-ouest du château
présente des vestiges d’un autre bâtiment en ruine accolé à l’enceinte. On peut suivre le tracé
de l’enceinte depuis l’angle nord-ouest situé dans le prolongement des anciennes « ailes » de
la tour maîtresse. A partir de cet angle, l’enceinte castrale prend un tracé obliquant légèrement
vers le sud-est, composant la courtine nord du château. C’est sur cette partie de l’enceinte que
sont situés d’ouest en est, les traces du bâtiment nord-ouest, une poterne et le bâtiment ruiné.
Ce dernier s’appuie contre la courtine et forme l’angle nord-est du château. La porte
principale du château est située sur la courtine est, à l’intérieur des fortifications du village,
quelque peu en amont de l’angle sud-est de l’enceinte. Enfin, la courtine sud ferme ce
quadrilatère, rejoignant l’angle sud-ouest composé d’une construction au toit en appentis, sur
les vestiges de l’ancienne aile sud du château (fig. 3 et 4).

2. La tour maîtresse

a) Le plan

La tour maîtresse prend une forme quadrangulaire dans un axe nord-sud, elle est composée de
quatre niveaux dont l’agencement simple se compose aujourd’hui d’une division du second
niveau en deux étages dotés d’une grande salle à chaque étage, et d’un chemin de ronde au
troisième niveau. L'intérieur du logis était initialement composé de trois niveaux, le niveau
bas présente une entrée sur la façade (est) ainsi que les vestiges d’un escalier rebâti dans les

27
années 20001. Le second niveau présente cinq archères et deux grandes brèches sur la façade
ouest, et trois baies et une grande brèche sur la façade est ainsi que l’entrée du premier étage.
Le troisième niveau présente un chemin de ronde munie de deux meurtrières sur le parapet
ouest (fig. 5, 6, 7 et 15).

b) Le volume

Deux portes située respectivement sous et à droite de l’escalier extérieur, permettent


d’accéder au rez-de-chaussée de la tour (fig. 21). L’intérieur présente un amoncellement de
pierres et de gravas effondrés avec une pente qui s’étire dans un axe nord-sud. Le parti pris
lors des travaux fut d’intervenir de manière contemporaine à l’intérieur de la tour, tout en
préservant les vestiges d’origine dont les ruines de ce rez-de-chaussée. Ces gravas sont les
vestiges d’une ancienne voûte en berceau aujourd’hui effondrée, et dont subsistent seulement
quelques traces. Mis à part les entrées, les seules ouvertures visibles de ce rez-de-chaussée
sont deux archères à ébrasement sur les murs intérieurs cotés nord et sud (fig. 28, 29 et 30).
Le premier étage du donjon qui reposait sur une voûte en berceau dans l’axe nord-sud, a été
remplacé par un couvrement en béton et placé au dessus des restes de la voûte de manière à
conserver l’intégrité de ses vestiges (fig. 27). Le couvrement en béton sert également de
plancher à la salle du premier étage. On y accède du côté intérieur de la cour (sur la façade
est) par un escalier extérieur, et dont la porte du second niveau permet l’accès à la salle haute
de la tour maîtresse, aujourd’hui divisée en deux étages (fig. 23).

Le volume intérieur présente un bon nombre de murs à nu, bien qu’une restauration des joints
très érodés ait été entreprise dans la maçonnerie avec un badigeon de chaux afin de consolidé
l’appareillage présentant de nombreuses petites lézardes. Deux grandes lézardes sont visibles
sur le mur intérieur nord (fig. 31). Les murs sont composés d’assises d’un parement de
moellons équarris en grès de hauteur variable. Quelques trous de boulins subsistent,
notamment sur les murs sud et est (fig. 32). Un aménagement maçonné sous un arc
légèrement brisé au sud-ouest du mur présente les vestiges d’un évier dont l’évacuation est
visible à l’extérieur. Cet évier, qui devait posséder une dalle creuse formant une cuvette dotée
d’un système d’évacuation aujourd’hui disparue, est encadrée par les restes de tablettes
disposées un peu plus haut (fig. 43 et 44). Il est le seul élément d’équipement domestique

1
Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur
Franck, DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte
du patrimoine.

28
subsistant, aucune trace de cheminée où de latrines n’ayant été retrouvée. Cette salle comporte
plusieurs ouvertures : deux anciennes fenêtres qui étaient à l’état de brèche, dans lesquelles
des baies moderne ont été installées (fig. 35 et 36) ainsi qu’une ancienne fenêtre à l’est
également à l’état de brèche, tendis qu’une quatrième brèche sur le mur sud est quand à elle le
vestige d’une ancienne porte (fig. 33), toutes ces ouvertures ont perdues leurs encadrements
ce qui permet d’avoir une coupe du mur et du système de blocage employé dans la
maçonnerie (fig. 37). Celui-ci est constitué de pierres grossières et de divers formats,
néanmoins trop petites pour être assisées et liées dans le mortier entre les parements du mur,
ce blocage se compose donc d’une fourrure. Ces brèches ont toutes été conservées et
reconverties en baies vitrées, la grande brèche à l’est se prolonge sur une partie de l’élévation
dans la salle du second étage (fig. 38). Elle est encadrée de trois ouvertures conservées en bon
état (fig. 34), des baies en plein cintre étroites et hautes, et très ébrasées à l'intérieur, avec une
réalisation des encadrements très soignés (fig. 39, 40 et 41).

Cette salle divisée en deux étages était séparée à l’origine par un plancher en bois qui reposait
sur d’anciennes consoles, de nos jours elles ont été réutilisées pour poser un plancher en
béton. Ces consoles sont les vestiges d’une ancienne voûte lambrissé supportée par quatre
arcs diaphragmes (fig. 49, 50, 51 et 52) retombant sur des impostes en cavet dont il reste des
traces notamment sur le mur intérieur est (au-dessus des baies) et ouest (fig. 45, 46, 47 et 48).
Ces arcs délimitaient cinq travées et couvraient une unique grande salle à l’origine (fig. 8 et
9). Au-dessus des arcs diaphragmes, les supports d’un toit en berceau lambrissé sont encore
visibles sur les murs intérieurs est et ouest (fig. 48, 54 et 55), marqués par des ressauts
comportant des trous destinés à recevoir les chevrons de la charpente (fig. 56). L'ensemble du
logis était initialement couvert par une toiture à deux versants, masquée par une surélévation
du mur (fig. 10 et 14). Quant aux murs de la salle du second étage, ils ont été entièrement
rejointoyés avec un mortier à la chaux et présentent des assises plus régulières à l’exemple du
mur nord. Ce mur comporte néanmoins une rupture dans ses assises par deux légères saillies
en diagonale de petits appareils présentant un parement en boutisse, vestige des anciens
ressauts qui supposent la délimitation d’un ancien mur pignon (fig. 57). A hauteur des arcs de
cette salle, une porte (fig. 58) ouvre sur un escalier situé dans l'épaisseur du mur sud restauré
lui aussi avec un enduit à la chaux (fig. 60 et 59), pour atteindre le niveau du chemin de
ronde. Celui-ci est ceint d’un parapet ayant perdu ses créneaux (fig. 61). Ce parapet est
également muni de deux meurtrières à léger ébrasement et à fente de visée simple (fig. 65) sur
son flanc nord-ouest et sud-ouest (fig. 63 et 62). L’ensemble est fortement modernisé par la

29
création d’un toit-terrasse, bien que les murs du parapet aient également été restaurés tout en
conservant un aspect ruiniforme, notamment par l’absence des créneaux dont il reste quelques
traces.

c) L’élévation ouest

La tour est faite de pierres équarries et constitué d’assises d’inégale hauteur, et dont la plupart
des parements présentent des carreaux et des boutisses. L’élévation ouest constitue une partie
de l'enceinte castrale. Cette élévation repose sur le rocher, qui émerge sporadiquement de la
base du mur (fig. 105). Une restauration de la partie inférieure de cette élévation dans les
années 20002 reboucha, dans ce même appareil moyen, de petites brèches qui laissaient
apparaître un opus spicatum. Mis à part cette restauration, cette élévation semble intacte :
c’est la seule à ne pas avoir été rejointoyée.

On retrouve sur ce mur les cinq petites archères du deuxième niveau, surmontées des deux
grandes brèches, vestiges d’anciennes fenêtres. Au-dessus, un alignement de gargouilles sans
décor, taillées dans la pierre et traversant dans le mur gouttereau, manifestement destiné à
évacuer l’eau de pluie récoltée par un chéneau, suggère l’emplacement ancien de la racine du
toit. Au-dessus de l’alignement de gargouilles, le mur marque un changement d’appareils sur
ses parties hautes avec une démarcation de petit appareil en grès. Cette surélévation,
davantage visible sur l’élévation nord, correspond au parapet qui borde un chemin de ronde
qui était muni de créneaux, dont il reste des vestiges malgré l’aspect ruiniforme très avancé.

Les angles de cette élévation présentent des traces d’arrachements dans les angles nord et sud.
Les traces d’arrachements du côté nord atteignent les parties hautes de l’édifice, au niveau de
la surélévation du mur et du parapet du chemin de ronde. Les traces d’arrachements de la
partie sud se limitent au niveau des parties hautes des brèches. Les chaînes d’angles de la tour
maîtresse, sont uniquement présentes dans la partie supérieure de l’édifice, au-dessus de la
courtine et sur une portion allant qu’au niveau des parties hautes des brèches (fig. 15).

2
Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur
Franck, DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte
du patrimoine.

30
d) L’élévation nord

L’élévation nord présente de nombreuses assises hautes et équarries en grès. Une seule
ouverture apparait sur cette façade, la fente d’une meurtrière visible depuis l’intérieur du rez-
de-chaussée. Des traces d’arrachements sur chaque extrémité de cette façade laissent
apparaître un blocage de petites pierres et d’appareil moyen et irrégulier noyé dans le mortier
entre les parements du mur. Elles font supposer un volume disparu dont il ne reste que la base,
ce qui atteste qu’un ancien bâtiment prolongeait la tour maîtresse dans sa partie nord. Elles
s’arrêtent sous la surélévation des murs de la tour maîtresse (fig. 11 et 16). Cette surélévation
est marquée par une délimitation avec une assise régulière en gros appareil, suivie d’assises en
petit appareil intercalées d’assises en moyen appareil au niveau du parapet de l’ancien
crénelage. Ces assises en petit et moyen appareil présentent un grès plus clair provenant de la
restauration des parties supérieures dans les années 2000. Les chaînes d’angles ne sont
visibles qu’au niveau de cette surélévation (fig. 17).

e) L’élévation est

Sur le mur d’élévation oriental (fig. 18), deux entrées de plein pied sont visibles. L’une est
située sous l’escalier extérieur et la seconde à la droite de celui-ci. Ces ouvertures permettent
l’accès au rez-de-chaussée de la tour maîtresse, les deux entrées ont perdu leurs encadrements.
L’escalier extérieur, bien qu’il présente des assises en grès, est une reconstitution en béton
avec un habillage en pierre sur les ruines d’un ancien escalier ayant quasiment disparu (fig. 12
et 13). Plus large à l’origine, les vestiges furent inclus dans cette reconstitution comme le
démontre la proéminence de la partie droite de l’escalier munie d’une reproduction d’une
gargouille de la tour. Cette partie marque un angle abrupt au niveau de l’arc en plein cintre
permettant l’accès à la porte située en recul. Ce décrochement permet une visibilité sur la
largeur du mur de l’ancien escalier et le début de l’ancien arc du porche d’origine. Cette
épaisseur présente également une petite niche en plein cintre (fig. 22). Au-dessus des portes
du rez-de-chaussée, trois trous de boulins apparaissent dans la maçonnerie.

