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Éle

tromagnétisme et Télé ommuni ations

Télé ommuni ations avan ées


Option 1 De troisième année

Emmanuel GÉRON
1
27 dé embre 2011
Table des matières
1 Les besoins et tendan es a tuelles 4
2 Haut-débit et nouvelles modulations (bande étroite > large bande) 5
2.1 Rappels sur les modulations bandes étroites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.1 Modulations analogiques : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 Modulations numériques multi-états . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.1.3 Con lusion sur les systèmes à modulation bande-étroite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Modulations larges bandes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Introdu tion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.2 L'étalement de spe tre par sauts de fréquen es (frequen y hopping) . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.3 L'étalement de spe tre par séquen e dire te . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2.4 Les modulations multi-porteuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3 Te hniques de multiplexages des liaisons 13


3.1 Frequen y Division Multiple A ess (FDMA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Time Division Multiple A ess (TDMA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 TDMA+FDMA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.4 Code Division Multiple A ess (CDMA) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.5 Liaison duplexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.6 Multiplexage spatial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.6.1 Réseaux ellulaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.6.2 Antennes adaptatives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.7 Les système MIMO (Multiple Input Multiple Output) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.7.1 Diversité spatiale en MIMO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.7.2 Multiplexage spatial en MIMO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

4 Quelques notions de odage vidéo - Codage MPEG-2 23


4.1 Le odage Intra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
4.2 Le odage Inter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

5 Télé ommuni ations privées (DECT, ADSL) 25


5.1 Présentation su in te de la norme DECT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.1.1 Multiplexage fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
5.1.2 Multiplexage temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

6 - Télé ommuni ations publiques 27


6.1 Présentation su in te de la norme GSM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.1.1 Multiplexage spatial et fréquentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.1.2 Multiplexage temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

7 Le "tout ommuniquant" (Wi et Bluetooth) 30


7.1 Systèmes permettant la mobilité ave haut débit > WIFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
7.2 Systèmes permettant une grande interopérabilité entre périphériques mais relativement bas-débit >
Bluetooth . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

8 Un support alternatif : réseau de transport d'énergie (powerline) 31


9 Pro essus de standardisation mondiale 31
10 Le futur 31

3
1 Les besoins et tendan es a tuelles
1. Communi ations voix
 Domaine privé : mobilité dans le logement et faible oût
Le servi e re her hé est une ommuni ation vo ale au sein d'un logement (maison, appartement) ou d'un lieu
de travail (agen e, bureau, entrept) ave une mobilité de dépla ement pour un piéton. Un tel système de
téléphonie mobile doit rempla er les téléphones laires a tuels. La qualité de la liaison vo ale est indispensable
ar personne n'envisage de téléphoner hez lui ave un mauvais téléphone. On re her he le même onfort
d'é oute mais ave une liberté de dépla ement lo al. Ce servi e de mobilité ne doit pas dépendre d'un opérateur
pour limiter les oûts.
Les réponses a tuelles sont la norme de téléphonie de proximité DECT (Digital Enhan ed Cordless Tele om-
muni ations) ou bien un mobile ompatible Wi relié à une Box et utilisant la norme VoIP (Voi e over Internet
Proto ol).
La solution la plus simple et la plus é onomique a tuellement est un téléphone selon la norme DECT. Le
odage de la parole privilégie la qualité ave un débit relativement élevé (1152kBit/s) mais en ontrepartie le
système présente une portée réduite pour en limiter le oût (300m en hamp libre). Ave une base simple, on
peut assurer un mini standard téléphonique ave 5 mobiles. La norme ontient d'autre part les fon tionnalités
pour permettre l'itinéran e (roaming) lors de la ommuni ation.
Le déploiement d'une telle solution n'est pas tributaire d'un opérateur. Il s'agit d'un système dit privé. Il
n'y a pas de ouverture don pas de mobilité hors du domaine privé. La seule fa turation possible provient
des appels faits à l'extérieur du réseau de l'habitation ou de l'entreprise qui passe alors par un opérateur de
télé ommuni ation.
Les solutions ave mobiles ompatibles Wi sont souvent des options payantes des fournisseurs d'a ès internet.

 Domaine publique : mobilité totale, disponibilité réseau et faible oût


On re her he avant tout une bonne disponibilité du réseau, soit une ouverture en hamp éle tromagnétique
la plus étendue possible, et un dimensionnement susant des infrastru tures du réseau pour é ouler un tra
éventuellement important.
La qualité de la liaison vo ale si elle ne doit pas être déplorable est moins ritique que pour les téléphones
d'intérieur. Pour une qualité sonore donnée (et bonne tout de même), les débits re her hés sont les plus faibles
possible. L'obje tif est de onserver le plus de bande passante disponible pour émettre plusieurs ommuni a-
tions simultanément (tra important....) et limiter le oût des systèmes d'émission/ré eption. Plus la bande
passante est large, plus le système est oûteux en général. C'est la norme GSM (phase2) qui assure un tel
servi e dans la majorité des pays du monde. La norme GSM est une norme 2G (2nde Génération) par rapport
aux premiers systèmes de radio ommuni ation mobile (type Radio om 2000 ou SFR analogique) qui étaient
des systèmes analogiques.
Mais la demande pour des liaisons de données ave des hauts débits (débits > 100Kbit/s) ainsi qu'une satu-
ration progressive des réseaux dans ertaines régions géographiques rend ette norme insusante et onduit
au développement soit de prolongement de la norme GSM (GPRS et EDGE (2,5G)) soit de nouvelles normes
dites de 3ème génération (3G) (UMTS).

2. Communi ations données


Les besoins a tuels s'orientent vers des liaisons qui puissent transporter indiéremment de la voix ou des données
alors que les ontraintes sont radi alement diérentes. Les onsommateurs re her hent également une simpli-
ation des intera tions entre les systèmes.
Au delà de e onstat général, des tendan es lourdes pour les appli ations peuvent être identiées.
(a) INTERNET ave débits élevés pour (ADSL et ADSL2, bre optique...) :
 vidéos à la demande
 ourriers éle troniques ave images atta hées
 onsultations rapides de bases de données
 télé hargements et é hanges de  hiers

(b) INTERNET ave mobilité totale ou partielle pour une onsultation de ourriels ou bases de données en
usage itinérant :
 mobilité partielle : onsultation sans dépla ement hors de la zone de ouverture du point d'a ès de
ratta hement, à des endroits variables (Hotspot Wi...)
 mobilité totale : onsultation en ours de dépla ement en avion, train, voiture ou piétonnier (UMTS)

( ) Interopérabilité totale et simple entre les diérents systèmes de traitement de données (transparen e pour
l'utilisateur) :
PC de bureau ou portable, PDA, s anner, imprimante, appareils de prise de vue numériques, baladeur
MP3...

4
2 obje tifs distin ts (Bluetooth et Zigbee) :

i. simpli ation et même élimination des âbles de onnexion

ii. re onnaissan e automatique, au niveau des appli ations, des sour es potentielles d'informations numé-
riques

3. Con lusions :

Les attentes énon ées pré édemment onduisent à des solutions te hniques diérentes omme l'indique l'existen e
de diérents standards internationaux.

Il est relativement di ile d'assurer un haut débit en même temps qu'un dépla ement libre et rapide. En eet
le bruit dans le anal hertzien onduit à une déformation et un brouillage des onstellations IQ permettant les
modulations haut-débits.

Un système faible oût implique généralement des performan es limitées soit en terme de débit, soit en terme
de portée pour un système radiofréquen e.

Un système âblé s'il permet des a heminements rapides sur de longues distan es est souvent limité dans es
performan es par les systèmes éle troniques d'aiguillage né essairement présents pour assurer un maillage dense
dans la zone géographique de fourniture du servi e ; et dans son développement par les oûts de déploiement des
infrastru tures réseaux.

Une onstante dans tous les nouveaux systèmes est l'optimisation de l'utilisation du spe tre radio-fréquen e qui est
une denrée rare. Nous allons ainsi présenter les nouvelles te hniques de modulation mise en ½uvre pour es nouveaux
systèmes ave leurs avantages et leurs in onvénients. Ces te hniques issues initialement des systèmes militaires peuvent
être déployées à grande é helle pour des systèmes grand publi grâ e au faible oût des systèmes de traitement
numérique et au fa teur d'é helle lié au mar hé grand publi .

2 Haut-débit et nouvelles modulations (bande étroite > large bande)


2.1 Rappels sur les modulations bandes étroites
En première années, les modulations analogiques et numériques abordées étaient bandes étroites.

2.1.1 Modulations analogiques :


Sm (t) = Am cos (ωm t) est le signal modulant .
Sc (t) = Ac cos (ωc t) dénit la porteuse
Une modulation est dite bande étroite lorsque ωm << ωc .
Le spe tre du signal reste très lo alisé autour de la porteuse. Lors de la propagation, on peut onsidérer que tout le
signal subit les mêmes perturbations.

Brouilleur
Puissan e
Porteuse
Modulation

PSfrag repla ements

Fréquen e
∆f
ωm < 2 W = ∆f

Fig. 1  Modulation bande étroite

∆f
La relation ωm << ωc implique pour onserver le rapport
f0 onstant, soit une limitation du débit, soit une
augmentation de la fréquen e porteuse pour augmenter la fréquen e modulante et ainsi le débit maximal théorique

5
du anal de ommuni ation. Les nouveaux systèmes de radio ommuni ation haut-débit utilisent ainsi des gammes de
fréquen es de plus en plus élevées.
Cette relation est vrai pour toutes les modulations qu'elles soient analogiques ou numériques même multi-états.
Pour notre part, nous allons nous on entrer sur l'étude des modulations numériques.
L'utilisation d'une modulation numérique sous-entend une émission par salve des données ave ompression. Il faut
en eet oder les informations numériques ou analogiques (voix) sous forme d'un train de données binaires qui sert à
générer à son tour un signal analogique seul apte à être véhi uler au travers d'un média de transport. Les temps de
traitement impliquent un dé alage temporel limité, uniquement, par une ompression des informations à transmettre.

2.1.2 Modulations numériques multi-états


(Rappel dans le as d'une modulation QAM=Quadrature Amplitude Modulation)
Une modulation numérique omplexe est dénie par le nombre d'états possibles dans la onstellation IQ orres-
M le nombre d'états modulant disponibles, M = 2N où N est le nombre de bits odés par un état.
pondante. Soit
La forme générale d'un signal modulant omplexe est :

X
Sm (t) = (ak + jbk ) g (t − kT ) (1)
k

Dans l'équation 1, (ak + jbk ) représente les états omplexes et g (t) la fon tion de mise en forme spe trale. L'en-
semble dénit les symboles omplexes de la modulation numérique multi-états.

+3

+1
I
-3 -1 +1 +3

-1

PSfrag repla ements


-3

Fig. 2  Modulation numérique QAM 16 états

Rmq :
1. Si a2k + b2k = Cte, alors il s'agit d'une modulation par saut de phase uniquement (PSK).

2. Si bk = 0, alors il s'agit d'une modulation par saut d'amplitude uniquement (ASK)

Ave l'équation 1, le signal modulé omplet s'é rit :


( )
X
S (t) = Re (ak + jbk ) g (t − kT ) ej(ω0 t+ϕ0 ) (2)
k

Si la modulation numérique est bande étroite, alors le rythme de hangement des symboles est lent.
On rappel que la vitesse de modulation maximale est donnée par une séquen e de hangement d'états du type :

étati /étatj /étati /étatj /étati /étatj ... (3)

1 1
Dans une telle séquen e, la période minimale modulante est
fm = 2Ts où Ts = fs est le temps d'un symbole.
T =
Ave ∆f la largeur fréquentielle d'un anal de ommuni ation, on a bien évidemment la relation :

1 1 fs 1 fbit ∆f
fm = = = = = ≤ (4)
T 2Ts 2 2N Tbit 2N 2

6
2.1.3 Con lusion sur les systèmes à modulation bande-étroite
Avantages
1. Linéarité aisée des systèmes éle troniques.

