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Changement climatique
Changement climatique
Un changement climatique, ou dérèglement climatique, correspond à une modification durable (de la
décennie au million d'années) des paramètres statistiques (paramètres moyens, variabilité) du climat global de
la Terre ou de ses divers climats régionaux. Ces changements peuvent être dus à des processus intrinsèques à
a
la Terre, à des influences extérieures ou, plus récemment, aux activités humaines.
Sommaire
Définition
Variations climatiques
Notice historique
Anciennes variations
Réchauffement planétaire récent
Sécheresse et désertification
Facteurs
Causes astronomiques
Milieu interstellaire dense
Déplacements des continents vers les
pôles
Crises volcaniques
Rétro-action Principaux facteurs reconnus de changement climatique
Variation de l'albédo (toutes échelles de temps confondues).
Définition
Selon l'objectif poursuivi, le terme « changement climatique » n'a pas la même signification :
2
Dans les travaux du GIEC , le terme fait référence à tout changement dans le temps, qu'il soit
3
dû à la variabilité naturelle ou aux activités humaines .
4
Dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques , le terme
désigne uniquement les changements dus aux activités humaines La Convention-cadre
désigne uniquement les changements dus aux activités humaines. La Convention cadre
utilise le terme « variabilité climatique » pour désigner les changements climatiques d'origine
naturelle.
Variations climatiques
Notice historique
5
Le philosophe grec Théophraste, dans son ouvrage Des vents [source insuffisante] , écrit que sur les monts
crétois, on pouvait déjà voir des ruines d'anciennes cités, sites abandonnés, autrefois terrains habités ou
cultivés, dépeuplés depuis longtemps pour des raisons climatiques.
Un autre philosophe grec, Platon, décrit l'effet d'un changement climatique local en Attique dans son
6, b
Critias .
L'idée de variations climatiques redevient un thème scientifique important au XVIIIe siècle, notamment grâce
aux progrès de la paléontologie, mais c'est seulement à partir de l'entre-deux-guerres que la climatologie se
constitue comme science véritable.
Anciennes variations
+ jusque 270 000 ans en arrière : Interglaciaire de Holstein ou Graphe de températures des
Yamouthien 2 derniers millénaires mettant en
évidence l'optimum climatique
- jusque 200 000 ans en arrière : Glaciation de Riss, Saal, ou de médiéval, le petit âge glaciaire,
l'Illinoien auquel succède la rupture du
réchauffement climatique
+ jusque 125 000 ans en arrière : Interglaciaire de Eem, Sangamonien contemporain.
ou Eémien
+ jusque 11 625 ans en arrière : Interglaciaire de l'Holocène, Optimum climatique de l'Holocène parfois
désigné comme « le nouveau réchauffement » de l'Holocène
... Début de l'histoire humaine écrite et constatation des variations climatiques par les chroniqueurs.
+ Du Xe siècle au XIVe siècle, l'optimum climatique du Moyen Âge est un réchauffement localisé à l'Europe et à
l'Amérique du Nord.
- Des années 1550 aux années 1850 subsiste le petit âge glaciaire.
+ La dernière phase est contemporaine et s'attache à décrire les multiples effets du réchauffement climatique.
Elle est à séparer du reste compte tenu de la constante ingérence anthropique sur les équilibres climatiques
depuis l'avènement de la révolution industrielle et le contrôle des énergies polluantes par l'Humanité (voir
Recul des glaciers depuis 1850).
Le réchauffement planétaire a d'abord été évoqué par plusieurs auteurs, puis modélisé par Svante Arrhenius en
7
1896 . L'expression anglaise d'origine, global warming, a été inventée par le climatologue Wallace
8
Broecker(en) dans la revue Science le 8 août 1975 . Depuis, le GIEC affirme [réf. souhaitée] que ce
réchauffement tend à s'emballer et que les cycles et processus de régulation climatique classiques sont dépassés
depuis 1950 [réf. souhaitée], avec notamment le dégel du pergélisol contenant du méthane (CH4), dont l'action
sur l'effet de serre est de 25 fois supérieure au dioxyde de carbone (CO2) et la fonte des glaces polaires et des
glaciers augmente l'absorption par les sols et les océans des rayonnements solaires. Durant les canicules plus
fréquentes [réf. souhaitée], la végétation ralentit sa croissance et donc sa capacité à extraire le carbone de
l'atmosphère. Il s'agirait d'un basculement vers un déséquilibre climatique de forte ampleur, sans déjà savoir si
un point de non-retour est atteint [réf. souhaitée].