Le deuxième niveau présente la porte d’accès à la salle haute avec un arc en plein cintre et un
encadrement de calcaire blanc qui est l’œuvre d’une reconstitution (fig. 18). Au-dessus de
l’encadrement de cette porte, une pierre sculptée présente une figure anthropomorphe déjà
présente avant les travaux de restauration et décrite par Albert FABRE en 1827, alors que le

31
château était à l’état de ruine 3 (fig. 25). Sur ce même niveau se présente une série de trois
baies plus larges que les archères extérieures de l’édifice et couvertes en plein cintre dont les
arcs sont creusés dans le linteau (fig. 19), dont deux des trois baies encadrent sur la partie
droite une grande brèche qui rejoint la hauteur des premiers chenaux du mur gouttereau (fig.
26). Une seconde série de trous de boulins correspond aujourd’hui à la délimitation entre les
deux étages de la salle haute. Deux paires sont présentes sur la partie gauche de l’élévation, et
une seule subsiste à droite de la brèche. Un bandeau placé trois assises au-dessus des trous de
boulins parcourt l’élévation sur toute sa longueur, surmontée, six assises plus haut, de la série
de gargouilles similaires à celles du mur opposé. Au niveau de la surélévation du mur dans la
partie haute de l’édifice, se trouve une seconde assise qui dénombre davantage de gargouilles
mais moins saillantes (fig. 24). Les assises de la surélévation du mur sont légèrement plus
claires que sur le reste de l’élévation, on remarque facilement les restaurations apportées sur
cette façade grâce au mortier destiné à reboucher les joints. Les deux côtés de la façade
présentent des traces d’arrachements. Celles côté nord rejoignent le niveau de la surélévation
du parapet du chemin de ronde (fig. 21), tandis que celles côté sud rejoignent la moitié de la
hauteur de l’édifice, au niveau de la première assise des trous de boulins comme pour le côté
nord (fig. 18). Les chaînes d’angles sont visibles au-dessus des traces d’arrachements et dans
les parties supérieur de le l’édifice.

f) L’élévation sud

L’élévation sud présente la même disposition que l’élévation nord avec ses nombreuses
assises hautes et régulières faites de petits et moyens appareils en grès. La partie basse de
l’élévation n’est visible que depuis l’intérieur d’un petit bâtiment accolé à la tour maîtresse.
Cette partie basse présente la fente extérieure d’une archère à ébrasement à la droite d’une
importante lézarde (fig. 76). Une seule ouverture ayant perdu ses encadrements mais dont on
distingue encore l’emplacement de quelques claveaux, est présente sur la partie haute de la
façade, sous forme d’une brèche. Celle-ci est encadrée de chaque côté de l’élévation par des
traces d’arrachements dont le blocage utilisé est identique à celui de l’élévation nord, et
s’étendent jusqu’à mi-hauteur de la façade, ce qui laisse supposer qu’un volume disparu d’un
ancien bâtiment prolongeait la tour maîtresse dans sa partie sud. Deux aménagés dans la
maçonnerie et placés en diagonale sont visibles sur la partie supérieure de l’élévation. Les

3
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds aux archives du château de Léran (Ariège), Montpellier, Impr. Lauriol,
1914, p. 4.

32
chaînes d’angles apparaissent clairement sur toute la partie haute de la façade dont la
surélévation au niveau du parapet du chemin de ronde est à peine visible (fig. 70).

3. Le bâtiment sud

Dans sa partie sud, une construction fut accolée à la tour maîtresse. De cette construction, il
ne reste plus qu’un rez-de-chaussée, qui était surmonté d’un étage, comme le prouvent les
traces d’arrachement laissées dans la maçonnerie jusqu’à mi-hauteur de l’élévation sud de la
tour maîtresse. Ces traces d’arrachement supposent qu’un corps-de-bâtiment était accolé à la
tour maîtresse dans sa partie sud. La brèche située au premier niveau de cette élévation atteste
de l'existence d'une porte de communication à l'étage, et qui reliait la tour maîtresse à son aile
sud (fig. 70).

Du corps-de-bâtiment qui prolongeait le sud de la tour, il ne reste plus qu’un bâtiment coupé à
mi-hauteur par la présence d’une couverture d’un toit en appentis. L’élévation ouest voit une
démarcation dans la maçonnerie entre ce bâtiment et la tour maîtresse, marquée par la rupture
de la restauration entreprise uniquement sur la tour et non sur les parties attenantes. Les joints
ont pratiquement disparus, laissant apparaître des assises régulières de petit et moyen appareil
dénudés et érodés. Bien que, dans la maçonnerie, une rupture soit marquée entre la tour et le
bâtiment sud, les assises régulières de l’élévation ouest du bâtiment semblent prolonger les
assises de la tour maîtresse. Les traces d’une ancienne fenêtre sont encore visibles, emmurée
au moyen d’assises irrégulières en petit appareil bien qu’une autre modification de l’appareil,
en bas à droite soit issue de la restauration des années 2000 (fig. fig. 15 et 71). Le bâtiment est
amputé de ses parties hautes attestées par la présence des traces d’arrachements visibles sur
son élévation et qui la reliait au bâtiment central (fig. 15). Dans l’angle sud-ouest du bâtiment
sud, qui est aussi l’angle sud-ouest de l’enceinte du château, on distingue encore la chaîne
d’angle (fig. 70).

L’élévation sud présente les mêmes assises que l’élévation ouest. La partie centrale de
l’élévation est marquée par un léger affaissement des assises laissant apparaître quelques
lézardes, sans doute provoquées par la dégradation des parties hautes avant qu’elles ne
disparaissent (fig. 70). Une fente bouchée indique l’ébrasement d’une archère (fig. 74). Cette
partie du mur repose sur une poutrelle en acier placée à la transversale, et qui délimite la
partie haute d’une porte percée ultérieurement à la construction. C’est par cette entrée
moderne que l’on accède de nos jours au bâtiment sud et à l’intérieur château (fig. 72).

33
Une chaîne d’angle marque la partie sud-est de cet édifice bien qu’une petite extension
moderne fut rajoutée postérieurement, et accolée à l’enceinte. Cette petite extension présente
une fenêtre dans sa partie supérieure, réalisée lors des travaux de réaménagement du château
des années 2000 (fig. 73). L’élévation ouest est donc masquée par cette petite extension qui
renferme un râtelier dont je n’ai pas pu avoir l’accès puisqu’il ait clôs par un cadenas.
L’élévation nord de cette extension est couverte en grande partie par un lierre, et s’appuie
contre l’angle de l’escalier de la tour maîtresse (fig. 20).

Le bâtiment sud, transformé aujourd’hui en garage, renferme une pièce dont la base des murs
présente des assises hautes et régulières en moyen appareil, avec une voûte en berceau
légèrement brisé qui comporte des assises régulières présentant un parement en panneresse
(fig. 75). Sur la partie supérieure de l’élévation sud, on peu observer l’arrière de l’archère
à ébrasement rebouchée avec de petits moellons, unique ouverture d’origine subsistante de
l’ancien bâtiment (fig. 78 et 77).

4. Le bâtiment nord

Le volume intérieur du bâtiment nord à l’état de ruine, est aujourd’hui noyé dans la végétation
et ne présente que des vestiges épars. Néanmoins, l’élévation intérieure du mur ouest du
bâtiment, constituant une partie de l’enceinte, montre des phases de construction successives.
Deux rangées de trous de boulins placés les uns au-dessus des autres sont traversants au mur
et sont visibles sur les parties basses. Les assises régulières des élévations intérieures et
extérieures du mur ont des parements similaires à ceux de la tour maîtresse (fig. 68). La partie
supérieure de cette élévation présente dans l’épaisseur du mur différente phase de
construction faite d’assises régulières en moyen appareil supportant un blocage présentant les
restes d’assises en opus spicatum (fig. 69). Ses élévations nord et est n’existent plus qu’à
l’état de soubassement est sont visibles que de l’extérieur à cause des nombreux gravas qui
ont comblé une grande partie du volume intérieur (fig. 66). Cependant, l’élévation extérieure
de l’angle nord-est révèle un soubassement d’assises en moyen appareil présentant des pierres
de taille intercalées de moellons. Cette partie est également dotée de chaînes d’angles (fig.
67).

34
5. Le bâtiment nord-ouest

De cet ancien édifice il ne reste que des vestiges accolés à l’angle nord-ouest de l’enceinte,
notamment sur les élévations intérieures ouest et nord. Les parties inférieures présentent de
nombreux trous de boulins placés irrégulièrement. (fig. 79). Les murs ont des assises
régulières avec des parements de petits et moyens appareils intercalées entre des assises en
grand appareil présents sur les parties supérieures malgré de nombreuses petites lézardes et
une importante érosion des badigeons et des parties hautes totalement ruinées. Ce changement
d’appareil et les assises perdant en régularité sur les parties hautes, suggère des phases de
construction successives (fig. 80). L’angle nord-ouest est doté d’une niche dont l’entrée est
couverte d’un linteau (fig. 82 et 84). Sur les murs intérieurs, une longue ligne qui présente une
légère saillie parcourt les parties supérieures des élévations ouest et nord sans que celles-ci ne
soient en retrait, cette peu être le vestige d’une délimitation entre deux niveaux marqués par
d’ancien supports destinés à recevoir un plancher (fig. 81 et 83).

6. Le logis nord-est

Ce logis, adossé à la muraille, est délimité à son angle nord-ouest par une poterne et s’étend
jusqu'à l’angle nord-est des courtines du château. Bien que fortement ruiné, il conserve son
plan en forme de quadrilatère régulier, malgré que son volume intérieur ait quasiment disparu
et recouvert d’une épaisse végétation (fig. 85). La partie est de ce corps de logis révèle un
niveau de sol d’origine bien plus bas que le niveau actuel recouvert de remblais, et qui laisse
supposer plusieurs niveaux à cet édifice. Sur ce niveau de sol, bien qu’ici la végétation soit
particulièrement handicapante à la visibilité des vestiges, on peut voir deux grandes cuves de
décantation aquifères taillées en partie dans le substrat (fig. 96), et une adduction d’eau
détruite qui semble avoir été coupée mais qui alimentait un abreuvoir de l’autre côté de la
muraille.

L’élévation du mur intérieur nord formant une partie de la courtine, révèle des assises hautes
et régulières en grès dans un moyen appareil mis à part les parties hautes réalisées en petit
appareil. Les parties basses visibles présentent un alignement de trous de boulin suivi d’une
ligne de retrait dans la maçonnerie qui suggère la présence d'un étage (fig. 97). Une seconde
saillie est encore visible dans la partie supérieure du mur, sur laquelle semblent reposer des
consoles marquant le départ d’arcs doubleaux qui devaient supporter une charpente (fig. 98),

35
les parties hautes du mur sont aujourd’hui arasées (fig. 97). L’élévation du mur intérieur
intégré à une partie de la courtine orientale présente des traces de reconstructions ses parties
supérieures. Celle-ci est munie des mêmes assises et parements de pierres de taille que
l’élévation nord, mis à part certaines zones dessinant d’anciennes brèches ou importantes
lézardes, qui furent comblées avec un moyen appareil avec des parements parfois en boutisse
ou en panneresse. La partie supérieure de l’élévation révèle les vestiges d’un mur pignon (fig.
99). Les vestiges du mur sud sont sporadiques mais atteignent ponctuellement les parties
sommitales de l’édifice, permettant une meilleure compréhension du volume d’ensemble (fig.
86). De plus elles permettent une visibilité sur la coupe des murs : pour la fourrure, davantage
de blocailles et de mortier furent utilisés que pour la tour (fig. 92, 93 et 95). Dans sa partie
sud-est, l’élévation est percée d’une grande brèche vraisemblablement en lieu et place d’une
ancienne ouverture (fig. 94). Les élévations intérieure et extérieure présentent également des
assises hautes et régulières de petit et moyen appareil en grès, sans traces visibles de reprises
dans la maçonnerie, peut-être du fait de la végétation (fig. 100 et 94). L’élévation intérieure
laisse apparaître quelques trous dans la maçonnerie (fig. 100), ainsi que l’élévation extérieure
sur la partie latérale de la brèche. La partie basse du mur est dissimulée par une petite
construction adossée au logis dans son angle sud-est et contre la courtine est (fig. 94). Une
seule ouverture subsiste sur la partie latérale de cette élévation, une petite fenêtre ayant des
tableaux sur la partie de l’encadrement intérieur destiné à recevoir les volets (fig. 101). Ce
mur se trouve largement éventré et ne présente que des traces de soubassements des premières
assises (fig. 91), l’élévation apparaît de nouveau à partir de l’angle sud-ouest et la partie ouest
de l’édifice (fig. 86). Près de l’angle sud-ouest, une brèche signale probablement le reste
d’une grande ouverture ayant perdu ses encadrements. Les murs sud et ouest sont marqués par
une chaîne d’angle bien conservée (fig. 90). L’élévation ouest présente les mêmes assises et
les mêmes types d’appareil que le reste du bâtiment, bien que l’érosion ait endommagé
certaines d’entre elles. Trois trous de boulins superposés suivent les chaînes d’angles (fig. 87).
Les restes d’une fenêtre sont visibles malgré la perte des encadrements (fig. 89). A gauche de
cette ancienne fenêtre, on constate une ouverture qui permet d’accéder au sein de l’édifice
(fig. 88). Cette ouverture est marquée sur sa partie extérieure par les restes de piédroits, et sur
son élévation intérieure par la présence d’une pierre moulurée sous le linteau et qui repose sur
un débordement de maçonnerie marqué par un coussinet, avec un retrait de niveau qui indique
un encorbellement (fig. 104 et 103). La partie de l’élévation intérieure du mur ouest qui
rejoint l’angle nord-ouest du bâtiment, se démarque par un changement d’assises en petit
appareil, et présente une nette séparation de la courtine (fig. 102).