2. Adaptation des impédan es entre sour es et harges réalisable fa ilement.

3. Possibilité de multiplier le nombre de anaux simultanés en les juxtaposant dans la bande fréquentielle disponible.

4. Te hniques de modulation naturelles.

5. Les défauts du anal de propagation inuen ent toutes les informations de la même façon.

In onvénients
1. Une grande sensibilité d'un anal donné vis à vis d'un brouilleur lo alisé à la même fréquen e. Toutes les
informations sont perdues et le anal devient inexploitable.
∆f
2. Impossibilité sur un anal de largeur fréquentiel ∆f d'utiliser une fréquen e modulante supérieure à
2 . Ave
des modulations multi-états, on peut augmenter le débit mais au détriment de la sensibilité au bruit. Il y a une
limitation intrinsèque du débit maximal disponible.

3. Une variation du débit implique d'utiliser plusieurs anaux, e qui rend éventuellement l'exploitation di ile.

4. L'émission de l'information dans une bande réduite onduit à une puissan e rête relativement importante.
A tuellement, on her he à réduire ette puissan e dans les systèmes modernes pour des questions de santé
publique et de ohabitation ave les autres systèmes éle tromagnétiques ou éle troniques.

5. Enn, toute l'information étant on entrée sur une étendue spe trale faible, il est relativement aisée d'é outer
la ommuni ation pour en inter epter le ontenu, même ave un ryptage.

Les méthodes de modulations modernes tendent à dépasser es limitations. Pour ela, au lieu d'être on entrer sur
une petite étendue fréquentielle (le anal), l'information est répartie sur une large plage de fréquen es. On parle alors
de modulations large bande.
Nous allons maintenant présenter les te hniques a tuelles développées dans les nouveaux systèmes de ommuni a-
tion.

2.2 Modulations larges bandes


2.2.1 Introdu tion
 De façon générale, les te hniques de modulation large-bande onsistent à répartir le signal utile sur une large
plage de fréquen es autour de la porteuse. La relation ωm << ωc devient ωm < ωc .
Les modulations large bande permettent ainsi :

1. Une plus grande immunité ontre les brouillages éle tromagnétiques à fréquen e lo alisée. Seule une faible
partie du signal est perturbée par un brouilleur lo alisé.

2. Une densité spe trale de puissan e globalement plus faible : pour l'émission des informations de haque
ommuni ation, la puissan e disponible est étalée sur une large plage de fréquen es.

3. Une meilleure prote tion ontre les é outes : haque liaison radio-fréquen e apparaît omme du bruit pour
les autres. L'é oute né essite de apter une grande largeur spe trale e qui limite la sensibilité des ré epteurs
pirates.

4. Une augmentation sensible du débit maximal disponible sur la liaison.

 En vertu de la relation de Shannon sur la apa ité d'un anal de ommuni ation, une augmentation de la largeur
de la bande passante (ou largeur du anal fréquentiel) permet d'augmenter le débit théorique maximal.
S
On rappel que la apa itéC en bit−1 s'exprime en fon tion du rapport signal sur bruit N et de la bande passante
du anal de transmission W = ∆f en Hz selon la relation de Shannon 5.
   
1 S Ebit fbit
C = W log2 1 + = W log2 1 + (5)
W N N0 W
Pour un signal numérique, l'énergie d'un bit est Ebit = S ·Tbit . S est la puissan e du signal. L'énergie du bruit est
N = W N0 quand N0 est la densité spe trale uniforme de bruit (bruit blan additif gaussien à bande spe trale
fbit
limitée). Le terme obtenu W en bit/s/Hz orrespond à l'e a ité spe trale de la te hnique de transport de
l'information utilisée, pour le système de télé ommuni ation étudié.
 Il existe a tuellement deux atégories de modulations larges bandes : les modulations à étalement de spe tre et
les modulations multi-porteuses.
Les nouveaux systèmes de ommuni ations utilisent ainsi trois grandes te hniques de modulation :

7
1. Les te hniques d'étalement de spe tre par sauts de fréquen es (lents ou rapides).

2. Les modulations à étalement de spe tre par séquen e dire te.

3. Les modulations multi-porteuses (de type OFDM).

Quel que soit le type retenu, les modulations large bande onsistent à répartir l'information sur une plage de
fréquen es très large omparativement aux modulations lassiques à bande étroite.
Dans le as de la radiotéléphonie mobile, plusieurs mobiles (soit plusieurs utilisateurs) partagent simultanément
ette large bande pour assurer un multiplexage.

2.2.2 L'étalement de spe tre par sauts de fréquen es (frequen y hopping)


Dans les systèmes de ommuni ation modernes, plusieurs fréquen es sont utilisées. Cette diversité fréquentielle
permet d'envisager un moyen simple de s'aran hir des brouilleurs lo alisés, et de limiter les é outes non autorisées.
Des sauts d'une fréquen e porteuse à une autre, à des intervalles de temps réguliers et rappro hés au ours de la
liaison hertzienne, permettent, dans le as d'un brouilleur lo alisé, de ne perdre que peu de données. D'autre part,
ette suite de fréquen es porteuses, si elle est hoisie de façon pseudo-aléatoire, omplique l'inter eption par un système
tiers.

Fréquen e

fn
PSfrag repla ements

fj
fi

f0
n+1 n+3 n+i
n+2 n+4 n+i+1 Temps (n × Tslot )

Fig. 3  Le saut de fréquen es

Dans la gure 3, Tslot désigne le temps d'émission sur une fréquen e parmi l'ensemble des fréquen es disponibles.
On distin te alors la te hnique par sauts de fréquen es lents (Tslot ≫ Tsymbole ) et l'étalement de spe tre par sauts de
fréquen es rapides pour lequel au ontraire Tslot ≪ Tsymbole .
1. Le saut de fréquen es lent revient à hanger de fréquen e porteuse à haque nouvelle trame émise, essentiellement
pour limiter le brouillage par interféren es ave des émetteurs à fréquen e lo alisée. Cette te hnique permet
également de ombattre les eets d'évanouissement (fading) lié au phénomène des multi-trajets. Plusieurs bits
d'informations sont ainsi émis sur haque porteuse. Le saut de fréquen e lent est mis en ½uvre dans le GSM
et dans les systèmes Bluetooth. La séquen e des sauts est hoisie par l'émetteur et le ré epteur à l'aide d'un
algorithme ommun et apparaît omme pseudo-aléatoire pour les autres systèmes.

2. Le saut de fréquen es rapide onsiste au ontraire à hanger plusieurs fois de fréquen e porteuse pendant le temps
d'un bit. L'information modulante est ainsi étalée sur plusieurs porteuses don sur une plage de fréquen es
étendue. La séquen e des sauts est i i en ore hoisie par l'émetteur et le ré epteur à l'aide d'un algorithme
ommun et apparaît également omme pseudo-aléatoire. Ce i rend l'é oute parti ulièrement di ile ar la vitesse
des sauts est élevée. Enn la puissan e est émise sur plusieurs porteuses en parallèle. Peu de signal est émis sur
haque porteuse, e qui limite la puissan e rête dans le anal de ommuni ation. Bien évidemment, le anal
fréquentiel né essaire est nalement plus grand. Il orrespond à l'agrégation des diérents petits anaux de
transmission utilisés au ours de la transmission des bits.

Pour les deux te hniques, le système en émission est elui dé rit par la gure 4. Le ux de données binaire à transmettre
sert à moduler une porteuse intermédiaire. Celle- i est ensuite multipliée par une séquen e de fréquen es permettant
d'o uper les anaux disponibles.
Pour la ré eption le pro édé est identique. Il sut de multiplier le signal étalé reçu à l'antenne par la même
séquen e de sauts de fréquen es pour retrouver la porteuse modulée intermédiaire en FSK ou BPSK. La démodulation
de elle- i permet de revenir au ux de données d'information.

8
ag repla ements

Mélangeur Fréquen e
somme
Sd (t)
Flux des données Modulateur
binaires (FSK ou BPSK)
Signal étalé

C(t)

Générateur binaire Table des Synthétiseur


pseudo-aléatoire porteuses de fréquen e

Fig. 4  Étalement de spe tre par sauts de fréquen es

Qu'il s'agisse d'un étalement par des sauts de fréquen es lents ou rapides, ette te hnique permet de ombattre les
dégradations o asionnées par le anal de transmission tel que l'évanouissement. Le hangement de fréquen e porteuse
modie les déphasages des signaux ayant par ourus des distan es diérentes. Si pour une fréquen e le hamp résultant
est nul en un lieu, il ne le sera pas pour une autre fréquen e si ette dernière est susamment éloignée de la pré édente.
La séquen e de sauts dénit don des fréquen es su essives qui ne sont pas adja entes.
Pour améliorer en ore et eet, il est intéressant de mettre en pla e un pro éder de brassage des données. On parle
d'interleaving en anglais. Il s'agit de répartir dans plusieurs salves su essives les données normalement émises en
une seule (Fig. 5).
PSfrag repla ements
Données à émettre
Tpaquet
Tsymbole

1 3 5 1 3 5 1 3 5 1 3 5 1 3 5 1 3 5

Tslot

1 1 1 1 1 1 3 3 3 3 3 3 5 5 5 5 5 5 2 2 2 2 2 2

fk fk+1 fk+2 fk+3


Données émises

Fig. 5  Brassage des données

2.2.3 L'étalement de spe tre par séquen e dire te


1. En émission

Le prin ipe est de multiplier (OU ex lusif en logique binaire) la trame des données binaires à émettre dont le
débit est n bit.s , par une séquen e de odage dont le débit est beau oup plus élevé (N bit.s ). N est le Chip
−1 −1

rate (Fig.6 ). Cette multipli ation onduit à la trame modulante binaire dont le débit est pratiquement elui de
la séquen e d'étalement.

1 1 1 1
ag repla ements Données binaires
A 0 0 0

Tbit
Séquen e pseudo-aléatoire 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

C 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Tc
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Signal étalé à transmettre

S =A⊕C 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Fig. 6  Étalement de spe tre par séquen e dire te

9
La fréquen e modulante obtenue est au rythme de N bit.s−1 beau oup plus élevé que le rythme binaire initial, e
qui étale le spe tre (Fig. 7). Pour être e a e, ette séquen e doit onduire à un étalement du spe tre de façon
relativement uniforme sur la bande spe trale étendue. Elle doit blan hir le spe tre émis.

La séquen e de odage est ainsi hoisie ave des ara téristiques pro hes d'un signal aléatoire (bruit blan ) et
don une étendue relativement importante.

Puissan e

111
000
000
111
Données binaires (A)
000
111
000
111
000
111
000
111
000
111
000
111
− 1 1
f
T T

Séquen e pseudo-aléatoire (C)

PSfrag repla ements 111111111111111


000000000000000
000000000000000
111111111111111 f
− T1c 1
Tc

Signal étalé à transmettre (S)

111
000
000
111 111111111111111
000000000000000
000
111
000
111
000
111
000
111 000000000000000
111111111111111
000
111
000
111 f
−( T1 + 1
Tc
) ( T1 + 1
Tc
)

Fig. 7  Spe tre étalé par séquen e dire te

Le système à l'émission suit l'ar hite ture de la gure 8.

PSfrag repla ements Mélangeur

Sd (t)
Flux des données Modulateur
binaires (FSK ou BPSK)
Signal étalé

C(t)

Générateur binaire
pseudo-aléatoire

Fig. 8  Émetteur pour étalement de spe tre par séquen e dire te

1. En ré eption

Pour retrouver l'information à la ré eption, le signal démodulé est remultiplié ave la séquen e de odage utilisée
à l'émission. Les propriétés de la multipli ation binaire font qu'une trame binaire multipliée ave elle-même
donne zéro (B ⊕B =0 et 0 ⊕ X = X ). On retrouve ainsi le signal de départ (Fig. 6). S est le signal étalé, C la
séquen e d'étalement et A les données binaires de départ.

