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PREAMBULE
Ce livre est destiné aux couples en crise, aux amoureux qui veulent
reconquérir leur partenaire autant qu'aux célibataires désirant
connaître les secrets de la vie à deux.
Comment faire pour remettre son couple sur pied quand on est
désemparé, qu’on est au bord de la rupture et que chaque jour nous
sépare un peu plus l’un de l’autre ? L’urgence guette, comment s'y
prendre ? Consulter un thérapeute de couples, suivre des
séminaires ? Bonne idée ! Ce sont souvent des initiatives qui changent
tout… Mais comment trouver les bons ? Écouter des conseils d'amis ?
C’est si réconfortant les amis ! Mais il en faudrait des centaines pour
se faire une idée juste. Lire des ouvrages sur le sujet ? Excellent !
Mais lesquels choisir ?
1 – Un best of livres
2 - Une enquête
3 - Une méthode
En 7 chapitres.
1. En premier lieu, il faut admettre que pour sauver son couple, il faut
bosser un peu. Ça serait merveilleux si on pouvait simplement
appuyer sur un bouton et hop, vie sublime ! Mais on n'est pas des
ordinateurs. Néanmoins, quand on s'est aimés très fort, tout espoir est
permis. Le 1er chapitre est là pour comprendre ça.
ralentir
vous évaluer
vous déculpabiliser
optimiser
mettre en œuvre
décider
CHAPITRE 1
SAUVER SON COUPLE : UN TRAITEMENT À DEUX
toujours là, tout espoir est permis, tous les ouvrages de qualité sur le
couple l’attestent.
même les plus cartésiens, à quel point nous perdons la raison lorsque
nous sentons notre équilibre affectif vaciller. À ce moment-là, nous
sommes prêts à nous confier à n’importe qui, quand bien même cette
personne ne nous ait jamais été présentée ou que nous n’ayons
aucune certitude de la pertinence de son analyse : dans le domaine
de la détresse amoureuse, c’est toujours le dernier qui a parlé qui a
raison. Je peux vous assurer que pour la majorité de mes articles et
quasiment à chaque fois que j’ai besoin de recueillir des témoignages
de personnes dans la détresse amoureuse, je reçois des courriers
rédigés d’un bloc sur une quinzaine de lignes sans point ni virgule,
écrits comme on court un sprint, me réclamant désespérément un
conseil sur la démarche à suivre pour se sortir de leur marasme. Très
souvent, ces courriers se terminent par un appel à l’aide. Et toutes les
personnes qui font le même métier que moi de près ou de loin me
disent la même chose : la détresse pousse chacun à espérer que son
problème sera résolu en un clic.
Interrogeons la bible des mots : le dico. Mon fidèle Littré, le king des
dictionnaires, me dit : « Lien pour attacher ensemble deux ou
plusieurs choses pareilles », mais dans ce cas, il faut dire une
couple : « Une couple pour trois ou quatre chevaux ». « [Couple] se
dit, par extension, de deux choses de même espèce, prises
ensemble. Une couple d'œufs. Une couple de serviettes. Une couple
de pigeons ». Ça fait plaisir le coup des pigeons…
Il ne suffira pas de lire tout ce qui existe sur le sujet pour vous dire
« Bon, là, je crois que c’est bon. Je vais suivre ces conseils et tout ira
bien pour nous. ». Si vous faites ça, autant vous dire, votre euphorie
du moment sera sapée en un rien. Il suffira que votre compagnon
vous inflige une toute petite déception, répétée deux ou trois fois,
pour à nouveau baisser les bras. Et l’implication de celui-ci pourra,
elle, se faire attendre. Si celui-ci voit vos efforts mais n’en fait pas de
son côté, ou qu’il n'est tout simplement pas au même rythme que
vous, vous ne pourrez rien faire pour le contraindre. La seule chose
que pourrez faire, c’est agir de votre côté. C’est peut-être le temps
pour vous, mais pas encore le temps pour lui. Alors, il faut continuer
vos efforts jusqu’à ce que vienne le temps pour vous deux.
Tant que vous n’avez pas essayé, il ne faut pas capituler. Le but de ce
livre est précisément de vous donner des pistes pour vous
reconnecter l’un à l’autre. Une fois que vous aurez fait un travail sur
vous et mis en pratique les recommandations contenues dans ce livre
et dans ceux que je vous recommande, là vous pourrez faire le point.
Mais avant, prudence.
Aucun couple n’est idéal mais les couples heureux, ça existe. Voyons
voir un peu de ce côté-là.
Avez-vous déjà entendu autour de vous des gens dire : « J’adore les
Machinchose : ça, c’est un vrai couple ! » ? Quel est le secret des
Machinchose pour qu’ils vivent si harmonieusement, et depuis tant
d’années, leur relation ? Pourtant – et on le verra en fin de ce livre en
abordant quelques clichés sur le couple – il n’existe pas, a priori, de
“vrai” couple.
Pas très motivant ! Ceci dit, on va rarement voir un psy pour lui dire
« Je vais bien, ça m’inquiète ». Ce n’est pas son job. Par ailleurs, un
psychanalyste annonçant que la vie est merveilleuse serait-il
crédible ?
Autre chose également les unit qui vient cimenter leur union : ils rient
ensemble beaucoup. Ils laissent beaucoup de place à la fantaisie, ils
se taquinent souvent, se font rire mutuellement et se laissent libres
d’agir comme des adolescents si ça les amuse. Ignasi est un pitre, il
adore faire rire en société. Arantxa est tout aussi drôle mais moins
extrême que son mari qui lui, est prêt à se mettre physiquement en
danger pour faire rire. Et si la blague passe parfois à côté de son but,
jamais ni l’un ni l’autre ne juge mal son conjoint en société. Cela aussi,
c’est un choix : Ils ont décidé que le pessimisme n’altèrerait pas leur
couple.
Mais tout le monde n’a pas atteint l’équilibre d’Arantxa. Partant de là,
quels sont les conseils des spécialistes pour redonner du pep au
couple ?
CHAPITRE 2
L’AVIS DES SPECIALISTES
Il m’a donc fallu faire une sélection. J’ai par conséquent choisi
quelques titres offrant à mon sens une perspective concrète pour
remettre votre relation amoureuse sur des rails heureux. Ayant un
affreux mauvais souvenir des mauvaises notes à l’école et de tout
autre système de notation (et qui suis-je pour noter qui que ce soit ?)
je m’abstiendrai, mais vous propose à la place de vous donner « mes
5 raisons de recommander ce livre » et « mon petit bémol », histoire
De quoi ça parle ?
- les cadeaux,
- le toucher physique.
De quoi ça parle ?
Que votre homme trique pour une chemise bien repassée, c’est donc
normal. Rappelez-vous aussi que tonton Gary est un américain old
mes séminaires dans le monde entier, j’ai choisi de passer par une
enquête auprès de “vrais” couples (oui, je préfère vrais à vieux, mais
j’aurais pu dire durables, solides, confirmés, ou médaille d’or) : des
couples qui ont vécu la guerre des nerfs et en sont revenus.
Afin que vous puissiez vous aussi tester les façons de comprendre
votre partenaire et de vous faire comprendre de lui, je vous livre le
« Test des 5 langages du couple », adapté du livre de Gary Chapman.
En lisant son livre, vous verrez qu'il vous est recommandé de
pratiquer cette évaluation trois fois par semaine pendant trois
semaines.
Si vous cherchez son contact physique, mais avez besoin plus que
tout de paroles valorisantes pour désirer votre partenaire et que les
petits services rendus vous passent relativement par-dessus la tête ?
Votre liste sera : n°1 : « Les cadeaux » - n°2 : « Les paroles
valorisantes » - n°3 : « Le touchers physiques » - n°4 : « Les moments
de qualité » - n°5 : « Les services rendus. »
– De paroles valorisantes.
– De moments de qualité.
– De cadeaux.
– De services rendus.
– De touchers physiques
Ne dites plus jamais : chéri, faut qu’on parle !, Éd. Michel Lafon
De quoi ça parle ?
Ce que dit la 4ème de couverture : « Pour tous les couples qui veulent
vivre heureux ! Mais comment font les couples qui s'aiment depuis
dix, vingt, trente ans (ou plus) aussi intensément qu'au premier jour ?
Qu'ont-ils de plus que nous ces couples modèles ? Quelles sont leurs
qualités, leurs vertus ? On verra dans ce livre que leur solidité n'est
pas un mystère et que leur « secret » est applicable par tous. Grâce
aux 7 piliers du bonheur à deux, les 7 lois de la sagesse conjugale, ce
livre montre le chemin du bonheur en se fondant sur l'expérience et
le recul de dizaines de couples heureux... ou pas. Oui, on peut
s'aimer toujours !
Pilier 3 : Le respect
Pilier 4 : La réciprocité
Zéro bémol, que des dièses. Encore des bonnes ondes comme ça ! Il
y a une telle générosité dans le livre de Patricia Delahaie qu'à le lire
on se sent retapé, on a l'impression d'être et d'avoir tout compris. Les
encadrés agissent comme des vitamines C pleines de petits principes
actifs, de trucs et d'idées qui font Pschittt autant que d'exemples à
coller vite vite dans sa tête. Pour la petite histoire, mon exemplaire est
tellement souligné qu'au bout d'un moment j'ai fini par me dire « Bon,
je vais faire des croix en face des lignes sinon, je ne vais plus rien y
voir »… et effectivement, il y a beaucoup de croix en face des lignes.