36
7. L’enceinte castrale

a) La courtine nord

Son élévation extérieure est composée d’une maçonnerie d’ensemble homogène sur toute sa
surface, avec des assises intercalées de parements en moyen appareils dont le badigeon et les
joints ont presque totalement disparu (fig. 109 et 117). Aucune trace de reconstruction ou de
restauration n’est apparente. La partie basse de son angle nord-ouest, accolée à l’enceinte du
village, est dissimulée sous un haut talus. La partie haute de son angle nord-ouest présente une
chaîne d’angle. Cette chaîne d’angle est visible dans la maçonnerie sur la partie basse
extérieure qui se prolonge par l’enceinte du village. Une grande lézarde parcourt toute
l’élévation du mur. La courtine présente des parties hautes arasées qui ont perdu un potentiel
chemin de ronde (fig. 108).

b) La poterne

Une poterne perce la courtine nord en son milieu séparant le bâtiment nord-ouest du logis
nord-est (fig. 113). Cette poterne est couverte d’un arc segmentaire dans sa partie intérieure
(fig. 114), et d’un arc légèrement brisé sur sa partie extérieure (fig. 112). Elle présente sur
l’élévation extérieur de la muraille deux trous aménagés dans la maçonnerie et de chaque côté
de ses encadrements (fig. 111 et 117). On observe sur ses encadrements latéraux, des trous de
barriers aménagés dans la maçonnerie, destinés à fermer la porte (fig. 115). Cette poterne
permet un accès à la cour du château depuis l’intérieur des courtines nord du village.

c) La courtine est

L’angle nord-est de la courtine présente un affleurement rocheux sur lequel repose l’élévation
extérieure du mur du logis nord-est (fig. 116). L’ensemble de l’élévation de la courtine nord-
est présente un aspect hétérogène dans sa maçonnerie. Les parties basses sont composées
d’assises régulières de moyen appareil, et présentent deux trous de boulins. Au-dessus des
parties basses, la maçonnerie se modifie avec une rangée de quatre assises en moyen appareil
suivie d’assises en petit appareil où se retrouvent deux trous de boulins sur la partie médiane
de l’élévation (fig. 119). Deux assises en moyen appareil s’intercalent entre cette partie
médiane et la partie haute de l’élévation, composée du mur pignon du logis nord-est. Cette

37
partie haute présente des assises régulières intercalées de parements en petit et moyen
appareil. L’élévation du mur pignon présente de nombreuse lézardes et des comblements de
petites brèches visibles par l’interruption de la régularité des assises et le changement
d’appareil, et qui démontrent des reprises dans la maçonnerie. Le mur pignon, au sommet
arasé, marque une régularité dans la maçonnerie avec ses assises régulières en moyen appareil
(fig. 118). La chaîne d’angle nord-est est visible jusqu’au départ du mur pignon (fig. 120),
tandis qu’elle est absente dans l’angle sud-est du bâtiment du fait du prolongement de la
muraille, et sans marque de modifications dans la maçonnerie (fig. 116).

L’ensemble de cette courtine présente des parements en grès avec une forte disparité de
teintes (fig. 123). Entre l’élévation de l’angle-nord-est et la porte cochère, ses parties basses
reposent sporadiquement sur le rocher qui émerge du sol, avec des assises très érodées en
moyen appareil qui alternent avec des reprises dans la maçonnerie en petit appareil jointés au
badigeon contrairement au reste des parties basses ayant perdues leurs badigeon et présentant
de nombreuses petites lézardes (fig. 122). Ces parties basses sont percées de deux grandes
brèches laissant apparaître le volume intérieur de la maçonnerie (fig. 121). Celle de droite
(fig. 124), la plus grande, présente des assises en opus spicatum noyées dans le mortier et
utilisées en partie pour le blocage entre les parements de la courtine (fig. 125). Celle de
gauche présente dans sa partie inférieure un blocage en moellons grossiers et irrégulier
supportant des assises en opus spicatum dans sa partie supérieure (fig. 126), percée d’une
ancienne ouverture comblée depuis, et dont les encadrements semblent constitués de moellons
en boutisse (fig. 127). L’ensemble de cet opus spicatum semblent se placer dans le
prolongement des assises en spicatum de la partie droite.

Les parties supérieures de l’élévation sont délimitées des parties inférieures par une assise
régulière et transversale à toute l’élévation de la courtine et qui présente un parement de faible
hauteur. Les parties hautes ont des assises alternant entre des parements en moyen appareil et
de différentes hauteurs, présentant parfois leur boutisse. Aucun trou de boulin n’est visible sur
cette partie de l’élévation. Une grande brèche sépare la partie haute rejoignant le mur pignon
du logis nord-est, du reste du sommet de la courtine, celui-ci ayant perdu son parapet sur tout
son ensemble et qui donne un aspect arasé des parties hautes (fig. 128). Une brèche sur la
partie haute de la courtine qui rejoint l’entrée primitive, laisse apparaître un blocage d’assises
irrégulières de moellons dans un moyen appareil (fig. 129). L’élévation intérieure présente un
aspect plus homogène d’assises régulières avec des parements en moyen appareil (fig. 136 et
137).
38
d) La porte cochère

L’entrée primitive se situe dans l’angle sud-est de la courtine, ses vestiges toujours visibles
présentent une porte emmurée avec des assises irrégulière de moellons sur les deux côtés de
son élévation (fig. 129). L’ensemble révèle une disparité de grès utilisés (fig. 130).
L’encadrement en calcaire clair révèle les restes d’un arc dont les claveaux ont en grande
partie disparus dans sa partie supérieure (fig. 132). Cette partie et ouverte d’une petite brèche
qui laisse entrevoir les restes d’un opus spicatum pris dans la maçonnerie (fig. 132). Sa partie
inférieure possède encore ses linteaux qui portent encore les traces du travail des tailleurs de
pierre dont témoignent des marques de laye 4 (fig. 131). La partie supérieure du mur de la
porte primitive possède des assises régulières avec un parement en moyen appareil, le parapet
du chemin de ronde ayant également disparu (fig. 132). Cette porte est encadrée de contreforts
qui masque en partie les linteaux mais apparaissent chaînés sur leur face externe (fig. 133).
Leurs assises régulières sont constituées d’un parement en moyen appareil (fig. 134), bien que
l’érosion ruine ses parties hautes qui montrent une désolidarisation de l’appareillage
permettant une visibilité du blocage constitué de petites blocailles (fig. 135). Seules ses arêtes
extérieures présentent des chaînes d’angles qui sont aussi les seuls angles saillants.

e) La courtine sud

Cette courtine relie la porte cochère à l’extension du bâtiment sud, elle est la moins bien
conservée et se trouve arasée sur la moitié de son élévation. Elle est la seule qui présente un
changement radical dans la maçonnerie. Elle possède sur ses deux élévations des assises
régulières avec des parements en moyen appareil très érodés et en grande partie couvertes de
végétations (fig. 138 et 139). Sa chaîne d’angle sud-est qui la relie à la porte cochère est à
peine visible du fait de la végétation, mais présente néanmoins des traces de reprises dans la
maçonnerie par rapport à la courtine est, cette délimitation étant marquée par le changement
d’appareillage.

B. Un château du XIIème siècle remanié

La tour maîtresse répond à une loi de commandement, elle domine l’ensemble des courtines et
des anciens bâtiments du château, bien qu’à l’origine, il semble que le bâtiment adjacent au
4
J.-C. BESSAC, O. CHAPELOT, R. DE FILIPPO, A. FERDIERE, F. JOURNOT, D. PRIGENT, C. SAPIN et J. SEIGNE, La
Construction, Les matériaux durs : pierre et terre cuite, Paris, éd. Errance, 2004, p. 29.

39
nord ait eu la même hauteur, avant que la tour ne soit surélevée. L’absence de trous de hourd,
bien qu’ils ne soient pas systématiques, peut s’expliquer par le fait que les parties basses
reposent sur des affleurements rocheux qui empêchent tout travail de sape. De plus, les cinq
meurtrières du premier niveau empêchent quiconque de s’approcher de la base des murs. Son
plan d’ouvrage quadrangulaire est le plus élémentaire, il répond au principe du tir
perpendiculaire à la ligne de défense grâce à ses sept meurtrières présentes sur l’élévation
ouest. Ce type de tour maîtresse était fréquent aux XI ème et XIIème siècles, de plan
quadrangulaire, doté d’une défense passive et présentant un aspect massif pourvu de peu
d’ouvertures, si ce n’est une rangée d’archères ou de fenêtres comme le démontre cette tour,
où à l’exemple des tours du Castellas, d’Olargues-le-Vieux, Saint-Aulary et Gaillergues5. Une
caractéristique des tours maîtresses romanes s’incarne dans l’entrée placée le plus souvent en
hauteur, à l’image de la tour du XIème siècle de Gaillergues6 sur sa face sud (fig. 143), et sur la
face est de celle de Boussagues (fig. 18) 7.

Le simple fait que les courtines ne soient pas élevées au(x) niveau(x) de(s) ancienne(s) tour(s)
comme il était courant aux XIVème et XVème siècles, semble indiquer une antériorité de
l’ensemble des constructions du château. Cette affirmation se concrétise par les traces de
reprises dans la maçonnerie présente sur les extrémités de la tour maîtresse et sur le
prolongement de sa muraille ouest (fig. 106 et 107). L’opus spicatum qui apparaissait dans la
maçonnerie avant les restaurations sur la partie basse de cette courtine, indique par ce
changement d’appareillage une construction plus ancienne. Ces deux éléments semblent
démontrer que cette tour possédait vraisemblablement une enceinte dès sa construction, avant
que celle-ci ne soit reconstruite en fonction des extensions nord et sud, habillant à cette
occasion l’ancien appareil en opus spicatum.

Cette tour présente une maçonnerie d’ensemble homogène principalement réalisée avec des
assises plutôt irrégulières d’un moyen appareil en grès8 (fig. 15). Le blocage utilisé est
composé des déchets de taille noyés dans le mortier d'une couleur variant du jaune au gris,
répartis à la façon de grossières assises de moellons parfois posés en biais, la structure du mur

5
F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique », Bulletin
Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 391.
6 F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux… », 1984, p. 385 ; A. CHÂTELAIN, Châteaux forts, images de pierre des
guerres médiévales, Paris, éd. Rempart, 1987, p 16 -22.
7 E., LORANS, « Les tours-maîtresses des 11e et 12e siècles », in E. Zadora-Rio (dir.), Atlas Archéologique de
Touraine, Supplément à la Revue Archéologique du Centre de la France, 53, FERACF, Tours, 2014 ; A.
CHÂTELAIN, Châteaux forts…, 1987, p 18-19.
8
J.-C. BESSAC, O. CHAPELOT, R. DE FILIPPO, A. FERDIERE, F. JOURNOT, D. PRIGENT, C. SAPIN et J. SEIGNE, La
Construction…, 2004, p. 129, fig. 8 B.

40
gagnant en cohésion (fig. 37). Cette technique de blocage, courant dans la région aux XIème et
XIIème siècles, fut notamment utilisée pour le château de Saint-Aulary9 (fig. 157 et 158). Le
fait que la construction ait été réalisée en matériaux locaux sauf pour les encadrements, et que
l’appareillage soit sommairement soigné bien que les pierres de parement restent équarries,
démontrent un ensemble organisé en assises irrégulières compte tenu de la variété des
modules de pierre utilisés. Ces techniques de constructions (fig. 15) s’apparente à celles des
châteaux des Deux-Vierges à Saint-Saturnin10 (fig. 160), Cabrières11 (fig. 142), Olargues-le-
Vieux (fig. 153), Mourcairol12 (fig. 144), la tour du château de la Roque (fig. 154), et la tour
de Roquebrun à Vieussan (fig. 155) dans les montagnes héraultaises, datables des XIème et
XIIème siècles, ce qui pourrait crédibiliser dans un premier temps une datation au XIème où
XIIème siècle, bien que des traces de reconstructions sur la tour maîtresse de Boussagues aient
eu lieu dans ses parties hautes, celles-ci marquées par les présences des arcs diaphragmes,
couramment utilisés dans l’architecture romane des X ème, XIème et XIIème siècles, tout comme
les baies en plein cintre sur l’élévation est.

Le volume intérieur se composait à l’origine d’un niveau bas voûté et d’ouvertures présentant
des meurtrières simplement ébrasées comme ses analogues du haut bassin de l’Orb 13. Le
premier étage qui se dotait à l’origine d’une salle unique, voir de l’ajout d’un second étage
lors de la surélévation des murs, n’est pas sans rappeler l’aula dont la fonction était celle
d’une salle de réception. Cette structure du bâti évoque les premières tours maîtresses en
pierre dont le plan rectangulaire était le plus rationnel pour accueillir cette salle de réception à
l’exemple de ses devanciers du nord de la France des Xème et XIème siècles14. De plus, la porte
permettant l’accès à un escalier droit dans la gaine du mur qui mène au niveau du chemin de
ronde rehaussé ultérieurement à la structure primitive, se trouve placée en hauteur et n’était
donc accessible soit par un escalier droit le long du mur et menant à un plancher qui aurait
reposé sur les consoles des arcs diaphragmes, soit par une échelle, ces éléments de

9 F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux…, 1984, p. 379.


10 O. GINOUVEZ et L. SCHNEIDER, « Un castrum des environs de l'An Mil en Languedoc central : le Rocher des
Vierges à Saint-Saturnin (Hérault) », Archéologie du Midi médiéval, Tome 6, 1988, p. 101-122 ;
11 SCHNEIDER L., « Aux origines de la maison castrale. Un commande aristocratique à Cabrières ? », La maison
du castrum de la bordure méridionale du Massif Central (XIe-XVIIe siècles», Archéologie du Midi médiéval,
Supplément n°1, 1996, p. 138-162.
12
JOURNOT, F., « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles (Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 39-62.
13
F. JOURNOT, « L'habitat seigneurial en Haut-Languedoc (Xe-XIVe s.). [Approche archéologique de
l'aristocratie méridionale] », Cahiers de civilisation médiévale, 35e année (n°140), 1992, p. 356.
14
E., LORANS, « Les tours- maîtresses …, 2014 ; A. CHÂTELAIN, Châteaux forts…, 1987, p 15-16.