S⊕C =A⊕C ⊕C =A (6)

10
2. Propriétés

 La fon tion d'étalement permet de s'aran hir des brouilleurs lo alisés mais aussi des é outes pirates.
 Elle permet également de lutter ontre le brouillage lié aux multi-trajets.
On s'intéresse au as d'un dé alage temporel quand le signal reçu n'est pas nul. Si la séquen e de odage présente
une auto- orrélation stri te, alors seul le trajet prin ipal sera pris en ompte. L'auto- orrélation stri te revient à dire
qu'il faut que la séquen e de odage multipliée binairement ave elle-même mais ave un dé alage quel onque de 1
bit ou plus donne une séquen e pro he d'un bruit blan s don omme s'il s'agissait d'un signal provenant d'un autre
émetteur. Il n'est don pas re on entré et reste un faible bruit dans le anal, non gênant pour la ré eption du signal
utile.
Les relations de orrélation ou d'inter- orrélation pour les séquen es s'estiment en utilisant les règles suivantes :

1. Un 0 de la trame binaire pseudo-aléatoire est représenté par −1


2. Un 1 de la trame binaire pseudo-aléatoire est représenté par 1
3. La multipli ation employée est une multipli ation normale (et non pas une addition modulo deux)

4. On obtient ainsi :

(a) pour l'auto- orrélation (même séquen e de odage)

N
1 X
R (τ ) = Ck Ck−τ (7)
N
k=1

(b) pour l'inter- orrélation (deux séquen es de odage)

N
1 X ′
X (τ ) = Ck Ck−τ (8)
N
k=1

L'auto- orrélation stri te donne R (τ ) = 0 ∀τ 6= 0 et R (0) = C 2 .


Dans le as d'une superposition de signaux dé alés dans le temps à l'antenne du ré epteur, il s'agit en fait du même
signal S ∗C ave un dé alage temporel variable. S est la séquen e de données utiles et C la séquen e dire te d'étalement.
Pour le ré epteur, l'auto- orrélation stri te permet de retrouver pour ha un des signaux le dé alage temporel et de
les resommer de façon onstru tive. Le ré epteur doit al uler une série d'inter- orrélations entre le signal reçu et la
séquen e d'étalement de l'émission mais dé alées dans le temps.
Soit ST otal , la somme de deux signaux identiques dé alés dans le temps à l'antenne et don brouillés :

ST otal = S ∗ C + S∆T ∗ C∆T (9)

A la ré eption, il sut de multiplier ST otal par la séquen e C ave un éventuel dé alage temporel pour retrouver
les deux signaux :
S1 = ST otal ∗ C = S ∗ C ∗ C + S∆T ∗ C∆T ∗ C = S ∗ C 2 = S (10)

2
S2 = ST otal ∗ C∆T = S ∗ C ∗ C∆T + S∆T ∗ C∆T ∗ C∆T = S∆T ∗ C∆T = S∆T = S (11)

Ayant extrait les deux opies du signal de départ, le ré epteur peut alors les sommer pour améliorer la ré eption
en environnement di ile.
Cette te hnique de modulation large bande par étalement du spe tre par séquen e dire te est utilisée dans ertaines
normes 802.11 (Wi) et dans les systèmes de téléphonie de type CDMA améri ain ou asiatique, ou en ore UMTS (3G+).

2.2.4 Les modulations multi-porteuses


La dernière méthode de modulation large bande revient à émettre une grande quantité de données en utilisant
plusieurs fréquen es porteuses simultanément, ontrairement aux deux te hniques pré édentes qui n'utilisent qu'une
seule fréquen e porteuse à la fois. Cette te hnique porte le nom général de modulation DMT (Dis rete Multi-Tone),
soit une modulation à porteuses multiples dis rètes.
Considérons une large plage de fréquen es pour notre système de radio ommuni ation. Contrairement aux autres
te hniques d'étalement de spe tre qui onsistent à moduler rapidement une porteuse unique, les modulations multi-
porteuses utilisent des porteuses modulées lentement mais en très grand nombre. La bande de fréquen e est ainsi
partagée en un nombre important de anaux de ommuni ations indépendants et étroits spe tralement. L'information
à transmettre est ainsi répartie à haque instant sur plusieurs de es anaux. Ce i dé rit le prin ipe de la modulation
multi-porteuses. Néanmoins telle quelle, ette appro he n'étale pas réellement le spe tre. L'étalement du spe tre vient
de la redondan e ajoutée aux informations à transmettre avant émission sur les porteuses multiples.

11
Emission

Puissan e

Données binaires
Utilisateur1

1
f
− T1 T

Codage

Données odées
Utilisateur1

1 1
f
−T Tcode
code

Séquen e
pseudo-aléatoire (C)
Utilisateur1

f
− T1c 1
Tc

PSfrag repla ements


Signal blan hi
Utilisateur1 (S)

f
−( T1 + 1
Tc
) ( T1 + 1
Tc )

Codage-spe tral
Puissan e

Signal étalé Spe tre émis


à transmettre (S) Utilisateur1
Spe tre émis
Utilisateur2

f
−( T1 + 1
Tc
) ( T1 + 1
Tc )

F F T −1

Signal temporel émis

Fig. 9  Constru tion d'un signal pour une modulation multi-porteuses

Dé rivons le pro édé s hématisé dans la gure 9 :

1. Soit Dc = n bits s−1 le débit né essaire dans le anal pour véhi uler l'information utile
Dc n
2. Si on émet sur M porteuses simultanément, haque sous porteuse propose un débit de Dsc = M = M bits s−1 .

12
3. Pour renfor er la résistan e de la liaison vis à vis des parasites éle tromagnétiques, on ajoute de la redondan e
1 n
et on prend un débit binaire utile de Dsc =
P M bits s . P indique le degrés de redondan e. Par exemple un
−1
2
ode onvolutionnel indique que pour 2 bits d'information utile, 3 bits serviront à moduler les porteuses.
3
4. Enn pour répartir onvenablement les données de façon pseudo-aléatoire sur les diérents sous- anaux, les
données après odage onvolutionnel sont multipliées ave une séquen e de blan himent de type séquen e binaire
pseudo-aléatoire mais de débit juste supérieure ou égal au débit des données. Ce blan himent n'étale pas le
spe tre, mais fait apparaître la liaison omme du bruit blan pour tout système d'é oute pirate.

5. Pour répartir les données utiles sur les diérentes porteuses, on utilise nalement des règles de proje tions en
onsidérant les sous- anaux d'émissions omme les oordonnées d'un repère orthogonal à M dimensions. On
parle ainsi de modulation OFDM (Orthogonal Frequen y Division Multiplexing). On applique des oe ients
omplexes (amplitude et phase) sur ha une des sous-porteuses. On rée alors un spe tre parti ulier pour haque
temps symbole et haque transition entre deux symboles su essifs temporellement.

6. Le signal dé rit dans l'espa e des fréquen es (espa e des sous- anaux) est alors onverti en son signal temporel
haute-fréquen e équivalent par une transformée de Fourier inverse. Les étapes 5 et 6 forment la modulation
proprement dite.

Ainsi omme pour l'étalement de spe tre par séquen e dire te, les informations de départ au débit de n bits
−1
donnent
un ux à émettre au rythme de N = P · n bits
−1
, mais l'étalement du spe tre n'est pas le simple fruit d'une multipli-

Appli ation de la modulation multi-porteuses :


ation par une trame d'étalement.

Les te hniques de modulation multi-porteuses sont très intéressantes pour les systèmes présentant des phénomènes
de multi-trajets ave de longs délais mais sans annulation du hamp éle tromagnétique. Ave une modulation lassique
haut débit, le temps d'un symbole est ourt. Au niveau de l'antenne du ré epteur, les signaux dé alés dans le temps
de plus d'un demi-symbole apparaissent omme brouillés. Pour tolérer des délais longs, il faut augmenter le temps
symbole. Dans une modulation lassique ela onduit à diminuer le débit, e qui n'est pas re her hé.
Pour une modulation multi-porteuses, haque sous-porteuse est modulée ave un débit beau oup plus faible que le
débit d'information, et e d'autant plus que le nombre M de sous-porteuses est grand. Le temps symbole pour haque
petit anal fréquentiel est ainsi multiplié pratiquement par un fa teur M. Les délais tolérés entre les diérents trajets
sont ainsi beau oup plus grands. Le système est plus robuste. Ce type de délais longs entre trajets diérents pour
un même signal est une ara téristique des systèmes d'émission de télévision. La modulation OFDM est ainsi utilisée
pour le nouveau standard de la télévision numérique terrestre (TNT). Le phénomène de multi-trajets est aussi sensible
pour les réseaux informatiques sans-l de type Wi surtout dans la bande des 5Ghz pour l'intérieur des bâtiments.
Les normes 802.11a et 802.11n utilisent ainsi la modulation OFDM.

3 Te hniques de multiplexages des liaisons


3.1 Frequen y Division Multiple A ess (FDMA)
Dans la bande de fréquen es allouée au système, on dénit plusieurs anaux fréquentiels de largeur xe (Fig. 10).
Chaque anal fréquentiel permet d'é ouler un tra de données. Il y a plusieurs utilisateurs simultanés par séparation
physique des anaux fréquentiels. On parle de multiplexage fréquentiel. La ressour e partagée est ainsi la fréquen e.

Puissan e
émise

fréquen es
porteuses
PSfrag repla ements Temps
∆f

Fig. 10  FDMA

13
Un exemple de la vie de tous les jours est la radiophonie sur la bande FM. Le numéro donné ave haque nom de
haîne de radio orrespond à la fréquen e porteuse qui lui est allouée. La télévision est un autre système utilisant le
multiplexage fréquentiel.
Il important de noter que le système de ré eption pour diérentier le anal utile C des autres anaux doit utiliser un
ltrage passe-bande entré sur la fréquen e porteuse du anal fc . Ce ltrage implique un intervalle de garde fréquentiel
entre haque anal. Pour une bande passante totale donnée, une partie de l'étendue spe trale n'est don pas utilisée
pour l'a heminement de données. Le multiplexage qui apporte de la souplesse pour le nombre de ommuni ations
simultanées se fait au détriment du débit total transporté.

3.2 Time Division Multiple A ess (TDMA)


Les données dans les systèmes numériques sont envoyées par trames pour permettre le odage de l'information
initiale et l'ajout de redondan e et de odes orre teurs d'erreurs pour assurer une qualité de liaison satisfaisante. Par
ailleurs, l'information subit une ompression qui permet de limiter le débit de données à émettre. Finalement pour une
trame de données au départ de 1 se onde, la trame véhi ulée par la liaison radio-fréquen e dure par exemple 100ms.
Il reste don du temps non utilisé. Le prin ipe du multiplexage temporel est d'attribuer e temps restant à d'autres
ommuni ations en utilisant le même anal fréquentiel. On met bout à bout plusieurs émissions distin tes dans des
intervalles de temps xes (slots ). La ressour e partagée est maintenant le temps. Il s'agit du multiplexage temporel.

Puissan e
émise

Temps
PSfrag repla ements
fréquen es
porteuses

∆t

Fig. 11  TDMA

Le multiplexage temporel uniquement disponible ave les systèmes de télé ommuni ation vo aux numériques (du
fait de la ompression de données indispensable) implique une syn hronisation très pré ise entre les diérents émetteurs
et ré epteurs an de respe ter les intervalles temporels (slots) ae tés à haque ommuni ation. Toute horloge surtout
pour un système grand publi présente des u tuations au ours du temps. Un tel système n'est don envisageable
qu'ave une toléran e sur les bornes temporels des slots de ommuni ation. Ainsi pour le TDMA, un intervalle de
garde temporel est in lus entre haque slot et des motifs de re-syn hronisation sont insérés de façon régulière dans
les trames é hangées. Le temps non utilisé pour les ommuni ations et les données de re-syn hronisation (données
réseau) rajoutées ontribuent i i en ore à une rédu tion du débit transmis par rapport au débit théorique maximal.
Cependant au prix de ette diminution du débit utile, le multiplexage temporel ore une souplesse supplémentaire
pour l'ae tation de anaux de ommuni ations par rapport au seul espa e des fréquen es.