De quoi ça parle ?
D'envie ! De vie !
C'est la vie qui circule dans le(s) livre(s) de Patricia Delahaie. L'amour
est une célébration de la vie et inversement. C'est du bonus, une
grosse chance à provoquer et à rejouer pour qu'elle fasse Bingo ! le
plus longtemps possible. La relation amoureuse, oui c'est la cerise sur
le gâteau et il faut l'exiger !
Quand on lit un livre de Willy Pasini, on a envie de lire tous les autres.
Serait-ce un bémol ? Pour ceux qui cherchent une solution en un seul
tome (ou au moins des pistes concrètes), peut-être. Car À quoi sert le
couple ? s'adresse de préférence à ceux qui veulent avoir une
connaissance plus profonde des mécanismes du couple et de ses
dysfonctionnements (ce que je trouve pour ma part indispensable si
on veut comprendre les origines de ces malaises). Pour les lecteurs
et lectrices qui pensent comme moi que plus on sait, mieux on fait, je
les enjoins chaleureusement à découvrir ses autres ouvrages,
notamment Le temps d'aimer, véritable réflexion sociologique sur le
temps, la lenteur et la hâte, La force du désir et Des hommes à aimer.
De quoi ça parle ?
Nous ne sommes pas nés en couple. Toutes nos vies passées, celle
de nos parents et de notre famille, expliquent le pourquoi de nos
comportements, de nos appréhensions, de nos espérances, de nos
erreurs.
Le poids des origines prend une grande place dans les livres de Willy
Pasini. Le contexte social aussi. Nous sommes des individus à cheval
entre le XXème et le XXIème siècle. L'Histoire de notre monde pose
sa patte sur nous, hommes et femmes modernes. Les mouvements de
notre société nous traversent et nous impressionnent, comme la
sérigraphie sur un vêtement prêt à absorber sa marque.
Individuellement, à deux et en société, nous portons les stigmates de
notre époque.
Je n’en vois pas. Je l’ai lu d’une traite à l’ombre malgré le soleil qui
brillait dehors. De même que le livre de Willy Pasini, Vers l'amour
vrai est complémentaire des autres lectures que je vous propose ici
puisqu'il analyse les causes du dérèglement amoureux.
De quoi ça parle ?
BREF !
CHAPITRE 3
VISITE MÉDICALE :
FAITES « ÂAAAAA »
Un diagnostic s’impose…
Quel est ce « truc qui bloque » ? Vous vous sentez indésirable ? Votre
partenaire rejette systématiquement la faute sur vous et vous avez
l’impression qu’il préfère vous blesser plutôt que de dire ce qui le
préoccupe ?
C’est le moment de vous munir d’un carnet et d’un crayon. Vous allez
vous mettre concrètement à l’œuvre à travers une série des questions
qui devraient vous permettre de définir les grandes lignes de votre
comportement en couple.
« Je sais bien qu’il n’y a pas de fumée sans feu et Maxime n’est pas
responsable pour tout dans mon attitude. Je connais mon homme,
comme la veille je lui ai coupé la parole pour décrocher le téléphone,
ça l’a vexé. Il a boudé à sa façon. Moi aussi, j’ai mon caractère. J’ai
remarqué un truc : autant Maxime est odieux quand je suis de
contrariée et là je ne peux pas compter sur lui, autant il est
franchement génial quand je montre des signes de joie de vivre. Il
faut dire que ce qui l’a fait craquer chez moi, c’est mon tempérament
franc et mon humour très ironique. Je suis d’origine africaine et chez
nous, on a plein d’expressions très imagées pour se faire
comprendre et il adore ça chez moi, mon côté « je ne me laisse pas
faire et je vais retourner la situation avec un bon mot ». Comme je sais
ça, je repère les moments où je suis contrariée et je retourne la
situation. Par exemple : lundi matin, il ne m’a pas câlinée avant de se
lever. Plutôt que de recommencer à montrer ma tristesse, le
lendemain j’ai mis mon réveil plus tôt et c’est moi qui l’ai réveillé avec
un câlin… accompagné de sexe évidemment. Il était super content !
Tu m’étonnes ! Les hommes aiment le sexe, s’ils ne le font pas, ils se
sentent moins que rien. Là, je me rattrapais sur le dimanche où j'étais
restée au téléphone. Et comme il était de bonne humeur, il a préparé
le café pour nous deux et moi je n’ai même pas eu besoin de reparler
de ce qui m’avait contrariée la veille au matin. En revanche, lui m’a
expliqué quelques jours plus tard que ça l’avait vexé que je lui coupe
la parole et que c’est pour ça qu’il ne m’avait pas câlinée. On en a
parlé calmement et j’ai reconnu que j’avais abusé à décrocher le
téléphone pour ricaner pendant deux heures avec ma sœur alors
qu’il était en train de me parler d’un truc important pour lui.
L’avantage c’est que comme l’orage était passé, on n’a pas eu besoin
de parler longtemps, l’ambiance était détendue. Mais attends, le sexe,
c’est magique ! Moi, j’ai besoin de ça pour me sentir rassurée. Et lui, il
a besoin de me satisfaire pour se sentir homme. Ce n’est pas le sexe
pour le sexe, c’est le fait qu’on se parle ; pas avec des mots mais avec
arrivé, j’ai mis ses affaires devant la porte – lui qui pensais que j’étais
folle de lui – et je lui ai dit : « C'est la nuit que le manchot commence à
s'habiller ». Ça veut dire que c’est pas la peine de faire le malin, il y a
toujours un moment où tu vas payer tes erreurs, alors sois discret !
Quel idiot ! Moi, ça ne me va pas, ça. Les gens comme ça. Je trouve
que c’est compliqué. Une relation, ça doit être naturel. Si tu te mets à
tout calculer, ça ne marche pas. Et c’est mauvais pour toi. L’amour,
c’est fait pour être heureux, pas pour se faire du mal. Si tu te fais du
mal, va-t-en. »
Que ce soit dans son idée de noter les attitudes de son homme et les
émotions qu’elles provoquent en elle autant que dans sa remise en
cause et le plan d’action qu’elle met en œuvre très vite pour
« reprendre la main », sa façon d’agir est la plus saine qui soit. Quand
j’en ai parlé avec elle, elle m’a dit qu’elle procédait comme ça depuis
longtemps. C’est ce qui permettait à son couple de ne pas rester
longtemps avec des « pollutions ». Au début, elle notait tout par écrit,
mais maintenant elle note mentalement. Et comme elle n’est pas du
genre à laisser passer quelque chose bien longtemps, elle n’oublie
rien.
• Elle assume
« Je sais bien […] que Maxime n’est pas responsable pour tout dans
mon attitude. Moi aussi, j’ai mon caractère. »
« Il faut dire que ce qui l’a fait craquer chez moi, c’est mon
tempérament très franc et ma bonne humeur très ironique. […] Il
adore ça chez moi, mon côté « je ne me laisse pas faire et je vais
retourner la situation avec un bon mot ».».
Se servir des mécanismes qui ont plu à votre homme ou à votre
femme lui fait une piqûre de rappel. En faisant ça, vous vous rappelez
à son bon souvenir. Maxime aime sa femme joyeuse, franche,
indépendante et spirituelle. Elle le sait et c’est de ça dont elle se sert
pour se reconnecter à lui.
Plus que tout, Fatoumata a besoin que son homme la touche pour se
sentir rassurée.
Elle et Maxime ont résolu leur désaccord grâce à leur désir de ne pas
laisser la situation s’envenimer. Fatoumata a repéré ce qui n’allait pas,
elle a « pris la main » ; ils se sont réconciliés à leur façon, ce qui leur a
permis d’alléger le climat tendu qui régnait entre eux puis de
s’expliquer sur la cause de leur désaccord.
qu’une dispute sur un ton plus amer aurait éclaté. Nous parlerons de
cet élément important plus tard au chapitre 6, Les vrais trucs des vrais
couples, un couple, c'est deux tempéraments.
Aujourd’hui :
1. Avez-vous parfois honte de votre famille ?
2. Avez-vous peur de décevoir votre entourage ?
3. Avez-vous l’impression d’être une « plaie ouverte » ?
4. Vous sentez-vous socialement en décalage ?
5. Avez-vous l’impression d’être moins bien que les autres ?
6. Avez-vous souvent des réactions épidermiques ?
7. Vous sentez-vous enfermé(e) dans des émotions que vous ne
savez pas exprimer ?
8. Ressentez-vous que vous faites payer aux autres le mal que l’on
vous a fait étant jeune ?
9. Votre façon d’exprimer vos sentiments est-elle contradictoire avec
ceux-ci ?
Résultats :
Si, sur les 27 questions Pendant votre jeunesse, vous avez 9 réponses
vrai, la proportion de vos souffrances issue de votre jeunesse est
faible. Jusqu’à 18, elle est moyenne ; au-delà elle est élevée.