Le GIEC ne mène pas de recherche en son propre nom mais a pour mission d’évaluer les informations d’ordre
scientifique, technique et socio-économique qui sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements
scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner les conséquences possibles
9
de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation .
10
Les dix années les plus chaudes depuis 1850 sont toutes postérieures à 1998 .
Sécheresse et désertification
Une autre théorie, compatible avec les autres, est celle des cycles
solaires, développée par l'Allemand Heinrich Schwabe vers 1840, Les variations de différents
paramètres et celles de la
puis par l'Américain George Hale en 1906. Elle explique les faibles
température.
variations climatologiques qui ont lieu tous les 11 ans, cycle
correspondant à celui des taches solaires qui ont une périodicité de 11
ans ; lorsque le nombre de taches solaires est important, le Soleil émet
plus d'énergie (la Terre en reçoit donc plus) et donc un changement de température a lieu. Ce rayonnement
influe de manière complexe sur la nébulosité (Cf. principe physique de la chambre à brouillard) et donc à la
fois sur l'albédo planétaire et l'effet de serre dû aux nuages et à la vapeur d'eau. Ces taches sont plus froides
(4 500 K) que la surface du Soleil (5 800 K environ), mais elles correspondent à une augmentation du
rayonnement en rayons X qui peut augmenter de 1 000 fois pour 1 % dans la lumière visible dans les périodes
d'intense activité. La petite période glaciaire observée entre les années 1645 à 1715, est une illustration de la
théorie de l'influence des variations de température dues au cycle des taches solaires. Un nombre
inhabituellement faible de taches solaires y ont été observées (minimum de Maunder).
Le milieu interstellaire comporte des zones de densité variable en hydrogène et en poussières. Lors du passage
dans un milieu interstellaire dense en hydrogène, l'héliosphère rétrécit et l'accrétion d'hydrogène par les
planètes comme par le Soleil s'accroît. L'hydrogène accrété par le Soleil augmente légèrement sa luminosité,
tandis que celui accrété par la Terre réagit avec l'oxygène présent dans la haute atmosphère, ce qui pourrait
accroître la formation de nuages dans la mésosphère, réduisant l'énergie solaire reçue à la surface de la planète,
12
notamment dans les régions polaires .
Pour comprendre l'influence des déplacements des continents, il faut d'abord savoir que les courants
océaniques ont une influence très importante sur les changements climatiques, les continents n'ont en réalité
pas d'influence directe sur le climat, mais ils permettent en se déplaçant la formation ou l'arrêt des courants
marins.
Crises volcaniques
Les émissions gazeuses des volcans ont 2 effets inverses : les aérosols
(émissions de SO2 et poussières) obscurcissent l'atmosphère,
augmentent la pluviométrie et refroidissent le climat ; dans un second
temps, les grandes quantités de gaz à effet de serre émis provoquent
un effet de serre additionnel. L'effet de serre a pour conséquence, à
l'instar du climat dans une serre, d'amplifier les différences de
températures : s'il y a du soleil, la chaleur est conservée et réfléchie,
s'il n'y a pas de soleil, la chaleur rentre plus difficilement et par
Éruption du Pinatubo en 1991.
conséquent il fait plus froid. La majorité des extinctions des espèces
du passé semble due à une variation climatique brutale.
La chute de la météorite du Chicxulub au Mexique est souvent évoquée comme cause initiale de
l'effondrement de la biodiversité à la fin du Crétacé. Selon Courtillot en 2004, les éruptions volcaniques
(induites ou indépendantes de chocs météoritiques) qui ont déposé des quantités gigantesques de trapps dans le
Deccan en Inde à la fin du Crétacé seraient responsables de la perturbation du climat, intervenue durant des
centaines d'années, à une vitesse dépassant la cadence des adaptations évolutives possibles des espèces.
De même, la crise des trapps de Sibérie serait associée à l'hécatombe de la fin du Permien.