3.3 TDMA+FDMA
Pour augmenter le nombre de anaux de ommuni ation et permettre une plus grande souplesse d'ae tation de
eux- i, les systèmes modernes ombinent presque toujours un multiplexage temporel et fréquentiel. Les systèmes
ombinent ainsi un multiplexage temporel sur plusieurs fréquen es porteuses en parallèle. Ce i amène une grande
souplesse de hoix dans les anaux de ommuni ations qui sont ette fois dénis par un ouple : slot temporel +
fréquen e porteuse.

14
Puissan e
émise

fréquen es
porteuses

PSfrag repla ements ∆f Temps

∆t

Fig. 12  TDMA+FDMA ave sauts de fréquen es lent

Cette souplesse peut être mise à prot pour lutter par exemple ontre des signaux de brouillage lo alisés soit dans
le temps, soit dans le domaine fréquentiel. Il sut de ne pas émettre à la fréquen e donnée à l'instant donné pour
éviter de perdre des données. Bien sur la te hnique du saut de fréquen es présentée dans le as de l'étalement de
spe tre né essite e double multiplexage.

3.4 Code Division Multiple A ess (CDMA)


Dans le as de l'étalement de spe tre par séquen e dire te, pour utiliser orre tement la bande spe trale large, il
est né essaire de pouvoir émettre simultanément plusieurs ommuni ations au sein de e anal étendu. Pour ela, il
faut qu'une séquen e de odage d'un émetteur autre que elui désiré, multipliée par la séquen e de odage en ours
d'utilisation ne re- on entre pas l'information. Il faut que le résultat apparaisse omme du bruit blan (le plus loin
possible de la séquen e zéro). Les deux séquen es de odage doivent être orthogonales au sens de la multipli ation
binaire.
Cette propriété d'orthogonalité permet d'assurer le multiplexage des ommuni ations. On parle de multiplexage
par odage (CDMA).
La gure 13 expli ite le prin ipe du multiplexage par odage dire t du oté de l'émission. On notera que la puissan e
émise est variable en fon tion du nombre de ommuni ations simultanées.
A la ré eption, le prin ipe pour ré upérer les données est semblable à l'émission. Le signal omplet (plusieurs
ommuni ations ensembles) est multiplié par la séquen e de odage ae tée à l'utilisateur onsidéré. Ce i à pour eet
de re- on entrer spe tralement l'information utile tout en laissant étalé les spe tres des autres ommuni ations qui
restent ainsi semblable à du bruit. La gure 14 illustre le fon tionnement du ré epteur.
Dans e as on onsidère que le média partagé est la puissan e dans le anal. En eet pour une puissan e total donnée
dans un anal, ompte tenu de la puissan e minimale qui doit être restituée par la partie ré eption, la puissan e pour
haque anal de ommuni ation est dénie et le nombre de anaux de ommuni ations simultané par anal fréquentiel
élargi est limité.

15
Emission
Puissan e
Puissan e

Utilisateur1 Signal étalé 1

f
f fmin fmax
− T1 1
T

Puissan e

Séquen e d'étalement1

f
− T1c 1
Tc

Puissan e
Puissan e

Utilisateur2 Signal étalé 2

f
f fmin fmax
− T1 1
T

PSfrag repla ements Puissan e

Séquen e d'étalement2

f
− T1c 1
Tc

Puissan e

f
fmin fmax

Signal total émis dans le anal de ommuni ation

Fig. 13  CDMA à l'émission

Si le prin ipe du CDMA est élégant, il est en fait plus omplexe à implanter qu'il n'y paraît.
Considérons deux utilisateurs en liaison ave la même station d'émission radio-fréquen e mais dont l'un est deux
fois plus éloigné que l'autre. Pour xer les idées, supposons que l'utilisateur 1 est le plus éloigné. Sur l'antenne de
ré eption de la station de base arrivent don deux signaux qui sont omplètement superposés spe tralement mais dont
l'un présente une puissan e double du se ond. Si le ré epteur de la station de base essai de re- on entrer le signal utile
de la liaison 1 alors se pose le problème du rapport signal sur bruit lors du dé odage nal. En eet, le spe tre utile de
l'utilisateur 1 est bien re- on entré mais le signal de l'utilisateur 2 est équivalent à un bruit très important qui dans
le pire des as bloque l'exploitation du signal 1. On se retrouve dans le as lassique d'un signal noyé dans le bruit.
Pour tenir ompte des puissan es éventuellement très diérentes reçues sur les ré epteurs du système en fon tion
de la distan e ou des phénomènes de multi-trajets, il est indispensable d'implémenter sur haque émetteur un système
de ontrle de la puissan e émise. Ce système permettra de réduire la puissan e des signaux naturellement les plus
forts et au ontraire d'amplier les signaux les plus faibles. Le but est de ramener la puissan e reçue pour haque
ommuni ation à une valeur moyenne ommune.

16
PSfrag repla ements
Puissan e
Ré eption

Signal total émis


dans le anal de ommuni ation Signal S

re on entré 1
N

f 1
f
fmin − T1 T fmax
fmin fmax

Séquen e d'étalement1

f
− T1c 1
Tc

Fig. 14  CDMA à la ré eption

NB : Le prin ipe du odage orthogonal utilisé i i pour multiplexer deux signaux lors d'une modulation par étalement
de spe tre par séquen e dire te est omplètement transposable au as des sauts de fréquen e, et aux modulations multi-
porteuses. En eet dans es deux as, la table des fréquen es émises par un utilisateur doit être stri tement diérente
de elle d'un autre utilisateur dans la même ellule. Il faut don là en ore un algorithme donnant des séquen es
orthogonales. Le produit s alaire employé pour dénir l'orthogonalité restant à pré iser dans haque as.
Pour le saut de fréquen e l'orthogonalité est relativement simple à assurer ar seule une onversation entre en jeux
pour haque liaison à haque instant. Pour les modulations multi-porteuses pour véhi uler plusieurs ommuni ations
dans le anal élargi, l'orthogonalité est plus déli ate ar à haque instant plusieurs fréquen es sont utilisées par
ommuni ation. A haque nouveau symbole les fréquen es utilisées par un anal hangent mais entre deux anaux il
ne doit jamais y en avoir de ommunes. En fait on doit dénir des spe tres disjoints (orthogonaux).

3.5 Liaison duplexe


Dans le as d'une ommuni ations simultanée dans les deux sens (Full Duplex), il faut deux anaux de ommuni a-
tions simultanément pour haque liaison entre deux systèmes d'émission/ré eption. C'est le as par exemple pour les
liaisons téléphoniques mobiles. Il existe ependant des liaisons bidire tionnelles alternées (Half Duplex) dans lesquelles
les ommuni ations sont a heminées alternativement de l'utilisateur 1 vers l'utilisateur 2 et vi e versa. Parmi de tels
systèmes, les plus onnus sont les systèmes de talkie-walkie ou de CB (Citizen Band).
L'établissement d'une liaison bidire tionnelle se fait a tuellement de deux façons :
 2 fréquen es sont utilisées par ommuni ation, une pour haque sens. On parle alors de système FDD (Frequen y
Divison Duplex)
 2 intervalles de temps sont réservés pour haque liaison. Il s'agit d'un système de ommuni ation alterné mais
ave une fréquen e d'alternan e si rapide qu'elle est invisible pour l'utilisateur. On parle ette fois de systèmes
TDD (Time Division Duplex).
Rien à priori n'empê herait d'utiliser un double odage pour établir le lien bidire tionnel. On pourrait parler de CDD
(Code Division Duplex). Cependant aujourd'hui au un système n'implémente un tel double odage. On peut d'ailleurs
en on lure qu'un système CDMA est né essairement aussi soit FDMA, soit TDMA... En fait il est les 3 à la fois mais
ave des largeurs de anaux très importantes par rapport aux systèmes TDMA ou FDMA seuls.

3.6 Multiplexage spatial


Plusieurs réalités sont regroupées sous e vo able général. En eet le multiplexage spatial regroupe à la fois les
te hniques de réae tation spatiale des ressour es spe trales (ou ré-allo ation de fréquen es), de répartition angulaire
statique ou dynamique de la puissan e ave les antennes ongurables et adaptatives et enn les te hniques d'optimi-
sation spatio-temporelle du anal de ommuni ation regroupées sous le terme général de système MIMO (Multi-Input
Multi-Output).
Cha un de es pro édés a pour obje tif de jouer sur le signal émis par les antennes pour diriger la puissan e
des signaux éle tromagnétiques é hangés dans des dire tions angulaires parti ulières an d'optimiser globalement le
2
rapport signal sur bruit, et d'augmenter le nombre de ommuni ations simultanées au m . Il est important de noter
que es te hniques spatiales n'ont de sens que pour des systèmes de radio ommuni ation utilisant la propagation des
ondes éle tromagnétiques dans l'air omme médium de transport.

17
3.6.1 Réseaux ellulaires
Nous allons nous intéressé d'abord au multiplexage spatial sous sa forme la plus simple qui onduit à la réalisation
des réseaux de radio ommuni ation ellulaires.

PSfrag repla ements

Réseau Mono- ellulaire


Réseau Multi- ellulaires

Fig. 15  Réseau ellulaire.

La gure 15 expli ite le prin ipe de la réae tation des fréquen es et sa onséquen e à savoir le développement
des réseaux ellulaires. Considérons une zone géographique dénie par le grand o togone. Supposons que le système
dispose d'environs 7 fréquen es pour émettre en mode FDMA. Ave la stru ture du système mono ellulaire, la zone
géographique est ouverte par une seule station d'émission et on ne peut don avoir que 7 liaisons simultanées sans
brouillages. Pour pouvoir réutiliser 2 fois la même fréquen e d'un point à un autre de ette ellule unique, il faut que
la puissan e d'une liaison ne gène pas l'autre. Autrement dit, il faut que l'une des ommuni ations se passe loin de
l'autre. Il faut don 2 émetteurs diérents ha un près d'un des 2 mobiles impliqués dans es ommuni ations. La
ellule initiale doit être redé oupée en ellules plus petites. Chaque ellule est entourée de 6 voisines don 7 fréquen es
sont né essaires pour ne pas avoir de superposition spe trale entre deux ellules adja entes. Par ontre deux ellules
espa ées d'une autre peuvent utiliser la même fréquen e. On peut ainsi ré-allouer les fréquen es pour les ellules qui
ne sont pas des plus pro hes voisines.
Le prin ipe d'un système ellulaire (ou mi ro- ellulaire en fon tion de la taille des ellules) onduit à un système
plus oûteux à mettre en pla e. Il faut plus de systèmes d'émission/ré eption et des moyens d'inter onne ter es ellules
entre elles pour a heminer les ommuni ations vers les réseaux âblés des opérateurs. Par ontre, la puissan e émise
pour établir une liaison entre une base et un mobile est moindre ar la distan e est plus faible. Ce i onduit à une
autonomie supérieur des appareils mobiles sur batterie et à une nuisan e éle tromagnétique moindre. La ré-allo ation
des fréquen es permet de densier les anaux de ommuni ation mais né essite d'établir un plan des fréquen es lors
de l'installation.
Pour les systèmes de 3ème génération (UMTS), un ranement supplémentaire a été introduit sous la forme d'une
séquen e de blan himent propre à haque ellule et utilisée omme pour l'étalement par séquen e dire te. Les données
à émettre sont multipliées par ette séquen e non pour étaler le spe tre (la séquen e présente un débit semblable
à elui des données) mais pour le blan hir. Chaque ommuni ation d'une ellule apparaît omme du bruit pour les
ellules adja entes lors de la re onstru tion des données en ré eption. Il est ainsi possible d'utiliser dans une ertaine
mesure les mêmes fréquen es dans les ellules adja entes.

3.6.2 Antennes adaptatives


Dans un système ellulaire, le fait d'utiliser des ellules plus petites permet de mieux paver les zones géographiques
de forme irrégulières. Il est ainsi tout à fait possible d'utiliser des ellules de formes variées. La forme hexagonale de
la gure 15 est bien sur une illustration ommode mais absolument pas réaliste. Pour obtenir des zones de ouverture
variable, on joue sur le diagramme de rayonnement des antennes utilisées soit de façon statique (lors de la onstru tion)
soit de façon dynamique ( ouverture variable en fon tion du temps (pas la météo ! ! ! !)). La ouverture dynamique
né essite des antennes dites adaptatives. Il s'agit d'antenne réseau dont les éléments rayonnant sont alimentés par des
signaux variables en phase et en amplitude les uns par rapport au autres.