Si, sur les 27 questions Aujourd’hui, vous avez 9 réponses vrai, la
proportion des souffrances issue de votre présent est faible. Jusqu’à
18, elle est moyenne ; au-delà elle est élevée.
Au total, si, sur les 54 questions vous avez 18 réponses vrai, votre
sensibilité au conflit est faible. Jusqu’à 36, elle est moyenne ; au-delà
elle est élevée.
CHECK UP A DEUX
Les questions qui suivent ont pour but d’estimer la santé de votre
couple : quelle perception vous avez de votre partenaire et de quelle
À vous de jouer !
1/ Le langage du couple
> J'aborde Les mots des émotions au chapitre 6 : Les 7 principes actifs
du couple.
3/ Le niveau de sentiments
4/ La valorisation
6/ Le contact physique
e- Savez-vous que vous enlacer six fois six secondes par jour
vous rendra votre complicité ? Oui/Non
7/ Le regard
8/ Le soutien
> Au chapitre Savoir être là, 5ème pilier de l'amour du livre Comment
s'aimer toujours, Patricia Delahaie traite de l'importance de la fiabilité
en donnant pour exemple des couples qui sont là l'un pour l'autre en
toutes circonstances et d'un homme qui, ne voulant pas inquiéter sa
compagne, prend des décision unilatérales au risque de porter un
grave préjudice à leur union. À travers le témoignage d'Arantxa,
j'évoque l'importance du soutien dans la partie 2 du chapitre 6, Un
couple, c'est une équipe et dans la partie Un couple, c'est deux
cœurs.
9/ La gaieté
10/ La générosité
11/ La vitalité
CONSULTATION PERSO
Maintenant que vous avez fait le bilan de votre semaine type, évalué
ce qui pouvait faire naître chez vous des sentiments douloureux et
estimé la santé de votre couple, je vous propose de ne parler que de
vous. Rien que vous et votre nombril. Vous êtes pour l’heure, le
centre du monde.
Vous l'êtes toujours, mais si vous vivez une crise actuellement, c’est
en partie parce que vous craignez de perdre votre personnalité.
Estimons cela, justement. Voyons ce qui vous anime.
Vous l’avez peut-être oublié, mais vous êtes un être vivant mû par des
besoins, des envies, voire des rêves. Si, si.
J’ai besoin que tu me prennes dans tes bras, mais j’ai surtout la
volonté que tu le fasses. En somme, les besoins évoquent une
nécessité alors que les envies la dépassent. Prend-moi dans tes bras,
j'en ai envie !
À la fin du chapitre 5, dans les Petits trucs pour remplir votre verre à
moitié vide, je vous expliquerai comment transformer une injonction
en invitation positive.
Il est pour vous et rien que pour vous. Si, à l'avenir, vous avez
l'occasion d'en parler à votre partenaire, tant mieux : avoir réfléchi au
préalable vous aura donné des pistes de réflexions. Mais encore une
fois, cerner vos envies et vos peurs va vous aider à faire le point sur
vous.
Par exemple :
> Amoureusement :
- J’ai envie de me sentir le plus beau (la plus belle) à tes yeux.
> Socialement :
> Professionnellement
> Personnellement
« Pourquoi tu dis ça ? »
Par exemple :
Tais-toi, omerta !
Dans les contes de fée traîne toujours une bonne âme pour vous
proposer trois vœux à réaliser. Elle peut prendre l’apparence d’une
mamie rondouillette, d’un elfe ou d’un génie qui sort d’une lampe,
mais elle transforme toujours votre vie. Certes, si vous demandez
« Un palais en lingots et en émeraudes », « Une montagne de pièces
d’or » et « Vivre éternellement avec l’amour de ma vie », j’aurais
tendance à vous conseiller de sortir de l’enfance plutôt que de vous
encourager dans votre folklore personnel. Toutefois, pour qu’un
souhait se réalise il faut commencer par le formuler (ce qui est le but
de notre exercice depuis le début du chapitre, au cas où votre
cerveau serait parti faire un tour).
Par exemple :
Par exemple :
REVISONS ENSEMBLE…
- J’ai appris à définir les symptômes. Pour savoir quel est le problème,
« ce qui ne marche plus trop », « ce qui cloche » ou « ce qui ne va
pas », j’ai établi un diagnostic sous forme de Travaux Pratiques. Pour
comprendre ce qui me contrariait au quotidien, j’ai suivi l’exemple de
Fatoumata (TP N°1 : Bilan de la semaine) ; j’ai ensuite évalué ce qui a
pu faire naître des sentiments douloureux (TP N°2 : Le test des 80-
20) ; puis j’ai proposé à mon partenaire d’estimer la santé de notre
CHAPITRE 4
AUSCULTATION :
POURQUOI J’AI MAL À MON COUPLE ?
Si mon couple est malade, c'est peut-être aussi que j'ai souffert
par le passé ?
"Non mais n'importe quoi ! Dans une relation, on est deux ! Si ça n'a
pas marché dans mon couple, ça n'est pas que ma faute, quand
même !"
Ma vie avant mon couple
Certes, dans une relation, on est deux. Mais avant vous étiez bien seul
ou seule, n’est-ce pas ? Et encore avant, vous avez eu une
adolescence, une jeunesse, une enfance. Précédemment à cette
enfance, vous étiez un bébé. Avant d'être un bébé, vous avez eu une
vie intra-utérine. Pour en savoir plus sur ces époque où tout se joue,
je vous ai recommandé au deuxième chapitre le livre de Marie Lise
Labonté Vers l'amour vrai. Pour l'heure, préoccupons-nous de la
période qui précédait votre relation actuelle. À cette époque, qui
étiez-vous ? Qui était cette personne que votre partenaire a
rencontrée ? Comment vous sentiez-vous, amoureusement parlant ?
Ne soyez pas surpris(e) que je vous demande ça, je ne dis pas que
vous avez forcément fait erreur pour en arriver là, mais plutôt que
faire le mauvais choix arrive bien plus souvent qu’on ne le croit.
« Mets du relief ! »
Il ne s’agit pas de chercher à votre partenaire des tares qu’il n’a pas
mais de le démythifier de façon à pouvoir considérer votre relation
avec plus de recul. Descendez-le un peu de son piédestal et vous
verrez que vous-même n’êtes pas si bas…
« Mets du relief ! ».
S’employer à voir les hommes de sa vie comme des égaux a permis
à cette femme réfléchie de relativiser à chaque fois sa relation et de
l’aborder avec une plus grande confiance en elle. C’est ce petit secret
de fabrication qu’elle recommande aussi à ses amies quand elles ont
pour réflexe de voir leur homme avec un peu trop d’idéalisme, en
oubliant qu’il n’est pas le Messie, mais un simple être humain à qui il
suffirait de retirer son auréole pour se rendre compte que finalement,
il n’est pas si divin que ça. Étant humain, vous pouvez donc vous
parler d’égal à égal.
Dans les rapports de force qui peuvent s’installer dans les crises de
couple, il est bon de se souvenir que nul n’est supérieur à l’autre,
mais que ce rapport fort/faible alterne en permanence.
Choisir votre moitié en refusant de voir que votre choix n’était pas le
bon est une chose et c’est aujourd’hui l’occasion de faire le point ;
mais il se peut aussi que vous soyez entré(e) dans la relation à une
période difficile de votre vie. Rappelez-vous le Test des 80-20 ; il vous
a permis de voir l’importance de votre passé sur votre présent.
Mais pour ça, il faut accepter de vous faire aider. Les livres que je
vous ai conseillés vous donnent des pistes. N’hésitez pas à consulter
un thérapeute si vous sentez que vous traînez un mal-être depuis trop
longtemps qui porte préjudice à votre couple. La douleur ne se taira
pas toute seule ; profitez de cette prise de conscience pour la soigner.
Que s’est-il passé alors pour avoir tu vos besoins ? Pour une raison
bien humaine : on préfère tous croire que tout va bien et que tout va
s’arranger avec le temps. C’est parfois le contraire qu’il se passe. Ça
nous arrange de nous faire oublier. Pourtant ça, c’est une des erreurs
fondamentales qui tuent doucement un couple : on ne devrait jamais
s'oublier.
« Tu n'as pas envie de sortir avec tes amis un peu, ça serait bien pour
toi ? »
ou encore
« J’étouffe ! »
Et le jour où vous entendrez « J’étouffe ! », aucun doute : vous vous
êtes complètement oublié(e), votre partenaire vous le reproche.
Vous pouvez changer ça. Et je dirais même plus, vous devez changer
ça. Votre épanouissement personnel, ainsi que la rémission de votre
couple, en dépendent. Changer sa propre attitude, c'est la condition
sine qua non pour, non seulement réussir à retrouver votre couple,
mais surtout reformer un couple équilibré où chacun des
protagonistes s’épanouira et vivra durablement une relation
harmonieuse.
Danger : sécurité !
Qui plus est, dire ce que l’on ressent ne vient pas de soi ; il faut savoir
mettre les mots justes sur ses émotions, ce qui n’est facile pour
personne. Encore faut-il avoir appris le vocabulaire des émotions et
sa nomenclature. Nous aborderons cette dimension importante au
chapitre 6, Un couple, c’est deux tempéraments, à l’entrée Mettre des
mots sur ses émotions.
