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21/10/2012

WUDANG
HONG
MANUEL DU PRATIQUANT
CHING
TING

Wudang tai chi chuan | Owen


- NEI GONG ET FORME DES MAINS (TAO CHUAN)

-TUI SHOU

-STRATEGIES ET TACTIQUES

-PRINCIPES DU TAI CHI CHUAN


NEI GONG

ET

TAO CHUAN
La pratique du nei gong est indissociable du tao chuan ; tant qu’il
vaudrait mieux utiliser ce terme pour qualifier ces deux exercices :
-la série fixe de 24 exercices (12yin, 12 yang)
-la série en mouvement, le tao chuan

Dans notre école nous disons, « on pratique le nei gong pour développer
le jing, (l’énergie focalisée), le tao chuan pour cultiver l’esprit».

Nei gong signifie travail interne, traditionnellement dans la boxe


chinoise, quand on utilise ce terme, on ne se réfère plus aux trois tan
tien, mais aux neuf palais (9 points du corps qu’on considère devoir
débloquer pour que l’énergie circule correctement).Ceci a peu
d’importance, car en terme pratique cela revient à la même chose, la
différence est purement culturelle.
Chi gong, trois tan tien, bouddhiste.

Nei gong, 9 palais, taôiste

La pratique du nei gong vise à débloquer 9 points du corps pour faire


circuler l’énergie. Cette énergie passe par trois paliers de modification.
Le San Pao:
-jing
-chi
-shen
Le jing représente les différentes énergies du corps humain purifiées ; le
chi l’unification de ces énergies en une seule, le shen l’énergie devenue
« intelligente ».
Le San Pao n’est complet que lorsque l’on y associe un quatrième
terme le Hsu (le vide), qui va regrouper l’ensemble de ces trois termes.
Ici on entre de plein pied dans la complexité de la pensée chinoise ; le
San Pao, les trois trésors, plus le Hsu ne forment pas un système de
3+1=4, mais le Hsu contenant les trois trésors forme un système de
3+1=1.
En terme pratique ceci signifie que les énergies de l’homme doivent ce
fondre dans celles de l’univers.
Dans la série fixe, c’est le vingt-quatrième exercice qui le manifeste ;
dans le tao chuan c’est la division en trois parties, terre/homme/ciel, qui
le manifeste ; bien que pour l’apprentissage on divise en six sections la
forme.
Cette symbolique en tai chi chuan s’explique ainsi, l’homme réunit en lui
l’énergie du ciel et de la terre.

Notre Nei gong fixe est composé de 24 exercices divisés eux même en
deux parties, dites yin et yang, chacune composée de 12 exercices.
Ces deux séries se composent de postures fixes et en mouvements,
qui suivent une progression physique précise ; progression qu’on
retrouve dans toutes les méthodes de nei gong internes.
La dernière technique est une pratique de méditation assise ou l’on
apprend à se concentrer par la répétition d’une série de phrases
énoncées en boucle :
-tai chi chuan
-tai chi gong
-Chan San Feng
-siu che
« Le poing du faite suprême, le travail (physique) du faite suprême,
(c’est) Chan San Feng qui en est le fondateur ».

Une ascèse particulière y est associée, la période des cents jours.


Cette épreuve, commune en chine, consiste à pratiquer une série
d’exercices énergétiques sur 100 jours en s’astreignant à un régime
particulier :
-pas d’excitants (alcool, cigarettes, drogues, café…)
-pas d’activités sexuelles
-un régime végétarien ou au moins limité en viande ; et
uniquement maigre
Son but n’est pas spirituel mais, vise à éliminer les toxines accumulées.

Série yin :
En tant que pratique martiale ces exercices servent à nous apprendre à
encaisser les chocs sans contractions musculaires.
A frapper et se défendre d’une manière décontractée et relâchée (un
mouvement de fouet).
A acquérir une musculation harmonieuse et tonique, par des
exercices passifs (pieu), utilisant la gravité ; et d’autres juste après pour
envoyer le sang nourrir les tissus musculaires.
Comme pratique de santé c’est une série fondamentale pour apprendre
à faire correctement la forme des mains, et atteindre ainsi le but du tai
chi chuan, le geste spontané, le tsujan.
Le tai chi chuan repose sur un principe primordial, la
coordination des six articulations, « les six harmonies »,
chevilles/poignets, genoux/coudes, hanches/épaules.
C’est ce principe qui permet à un mouvement initié par le bas du corps
de se transmettre au haut du corps.