18
ag repla ements

Couverture se torisée Couverture variable


par plusieurs antennes xes par une antenne adaptative

Fig. 16  Couverture adaptative.

En jouant sur les phases et amplitudes relatives des signaux émis par haque antenne élémentaire du réseau, on
peut onstruire des gures d'interféren es omplexes ontrlées à longue distan e des sour es, et eux d'autant plus que
le nombre d'éléments rayonnants est important. Cette liberté liée au nombre de sour es est évidemment ontre-balan é
par la omplexité des systèmes éle troniques à mettre en ½uvre pour déphaser et amplier de façon indépendante un
grand nombre de sour es.
Les appli ations peuvent être très diverses. La gure 16 montre par exemple l'utilisation d'une antenne au lieu de
deux pour la ouverture de 2 se teurs angulaires parti ulier de l'espa e. Il s'agit dans e as d'une utilisation statique
ou la onguration du système se fait lors de son installation. La gure 17 montre elle, une utilisation dynamique
de l'adaptation du diagramme de rayonnement pour reporter une part des ommuni ations d'une ellule saturée vers
une ellule disponible. Cette ouverture variable peut aussi servir à annuler une dire tion de propagation parti ulière
s'il apparaît un signal parasite fort provenant de ette dire tion. La déformation du diagramme de rayonnement peut
également servir à émettre plus de puissan e dans la dire tion d'un utilisateur pour améliorer la ouverture du point
de vue de la porté.

Couverture initiale des émetteurs


Augmentation de
Couverture modiée ellule1 la portée en hamp
Couverture modiée ellule2 Cellule2

Cellule1
établissement d'un zéro
de ré eption pour
une dire tion

PSfrag repla ements

Brouilleur lo alisé

ouverture modiée
pour prise en harge de ommuni ations
pour adaptation du débit

Fig. 17  Intérêts ouverture adaptative.

19
Le fait d'émettre dans des dire tions privilégiées, don de se toriser l'espa e du point de vue de l'émission peut
permettre la réutilisation d'une fréquen e à tout instant dans plusieurs zones géographiques diérentes mais pro hes.
On réalise ainsi un multiplexage spatial par pavage spatial de la zone d'émission.
Le dernier intérêt des antennes adaptatives est leur possibilité de n'émettre que dans les dire tions utiles e qui
permet de réduire la puissan e émise né essaire aux systèmes de ommuni ations. Leur utilisation peut être une
solution pour réduire les nuisan es éle tromagnétiques.

3.7 Les système MIMO (Multiple Input Multiple Output)


Les systèmes abordés jusqu'à présent sont des systèmes SISO (Single Input Single Output). Il n'y a qu'un sys-
tème d'émission et un système de ré eption du point de vue des signaux. Sur les systèmes multi-antennes, seule une
ombinaison du même signal mais déphasé et d'amplitude modié est utilisée.
Pour les systèmes MIMO, il y a plusieurs émetteurs omplets et plusieurs ré epteurs omplets permettant d'utiliser
sur haque antenne des signaux omplètement distin ts les uns des autres si on le désire (g 18). Néanmoins l'obje tif
d'un système MIMO est d'émettre des signaux quelque part omplémentaires, soit pour apporter de la redondan e
dans un milieu omplexe (ave beau oup de réexions et de diusion) très bruité, soit dans es mêmes milieux lorsque,
au ontraire, le rapport signal sur bruit est important, d'orir un réel multiplexage spatiale. Le multiplexage spatial
orrespond à l'établissement de liens de ommuni ation indépendants mais géographiquement au même endroit et en
utilisant au même moment une bande spe trale identique.

PSfrag repla ements Tx/Rx Tx/Rx

Tx/Rx Tx/Rx
Tx/Rx Tx/Rx

TxEmetteur Ré epteur
Tx/Rx Tx/Rx
Rx
Single Input Single Output Ré epteur
Emetteur
Multiple Input Multiple Output

Fig. 18  Systèmes SISO et MIMO

3.7.1 Diversité spatiale en MIMO


Considérons un système formé de deux antennes à l'émission et de deux antennes à la ré eption. Les antennes sont
onsidérées omme pro he l'une de l'autre. La redondan e utile en milieux bruité est obtenue par l'utilisation de odes
spatiaux-temporels. Il s'agit d'émettre au ours du temps les mêmes signaux su essivement sur les deux antennes
ave de légères transformations. Les odes les plus onnus sont les odes Alamouti dont le ode 2 × 2(12).
temps
Slot1 Slot 2 antenne
S1 −S2∗ A1 (12)
S2 S1∗ A2
Ave un tel ode, si la apa ité théorique maximal du anal SISO non bruité selon Shannon est c0 , alors pour le
ode Alamouti c2×2 = c0 . Par ontre il a été démontré mathématiquement que pour les odes dénissables pour des
systèmes à 3 émetteurs et ré epteurs ou plus, les apa ités orrespondantes dé roissent : c0 > c3×3 > c4×4 ...
D'un point de vue pratique, seuls les odes 2 × 2 à 4 × 4 sont utilisés. Pour des systèmes ave plus d'émetteurs ré ep-
teurs indépendants, la perte de débit maximal et la omplexité de mise en ½uvre sont trop importantes omparativement
au gain en débit en milieu bruité obtenu par rapport à un système SISO.

3.7.2 Multiplexage spatial en MIMO


Dans le as d'un milieu fortement diusant, ou présentant des réexions multiples en très grand nombre, et
peu bruité par ailleurs, alors il est mathématiquement possible de onsidéré le anal hertzien omme un anal de
ommuni ation multiple permettant d'a heminer en parallèle plusieurs ommuni ations sur des systèmes dont les
antennes d'émission sont pro hes les unes des autres et de même pour les antennes en ré eption. Le nombre de anaux
indépendants réalisables dépend du milieu et doit être déterminé à haque fois.

20
PSfrag repla ements 1
1 Tx/Rx Tx/Rx

2 Tx/Rx Tx/Rx 2
Sn Signal émis Yn Signal reçu
Tx
Rx

Nt Tx/Rx Tx/Rx Nr

Canal de transmission Emetteur Canal Ré epteur


H = Matri e omplexe de ara térisation du anal

Fig. 19  Multiplexage spatiale en MIMO

Le anal de transmission est alors ara térisé par la matri e de probabilité omplexe (déphasage + atténuation)
reliant haque antenne du système d'émission à haque antenne du système de ré eption (g 19). Dans le as général,
le nombre Nt d'antennes pour le système d'émission et le nombre Nr d'antennes pour le système de ré eption, utilisés
pour le lien mono-dire tionnel dé rit i i, sont diérents. La matri e H est don une matri e re tangulaire (eq. 13).

 
h11 h12 ··· ··· ··· h1Nt
. ..
.
 
 h21 h22 . . ··· h2Nt 
H = 
 . . . . .
 (13)
..
 .. . . . .

. . . . . 
hN r 1 hN r 2 ··· ··· ··· hN r N t
Le anal est sus eptible de varier au ours du temps et de façon général il est dispersif lorsqu'il y a des réexions
multiples. Il est important de retenir que la matri e H ara térisant le anal dépend don du temps et de la fréquen e.
On doit ainsi onsidéré une matri e fon tion du temps et de la fréquen e H (t, f ).
On dénit alors deux as distin t :

1. Le anal bande étroite qui orrespond à l'é hange d'un signal bande étroite en fréquen e.

Si le signal est à bande étroite, alors il est légitime de faire l'approximation que le signal est mono-fréquentiel à
la fréquen e de la porteuse et on peut simplier l'é riture du anal : H (t, f ) = H (t). On peut ainsi déduire le
signal reçu du signal émis dans le domaine temporel :

y (t) = H (t) .s (t) + n (t) (14)

Dans ette équation s (t) est le signal émis, n (t) le bruit additif du anal et y (t) le signal reçu après re onstru tion
sur l'ensemble des antennes. y , s et n sont des ve teurs.
     
y0 s0 n0
 y1   s1   n1 
y= .  s= .  n= .  (15)
     
 ..   ..   .. 
yNr sN t nN r

2. Le anal large bande qui orrespond à l'é hange d'un signal large bande

Dans le as d'un signal large bande, la simpli ation pré édente n'a plus de sens et le signal reçu peut être obtenu
du signal émis de 2 façons.
 En passant dans le domaine spe tral.

Y (t, f ) = H (t, f ) .S (t, f ) + N (t, f ) (16)

Dans ette équation H (t, f ) représente la fon tion de transfert du anal et Y, S et N sont les transformée de
Fourier des signaux temporel y, s et n (Y = T F (y) , S = T F (s) , N = T F (n)).
 En utilisant la réponse impulsionnelle du anal h (t, τ )
On utilise alors la ara térisation du anal dans le temps et en délai de propagation.

21
Nsymbole
X
y (t) = h (t, τi ) s (τi ) + n (t) (17)
i=0

Pour dénir le nombre de anaux théoriquement indépendants dans e anal MIMO multi-réexif, il faut réaliser la
dé omposition en valeurs propres de la matri e de la ovarian e du anal R.

R = H.H H (18)

Dans l'équation 18, H H est la transposée hermitienne (transposée et onjuguée ) de H . Si v est le ve teur propre
asso ié à la valeur propre λ, alors on rappelle qu'on peut é rire Rv = λv . Si on peut déterminer M valeurs propres
ave leurs ve teurs propres asso iés, alors on peut dénir M anaux indépendants de ommuni ation dans e milieu
qui utilise la propagation libre d'une onde hertzienne. Dans le as général, ompte tenu du ara tère triangulaire de
la matri e et du milieu quel onque M 6= Nt 6= Nr .
Quand on parle de multiplexage, on sous-entend une utilisation optimale du débit théorique du anal. Il est ainsi
intéressant de dénir la apa ité binaire d'un anal MIMO par rapport à un anal simple (SISO) telle que la dénit
Shannon (eq.19).
 
S0
CShannon = W log2 1 + en bit.s−1 (19)
W.N0
Si on normalise ette apa ité par rapport à une largeur spe trale de 1Hz pour le anal, on peut la réé rire sans le
S0
terme W . Elle s'exprime alors en bits/se /Hz. On rappelle que N 0
= SN R représente le rapport signal sur bruit au
niveau du ré epteur.  
S0
CSISO = log2 1 + en bit.s−1.Hz −1 (20)
N0
Pour un anal MIMO, on obtient une relation analogue mais matri ielle (eq. 21).

CMIMO = log2 INr + H.Q.H H en bit.s−1 .Hz −1



(21)

Dans ette relation INr représente la matri e identité de dimension N r. Ainsi, plus le nombre de ré epteurs
augmente, plus la apa ité augmente. Ce i se omprend aisément ar plus de puissan e est aptée et de la redondan e
spatiale est ajoutée en ré eption. H représente la matri e ara térisant le anal. Enn
P Q est la matri e ovariante du
signal transmis (ave normalisation), ainsi tr (Q) = Qii = SN R (on travaille ave la même puissan e utile dans les
i=1
deux as).
 Dans le as général on ne peut rien dire sur la apa ité ainsi obtenue par rapport à un anal SISO. Il faut ainsi
d'abord ara tériser le anal. Néanmoins 2 as parti uliers sont simples à envisager :

1. L'émetteur ne onnait rien du anal et émet ainsi un signal identique sur l'ensemble des antennes d'émission.
SN R
Il n'exploite pas les ara téristiques du anal. La matri e Q est simple (Q =
Nt ) et la apa ité du anal
s'é rit simplement (eq. 22)

  
SN R H
CMIMO = log2 det INr + H.H (22)
Nt
2. Au ontraire, le anal est parfaitement onnu de l'émetteur et la puissan e est répartie sur les antennes
d'émission selon les ve teurs propres de la matri e R du anal. La puissan e est répartie selon les anaux
indépendants (eq. 23).

min(Nt ,Nr )  
X SN R
CMIMO = log2 1 + .λi (23)
Nt

sans mémoire
i=1

 De façon plus générale, dans le as d'un lien MIMO, dans un anal à bruit blan additif
gaussien, on peut ara tériser la apa ité du anal dans le adre d'un fading de Rayleigh (Il s'agit d'un
modèle d'évanouissement du signal par les trajets multiples utilisé notamment pour l'exploitation des réseaux
de téléphonie mobile type GSM en milieu urbain).