La sécurité, le confort, sont de gros pièges bien chaud qui, lorsqu'ils
lâchent, vous rappellent combien on doit toujours veiller à préserver
son autonomie. Personne ne peut sécuriser l'autre en permanence.
L'homme le plus fort, le plus rassurant, le plus riche, le plus solide, la
femme la plus rassurante, la plus aimante, la plus riche aussi (parité !
parité !) : aucun ne peut garantir sécurité à vie, 24h/24, à son
partenaire.
L'équilibre d'un couple tient aussi dans le fait que quand l'un a besoin
de se retrouver, l'autre sait se montrer discret, quand l'un ressent un
coup dur, l'autre sait se montrer compréhensif (ce qui ne signifie pas
résoudre les problèmes à sa place, mais au contraire lui laisser toute
De la dépendance à la violence
Un déclic
Faire le point sur ce qui ne fonctionne pas dans votre union, c’est
autant remettre vos propres compteurs à zéro. Un grand ménage de
printemps en quelque sorte, qui vous demandera du travail, oui, mais
le ménage, ça ne se fait pas tout seul ! Par ailleurs, que faire d’autre ?
Continuer cette relation anxiogène ? La traîner jusqu’à destruction de
chacun des deux ? Ou lui laisser une chance de redevenir ce qu’elle
était, mais en mieux ?
Pensez à cela : lorsque vous aurez sauvé votre couple, vous aurez
passé ensemble une épreuve considérable qui vous aura grandi. Il
fallait peut-être passer par là pour consolider votre relation et vous
sentir chacun plus fort ?
REVISONS ENSEMBLE…
Quoiqu’il en soit :
- C’est une bonne nouvelle : je peux sauver mon couple
Comment ?
- En étant le nouveau moteur de mon couple
Puisque vous savez désormais qu’il n’y a pas de fumée sans feu, je
vous propose maintenant d’arrêter votre regard sur ces couples
sortis de crise qui ont participé à mon enquête. Élargissons les
observations de nos spécialistes aux “vrais” couples autour de nous.
CHAPITRE 5
Voici une baguette. Pouvez-vous pointer avec celle-ci les trois parties
symboliques les plus sollicitées du corps de Martin lorsqu’il est en
« état amoureux », comme dit Willy Pasini ? Les oreilles, les mains et
les joues ? Les genoux, les coudes et les cheveux ? Non bien sûr : la
tête, le cœur et Le sexe.
Pour aimer et être aimé, les hommes comme les femmes désirent
mieux quand ils sont compris, comprennent davantage quand on leur
explique gentiment et apprécient d’autant plus un partenaire qui
s’intéresse à ce qui pique leur propre curiosité.
Mais avant de les aborder, il y a une règle d’or qui domine dans tous
les couples heureux. Pour vous en convaincre, écrivez ça au
marqueur indélébile sur votre cerveau :
Vous avez envie d’aller voir ce film d’ados débile, de mettre ce rouge
à lèvres qui vous fait bonne mine mais que tout le monde regarde
comme si vous aviez un feu rouge au milieu du visage, de danser
tout(e) seul(e) chez vous : faites-le ! Votre partenaire appréciera cette
marque d’indépendance, façon d’assumer que vous êtes libre et
n’attendez pas qu’on décide pour vous, encore moins si c’est pour
vous faire plaisir.
Un cours de skate board vous fait envie bien que ayez peur de tout ce
qui glisse ; vous êtes grisé(e) à l’idée de voir un match de rugby pour
la première fois ; ça vous prend en pleine nuit d’installer une tante
dans le salon pour y camper avec votre homme ou votre femme ;
vous rêvez de jouer à un Action ou vérité érotique ; vous avez envie
le rejoindre en sous-vêtements alors qu’il ou elle prend son bain :
osez !
- Stoppez-vous !
- Dites « Oui »
- Sentez-vous en forme
Pas seulement grâce au sport, bien que ce soit une façon indéniable
de remettre votre corps et votre esprit en place, mais tout simplement
ressentez que vous êtes vivant et appréciez la miraculeuse machine
dont vous jouissez chaque jour (même si elle se montre un peu
capricieuse). Au réveil, levez-vous sans traîner et dites-vous « Je me
sens en forme », en dépit de vos yeux collés par le sommeil. Forcez-
vous à répondre aimablement aux gens qui vous abordent, rendez
des petits services, prouvez-vous que vous avez de l’énergie. Et en
cas de coup de mou, redites-vous « Je me sens en forme ». Inutile de
vouloir paraître superman ou wonderwoman, vous sentir en forme
suffira, pas la peine de casser les murs de la maison pour ça.
Ça vous fera du temps d’amour disponible. Dans son livre Pas très
cathodique, enquête au pays des “sans-télé”, éditions Érès, le
sociologue Bertrand Bergier a fait remarquer que seulement 3% des
français ne possédaient pas de TV. Pourtant, combien se plaignent de
la pollution sonore qu’elle représente et de son ingérence dans le
foyer ! Plutôt que de perdre en moyenne 3h32 minutes par jour à
noyer votre couple dans l’hébètement, soyez créatifs ! Commencez
par sortir. Allez faire un tour dans les rues de votre ville pour assister
à ce qu’il s’y passe. Vous trouverez sur internet et dans les librairies
plein d’infos pour réveiller vos idées. En dehors de l’éternel cinéma, il
existe quantité d’occupations à faire le soir. Par exemple, profitez des
nocturnes des musées ; assistez à des concerts gratuits – ou presque
– dans les bars (pour les parisiens vous trouverez ça dans le petit
guide de poche LYLO) ; allez au concert, au café-théâtre, etc.
Privilégiez les activités qui vous font voir d’autres gens et
alimenterons vos conversations une fois de retour à la maison. Et si
justement, vous restez à la maison, cuisinez ensemble en écoutant de
la musique, débusquez les nouvelles insolites et lisez-les à votre
partenaire, commentez les VDM (vie de merde), faites des tests
farfelus ou, pour réveiller votre imaginaire, téléchargez-vous des
podcasts et écoutez-les ensemble le soir en fonction de vos goûts
respectifs.
de vie (qui ne va pas dormir une fois le film fini ?), rares sont ceux qui
affirment le contraire. Mais ne pas l’avoir ne vous empêche pas de la
recevoir. Il faut reconnaître que tout n’est pas à jeter dans le petit
écran. Si vous craquez, il existe des site de TV gratuite sur internet et
d’autres de programmes à revoir en replay. Et une fois qu’on cherche
son programme, on finit souvent pas se dire « Bof, ce n’est pas si bien
que ça finalement, on s’écoute un disque à la place ? ».
C’est par des petits gestes comme ça qu’on sauve son couple.
Les personnes rayonnantes ont cet effet boule de neige sur les autres.
N’hésitez pas à fuir les rabat-joie, vous n’avez pas besoin de ça.
Surtout ceux qui psychanalysent votre petite enfance pour vous
expliquer le désastre de votre situation amoureuse. Rien ne vous
oblige à voir des tristes sires sous prétexte que vous n’avez pas le
cœur à faire le tri autour de vous. Au contraire : plus vous verrez de
personnes lumineuses, plus leur énergie vous gonflera le moral.
Réservez vos confidences à vos très bons amis, ceux qui sauront vous
écouter sans vous dire : « À ta place, je ferais ça », mais plutôt : « Je
comprends » et qui auront la bonne idée de tout faire pour vous
rendre le sourire. Un exemple de réconfort amical varié ? Visionnez
ensemble le spectacle de Manu Payet. Le moment où il aborde les
« conseils de potes » face à la rupture est croustillant et vous ne
verrez plus vos T-shirts « pour dormir » du même œil.
- Soignez-vous
CHAPITRE 6
LES 7 PRINCIPES ACTIFS DU COUPLE
On ne sait pas. Les nombre, ça doit nous rassurer. J'ai donc moi aussi
essayé de vous rassurer en énumérant les qualités nécessaires à
l'épanouissement d'un couple et en ai trouvé 7 principales. En
considérant que les familles autour jouent un rôle important dans la
vie du couple, j'aurais pu ajouter à ces 7 définitions « Un couple, c'est
deux familles » (au moins, en cas de famille recomposée) et arriver à
8. Si à cela j'avais ajouté « un couple, c'est deux histoires passées », je
parvenais à 9 ; « Un couple, c'est des questions d'avenir » : 10, etc.
Mais finalement, ces thèmes sont évoqués à travers les 7 principes
actifs qui font les couples unis.
7, comme les 7 chapitres de ce livre, les 7 piliers de l'amour à deux
de Patricia Delahaie, les 7 lois de la réussite de John M Gottam, les 7
étapes essentielles pour renouer avec son partenaire de Philippe Mc
Graw, etc. (Que je n’ai pas sélectionnés mais ne vous privez pas de
lire !) Le nombre serait 7 serait magique. Ah bon… Voyons de la
magie où nous voulons et tant mieux si ça nous fait du bien.
« Pensez à deux »
« Projetez-vous dans l'avenir »
TIMOTHEE. Ce qui est pénible en couple, c’est que tu ne peux pas
faire ce que tu veux. Au début, quand j’ai rencontré Sara, elle me
calmait et ce n’était pas plus mal parce que je sortais tellement que je
me demandais si je n’allais pas y laisser ma peau ! Mais après…
AXEL. Ah, non, ça c’est sûr ! Quand tu es en couple, tu fais des choix.