À une échelle infiniment moindre, des perturbations mesurables ont suivi l'éruption du Pinatubo en 1991 et, en
1783-1784, celle des Lakagígar (éruption islandaise dont le nuage a laissé une trace dans les registres de
mortalité d'Europe (Courtillot, 2005)). En 1815, l'éruption du Tambora a également eu des conséquences
climatiques mondiales, avec de fortes perturbations en 1816 qui sont restées dans les annales climatiques
comme « l'année sans été ».
Rétro-action
Variation de l'albédo
Cet effet n'est pas à proprement parler un facteur des changements climatiques mais un amplificateur. L'albédo
est la proportion (en pourcentage) de rayonnement solaire arrivant au sol réfléchie vers l'espace. Les surfaces
enneigées et glacées ont un fort albédo. Les surfaces sombres (terre) ont un faible albédo. Plus l'albédo est
élevé, plus le rayonnement est réfléchi et moins il réchauffe le sol puis l'atmosphère subjacente. En effet,
lorsque la Terre rentre dans une ère glaciaire, la surface occupée par les glaces augmente et donc l'albédo
augmente, ce qui diminue le réchauffement du sol et de l'atmosphère subjacente et renforce ainsi l'ère glaciaire.
Et inversement lorsque la Terre est en période interglaciaire.
Hiver nucléaire
Un hiver nucléaire est un phénomène climatique hypothétique, de baisse globale des températures de surface,
prédit comme pouvant être le résultat d'une guerre nucléaire massive. Il serait analogue à l'hiver volcanique ou
à l'hiver d'impact.
Notes et références
Notes
a. Par exemple les variations de l'intensité du rayonnement solaire dues aux variations de l'orbite
terrestre, ou aux variations de l'activité solaire
b. « Telle était l’excellence et la fécondité du sol de l’Attique. Qui le croirait, et notre pays
d’aujourd’hui peut-il donner quelque idée de l’ancien ? Toute l’Attique se détache en quelque
sorte du continent, et s’avance au loin dans la mer, semblable à un promontoire. La mer qui lui
sert de ceinture est partout très-profonde. Or, dans les terribles inondations qui, durant les neuf
mille ans écoulés jusqu’à ce jour, causèrent de vastes bouleversements, la terre, détachée des
hauteurs par le cours des eaux, n’exhaussa point le sol comme en d’autres lieux, mais, en se
roulant autour du rivage, alla se perdre dans les flots. Aussi, comme il arrive dans les longues
maladies, notre pays, auprès de ce qu’il était autrefois, est devenu semblable à un corps
malade tout décharné ; et la terre, se fondant de toutes parts, de grasse et de puissante qu’elle
était, ne présente plus qu’un squelette aride. Avant que le territoire fût ainsi dégénéré, nos
montagnes d’aujourd’hui n’étaient que des collines élevées : les plaines que nous appelons les
champs de Phellée avaient une terre grasse et fertile ; et les monts étaient couronnés de forêts
dont on peut reconnaître des traces manifestes. Le temps n’est pas encore bien éloigné que,
sur ces montagnes qui ne servent aujourd’hui qu’à nourrir des abeilles, on trouvait des arbres
de haute futaie très-propres à être employés dans de grandes constructions dont il subsiste
plus d’un débris. Il y avait d’ailleurs beaucoup de grands arbres à fruits ; les troupeaux avaient
de vastes pâturages. Les pluies que Jupiter accordait chaque année ne laissaient pas comme à
présent ces campagnes arides pour aller se perdre dans la mer ; mais la terre, les conservant
en abondance et les recueillant dans son sein, les répandait dans les couches d’argile propres
à les contenir, et, les faisant descendre des hauteurs, les distribuait dans tous les bassins, et
faisait paraître en foule des sources et des fleuves : les monuments sacrés qui subsistent
encore auprès de leurs lits desséchés, attestent la fidélité de ce récit. Voilà ce que la nature
avait fait pour nos campagnes : elles étaient aussi cultivées par de véritables laboureurs,
uniquement occupés de leur art, amis du beau et de l’honnête, jouissant d’un sol fertile arrosé
d’eaux abondantes, et du climat le plus tempéré. »
Références
1. Définitions (http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020506972&f
astPos=1&fastReqId=1513112959) sur le site Legifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/)
2. (en)Special Report on Global Warming of 1,5 °C (SR15) (http://www.ipcc.ch), sur ipcc.ch,
consulté le 3 mai 2017
3. (en)Changements Climatiques 2007: Rapport de Synthèse (page 30) (http://www.ipcc.ch/pdf/as