Nt grand
1. , alors on peut montrer que limNt →∞ (CMIMO ) = Nr · log2 (1 + SN R)
Nr f ixé

Nt = 1
2. , CMIMO est asymptotique à log2 (1 + SN R.Nr )
Nr grand

22

Nt grand
3. , CMIMO est asymptotique à log2 (1 + SN R)
Nr = 1
4. M = Nt = Nr = n , C varie linéairement ave n le nombre de anaux indépendants du anal CMIMO =
n · log2 (1 + SNn R ).
Il est important de noter qu'augmenter le nombre d'antennes en ré eption est toujours plus intéressant qu'aug-
menter le nombre d'antennes en émission dans un anal bruité ( omparaison as 2 et 3).

4 Quelques notions de odage vidéo - Codage MPEG-2


Le odage vidéo a tuel le plus répandu est le odage MPEG-2 utilisé par exemple pour la TNT basse dénition ou
les DVDs ommer iaux. Le prin ipe général du odage MPEG-2 est d'utiliser 2 niveaux de odage :

1. Le odage intra qui utilise la redondan e spatiale dans une image

2. Le odage inter qui utilise lui la redondan e temporelle pour une séquen e vidéo.

Nous allons expli iter su in tement es 2 odages puis nous présenterons également la stru ture d'un ux vidéo
MPEG.

4.1 Le odage Intra


Le odage intra onsiste à oder une image omplète dite de référen e en utilisant la redondan e spatiale propre à
ette image. Le odage de l'image seule est un odage de type JPEG (établi en 1992).
La gure 20 présente le odage JPEG d'une image en ouleur.

RGB YIQ

Codage Optionnel
I
PSfrag repla ements Y
Q
B
G
R Luminan e Chrominan e

Decoupage blocs

DCT Quant
Blo 8 × 8 pixels
oupage en blo de 8x8 pixels

8X8
ZigZag
DPCM

Human
01101...
Données RLE

Fig. 20  Codage Mpeg2 intra

Ce odage omporte en fait 7 grandes étapes.

1. Pour une image d'une séquen e vidéo, l'image dénie par es plans Rouge (R) , Vert (G) et Bleu (B) est
trans odée en trois plan : un plan Y (Luminan e) et deux plans I et Q (Chrominan e). L'½il humain est en eet
plus sensible à la diéren e de luminosité qu'à la diéren e de ouleur. On ode don plus nement la luminan e
que la hrominan e. Ce odage est néanmoins fa ultatif pour une image standard.

2. Chaque plan RGB ou YIQ est dé oupé en blo s élémentaires de 8×8 pixels.

23
3. Chaque blo de 8 × 8 pixels est étudié dans le plan des fréquen es spatiales par une transformée en osinus di rets
(DCT = Dis ret Cosinus Transform).

Position dans le blo image Fréquen es spatiales

PSfrag repla ements DCT

Transformée

f (i, j) = position spatiale dans le blo 8 × 8 F (u, v) = Fréquen es spatiales dans le blo 8 × 8

Fig. 21  Transformée en Cosinus Dis ret (DCT)

La transformée en osinus dis rets est donné par l'équation 24.


   
1X (2i + 1) uπ (2j + 1) vπ
F (u, v) = Λ (u) Λ(v) cos cos f (i, j) (24)
4 i,j 16 16

ave
√1

2
pour ζ = 0
Λ (ζ) =
1 sinon
Pour la DCT (F (0, 0) orrespond à la omposante ontinue et F (i, j) pour i ou j 6= 0 donne les omposantes
alternatives. Plus (i, j) augmentent et plus le terme asso ié orrespond à des fréquen es hautes.

4. La quanti ation (Quant) est l'opération qui à une grandeur physique asso ie un ode binaire équivalent à son
niveau pour une plage de mesure dénie. Cette plage de mesure dépend du nombre de bits de quanti ation don
de odage. Pour le JPEG, la quanti ation n'est pas faite ave un pas uniforme. Les basses fréquen es mieux
perçues par l'½il humain sont quantiées ave un pas n alors que plus les fréquen es augmentent moins il y a de
niveaux diérents. Il y a don ompression par limitation du nombre de niveaux. Plus les fréquen es sont élevées
et plus en moyenne le oe ient orrespondant est faible en pratique. Un eet de seuillage est ainsi appliqué à
l'ensemble des éléments du tableau. Tous les oe ients inférieurs à e seuil sont mis à zéro.

5. Le nouveau tableau résultant de la quanti ation amplie l'importan e des basses fréquen es. Pour en tenir
ompte, le tableau est lu en ZigZag. Les oe ients sont lus dans l'ordre F (0, 0), F (1, 0), F (0, 1),F (0, 2),
F (1, 2), F (2, 0),F (3, 0),F (3, 1)... Les oe ients sont don rangés bout à bout en allant des oe ients de plus
basse-fréquen es vers les oe ients de plus haute fréquen es. Cet arrangement des oe ients onduits à une
série omportant de plus en plus de zéros au fur et à mesure qu'on avan e dans les fréquen es élevées.

6. L'ensemble des oe ients est alors odés ave ompression. Le oe ient F (0, 0) orrespondant au ontinu du
blo de 8×8 pixel en ours de traitement est odé en DPCM (Dierential Pulse Code Modulation) par rapport
au oe ientF (0, 0) du blo pré édent. Bien sûr il est indispensable de oder la première valeur omplètement.
Les autres oe ients de la DCT sont odés en utilisant un ode RLE (Run Length En ode). Plusieurs oe ient
étant nuls au bout d'un moment dans le tableau on ode le nombre de zéros : exemple 128009000100004... devient
(01)(02)(08)(29)(31)(44)... Plus il y a de zéros dans la suite à oder et plus e odage est e a e, d'où l'intérêt
du seuillage pré édent.

7. Enn l'ensemble des valeurs obtenues est odé nalement en utilisant un odage variable en longueur de Human
(Variable Length Code) sans perte d'information. On obtient ainsi les données binaires à transporter pour une
image de référen e.

Le odage VLC onstruit un alphabet des odes su essifs envoyées :


 si à l'instant t la suite de données binaires est nouvelle, elle est enregistrée omme nouveau mot (18 bits) du
di tionnaire (don ave une adresse)
 Si au ontraire à l'instant t la suite de données binaires est déjà onnue alors seule l'adresse du mot orres-
pondant dans le di tionnaire est envoyé, e qui onduit à envoyer moins de bits mais sans pertes d'information.

Pour nir, la gure 22 donne l'organisation des données d'un ux JPEG.

24
Start of Image Frame (trame des données) End of Image

tables,et ... Header S an = plan image S an = plan image

repla ements tables,et ... Header segment Restart segment Restart

blo blo blo

Coe ients DCT pour blo 8x8 pixels

Fig. 22  Flux JPEG

4.2 Le odage Inter


Le odage inter onsiste à oder une image en utilisant la redondan e présente entre les images entrela ées su es-
sives au ours du temps. Il s'agit ette fois d'exploiter la redondan e temporelle sur les images odées ! ! !
 Le odage en mode trame tient ompte de l'entrela ement des images pour la vidéo. Ce i est plus e a e s'il y
a du mouvement dans la séquen e vidéo.
 Le prin ipe est d'estimer les mouvements dans l'image traitée par rapport à l'image d'avant ou d'après odée.
Cette estimation se fait uniquement sur des ma ro-blo s (ensemble de plusieurs blo de 8×8 pixels et uniquement
en onsidérant des mouvements de translation.
 Le ux MPEG2 dénit ainsi trois types d'images : I, P ou B.
 I = Intra pi ture (or image). Il s'agit d'une image de référen e qui se sut à elle même.
 P = Predi tive pi ture. Il s'agit d'une image re onstruite par rapport à une image I ou P pré édente dans la
séquen e.
 B = Bi-dire tionnally predi tive pi ture. Il s'agit ette fois d'une image re onstruite par rapport à une image
I ou P pré édente et/ou suivante dans la séquen e.
 La prédi tion bi-dire tionnelle impose un ré-ordonnan ement de la séquen e d'envoi des images. Le dé odeur
doit né essairement ontenir de la mémoire.
 Le odage nal de Human onduit à un débit variable en sortie du odeur. Il est né essaire d'implanter un

NB :
tampon pour réguler le débit pour le média de transport.
Le odage MPEG-4 (équivallent au Divx) utilise un odage inter analogue sur les images. Par ontre le odage
intra est diérent en se sens que le odage MPEG-4 utilise la notion d'objets et de plans superposés. L'image est
stru turée, e qui onduit à un odage plus ou moins ve toriel des objets de l'image. Grossièrement, un bateau
naviguant sur l'eau sera dé rit omme un fond d'image xe (l'eau) ave l'objet bateau se déplaçant dessus.

5 Télé ommuni ations privées (DECT, ADSL)


1. Voix
ouplage téléphonie sans ls numérique d'intérieure type DECT (mobilité partielle) ave voix sur IP sur te hno-
logie de type ADSL (faible oût).

2. Données
Pour la plupart des utilisateurs naux, te hnologie de type ADSL hez eux pour la onnexion au réseau mondial.
La te hnologie émergente on urrente sur ourant porteur (plugs) est envisageable mais pour l'instant pour un
oût plus élevé.
Les autres te hnologies de desserte de la bou le lo ale (WIMAX, WIFI en extérieur, liaisons satellites) ne sont
pas en ore on urrentielles en terme de oût sauf dans les zones où l'ADSL est non disponible.
Toutes es te hnologies dénissent des ou hes physiques (supports de ommuni ations diérents) mais abou-
tissent toutes au transport de type TCP/IP ou UDP/IP lassique sur les réseaux Ethernet âblés standards. Les

25
re her hes portent a tuellement sur des formats de ompression plus performants pour limiter le débit demandé
par les appli ations au niveau utilisateur (vidéo mpeg2 ou 4), musique (mp3)...

5.1 Présentation su in te de la norme DECT


Les téléphones sans l que l'on peut a heter pour un usage domestique sont maintenant tous des systèmes numé-
riques à la norme DECT (Digital Enhan ed Cordless Tele ommuni ations). Cette norme initialement européenne a
été adoptée dans le monde entier. Pour les systèmes grand publi un système DECT est omposé d'une base et de 1
à 5 mobiles.
L'utilisation d'une transmission numérique de la voix a permis d'améliorer onsidérablement la qualité sonore
des téléphones sans l, et d'assurer la ondentialité par l'intermédiaire d'un système de ryptage des données.
Pour fon tionner ensembles, une base et les ombinés disponibles doivent s'identier. Les mobiles doivent re on-
naître la base et être ins rits omme mobiles a eptés par elle- i. Cet é hange d'information se fait au travers de
données dites de réseau é hangées entre la base et les mobiles.
Dans un système DECT, une base est sus eptible d'assurer une liaison téléphonique lassique vers le réseau ommuté
de l'opérateur auprès duquel l'utilisateur a son abonnement mais aussi une ommuni ation interne entre deux mobiles.
Elle doit également pouvoir déte ter la mise en mar he d'un ombiné supplémentaire le as é héant.
Pour assurer un tel nombre de ommuni ations simultanées et e, en présen e éventuellement d'autres bases DECT
à proximité, la norme DECT fait appel simultanément au multiplexage fréquentiel (FDMA pour Frequen y Division
Multiple A ess) et temporel (TDMA pour Time Division Multiple A ess).