C’est ta femme ou tes potes.
ARNOLD. Et, ça ne peut pas être un peu des deux ? Un peu ta femme,
un peu tes potes ?
AXEL. Non. C’est ta femme d’abord. Si ta femme a envie d’être avec
toi, c’est à toi de la faire passer d’abord. Mais si elle t’aime et qu’elle
tient à ce que tu sois heureux, elle sait bien que c’est dans l’intérêt du
couple que tu te sentes libre. Elle va donc t’encourager à aller voir tes
potes. Et toi, quand tu rentreras, tu seras super content de la retrouver
et tu auras envie de la remercier pour la liberté qu’elle te laisse. Du
coup, tu vas l’embrasser, t’intéresser à elle, tout ça. C’est dans son
intérêt, au final. Et elle le sait. C’est ça, la clé : plus tu es libre et plus tu
as envie d’être avec ta femme.
TIMOTHEE. Oui, je crois que c’est pour ça que j’ai quitté Sara. Au
bout de sept ans, j’ai étouffé. Elle, c’était potes ou belle-mère. C’est
dommage, elle avait plein de qualités.
AXEL. En fait, je crois que les gens, les hommes comme les femmes,
qui ne pensent qu’à leur petit nombril, c’est qu’ils ne sont pas avec la
bonne personne. Quand tu es avec la bonne personne, tu n’as pas
envie de ne penser qu’à toi.
ARNOLD. Oui, bah commencez à penser à moi les gars ! Vous n’avez
pas des copines à me présenter ?
J’étais attablée à un café et il m’a été offert d’entendre la conversation
de ces quatre plus ou moins trentenaires assis derrière moi. J’ai donc
tendu l’oreille, puis les ai abordés. Axel est en fait en couple depuis
plusieurs années avec une femme ravissante qui lui permet de faire
« Non. J'aime François mais on n'a pas du tout la même façon de voir
les choses, ni la même vie. S'aimer, c'est aimer la compagnie de
l'autre et en avoir besoin. »
D’après Nicolas, un beau brun ténébreux :
Agir ainsi prouve à votre partenaire qu’il est digne d’intérêt. Non
seulement vous tenez compte de son point de vue mais vous le
privilégiez. C’est une attitude qui s’adopte lorsqu’on prend des
grandes décisions (déménagement, investissement en commun, etc.)
mais apparaît dans chaque moment de la journée. Par exemple, il a
quelque chose à vous confier mais vous êtes affairé(e), répondez-
lui : « Ça m’intéresse ce que tu veux me dire. Je termine juste ce que
je devais faire et je suis tout(e) à toi. »
Il s’agit simplement de se mettre à la place de son partenaire. On ne
peut pas bien sûr penser à la place de quelqu’un, pour la simple
raison qu’on n’est pas ce quelqu’un et qu’on n’a pas deux cerveaux,
mais on peut, en étant attentif, privilégier son point de vue.
Plutôt que s’attarder sur les aspects négatifs et son propre ressenti,
elle s’est attardée sur ce qu’Ignaci a tiré comme expérience et a fait
de cette conclusion sa ligne de conduite.
En privé et devant les autres, en disant tout le bien qu'on pense de lui,
en l'encourageant par des paroles sincères, en le remerciant lorsqu'il
fait quelque chose d'aimable ou de pratique. Bref, en le traitant avec
même respect que vous attendez pour vous-même. « Un seul être
vous manque et tout est dépeuplé », disait Lamartine. Se sentir estimé
par la personne qu'on aime donne des ailes.
Justement…
Sachez toutefois qu’il faudra cinq ou six « Oh, c'est gentil mon chéri
d'accrocher ton casque ici, j'apprécie » pour faire oublier un seul
« Enlève tes chaussures ! ». Dans son livre Les couples heureux ont
leurs secrets : Les sept lois de la réussite, éditions Pocket évolution,
John Gottmann, professeur de psychologie à l'université de
Washington, a démontré que pour se sentir bien dans une relation, les
couples ont besoin de cinq fois plus d'interactions positives. Moins
que cinq et ils s'y sentent mal.
Joséphine est avec Martin depuis bientôt vingt ans. C'est un couple
plein d'humour qui a connu la séparation suite à un manque
d'implication de l'un et l'autre à des moments différents. Leur histoire
ne date pas d'hier :
« Je crois que j'ai été égoïste et peu attentive à notre relation. Il faut
dire qu'au début nous étions de bons potes qui couchions ensemble
sans avenir certain. Nous ne parlions pas trop de ça, voire presque
jamais. J’étais plongée dans le travail à l’époque et négligeais mon
couple. Quand je me suis aperçue qu’on était éloignés l’un de l’autre,
j’ai donné encore plus d’importance à ma sphère pro. Alors, on s'est
séparés. Mais on n'a jamais vraiment coupé les ponts. Je lui ai prouvé
que j’étais capable de faire passer le travail après tout, et de m’ouvrir
à des trucs sympas. J’ai aussi pris un engagement de vie et toute seule
dans ma tête je me suis symboliquement mariée avec lui. Je n'ai pas
eu de méthode infaillible pour le récupérer, mais comme on était
toujours unis finalement, je lui ai juste parlé et proposé de retenter
l’aventure… Et j'ai eu la chance qu’il accepte de continuer la route
ensemble. C'est ça, en fait : une histoire, ça se fait à deux. Nous avons
été deux à donner une suite à notre couple. Avec du recul, je ne sais
pas si nous nous sommes séparés en tant que couple, mais nous nous
sommes retrouvés en tant que couple. »
« Moi, la routine, ça fait partie des trucs que j'aime dans la vie de
couple… mais ça, personne ne te le dira (NDLR : si, si, beaucoup de
gens le disent). Le sexe aussi, sans avoir besoin d’expliquer ce qu’on
aime ; le câlin du milieu de la nuit (sans forcément de sexe) ; les mains
aux fesses au quotidien, le tripotage intempestif. Et tout ça pour pas
un rond. »
Comment rester ensemble, même de loin ?
En finalité, faites pour lui ce que aimeriez ce qu'il fasse pour vous.
« Faites-le rire »
« Entretenez la gaieté »
« Prenez les choses avec humour »
Qu'est-ce qu'un amour heureux ? C'est célébrer chaque jour la joie
de s'être rencontrés. À travers des petits gestes, des attentions, des
regards, une écoute, je te redis mon bonheur d'être à tes côtés. C'est
tout ? Non : un amour heureux, c'est aussi un amour qui ne se prend
pas trop au sérieux.
Pour savoir ce qu'en pensent les uns et les autres, je leur ai posé la
question : « L’amour, c’est sérieux ? »
Toutes les personnes en couple que j’ai interrogées m’ont confiée que
le fait d’avoir surmonté une crise leur avait fait prendre conscience de
leur engagement à deux. À les entendre, il est manifeste que la joie
de vivre prend une place encore plus importante au regard de la
peine subie pendant cette crise. Comme une grande respiration
après avoir étouffé.
Que faisons-nous avec nos amis ? Nous les écoutons avec attention,
nous portons de l’intérêt à leurs propos, nous rebondissons sur ce
qu’ils disent, nous laissons une grande place à la joie et à la légèreté,
nous sommes présents sans les étouffer et nous leur témoignons notre
affection en leur faisant des petits cadeaux, en les appelant ou en leur
envoyant de temps en temps un message : par cet entretien
permanent nous leur montrons la valeur qu’ils ont à nos yeux. Quand
ils nous agacent, nous leur parlons franchement et quand le risque de
« Le sexe, c’est important à 20% (50%, 70%, 90%, les avis divergent)
du couple ».
Le sexe serait donc découpable en portions, comme les camemberts
dans les tableaux Powerpoint. Or, un étrange phénomène
mathématique se manifeste dans l’esprit de celui qui évoque le
pourcentage de sexe dans la vie d’un couple, mettant ainsi à plat toute
théorie, puisque le déclarant ajoute systématiquement :
« … mais ça dépend. C’est 20% mais c’est les 20% les plus
importants. »
Ah. Faudrait-il conclure que dans certains cas, les 20% seraient les
plus importants à 90% ?
D’après Cécile :
Que dire alors à ceux qui espacent de plus en plus leurs rendez-vous
dans l'alcôve ?
Pour commencer, que faire l'amour n'est pas une obligation (bien
qu'un mari trop négligent ait été condamné à 10 000€ d'amende pour
avoir laissé sa femme sans soins conjugaux… Je n'imagine même pas
le déchaînement féministe si ç'avait été le contraire). Pourtant, que de
bénéfices pour soi, l'autre, la relation ! Que de possibilités avant un
rapport sexuel complet ! Et qui a dit que la pénétration était
obligatoire ? Faire l'amour revêt quantité de formes : des caresses,
des échanges de regards, des mots doux, des massages, du temps
partagé au calme, des jeux. Si vous êtes dans une extrême solitude et
que vous retrouver peau contre peau vous terrifie, commencez par
vous faire aider, sinon : faites l'amour !
aller jusqu’à vous convertir en esclave du sexe, dites oui dés que l’un
de vous deux montre des signes de désir. Vous verrez que le désir
appelle le désir : plus vous le ferez, plus vous aurez envie de le faire.
