Vous êtes sur la page 1sur 3

Travail dirigé de calcul des ouvrages

thème : application du PPV* à l'étude de l'équilibre sta-

tique d'un arc parabolique sous une charge de neige

Licence L3 - Sciences pour l'Ingénieur - Génie civil.


Université Paul Sabatier - Toulouse 3 - 2014

Etude d'une section parabolique

Figure 0.1  Arc parabolique isostatique


On considère un arc dont la forme parabolique est décrite par la gure 0.1). Sa portée est notée
2l et sa hauteur h. L'arc, symétrique, est articulé en ses pieds et en sa clef. Il est soumis à
l'action d'une force répartie uniforme agissant sur la projection au sol de l'arc : il s'agit d'une
charge de neige (voir le polycopié - chap statique). Pour la détermination des sollicitations, on orientera l'arc
(abscisse curviligne s) dans le sens horaire.
 Montrer que cet arc ne subit que le moment échissant est nul en toute section.
Eléments de réponse

Equation de la parabole
Dans un premier temps nous établissons l'équation de la parabole permettant de décrire la
géométrie de la bre moyenne. Cette équation est écrite dans le repère {BXY } centré au
sommet de la parabole, l'axe Y étant axe de symétrie. Alors :
   2  2
Y X X
=− ⇒ Y = −h X ∈ [−l, +l]
h l l

Par la suite nous poserons :


X = αl α ∈ [−1, +1] ⇒ Y = −hα2

Calcul du moment
Nous allons adopter le principe des puissances virtuelles pour eectuer le calcul du moment
féchissant. Pour cela nous introduisons une articulation virtuelle au point P repéré par sa
position X = αl. Dans le même temps nous appliquons le moment échissant libéré par
l'articulation de part et d'autre de cette dernière pour maintenir le mécanisme obtenu en équilibre. L'étude
est menée pour α > 0 ; le résultat est étendu à toute l'ossature par symétrie.
Figure 0.2  Mécanisme associé à l'arc
Nous étudions à présent le champ de vitesse instantané de ce mécanisme par la technique de
l'épure cinématique.

Figure 0.3  Mécanisme associé à l'arc


Le mécanisme ne comportant qu'un seul DDL, nous xons une composante de vitesse : ici nous
choisissons u = 1. Le mécanisme comporte 3 solides indéformables (1) = (AB), (2) = (BP )
et (3) = (CP ). Nous traçons les droites AB, BP et CP respectivement inclinées d'un angle
B

ϕ, θ, ψ par rapport à l'horizontale.


Caractérisons ces angles par leur tangente (nous utilisons l'équation de la parabole) :
h
tan ϕ =
l
hα2 h
tan θ = = α
αl l
h − hα2 h
tan ψ = = (1 + α)
l − αl l
En vertu du théorème d'équiprojectivité du champ de vitesse ces angles sont reportés (mais
cette fois par rapport à la verticale) dans le diagramme cinématique. Ce qui permet d'établir
les relations suivantes entre les composantes de vitesse :
uB l
tan ϕ = − ⇒ vB = −
vB h
uP
tan ψ = ⇒ l.uP = h (1 + α) vP
vP
uP − uB h uP − 1
tan θ = ⇒ α= ⇒ hαvP + lα = l.uP − l
vP − vB l l
vP +
h
Combinant les deux dernières relations :
l
hαvP + lα = h (1 + α) vP − l ⇒ lα = hvP − l ⇒ vP = (1 + α)
h
Et, par conséquent : h 2
uP = (1 + α) vP = (1 + α)
l
En conclusion les vecteurs vitesse des points A, B, C, P sont :
 
! 2

→ − →

0


→ +1 −
→ (1 + α)
VA = VC = VB = l VP =  l 
0 − (1 + α)
h h
Nous pouvons maintenant calculer les vitesses de rotation :
l
vB − vA − 1
ω1 = = h =−
XB − XA l h
 
l l
(1 + α) − −
vP − vB h h 1 2+α
ω2 = = = ×
XP − XB αl h α
l
vC − vP 0 − (1 + α) 1 1+α
ω3 = = h =− ×
XC − XP l (1 − α) h 1−α
Appliquons le principe des puissances virtuelles au mécanisme dans son propre champ de
vitesse. Pour cela nous calculons la puissance des forces réparties et celle des moments que
nous cumulerons.
Puissance de la force répartie sur le solide (1) :
1 1 l2
P1 = −ql × (vA + vB ) = + q
2 2 h
Puissance de la force répartie sur le solide (2) :
1 l2
 
1 1 l l
P2 = −qαl × (vB + vP ) = −qαl × − + (1 + α) = − q α2
2 2 h h 2 h
Puissance de la force répartie sur le solide (3) :
1 l2
 
1 1 l
1 − α2

P2 = −q (1 − α) l × (vP + vC ) = −q (1 − α) l × 0 + (1 + α) = − q
2 2 h 2 h
On observe que la somme de ces puissances est nulle :
P1 + P2 + P3 = 0
Puissance des moments en P :  
1 2+α 1+α
PM = M ω2 − M ω3 = M − α 6= 0 et α 6= 1
h α 1−α
Selon le P P V la somme de toutes les puissances est nulle, par voie de conséquence :
M (α) = 0 ∀α
Le moment échissant est donc uniformément nul.
Université de Toulouse - UPS FSI - E.Ringot - calcul des ouvrages L3 - travail dirigé.

Vous aimerez peut-être aussi