Tab. 1  Liste des fréquen es porteuses DECT


N° de porteuse fréquen e entrale

0 1,897344 GHz
1 1,895616 GHz
2 1,893888 GHz
3 1,892160 GHz
4 1,890432 GHz
5 1,888704 GHz
6 1,886976 GHz
7 1,885248 GHz
PSfrag repla ements
8 1,883520 GHz
9 1,881792 GHz

GSM1800 GSM1900

9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

1,88GHz 1,9GHz

Canaux DECT

Fig. 23  Bande spe trale DECT

5.1.1 Multiplexage fréquentiel


En premier lieu, il est important de bien omprendre que pour véhi uler plusieurs onversations téléphoniques
distin tes dans l'air, l'information vo ale initiale de ha une des onversations dont le spe tre s'étend d'environs 0Hz
à 30kHz, doit être translatée sur des gammes de fréquen es diérentes. Ce i permet de disso ier les ommuni ations
les unes des autres. L'information utile module ainsi une fréquen e porteuse pour haque ommuni ation.
La bande des fréquen es disponibles pour la norme DECT s'étend de 1,88 à 1,9GHz. Cette étendue fréquentielle de
20 MHz est partagée en 10 porteuses diérentes espa ées de 1,728MHz et numérotées de 0 à 9 (tab. 1). Les fréquen es
porteuses laissent apparaître une zone du spe tre non utilisée aux extrémités de la bande : il s'agit de zones de garde

26
pour limiter les interféren es ave d'autres systèmes hyperfréquen es tel que le DCS1800 qui utilise des fréquen es
jusqu'à 1,88GHz.
Sans autre traitement, il n'est ainsi possible de véhi uler que 10 onversations distin tes dans un seul sens (mode
simplex).

5.1.2 Multiplexage temporel


Ave le seul multiplexage fréquentiel pré édent, il n'est pas possible de véhi uler plus de 10 ommuni ations mono-
dire tionnelles (ou 5 bidire tionnelles) simultanément. Ce i est très limitant pour un système amené à être déployé
à grande é helle. Ainsi dans un appartement ave 4 voisins possédant ha un un système DECT ave 1 base et 2
terminaux mobiles il y aurait déjà saturation.
Pour multiplier les possibilités de ommuni ations, les données à émettre sont dé oupées en paquets qui sont envoyés
su essivement de façon non ontinue mais à intervalles de temps xes. Le temps libre entre 2 émissions su essives
est alors ae té à une autre liaison. La ressour e partagée est alors le temps. Ce i onstitue le multiplexage temporel.
Dans le système DECT qui utilise les deux types de multiplexage simultanément, un anal de ommuni ation est
alors déni par un ouple de valeur : fréquen e porteuse / numéro de l'intervalle temporel utilisé. Dans la norme DECT
on parle ainsi de tra arrier (fréquen e) et tra slot (temps).
Pour assurer des ommuni ations en mode bidire tionnel simultanément la norme DECT dénit une stru ture
temporelle par trame de Ttrame = 10ms. Dans la norme DECT, la trame de 10ms est partagée en 24 intervalles
10
temporels identiques ou slots de
24 ms = 416, 67µs. Les 12 premiers intervalles (5ms) sont ae tés aux liaisons base
vers mobiles, et les 12 suivants pour les liaisons mobiles vers base. Le mode bi-dire tionnel de la liaison est réalisé dans
la norme DECT par partage du temps ( omme pour un talkie-wakie). Le rythme est alterné toutes les 5ms pour les
liaisons de la base vers les mobiles puis des mobiles vers la base. Pendant haque slot , soit un mobile, soit la base
6
émet un signal modulé transportant 420 bits ave un débit binaire de Dbits = 1, 152.10 bits/s, soit pendant un temps
d'environ 365µs (eq. 25). On parle de burst en émission.

Nbit−slot Nbit−slot 420


= Ttrame = ≃ 365µs (25)
Dbits Nbit−trame 1, 1520.106

La trame qui module la porteuse ontient des informations de syn hronisation xes, des informations réseau (no-
tamment l'identi ation) en nombre réduit et relativement onstantes et les données utiles, 'est à dire les bits odant
numériquement la voix ave d'éventuelles redondan es sous forme de odes orre teurs d'erreurs (bits supplémentaires).
La trame modulante est ainsi onstituée de trois parties su essives.

6 - Télé ommuni ations publiques


Télé ommuni ation laire (RTC, RNIS...)
Télé ommuni ation sans l (GSM >UMTS)

1. Communi ation voix :

Saturation des réseaux GSM > nouveau standard UMTS

Optimisation et limitation de la puissan e émise par le réseau et les mobiles > mise en ½uvre de nouvelles
te hnologies.

> nouveau standard UMTS

2. Communi ation données

Si l'appli ation prin ipale a tuelle est la fon tion téléphonie mobile type GSM (la plus répandue), soit le transport
de la voix sous forme numérique ; l'envoie de SMS ou MMS (données) en grand nombre impose le développement
du transport de données.

Le besoin d'a ès à INTERNET ave la mobilité totale est un enjeu majeur pour les futures normes de téléphonie
mobile. L'é he ommer ial relatif du WAP sur GSM standard, montre la né essite d'un débit plus important
en mode donnée pour e type d'utilisation d'un terminal mobile smart-phone (téléphone intelligent).

Pour répondre à es besoins, plusieurs étapes :

(a) Amélioration de la norme GSM pour le transport de données ave un fon tionnement en mode paquets en
plus du mode onne té pour la voix (GPRS).

(b) Modi ation de la modulation du GSM pour augmenter la apa ité en mode paquet (EDGE).

( ) Développement d'une nouvelle norme onçue dès le départ pour la double utilisation voix/données ave des
débits élevés (de l'ordre de 100 ko tets/s).

> nouveau standard UMTS

27
6.1 Présentation su in te de la norme GSM
Si vous possédez un téléphone portable ave lequel vous dis utez ou envoyez des SMS pratiquement n'importe où
en Fran e, vous êtes un utilisateur des servi es de ommuni ation mobile type GSM (Global System Mobile). Cette
norme établie initialement par l'Europe dans les années 1990 est maintenant majoritaire au niveau mondial. De nos
jours le terme GSM est devenu générique et ne re ouvre pas une norme mais des normes qui ont pris les noms de GSM
2G, 2.5G, 3G, 3G+ et bientt 4G.
Le GSM désigne une norme de téléphonie mobile numérique. La parole est numérisée au niveau du mobile puis
odée sous forme de données binaires qui sont ensuite utilisées pour moduler une porteuse radiofréquen e en utilisant
une modulation de type GMSK. La modulation est ainsi une modulation à 2 états de fréquen es ave un indi e de
1
modulation mf = 2 , ave ontinuité de la phase (on parle de modulation CPFSK= Continuous Phase Frequen y Shift
Keying). En n de traitement des données de modulation, un ltrage en bande de base utilisant un ltre gaussien de
bande passante dénie par un BT de 0.3 est appliqué pour diminuer l'en ombrement spe trale sans altérer les temps de
propagation des symboles. L'utilisation d'une transmission numérique de la voix permet d'améliorer onsidérablement
la qualité sonore des téléphones sans l, et d'assurer la ondentialité par l'intermédiaire d'un système de ryptage
des données.
Ce système de téléphonie repose sur un dé oupage ellulaire de l'espa e. Chaque ellule permet l'intera tion entre
une station de base du réseau déployé par haque opérateur et les mobiles des utilisateurs présents dans la zone
géographique on ernée. Les liaisons établies utilisent une transmission par voie hertzienne. Chaque téléphone mobile
de type GSM intègre en son sein un module d'identi ation : la arte SIM.
Pour établir une ommuni ation entre le mobile et le testeur il y a trois étapes importantes :

1. Le mobile identie les réseaux présents. Pour haque réseau ( haque opérateur), les stations de bases émettent
un signal radiofréquen e ave un identiant réseau parti ulier qui permettent de les diéren ier. Cette émission
se fait via le anal de ontrle (Control Channel).

2. Le mobile s'ins rit sur le réseau souhaité pour se faire onnaître et il y a alors véri ation de ses droits d'usage.
S'il est a epté, il se voit attribuer un numéro de anal fréquentiel à utiliser pour les é hanges ultérieurs (Tra
Channel).

3. Soit à partir de la station de base, soit à l'initiative du mobile une ommuni ation vo ale est demandée pour
établir un lien radio-fréquen e .

Tout au long du pro essus et même pendant la durée d'une ommuni ation, des informations dites réseau sont
é hangées entre les mobiles et les stations de base.
Pour assurer un grand nombre de ommuni ations simultanées et e, en présen e éventuellement d'autres signaux de
BTS à proximité, la norme GSM fait appel simultanément au multiplexage fréquentiel (FDMA pour Frequen y Division
Multiple A ess) et temporel (TDMA pour Time Division Multiple A ess), et à la notion de plan de fréquen es. Les
fréquen es de travail sont diérentes d'une ellules à ses voisines.

6.1.1 Multiplexage spatial et fréquentiel


Pour réaliser un dé oupage ellulaire de l'espa e, le réseau GSM dénie la notion de ellule. Il s'agit de la zone
ouverte par le hamp éle tromagnétique émis par une station de base (BTS). La taille des ellules est xée par 2
paramètres que sont la sensibilité des mobiles en ré eption (seuil de puissan e en dessous duquel un mobile ne re onnaît
plus le signal par rapport au bruit) et la puissan e d'émission du mobile qui onditionne la distan e d'éloignement
maximale entre la base et le mobile. Si un mobile émet peu alors la distan e maximale entre la base et le mobile sera
faible. La base, dont la sensibilité est également nie, va ee tivement perdre assez rapidement le signal. La puissan e
aptée par une antenne diminue en eet très vite ave la distan e.
Pour le GSM, un mobile est pris en harge par une seule ellule au sein du réseau d'un opérateur. Pour permettre
un dépla ement du mobile en ours de onversation, il faut que les ellules adja entes se re ouvrent partiellement.
Pour éliminer les risques de brouillage entre les ellules adja entes, il est alors né essaire d'utiliser des fréquen es
porteuses diérentes au sein de haque ellule. Le plan de fréquen e est ainsi une plani ation au niveau de l'ensemble
des ellules d'un opérateurs des fréquen es attribuées à haque ellule. Bien sûr, des ellules susamment éloignées
peuvent utiliser les mêmes fréquen es. Les niveaux de puissan es reçus par un mobile seront dans e as susamment
distin ts (un fort souhaité et un faible parasite) pour que le re ouvrement ne perturbe pas l'analyse du signal re her hé.
Ce dé oupage en ellule orrespond don à une sorte de multiplexage spatial.
Au sein de haque ellule pour qu'il puisse y avoir plusieurs ommuni ations simultanément, il y a plusieurs
porteuses radiofréquen es disponibles. C'est le multiplexage fréquentiel (Fig. 24).