« Mon Dieu, mais que dit-elle ! Moi quand j’ai pas envie, j’ai pas
envie ! » OK, OK. Je comprends.
« Faites l’amour ! », c’est bien joli comme injonction ; mais c’est parfois
plus facile à dire qu’à faire. C’est que nous ne sommes pas des
robots et entre le travail, la famille, les amis, la maison à tenir et les
casseroles du passé, le corps n'est pas toujours prêt à se mettre en
mode “action !”. J’entends bien. Malgré un taux de testostérone tout à
fait respectable (à surveiller ça aussi, les hormones : ça contribue à
comprendre pourquoi votre libido est dans le rouge ou dans le bleu),
je reconnais cependant qu'on n'est pas toujours au taquet pour
entreprendre une toupie azerbaïdjanaise ou une brouette mexicaine.
Du côté des hommes, en dépit des présupposés qui font d'eux des
mitraillettes, tous ne sont pas non plus au garde-à-vous 24h/24 (tout se
perd ma bonne dame).
Seulement, lorsque l’un est chaud comme la braise et l’autre fait mine
d’une terrible migraine, le refus du premier provoque quelques
dommages collatéraux : frustration, tension, irritabilité et rejet. Son
corps parle et il dit : « Non ! » Que diriez-vous si vous étiez brûlant de
désir et que votre partenaire vous refoule à la porte ? Mettons-nous à
la place de chacun…
Cas n°1 : Vous êtes un homme et votre femme vous propose de faire
Tarzan ailleurs.
Vous vous sentez alors frustré, incompétent, et si vous insistez vous lui
donnerez l’impression de devoir fournir un service contre son gré.
Peut-être qu’à défaut d’un menu happy sex voudrait-elle bien juste un
câlin ? Elle a peut-être besoin d’être rassurée. Des mots doux, des
gestes tendres, quelques phrases gentilles et compréhensives, des
regards profonds ; offrez-lui ça, voyons, vous n’êtes pas qu’une bête
de sexe ! Et si vous êtes sincère, il est fort possible que toute cette
tendresse l’émoustille. Doublé gagnant.
hommes ont confié leurs fantasmes érotiques les plus constants. Lisez-
le au passage : en cas de panne, ce bouquin ébranlerait un mort !
Cas n°2 : vous êtes une femme et votre homme vous envoie gazouiller
plus loin.
Vous vous sentez alors privée de votre féminité (on plaint toujours le
sentiment de castration des hommes, mais que dire des femmes qui
essuient refus sur refus ?), mise sur la touche et en un mot : moche.
L’origine de la privation de sexe des hommes sur les femmes trouve
des causes bien au-delà de la simple fatigue ou de la lassitude : elle
peut s’expliquer par la peur de perdre le pouvoir sur leur sexualité.
De leur côté, les petites filles grandissent avec ce mythe qu’elles sont
irrésistibles : « L’homme propose, la femme dispose » nous disent les
hommes quand ils veulent nous faire croire qu'on est des princesses.
Pourtant les femmes aussi peuvent se prendre de sacrés camouflets
qui brisent leur égo comme il faut. On trouve normal qu’on homme ait
des besoins sexuels fréquemment, mais on traite d’obsédée une
femme qui exprime tout simplement son désir. Les hommes pervers
utilisent ce fardeau moral pour culpabiliser sciemment leur
compagne ; mais sans aller jusque-là, l’abstinence chronique du
conjoint entraîne la femme dans une grande solitude et le rapport
suivant – si par miracle il est réclamé par lui – pourra sonner comme
« Ah. Maintenant tu as envie alors que ça fait des semaines que tu fais
l’huître ? Bah tu vois, non, je n’ai pas envie. À ton tour de t’endormir
avec des crampes. »
À ce propos, ouvrons une parenthèse scientifique et informons ces
messieurs (et nous aussi, parce qu’on ne sait pas tout : j’ai
honteusement mis trente ans à comprendre le b*** du cycle
menstruel) :
On l’a vu, si vous partagez vos efforts tout au long de la journée, bien
avant d’entrer dans votre chambre (buanderie, cuisine ou salle de
bains) vous n’aurez pas l’impression d’une corvée de plus. De toute
façon, quand on est motivé, on n’est pas fatigué : même sur les
rotules, vous avez sûrement le souvenir d’avoir fait l’amour et de
l’avoir refait, dussiez-vous en mourir de sommeil. Si vous dites être
fatigué(e), vous exprimez votre lassitude et votre besoin d’être
revalorisé(e). Ce n'est pas votre fatigue physique qui est en jeu, c’est
votre désir qu’il faut stimuler l’un et l’autre.
Votre conjoint(e) a fait ou dit quelque chose qui ne vous a pas plu et
vous n’avez rien dit. Mais ça ne passe pas. Ne tenez pas de comptes
d’apothicaire : la liste des chefs d’accusation ne cessera de s’accroître
si vous ne décidez pas d’une trêve. Et faire l’amour est le moment de
déposer les armes. Demain sera un autre jour, si possible meilleur.
Oui, meilleur, puisque le sexe vous permettra de déposer votre
cerveau au vestiaire. Au passage, sachez que l’ocytocine (l’hormone
qui vous envoie au plafond) vous fera perdre la mémoire pendant
cinq heures. Vous aurez donc cinq heures pour oublier la délicate
réflexion de votre conjoint sur vos mollets de fermière et lui le fait que
vous avez plié sa bagnole en rentrant à la maison. Au passage, si vous
voulez en savoir plus sur l'ocytocine, foncez sur mon blog sciences
préféré, Globule et télescope, Pierre Barthélémy y explique comment
cette hormone de l'amour est en passe de devenir son plus fin
thermomètre.
« Je ne dis pas que tu l’as fait exprès, mais c’est comme ça que je l’ai
ressenti ».
« Je ne dis pas que tu l’as fait exprès mais c’est comme ça que je le l’ai
ressenti » a la vertu de déculpabiliser l’autre. Ne se sentant pas
attaqué il est dés lors plus libre pour exprimer son regret de vous
avoir blessé(e).
Restez non seulement doux(-ce) dans votre attitude mais surtout dans
vos intentions. Si vous parlez avec une voix câline et que votre
intention est d’attaquer, c’est de la manipulation et vous allez nuire
regrettablement à votre couple. Comme on l’a dit précédemment lors
de la Consultation de Patricia Love et Steven Stosny, le corps parle.
Contrarier ses émotions aux fins d’obtenir ce que vous voulez revient
à compromettre la sincérité que votre partenaire attend naturellement
de vous : comment faire confiance à quelqu’un qui vous manipule ?
Les circuits neuronaux répondent à des stimuli perçus par les cinq
sens. Plus la stimulation se répète, plus le cerveau assimile le signal
envoyé. À chaque moment agréable, votre cerveau vous dit : « C’est
bon, recommence, ça te fait du bien ! ».
- Le sexe, ça fait maigrir
gainage qui mobilise tous les muscles, des doigts de pieds au front –
le sexe ne s’appelle pas pour rien sport en chambre. Abdos, fessiers :
à part les oreilles (et encore), tout y passe.
Les œstrogènes (encore eux) font des cheveux brillants (mieux que la
levure de bière). La transpiration purifie les pores. Les pores assainis
donnent bonne mine. Adieu masques et gommages verdâtres qui font
une tête de flan aux courgettes.
- La sérotonine donne cet air gaga qui nous sied si bien au teint.
P'tits trucs !
À la différence des films X faits pour les hommes où les femmes ont
une bouche à la place de la tête, des obus en plastique et des
cheveux en nylon blonds, la pornographie pour femmes c'est…
comment dire ? Du sexe, du vrai. Mais pas que des gros plans.
Pendant longtemps, les femmes ont du se contenter de faire les
potiches dans les films, aujourd'hui c'est elles qui dirigent, jouent,
produisent et regardent. Pour voir le résultat, jetez-vous sur les films
réalisés par Erika Lust, le DVD Dirty Diaries ou celui qui regroupe six
courts métrages réalisés par Lola Doillon, Arielle Dombasle, Mélanie
Laurent, Caroline Loeb, Lætitia Masson et Helena Noguerra sous le
titre X-Femmes. Vous pouvez aussi aller sur le site Secondsexe pour
parfaire vos connaissances de l'actu érotique.
Traînez à la Musardine
« Écoutez-le »
« Soutenez-le »
« Soyez généreux »
Dis, tu m'écoutes ?
Pour ouvrir son cœur, on peut commencer par ouvrir ses oreilles.
Dans le Questionnaire de santé du couple, je vous demandais si vous
aviez l’impression que votre partenaire ne vous écoutait pas
vraiment ou si à votre tour vous aviez l'impression de ne pas écouter
vraiment votre partenaire. Je vous disais aussi que des médecins
américains avaient constaté qu’être bien écouté sans être interrompu
ne prenait, au plus, que 90 secondes. Être à l'écoute ne revient pas à
défier l'autre de répéter stricto senso ce que vous venez de dire –
« Ah oui, tu m'écoutais ? Alors je viens de dire quoi, pour voir ? » –
mais de s'intéresser vraiment à ce qu'il dit. Décrocher votre portable
pour lire un SMS, c'est grossier, par exemple. Regarder la télévision
ou pianoter sur votre ordinateur, votre ipad, votre iphone ou votre
itout-ce-que-vous-voudrez pendant qu'il s'adresse à vous, aussi.