41
construction étant courants aux XIème et XIIème siècles15 (fig. 10). Cette tour était à l’origine
couverte d’une toiture à deux pans qui reposait sur des murs gouttereau. Ces murs furent
rehaussés (fig. 64), de même que la seconde rangée de gargouilles du côté cour, pour ériger le
parapet muni du chemin de ronde (fig. 10 et 14). Cette pratique peut s’expliquer du fait de la
militarisation des tours maitresses du XIème au XIIIème siècle16. Il existait dès le Xème siècle,
des tours à trois niveaux construites ex nihilo ou résultant d’une surélévation destiné à la
fortifier, y compris dans le midi de la France. Celles du XIème et XIIème siècle s’inscrivent
donc dans cette continuité. La grande majorité des tours maîtresses du XIIème siècle, sont
implantées sur un site en hauteur proche d’un cours d’eau, ou sur un éperon à la confluence de
deux cours d’eau tel qu’à Boussagues. Ces tours pouvaient être associées à une chemise où à
une enceinte, et à différents bâtiments aux fonctions résidentielles ou publiques comme il
semble être le cas à Boussagues. 17

On peut donc en déduire que l’ensemble du bâti de la tour maîtresse semble être attribuable au
XIème ou XIIème siècle, même si des reprises ou restaurations ont pu avoir lieu
postérieurement, à l’exemple des parties supérieures, notamment des assises hautes,
différentes du reste de l’appareillage de la tour.

La tour maîtresse possède dans le prolongement nord et sud des vestiges de constructions
accolées comme en témoignent les traces d’arrachements et de reprises dans la maçonnerie
sur l’élévation ouest, la fenêtre bouchée et la porte condamnée de l'élévation sud (fig. 107)
ainsi que les traces d'emprises d’un bâtiment ou d'une tour au nord (fig. 106). Les archères
visibles sur le premier niveau de l’élévation nord et sud de la tour maîtresse (fig. 15),
penchent en faveur de la postériorité de la construction des extensions, et l’absence de
communications entre les différents corps de bâtiment, mis à part la porte sud reliant la tour
au bâtiment sud (fig. 70) à l’exemple d’un bâtiment résidentiel à Comarque18, démontrent
qu’il s’agissait de deux flanquements indépendants du bâtiment central. Des agencements
similaires se retrouvent au XIIème siècle dans les châteaux du haut-bassin de l’Orb, dotés d’un
bâtiment rectangulaire au corps de logis unique et de dimension importante, ou joint à une
tour, et agrandis de façon plus ou moins ordonnée au cours des temps avec un agglomérat de
bâtiments simples et accolés successivement les uns aux autres, et selon l’exiguïté de

15
Idem., 1987, p 19-20.
16
Idem., 1987, p. 16-17.
17
E., LORANS, « Les tours-maîtresses…, 2014, p.1.
18
G., SERAPHIN, « Les fenêtres médiévales : état des lieux en Aquitaine et en Languedoc », Société
archéologique du Midi de la France, Toulouse, 2002.

42
l’emplacement caractéristique des châteaux de l’Orb, à l’exemple de celui du Caroux19. Bien
que ces deux extensions semblent avoir été construites peu de temps après la tour maîtresse,
l’agencement ordonné des trois corps de bâtiments suggèrent qu’un plan d’ensemble aurait pu
être préétabli, la tour maîtresse abritant l’aula seigneuriale et les annexes sans doute destinées
au logis seigneurial dans sa partie sud, et à la garnison dans sa partie nord. Ces extensions
possèdent un appareillage proche de celui de la tour maîtresse contemporain des constructions
des XIème et XIIème siècles, à l’image des châteaux avoisinants de Mourcairol (fig. 144),
Cabrières (fig. 143) ou encore la tour du château de la Roque (fig. 154), et la tour de
Roquebrun à Vieussan (fig. 155). Ainsi, l’ensemble de ces trois corps de bâtiments pourraient
correspondre à la partie privilégiée des châteaux des XIème et XIIème siècles, soit le
« domicilium » du seigneur. Ce « domicilium » comportait à la fois la « aula » mais aussi la
camera et la « capella ». La tour maîtresse de Boussagues correspondrait donc à la aula, le
bâtiment sud du fait de sa communication à la tour devait vraisemblablement correspondre
aux appartements privés du seigneur, la camera, dont une petite partie devait abriter une
chapelle seigneuriale.

Le bâtiment nord-ouest présente également une construction indépendante et aujourd'hui


ruinée, mais qui possède sur l’élévation intérieure des courtines nord-ouest des traces
d’emprise d’un étage. Décrit en 1827 par Albert FABRE, il mentionne l'existence d'un
« donjon attenant au côté droit de la façade qui a été rasé jusqu'au sol »20. Rien ne permet de
définir la fonction de ce bâtiment aujourd’hui disparu, mais on en observe effectivement les
traces de soubassements.

Le logis qui s’appuie contre les courtines nord-est du château présente des traces de
reconstruction notamment dans les parties hautes de l’élévation du mur est. Cette partie
supérieure est marquée par un changement d’appareil qui suppose une surélévation à l’endroit
du mur pignon, afin d’accueillir la toiture de ce logis confirmée par la présence d’arcs
diaphragmes sur l’élévation intérieure nord. Le mur ouest qui présente une nette séparation de
la courtine nord, ainsi que les reprises en moyen appareil utilisé pour ce logis et la fourrure
des murs révélant un blocage différent de la tour, démontrent que ce bâtiment fut construit
postérieurement à celle-ci et à l’enceinte sur laquelle elle est accolée. On suppose l’existence
d’une chapelle, mais la fonction exacte de ce logis demeure indéterminée. Plusieurs auteurs

19
F. JOURNOT, « L'habitat…, 1992, p. 356.
20
F. PASQUIER et S. OLIVE, Les Fonds de Thésan…, 1914, p. 4.

43
tels que BRUNEL et FABRE, indiquent par cet édifice la présence d’une chapelle 21. Malgré
son orientation est-ouest, rien ne permet de confirmer l’hypothèse d'une chapelle sur
l’ensemble du bâtiment. En revanche, les deux grandes cuves au niveau du sol, le niveau du
plancher et les traces de ce qui serait un étage, penchent en faveur d'un bâtiment d'habitation,
qui aurait pu accueillir une petite chapelle.

La Brèche de la porte cochère située aux niveaux des anciens claveaux de la partie haute
indique plusieurs reprises dans la maçonnerie. Les moellons qui encadrent les anciens
claveaux marquent une interruption nette dans leurs assises. Ces éléments semblent indiquer
que la porte fut percée dans la courtine ultérieurement à la construction de celle-ci. Les
contreforts qui encadrent la porte en s’appuyant contre ses claveaux, sont construits dans un
appareil plus massif afin de la fortifier davantage. Ces éléments de maçonnerie et le blocage
semblent contemporains des éléments de construction du logis nord-est, contrairement à la
poterne qui semble indiquer un encadrement différent de celui de la porte et évoque le même
encadrement que la porte romane de la tour de Roquebrun à Vieussan (fig. 155).

L’enceinte quadrangulaire du château-haut présente de simples murs non flanqués de tours


avec en majeure partie des assises régulières composées d’un appareil moyen et irrégulier en
grès sauf la courtine sud présentant des assises en grand appareil. Les courtines sont en grande
partie composées de joints secs malgré quelques pans de mur dont le mortier subsiste.
Egalement un mortier fut appliqué durant les travaux de réhabilitation du château sur certains
murs trop fragilisés, à l’exemple d’un bon nombre d’assises encore très érodées. Les courtines
ouest et est présentent d’importants restes de parements pris dans les fondations de la
maçonnerie et vraisemblablement utilisés en réemploie pour la fourrure du mur, permettant
sans doute une meilleure cohésion de la structure. Ces anciens parements semblent être les
vestiges des premières constructions du château, et sans doute contemporains de la tour
maîtresse. Ces techniques de construction présentent quelques analogies aux châteaux du
Haut-Bassin de l’Orb et des montagnes héraultaises, notamment avec le château de la Roque
(fig. 154), le château d’Olargues-le-Vieux (fig. 149, 150, 151 et 152), Gaillergues (fig. 143),
Mourcairol (fig. 144), Roquebrun à Vieussan (fig. 155 et 156), Saint-Aulary (fig. 157 et 158),
Saint-Saturnin (fig. 160) ou encore Cabrières (fig. 142). Il y a des similitudes dans la
conception d'ensemble, le même appareillage est employé, présentant des assises régulières en
moellons de divers formats. Les pierres d'appareillage en opus spicatum du château de

21
J. BRUNEL, "Quelques notes d'histoire et d'archéologie sur la baronnie de Boussagues", Cahiers d'histoire et
d'archéologie, 1936, t. XI, p. 671 ; A. FABRE, Histoire de Bédarieux et des communes du canton, volume XX,
collection Histoire des communes de l’Hérault, Montpellier, Imprimerie Protat frères, 1913, p.4.

44
Boussagues semblent à peine équarries, tout comme le château d'Olargues-le-Vieux (fig. 152
et 153), Saint-Aulary (fig. 159), ou encore Mourcairol (fig. 145, 146, 147 et 148). Cet
appareillage et l’emploi du mortier de chaux rendaient la construction plus facile et rapide
d’exécution. Il n’était pas indispensable de faire appel dans un premier temps à des ouvriers
qualifiés, les paysans pouvaient donc être les ouvriers employés pour cette tâche. La
construction des premiers éléments du château de Boussagues en fut certainement très rapide,
avant que les modifications n’interviennent notamment par l’ajout succinct des divers
bâtiments autour de la cour, et des modernisations sans doute apportées sur les courtines aux
XIIème et XIIIème siècles.

45
Conclusion

Ce site qui présente tout un ensemble de fortifications (fig. 140), permet dès lors une étude sur
l’architecture castrale méridionale, et plus précisément sur les premiers systèmes de
fortifications employées dans les montagnes héraultaises de la vallée de l’Orb, jusqu’au
rattachement de la province au domaine royale et à la diffusion des techniques architecturales
du nord de la France, soit une période comprise entre le XI ème et le XIIIème siècle. L’ensemble
du bâti semble être dans sa majeure partie datable des XIIème et XIIIème siècles, et
contemporain des châteaux analogues de la vallée de l’Orb, dont les datations s’étendent du
Xème au XIIIème siècle. Le château haut de Boussagues, faisant partie de cet ensemble de
châteaux de la montagne héraultaise, marque une transition entre le château de montagne par
la rapidité d’exécution de la construction et l’exiguïté caractéristique des châteaux de l’Orb, et
le château de plaine lorsqu’au cours du XIIème siècle les sites sont alors moins perchés, et les
châteaux plus élaborés1 ; Boussagues ayant une topographie qui lui permit d’élaborer un plan
quadrilatéral avec un agencement ordonné de divers corps de bâtiment. Sa structure repose en
grande partie sur la roche tout comme ses analogues, dont les parties les plus anciennes
révèlent une maçonnerie et un appareillage identique aux châteaux de la vallée de l’Orb.
L’ensemble du bâti suggérant une datation des XIIème et XIIIème siècles, semble corroborer
l’idée que le château n’aurait plus tenu le rôle majeur qu’il détenait jusqu’en cette seconde
moitié du XIIIème siècle, sans doute délaissé au profit du château-bas.

Le château haut de Boussagues est composé d’une enceinte quadrangulaire, aux assises dans
l’ensemble régulières composées d’un appareil moyen et irrégulier en grès comparable aux
châteaux de la vallée de l’Orb. La tour maîtresse, de plan quadrangulaire, était fréquente aux
XIème et XIIème siècles. Elle se dote d’une défense passive et d’un aspect massif pourvu de peu
d’ouvertures, munie d’une rangée d’archères ou de fenêtres étroites à l’exemple du Castellas,
de Gaillergues, d’Olargues-le-Vieux, et Saint-Aulary2. Son entrée est placée en hauteur (fig.
18), à l’image de la tour du XIème siècle de Gaillergues3 sur sa face sud (fig. 141). La
maçonnerie est principalement réalisée avec des assises irrégulières d’un moyen appareil en

1
F. JOURNOT, « L'habitat seigneurial en Haut-Languedoc (Xe-XIVe s.). [Approche archéologique de l'aristocratie
méridionale] », Cahiers de civilisation médiévale, 35e année (n°140), 1992, p. 356.
2
F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique », Bulletin
Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 391.
3
Idem., 1984, p. 385 ; A. CHÂTELAIN, Châteaux forts, images de pierre des guerres médiévales, Paris, éd.
Rempart, 1987, p 16 -22.

