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1 Introduction :
Après une première révolution industrielle déclenchée par l’exploitation du charbon et
l’invention de la machine à vapeur, une seconde amenée par l’essor de l’électricité, de la
mécanique et du développement du transport, une troisième due au développement de
l’électronique et des télécommunications ; s’amorce aujourd’hui une 4ème « révolution »
industrielle.
Celle-ci est motivée par l’avènement de tout un ensemble de nouvelles technologies
telles que les objets connectés, l’Intelligence Artificielle, le Cloud, la réalité virtuelle, ...
Contrairement aux précédentes itérations, cette nouvelle génération d’industrie ne
repose pas sur l’adoption d’un nouveau modèle de production mais propose plutôt de partir de
l’existant et de le faire évoluer en y intégrant toutes ces innovations. L’Industrie 4.0 désigne
donc la transformation digitale de l’industrie.
I.3.3 Modularite :
Une fois numérisée et synchronisée, la production devient flexible et modulable. La
chaine de production s’adapte en fonction de la demande et tous autres aléas : prix, stock de
matières premières, imprévus avec l’approvisionnement, ... Au-delà d’un écosystème
communiquant, il doit être intelligent.
Les PLC (Programmable Logic Controller) sont des ordinateurs industriels créés
pour le contrôle de processus de fabrication, tels que des chaînes de montage ou des
dispositifs robotiques.
Les SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition) sont des systèmes de
contrôle et d’acquisition de données au niveau du pilotage des machines automatisées.
Les MES pour Manufacturing Execution System sont les systèmes de gestion de
production permettant de délivrer aux automates les données nécessaires à l’exécution de
l’ordre de fabrication. Il peut être positionné sur le cloud.
Les ERP (Entreprise Resource Planning) sont des progiciels qui permettent de gérer
l'ensemble des processus d'une entreprise en intégrant l'ensemble de ses fonctions ; ressources
humaines, fonctions comptables, ventes... Possible en cloud également.
I.4.2 Inconvénients :
• Investissement initial important.
• La constante évolution de la technologie oblige l’entreprise à se mettre à jour en
permanence, ce qui tend à être insoutenable pour la plupart des organisations.
• Cela provoquera une brèche économique importante entre les entreprises adaptées et
celles qui ne sont pas adaptées au modèle de l’industrie 4.0.
• Nécessité de disposer d’un personnel spécialisé pour l’analyse et le suivi des processus
automatisés.
• Augmentation du chômage à court et moyen terme, car les machines automatisées
remplaceront certains postes de travail dans les usines, etc.
• Dépendance absolue de la technologie.
I.5.1.2 Impression 3d :
L’impression 3D ou fabrication additive, consiste à créer un objet à partir d’un dessin
ou d’un modèle numérique en ajoutant la matière couche par couche. A l’inverse des procédés
utilisés actuellement en industrie qui consistent à enlever la matière d’un bloc jusqu’à obtenir
la forme désirée, l’impression 3D part d’un matériau liquide ou en poudre puis fabrique un
objet en trois dimensions.
Les avantages sont nombreux :
• Un gain de matière première puisque la quantité exacte de matière est utilisée ;
• Une rationalisation du nombre de pièces car il est possible de produire en une fois un
objet qui regroupait plusieurs pièces moulées ;
• De meilleures propriétés physiques (pas de soudure, gain en poids, ...)
Par exemple, la promesse de maintenance prédictive est rendue possible grâce à deux
composants forts de l‘lA, le machine learning et le deep learning. Dans le premier cas,
l’expertise reste humaine, le but étant de découvrir des patterns de données (modèles
schématiques) et d’effectuer des prédictions en se basant sur des statistiques, du forage de
données et de l’analyse.
Dans le deep learning, l’expertise n’est même plus apportée par l’homme mais
directement par la machine via un système d’apprentissage et de classification. Pour exemple,
les assistants vocaux
Siri et Alexa utilisent déjà ces principes.
I.5.3 Les nouvelles technologies de simulation :
I.5.3.1 Réalité augmentée & virtuelle :
La réalité augmentée est la superposition d’informations numériques sur une image
réelle regardée à travers un écran, des lunettes ou un viseur. En industrie, cette technologie
peut être utilisée pour guider l’opérateur dans la réalisation de certaines tâches ou certains
gestes en affichant des informations.
L’opérateur de maintenance peut, par exemple, suivre étape par étape les indications qui
lui sont conseillées pour résoudre un incident via un terminal comme une tablette ou des
lunettes connectées.
La réalité virtuelle, elle, est un environnement simulé créé par ordinateur dans lequel
l’utilisateur est immergé et avec lequel il peut interagir. Les plateaux physiques de conception
peuvent être ainsi remplacés par des plateaux virtuels où tous les métiers sont réunis pour
travailler sur un projet ou être formés, même à distance, via internet.
I.5.3.2 Simulations :
Il est possible aujourd’hui, en analysant les données récoltées à différents niveaux, de
créer une simulation numérique de processus, de produit ou de service. Ce jumeau numérique,
permet de détecter des problèmes, tester et simuler des scénarios sans impacter le modèle
physique. Cette technologie peut se révéler très pratique pour les industries qui ont besoin de
repenser régulièrement l’ensemble de leur chaine de production. En générant un avatar
numérique, l’entreprise est capable d’anticiper les problèmes qui pourraient apparaitre sur la
nouvelle chaine de production (latences, problèmes de qualité, dangers, ...).
L’impacts de la 4eme révolution sur les industries :
→ Le gestionnaire de production :
Est en mesure de définir un processus d’assemblage optimal en fournissant des données
de performance à ses interlocuteurs, il peut connaitre la répartition possible de la production
sur d’autres sites dans le monde et l’adapter si la demande augmente.
→ Le responsable commercial :
Pourra optimiser les ventes à l’échelle internationale. Grâce à la masse de données
produite et agrégée, il peut s’appuyer sur une vision globale et transversale de chaque client
pour positionner le produit au sein d’une offre commerciale adaptée à chacun des clients, dans
chaque marché.
En cas de ventes inférieures aux prévisions, il est capable de définir rapidement une
nouvelle stratégie ciblant le produit différemment auprès de certains clients et la gestion des
pièces détachées est replanifiée pour correspondre à la nouvelle stratégie.
→ Le responsable de maintenance :
Connaît en temps réel les données de performance fournies sur l’ensemble du processus
de production. Il peut modifier de façon efficace les plans de maintenance et les
caractéristiques des pièces détachées pour une production continue.
I.7 Conclusion :
L’ensemble des concepts portés par l’Industrie 4.0 doivent aujourd’hui être connus et
intégrés par les industries. Les nouvelles technologies ne peuvent plus seulement être
annexées aux processus existants mais doivent y être pleinement intégrées. Les impacts sont
immenses et vont modifier l’organisation, la notion de performance, les modes de production
ainsi que les relations clients ou partenaires.