Si l'absence de regard posé sur soi permet une plus grande liberté
de parole sur le divan, ce n'est pas le cas dans la relation de couple
où, sauf demande explicite, on a besoin d'être regardé pour être
entendu. Les yeux transmettent l'amour, la haine, le mépris, le
désintérêt, etc. Pas besoin de sortir de St-Cyr pour dire ça, mais on
ne se rend pas toujours compte de l'importance du regard dans les
relations. Quelqu'un qui dit vos écouter alors qu’il tapote sur son
portable, c'est vexant ; ou qui se regarde dans le miroir alors que
vous discutez ; ou encore jette un œil à la dérobée sur ce qu'il se
passe autour de vous. Des attitudes comme ça sont très
désagréables, on a envie de dire « Dis donc, ça te dérangerait de me
regarder quand je te parle ! », mais ce serait un poil agressif.
Chercher un regard compréhensif pour accompagner la parole, ou
offrir ce regard compréhensif, est réconfortant. En revanche, on
devrait se garder de l'exiger. S'efforcer d'être regardé pour être
entendu ne doit pas constituer un défi. Quels parents n'ont pas dit
« Regarde-moi quand je te parle ! » ?
Justement, non ! Empêchons-nous de prononcer cette injonction
militaire. « Regarde-moi ! » sonne comme un avertissement. Nous ne
sommes plus des enfants, ni nous ni notre partenaire. Regardons-le
« C'est vrai que quand Hélène m'a fait comprendre dans quel
marasme elle se trouvait au moment où nous sommes rencontrés,
j'aurais pu prendre mes jambes à mon cou et me chercher une autre
compagne ! Accident de voiture (pas très grave, mais ça l'a bloquée
dans ses études), problèmes de famille, pas d'argent, une vie difficile
qui lui avait laissé des traces. Et pourtant, non. J'aimais cette femme, je
savais que c'était la femme de ma vie et je croyais en elle, alors il était
évident que je serais là pour l'épauler dans tous les moments où elle
aurait besoin de moi. Les cinq premières années ont été
matériellement plus difficiles, j'ai du travailler trois fois plus, de son
côté elle devait cumuler ses études et sa vie de maman et nous nous
occupions tous les deux de nos enfants de façon la plus impliquée
possible, mais elle était promise à un brillant avenir et je ne cessais de
croire en elle. Pour un tout jeune couple, cette vie en forme de
sacerdoce aurait pu nous séparer car difficile d'avoir une vie
amoureuse quand on a tant de choses à faire. C'est pourtant tout le
contraire qui s'est produit : à l'épreuve, nous sommes vraiment
devenu un couple. Nous nous aimons profondément. Aujourd'hui elle
a une belle profession – elle gagne même plus que moi, et tant
mieux ! C'est la preuve que j'ai bien “investi” ! – et nous profitons
davantage de notre couple en nous offrant quelques jours en
amoureux de temps en temps, des sorties, des moments pour le
plaisir avec nos enfants. Je suis très fier d'elle car j'ai toujours cru en
notre couple et en sa ténacité à elle. Je suis très heureux d'avoir été là
sur la longueur. La chance que j'ai aussi, c'est que quand les gens
autour d'elle lui témoignent leur admiration pour le parcours qu'elle a
fait, elle ne manque pas une occasion de dire « Si Dominique n'avait
pas été là, je n'en serais pas là non plus. » Ça, ça vaut tous les « Je
t'aime » du monde. Et puis, se soutenir, ça va dans les deux sens. En
ce moment, c'est moi qui suis en train de me réorienter
professionnellement, je travaille comme un acharné et c'est Hélène
qui prend le relais. Chacun son tour. »
Montrer qu'on est présent l'un pour l'autre dans des épreuves
difficiles s'apparente parfois, comme le disait Dominique, à un
« sacerdoce ». Il est là dans l'épreuve et pour toutes les minutes du
quotidien car la réussite de son couple passe par la réussite de sa
femme. Hélène ayant aujourd'hui réussi, c'est maintenant à elle de
supporter son mari. Leur participation mutuelle consiste à mettre en
commun toute leur énergie, leur argent, leur temps, leur patience
pour que le conjoint trouve son épanouissement. L'épreuve qu'ils ont
passée était surtout liée au passé douloureux d'Hélène. Il a fallu
qu'elle rencontre Dominique et qu'il s'implique corps et âme dans le
franchissement de leur Everest commun pour qu'elle se sente
reconnue et en fasse autant pour lui aujourd'hui.
que l'autre ne peut pas tout pour nous, comme nous ne pouvons pas
tout pour lui ou elle. On donne souvent trop en amour, c'est que
l'autre ne peut pas trop accepter, car accepter trop c'est aussi devoir
rendre autant, voire davantage encore. Les personnes qui donnent
trop disent souvent « Je n'attends rien en retour ». Combien ils
mentent ! Combien ils se mentent. Ils donnent en espérant un retour
tout en déclarant le contraire, ce qui leur permet d'avoir l'alibi idéal
pour donner encore plus, et plus ils donnent, moins ils reçoivent. Ça
fait si peur trop de générosité ! C'est suspect, on sait qu'on va le payer
un jour.
« Je me souviens d'une amie qui m'avait dit très gentiment dit par
email, alors que je lui demandais un énième coup de main (fruit de
mon éducation système D), qu'une fois de plus serait une fois de trop.
Elle m'invitait à réfléchir et à la recontacter au moment venu, ce que
j'ai fait, perturbée mais fort heureuse de cette manifestation
paradoxale d'amitié. Car oui, j'ai pris cette limite pour une
manifestation d'amitié. Donner des limites à ceux qu'on aime, c'est
leur dire qu'on tient à eux. Après tout, perdrait-on son temps à
expliquer ses torts à quelqu'un qui ne nous importe pas ? J'ai
longtemps remercié mon amie et la remercie encore car j'ai compris
grâce à ce courrier pourquoi j'avais tendance à en demander
beaucoup à mon entourage, d'où venait ce problème et quel était la
frontière à ne pas dépasser. »
Au quotidien, aimer ça passe aussi par dire ce qu'on peut accepter et
ce qu'on ne peut pas. Dans ce cas, la générosité côtoie de très près le
respect. Dans le cas contraire, l'égoïsme tutoie l'ingérence. Il suffit de
peu pour se faire vite envahir. On se tait une fois, puis deux, et l'autre
se dit « Après tout, je peux continuer puisqu'elle ne dit rien ». Quand
on accepte trop, il faut savoir dire « Non » et quand on exige trop, il
Autant s'habituer très tôt à l’idée que jamais vous ne serez en quoique
ce soit à l’initiative d’un quelconque changement chez votre
partenaire. S’il change, c’est parce qu’il le veut bien. Parce qu’il a
adopté un autre point de vue et qu’il veut emprunter une autre
direction. Si vous l’avez influencé, tant mieux pour vous, mais si c’est
pour en tirer une gloire, aucun intérêt. Vous n’êtes pas ensemble par
hasard. Les travers qui vous irritent ne datent pas d’aujourd’hui et
vous avez du vous rendre compte assez vite que rien ne changeait
malgré vos tentatives multiples. Ce qui est normal. Pourquoi
changerait-il ? S’il se sent bien comme il est, pourquoi se fatiguerait-il
à être différent ?
Par contre, c'est peut-être à vous de vous interroger sur cette volonté
de modeler votre partenaire. Le fait d’imaginer qu'il serait plus à votre
goût s’il était différent devrait plutôt vous amener à vous demander si
vous êtes réellement satisfait(e) de la relation. Vous attendez qu’il
vous rende heureux(-se) et remarquez qu’il y a toujours quelque
chose qui s’interpose entre votre demande et son offre, alors, vous
souffrez et vous vous dites que c’est parce qu’il n’est pas comme vous
voudriez qu’il soit que vous êtes mécontent(e). Vous faites peser la
culpabilité sur lui et vous obstinez à le changer. L’insatisfaction ne
cessera jamais si vous persistez dans ce sens.
ta faute ». Or, lui se dit « J’en peux plus d’entendre tout le temps des
reproches ; je vais finir par prendre mes cliques et mes claques si ça
continue ». Pourtant, ça continue… Il sent que rien ne vous satisfera
jamais, vous continuez à le poursuivre de vos avanies et vous restez
enfermés dans ce cercle vicieux jusqu’à ce que vous arriviez à mettre
le doigt sur l’origine véritable de votre problème. Et ce problème
vient de votre refus de l'accepter tel qu'il est. Et peut-être de vous
accepter tel(le) que vous êtes aussi ? Je ne dis pas que vous devez
accepter tout et n'importe quoi – certainement pas ! – mais plutôt que
vous pouvez saisir là la chance de vous remettre en question.
De son côté, fait-il la même chose ? Vous accable-t-il parce que vous
avez telle façon de faire ou telle autre manière d’être ? S’il ne le fait
pas c’est que lui a décidé que votre relation valait la peine d’être
vécue, en dépit de vos défauts. Par contre, s’il le fait, c’est qu’il est
temps que l’un des deux dépasse cette attitude critique.