46
grès4 (fig. 15). L’appareillage, sommairement soigné avec des pierres de parement équarries,
démontre un ensemble organisé en assises irrégulières. L’ensemble est réalisé en matériaux
locaux sauf les encadrements, et le blocage utilisé présente le même type de fourrure que pour
le château de Saint-Aulary5 (fig. 155 et 156). Cette tour présente donc des techniques de
construction comparables à celles des châteaux de Cabrières6 (fig. 140), des Deux-Vierges à
Saint-Saturnin7 (fig. 158), de Mourcairol8 (fig. 142), d’Olargues-le-Vieux (fig. 151), du
château de la Roque (fig. 152), et de Roquebrun à Vieussan (fig. 153)

Des extensions sont accolées à la tour tout comme ses analogues du haut bassin de l’Orb
construites au fur et à mesure des besoins. L’agencement ordonné des trois corps de bâtiments
contredit les agencements qui se retrouvent au XIIème siècle dans les châteaux du haut bassin
de l’Orb, bien qu’ils soient similaires dans leur conception rectangulaire et présentent des
techniques de construction semblables, à l’exemple de celui du Caroux9. Et le plan
d’ensemble quadrangulaire du château, établit sur un plateau rocheux, démontre que cet
ensemble de corps de bâtiments a pu être organisé, voir préétablit, le château de Boussagues
présentant dès lors une structure élaborée. Tous ces éléments indiquent que l’ensemble du bâti
est donc attribuable aux XIIème et XIIIème siècles, le château haut de Boussagues appartient dès
lors à la classification des châteaux méridionaux de la montagne héraultaise du XI ème au
XIIIème siècle.

Enfin, l’exemple du château de Carous nous permet de mieux comprendre le terme de caput
castri désignant également le château haut de Boussagues 10. Jusqu’au milieu du XIVème siècle,
il définit un phénomène social où les habitants participent à l’élaboration d’un château
dominant un ensemble d'habitats sur un terroir accidenté en échange de sa protection. La
présence des deux châteaux à Boussagues suggère également un autre phénomène sociale à
travers une indivision des lieux entre la branche aînée de la famille fondatrice du caput castri
de Boussagues, et cadette sans doute établit dans la domus nova de Boussagues (fig. 141). Les

4
J.-C. BESSAC, O. CHAPELOT, R. DE FILIPPO, A. FERDIERE, F. JOURNOT, D. PRIGENT, C. SAPIN et J. SEIGNE, La
Construction, Les matériaux durs : pierre et terre cuite, Paris, éd. Errance, 2004, p. 129, fig. 8 B.
5
F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux…, 1984, p. 379.
6
SCHNEIDER L., « Aux origines de la maison castrale. Un commande aristocratique à Cabrières ? », La maison
du castrum de la bordure méridionale du Massif Central (XIe-XVIIe siècles», Archéologie du Midi médiéval,
Supplément n°1, 1996, p. 138-162.
7
O. GINOUVEZ et L. SCHNEIDER, « Un castrum des environs de l'An Mil en Languedoc central : le Rocher des
Vierges à Saint-Saturnin (Hérault) », Archéologie du Midi médiéval, Tome 6, 1988, p. 101-122 ;
8
JOURNOT, F., « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles (Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 39-62.
9
F. JOURNOT, « L'habitat seigneurial…, 1992, p. 356.
10
Idem., 1992, p. 366.

47
mariages ont également pu compléter cette indivision par la venue de nouveaux coseigneurs.
C'est ainsi que purent être édifiés ces deux châteaux d'un seul tenant, résultant des
phénomènes sociaux de la petite noblesse au sein de cette coseigneurie, construisant des
bâtiments quadrangulaire à l’aspect massif et destinées à durer en l'état, à l’exemple de
l'architecture militaire de la région montagneuse du nord de l'Hérault.

48
Annexes

49
Catalogue

50
Avant-propos

Ce catalogue expose des documents classés selon les caractéristiques des éléments
architecturaux du château haut. La première partie situe la géolocalisation de Boussagues.
L’ordre se présente du général au particulier, avec les divers plans et coupes formant la
seconde partie de ce catalogue, suivi d’un plan général. Chaque corps de bâtiments est inclus
dans une partie à part entière, divisée en sous-partie présentant le plan général, le volume et
les élévations. C’est ainsi que sont traités le plan, le volume et l’élévation de la tour maîtresse
en reproduisant un schéma du général au particulier, ainsi que chaque corps de bâtiment,
l’enceinte, la poterne et la porte cochère du château.

En parallèle, l’ordre de description tente de suivre une pertinence d’agencement des corps de
bâtiment au sein d’une structure quadrangulaire et suivant un axe nord-sud et d’ouest en est,
mise à part les bâtiment nord et sud traités en fonction du degré de pertinence architectural par
rapport à la tour maîtresse.

La dernière partie de ce catalogue présente un comparatif des éléments architecturaux du


château haut de Boussagues avec ceux du haut bassin de l’Orb, dont l’objectif est de
démontrer s’il appartient à cette classification tout en répondant aux exigences architecturales
et à la contemporanéité avec ses analogues.

51
I. Géolocalisation

52
GOOGLE MAP

Figure 1 : Géolocalisation de Boussagues


Provenance : Google Map, Date de consultation : le 23 mai 2018.
53
https://www.google.fr/maps/place/Boussagues,+34260+La+Tour-sur-
Orb/@43.6521906,3.1293736,166m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x12b178dd819cd571:0xa078823aad1c610!8m2!3d43.65257!4d3.130196
CADASTRE

Figure 2 : Copie d’un extrait du plan cadastral ancien (1826), section E1, localisation de la parcelle 115.-1.
Propriétaire : D. PIERSON
54
Date de consultation : 27 janvier 2018.
II. Plans

55
A. Plan du château

Figure 3 : Plan de masse du château avant les restaurations.


Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck,
DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.
Remarque : Ces documents présentent des points cardinaux erronés à l’exemple de la figure 4, cependant je me suis permis à une
rectification sur la suite des documents.

Figure 4 : Plan de masse du château postérieur à la restauration (points cardinaux erronés, cf. fig. 3).
Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, 56
DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.
B. Plan de la tout maîtresse

1. Plans

Figure 5 : Plan du niveau bas.


Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE
PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.

Figure 6 : Plan du second niveau.


Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER
DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.
Commentaire : Les cinq archères sur le mur ouest sont absentes du plan.

57
Figure 7 : Plan du niveau haut.
Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE
PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.

Figure 8 : Coupe longitudinale ouest.


Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE
PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.

58
Figure 9 : Coupe longitudinale est.
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE
PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.
Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX

59
2. Coupes et Elévations

Figure 10 : Coupe transversale de l’élévation nord. Figure 11 : Coupe longitudinale du mur nord.
Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX Auteur de l’illustration : Jean-Baptiste COLL
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Date de prise de vue : 28 février 2018.
Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement
intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine. 60
Figure 12 : Elévation de la façade est avant les réparations de l’escalier.

Figure 13 : Elévation de la façade est après les réparations de l’escalier.

61
Figure 14 : Coupe transversale de l’élévation sud.
Provenance: Le Castellas, Hameau de Boussagues, Commune de la Tour-sur-Orb, Propriété de Madame Haour et Monsieur Franck, DOSSIER DE
PERMIS DE CONSTRUIRE, Restauration et réaménagement intérieur, L. DUFOIX, architecte du patrimoine.
Auteur de l’illustration : Laurence DUFOIX

62
III. Tour maîtresse

63
A. Elévations

1. Elévation ouest

64
Figure 15 : Elévation de la façade ouest de la tour maîtresse.
2. Elévation nord

Figure 16 : Elévation du mur nord.

65
Figure 17 : Elévation de la partie supérieure du mur nord. 66
3. Elévation est

Figure 18 : Elévation de la façade est.


67
Figure 19 : Aperçu d’ensemble de l’élévation est.
68
Figure 20 : Aperçu de l’angle nord-est du râtelier.

69
Figure 21 : Elévation du mur est de la tour maîtresse.

70
Figure 22 : Vue d’ensemble de l’escalier, élévation est.

71
72
Figure 23 : Mur est - élévation de l’escalier extérieure.
Figure 24 : Détails des parties supérieures de l’élévation est. 73
Figure 25 : Détail de la pierre sculptée, élévation est.

74
Figure 26 : Elévation de la brèche de la façade est.

75
B. Volume intérieur

1. Rez-de-chaussée

Figure 27 : Volume intérieur du rez de chaussée, orientation nord. 76


Figure 28 : Archère du rez de chaussée, élévation
nord.

Figure 29 : Archère du rez de chaussée, élévation sud.

Figure 30 : Archère du rez de chaussée, élévation sud.

77
2. 1er étage

Figure 31 : Volume intérieure des parties inférieures de la salle haute, orientation nord. 78
Figure 32 : Volume intérieure des parties inférieures de la salle haute, orientation sud. 79
Figure 33 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation sud.

80
Figure 34 : Vue d’ensemble des ouvertures est.
81
Figure 35 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation ouest. Figure 36 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation ouest.
82
Figure 37 : Prise de vue de la fourrure de la brèche est.

83
Figure 38 : Détails de la partie supérieure de l’élévation de la brèche est. 84
Figure 39 : Elévation d’une baie, orientation est.

Figure 40 : Elévation d’une baie, orientation est.

Figure 41 : Elévation d’une baie, orientation est.

85
Figure 42 : Elévation de l’évier, angle sud-ouest.

86
Figure 43 : Elévation de l’évier, angle sud-ouest.

Figure 44 : Prise de vue de l’angle sud-ouest de l’évier.

87
Figure 45 : Imposte en cavet, élévation est. Figure 46 : Détails de l’imposte en cavet de l’élévation est.

Figure 47 : Détails d’un imposte, élévation est

Figure 48 : Détails d’un imposte en cavet, élévation ouest.

88
3. 2ème étage

Figure 49 : Prise de vue des arcs diaphragmes, élévation ouest. Figure 50 : Prise de vue d’un arc diaphragme, élévation ouest.

Figure 51 : Elévation d’un arc diaphragme sur le mur est. Figure 52 : Elévation d’un arc diaphragme, mur est.

89
Figure 53 : Elévation des supports du mur ouest. Figure 54 : Elévation des supports, mur ouest.

Figure 55 : Elévation des supports, mur est.

90
Figure 56 : Détail d’un ressaut, élévation est.
91
Figure 57 : Elévation de la partie supérieure du mur nord.
92
Figure 58 : Elévation de la porte d’accès au chemin de ronde, orientation sud.

93
Figure 59 : Aperçue de l’ensemble de l’escalier du mur sud. Figure 60 : Elévation des emmarchements dans la gaine du mur sud.
94
4. Chemin de ronde

Figure 61 : Vue d’ensemble de l’ancien chemin de ronde, orientation nord.


95
Figure 62 : Vue d’ensemble du parapet ouest.

Figure 63 : Elévation du parapet ouest.

96
Figure 64 : Détail du niveau des surélévations, orientation est.

97
Figure 65 : Elévation d’une meurtrière, parapet ouest.

98
IV. Bâtiment nord

99
Figure 66 : Vue d’ensemble du bâtiment nord, orientation ouest. 100
Figure 67 : Détails des soubassements de l’angle nord-est. 101
Figure 68 : Elévation du mur intérieur ouest du bâtiment nord. 102
Figure 69 : Détails des parements. 103
V. Bâtiment sud

104
A. Elévation

Figure 70 : Aperçu d’ensemble des élévations sud.

105
Figure 71 : Elévation de l’ancienne fenêtre du premier niveau du bâtiment sud.

106
Figure 72 : Elévation de la partie supérieure du mur sud.
107
Figure 73 : Elévation des chaînes d’angle sud-est.

108
Figure 74 : Elévation de la partie haute du bâtiment sud.

109
B. Volume

Figure 75 : Volume intérieur du bâtiment sud. 110


Figure 76 : Elévation de la partie inférieure de la façade sud.

111
Figure 77 : Détail de l’archère rebouchée.

Figure 78 : Vue sur l’archère rebouchée de l’élévation intérieure du mur sud.

112
VI. Bâtiment nord-ouest

113
Figure 79 : Vue d’ensemble des vestiges du bâtiment nord-ouest. 114
Figure 80 : Elévation du mur intérieur ouest du bâtiment nord-ouest.
115
Figure 81 : Vue d’ensemble des
élévations nord-ouest, axe est-ouest.

Figure 82 : Aperçu de la niche dans l’angle


nord-ouest.

116
Figure 83 : Vue d’ensemble des élévations
nord-ouest, axe sud-nord.

Figure 84 : Détail de la niche dans l’angle de


l’élévation nord.

117
VII. Logis nord-est

118
A. Elévation

Figure 85 : Vue d’ensemble du logis nord-est.

119
Figure 86 : Elévation extérieure du mur sud.
120
Figure 87 : Elévation du mur extérieur ouest du logis. 121
Figure 88 : Détail de l’ancienne entrée du logis, élévation ouest.

122
Figure 89 : Détail de l’ouverture de la façade ouest.

123
Figure 90 : Elévation de l’angle sud-ouest du logis.

124
125
Figure 91 : Aperçu sur la brèche du mur sud.
Figure 92 : Aperçu du blocage du mur sud. Figure 93 : Vue d’ensemble sur la fourrure du mur sud. 126
127
Figure 94 : Vue d’ensemble de l’élévation du mur sud-est.
Figure 95 : Vue d’ensemble sur la fourrure du mur sud.
128
B. Volume

Figure 96 : Cuve de décantation aquifère, angle sud-est du logis.