Les techniques en mouvements et postures d’enracinements ont pour


fonction d’amener l’adepte à maitriser la respiration profonde tout en lui
apprenant à le coordonner au geste juste ; l’exercice se révélant ainsi un
travail puissant sur l’endurance cardiaque.

Série yang :
L’intérêt martial de cette série repose sur la préparation du corps à
l’expression de la force en tai chi, le fa Jin. Force générée par l’ensemble
du corps dans le mouvement.
Elle permet à notre corps de mémoriser l’utilisation d’un principe de
sphère dans le mouvement, « les coudes tombent…; arrondir
l’entrejambe… ».
Cette sphère et sa façon de l’utiliser représentent notre façon de faire
circuler l’énergie dans notre corps ; comme notre principale stratégie de
combat.
Elle comprend une façon différente des yin de stimuler le corps,
concentrée autour de la torsion de l’ensemble des muscles.
Dans les formes énergétiques asiatiques, la torsion de l’ensemble
permet un triple travail :
-Souplesse et puissance
-étirements des tendons et ligaments
-avoir une action sur les muscles profonds
Certains exercices s’intéressent aussi à l’assise dans le mouvement.
Ceci pouvant être considéré comme un premier travail de ching
gong, le travail de la légèreté.
Elle culmine par un exercice de méditation, incluant la répétition en
boucle d’une formule en douze syllabes, (quatre séries de phrase/mots
en trois syllabes), qui doivent se caler sur le rythme respiratoire.
Cette méditation ; dite avec forme ; prépare à la méditation sans
forme du tao chuan.

Le tao chuan :

La forme de l’école wudang est une forme wu, et donc n’échappe pas
aux règles précises qui en guident son apprentissage et son exécution.
Elles sont communes à toutes les formes wu.
Bien que nous nous référons autant à la forme du nord qu’à celle du sud.
EXECUTION :

1-les bras dans le mouvement s’alignent au-dessus des jambes (coude au


dessus de la jambe) ceci dans le but de favoriser une respiration
profonde

2-dans la posture finale, les doigts pointent au centre du corps ou les


orteils dans certaines postures sur une jambe.

3-le poids du corps est réparti à 90/100 sur les jambes

4-on avance en posant le talon en premier, on recule en posant la pointe


du pied d’abord

5- les postures sont deux fois plus longues quand on recule et que quand
on se déplace en diagonale, (wu du nord)

6-les hanches sont toujours de faces sauf pour des postures précises (le
serpent qui rampe, le vol oblique…)

7-on tourne sur la pointe du pied (posture du chat) ; dans la forme carrée
sur le talon.

8-on monte et on descend alternativement tout au long de la forme.

9-comme pour toutes les formes du wu du nord et des lignages yang


(yang pan hou), il y a deux façons d’exécuter la forme avec ou sans les
deux mouvements du corps particuliers appris dans les deux Tui shou Jo
lu et la vague déracinante, mouvements qui correspondent aux deux
mouvements de la boule. Ceci est le vrai cœur de notre système.
APPRENTISSAGE :

Dans notre école on apprend tous les exercices (formes, nei gong, Tui
shou……), d’abord carrés puis ronds.
Il nous faut d’abord avant d’en discuter, distinguer ce que cela signifie en
termes d’exécution.
Carré :
Ce n’est pas une pratique « haché », mais on désolidarise les six
harmonies.
On s’intéresse à la connexion chevilles/genoux/hanches, pour le bas du
corps ; épaules/coudes/poignets pour le haut, sans lier ce mouvement.
Le corps monte et descend peu ou pas, la translation du mouvement
ce fait sur un plan horizontal.
En isolant ainsi les points clefs du mouvement il devient donc plus
facile de les intégrer.
Ces points sont :
1-s’assoir (dans la posture arrière)
2-s’etendre (l’alignement orteil/genou/pied) dans la posture avant.
3-comment monter/descendre/avancer (mouvement spécifique au wu
4-les yeux fixent les mains, ceci prépare à aligner la colonne dans le
mouvement tout en favorisant un premier travail de concentration qui
plus tard mènera à l’aspect méditatif de la forme
5-le triangle formé par les bras, pour atteindre au cercle des bras dans la
pratique ronde, symptomatique des styles wu

Pour finir il faut aussi mentionner les différentes exécutions possible de


la forme, (et des formes d’armes), qui loin d’être des pratiques annexes,
sont des pratiques avancées visant à intensifier l’action sur le cerveau ou
certaines de ses zones, pour mention on peut citer la forme miroir, les
yeux fermés, il en existe bien d’autres.
TUI SHOU

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