Ni l’un ni l’un ne doit faire la pluie et le beau temps dans votre couple.
Si vous aspirez à une relation épanouissante qui vous tirera vers le
haut, vous devez peut-être commencer par balayer le regard négatif
que vous portez sur vous.
Ceci étant dit, votre partenaire comme vous-même êtes des êtres
humains. Et à ce titre, vous évoluez en permanence. Ça n’est pas
toujours visible à l’œil nu mais c’est pourtant vrai. La personne que
vous avez connue n’est pas la même aujourd’hui qu’hier. Vous non
plus. Il suffit de se comparer soi-même à des périodes différentes et
on est surpris de constater à quel point on a changé, et pas seulement
physiquement. Nos réactions ont changé, notre façon d’appréhender
le monde tout autant. Il en va de même pour votre partenaire. Or, si
vous avez perdu le contact, si de peur d’être rejeté vous êtes resté
dans votre mutisme ou vos faux-semblants, vous ne pouvez pas
savoir ce qui anime aujourd’hui votre partenaire, pas plus que lui ne
peut deviner ce qui vous anime : chacun est resté dans le silence et si
vous deviez maintenant parler sincèrement, vous seriez bien
déstabilisé(e) car vous ne savez plus à qui vous avez à faire.
Accordez à votre partenaire le bénéfice du doute. Il croit peut-être
que dés qu'il vous parlera, une salve de reproches s’abattra sur lui.
« Toi, je sais que tu veux esquiver ce match de tennis avec ton copain
de boulot parce que tu angoisses de te faire un claquage et que tout
le monde te dise que tu es trop vieux pour ce genre de sport ! » ?
A priori, vous ne pouvez pas. Peut-être qu'à force de le fréquenter
vous pouvez saisir ce qu’il souhaite avant même qu’il ne s’exprime,
mais il se peut qu’il se mure dans le silence ou qu’il décide de
dissimuler ses émotions pour une toute autre raison qu’il craint de
vous dévoiler… Et là, il aura davantage besoin de votre écoute que
de vos talents de voyance.
l'histoire dans la partie Un couple, c'est des petits riens. Xavier lui, est
partisan de la transparence totale :
Dessine-moi un désaccord
Pour arriver à exprimer ses émotions vous pourrez trouver sur le site
de Michelle Larivey, la regrettée psychothérapeute spécialisée en
auto-développement, plusieurs listes d'émotions traduisant la
satisfaction ou l'insatisfaction. Ces listes vous donneront de la matière
pour dire au plus justement ce que vous ressentez. Cependant, le site
étant passionnant mais assez désordonné, je vous recommande de
lire ses deux ouvrages (des bibles pour moi) : Le défi des relations et
La puissance des émotions, éditions de l'Homme.
Que dire quand on est blessé, fâché, humilié, vexé ? Qu'on se sent,
rabaissé, triste, offensé, outragé, non respecté, confus, en colère,
révolté, dépité, dévalorisé, inexistant, oublié, dominé, trahi, méprisé,
désaimé, ignoré, déconsidéré, indigne de confiance, enfermé,
écarté ? Plus vous saurez le vocabulaire des émotions, plus vous vous
sentirez libéré d'avoir parlé et satisfait de vous être exprimé
justement.
P'tits trucs !
Pour reprendre votre force, cumulez à votre tour toute une série de
petites victoires en mesurant un savant équilibre entre le respect de
votre identité et celle de votre partenaire. S'il est important pour la
survie du couple de trouver des terrains d'entente où les deux
pourrons se retrouver, il l'est tout autant que vous soyez fidèle à vous-
même. Un peu de distance s'impose. La fusion, c'est charmant au
début, on est d'accord sur tout et si on ne l'est pas, rien de grave
puisque c'est le sentiment qui prime. Or, à la longue, vivre avec un
miroir de soi s'avère très ennuyeux.
Choisissez d'être acteur plutôt que suiveur, faites ce qui vous fait
envie. Par exemple, reprenez les rêves que vous avez en tête depuis
toujours, reprenez vos études si vous le souhaitez, mais ne cherchez
pas à prouver à votre partenaire que vous pouvez très bien vous
débrouiller tout(e) seul(e). Faites. Agissez pour vous. Mamie disait « Il
vaut mieux faire envie que pitié ». Effectivement, quelqu'un qui ne
prend pas d'initiative de peur de ne pas être suivi fait plus pitié
qu'envie. Cruelle loi de la nature. Vous aimez les gens qui sont
MES 12 COMMANDEMENTS
3. L’encourager
7. Le câliner
8. Le soutenir
9. Être généreux
CHAPITRE 7
PARLER, SE TAIRE OU ECRIRE ?
Parmi les ouvrages que j'ai lu, l'un d'eux, basé sur un maximum de
mea culpa, dit en substance qu'il faut commencer par reconnaître sa
propre responsabilité dans la dégradation du couple pour
commencer à le sortir du désarroi et préconise de parler à son
partenaire autour du thème « Il faut qu'on parle ».
Glups.
Parler
Se taire
Écrire
Moi, je suis pour. Écrire, c'est une bonne idée… Si vous ne vous
laissez pas emporter par le lyrisme, que vous ne rédigez pas un
nouveau tome de Guerre et paix, que vous ne promettez rien et que
vous évitez l’auto-flagellation. Une lettre ou un email (mais pas un
Tweet non plus) peut permettre de secouer un peu son partenaire.
Pour ma part, voilà ce que je lui écrirais :
« Tom,
Je vois bien que ça ne va pas fort-fort entre nous depuis un moment et
je veux bien admettre que tu aies parfois envie de prendre tes
jambes à ton cou. Je sais que j'ai fait quelques erreurs aussi. Moi
aussi, j'ai parfois envie de fuir loin, loin mais je tiens à toi. Ce qui est
passé est passé, je ne t'en veux pas, je crois que j'ai accepté et
finalement c'est peut-être pas si mal ce qu'il nous arrive. Ça m'a
permis de penser un peu à moi. Je crois même que je me sens plus
neuve, que ça m'a réveillée. J'ai envie de faire de nouveaux projets,
de bouger, de foncer. Mais pour le moment, je vais garder ça pour
moi. Si ça avance, je t'en parlerai. À plus tard,
Alice. »
Oui, cette lettre contient des répétitions. C’est vrai, elle ne respecte
pas toujours les négations. Bref, elle n'est pas parfaite. C'est exprès. Il
faut qu'elle donne l'impression d'être écrite en cinq minutes pour que
ce soit votre partenaire qui s'interroge sur ces mystérieux projets,
cette soudaine prise de conscience, cette maturité, voire cette
distance, et non vous.
Si vous décidez d'écrire, c'est que vous avez réellement eu une prise
de conscience et que vous vous sentez en adéquation avec ce qui est
contenu dans la lettre. Sinon, surtout, abstenez-vous ! Ne dites rien,
n'écrivez rien et continuez à vous nourrir des différents
enseignements que l'on vous préconise, allez voir un thérapeute,
remettez-vous à la natation, occupez-vous de vous, mais surtout,
surtout, ne déclarez rien avant d'être absolument convaincu(e) de ce
que vous dites, oralement ou par écrit ! Promettez-vous de ne pas
vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. L'ours, c'est vous, vous
vous en doutiez. Ne vous vendez pas si vous ne pouvez tenir vos
promesses.
Il sera bien trop occupé à être heureux avec vous et ces projets, vous
les monterez ensemble.
--
Voilà.
J'espère que vous avez les pistes que vous attendiez pour vous
remettre sur les rails. Encore une fois, et au risque de me répéter, ne
vous précipitez pas (ah non, ça je ne l'ai pas encore dit), lisez bien les
livres que je vous recommande (ça, si, je l'ai dit plein de fois), prenez
le temps qu'il vous faut, commencez par cesser les reproches, prenez
plaisir à ce que vous faites, aimez-vous un peu, faites confiance à
votre partenaire, et pensez à ce verbe :
« croire ».
Amicalement,
Prune Quellien.
LIVRES
Plus…
EBOOKS
SITES INTERNET
Sommaire
Un diagnostic s’impose….......................................................................... 40
LES TRAVAUX PRATIQUES ........................................................................ 41
TP n°1 : le bilan de la semaine ................................................................... 41
Une journée dans la vie de Fatoumata....................................................... 41
ÇA VOUS FAIT MAL DEPUIS LONGTEMPS ? ........................................... 48
TP n°2 : Le test des 80-20 ........................................................................... 48
CHECK UP A DEUX .................................................................................... 51
TP n°3 : Le questionnaire de santé du couple .......................................... 52
CONSULTATION PERSO ............................................................................. 59
Remplacer le besoin par l’envie ? ............................................................. 60
TP n°4 : Ma liste d’envies ........................................................................... 62
TP n°5 : Ma liste de peurs .......................................................................... 64
Tais-toi, omerta ! .......................................................................................... 64
TP n°6 : Les 3 vœux « Baguette magique » ............................................. 65
Parler ...........................................................................................................139
Se taire ........................................................................................................139
Écrire .......................................................................................................... 140