129
Figure 97 : Elévation du mur intérieur nord, logis nord-est.
130
Figure 98 : Elévation d’un départ d’arc doubleaux.

131
Figure 99 : Elévation du mur intérieur est. 132
Figure 100 : Vue d’ensemble des élévations sud-est du logis. 133
Figure 101 : Ouverture de l’élévation du mur sud. 134
Figure 102 : Elévation du mur intérieur ouest.
135
Figure 103 : Vue d’ensemble sur les vestiges d’encadrements de la porte.

Figure 104 : Vue d’ensemble des anciens


encadrements de la porte.

136
VIII. Enceinte castrale

137
A. Courtine ouest

Figure 105 : Elévation des parties basses de l’enceinte ouest. 138


Figure 106 : Elévation de l’enceinte ouest. Figure 107 : Elévation de l’enceinte ouest.

139
B. Courtine nord

a) La courtine

Figure 108 : Elévation extérieure de l’angle nord-ouest de la courtine, accolée à l’enceinte Figure 109 : Elévation extérieure de l’angle nord-ouest de la courtine, accolée à l’enceinte
du village. du village.
140
Figure 110 : Vue d’ensemble de la courtine nord.

Figure 111 : Elévation de la courtine nord. 141


b) La poterne

Figure 112 : Détails de la poterne, élévation extérieure de la courtine nord.

142
Figure 113 : Vue d’ensemble sur la poterne, élévation intérieure nord.

143
Figure 114 : Détails des arcs de la poterne, élévation du mur intérieur nord.

144
Figure 115 : Coupe d’un encadrement latéral, avec trou de barrier.

145
C. Courtine est

Figure 116 : Elévation de la courtine est, angle nord-est.

146
Figure 117 : Elévation de la chaîne d’angle, courtines nord-est.

147
Figure 118 : Détails d’élévation de l’angle nord-est de la courtine.

148
Figure 119 : Détails d’élévation de l’angle nord-est de la courtine.
149
Figure 120 : Elévation des parties supérieures de la chaîne d’angle.

150
Figure 121 : Elévation de la courtine est.

151
Figure 122 : Elévation des parties basses de la courtine. 152
Figure 123 : Détail de l’élévation de la courtine. 153
Figure 124 : Elévation de la brèche droite.

154
Figure 125 : Détail en élévation de la brèche droite. 155
Figure 126 : Elévation de la brèche gauche. 156
Figure 127 : Elévation de l’ancienne ouverture.

157
Figure 128 : Elévation des parties hautes de l’enceinte. 158
Figure 129 : Elévation de l’angle sud-est de l’enceinte. 159
Figure 130 : Elévation de la porte cochère.

160
Figure 131 : Elévation de la porte emmurée.

161
Figure 132 : Vue de la petite brèche sur l’élévation de la porte cochère.

162
Figure 133 : Détail des parties hautes des contreforts.

163
Figure 134 : Elévation des parements du contrefort.

164
Figure 135 : Elévation d’un contrefort.

165
Figure 136 : Elévation de la courtine est côté cour.
166
Figure 137 : Elévation de la courtine est côté cour, angle sud-est. 167
D. Courtine sud

Figure 138 : Aperçu de la courtine sud.

Figure 139 : Elévation de la courtine sud.

168
IX. Les châteaux de Boussagues

169
Figure 140 : Vue d’ensemble du château haut de Boussagues.
Auteur de l’illustration : Espinouse (pseudo internet)
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ch%C3%A2teau_de_boussagues_et_tour_de_Patau_vue_g%C3%A9n%C3%A9rale.jpg (Date de consultation le 03/06/2018) 170
Prise de vue : 5 septembre 2016.
Figure 141 : Vue d’ensemble du château bas de Boussagues.
Auteur de l’illustration : M. HERNANDEZ http://www.clermontlherault.net/boussagues/ (Date de consultation le 03/06/2018)
171
Prise de vue : 2010.
X. Comparatif

172
A. Cabrières

Figure 142 : Elévation du mur méridional, Cabrières.


Auteur de l’illustration : L. SCHNEIDER, « Aux origines de la maison castrale. Un commande aristocratique à Cabrières ? », La maison du castrum de la bordure méridionale du Massif Central 173
(XIe-XVIIe siècles», Archéologie du Midi médiéval, Supplément n°1, 1996, p. 147, fig. 101.
B. Gaillergues

Figure 143 : Elévation de la façade sud de la tour de Gaillergues.


Auteur de l’illustration : M. CESSENON, http://cessenon.centerblog.net (Date de consultation : 24/05/2018)
174
Date de prise de vue : 4 septembre 2014
C. Mourcairol

Figure 144 : Elévation de la tour maîtresse de Mourairol, angle nord-ouest.


Auteur de l’illustration : BESSE Alexandre,
http://besse.alexandre.free.fr/france/languedoc_2011/17_chateau_saint_michel_de_mourcairol.html (Date de consultation
: 24/05/2018)
Date de prise de vue : 2011. 175
Figure 145 : Elévation extérieure du bâtiment sommital, Mourcairol.
Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 55, fig. 9.

Figure 146 : Relevé de l’élévation extérieure du bâtiment sommital, Mourcairol.


Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 55, fig. 9-1.

176
Figure 147 : Elévation du mur intérieur de l’entrée du bâtiment sommital, Mourcairol.
Auteur de l’illustration : F. JOURNOT. , « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 56, fig. 10-1.

Figure 148 : Relevé du mur intérieur de l’entrée du bâtiment sommital, Mourcairol.


Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi
médiéval, Tome 10, 1992, p. 56, fig. 10.

177
D. Olargues-le-Vieux

Figure 149 : Elévation du clocher de l’Eglise Saint-Laurent au château de Caroux, à Olargues-le-Vieux.


Auteur de l’illustration : EmDee
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eglise_Saint-Laurent_d%27Olargues_-_01.JPG?uselang=fr (Date de consultation
: 24/05/2018)
Date de prise de vue : le 25 août 2015.
178
Figure 150 : Elévation de la baie du clocher de l’Eglise Saint-Laurent au château de Caroux, à Olargues-le-Vieux.
Auteur de l’illustration : EmDee
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Eglise_Saint-Laurent_d%27Olargues_-_06.JPG (Date de consultation : 24/05/2018)
Date de prise de vue : le 25 août 2015.
179
Figure 151 : Elévation extérieure de la courtine sud.
Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi médiéval. Tome 10, 1992, p. 59.

180
Figure 152 : Vue d’ensemble des assises d’une courtine.
Auteur de l’illustration : Hérault-Occitanie. https://www.minervois-caroux.com/fr/bouger/randonnees-caroux-herault/carte/olargues-le-vieux.html (Date de consultation : 24/05/2018)

181
Figure 153 : Elévation du mur sud en opus spicatum, Olargues-le-Vieux.
Auteur de l’illustration : Hérault-Occitanie. https://www.minervois-caroux.com/fr/bouger/randonnees-caroux-herault/carte/olargues-le-vieux.html (Date de consultation : 24/05/2018)

182
E. Château de la Roque

Figure 154 : Elévation de la tour maîtresse de la Roque.


Auteur de l’ilustration : F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique »,
Bulletin Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 379.
183
F. Roquebrun à Vieussan

Figure 155 : Elévation de la tour de Roquebrun à Vieussan.


Auteur de l’ilustration : F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude
archéologique », Bulletin Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 383, fig. 13.

184
Figure 156 : Elévation de la tour de Roquebrun à Vieussan.
Auteur de l’ilustration : F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut-Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique »,
Bulletin Monumental, tome 142, n°4, 1984, p. 379.

185
G. Saint-Aulary

Figure 157 : Elévation nord de la façade de la tour de Saint-Aulary. Figure 158 : Elévation nord et est de la façade de la tour de Saint-Aulary.
Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Les châteaux médiévaux du Haut- Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI'
Bassin de l'Orb (Hérault), étude archéologique », Bulletin Monumental, tome siècles.(Hérault) », Archéologie du Midi médiéval, Tome 10, 1992, p. 60, fig 19. 186
142, n°4, 1984. pp. 379, fig. 6.
Figure 159 : Elévation intérieure du mur est de la tour de Saint-Aulary.
Auteur de l’illustration : F. JOURNOT, « Châteaux du Languedoc montagnard aux X' et XI' siècles.(Hérault) », Archéologie
du Midi médiéval, Tome 10, 1992, p. 60, fig 20.

187
H. Saint-Saturnin

Figure 160 : Mur d’élévation du château des Deux-Vierges à Saint-Saturnin.


Auteur de l’illustration : : L. SCHNEIDER, « Aux origines de la maison castrale. Un commande aristocratique à Cabrières ? », La maison du castrum de la bordure méridionale du
Massif Central (XIe-XVIIe siècles», Archéologie du Midi médiéval, Supplément n°1, 1996, p. 160, fig. 119. 188
Table des illustrations

I. Géolocalisation .............................................................................................................................................. 52
Figure 1 : Géolocalisation de Boussagues. ................................................................................................................. 53
Figure 2 : Copie d’un extrait du plan cadastral ancien (1826), section E1, localisation de la parcelle 115.-1 ............... 54
II. Plans ............................................................................................................................................................. 55
A. Plan du château ............................................................................................................................................ 56
Figure 3 : Plan de masse du château avant les restaurations ....................................................................................... 56
Figure 4 : Plan de masse du château postérieur à la restauration (points cardinaux erronés, cf. fig. 3) ........................ 56
B. Plan de la tout maîtresse............................................................................................................................... 57
1. Plans ......................................................................................................................................................... 57
Figure 5 : Plan du niveau bas..................................................................................................................................... 57
Figure 6 : Plan du second niveau ............................................................................................................................... 57
Figure 7 : Plan du niveau haut ................................................................................................................................... 58
Figure 8 : Coupe longitudinale ouest ......................................................................................................................... 58
Figure 9 : Coupe longitudinale est ............................................................................................................................. 59
2. Coupes et Elévations.................................................................................................................................. 60
Figure 10 : Coupe transversale de l’élévation nord .................................................................................................... 60
Figure 11 : Coupe longitudinale du mur nord ............................................................................................................ 60
Figure 12 : Elévation de la façade est avant les réparations de l’escalier .................................................................... 61
Figure 13 : Elévation de la façade est après les réparations de l’escalier ..................................................................... 61
Figure 14 : Coupe transversale de l’élévation sud.. .................................................................................................... 62
III. Tour maîtresse .............................................................................................................................................. 63
A. Elévation ...................................................................................................................................................... 64
1. Elévation ouest .......................................................................................................................................... 64
Figure 15 : Elévation de la façade ouest de la tour maîtresse ...................................................................................... 64
2. Elévation nord ........................................................................................................................................... 65
Figure 16 : Elévation du mur nord ............................................................................................................................. 65
Figure 17 : Elévation de la partie supérieure du mur nord. Figure 1 : Géolocalisation de Boussagues ......................... 66
3. Elévation est .............................................................................................................................................. 67
Figure 18 : Elévation de la façade est.. ...................................................................................................................... 67
Figure 19 : Aperçu d’ensemble de l’élévation est ...................................................................................................... 68
Figure 20 : Aperçu de l’angle nord-est du râtelier. ..................................................................................................... 69
Figure 21 : Elévation du mur est de la tour maîtresse ................................................................................................. 70
Figure 22 : Vue d’ensemble de l’escalier, élévation est .............................................................................................. 71
Figure 23 : Mur est - élévation de l’escalier extérieure ............................................................................................... 72