6.1.2 Multiplexage temporel


Les multiplexages fréquentiel et spatial pré édents ne sont pas susants pour assurer un nombre de ommuni ation
élevé au sein d'une même ellule. La norme GSM dénit dans haque sens de la ommuni ation une bande spe trale

28
45MHz

PSfrag repla ements


Canal de ommuni ation n
fcanal = 935 + 0.2 ∗ n M Hz
35MHz

Liaison Montante Liaison Des endante


Uplink Downlink

880MHz 915MHz Fréquen e

925MHz 960MHz

35MHz 35MHz

Fig. 24  Bandes spe trales GSM

de 35MHz de large. Chaque anal fréquentiel est délimité par une largeur spe trale de 200kHz. Dans une ellule, il y
a don théoriquement 174 anaux utilisables ompte tenu de la zone de garde fréquentielle à haque extrémité de la
bande spe trale allouée au GSM. Compte tenu du nombre d'opérateur, e nombre est à diviser par 3 et même bientt
4.
La modulation GSM impose un signal modulant dont le spe tre est trop large par rapport à la largeur de haque
anal. Ainsi le signal du anal de ommuni ation n déborde sur les anaux adja ent n et n + 1. Seul un anal sur deux
est ainsi utilisable.
Enn en prenant un modèle simple d'un pavage de l'espa e ave des ellules hexagonales, Chaque ellule possède
6 voisines pro hes qui ne doivent pas utiliser les mêmes fréquen es porteuses pour éviter les interféren es destru tives
ou du brouillage au niveau du hamp éle tromagnétique reçu par les antennes. Le nombre de anal est en ore à diviser
par environ 4.
Au nal, seuls environ 7 anaux fréquentiels sont disponibles simultanément par opérateur et par ellule, e qui
est trop faible pour répondre au besoin en ommuni ations simultanées des lients. Ce i a d'ailleurs onduit à une
saturation rapide des réseaux avant le développement du DCS1800.
Le DCS1800 est une transposition du GSM vers des fréquen es de 1,8GHZ ave une bande spe trale dédiée plus
importante et une puissan e utile plus faible pour diminuer la taille des ellule et ainsi densier le réseau. Par ontre
tant pour la modulation, que les divers odages et le aden ement temporel, la norme GSM et la norme DCS1800 sont
identiques. Seule la partie hyperfréquen e des modules émetteur/ré epteur HF des téléphones sont à modier entre les
deux systèmes. Il est ainsi assez aisé de on evoir des téléphones ompatibles ave les 2 normes. Tous les téléphones
modernes en Fran e sont ainsi bi-bande.
Mais avant même l'apparition du DCS1800, la norme GSM a introduit une troisième te hniques de multiplexage
pour augmenter le nombre de anaux de ommuni ations simultanés. Pour multiplier les possibilités de ommuni a-
tions, les données à émettre sont dé oupées en paquets qui sont envoyés su essivement de façon non ontinue mais à
intervalles de temps xes. Le temps libre entre 2 émissions su essives pour une liaison est alors ae té à une autre
liaison. La ressour e partagée est alors le temps. Ce i onstitue le multiplexage temporel.
Dans le système GSM qui utilise les deux types de multiplexage fréquentiel et temporel simultanément, un anal de
ommuni ation est déni par un ouple de valeur : fréquen e porteuse / numéro de l'intervalle temporel utilisé. Pour le
temps, on parle de numéro de time slot (intervalle temporel d'émission) et il y en a 8 (0 à 7) de dénis pour le GSM.
Chaque time slot dure 577µs. La stru ture périodique (ou trame) du GSM est ainsi de 8 time slot soit 4, 6ms. Dans
la norme GSM, il y a en plus un dé alage temporel xe de 3 time slot entre l'émission et la ré eption par le mobile.
Il en est de même pour la base. Ce i laisse du temps à l'éle tronique pour hanger de gamme de fréquen es entre la
voie montante et la voie des endante.
Pendant haque slot (ou burst) , soit le mobile, soit la base émet un signal modulé transportant 156 bits pendant
un temps de 577µs soit ave un débit binaire de Dbits ≃ 270.103 bits/s = 270 kbits/s (eq. 26).
Nbit−slot Nbit−slot 156
= Ttrame = ≃ 577µs (26)
Dbits Nbit−trame 270.103
Le temps d'inter-burst dans une ommuni ation orrespond normalement au temps de trame. La trame est une ma ro-
stru ture au dessus du time slot qui rythme l'alternan e des diérentes liaisons et des diérentes type de burst
é hangés entre les mobiles et la BTS au ours des ommuni ations et des dépla ements pour assurer le transport des
données vo ales mais aussi de ertaines données réseau.

29
(présentation des grandes lignes de l'UMTS)
7 Le "tout ommuniquant" (Wi et Bluetooth)
7.1 Systèmes permettant la mobilité ave haut débit > WIFI
(présentation de WIFI)
A tuellement le standard Wi tel qu'il est déployé ne permet pas un dépla ement sur une longue distan e en ours
de ommuni ation ar les réseaux implantés ne pratiquent pas l'itinéran e (roaming), ontrairement aux réseaux de
téléphonie numérique type GSM. Pour avoir a ès au réseau ave un haut débit, l'utilisateur doit se ratta her à une
borne (ou hot-spot en extérieur) et rester dans sa zone de ouverture.

1. avantages du WIFI :

(a) possibilité de débit allant jusqu'à 56Mbit/s a tuellement si bon rapport signal sur bruit.

(b) te hnologie faible oût maintenant ar nombre de produits sont disponibles sur le mar hé.

( ) souplesse d'un déploiement réseau (absen e de âblage) ;

(d) établissement de liaisons ave une infrastru ture réseau (mode ave point d'a ès) en pla e ou onnexion
ave d'autres ordinateurs dire tement (mode ad-ho ).

(e) évolution possible hors de la bande ISM à 2,4GHz qui ommen e à saturer.

2. in onvénients du WIFI

(a) sé urité très perfe tible a tuellement (ou alors ompliquée à implanter).

(b) pas de roaming.

( ) pas en ore de possibilité de réseau ave seulement infrastru ture radio-fréquen e (mode relais non en ore
implanté).

(d) Te hnologie en ore trop lourde, trop hère et trop gourmande en énergie pour être implantée dans tous
les périphériques informatiques par exemple les téléphones mobiles, les imprimantes, les appareils photos
numériques...

(e) Pas de mé anisme propre pour permettre une liaison téléphonique de qualité > seulement voix sur IP ave
in onvénient sur la non-réservation d'un débit minimal pour la liaison. Néanmoins des systèmes de gestion
de la qualité et de la priorité de servi es (QoS) sont mis en ½uvre pour améliorer la uidité des liaisons vo ales.

Le WIFI est pour l'instant antonné à une utilisation sur des sites spé iques ( ampus d'université, domi ile, htel,
gare, bureau d'entreprise...) mais pas d'itinéran e et plutt ave des ordinateurs portables ou éventuellement PDA et
smart-phone (Téléphones mobiles évolués).

7.2 Systèmes permettant une grande interopérabilité entre périphériques mais relati-
vement bas-débit > Bluetooth
(présentation de Bluetooth)
Wi n'est pas onçu pour interfa er des périphériques informatiques entre eux. Pour permettre et é hange de
manière transparente les industriels ont développé la norme Bluetooth permettant de réaliser des mi ro-réseaux ou
en ore PNA (Personal Network Ar hite ture). Le prin ipe est l'établissement automatique par les périphériques de
petits réseaux ellulaires appelés pi onets entre un périphérique ayant le rle de maître et sept autres ayant un rle
d'es lave. Ces pi onets peuvent éventuellement s'inter onne ter mais de façon très rudimentaire.
avantages de bluetooth :

1. système plus simple que WIFI et onsommant moins.

2. produit maintenant bien industrialisé don peu oûteux à implanter.

3. norme faite pour interfa er pratiquement tout type de périphériques simplement.

4. identi ation automatique des périphériques au sein du pi onet.

5. norme prévue pour permettre une liaison de type téléphonique (qualité de servi e susante pour le transport de
la voix).

in onvénients de bluetooth :

1. débit très faible omparativement à WIFI (pas d'avenir en tant que point d'a ès réseau sans l).

2. pas de roaming .

3. Arrivé tardive sur le mar hé par rapport à Wi don non standard sur les ordinateurs portables par exemple

4. Pas d'évolution hors de la bande de fréquen es ISM à 2,4GHz pour l'instant

30
8 Un support alternatif : réseau de transport d'énergie (powerline)
L'intérêt des te hniques des réseaux sans ls est d'éviter un âblage oûteux dans des lieux non-aménagés à l'origine
ainsi qu'une mobilité partielle dans les zones ouvertes par les points d'a ès.
Néanmoins une alimentation éle trique est très souvent né essaire et disponible dans les lo aux. La question qui se
pose est : est-il possible d'utiliser le réseau d'alimentation éle trique des bâtiments pour réaliser un réseau informatique ?
Cette solution existe et ommen e à se vulgariser. Il s'agit de la te hnologie sur ourant porteur autrement appelée
powerline.
Deux appli ations distin tes sont envisagées :
 La première on erne la réalisation d'un réseau lo al (par exemple dans une agen e ban aire) pour é hanger
des informations entre les ordinateurs et les imprimantes ave un ra ordement éventuel au réseau mondial
INTERNET par une te hnologie lassique (par exemple ADSL).
 La se onde appli ation est au ontraire d'assurer la onnexion à INTERNET des bâtiments par le ourant porteur
au travers des installations EDF. Le réseau dans les bâtiments peut éventuellement utiliser une te hnologie
lassique diérente. On parle alors de bou le lo ale. L'intérêt est d'utiliser un âblage existant.
Les di ultés sont :

1. de faire ohabiter des hautes tensions 220Volts ave des signaux beau oup plus petits.

2. de fon tionner alors que les impédan es de harge sur les âbles peuvent varier du tout au tout (pensez à la mise
en mar he de radiateurs éle triques de façon intermittente (résistan e faible) en parallèle par exemple ave la
prise de ra ordement de l'ordinateur. Il peut s'agir de lampes ou d'autres appareils ménagés.

(présentation de PowerLine)
9 Pro essus de standardisation mondiale
L'ensemble des normes abordées i i sont issues d'un pro essus de standardisation qui est maintenant mondial pour
des questions de oût.
Deux pro essus diérents sont possibles :

1. Un besoin est identié au niveau des utilisateurs. Un appel d'ore auprès des industriels est lan é pour obtenir
des réponses te hniques possibles. Un omité réalise la synthèse des diérentes solutions pour n'en retenir que le
meilleur. Un standard est alors élaboré par les autorités habilitées. Les industriels développent alors des produits
ommer iaux selon e standard. Au ours de la vie du standard, elui- i évolue régulièrement pour répondre
à des besoins onnexes ou pour éliminer des problèmes te hniques de mise en ½uvre (sé urité, interopérabilité,
fon tionnalité manquante, di ulté d'industrialisation).

2. Le se ond pro essus est diérent. Un besoin est identié au niveau des utilisateurs (ou réé...). Un industriel ou
un groupement d'industriels développe un système permettant de satisfaire e besoin. Ce groupement d'industriel
fait du lobbying auprès d'autres industriels pour qu'ils adoptent ette te hnologie, et onjointement auprès des
autorités de erti ation pour qu'elles intègrent ette te hnologie sous forme d'une nouvelle norme internationale
pour ouvrir le mar hé et permettre la ommer ialisation des produits.

Les deux pro essus sont souvent mêlés et il s'agit la plupart du temps d'un é hange entre spé ialistes des autorités
internationales et industriels pour aboutir à un système utilisable...

10 Le futur
1. Amélioration des standards Wi et Bluetooth.

Pour Wi : sé urité a rue, débit augmenté, développement de réseaux purement radio-fréquen e

Pour Bluetooth : augmentation du débit, diminution du oût par augmentation de la produ tion (eet d'é helle
de mar hé), développement de systèmes ave roaming prévue dans la norme mais non implanté, amélioration
des liaisons téléphoniques, développement de modules très faible onsommation.

2. Développement de la norme ZIGBEE : développement d'interfa es radio-fréquen es très faible oût et très faible
onsommation, mais ave débit faible (appli ations : étiquettes éle troniques, badges d'a ès, télé ommandes
d'appareils, domotique faible oût, entrales de ommande et apteurs (type alarmes par exemple, ou ontrle
de haînes de produ tion...)

3. Systèmes multistandards (ex : Wi si près d'un point d'a ès et UMTS sinon...)

4. Développement de systèmes dit terminaux de traitement multi-usages simples et ompa ts, poursuite des déve-
loppement des smartphones ( n des PDA ?)

Développement de systèmes dédiés 1 fon tion ave intera tion automatique ave autres systèmes.

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5. Développement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) en ours, ave maintenant la haute dénition (HD)

Développement de la radiophonie numérique terrestre (bientt...et déjà fait au Japon)

6. Développement de la géolo alisation des utilisateurs via leur terminal a tif (fon tion A-GPS des téléphones
portables)

7. En re her he et développement :

 augmentation des débits disponibles à puissan e d'émission onstante


 augmentation des ouvertures radio-fréquen es
 augmentation de l'autonomie des systèmes
 augmentation de la sé urité des systèmes et des é hanges de données numériques

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