sessment-report/ar4/syr/ar4_syr_fr.pdf)[PDF], sur ipcc.ch
4. UN Climate Change Newsroom (http://newsroom.unfccc.int/), sur unfccc.int, consulté le 3 mai
2017
5. Fragment dans la collection de Heinsius.
6. William V. Harris, « Bois et déboisement dans la Méditerranée antique », Annales. Histoire,
Sciences Sociales, vol. 66, no 1, 2011, p. 105-140 (lire en ligne (https://www.cairn.info/revue-an
nales-2011-1-page-105.htm))
7. (en) [PDF] (en) Svante Arrhenius, « On the Influence of Carbonic Acid in the Air upon the
Temperature of the Ground », Philosophical Magazine and Journal of Science, vol. 5, no 41,
avril 1896, p. 237-276 (lire en ligne (http://www.globalwarmingart.com/images/1/18/Arrhenius.pd
f))
8. Audrey Garric, « Un nouveau nom pour le “réchauffement climatique” ? » (http://ecologie.blog.le
monde.fr/2010/08/08/faut-il-changer-lexpression-rechauffement-climatique/), le Monde,
août 2010 (consulté le 8 août 2010)
9. GIEC : qui somme nous? (http://www.ipcc.ch/languages/french.htm#1)
10. (en) « metoffice » (http://hadobs.metoffice.com/hadcrut3/diagnostics/global/nh%2Bsh/index.htm
l) (consulté le 3 février 2012)
11. Thèse (http://parrenin.frederic.free.fr/PRO/publications/) « Datation glaciologique des forages
profonds en Antarctique et modélisation conceptuelle du climat : implications pour la théorie
astronomique des paléoclimats », 2002, par Frédéric Parrenin (http://parrenin.frederic.free.fr/PR
O/home/index.html) du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de
Grenoble, France, université Joseph-Fourier (Voir sa conclusion (http://parrenin.frederic.free.fr/P
RO/publications/download/these/Conclusions.pdf))
12. National Research Council (U.S.). Geophysics Study Committee. et American Geophysical
Union. Meeting (1980 : Toronto, Ont.), Climate in earth history, National Academy Press, 1982
(ISBN 978-0-309-03329-9, OCLC 8866483 (https://worldcat.org/oclc/8866483&lang=fr), lire en
ligne (https://www.worldcat.org/oclc/8866483)), p. 74-75
13. (en) V. John R. McNeill : Something New Under the Sun - An Environmental History of the
Twentieth-Century World (New York: Norton, 2000). Trad. fr. Du nouveau sous le soleil: Une
histoire de l'environnement mondial au XXe siècle (Seyssel: Champ Vallon, 2010).
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
Bibliographie
Changement climatique, sur Wikiquote
Amy Dahan et Stefan Aykut, Gouverner le
Changement climatique, sur Wikinews
climat ? 10 ans de négociations
climatiques, Presses de Sciences Po, 2015,
752 pages.
Jean-François Mouhot, Des esclaves énergétiques. Réflexions sur le changement
climatique, Champ Vallon, 2011
Helga-Jane Scarwell, Isabelle Roussel, Le changement climatique. Quand le climat nous
pousse à changer d'ère, Presses Universitaires du Septentrion, 2010
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Horloge de la fin du monde
Rapport Stern
Liens externes
Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, chargé des
Technologies vertes et des Négociations sur le climat (http://www.developpement-durable.go
uv.fr)
Les informations des services publics sur le thème du changement climatique sur le portail
Toutsurlenvironnement.fr (http://www.toutsurlenvironnement.fr/national/themes/2/5/Vos%20p
r%C3%A9occupations/Changement%20climatique) Causes du changement climatique,
impacts environnementaux, adaptation au changement climatique, actions et solutions,
politiques publiques
Le premier observatoire francophone du changement climatique (http://www.climobs.fr) ; par
Universcience, site de vulgarisation sur le changement climatique (observations, projections,
et explication).
(en)UNFCCC (2013), Glossary of Climate Change Acronyms (http://unfccc.int/essential_back
ground/glossary/items/3666.php) , United Nations Framework Conventin on Climate Change
Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes
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