189
Figure 24 : Détails des parties supérieures de l’élévation est ...................................................................................... 73
Figure 25 : Détail de la pierre sculptée, élévation est ................................................................................................. 74
Figure 26 : Elévation de la brèche de la façade est ..................................................................................................... 75
B. Volume intérieur .......................................................................................................................................... 76
1. Rez-de-chaussée ........................................................................................................................................ 76
Figure 27 : Volume intérieur du rez de chaussée, orientation nord ............................................................................. 76
Figure 28 : Archère du rez de chaussée, élévation nord .............................................................................................. 77
Figure 29 : Archère du rez de chaussée, élévation sud.. ............................................................................................. 77
Figure 30 : Archère du rez de chaussée, élévation sud. .............................................................................................. 77
2. 1er étage..................................................................................................................................................... 78
Figure 31 : Volume intérieure des parties inférieures de la salle haute, orientation nord ............................................. 78
Figure 32 : Volume intérieure des parties inférieures de la salle haute, orientation sud ............................................... 79
Figure 33 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation sud.. ......................................................................... 80
Figure 34 : Vue d’ensemble des ouvertures est. ......................................................................................................... 81
Figure 35 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation ouest ........................................................................ 82
Figure 36 : Brèche situé sur le volume intérieure de l’élévation ouest ........................................................................ 82
Figure 37 : Prise de vue de la fourrure de la brèche est.. ............................................................................................ 83
Figure 38 : Détails de la partie supérieure de l’élévation de la brèche est ................................................................... 84
Figure 39 : Elévation d’une baie, orientation est ........................................................................................................ 85
Figure 40 : Elévation d’une baie, orientation est ........................................................................................................ 85
Figure 41 : Elévation d’une baie, orientation est ........................................................................................................ 85
Figure 42 : Elévation de l’évier, angle sud-ouest ....................................................................................................... 86
Figure 43 : Elévation de l’évier, angle sud-ouest ....................................................................................................... 87
Figure 44 : Prise de vue de l’angle sud-ouest de l’évier.............................................................................................. 87
Figure 45 : Imposte en cavet, élévation est ................................................................................................................ 88
Figure 46 : Détails de l’imposte en cavet de l’élévation est ........................................................................................ 88
Figure 47 : Détails d’un imposte, élévation est .......................................................................................................... 88
Figure 48 : Détails d’un imposte en cavet, élévation ouest ......................................................................................... 88
3. 2ème étage ................................................................................................................................................... 89
Figure 49 : Prise de vue des arcs diaphragmes, élévation ouest .................................................................................. 89
Figure 50 : Prise de vue d’un arc diaphragme, élévation ouest ................................................................................... 89
Figure 51 : Elévation d’un arc diaphragme sur le mur est .......................................................................................... 89
Figure 52 : Elévation d’un arc diaphragme, mur est ................................................................................................... 89
Figure 53 : Elévation des supports du mur ouest ........................................................................................................ 90
Figure 54 : Elévation des supports, mur ouest ............................................................................................................ 90
Figure 55 : Elévation des supports, mur est ............................................................................................................... 90
Figure 56 : Détail d’un ressaut, élévation est ............................................................................................................. 91
Figure 57 : Elévation de la partie supérieure du mur nord. Figure 16 : Elévation du mur nord.. .................................. 92
190
Figure 58 : Elévation de la porte d’accès au chemin de ronde, orientation sud. Figure 16 : Elévation du mur nord ..... 93
Figure 59 : Aperçue de l’ensemble de l’escalier du mur sud. Figure 16 : Elévation du mur nord ................................ 94
Figure 60 : Elévation des emmarchements dans la gaine du mur sud. Figure 16 : Elévation du mur nord.. .................. 94
4. Chemin de ronde ....................................................................................................................................... 95
Figure 61 : Vue d’ensemble de l’ancien chemin de ronde, orientation nord ................................................................ 95
Figure 62 : Vue d’ensemble du parapet ouest ............................................................................................................ 96
Figure 63 : Elévation du parapet ouest ....................................................................................................................... 96
Figure 64 : Détail du niveau des surélévations, orientation est ................................................................................... 97
Figure 65 : Elévation d’une meurtrière, parapet ouest ................................................................................................ 98
IV. Bâtiment nord ............................................................................................................................................... 99
Figure 66 : Vue d’ensemble du bâtiment nord, orientation ouest .............................................................................. 100
Figure 67 : Détails des soubassements de l’angle nord-est ....................................................................................... 101
Figure 68 : Elévation du mur intérieur ouest du bâtiment nord ................................................................................. 102
Figure 69 : Détails des parements ............................................................................................................................ 103
V. Bâtiment sud ............................................................................................................................................... 104
A. Elévation .................................................................................................................................................... 105
Figure 70 : Aperçu d’ensemble des élévations sud ................................................................................................... 105
Figure 71 : Elévation de l’ancienne fenêtre du premier niveau du bâtiment sud ........................................................ 106
Figure 72 : Elévation de la partie supérieure du mur sud .......................................................................................... 107
Figure 73 : Elévation des chaînes d’angle sud-est... ................................................................................................. 108
Figure 74 : Elévation de la partie haute du bâtiment sud... ....................................................................................... 109
B. Volume ....................................................................................................................................................... 110
Figure 75 : Volume intérieur du bâtiment sud... ....................................................................................................... 110
Figure 76 : Elévation de la partie inférieure de la façade sud... ................................................................................. 111
Figure 77 : Détail de l’archère rebouchée ................................................................................................................ 112
Figure 78 : Vue sur l’archère rebouchée de l’élévation intérieure du mur sud........................................................... 112
VI. Bâtiment nord-ouest.................................................................................................................................... 113
Figure 79 : Vue d’ensemble des vestiges du bâtiment nord-ouest... .......................................................................... 114
Figure 80 : Elévation du mur intérieur ouest du bâtiment nord-ouest........................................................................ 115
Figure 81 : Vue d’ensemble des élévations nord-ouest, axe est-ouest... .................................................................... 116
Figure 82 : Aperçu de la niche dans l’angle nord-ouest ............................................................................................ 116
Figure 83 : Vue d’ensemble des élévations nord-ouest, axe sud-nord. ...................................................................... 117
Figure 84 : Détail de la niche dans l’angle de l’élévation nord ................................................................................. 117
VII. Logis nord-est .............................................................................................................................................. 118
A. Elévation .................................................................................................................................................... 119
Figure 85 : Vue d’ensemble du logis nord-est .......................................................................................................... 119
Figure 86 : Elévation extérieure du mur sud... ......................................................................................................... 120
Figure 87 : Elévation du mur extérieur ouest du logis... ........................................................................................... 121
191
Figure 88 : Détail de l’ancienne entrée du logis, élévation ouest .............................................................................. 122
Figure 89 : Détail de l’ouverture de la façade ouest ................................................................................................. 123
Figure 90 : Elévation de l’angle sud-ouest du logis .................................................................................................. 124
Figure 91 : Aperçu sur la brèche du mur sud ........................................................................................................... 125
Figure 92 : Aperçu du blocage du mur sud .............................................................................................................. 126
Figure 93 : Vue d’ensemble sur la fourrure du mur sud ........................................................................................... 126
Figure 94 : Vue d’ensemble de l’élévation du mur sud-est ....................................................................................... 127
Figure 95 : Vue d’ensemble sur la fourrure du mur sud ........................................................................................... 128
B. Volume ....................................................................................................................................................... 129
Figure 96 : Cuve de décantation aquifère, angle sud-est du logis.............................................................................. 129
Figure 97 : Elévation du mur intérieur nord, logis nord-est ...................................................................................... 130
Figure 98 : Elévation d’un départ d’arc doubleaux................................................................................................... 131
Figure 99 : Elévation du mur intérieur est ................................................................................................................ 132
Figure 100 : Vue d’ensemble des élévations sud-est du logis ................................................................................... 133
Figure 101 : Ouverture de l’élévation du mur sud .................................................................................................... 134
Figure 102 : Elévation du mur intérieur ouest .......................................................................................................... 135
Figure 103 : Vue d’ensemble sur les vestiges d’encadrements de la porte ................................................................ 136
Figure 104 : Vue d’ensemble des anciens encadrements de la porte ......................................................................... 136
VIII. Enceinte castrale ......................................................................................................................................... 137
A. Courtine ouest ............................................................................................................................................ 138
Figure 105 : Elévation des parties basses de l’enceinte ouest ................................................................................... 138
Figure 106 : Elévation de l’enceinte ouest ............................................................................................................... 139
Figure 107 : Elévation de l’enceinte ouest ............................................................................................................... 139
B. Courtine nord ............................................................................................................................................. 140
a) La courtine ................................................................................................................................................... 140
Figure 108 : Elévation extérieure de l’angle nord-ouest de la courtine, accolée à l’enceinte du village ..................... 140
Figure 109 : Elévation extérieure de l’angle nord-ouest de la courtine, accolée à l’enceinte du village ..................... 140
Figure 110 : Vue d’ensemble de la courtine nord ..................................................................................................... 141
Figure 111 : Elévation de la courtine nord ............................................................................................................... 141
b) La poterne..................................................................................................................................................... 142
Figure 112 : Détails de la poterne, élévation extérieure de la courtine nord .............................................................. 142
Figure 113 : Vue d’ensemble sur la poterne, élévation intérieure nord ..................................................................... 143
Figure 114 : Détails des arcs de la poterne, élévation du mur intérieur nord ............................................................. 144
Figure 115 : Coupe d’un encadrement latéral, avec trou de barrier ........................................................................... 145
C. Courtine est ................................................................................................................................................ 146
Figure 116 : Elévation de la courtine est, angle nord-est .......................................................................................... 146
Figure 117 : Elévation de la chaîne d’angle, courtines nord-est ................................................................................ 147
Figure 118 : Détails d’élévation de l’angle nord-est de la courtine ........................................................................... 148
192
Figure 119 : Détails d’élévation de l’angle nord-est de la courtine ........................................................................... 149
Figure 120 : Elévation des parties supérieures de la chaîne d’angle.......................................................................... 150
Figure 121 : Elévation de la courtine est .................................................................................................................. 151
Figure 122 : Elévation des parties basses de la courtine ........................................................................................... 152
Figure 123 : Détail de l’élévation de la courtine....................................................................................................... 153
Figure 124 : Elévation de la brèche droite................................................................................................................ 154
Figure 125 : Détail en élévation de la brèche droite ................................................................................................. 155
Figure 126 : Elévation de la brèche gauche.............................................................................................................. 156
Figure 127 : Elévation de l’ancienne ouverture ........................................................................................................ 157
Figure 128 : Elévation des parties hautes de l’enceinte ............................................................................................ 158
Figure 129 : Elévation de l’angle sud-est de l’enceinte ............................................................................................ 159
Figure 130 : Elévation de la porte cochère ............................................................................................................... 160
Figure 131 : Elévation de la porte emmurée............................................................................................................. 161
Figure 132 : Vue de la petite brèche sur l’élévation de la porte cochère ................................................................... 162
Figure 133 : Détail des parties hautes des contreforts ............................................................................................... 163
Figure 134 : Elévation des parements du contrefort ................................................................................................. 164
Figure 135 : Elévation d’un contrefort ..................................................................................................................... 165
Figure 136 : Elévation de la courtine est côté cour ................................................................................................... 166
Figure 137 : Elévation de la courtine est côté cour, angle sud-est ............................................................................. 167
D. Courtine sud ............................................................................................................................................... 168
Figure 138 : Aperçu de la courtine sud .................................................................................................................... 168
Figure 139 : Elévation de la courtine sud ................................................................................................................. 168
IX. Les châteaux de Boussagues ....................................................................................................................... 169
Figure 140 : Vue d’ensemble du château haut de Boussagues. ................................................................................. 170
Figure 141 : Vue d’ensemble du château bas de Boussagues.................................................................................... 171
X. Comparatif .................................................................................................................................................. 172
A. Cabrières .................................................................................................................................................... 173
Figure 142 : Elévation du mur méridional, Cabrières ............................................................................................... 173
B. Gaillergues ................................................................................................................................................. 174
Figure 143 : Elévation nord de la façade de la tour de Saint-Aulary ......................................................................... 174
C. Mourairol ................................................................................................................................................... 175
Figure 144 : Elévation de la tour maîtresse de Mourairol, angle nord-ouest.............................................................. 175
Figure 145 : Elévation extérieure du bâtiment sommital, Mourcairol ....................................................................... 176
Figure 146 : Relevé de l’élévation extérieure du bâtiment sommital, Mourcairol ..................................................... 176
Figure 147 : Elévation du mur intérieur de l’entrée du bâtiment sommital, Mourcairol ............................................ 177
Figure 148 : Relevé du mur intérieur de l’entrée du bâtiment sommital, Mourcairol................................................. 177
D. Olargues-le-Vieux ...................................................................................................................................... 178
Figure 149 : Elévation du clocher de l’Eglise Saint-Laurent au château de Caroux, à Olargues-le-Vieux.................. 178
193
Figure 150 : Elévation de la baie du clocher de l’Eglise Saint-Laurent au château de Caroux, à Olargues-le-Vieux .. 179
Figure 151 : Elévation extérieure de la courtine sud................................................................................................. 180
Figure 152 : Vue d’ensemble des assises d’une courtine .......................................................................................... 181
Figure 153 : Elévation du mur sud en opus spicatum, Olargues-le-Vieux ................................................................. 182
E. Château de la Roque................................................................................................................................... 183
Figure 154 : Elévation de la tour maîtresse de la Roque ........................................................................................... 183
F. Roquebrun à Vieussan ............................................................................................................................... 184
Figure 155 : Elévation de la tour de Roquebrun à Vieussan ..................................................................................... 184
Figure 156 : Elévation de la tour de Roquebrun à Vieussan ..................................................................................... 185
G. Saint-Aulary ............................................................................................................................................... 186
Figure 157 : Elévation nord de la façade de la tour de Saint-Aulary ......................................................................... 186
Figure 158 : Elévation nord et est de la façade de la tour de Saint-Aulary ................................................................ 186
Figure 159 : Elévation intérieure du mur est de la tour de Saint-Aulary ................................................................... 187
H. Saint-Saturnin ............................................................................................................................................ 188
Figure 160 : Mur d’élévation du château des Deux-Vierges à Saint-Saturnin ........................................................... 188

