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1. On considère trois nombres réels a, b, c quelconques. 1. a. Il s'agit d'une simple vérication. On développe et ordonne d'abord le crochet de
droite, on obtient :
a. Montrer que 2(a2 + b2 + c2 ) − 2(ab + ac + bc)
a3 + b3 + c3 − 3abc = (a + b + c)
1
(a − b)2 + (b − c)2 + (c − a)2
Quand on multiplie par a + b + c, on obtient :
2
2(a3 + b3 + c3 ) + 2(ab2 + ac2 + ba2 + bc2 + ca2 + cb2 )
b. En déduire que, si a, b, c sont trois réels strictement positifs, ils vérient
− 2(a2 b + abc + ca2 + ab2 + b2 c + abc + abc + bc2 + c2 a)
1 1 1 1 1
= 2(a3 + b3 + c3 ) − 6abc
a + b + c ≥ 3(abc) 3 , + + ≥ 3(abc)− 3 .
a b c
b. Dans la relation précédente, en remplaçant a par a 3 , b par b 3 , c par c 3 , on obtient
1 1 1
2. On considère les suites (an )n∈N , (bn )n∈N , (cn )n∈N déterminées par la donnée de leurs (tout est > 0)
premiers termes a0 > 0, b0 > 0, c0 > 0 et par les relations de récurrence
1
a + b + c = 3(abc) 3 + terme positif avec des puissances
1
an + bn + cn 3
an+1 =
3
De même, en remplaçant a par a− 3 , b par b− 3 , c par c− 3 , on obtient
1 1 1
1 1 1 ≤ (abc) 3 ≤
+ + 3
conclure pour la limite des trois suites ? a b c
b. Montrer que si a1 c1 6= b21 , la suite (bn )n∈N est monotone. Il s'agit de la comparaison classique entre moyennes harmonique, géométrique et arith-
métique.
Les suites sont bien dénies car chaque nouveau terme est strictement positif ce qui
permet la poursuite du processus. La comparaison des moyennes montre par récurrence
que
∀n ≥ 1 : cn ≤ bn ≤ an
3. Montrons que (cn )n∈N et (an )n∈N sont adjacentes.
Preuve de la croissance de (cn )n∈N .
1 1
≤
an cn 3
cn ≤ bn ≤ an ⇒ ⇒ cn+1 = 1 1 1 ≥ cn
1 1 + +
≤ an bn cn
bn cn
Cette création est mise à disposition selon le Contrat 1 Rémy Nicolai Arecu3
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France
disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
MPSI B 24 avril 2020
Preuve de la décroissance de (an )n∈N . La fonction f est croissante car elle peut s'écrire
( uv
cn ≤ an an + bn + cn f (x) = u −
cn ≤ bn ≤ an ⇒ ⇒ an+1 = ≤ an x+v
bn ≤ an 3
et que tout est strictement positif. Alors :
Majoration de la diérence.
an cn < b2n ⇒ an+1 cn+1 = f (an cn ) < f (b2n ) = b2n
an + bn + cn 2an + cn
bn ≤ an ⇒ an+1 = ≤
3 3 puis :
b3n+1 = an+1 bn+1 cn+1 < b3n ⇒ bn+1 < bn
D'autre part cn+1 ≥ cn donc
Le raisonnement est analogue lorsque a1 c1 > b21 et conduit à une suite décrois-
an+1 − cn+1 ≤
2an + cn 2
− cn = (an − cn ). sante.
3 3
On en déduit que (an − cn )n∈N est majorée par une suite géométrique de raison 32 < 1.
Elle converge donc vers 0 par le théorème d'encadrement.
Il est alors évident, d'après le théorème d'encadrement encore, que (bn )n∈N∗ converge
vers la limite commune de (an )n∈N et (cn )n∈N .
4. Le point essentiel dans les deux questions suivantes est la formule
an bn cn (an + bn + cn )
an+1 cn+1 = (1)
an bn + bn cn + cn an
Comme tout est positif, lorsque a1 c1 = b21 on obtient a2 c2 = b21 = b22 et la relation
se propage par récurrence, la suite des bn est alors constante. Les trois suites
convergent vers b1 qui est la moyenne géométrique de a1 et c1 .
b. On va montrer que si a1 c1 < b21 , la suite des bn est décroissante. Remarquons que
b32 = a1 b1 c1 < b31 ⇒ b2 < b1 .
Il s'agit donc de montrer que an cn < b2n pour tous les entiers n.
La relation (1) peut encore s'écrire an+1 cn+1 = f (an cn ) avec
ux
f :x→ , u = bn (an + bn + cn ), v = an bn + bn cn .
x+v
Cette création est mise à disposition selon le Contrat 2 Rémy Nicolai Arecu3
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France
disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/