194
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201
Index

Nom et titre

Abbé de Villemagne Artaud, 13, 17 Grimaud de Vintrou, 26, 30, 32

Antoine de Thésan, 26, 32 Guillaume Aton de Curvalle, 22, 36

Archidiacre de Poschérières, 26, 27 Guillaume d'Auzières, 26

Armand, 14, 22, 24, 26, 27, 28 Guillaume de Boussagues, 22, 26

Armand de Boussagues, 22, 24, 26 Guillaume de Cohardon, 28

Arnaud Catala, 36 Guillaume de Lodève, 25

Aymeric, 26, 28, 29, 30, 32, 33, 34 Guillaume de Thésan, 25, 26, 32

Aymeric de Boussagues, 26, 32 Guillaume de Valhanquès, 22, 26

Bailes, 15 Guillaume de Vézian, 19

Barons de Senegra, 34 Guillaume Raynaud, 22

Barthélemy Dupuy, 28 Guillemette de Boussagues, 26, 30

Béatrix de Frédou, 26, 30 Hélix de Clermont-Lodève, 24, 26

Bénédictins, 5, 8, 10 Imbert, 26, 28

Bernard Aribert, 30 Imbert de Puissalicon, 20

Bernard-Aton IV, 18, 34 Jean de Pateau de Roujan, 34

Bernard de Boussagues, 24, 26, 30 Jeanne de Boussagues, 26, 30, 36

B. de Cabrière, 22 Josionde de Vintrou, 26, 32

Clermont Clermont, 18, 24, 25, 34 Marcade, 21, 25, 26

Comtesse de Merode-Westerloo, 14 Marquèse de Vailhauquès, 26, 32

Déodat, 15, 18, 20, 21, 22, 23, 24, 26, 27, 28, 29, Philippe le Hardi, 26, 28
30, 34, 36
Pierre de Boussagues, 26, 31
Déodat de Boussagues, 15, 20, 22, 24, 26, 28, 29,
Pierre de la Tour, 21
30
Pierre de Rochefixe, 22
Ermangarde, 26, 30
Raimond-Roger Trencavel, 20
Fize de Boussagues, 24, 26
Raymond de Vintrou, 26, 32
Garsinde, 26, 28, 30, 32, 33
202
Raymond Ier Trencavel, 18 Thesan du Poujol, 14

Roger II Trencavel Roger II Trencavel, 20 Tristan-Guilhem de Clermont, 34

Roi Pierre d’Aragon, 21 vicomte d'Albi, 18

Seigneur de Carous, 16 vicomtés d’Agde, 18

Seigneur de Saint-Gervais, 28 vicomte de Béziers, 14, 18, 20, 34

Seigneur de Sauveterre, 26, 31, 32 vicomtes de Narbonne 16

Seigneur de Poujol, 14, 26 vicomte de Narbonne Amaury, 19

Seigneur de Puissalicon, 32 vicomte Raimond II Trencavel, 24

Seigneur Gualfred de Faugères vicomtesse de Narbonne, 16, 20

Seigneur Imbert de Puissalicon, 21

Lieux, bâtiments et lieux-dit

Abbaye de Sylvanès, 36 Castrum de Bociacis, 26, 34

Abbaye de Villemagne, 20 Castrum de Boussagues, 26

Agde, 18, 24 Castrum de Dio castrum de Dio, 26, 28

Albi, 8, 12, 18, 24 Castrum de Lunas 20

Barrivielh, 3 Causse, 12

Bédarieux, 16, 28, 32, 48 Chaîne des Cévennes, 12

Bédérès, 20 Châteaux de l’Orb, 5, 16, 45, 50

Beysal, 14 Château d’Olargues-le-Vieux, 47

Béziers, 5, 8, 13, 16, 12, 14, 18, 19, 20, 24, 28, Château de Puissalicon, 30
29, 30, 34
Château de la Roque, 42, 45, 47, 52
Boussagues, 1, 3, 5, 7, 8, 12, 14, 15, 16, 18, 12,
Châteaux des Deux-Vierges, 42
14, 15, 16, 17, 18, 20, 22, 23, 24, 26, 27, 28,
Château du Carous, 52
29, 30, 32, 33, 34, 36, 38, 28, 30, 40, 42, 44,
45, 48, 49, 50, 52, 57, 59, 62, 57, 58, 59, 60, Château-vieux d’Autignac, 28
62, 169, 170, 171, 189, 193 Clermont-l’Hérault, 18
Cabrières, 42, 45, 47, 52, 173, 188, 193 Comarque 20
Cahors, 12 Curvalle, 18, 22, 36

203
Dio, 16, 26 Olargues-le-Vieux, 40, 49, 50, 52, 178, 179, 182,
193, 194
Domaine de Faugères, 32
Paroisse Saint-André de Valquière, 26
Église de Maguelone, 32
Paroisse Saint-Etienne de Dio, 26
Gaillergues, 47, 50, 174, 193
Paroisse de Saint-Saturnin de Clairac, 26
Graissessac, 14, 12, 14
Pons de Clairac, 22, 36
Haut-Bassin de l’Orb, 18, 40, 47, 50, 183, 185,
186 Poujol, 10, 15, 17, 29, 31

Hérault, 3, 5, 12, 14, 16, 17, 18, 22, 34, 40, 42, Roquebrun à Vieussan, 41, 44, 46, 51, 184, 185,
48, 50, 52, 53, 54, 176, 177, 180, 181, 182, 194
183, 184, 185, 186, 187
Rouergate, 17
Hôpital, 14
Ruisseau des Hortes, 13
Lodéve, 24, 28, 29
Saint-Aulary, 40, 46, 48, 186, 187, 193, 194
Maguelonne, 24, 29
Saint-Guilhem-le-Désert, 11
Manse, 22, 24, 26
Saint-Pons-de-Thomières, 11
Manse de Madalet, 22
Saint-Saturnin, 24, 41, 46, 51, 188, 194
Manse de Vernazoubres, 26
Sénéchal de Béziers, 26
Mare, 3, 12, 14, 18, 20, 26
Sénéchal de Carcassonne, 22, 26, 29
Mas à Taussac, 26
Tènement de Valquières, 26
Mas des Osiers, 22
Tour de Patau, 13, 18, 33
Massif central, 42, 52, 173, 188
Tour-sur-Orb, 12, 32, 28, 30, 61, 57, 58, 59, 60,
Mines de la Mare, 13, 15, 16, 19 62

Mont Condour, 3, 12, 14 Vallée de la Mare, 3, 18

Montpellier, 1, 5, 8, 10, 12, 13, 16, 32, 48 Vallée de l’Orb, 3, 5, 11, 13, 17, 49

Mourcairol, 45, 47, 49, 175, 176, 177, 193 Venise, 15

Narbonne, 8, 20, 24 Villa de Valquières, 24

Nîmes, 10, 24, 30 Villemagne, 13, 18, 20, 22

Notre-Dame de Puissalicon, 30 Voie de l'Orb, 12

Vocabulaire
204
Adduction d’eau, 41 Chanoine, 22, 26

Appentis, 27, 38 Chanoinesse, 26, 30

Arcs diaphragmes, 30, 53, 57, 89, 190 Chapelle, 28, 57, 59

Arcs doubleaux, 42 Charpente, 30, 42

Arc segmentaire, 45 Château, 1, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 13, 15, 12, 14, 16, 18,
20, 22, 28, 30, 32, 33, 35, 37, 27, 36, 37, 38, 39,
Archères, 36, 38, 40, 112, 191
40, 41, 45, 49, 51, 53, 57, 59, 60, 61, 62, 64, 69,
Archère à ébrasement, 28
74, 170, 171, 178, 179, 188, 189, 193, 194
Assises, 34, 36, 47
Château bas, 3, 28, 33, 37
Aula, 53, 57
Château haut, 3, 6, 28, 37, 64
Badigeon, 28, 45, 47
Chaux, 12, 28, 30, 61
Baies, 85, 179, 190, 194
Chemin de ronde, 37, 27, 28, 31, 32, 36, 38, 45,
Bandeau, 36 49, 53, 55, 94, 95, 191

Baronnie, 12, 16, 30, 32, 33, 36, 60 Chemise, 55

Berceau lambrissé, 30 Claveaux, 36, 49, 59

blocailles, 43, 49 Clocher, 16, 178, 179, 194

Boutisses, 32 Collégiale, 18

Brèches, 35, 37, 28, 30, 32, 43, 47 Consoles, 30, 42, 53

Calx ou Calcis, 12 Contreforts, 49, 59, 163, 193

Camera, 57 Corps-de-bâtiment, 38

Capella, 57 Corps de logis, 41, 55

Capétiens, 8 Coseigneurie, 5, 18, 33, 66

caput castri, 3, 15, 35, 64 Courtine, 138, 140, 146, 168, 192, 193

Carreaux, 32 Coussinet, 43

Castellar, 15 Couvrement, 28

Castellas, 35, 29, 33, 51, 62, 74, 57, 58, 59, 60, 62 Crénelage, 34

Castellum, 15, 33 Cuves de décantation aquifères, 41, 129, 192

Castrum, 15, 26, 28, 33, 35, 53, 64, 173, 188 Devanciers, 53

Chaînes d’angles, 32, 34, 36, 38, 40, 43, 49 Domicilium, 57

205
Domus nova, 35, 64 Moellons, 28, 40, 47, 49, 51, 59

Donjon, 37, 28, 57 Moellons équarris, 28

Eglise, 3, 32, 178, 179, 194 Mortier, 30, 34, 36, 43, 47, 51, 59, 61

En berceau, 28, 30, 40 Mur gouttereau, 32, 36

Enceinte, 3, 27, 32, 38, 40, 41, 45, 51, 55, 57, 59, Mur pignon, 30, 43, 46, 47, 57
62, 69, 138, 139, 140, 192, 193
Opus spicatum, 32, 40, 47, 49, 51, 182, 194
Encorbellement, 43
Parapet, 28, 31, 32, 34, 36, 38, 47, 49, 55, 96, 98,
Ex nihilo, 55 191

Féodal, 15, 14 Parement en boutisse, 30

Forteresse, 15, 18 Parements en panneresse, 40

Fortification, 3, 14, 27, 62 Pierre moulurée, 43

Fourrure fourrure, 30, 43, 57, 59, 64, 83, 126, 128, Porte cochère, 47, 49, 59, 69, 160, 162, 193
190, 192
Poterne, 27, 41, 45, 59, 69, 142, 143, 144, 192
Gargouilles gargouilles, 32, 36, 55
Romanes, 51
Guerre de Cent Ans, 16
Ruiniforme, 35, 32
Impostes en cavet, 30
Saillies en diagonale, 30
Laye, 22
Soubassements, 40
Legs, 14, 30, 33
Syndics, 12, 32, 33
Linteau, 36, 41, 43
Tour de guet, 18
Logis, 27, 30, 41, 43, 45, 47, 57, 59, 119, 121, 122,
Tour maîtresse, 6, 35, 37, 27, 28, 32, 34, 36, 38,
124, 129, 130, 191, 192
40, 49, 51, 53, 55, 57, 59, 62, 69, 64, 70, 175,
Maison du Bailli, 13 183, 189, 193, 194

Maison-forte, 15 Tour-refuge, 15

Masades, 16 Trous de barriers, 45

Melgoriens, 24 Trous de boulins, 28, 34, 36, 40, 41, 43, 45

Meurtrière, 34, 98, 191 Voûte, 28, 30, 40

Mines, 12, 14, 16, 18, 20, 22, 24, 26 Voûte lambrissé, 30

206
Table des matières

Introduction ...........................................................................................................................3
I. Historiographie ...............................................................................................................6
II. Historique ..................................................................................................................... 12
A. La situation géographique et géologique, la richesse minière ..................................... 12
B. Historique de la Seigneurie de Boussagues ................................................................ 15
C. Historique du château haut et du château bas ............................................................. 23
D. Historique des restaurations ...................................................................................... 25
III. Généalogie ................................................................................................................ 26
IV. Analyse ..................................................................................................................... 27
A. Description Analytique ............................................................................................. 27
1. Plan du château ..................................................................................................... 27
2. La tour maîtresse ................................................................................................... 27
a) Le plan .................................................................................................................. 27
b) Le volume .............................................................................................................. 28
c) L’élévation ouest ................................................................................................... 30
d) L’élévation nord .................................................................................................... 31
e) L’élévation est ....................................................................................................... 31
f) L’élévation sud ...................................................................................................... 32
3. Le bâtiment sud ..................................................................................................... 33
4. Le bâtiment nord ................................................................................................... 34
5. Le bâtiment nord-ouest .......................................................................................... 35
6. Le logis nord-est .................................................................................................... 35
7. L’enceinte castrale ................................................................................................. 37
a) La courtine nord .................................................................................................... 37
b) La poterne ............................................................................................................. 37
c) La courtine est ....................................................................................................... 37
d) La porte cochère .................................................................................................... 39
e) La courtine sud ...................................................................................................... 39
B. Un château du XIIème siècle remanié ......................................................................... 39
Conclusion .......................................................................................................................... 46

207
Annexe ................................................................................................................................. 49
Catalogue ............................................................................................................................. 50
Table des Illustrations ......................................................................................................... 189
Source ................................................................................................................................ 195
Bibliographie ...................................................................................................................... 196
Webographie ...................................................................................................................... 200
Index .................................................................................................................................. 202

208
209

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